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CHARTE « HURLEURS DE GUYANE »
Décembre 2013
PRÉAMBULE
Le collectif des « Hurleurs de Guyane » se structure depuis le 1er octobre 2013. Il regroupe des
citoyens, des associations et des structures économiques, artistiques, politiques et sociales.
Ce qui nous réunit c’est cette volonté de dire « NON à l’orpaillage illégal » en Guyane. Ce fléau
touche le territoire guyanais depuis plus de 20 ans, sans qu’aucune politique publique n’en ait stoppé
la progression.
Nous refusons de croire que cette situation est une fatalité.
Nous voulons une éradication de l’orpaillage illégal en Guyane.
Agissant dans la continuité des actions menées par les populations du sud de la Guyane, ainsi que par
d’autres associations, nous nous mobilisons pour réunir tous les habitants de Guyane et parler d’une
même voix afin que l’État Français nous entende et mette en œuvre des moyens à la hauteur des
enjeux pour éradiquer l’orpaillage illégal sur l’ensemble de notre région.
NOS DEMANDES IMMÉDIATES À L’ÉTAT FRANÇAIS
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Assurer une meilleure protection des habitants éloignés du littoral.
-
Mettre en place une véritable transparence à propos des impacts et de la lutte contre
l’orpaillage illégal en Guyane, à destination des citoyens : impacts sur les communes de
l’intérieur (nombre de sites illégaux répertoriés, nombre d’orpailleurs illégaux estimés,
longueur de fleuves détruits, nombre d’opérations de lutte menées par secteur, nombre
d’exploitants illégaux raccompagnés à la frontière, nombre de kilos d’or saisis, matériels
saisis et détruits, moyens de lutte mise en œuvre par l’État, etc.)
-
Obtenir la ratification et l’application des accords internationaux avec le Brésil et le Suriname
contre l’orpaillage illégal, ce qui suppose en particulier le démantèlement des bases arrière
des filières d’orpaillage.
Pour rappel, lors de la dernière entrevue entre Dilma ROUSSEF, Présidente du Brésil, et le Président François
HOLLANDE, à Paris, en décembre 2012, il n’a jamais été question de cet accord.
-
Assumer la souveraineté territoriale française sur l’ensemble de la Guyane, et notamment
sur les fleuves de l’intérieur.
Contacts : hurleursdeguyane@gmail.com.
Facebook : Facebook : Hurleurs de Guyane
Twitter : hurleurs2guyane ‐ #hurleurs #orpaillage_illégal
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3. ‐ Non au pillage des ressources de la Guyane.
Entre 10 et 15 tonnes d’or seraient exfiltrées chaque année via les Pays frontaliers de la
Guyane, pour intégrer des filières officielles. Ce pillage représente chaque année une perte
nette minimale de 400 millions d’euros pour le territoire guyanais.
‐ Non à l’indifférence.
Ce fléau n’est pas une fatalité, il faut agir.
‐ Oui à la mobilisation.
La mobilisation citoyenne est nécessaire pour que les choses avancent véritablement.
NOUS REFUSONS DE NOUS LAISSER DIVISER PAR DES POLÉMIQUES
‐ Nous n’avons pas à nous positionner sur l’orpaillage légal.
‐ Nous refusons la stigmatisation des populations : par exemple, les Brésiliens ne sont pas tous des
orpailleurs illégaux.
‐ Nous refusons la stigmatisation des clandestins : Les clandestins ne travaillent pas tous dans l’or
illégal. Il n’y a pas que des clandestins qui travaillent dans l’orpaillage illégal.
NOS RÈGLES DU JEU
1. Statuts : le collectif « hurleurs de Guyane » n’a à ce jour aucune existence juridique. Il
comporte de façon égale des citoyens, des personnalités politiques, des structures et
organisations, qui ont confirmé par écrit leur adhésion à la démarche. Il bénéficie de l’appui
quotidien d’un secrétariat assumé de façon bénévole.
2. Adhésion : Toute adhésion à la démarche est libre et gratuite, ainsi que toute résiliation.
Chaque individu est donc libre de s’associer ou de se désolidariser du collectif à tout
moment, par simple indication écrite auprès du secrétariat.
3. Gouvernance : le collectif se réunit régulièrement et en informe les adhérents. Ces
rencontres sont l’opportunité d’un point d’avancement des différents projets, de
propositions nouvelles, et de prise de décision le cas échéant. Chaque personne présente
porte une voix, et les décisions sont prises à la majorité.
4. Notre contact auprès du secrétariat : hurleursdeguyane@gmail.com
Contacts : hurleursdeguyane@gmail.com.
Facebook : Facebook : Hurleurs de Guyane
Twitter : hurleurs2guyane ‐ #hurleurs #orpaillage_illégal
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