Charlotte et bernard cassez : la fin d'un cauchemar
1. Charlotte et Bernard Cassez : la fin d’un
cauchemar
Pendant sept ans, ils n’ont jamais flanché, soutenant leur fille envers et contre tout.
Aujourd’hui ils se sentent, eux aussi, libérés.
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aujourd'hui dans les kiosques.
Par Nathalie Dolivo - Le 25/01/2013
Sept ans de séparation
Charlotte Cassez, la maman de Florence, a pleuré de joie. Elle a laissé sortir cette émotion
contenue pendant les sept longues années de détention de Florence. Sept ans de séparation...
Et la délivrance, enfin. « C’est une explosion de joie ! C’est formidable. Ma fille est
extraordinaire. Je suis fière. C’est fabuleux. J’en ris, j’en pleure... » Mots en avalanche.
Sentiments indicibles, ivresse puissante des retrouvailles annoncées. Serrer dans ses bras,
pour de bon, l’enfant aimé dont on a été séparé si longtemps. En ce 24 janvier, la vie de
Charlotte et Bernard Cassez a retrouvé le goût du bonheur. « Il y a de beaux événements dans
la vie mais celui-là, on l’attendait depuis si longtemps », a dit encore Charlotte Cassez.
Le père, Bernard, était aux côtés de sa fille en ce jour historique. Dans la prison de Tepepan, il
a attendu avec elle le verdict des juges de la Cour suprême. Dès la nouvelle connue, il a pu
escorter sa fille jusqu’à l’aéroport et faire avec elle ce chemin du retour tant de fois imaginé.
Pendant toutes ces années, pendant cette ignoble parenthèse de l’ombre, les parents de
Florence ont fait preuve d’un soutien sans faille. Solides, aimants, mobilisés sans relâche, ils
ont accompagné Florence chaque jour de cette existence derrière les barreaux. Tout au long de
ce processus judiciaire fait d’attentes trompées, de déceptions surprises, de volteface, de
stratégies politiques, de hauts, de bas, ils ont été là. Ils sont restés deux rocs d’amour, parents
rongés d’inquiétude mais mus par l’intime conviction de l’innocence de leur fille. Pour
protéger Florence, jamais Charlotte n’a fait montre de sa fragilité. Florence, de même, voulait
être forte pour ne pas accabler les siens de son chagrin ou de sa peur.