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Paysage japonais.pptx
1. JARDIN JAPONAIS
Le jardin japonais issu de la tradition antique japonaise,
se trouve aussi bien dans les demeures privées, dans les
parcs des villes comme dans les lieux historiques :
temples bouddhistes, tombeaux shintoïstes, châteaux.
2. L’ART DES JARDINS AU JAPON
Au Japon, l’aménagement de jardins est un art important et
respecté, partageant des codes esthétiques avec la calligraphie
et le lavis. Le jardin japonais cherche à interpréter et idéaliser la
nature en limitant les artifices. Certains des jardins les plus
connus en Occident comme au Japon sont des jardins secs ou
« jardins zen », composés de rochers, mousses et graviers.
3. SOMMAIRE
1 Principes et techniques
1.1 Le symbolisme
1.2 La perspective
1.3 La dissimulation
1.4 Les paysages empruntés
1.5 L'asymétrie
1.6 Enseignement des
techniques
2 Composants du jardin japonais
2.1 Enceintes
2.2 Rochers
2.3 Sable et gravier
2.4 Chemins
2.5 Eau
2.6 Plantes
2.7 Animaux
2.8 Éléments décoratifs
3 Historique
3.1 Antiquité
3.2 Époque Heian
3.3 Époques de Kamakura
et de Muromachi
3.4 Époque Momoyama
3.5 Époque d'Edo
3.6 Ère Meiji
3.7 Ère Shōwa et jardins
contemporains
4 Styles
4.1 Tsukiyama-niwa, le
monde miniature
4.2 Karesansui, le jardin sec
4.3 Chaniwa, le jardin de thé
4.4 Autres styles
5 Grands jardins du Japon
4. PRINCIPES ET TECHNIQUES
La composition d’un jardin japonais suit trois grands
principes :
la reproduction de la nature en miniature
le symbolisme et la capture de paysages
La miniaturisation a pour but la représentation de
scènes différentes (montagnes, lacs, rivières, mer)
dans un espace restreint
5. LE SYMBOLISME
Parmi les représentations symboliques les plus
fréquentes :
un gros rocher isolé figure le mont Shumisen (Sumeru)
du bouddhisme ou le mont Hōrai du taoïsme, la
montagne des immortels.
Deux îles ou deux pierres côte-à-côte, une basse et
aplatie, l’autre élevée, représentent une tortue et une
grue, qui elles-mêmes symbolisent la longévité et le
bonheur.
6. LA PERSPECTIVE
La perspective est liée au principe de miniaturisation : en jouant sur
la taille des éléments proches et lointains (par exemple, en plaçant
de grands arbres au premier plan et des arbres plus petits à
distance), il est possible de donner l’illusion d’espace à certaines
zones du jardin.
Au contraire de la perspective occidentale, reposant sur un plan
horizontal et un point de fuite, la perspective du jardin japonais
repose sur le « principe des trois profondeurs » de la peinture
chinoise, avec un premier plan, un plan intermédiaire, et un plan
lointain. Les vides entre plans sont occupés par des plans d’eau,
de mousse, ou de sable.
7.
8. LA DISSIMULATION
Les jardins japonais ne se révèlent jamais
complètement à la vue, pour des raisons
esthétiques : cacher certains éléments selon le
point de vue rend le jardin plus intéressant et le fait
paraître plus grand qu’il ne l’est réellement. Le
« cacher et révéler ») utilise la végétation, les
bâtiments et des éléments de décor comme des
lanternes pour cacher ou montrer différentes
parties du jardin selon la perspective de
l’observateur.
9. LES PAYSAGES EMPRUNTÉS
Le shakkei « paysages empruntés » ou « emprunt
du paysage » est une technique japonaise utilisée
par les paysagistes pour donner l’impression d’un
jardin aux dimensions infinies, les jardins japonais
étant généralement plus petits que les jardins
chinois. Des arbres dissimulent les limites réelles
du jardin, et des éléments distants (naturels comme
des montagnes, ou construits comme des temples
ou des pagodes) sont « capturés » dans la
composition du jardin. Les Japonais utilisaient
autrefois le terme ikedori (« capture vivante ») pour
cette technique
10. LE SHAKKEI RECOURT À QUATRE PLANS DE
COMPOSITION DISTINCTS :
l’avant-plan joue un rôle relativement mineur,
le second plan utilise des éléments soigneusement
positionnés pour lier le jardin aux paysages distants, et
entraîner le regard vers ceux-ci,
le troisième plan est constitué par les limites du jardin
(arbres, haies, murs) qui dissimulent les structures
environnantes non désirées et créent le cadre qui
permet de voir ces paysages lointains ; ces limites
doivent être irrégulières et discrètes pour renforcer le
lien (et ne pas causer de rupture voyante) entre le jardin
et le paysage,
le paysage emprunté lui-même constitue le quatrième
plan.
12. L'ASYMÉTRIE
Le principe d'asymétrie évite qu'un objet ou aspect
déséquilibre la composition en paraissant trop
dominant par rapport aux autres, et rend celle-ci
plus dynamique. Il associe le spectateur à la
composition, en incitant à parcourir du regard d'un
point intéressant au suivant.
13. ENSEIGNEMENT DES TECHNIQUES
L’art du jardinage est historiquement religieux et
ésotérique (qui se transmet seulement à des
adeptes qualifiés); il est transmis oralement (kuden)
par un maître à ses élèves. Les manuels sont
conservés secrètement et très peu diffusés.
14. LES COMPOSANTS DU JARDIN JAPONAIS
Il est possible de dresser un catalogue succinct d’éléments « typiques » des
jardins japonais, sans chercher plus loin les règles esthétiques qui gouvernent
leur agencement. Le jardin est souvent organisé autour d’un bâtiment (comme
une résidence ou un temple) depuis lequel il est destiné à être vu. Au-delà de
l’architecture propre au bâtiment, on retrouve la plupart des éléments suivants
dans de nombreux jardins :
des rochers, choisis pour leur forme, leur taille, leur couleur et leur texture,
de l’eau : mares, rivières, chutes ; dans le cas d’un lac central on y trouve
souvent une île, et un pont ou des pierres de gué menant à l’île ; les étendues
d’eau contiennent fréquemment des carpes koï ; contrairement aux jardins
occidentaux on ne trouve presque jamais de fontaines,
du sable ou du gravier, sur lequel sont dessinés des motifs,
des éléments décoratifs : lanternes (traditionnellement de pierre), pagodes,
statues, bassins d’eau, shishi odoshi (mécanismes faisant du bruit pour
écarter les chevreuils ou les sangliers),
un salon de thé ou un pavillon,
une bordure comme une haie, une palissade ou un mur de facture
traditionnelle,
des chemins de terre, de gravier, ou de pierres.
Ces éléments peuvent être réels ou symboliques : dans un jardin sec, l’eau
est représentée par des graviers.
20. HISTORIQUE
Historiquement, les différents styles de jardins sont
apparus sur l'île de Honshū, la grande île centrale
du Japon. Son climat tempéré et humide, avec
quatre saisons bien distinctes, a façonné ces
styles, enrichis par la diversité de la flore, dont la
variété d'espèces d'arbres caducs et persistants.
21. ANTIQUITÉ
Pendant la période Jōmon (avant –300), les abords dégagés
des arbres, des rochers ou des chutes d’eau ainsi que des
plages de galets sont utilisés à des fins religieuses, et
certains rochers ont une signification divine qui sera
transmise au shintoïsme
Les premiers sanctuaires shintō de la période Yayoi (–300 à
+250), dont le Ise-jingû[3], utilisent des graviers ou du sable
pour délimiter un espace sacré (yuniwa). Parallèlement, la
culture du riz entraîne le terrassement et l’irrigation
Les tertres de la période Kofun (250-538) marquent les
premières ébauches de jardins.
C’est sous l’influence du bouddhisme que les premiers
véritables jardins sont dessinés, pendant la période Asuka
(538-710)
Puis la période Nara (710-794) Aucun jardin de cette période
n’a été préservé, mais on en connaît les descriptions via des
écrits
22. ÉPOQUE HEIAN
Le premier style japonais, shinden-zukuri, qui est principalement un
style architectural, se développe pendant l’époque Heian (794-1185). Il
est fortement marqué par la géomancie chinoise : les bâtiments sont
disposés selon les points cardinaux, autour d’un bâtiment central
(shinden). Une rivière traverse le complexe du nord-est vers le sud-
ouest, puis rejoint une mare au sud du bâtiment
Vers la fin de l’époque Heian apparaît un nouveau style, issu du
mouvement bouddhiste Terre pure, et plus souvent utilisé dans les
temples que les palais.
23. ÉPOQUES DE KAMAKURA ET DE MUROMACHI
L'époque de Kamakura marque le passage graduel du pouvoir de la
noblesse aux militaires (bakufu) et l'ascendance des samouraïs, au
moment où le bouddhisme zen s'étend dans le pays et où l'influence de la
culture chinoise (Song) se renouvelle. Ces transformations provoquent une
transition en profondeur de la fonction et de l'esthétique des jardins.
L’époque de Muromachi est souvent considérée comme l’apogée de
l’architecture des jardins. À cette période, l'aménagement de jardins passe
progressivement des prêtres à une caste semi-professionnelle de jardiniers
24. ÉPOQUE MOMOYAMA
L'époque Momoyama ne dure que 32 ans (1568-1600),
mais est marquée par le développement de la
cérémonie du thé.
25. ÉPOQUE D'EDO
L'époque d'Edo (1600-1868) voit le développement
de deux classes, les daimyo (gouverneurs féodaux)
et les chōnin (bourgeois). Les premiers installent
d'immenses jardins de promenade dans leur
domaine, tandis que les seconds créent de
minuscules jardins dans la cour de leur maison.
Les premiers jardins de promenade sont construits
pendant l’époque de Kamakura, mais atteignent
leurs sommets de popularité pendant l’époque
d’Edo (1600-1868). Construits par les aristocrates,
ce sont les plus grands des jardins japonais,
26. ÈRE MEIJI
Sous l’ère Meiji (1868-1912), les jardins incorporent des motifs
occidentaux, en particulier de grandes pelouses dégagées et
une grande variété de plantes. Dans certains jardins, les formes
occidentales et japonaises coexistent côte à côte, dans
d’autres, elles sont fusionnées.
27. LES JARDINS JAPONAIS CONTEMPORAINS
Les jardins japonais retrouvent leur popularité pendant les
années 1930, et surtout après la Seconde Guerre mondiale.
Les jardins modernes offrent une grande variété de styles, dont
les styles traditionnels. L’urbanisation conduit à utiliser au mieux
toute parcelle à peu près plate, et même les toits sont parfois
aménagés. Les bâtiments publics, les centres commerciaux ou
les hôtels comportent fréquemment un jardin.
28. LES STYLES DU JARDIN JAPONAIS
La classification traditionnelle regroupe les jardins en trois
grandes catégories[5] :
les jardins qui représentent la nature en miniature ; une
variante courante de cette classification utilise le terme
« colline artificielle »).
les jardins secs, fortement inspirés par le bouddhisme zen et
destinés à la méditation. Ils utilisent une représentation plus
abstraite, où du sable ou du gravier figure la mer, et des
rochers (parfois entourés de mousse) symbolisent des
montagnes, des cascades ou des bateaux.
les jardins de thé, comprenant des chemins paysagés
« chemin de rosée ») menant à une maison de thé, portés sur
une simplicité extrême.