Conférence Terra Nova – Le développement des relations extérieures : Quelles opportunités pour la Martinique ? - Intervention d'Emmanuel Jos : Les relations extérieures, de quoi parle t-on.
Conférence organisée par Terra Nova Martinique le 2 juillet 2015 sur le Campus de l'Université des Antilles de Schoelcher.
Intervenants :
Emmanuel JOS - Professeur émérite de Droit public
Les relations extérieures de la Martinique: De quoi parle-t-on?
Karine GALY- Maître de conférences en Droit public,
Université des Antilles
Que faut il attendre de l’adhésion aux organisations régionales
(AEC, CEPALC, OECS, CARICOM, etc)?
Marie-Noëlle CATAYEE - Responsable du service International, CCIM
Quelles opportunités pour les entreprises martiniquaises?
Justin DANIEL - Professeur de Science politique, CRPLC
Les martiniquaises, les martiniquais et la Caraïbe:
Quelles perceptions? Quelles implications?
Plus d'informations : http://tnova.mq/
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2. Types de relations extérieures
- L’aide.
- La coopération.
- L’intégration.
- La diplomatie territoriale.
- Le commerce extérieur.
3. L’aide
L’aide consiste à fournir à un pays en difficulté des apports financiers,
techniques ou en personnel soit sous forme de dons, soit à des
conditions de faveur. Elle intervient notamment en cas de catastrophes
naturelles ou dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.
Elle procède de motivations en principe humanitaires. Toutefois, elle
n’est pas toujours désintéressée dans la mesure où elle peut être
instrumentalisée directement ou indirectement pour servir des intérêts
politiques ou économiques (aide liée).
4. La coopération
De façon très large, la coopération c’est l’établissement d’une relation
positive, constructive, mutuellement profitable, non conflictuelle avec
des entités extérieures.
De façon plus précise la coopération consiste à mener des actions
communes, à réaliser un projet ensemble. Elle suppose un apport
substantiel de chaque partenaire.
Ce type de relation peut être motivé par l’existence d’une identité
commune ou d’intérêts communs dans les domaines politiques,
sécuritaires, économiques, sociaux, environnementaux.
5. La coopération fonctionnelle
et institutionnelle
La coopération fonctionnelle consiste à conjuguer les moyens
permettant d’apporter une réponse collective plus efficace que l’action
individuelle à des problèmes ou besoins communs (protection de la
santé, de l’environnement, formation, transport, lutte contre les trafics
illicites, etc.).
Elle trouve généralement sa nécessité dans l’existence d’une
interdépendance plus ou moins forte entre les entités concernées.
La coopération institutionnelle consiste à créer des organismes ou
organisations de caractère permanent dotés d’un secrétariat.
6. L’intégration
Par intégration on peut entendre un processus tendant à unifier dans le
domaine économique ou politique un espace donné par des
mécanismes appropriés.
L’intégration suppose le transfert d’un pouvoir de décision dans des
domaines précis à une entité commune. Ainsi, dans les domaines
concernés, pourront être adoptées des règles qui s’imposent dans les
pays et territoires qui font partie de cette entité. On dira qu’elle est
supranationale. L’intégration se distingue ainsi des relations de
coopération au sein desquelles les divers partenaires conservent la
totalité de leur pouvoir de décision.
7. La diplomatie territoriale
Selon Fred CONSTANT (Ambassadeur délégué à la coopération régionale
Antilles-Guyane), « Par diplomatie territoriale, on désigne la
participation des collectivités locales à la mise en œuvre de la politique
internationale de la France. En fait, il s’agit de promouvoir une
diplomatie coordonnée, mais démultipliée, qui s’appuie et s’enrichit par
l’action extérieure des collectivités territoriales, notamment celle des
régions ».
8. Le commerce extérieur
Le commerce extérieur concerne l’ensemble des échanges de biens et
de services avec des entités extérieures (importations, exportations).
La logique du commerce n’est ni celle de l’aide, ni celle de la
coopération, ni celle de la diplomatie. Elle vise à réaliser des bénéfices.
Ces relations relèvent du secteur privé mais les pouvoirs publics
(européens, nationaux et locaux) peuvent leur offrir un cadre
réglementaire et des infrastructures plus ou moins favorables.
9. Pour une stratégie concertée
des relations extérieures
Compte tenu de la diversité des acteurs publics et privés impliqués dans
le développement des relations extérieures de la Martinique, en
particulier avec les États et territoires de la Caraïbe, une
complémentarité s’avère utile pour une plus grande efficacité.
Ce peut être l’objet de l’élaboration d’une stratégie partenariale
concertée conçue en fonction d’une vision du développement qu’il
s’agit de promouvoir.