La présentation a pour but de faire une illustration - visuelle et textuelle d'une journée vécu par une personne. J'ai demandé à des amis de scanner le contenu de leur poches et leurs sacs et de me donner une description courte de la même journée, de leur état d'âme ou des idées ce jour-là. Ansi, nous avons des objets qui parlent pour une personne, qui elle est physiquement absente, et ses paroles. Les deux canaux - visuel et textuel - interagissent pour donner une aperçu d'une vie, d'un caractère.
1. I felt ill when I woke up. I had pains
all over me. I lay there and after a
while I heard mother coming in
front of my room. I kept my eyes
closed so as not to see her, not to
plunge into argument again, I was
too weak. I had nothing special to
do , that was a day off, and I had
some money. I got up resolutely,
and all the time I was dressing I was
thinking what I would buy with the
money. I didn’t think of anything
else at all and I forgot about feeling
ill. Outside it smelted rain, a fresh
and appeasing smell. I went out,
and felt empty and young
2. Vers 9h j’ai pris un vélo et roulé
jusqu’à l’université. Là-bas, j’ai dit à
la secrétaire que pour des raisons
personnelles je ne serai pas en
possibilité de rendre le travail cette
année. Elle m’a demandé si m’était
arrivé quelque chose de grave et
s’elle pouvait m’aider. J’ai constaté
mentalement que c’était
sympathique de sa part de porter
intérêt à moi, mais je n’avais pas
envie d’entrer dans les détails. Je lui
ai dit merci, et répondu ‘oui’ à la
première question et ‘non’ à la
deuxième. Ensuite j’ai repris le vélo
et suis allé à la rédaction
3. Apres le travail je suis rentrée,
épuisée, triste, glissé sous la
couverture, et me suis endormie
tout de suite. J’ai rêvé que j’étais au
Japon et qu’il m’arrivait sans cesse
des ennuis; à un moment je me suis
fait piquer par un insecte rouge et
en panique, même dans le rêve, je
suis allée voir le médecin, un
Japonais qui comprenait rien de ce
que je lui disais, mais qui avait l’air
grave tout de même. Je me suis
réveillée que le soir. J’avais un cours
à donner à Marc. Il avait l’air
joyeux, et les deux heures ont passé
vite. et m’a ramenée chez moi en
moto
4. J’ai dit: « Non non non ». C’était
mon premier vrai weekend depuis
longtemps. J’ai ouvert mon
agenda, j’ai barré tout ce qu’il y
avait à faire aujourd’hui. Ce matin
je devais rendre un texte
publicitaire; la nuit j’ai cru avoir
trouvé une idée, mais le matin je
suis revenu là-dessus, et j’ai pensé
que j’allais produire dans le monde
encore une publicité au rabais,
encore une qui prétend d’ avoir
une profondeur, qui multiplie
l’absurdité humaine, et j’ai dit au
gars que je n’ai pas eu d’idée. J’ai
fait chauffé du thé et me suis fait
du porridge