1. Admettons qu’il s’agisse de trinômes qui rattachent l’artiste, son travail et le spectateur,
souvent spectatrice.
Alors, il y a le « derrière » du travail, là où se tient le peintre, avec son petit ego et ses grandes
aspirations. Dans mon cas, mes compagnes préférées sont les sciences cognitives. Puis, il y a
le « dedans », son travail, qui, souvent, évite d’être une transposition claire du derrière, sauf à
tomber dans un film à thèse ou à faire de la représentation. Pour ma part, il y a le souci de
m’approcher de l’informel, de divaguer sur l’ambiguïté, d’accepter le vide. Enfin, il y a le
« devant », le galeriste, l’acheteur, l’indifférent, le révulsé et le critique. Lu Wan, critique
chinois, soutient que mon travail illustre bien les thèmes du ying et yang, du plein et du vide,
de l’inconscient et du conscient exprimés avec force traits noirs.
Tout ça pour dire qu’il y a autant de lectures et de visions qu’il y a de cultures et d’individus.
Pour ma part, j’aime cette polysémie et j’ai bien en tête que je présente des propositions
ouvertes avec une large place pour le hasard incorporé.
pol.knots pour Murielle Durez. Amiens. 30 juillet 2003.