1. Tout le monde se plaint… mais personne ne bouge, par Abdallah Damoune
Al Massae (23/8/12), chronique
Quand un Marocain se trouve à l’étranger, et que l’occasion lui est donnée de converser avec
d’autres personnes de nations développées, et même sous-développées, sur l’analphabétisme
dans le monde, notre compatriote fixe le sol, espérant qu’il s’ouvre sous ses pieds et qu’il
l’engloutisse avant que son interlocuteur ne le questionne sur les chiffres de l’éducation au
Maroc… car lorsqu’il dit que ce taux d’analphabétisme est de 50%, son vis-à-vis pense qu’il
le fait marcher.
Le problème est que tous nos drames, au Maroc, se transforment toujours en blagues, car
personne ne croit vraiment en cette injustice qui nous submerge, et même les Marocains ne
prennent pas la juste mesure de la gravité que représente l’échec de notre système éducatif…
et cet échec signifie, en creux et franchement, que nous ne pourrons jamais affronter les autres
nations, la tête haute, ce siècle et même le suivant, car l’échec de l’éducation ressemble à cet
arbre asséché ; et comme chacun sait, un arbre sec, même englouti sous des trombes d’eau, ne
donnera jamais rien, et que la seule solution alors est de l’arracher et d’en planter un autre à la
place.