Le Club Economie, animé par Bruno Dumont (MBA 86J) & Jean-Pierre Schmitt (MBA 65J) organisait le mardi 9 octobre 2012 au Cercle de l’Union Interalliée un petit déjeuner avec Nicolas Evain, Président d’IRINOVE sur le thème : « Faciliter l’innovation des PME pour les aider à grandir ». En voici le résumé.
Cette trente quatrième édition du baromètre des TPE (Très Petites Entreprises) réalisée par l’Ifop pour FIDUCIAL révèle que l’économie française est littéralement immergée dans la crise. En effet, des trois étapes de la célèbre citation : « Les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain et les emplois d'après-demain » deux suscitent de l’inquiétude lorsque l’on observe les réponses des patrons de TPE. Le troisième s’annonce chétif dans les prochains trimestres.
Le tableau de bord de l'économie françaiseCCI Loiret
Sondage réalisé par Viavoice pour l’ACFCI (Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie) et Les Echos ;
Dates de réalisation des interviews : du 7 au 18 septembre 2009 ;
Interviews réalisées par téléphone auprès de deux échantillons : Un échantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et région de résidence.
Un échantillon de 511 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises de cinq salariés et plus.
Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région.
Note d'analyse - Les procédures de défaillance à l'épreuve des entreprises zo...France Stratégie
La création de richesse passe par la capacité d’une économie à faire émerger et grandir de nouvelles entreprises, ce qui nécessite en particulier de pouvoir orienter vers ces entreprises les ressources en main-d’œuvre et en capital. Les entreprises « zombies » sont des entreprises âgées d’au moins dix ans, déficitaires depuis au moins trois ans.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/procedures-de-defaillance-lepreuve-entreprises-zombies
Le Club Economie, animé par Bruno Dumont (MBA 86J) & Jean-Pierre Schmitt (MBA 65J) organisait le mardi 9 octobre 2012 au Cercle de l’Union Interalliée un petit déjeuner avec Nicolas Evain, Président d’IRINOVE sur le thème : « Faciliter l’innovation des PME pour les aider à grandir ». En voici le résumé.
Cette trente quatrième édition du baromètre des TPE (Très Petites Entreprises) réalisée par l’Ifop pour FIDUCIAL révèle que l’économie française est littéralement immergée dans la crise. En effet, des trois étapes de la célèbre citation : « Les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain et les emplois d'après-demain » deux suscitent de l’inquiétude lorsque l’on observe les réponses des patrons de TPE. Le troisième s’annonce chétif dans les prochains trimestres.
Le tableau de bord de l'économie françaiseCCI Loiret
Sondage réalisé par Viavoice pour l’ACFCI (Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie) et Les Echos ;
Dates de réalisation des interviews : du 7 au 18 septembre 2009 ;
Interviews réalisées par téléphone auprès de deux échantillons : Un échantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et région de résidence.
Un échantillon de 511 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises de cinq salariés et plus.
Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région.
Note d'analyse - Les procédures de défaillance à l'épreuve des entreprises zo...France Stratégie
La création de richesse passe par la capacité d’une économie à faire émerger et grandir de nouvelles entreprises, ce qui nécessite en particulier de pouvoir orienter vers ces entreprises les ressources en main-d’œuvre et en capital. Les entreprises « zombies » sont des entreprises âgées d’au moins dix ans, déficitaires depuis au moins trois ans.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/procedures-de-defaillance-lepreuve-entreprises-zombies
Evaluation de l'impact économique de la pandémie de COVID-19 et des mesures d...Jean-michel Neugate
Les mesures de réaction à l'épidémie de COVID-19 sur le territoire français vont avoir un impact économique considérable du fait des mesures sanitaires absolument
nécessaires. L'OFCE estime que l'impact du confinement pourrait être d'un peu plus de 30 points de PIB mensuel par mois de confinement, soit une perte de 2,6 points de
PIB annuel, soit 60 milliards d'euros par mois de confinement.
Le pouvoir d'achat au coeur de la rentrée 2019 - "Baromètre des décideurs" Vi...HEC Paris
En cette rentrée 2019, les cadres retrouvent un peu le moral, avec un indice synthétique en progression de 3 points depuis juillet et près de 10 points depuis septembre 2018. Cette tendance, qui déjoue l’hypothèse d’un regain des inquiétudes, s’explique en priorité par l’amélioration de la situation de l’emploi. Toutefois, et malgré les mesures économiques et fiscales du gouvernement avant l'été, les décideurs et le grand public estiment que la priorité de l’exécutif devrait être la hausse du pouvoir d'achat des ménages. Une demande qui fait échos au mouvement des gilets jaunes.
Retrouvez l’intégralité des résultats du "Baromètre des décideurs" Viavoice, HEC Paris, Le Figaro, BFM Business de Septembre 2019.
En 2008, la LME lui a donné une existence institutionnelle. Une ETI, c'est à la fois une petite et une grande entreprise mais surtout une grande agilité et un ADN composé d'innovation et d'entrepreneuriat.
C'est surtout près de 4 000 acteurs qui dynamisent l'économie française et se portent à la conquête des marchés étrangers en dosant soigneusement le niveau d'exposition au risque.
Dans le cadre d'une étude réalisée entre 2014 et 2015, BPI France nous en propose une belle mise en perspective à horizon 2020 avec une segmentation intéressante en 5 catégories :
- Les "hexagonales optimistes" (fort développement local)
- Les "Résistantes en sursaut" (évolution du business model pour faire face à l'adversité)
- Les "Leaders mondialisés" (champions à l'international)
- Les "Serial innovantes" (porte-drapeau de l'innovation "nationale" - biotech, fintech et autres...)
- Les "Routinières à l'heure du choix" (acteurs solides sur leurs actifs)
Que de bonnes raisons d'être optimistes et d'investir dans ces champions de demain !
Que faire de la dette ? Un audit de la dette publique de la FranceAuditoriaVLC
Cette étude a été réalisée par un groupe de travail du Collectif pour un Audit citoyen de la dette publique. Elle se veut une contribution au nécessaire débat public sur des questions cruciales : d’où vient la dette ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations ? Les réponses apportées à ces questions détermineront notre avenir.
https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports-37/article/que-faire-de-la-dette-un-audit-de
Extraits du projet de tome 2 du Choc des Economies paru en 2007 (Editions Ellipses).
Analyses d\’un praticien de la mondialisation sur les mutations des industries "championnes d\’Europe" et réflexions sur l\’Euroland avant les "syndrôme grec"
Le retour des inquiétudes économiques ? Baromètre des décideurs Viavoice pour...HEC Paris
La reprise économique bat de l’aile en cette rentrée, et cela impacte le moral des acteurs économiques, comme l'indique le Baromètre des Décideurs Viavoice pour HEC, Le Figaro et BFM Business de septembre 2018. Sans retomber au niveau de défiance qui prévalait durant la crise économique (depuis la faillite de Lehman Brothers en 2008 jusqu’en 2015 voire 2016), la dernière vague du baromètre des Décideurs Viavoice – HEC Paris – Le Figaro – BFM Business met en exergue ce retour des inquiétudes économiques, tant auprès des décideurs que du grand public.
Comment estimer le rendement de l'investissement social ?France Stratégie
L’investissement social apparaît à la fin des années 1990 comme un modèle d’action sociale renouvelé pour faire face à l’évolution de sociétés fragilisées par l’émergence de nouveaux risques sociaux. Il consiste à investir dans le capital humain des individus de façon à augmenter et à maintenir leurs compétences et leur capacité à supporter les chocs.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/estimer-rendement-de-linvestissement-social-0
Baromètre des décideurs Viavoice, HEC Paris, Le Figaro, BFM Business - Janvie...HEC Paris
Ce début d’année 2020 aurait pu être l’occasion d’un enthousiasme économique reconquis, notamment à la faveur de plusieurs indicateurs économiques en progression. Pourtant, cette nouvelle livraison du Baromètre des décideurs Viavoice, HEC Paris, Le Figaro, BFM Business révèle un tout autre scénario : le moral des décideurs est orienté à la baisse, entraîné par une nette dégradation des anticipations en matière d’emploi, dans un contexte de crise sociale et des défiances politiques.
This document outlines an organization's methodology for sustainable investment research. Some key points:
1) The methodology aims to separate moral and financial implications of sustainability issues, focus on operational performance over transparency, integrate factors through measurable variables, and identify impacts on financial statements.
2) Products will include an online tool ranking company CSR initiatives, thematic research, sector analyses, and in-depth company reports assessing sustainability risks and business model impacts.
3) Financial impacts of ESG issues are described and examples given of impacts on sales, assets, margins, and the value creation process.
Contenu connexe
Similaire à Asset management-janvier 2009_analyse_extrafi
Evaluation de l'impact économique de la pandémie de COVID-19 et des mesures d...Jean-michel Neugate
Les mesures de réaction à l'épidémie de COVID-19 sur le territoire français vont avoir un impact économique considérable du fait des mesures sanitaires absolument
nécessaires. L'OFCE estime que l'impact du confinement pourrait être d'un peu plus de 30 points de PIB mensuel par mois de confinement, soit une perte de 2,6 points de
PIB annuel, soit 60 milliards d'euros par mois de confinement.
Le pouvoir d'achat au coeur de la rentrée 2019 - "Baromètre des décideurs" Vi...HEC Paris
En cette rentrée 2019, les cadres retrouvent un peu le moral, avec un indice synthétique en progression de 3 points depuis juillet et près de 10 points depuis septembre 2018. Cette tendance, qui déjoue l’hypothèse d’un regain des inquiétudes, s’explique en priorité par l’amélioration de la situation de l’emploi. Toutefois, et malgré les mesures économiques et fiscales du gouvernement avant l'été, les décideurs et le grand public estiment que la priorité de l’exécutif devrait être la hausse du pouvoir d'achat des ménages. Une demande qui fait échos au mouvement des gilets jaunes.
Retrouvez l’intégralité des résultats du "Baromètre des décideurs" Viavoice, HEC Paris, Le Figaro, BFM Business de Septembre 2019.
En 2008, la LME lui a donné une existence institutionnelle. Une ETI, c'est à la fois une petite et une grande entreprise mais surtout une grande agilité et un ADN composé d'innovation et d'entrepreneuriat.
C'est surtout près de 4 000 acteurs qui dynamisent l'économie française et se portent à la conquête des marchés étrangers en dosant soigneusement le niveau d'exposition au risque.
Dans le cadre d'une étude réalisée entre 2014 et 2015, BPI France nous en propose une belle mise en perspective à horizon 2020 avec une segmentation intéressante en 5 catégories :
- Les "hexagonales optimistes" (fort développement local)
- Les "Résistantes en sursaut" (évolution du business model pour faire face à l'adversité)
- Les "Leaders mondialisés" (champions à l'international)
- Les "Serial innovantes" (porte-drapeau de l'innovation "nationale" - biotech, fintech et autres...)
- Les "Routinières à l'heure du choix" (acteurs solides sur leurs actifs)
Que de bonnes raisons d'être optimistes et d'investir dans ces champions de demain !
Que faire de la dette ? Un audit de la dette publique de la FranceAuditoriaVLC
Cette étude a été réalisée par un groupe de travail du Collectif pour un Audit citoyen de la dette publique. Elle se veut une contribution au nécessaire débat public sur des questions cruciales : d’où vient la dette ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations ? Les réponses apportées à ces questions détermineront notre avenir.
https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports-37/article/que-faire-de-la-dette-un-audit-de
Extraits du projet de tome 2 du Choc des Economies paru en 2007 (Editions Ellipses).
Analyses d\’un praticien de la mondialisation sur les mutations des industries "championnes d\’Europe" et réflexions sur l\’Euroland avant les "syndrôme grec"
Le retour des inquiétudes économiques ? Baromètre des décideurs Viavoice pour...HEC Paris
La reprise économique bat de l’aile en cette rentrée, et cela impacte le moral des acteurs économiques, comme l'indique le Baromètre des Décideurs Viavoice pour HEC, Le Figaro et BFM Business de septembre 2018. Sans retomber au niveau de défiance qui prévalait durant la crise économique (depuis la faillite de Lehman Brothers en 2008 jusqu’en 2015 voire 2016), la dernière vague du baromètre des Décideurs Viavoice – HEC Paris – Le Figaro – BFM Business met en exergue ce retour des inquiétudes économiques, tant auprès des décideurs que du grand public.
Comment estimer le rendement de l'investissement social ?France Stratégie
L’investissement social apparaît à la fin des années 1990 comme un modèle d’action sociale renouvelé pour faire face à l’évolution de sociétés fragilisées par l’émergence de nouveaux risques sociaux. Il consiste à investir dans le capital humain des individus de façon à augmenter et à maintenir leurs compétences et leur capacité à supporter les chocs.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/estimer-rendement-de-linvestissement-social-0
Baromètre des décideurs Viavoice, HEC Paris, Le Figaro, BFM Business - Janvie...HEC Paris
Ce début d’année 2020 aurait pu être l’occasion d’un enthousiasme économique reconquis, notamment à la faveur de plusieurs indicateurs économiques en progression. Pourtant, cette nouvelle livraison du Baromètre des décideurs Viavoice, HEC Paris, Le Figaro, BFM Business révèle un tout autre scénario : le moral des décideurs est orienté à la baisse, entraîné par une nette dégradation des anticipations en matière d’emploi, dans un contexte de crise sociale et des défiances politiques.
This document outlines an organization's methodology for sustainable investment research. Some key points:
1) The methodology aims to separate moral and financial implications of sustainability issues, focus on operational performance over transparency, integrate factors through measurable variables, and identify impacts on financial statements.
2) Products will include an online tool ranking company CSR initiatives, thematic research, sector analyses, and in-depth company reports assessing sustainability risks and business model impacts.
3) Financial impacts of ESG issues are described and examples given of impacts on sales, assets, margins, and the value creation process.
This document summarizes a presentation on water scarcity and the role of investors. It discusses how water scarcity poses global challenges, particularly for agriculture and the food industry. It analyzes the indirect water consumption of major food companies and finds their disclosures are still lacking. The document also examines controversies over dams, finding 60% face environmental and social issues. A joint study with NGO International Rivers used the World Commission on Dams criteria to assess compliance and estimated cost overruns of 50-100% for many dams. The presentation calls on investors to raise standards on water and dams issues.
This document provides an overview and introduction to a report on corporate social responsibility (CSR) with a focus on companies' responsibilities toward the local community and environment. It summarizes the structure and content of the report, which includes 40 case studies of CSR initiatives across 9 European countries. The introduction defines key CSR concepts, discusses the differences between CSR and corporate citizenship, and sets the context for the focus on local community and environmental responsibilities.
The document summarizes an upcoming conference on integrating the environment and economy that will take place in Novgorod, Russia from June 30 to July 4, 1997. It was organized by several international organizations, including the International Society for Ecological Economics, the United Nations, and others. The conference will focus on accounting, policy, and business issues related to integrating the environment and the economy. It lists the scientific advisory committee and international and local organizing committees.
1. OuTiLs & pROCesSUs
Asset Management Magazine n°49
Janvier-Février 200966
L
’investissement socialement
responsable s’est fortement
développé depuis dix ans. En
2008, ce segment des mar-
chés financiers, qui inclut des
critères non financiers dans
sa gestion, représente 20 %
des fonds investis en Europe
(source : Eurosif). Ses mé-
thodes de travail ont également évolué. Après
des débuts marqués par les critères d’exclu-
sion, les trois dernières années ont vu l’émer-
gence de l’analyse extrafinancière*, qui peut
judicieusement compléter l’analyse financière,
notamment en ces temps de marchés finan-
ciers troublés.
L’objectif de l’analyse extrafinancière est
d’identifier, voire de quantifier, les impacts fi-
nancier et boursier de questions environne-
mentales, sociales et de gouvernance à court et
long terme. Elle peut être menée au niveau sec-
toriel, et impacter l’allocation sectorielle, ou
bien au niveau individuel, avec un impact sur
la sélection de valeurs.
L’année 2008 a été paradoxale pour l’analyse
extrafinancière. Prenons le cas du secteur au-
tomobile : l’effondrement de General Motors
confirme l’intérêt de celle-ci, puisqu’elle met en
évidence que, au-delà des coûts opérationnels
et des coûts des retraites, l’automobile améri-
caine a une gamme de produits inadaptés à
l’enjeu du changement climatique. Le risque ne
porte plus seulement sur la réputation, mais
aussi sur le chiffre d’affaires. En revanche, cette
analyse n’a pas anticipé la crise des subprimes,
et la crise financière qui en est issue, pas plus
qu’elle n’avait vu les scandales qui ont émaillé
cette décennie, de Enron en 2001 à BP en
2005.
Cas de figure
Au-delà de ce bilan, voici deux exemples pour
comprendre pourquoi l’analyse extrafinancière
est nécessaire et comment elle se développe.
➛ Analyse des coûts du tabac et gouver-
nance d’entreprise : le groupe Richemont dis-
posait jusqu’en 2008 de 20 % du capital de
BAT (British American Tobacco). Il ne s’agit pas
Apports
de l’analyse extrafinancière
à l’analyse financière
Par Gregory Schneider-Maunoury,
responsable de l’analyse ISR chez Inter Expansion
66-67-OUTILS-PROCESS-ANALYSE-EXTRA-FI:Mise en page 1 30/01/09 11:21 Page 66
2. OuTiLs & pROCesSUs
Asset Management Magazine n°49
Janvier-Février 2009
67
d’exclure Richemont de l’univers du fait de son engagement dans le
tabac, mais plutôt de vérifier si tous les coûts ont été comptabilisés.
Dans son rapport annuel de 2008, Richemont se déclarait « solidai-
rement responsable de BAT pour les dommages et litiges liés au
tabac, à hauteur du capital investi », soit 20 %. Il décrivait donc dans
ses annexes les litiges en cours. L’ensemble des litiges déclarés en
2007 portait sur 5 milliards de dollars. Richemont aurait donc dû pro-
visionner 1 milliard de dollars (soit 20 % de 5 milliards), or il n’a passé
aucune provision liée au tabac, car il faisait « toute confiance aux avo-
cats de BAT ». BAT a agi exactement de la même manière. Les ac-
tionnaires de Richemont y voyaient donc une menace portant sur
1 milliard de dollars de bénéfice, qui seraient un jour ou l’autre
retranchés des profits futurs. Fin 2008, Richemont a séparé le luxe du
tabac. Lors de la scission, la structure accueillant les titres BAT a été
dotée de 1 milliard de dollars de « trésorerie ». Avec l’analyse extrafi-
nancière, on a su identifier dès mai 2008 ce risque de 1 milliard de
dollars et rester à l’écart du titre. Ce qui est apparu in fine comme un
surcoût de scission résultait en fait d’une absence de provisionne-
ment d’un risque sociétal : les dommages liés au tabac. Mais, si la na-
ture du surcoût avait été identifiée par les marchés, les conséquences
boursières pour Richemont auraient pu être beaucoup plus graves.
➛ Analyse des marges dans la restauration collective : à travers
une brève analyse sociale, on peut déterminer si les marges sont tou-
chées conjoncturellement ou structurellement. Au-delà du reporting
social a priori complet de ces groupes laissant croire à une situation
maîtrisée, on constate que la fonction de middle management est à
risque dans ce secteur (pénurie de salariés, difficultés d’embauche).
Le taux de turn-over des gestionnaires de site est important (30 à
40 %). Cela s’explique par la moindre attractivité des postes de middle
management (par exemple, l’accroissement de charge horaire et de
responsabilités n’est pas compensé par un accroissement d’écart de
rémunération entre cuisinier et responsable de site (200 euros en
moyenne par mois). Cela est d’autant plus vrai pour les sites exter-
nalisés sur lesquels ni le client ni la restauration collective n’ont investi
et qui deviennent difficiles à gérer, notamment en termes d’hygiène et
de sécurité des salariés et de bon fonctionnement des matériels. Dans
ces conditions, le contact avec le client se détériore, dont l’avis finit
par se fonder sur le seul critère du prix. Cette mauvaise gestion du
middle management conduit ce secteur dans une spirale déflation-
niste et l’évolution des marges est structurellement défavorable. L’ana-
lyse sociale de ce secteur, et l’analyse prospective de la profitabilité
qui en découle, montre que, au-delà des conjonctures économiques
et boursières, le secteur va voir ses marges, et donc sa valeur éco-
nomique, structurellement baisser.
Le premier exemple d’analyse extrafinancière révèle comment une
mauvaise anticipation des coûts sociétaux, liés au tabac et à la mau-
vaise gouvernance (en l’occurrence, un manque de transparence
quant aux provisions) peut engendrer un partage des profits défavo-
rable à l’actionnaire. Le second exemple, quant à lui, fait apparaître
comment une mauvaise politique sociale risque d’engendrer à long
terme une baisse structurelle de la profitabilité, qui ne semble pas à
fin 2008 avoir été anticipée par le marché. L’analyse extrafinancière
permet donc une analyse approfondie tant de la création de valeur
(analyse de l’évolution des marges) que du partage de cette valeur
(gouvernance et partage des profits). ■■■
*Outre l’analyse extrafinancière, l’ISR dispose de deux outils pour se différencier de l’investissement tradi-
tionnel :
1. Le dialogue actionnarial : dialogue plus ou moins formalisé avec l’entreprise pour faire avancer les po-
litiques sociales, environnementales et de gouvernance, et, à long terme, améliorer la performance opéra-
tionnelle voire financière.
2. Le filtre ISR : réduction de 30 à 70 % de l’univers d’investissement sur la base de critères environne-
mentaux, sociaux ou de gouvernance (reporting, bonnes pratiques).
66-67-OUTILS-PROCESS-ANALYSE-EXTRA-FI:Mise en page 1 30/01/09 11:21 Page 67