SORCIÈRES (SORGINAK)
Sommaire Sorgin Étymologie Akelarre.(Sorcellerie) Inquisition Akelarre.(Histoire) Mythologie Basque Bibliographie Jose Miguel de Barandiarán
Sorgin(Sorcière) Sorgin  est le mot basque désignant  sorcier ,  sorcière . Les légendes leur donnent un rôle d'assistantes (ce sont quand même très fréquemment des femmes) a la deesse  Mari  dans sa lutte pour donner un visage au mensonge. Les sorciers et sorcières se réunissent la nuit du vendredi dans un lieu appelé souvent  Akelarre  ou Eperlanda (prés de la perdrix) pour céléber des rites magico-érotiques. Ces "orgies" sont passées tristement célèbres dans l'histoire a cause de la cruelle persécution de l'inquisition Chrétienne à l'égard de ces participants (voir le très fameux procés des sorcières de  Zugarramurdi  à  Logroño  en 1610).
Étymologie Sorgiñ  signifie " sorcier " en basque. le suffixe  a  désigne l'article: sorgiñ a  se traduit donc par "le sorcier". Jose Miguel de Barandiaran propose que ce mot dérive de  sorte  +  gin  signifiant " jeteur de sorts ". Il est plus probable qu'il dérive de  sor  +  gin  qui signifie " créateur ", " créatrice ".
Akelarre (sorcellerie) Akelarre  (du basque  aker : bouc et  larre : lande), est le mot basque pour désigner l'endroit où les sorcières ( sorgiñak  en basque) célèbrent leurs réunions et rituels. Il a été intégré à l'espagnol ( aquelarre ) et, par extension, fait référence aux réunions de sorciers et sorcières. Lors de ces célébrations on vénérait un bouc noir ( akerbeltz  en basque) auquel on a associé le culte de  Satan . Un des akelarre les plus connus est celui célébré dans la grotte de  Zugarramurdi  ( Navarre ). On donna au rite le nom du lieu où il se célébrait. Akelarre est le nom du pré situé devant la dite grotte.
Inquisition L' Inquisition  était une  juridiction  spécialisée (un tribunal), créée par l' Église catholique romaine  et relevant du  droit canonique , chargée d'émettre un jugement sur le caractère orthodoxe ou non (par rapport au  dogme  religieux) des cas qui lui étaient soumis. L'Inquisition était une  juridiction d'exception , établie pour représenter l'autorité judiciaire du  pape  sur une région donnée, quand le fonctionnement normal des  tribunaux ecclésiastiques  s'avérait inadapté. Historiquement, il y a eu plusieurs juridictions spécialisées de ce type. On peut distinguer trois différentes Inquisitions, qui font l'objet d'articles séparés : l' Inquisition médiévale ,  l' Inquisition espagnole , inféodée à la couronne d'Espagne, fondée en  1478 , et l'Inquisition portugaise, fondée en  1531 ,  l'Inquisition romaine ( Congrégation de l'Inquisition romaine et universelle ), fondée en  1542 , rebaptisée  Sacrée Congrégation du Saint-Office  en  1909 .
Akelarre.(Histoire) Du point de vue antropologique, les akelarreak (pluriel en basque) sont des réminiscences de  rites   païens  qui se célèbraient clandestinement car non autorisés par les autorités religieuses de l'époque. Les différentes voies d'administrations de substances  hallucinogènes  n'étaient pas très connues. Lorsque la quantité administrée approchait la  dose   létale , elle devenait très dangereuse par voie orale. C'est pour cela que ces substances étaient appliquée sous forme d' onguent , par voie  vaginale  ou  rectale . Ces deux dernières administrations ont pu être à l'origine de légendes sur le caractère sexuel de ces réunions de  sorcières  ou de l'usage de  chaudron  pour la préparation de  potions . Théorie fausse ou qui diffère de la vérité (abordée même par les étudiants en pharmacie), qui dit que c'est de ces pratiques de substances hallucinogènes appliquées aux muqueuses du vagin, avec une sorte de petit pinceau, que doit venir l'origine de la représentation, aujourd'hui très répandue, des sorcières avec un bâton entre les jambes. Un bâton...ou bien, certainement: un  balai . D'un autre côté, beaucoup de crapaux sont vénéneux par contact et sa peau est également hallucinogène. C'est pour cela aussi que les  crapauds  font partie de l'imagerie associée au monde de la sorcellerie. Quelque chose de semblable se retrouve au sujet des champignons vénéneux, comme l' amanita  muscaria , plus connue sous le nom d'" amanite   tue - mouches ", associé dans les contes pour enfants au lieu où vivent les  génies . Ainsi la culture populaire et internationale de représenter les sorcières avec un balai entre les jambes aurait pour base et origine logique le Pays Basque.
Mythologie basque La  mythologie   basque  ( Euskal mitologia ) est l'ensemble des  mythes  d'origine basque et parvenus jusqu'à nous. Christianisés tardivement, les  Basques  adoraient les forces naturelles comme le soleil, la lune, l'air, l'eau, les montagnes, les forêts, ceux-ci prenant des formes humaines. Le personnage principal de la mythologie basque est  Mari , divinité féminine, qui représente "la nature". Lui est associé  Sugaar , représentation des colères du ciel, tonnerres et orages. Il existe aussi d'autres forces naturelles comme le soleil,  Egu ,  Eguen  ou  Ekhi , qui chassait les forces des ténèbres (la croix basque serait un symbole solaire) et la lune,  Hil  ou  Ilargia , qui surgit du monde occulte, de l'obscurité et de la mort et qui est souvent représentée avec une hache et les instruments de la fileuse. Il existe aussi des êtres intermédiaires entre hommes et dieux, les  Basajaunak , velus et terriblement forts, sortes de génies bénéfiques qui protègent les troupeaux et détiennent les secrets de l'agriculture. Certaines légendes les assimilent à des enfants de l’ours et de la femme. Les Basajaunak, les seigneurs sauvages, ainsi que les « Mairiak » ou « Jentilak », des géants païens, sont considérés comme étant les bâtisseurs de dolmens et cromlechs du Pays Basque. Ces géants et leur déesse Mari auraient disparu avec l’arrivée du christianisme d'après la légende de  Kixmi . [1] N'ayant plus aujourd'hui de réelle influence, ils sont considérés pour beaucoup comme des contes fantastiques.
Ama Lur  ~assimilée à  ~  Mari  Sugaar  Princesse Mundakako  (la terre mère)  (déesse)  (feu, serpent) Jaun Zuria  Ilargi Amandre  Eguzki Amandre  (Seigneur des Basques)  (La lune)  (Le soleil)  Atarabi  Mikelats (bon esprit)  (mauvais esprit) Amilamia  Urtzi  Basajaun  Basandere (altruisme)  (ciel)  (esprit de la forêt) Les Laminak (~ nymphes d'eau)
A  Aari  : le bélier  Aatxe ,  Ahatxe  : le veau  Aidegaxto  : le ciel mauvais  Aide ,  Aideko ,  Aidetikako  : air, celui de l'air  Aker  : bouc  Akelarre  : la lande du bouc  Akerbeltz  : le bouc noir  Amabirgina   Arri  : la pierre de la vierge Marie  Anboto  : montagne où vit  Mari , la déesse des Basques  Andra  Mari  : la dame  Mari   Andre  Mari ,  Andere  Mai  : Dame  Mari   Anxo  : diminutif de Antoine  Ardi  : brebis  Argi  : lumière  Argiduna  : celui qui a la lumière  Arpe  : grotte  Arpeko   Saindu  : le saint de la grotte  Arrosaa ,  Arrosako   Birgina  :  Atarrabi  : un des fils de  Mari   B  Basajaun  : le seigneur sauvage, le seigneur de la forêt  Basandere  : la dame sauvage, femme du  BasaJaun   Begizko  : le mauvais œil  Behigorri  : la vache rouge  Belagile  : sorcier en souletin  Beldur   aize  : le vent qui fait peur  Beste   Mutilak  : l'autre jeune-homme  Berezko  : la chose inévitable  Betadur  : la force magique  Betizu  : vache sauvage  Bide (mythe)  : chemin  Bildur   aize  : vent effrayant  Birao  : génie qui s'approprie quelqu'un, quelque chose  Buruko  : traversin D  Debru  : diable E Eate ,  Egata ,  Ereeta  ou  Erots  : génie de la tempête  Erle  : abeille  Egoi  : vent du sud  Eguberri  : Noël  Egu ,  Eguen  : jour  Eguzki Etsai  : diable  Etxajaun  : maître de la maison  Etxajaunak  : les maîtres de maison  Etxe  : maison  Etxekoandere  : maîtresse de maison  Etxekoanderen   baratza  : jardin de la maîtresse de maison  Eza  : la négation  Ezizen  : surnom  G  Gabonzuzi  : Torche de Noël  Gaizkiñ  : méchant génie  Gaizkine  : malfaisant  Gaiztoak  : les méchants  Galtxagorri  : pantalon rouge  Gari-blé  : Blé  Gauargi  : lumière de la nuit  Gaueko  : celui de la nuit  Gerixeti  : Ombre  Gizotso  : Homme-loup  Gorri   txiki  : Petit rouge  H  [ modifier ] Herauscorritsehe  : Divinité de  Tardets  ( Soule )  Harpeko   Saindua  : le saint de la grotte  Heren  : du roi  Herensugue  : serpent du roi, dragon du roi  I  Idetargi  :  Idinarru  : peau de bœuf  Idittu ,  Iditxu  : génie nocturne  Ieltxu  : génie nocturne  Igitai  : faucille  Ihizi  : animal sauvage  Ilazki  : lune  Ilargi   Amandre  : lune mère  Ilbide  : chemin des morts  Illargibelar  : herbe lunaire  Illarri  : pierre des morts  Illerri  : cimetière  Inguma  : génie maléfique  Inko  : Dieu  Intxitxu  : divinité vivant dans des grottes  Iñusturi  : tonnerre  Iratxo  : lutin associé à la fougère  Iraunsuge  : le serpent du roi, dragon du roi  Erensugea
J  [ modifier ] Jarleku  : lieu où l'on s'assoit  Jaunagorri  : le seigneur rouge  Jaun   Zuria  : seigneur blanc  Jainkoaren   Begi  : l'œil de Dieu  Jentilak  : les Jentil [2]   Jentilarri  : pierre des Jentil [2]   Jentileio  : fenêtre des Jentil [2]   Jentiletxe  : maison des Jentil [2]   Jentilzubi  : pont des Jentil [2]   Jentilzulo  : grotte des Jentil [2]   Jinkoa  : dieu (en souletin)  K  [ modifier ] Kixmi  : singe en basque, désignait aussi le Christ à l'époque des  Jentilak .  Kurri-kurri  : nom d'un Mairu ou d'un Jentil  Kutun  : amulette  L  [ modifier ] Labatz  : crémaillère  Lamiña  : lutins (souvent féminins) vivant près de l'eau  Lamiak  ou  Laminak  : créatures fantastiques en général représentées par un corps de femme et des pieds palmées  Lanabes  : outils  Latsai  : paillasse  Latsari  : habitation des Lamiñak  Lauso  : brume, brouillard  Legor  : stérile  Lerensuge  : autre nom pour désigner les dragon du roi  Lezekoandrea  : autre nom pour désigner la déesse Mari  Lur ,  Lurbira  : terre  M  [ modifier ] Maidalena  : Madeleine  Maide  : génie nocturne  Mairi  : être surnaturel en  Basse -Navarre   Mairubaratza  : jardin de Mairu  Maju  : époux de la déesse  Mari   Mamur  : petits génies, minuscules  Mairu  : géants, souvent associés aux  laminak   Mamarro  :  Mari ( déesse )  : déesse des Basques  Maru  : personnage légendaire  Maruelexea  : église de Maru  Martintxiki ,  San  Martiniko  : Saint-Martin, le voleur des secrets de  Basajaun   Mateo  txistu  : Mateo txistulari (joueur de flute)  Maya  : autre nom pour désigner  Mari   Mendikote  : hauteur qui domine Albistur  Mikelats  : autre fils de  Mari , frère de  Atarrabi   Mirokutana  : génie nocturne à l'aspect d'un chien  Mozorro  : insecte, masque, personne déguisée, épouvantail  Mugaarri  : borne, pierre délimitante  Jentilak Torto
U  Ubendua  : marque laissée par un génie  Ubelteso  : divinité de la région d'Oiartzun  Ur  : eau  Urgeldi  : lagune, puits  Urre  : or  Urtats ,  Urteberri  : Nouvel an  Urtezaar  : vieille année  Urtzi  : autre nom pour le tonnerre  X  Xaindia  : jeune servante de ferme, héroïne d'une légende à Saint-Sauveur d'Iraty.  Xan   Artz  : Jean de l'Ours [3]   Y  Yaunagorri  : seigneur rouge (mauvaise orthographe, le  Y  n'existe pas dans l'alphabet basque)  Z  [ modifier ] Zakur  : chien  Zaldi  : cheval  Zanpantzar  : Saint Pansard  Zezen  : taureau  Zezengorri  : taureau rouge  Zirpi   zarba  : nom d'un  Jentil  d' Ataun   Zirri   mirri  : nom d'un  Jentil  d' Oiartzun   Zotalegun  : les douze premiers jours de janvier  Zubi  : pont  S  Sagartzi   harrikatze  : lapidation du pommier  Sakre  : juron, imprécation  Salomon  : un des noms du chasseur errant  San Martin  txiki  : Saint Martin le petit  Samiel  : contraction de Saint-Michel  Sanadrian  : Saint-Adrien  Sandailli  : Saint-Elias  Sorgin ,  Sorgiña  : sorcière, la sorcière  Sorginetxe  : maison de sorgin (sorcier)  Sorsain  : sorgin guetteur  Su  : feu  Suarri  : silex  Sugaar  : dragon, également époux de la déesse  Mari   Sugoi  : autre nom du dragon, également époux de la déesse  Mari   Sukalde  : cuisine  Superlaur  : vaste grotte  T  Tartaro ,  Tartalo  : géant cyclope, personnage de nombreux contes, tardivement confondu avec le  seigneur sauvage ,  Basajaun   Tella  : tuile  Torto  : variante du nom  Tartaro   Txaalgorri  : veau rouge  Txilin  : cloche, clochette, sonnaille  Txingar  : braise, charbon ardant O  Odai  : tonnerre. Voir également  Odei ,  Odeiaixe ,  Ortz ,  Urtz ,  Ortzi ,  Ostri ,  Urtzi ,  Ortzilanoa   Odei  : tonnerre  Odeiaixe  : tonnerre vent: vent emmenant le tonnerre  Ogi  : pain  Oiarzun  : écho  Oilar  : coq  Ola  : forge  Olentzero ,  Olentzaro  : charbonnier qui a annoncé aux Basques l'arrivée du Christ  Oneztarri  : foudre, pierre de foudre  Oinazkar  : éclair, foudre  Oñaztura  : foudre  Opari  : offrande  Orrazi  : peigne  Ortz ,  Urtz  : tonnerre  Ortzi ,  Ostri ,  Urtzi  : variantes de tonnerre  Ortzilanoa  : nuage de tonnerre (celui qui amène le tonnerre)  Ostadar  : arc en ciel  Ostebi  : pluie céleste  Oiulari ,  Oihulari  : crieur  P  Pagomari  : dame hêtre  Patuek  : (pluriel de Patu) génies extraordinaires  Prakagorri  : celui aux pantalons rouges   Tartalo
Bibliographie José Miguel  Barandiarán ,  Dictionnaire Illustré de Mythologie Basque , traduit et annoté par Michel Duvert, Donostia, éditions Elkar, 1994. ISBN: 2-913156-36-3  Wentworth Webster  Légendes basques , traduction Nicolas Burguete, éditions Aubéron, 2005. ISBN: 2-84498-080-5  Jean François Cerquand,  Légendes & récits populaires du Pays Basque , éditions Aubéron, 2006. ISBN: 2-84498-093-7
Jose Miguel de Barandiarán José Miguel Barandiarán Ayerbe , appelé également  Joxemiel Barandiaran  ou  aita Barandiaran  (Père Barandiaran) est un prêtre, chercheur et scientifique né le 31 décembre 1889 à  Ataun  en  Guipuzcoa , au  Pays basque  espagnol et mort en 1991. Auteur de nombreuses recherches en  anthropologie , en  linguistique , en  archéologie  et en  ethnologie , il est considéré comme le patriarche de la culture basque. Enfance José Miguel Barandiarán Ayerbe, dernier des neuf fils de Francisco Antonio Barandiarán et Antonia Ayerbe, est né le 31 décembre 1889, dans la caserío Perune-Zarre d' Ataun , en  Guipuzcoa , au cœur de l' Euskal   Herria  rural, dans laquelle les traditions et les superstitions étaient très enracinées. Comme chez beaucoup d'autres à l'époque, la vocation religieuse a grandi chez José María, guidée par les enseignements de sa mère, María Antonia, qui était une femme d'une foi très profonde. À l'âge de quatorze ans, il va dans la  Preceptoría  de Baliarrain, décidé à être ordonné prêtre, pour passer ensuite au séminaire de  Vitoria , en suivant à la fois des carrières en  théologie  ainsi que dans le corps enseignant. De 1914 à 1936  Il fut ordonné fin 1914 à  Burgos , et à partir de l'année 1916 commencent ses recherches dans le cadre de l'ethnographie et de l'archéologie des  Basques . En explorant le château de San Gregorio en  Ataun  il trouve par hasard plusieurs  dolmens  préhistoriques, ce pourquoi il est mis en contact avec le professeur T. de Aranzadi, professeur de l' université de Barcelone , qui effectuait des recherches sur les dolmens sur le versant navarrais de la montagne d'Aralar. Celui-ci, à son tour, propose la  fouille  des dolmens découverts par Barandiarán, avec le géologue et professeur Eguren, ce qui commence l'été 1917, et qui donnera lieu à des collaborations entre les trois professeurs jusqu'en 1936, date à laquelle le début de la  guerre d'Espagne  les dispersera. Pendant cette époque, plus concrètement durant l'année 1921, il crée la  Société d'Eusko Folklore , la revue  Annuaire d'Eusko Folklore  et la série de publications  Eusko-Folklore. Matériels et Questionnaires , qui rassemble des mythes et des légendes. De même, pendant les années 1923 et 1924, la Père Barandiarán assistera aux cours de l' abbé Breuil , à la demande de ce dernier. Aussi, pendant cette époque, l' Aita  Barandiarán connaîtra des difficultés telles que la politisation de son travail, rencontrant une forte opposition de ses supérieurs ecclésiastiques, et d'autre part des milieux anticléricaux, mais cela n'a pas été un obstacle pour que son travail soit reconnu dans les domaines académiques et en dehors, et qu'il soit nommé patron régional du  Musée du Peuple espagnol  de Madrid durant l'année 1930, et en 1934 membre du conseil permanent des Congrès Internationaux d'Anthropologie et d'Ethnologie de Londres. Parmi ses disciples à cette époque figurent  Julio Caro Baroja , le neveu de  Pío  Baroja , qui lui a demandé qu'il l'inclue dans son équipe de recherche. Au début de la guerre, le Père Barandiarán sera exilé au  Pays basque français , où il continuera ses recherches. L'exil  Depuis le port de  Mutriku , il embarque à destination du port de Sokoa (Ciboure), proche de la ville de  Saint-Jean-de-Luz . Une fois sur le sol français, depuis le  séminaire  de Vitoria, on lui a ordonné d'aller au séminaire de  Bayonne , pour s'occuper des réfugiés séminaristes. Pendant son exil, il a d'abord fixé sa résidence à  Biarritz , et ensuite, durant l'année 1941, il s'installe à  Sare , jusqu'à son retour en Espagne. L'exil du Père Barandiaran durera jusqu'à 1953, date à laquelle il retourna à Ataún. Le retour en Espagne  Après ces péripéties, durant l'année 1953, au mois d'octobre, l'Aita Barandiaran peut finalement retourner à son Ataún natal. En coïncidence avec son retour heureux, se crée dans l' Université de Salamanque , la  chaire  d'études basques "Larramendi" dont le Père Barandiaran sera le premier professeur invité. Pendant le reste de sa vie il continuera à effectuer des recherches dans ce domaine, et en effectuant une importante activité de vulgarisation, jusqu'à son décès le 21 décembre 1991, en ayant été reconnu Docteur  Honoris Causa  par l' Université d' Alcalá  de  Henares , l' Université du Pays Basque  et l' Université de  Deusto .

Sorcières

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    Sommaire Sorgin ÉtymologieAkelarre.(Sorcellerie) Inquisition Akelarre.(Histoire) Mythologie Basque Bibliographie Jose Miguel de Barandiarán
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    Sorgin(Sorcière) Sorgin est le mot basque désignant sorcier , sorcière . Les légendes leur donnent un rôle d'assistantes (ce sont quand même très fréquemment des femmes) a la deesse Mari dans sa lutte pour donner un visage au mensonge. Les sorciers et sorcières se réunissent la nuit du vendredi dans un lieu appelé souvent Akelarre ou Eperlanda (prés de la perdrix) pour céléber des rites magico-érotiques. Ces "orgies" sont passées tristement célèbres dans l'histoire a cause de la cruelle persécution de l'inquisition Chrétienne à l'égard de ces participants (voir le très fameux procés des sorcières de Zugarramurdi à Logroño en 1610).
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    Étymologie Sorgiñ signifie " sorcier " en basque. le suffixe a désigne l'article: sorgiñ a se traduit donc par "le sorcier". Jose Miguel de Barandiaran propose que ce mot dérive de sorte + gin signifiant " jeteur de sorts ". Il est plus probable qu'il dérive de sor + gin qui signifie " créateur ", " créatrice ".
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    Akelarre (sorcellerie) Akelarre (du basque aker : bouc et larre : lande), est le mot basque pour désigner l'endroit où les sorcières ( sorgiñak en basque) célèbrent leurs réunions et rituels. Il a été intégré à l'espagnol ( aquelarre ) et, par extension, fait référence aux réunions de sorciers et sorcières. Lors de ces célébrations on vénérait un bouc noir ( akerbeltz en basque) auquel on a associé le culte de Satan . Un des akelarre les plus connus est celui célébré dans la grotte de Zugarramurdi ( Navarre ). On donna au rite le nom du lieu où il se célébrait. Akelarre est le nom du pré situé devant la dite grotte.
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    Inquisition L' Inquisition était une juridiction spécialisée (un tribunal), créée par l' Église catholique romaine et relevant du droit canonique , chargée d'émettre un jugement sur le caractère orthodoxe ou non (par rapport au dogme religieux) des cas qui lui étaient soumis. L'Inquisition était une juridiction d'exception , établie pour représenter l'autorité judiciaire du pape sur une région donnée, quand le fonctionnement normal des tribunaux ecclésiastiques s'avérait inadapté. Historiquement, il y a eu plusieurs juridictions spécialisées de ce type. On peut distinguer trois différentes Inquisitions, qui font l'objet d'articles séparés : l' Inquisition médiévale , l' Inquisition espagnole , inféodée à la couronne d'Espagne, fondée en 1478 , et l'Inquisition portugaise, fondée en 1531 , l'Inquisition romaine ( Congrégation de l'Inquisition romaine et universelle ), fondée en 1542 , rebaptisée Sacrée Congrégation du Saint-Office en 1909 .
  • 7.
    Akelarre.(Histoire) Du pointde vue antropologique, les akelarreak (pluriel en basque) sont des réminiscences de rites païens qui se célèbraient clandestinement car non autorisés par les autorités religieuses de l'époque. Les différentes voies d'administrations de substances hallucinogènes n'étaient pas très connues. Lorsque la quantité administrée approchait la dose létale , elle devenait très dangereuse par voie orale. C'est pour cela que ces substances étaient appliquée sous forme d' onguent , par voie vaginale ou rectale . Ces deux dernières administrations ont pu être à l'origine de légendes sur le caractère sexuel de ces réunions de sorcières ou de l'usage de chaudron pour la préparation de potions . Théorie fausse ou qui diffère de la vérité (abordée même par les étudiants en pharmacie), qui dit que c'est de ces pratiques de substances hallucinogènes appliquées aux muqueuses du vagin, avec une sorte de petit pinceau, que doit venir l'origine de la représentation, aujourd'hui très répandue, des sorcières avec un bâton entre les jambes. Un bâton...ou bien, certainement: un balai . D'un autre côté, beaucoup de crapaux sont vénéneux par contact et sa peau est également hallucinogène. C'est pour cela aussi que les crapauds font partie de l'imagerie associée au monde de la sorcellerie. Quelque chose de semblable se retrouve au sujet des champignons vénéneux, comme l' amanita muscaria , plus connue sous le nom d'" amanite tue - mouches ", associé dans les contes pour enfants au lieu où vivent les génies . Ainsi la culture populaire et internationale de représenter les sorcières avec un balai entre les jambes aurait pour base et origine logique le Pays Basque.
  • 8.
    Mythologie basque La mythologie basque ( Euskal mitologia ) est l'ensemble des mythes d'origine basque et parvenus jusqu'à nous. Christianisés tardivement, les Basques adoraient les forces naturelles comme le soleil, la lune, l'air, l'eau, les montagnes, les forêts, ceux-ci prenant des formes humaines. Le personnage principal de la mythologie basque est Mari , divinité féminine, qui représente "la nature". Lui est associé Sugaar , représentation des colères du ciel, tonnerres et orages. Il existe aussi d'autres forces naturelles comme le soleil, Egu , Eguen ou Ekhi , qui chassait les forces des ténèbres (la croix basque serait un symbole solaire) et la lune, Hil ou Ilargia , qui surgit du monde occulte, de l'obscurité et de la mort et qui est souvent représentée avec une hache et les instruments de la fileuse. Il existe aussi des êtres intermédiaires entre hommes et dieux, les Basajaunak , velus et terriblement forts, sortes de génies bénéfiques qui protègent les troupeaux et détiennent les secrets de l'agriculture. Certaines légendes les assimilent à des enfants de l’ours et de la femme. Les Basajaunak, les seigneurs sauvages, ainsi que les « Mairiak » ou « Jentilak », des géants païens, sont considérés comme étant les bâtisseurs de dolmens et cromlechs du Pays Basque. Ces géants et leur déesse Mari auraient disparu avec l’arrivée du christianisme d'après la légende de Kixmi . [1] N'ayant plus aujourd'hui de réelle influence, ils sont considérés pour beaucoup comme des contes fantastiques.
  • 9.
    Ama Lur ~assimilée à ~ Mari Sugaar Princesse Mundakako (la terre mère) (déesse) (feu, serpent) Jaun Zuria Ilargi Amandre Eguzki Amandre (Seigneur des Basques) (La lune) (Le soleil) Atarabi Mikelats (bon esprit) (mauvais esprit) Amilamia Urtzi Basajaun Basandere (altruisme) (ciel) (esprit de la forêt) Les Laminak (~ nymphes d'eau)
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    A Aari : le bélier Aatxe , Ahatxe  : le veau Aidegaxto  : le ciel mauvais Aide , Aideko , Aidetikako  : air, celui de l'air Aker  : bouc Akelarre  : la lande du bouc Akerbeltz  : le bouc noir Amabirgina Arri  : la pierre de la vierge Marie Anboto  : montagne où vit Mari , la déesse des Basques Andra Mari  : la dame Mari Andre Mari , Andere Mai  : Dame Mari Anxo  : diminutif de Antoine Ardi  : brebis Argi  : lumière Argiduna  : celui qui a la lumière Arpe  : grotte Arpeko Saindu  : le saint de la grotte Arrosaa , Arrosako Birgina  : Atarrabi  : un des fils de Mari B Basajaun  : le seigneur sauvage, le seigneur de la forêt Basandere  : la dame sauvage, femme du BasaJaun Begizko  : le mauvais œil Behigorri  : la vache rouge Belagile  : sorcier en souletin Beldur aize  : le vent qui fait peur Beste Mutilak  : l'autre jeune-homme Berezko  : la chose inévitable Betadur  : la force magique Betizu  : vache sauvage Bide (mythe)  : chemin Bildur aize  : vent effrayant Birao  : génie qui s'approprie quelqu'un, quelque chose Buruko  : traversin D Debru  : diable E Eate , Egata , Ereeta ou Erots  : génie de la tempête Erle  : abeille Egoi  : vent du sud Eguberri  : Noël Egu , Eguen  : jour Eguzki Etsai  : diable Etxajaun  : maître de la maison Etxajaunak  : les maîtres de maison Etxe  : maison Etxekoandere  : maîtresse de maison Etxekoanderen baratza  : jardin de la maîtresse de maison Eza  : la négation Ezizen  : surnom G Gabonzuzi  : Torche de Noël Gaizkiñ  : méchant génie Gaizkine  : malfaisant Gaiztoak  : les méchants Galtxagorri  : pantalon rouge Gari-blé  : Blé Gauargi  : lumière de la nuit Gaueko  : celui de la nuit Gerixeti  : Ombre Gizotso  : Homme-loup Gorri txiki  : Petit rouge H [ modifier ] Herauscorritsehe  : Divinité de Tardets ( Soule ) Harpeko Saindua  : le saint de la grotte Heren  : du roi Herensugue  : serpent du roi, dragon du roi I Idetargi  : Idinarru  : peau de bœuf Idittu , Iditxu  : génie nocturne Ieltxu  : génie nocturne Igitai  : faucille Ihizi  : animal sauvage Ilazki  : lune Ilargi Amandre  : lune mère Ilbide  : chemin des morts Illargibelar  : herbe lunaire Illarri  : pierre des morts Illerri  : cimetière Inguma  : génie maléfique Inko  : Dieu Intxitxu  : divinité vivant dans des grottes Iñusturi  : tonnerre Iratxo  : lutin associé à la fougère Iraunsuge  : le serpent du roi, dragon du roi Erensugea
  • 11.
    J [modifier ] Jarleku  : lieu où l'on s'assoit Jaunagorri  : le seigneur rouge Jaun Zuria  : seigneur blanc Jainkoaren Begi  : l'œil de Dieu Jentilak  : les Jentil [2] Jentilarri  : pierre des Jentil [2] Jentileio  : fenêtre des Jentil [2] Jentiletxe  : maison des Jentil [2] Jentilzubi  : pont des Jentil [2] Jentilzulo  : grotte des Jentil [2] Jinkoa  : dieu (en souletin) K [ modifier ] Kixmi  : singe en basque, désignait aussi le Christ à l'époque des Jentilak . Kurri-kurri  : nom d'un Mairu ou d'un Jentil Kutun  : amulette L [ modifier ] Labatz  : crémaillère Lamiña  : lutins (souvent féminins) vivant près de l'eau Lamiak ou Laminak  : créatures fantastiques en général représentées par un corps de femme et des pieds palmées Lanabes  : outils Latsai  : paillasse Latsari  : habitation des Lamiñak Lauso  : brume, brouillard Legor  : stérile Lerensuge  : autre nom pour désigner les dragon du roi Lezekoandrea  : autre nom pour désigner la déesse Mari Lur , Lurbira  : terre M [ modifier ] Maidalena  : Madeleine Maide  : génie nocturne Mairi  : être surnaturel en Basse -Navarre Mairubaratza  : jardin de Mairu Maju  : époux de la déesse Mari Mamur  : petits génies, minuscules Mairu  : géants, souvent associés aux laminak Mamarro  : Mari ( déesse )  : déesse des Basques Maru  : personnage légendaire Maruelexea  : église de Maru Martintxiki , San Martiniko  : Saint-Martin, le voleur des secrets de Basajaun Mateo txistu  : Mateo txistulari (joueur de flute) Maya  : autre nom pour désigner Mari Mendikote  : hauteur qui domine Albistur Mikelats  : autre fils de Mari , frère de Atarrabi Mirokutana  : génie nocturne à l'aspect d'un chien Mozorro  : insecte, masque, personne déguisée, épouvantail Mugaarri  : borne, pierre délimitante Jentilak Torto
  • 12.
    U Ubendua : marque laissée par un génie Ubelteso  : divinité de la région d'Oiartzun Ur  : eau Urgeldi  : lagune, puits Urre  : or Urtats , Urteberri  : Nouvel an Urtezaar  : vieille année Urtzi  : autre nom pour le tonnerre X Xaindia  : jeune servante de ferme, héroïne d'une légende à Saint-Sauveur d'Iraty. Xan Artz  : Jean de l'Ours [3] Y Yaunagorri  : seigneur rouge (mauvaise orthographe, le Y n'existe pas dans l'alphabet basque) Z [ modifier ] Zakur  : chien Zaldi  : cheval Zanpantzar  : Saint Pansard Zezen  : taureau Zezengorri  : taureau rouge Zirpi zarba  : nom d'un Jentil d' Ataun Zirri mirri  : nom d'un Jentil d' Oiartzun Zotalegun  : les douze premiers jours de janvier Zubi  : pont S Sagartzi harrikatze  : lapidation du pommier Sakre  : juron, imprécation Salomon  : un des noms du chasseur errant San Martin txiki  : Saint Martin le petit Samiel  : contraction de Saint-Michel Sanadrian  : Saint-Adrien Sandailli  : Saint-Elias Sorgin , Sorgiña  : sorcière, la sorcière Sorginetxe  : maison de sorgin (sorcier) Sorsain  : sorgin guetteur Su  : feu Suarri  : silex Sugaar  : dragon, également époux de la déesse Mari Sugoi  : autre nom du dragon, également époux de la déesse Mari Sukalde  : cuisine Superlaur  : vaste grotte T Tartaro , Tartalo  : géant cyclope, personnage de nombreux contes, tardivement confondu avec le seigneur sauvage , Basajaun Tella  : tuile Torto  : variante du nom Tartaro Txaalgorri  : veau rouge Txilin  : cloche, clochette, sonnaille Txingar  : braise, charbon ardant O Odai  : tonnerre. Voir également Odei , Odeiaixe , Ortz , Urtz , Ortzi , Ostri , Urtzi , Ortzilanoa Odei  : tonnerre Odeiaixe  : tonnerre vent: vent emmenant le tonnerre Ogi  : pain Oiarzun  : écho Oilar  : coq Ola  : forge Olentzero , Olentzaro  : charbonnier qui a annoncé aux Basques l'arrivée du Christ Oneztarri  : foudre, pierre de foudre Oinazkar  : éclair, foudre Oñaztura  : foudre Opari  : offrande Orrazi  : peigne Ortz , Urtz  : tonnerre Ortzi , Ostri , Urtzi  : variantes de tonnerre Ortzilanoa  : nuage de tonnerre (celui qui amène le tonnerre) Ostadar  : arc en ciel Ostebi  : pluie céleste Oiulari , Oihulari  : crieur P Pagomari  : dame hêtre Patuek  : (pluriel de Patu) génies extraordinaires Prakagorri  : celui aux pantalons rouges Tartalo
  • 13.
    Bibliographie José Miguel Barandiarán , Dictionnaire Illustré de Mythologie Basque , traduit et annoté par Michel Duvert, Donostia, éditions Elkar, 1994. ISBN: 2-913156-36-3 Wentworth Webster Légendes basques , traduction Nicolas Burguete, éditions Aubéron, 2005. ISBN: 2-84498-080-5 Jean François Cerquand, Légendes & récits populaires du Pays Basque , éditions Aubéron, 2006. ISBN: 2-84498-093-7
  • 14.
    Jose Miguel deBarandiarán José Miguel Barandiarán Ayerbe , appelé également Joxemiel Barandiaran ou aita Barandiaran (Père Barandiaran) est un prêtre, chercheur et scientifique né le 31 décembre 1889 à Ataun en Guipuzcoa , au Pays basque espagnol et mort en 1991. Auteur de nombreuses recherches en anthropologie , en linguistique , en archéologie et en ethnologie , il est considéré comme le patriarche de la culture basque. Enfance José Miguel Barandiarán Ayerbe, dernier des neuf fils de Francisco Antonio Barandiarán et Antonia Ayerbe, est né le 31 décembre 1889, dans la caserío Perune-Zarre d' Ataun , en Guipuzcoa , au cœur de l' Euskal Herria rural, dans laquelle les traditions et les superstitions étaient très enracinées. Comme chez beaucoup d'autres à l'époque, la vocation religieuse a grandi chez José María, guidée par les enseignements de sa mère, María Antonia, qui était une femme d'une foi très profonde. À l'âge de quatorze ans, il va dans la Preceptoría de Baliarrain, décidé à être ordonné prêtre, pour passer ensuite au séminaire de Vitoria , en suivant à la fois des carrières en théologie ainsi que dans le corps enseignant. De 1914 à 1936 Il fut ordonné fin 1914 à Burgos , et à partir de l'année 1916 commencent ses recherches dans le cadre de l'ethnographie et de l'archéologie des Basques . En explorant le château de San Gregorio en Ataun il trouve par hasard plusieurs dolmens préhistoriques, ce pourquoi il est mis en contact avec le professeur T. de Aranzadi, professeur de l' université de Barcelone , qui effectuait des recherches sur les dolmens sur le versant navarrais de la montagne d'Aralar. Celui-ci, à son tour, propose la fouille des dolmens découverts par Barandiarán, avec le géologue et professeur Eguren, ce qui commence l'été 1917, et qui donnera lieu à des collaborations entre les trois professeurs jusqu'en 1936, date à laquelle le début de la guerre d'Espagne les dispersera. Pendant cette époque, plus concrètement durant l'année 1921, il crée la Société d'Eusko Folklore , la revue Annuaire d'Eusko Folklore et la série de publications Eusko-Folklore. Matériels et Questionnaires , qui rassemble des mythes et des légendes. De même, pendant les années 1923 et 1924, la Père Barandiarán assistera aux cours de l' abbé Breuil , à la demande de ce dernier. Aussi, pendant cette époque, l' Aita Barandiarán connaîtra des difficultés telles que la politisation de son travail, rencontrant une forte opposition de ses supérieurs ecclésiastiques, et d'autre part des milieux anticléricaux, mais cela n'a pas été un obstacle pour que son travail soit reconnu dans les domaines académiques et en dehors, et qu'il soit nommé patron régional du Musée du Peuple espagnol de Madrid durant l'année 1930, et en 1934 membre du conseil permanent des Congrès Internationaux d'Anthropologie et d'Ethnologie de Londres. Parmi ses disciples à cette époque figurent Julio Caro Baroja , le neveu de Pío Baroja , qui lui a demandé qu'il l'inclue dans son équipe de recherche. Au début de la guerre, le Père Barandiarán sera exilé au Pays basque français , où il continuera ses recherches. L'exil Depuis le port de Mutriku , il embarque à destination du port de Sokoa (Ciboure), proche de la ville de Saint-Jean-de-Luz . Une fois sur le sol français, depuis le séminaire de Vitoria, on lui a ordonné d'aller au séminaire de Bayonne , pour s'occuper des réfugiés séminaristes. Pendant son exil, il a d'abord fixé sa résidence à Biarritz , et ensuite, durant l'année 1941, il s'installe à Sare , jusqu'à son retour en Espagne. L'exil du Père Barandiaran durera jusqu'à 1953, date à laquelle il retourna à Ataún. Le retour en Espagne Après ces péripéties, durant l'année 1953, au mois d'octobre, l'Aita Barandiaran peut finalement retourner à son Ataún natal. En coïncidence avec son retour heureux, se crée dans l' Université de Salamanque , la chaire d'études basques "Larramendi" dont le Père Barandiaran sera le premier professeur invité. Pendant le reste de sa vie il continuera à effectuer des recherches dans ce domaine, et en effectuant une importante activité de vulgarisation, jusqu'à son décès le 21 décembre 1991, en ayant été reconnu Docteur Honoris Causa par l' Université d' Alcalá de Henares , l' Université du Pays Basque et l' Université de Deusto .