7. LUNDI 31 MARS 2014 / MONDAY MARCH 31, 2014 • ABAKA • 7
ABAKAS E C T I O N F R A N Ç A I S E
LUNDI 31 MARS 2014
Editorial écrit en anglais
par Edmond Y. Azadian
et publié dans The Armenian
Mirror-Spectator en date
du 14 mars 2014
La pensée politique arménienne a
toujours été en mouvement, et l’est
demeurée après l’indépendance et
peut-être même à cause de cela.
L’équilibre politique arménien, créé
à la fin du 19e siècle, a été façonné
d’après les mouvements idéologiques
européens et russes, parfois incongrus
par rapport à la situation sur le terrain.
Un tel contraste a donné naissance à
un chef-d’œuvre de la littérature sati-
rique arménienne, « Camarade
Panchooni » de Yervant Odian, un
roman basé sur le choc des idéaux
socialistes nobles avec la réalité d’une
vie primitive, résultant dans des situa-
tions hilarantes.
Parce que la majorité des masses
arméniennes vivait sous le joug tyran-
nique des sultans ottomans, la jeunes-
se libérale arménienne ne pouvait
s’exprimer librement en dehors des
frontières ottomanes. C’est pourquoi,
par nécessité, les partis politiques ont
vu le jour dans les capitales, loin des
centres de population arménienne.
Le Parti Hunchak a été formé à
Genève, en Suisse, en 1887, et la
Fédération révolutionnaire arménien-
ne (Dachnak) a été formé à Tiflis
(Tbilissi), en Géorgie en 1890. Le seul
parti qui a été fondé dans le cœur
arménien - Van - le Parti Armenagan en
1885, est le précurseur du Parti libéral
démocratique arménien (ADL).
Leurs défis politiques sont les
mêmes pour tous les partis, mais leurs
idéologies diffèrent dans une large
mesure dans leur approche.
Tous les partis, ainsi que la popula-
tion, avaient à lutter contre le régime
tyrannique du sultan, soit en s’effor-
çant de libérer l’Arménie ou de créer
des conditions humaines acceptables
pour survivre au sein de l’empire. Le
Parti Armenagan n’a pas souscrit à des
idéologies étrangères qui étaient popu-
laires à la fois en Europe et en Russie.
Ses membres étaient des nationalistes
dans l’âme qui croyaient en une prépa-
ration discrète pour l’auto-défense.
Leur politique a été motivée à deux
reprises dans l’histoire lors de la
défense de Van en 1896 et 1915.
La FRA a adhéré au crédo du socia-
lisme international. A ce jour, le parti
est membre du Mouvement socialiste
international.
Le Parti social-démocrate Hunchak
a été calqué sur les principes des mou-
vements socialistes marxistes russes.
Il est ironique que ces partis se
soient vu refuser des lieux pour servir
leur peuple à l’instar de leurs idéolo-
gies, mais ils ont servi de modèles au
Parti ittihadiste, qui a renversé le sul-
tan et a soutenu la constitution de
1908, de sorte que tous les citoyens de
l’Empire ottoman se sont vus accorder
l’égalité.
Initialement, les Ittihadistes ont atti-
ré les partis politiques arméniens à
leur mouvement et ont permis d’élire
des Arméniens au parlement. Aucun
dirigeant ou parti ne soupçonnait la
complicité de la direction avec la
Turquie, qui a conduit à la tragédie de
1915.
La démocratie Jeffersonienne était
loin de la philosophie politique de la
direction arménienne. Jefferson a écrit
que dans une démocratie « le gouver-
nement national est une nécessité dan-
gereuse mise en place pour le bien
commun, la protection et la sécurité
des personnes, la nation ou la commu-
nauté, il doit être surveillé de près et
circonscrit dans ses pouvoirs. »
Le génocide a dispersé les
Arméniens dans le monde et les idéo-
logies des partis politiques sont deve-
nues sans objet, parce que le premier
défi était de survivre et de s’organiser.
En outre, le lieu correspondant à la
mise en œuvre de ces idéologies était
perdu.
En pansant leurs plaies, les
Arméniens se sont engagés dans la
réorganisation de leurs communautés
dans le monde entier.
Le moment de vérité est survenu en
1991 lorsque l’Arménie est devenue à
nouveau indépendante. Les partis sont
entrés sur la scène politique arménien-
ne avec une multitude d’approches,
certains avec l’espoir de servir modes-
tement leur patrie, tandis que d’autres
avec un zèle messianique. C’est là que
l’idéologie a rencontré la réalité.
L’Arménie, longtemps dominée par un
régime totalitaire soviétique, avait
besoin de temps pour s’élever au
concept d’autonomie.
Le parti ADL (Ramgavar) croyait
que puisque la démocratie était l’anti-
thèse de l’idéologie totalitaire, les
citoyens émancipés d’Arménie seraient
naturellement attirés vers le parti. Un
des chefs, Hampartzoum Berberian, a
même affirmé que l’ADL avait touché
le gros lot et que le parti avait dû
déménager à Erévan pour encaisser
son lot. En effet, l’ADL est devenue la
plus grande faction politique du pre-
mier parlement.
Durant les 70 années de domination
soviétique, le gouvernement d’Arménie
n’a jamais manqué une occasion de
dénigrer la FRA, et ironiquement, c’est
la manière dont le parti s’est imprégné
de pouvoirs mythiques de récupération
d’une Arménie postsoviétique dans
l’imagination de la population.
Mais les partis traditionnels ont
rapidement été démystifiés et ils ont
diminué de moitié, comme le
démontre le parlement arménien
actuel.
L’Arménie doit encore devenir une
démocratie mature. A ce stade, les
idéologies ne comptent pas. Seule la
richesse de certains oligarques définit
la taille et la puissance des partis exis-
tants.
Lors des dernières élections, on a
dénombré plus de 100 partis, dont
ceux des partis marginaux qui défen-
dent des idéologies abstraites. L’ancien
président du parlement, Khosrov
Haroutounian, est le chef des démo-
crates-chrétiens qui n’étaient pas en
mesure de gagner en popularité. Le
Parti National d’auto-détermination de
Suite à la page 8
Lorsque l’idéologie
rencontre la réalité
L’Arménie salue la
décision de la CEDH
L’Arménie a félicité la Suisse pour
sa décision de demander à la Cour
européenne des droits de l’homme de
réexaminer une décision récente qui
affirmait que la négation publique du
génocide arménien en Turquie
ottomane ne pouvait pas être consid-
érée comme un crime.
La décision a été rendue en décembre à la suite d’un appel interjeté par Dogu
Perinçek, un nationaliste turc.
Perinçek a été condamné à une amende par un tribunal suisse en 2007 pour
avoir déclaré au cours d’une tournée de conférences en Suisse que les évène-
ments de 1915 étaient un « mensonge international. » La peine découle de la lég-
islation antiracisme de la Suisse qui interdit tout acte de nier, dénigrer ou justifi-
er le génocide. Elle a été confirmée par le Tribunal fédéral suisse.
La Cour européenne a ensuite jugé que ce verdict suisse violait un article de
la Convention européenne des droits de la personne qui garantit la liberté
d’expression.
L’Office fédéral de la Justice suisse a annoncé qu’il demandera le regard de la
Grande Chambre de la Cour basée à Strasbourg pour réexaminer l’affaire. Il a
dit qu’il cherche principalement à clarifier la portée des autorités suisses dans
l’application de la législation anti-racisme.
Le ministère arménien des Affaires étrangères s’est félicité de cette mise au
point. « La cohérence dans la lutte contre la négation du génocide est impor-
tante pour prévenir de nouveaux crimes contre l’humanité », a déclaré le porte-
parole du ministère, Tigran Balayan.
La décision européenne de justice a des implications pour d’autres pays
européens comme la France qui a tenté de criminaliser le refus d’appliquer le
terme de génocide pour les massacres et déportations d’Arméniens.
En 2015, le 100e anniversaire du
génocide arménien, attirera des
médias étrangers qui raconteront des
histoires sur l’Arménie. C’est pourquoi
le pays a mis sur pied un projet cher-
chant à attirer davantage d’investisse-
ments et de touristes à ses frontières -
à partir de 2015, avec l’aide d’une
agence de publicité canadienne.
Le groupe Cundari de Toronto,
Canada, en partenariat avec l’agence
newyorkaise GK, a remporté le contrat
sur le projet de développement du
nom Arménie.
Le mandat, d’une durée de dix mois,
visera à mieux positionner l’Arménie
sur l’échiquier mondial et à développer
son identité de marque.
« Nous tentons de présenter le sys-
tème de valeurs, la culture et l’histoire
de l’Arménie au reste du monde, rap-
porte Arman Khatchatourian, prési-
dent de la NCFA. Nous devons briser
l’image avec laquelle nous sommes
perçus, et pas seulement à travers les
yeux des arméniens ».
L’agence enverra une délégation
d’experts à Erévan pour la première
moitié du projet, qui comportera
plusieurs éléments de recherche et
développement stratégique pour la
marque, suivi d’un plan global de com-
munications. La date de livraison est
prévue pour décembre 2014.
« Ce qui est excitant pour nous,
c’est de participer à la création d’une
marque qui ira au delà des idées pré-
conçues, mais aussi de trouver une
façon de communiquer à la fois avec le
marché touristique et les gens
d’affaires, soutient Kelly Frances, vice-
présidente sénior des ventes et du
marketing chez Cundari. La marque ne
résoudra pas ce problème à lui seul,
mais il contribuera certainement à
mieux positionner l’Arménie sur la
scène mondiale, et à mieux la faire
connaître. »
Une agence de Toronto pour refaire
l’image touristique de l’Arménie
8. 8 • ABAKA • LUNDI 31 MARS 2014 / MONDAY MARCH 31, 2014
Du matériel médical produit
en Arménie
Du matériel
médical, seringues,
aiguilles, ampoules
et autres articles,
seront désormais
produits en Armé-
nie.
La société Mega
Med a inauguré, le
14 mars dernier,
une nouvelle usine
d’articles médicaux
à Erévan. Le prési-
dent arménien
Serge Sargissian a
assisté à la céré-
monie d’ouverture.
Le ministre de la
Santé d’Arménie,
Derenik Dumanian, a déclaré aux journalistes que son rêve avait toujours été de
produire du matériel médical en Arménie.
« L’usine sera d’une grande aide pour notre système, tout d’abord, en raison
d’une baisse des couts de production. Elle répondra parfaitement à la demande
de l’Arménie et plus encore. Des emplois seront créés ici pour bon nombre de
nos concitoyens », a-t-il déclaré.
Les hôpitaux d’Arménie utiliseront les produits de la nouvelle usine, car beau-
coup moins chers, et une qualité égale à celle des articles importés.
Le directeur général de la nouvelle usine, Ghirair Hepoyan, a déclaré que les
articles médicaux produits en Arménie seront moins chers, mais que les phar-
macies fixaient les prix du marché.
« Si une pharmacie fixe un prix élevé, nous ne pouvons rien y faire. Mais je
pense que les articles seront moins chers que leurs équivalents importés. Nos
produits répondent aux normes BPF, qui nous permettront de les exporter », a
déclaré Hepoyan.
La nouvelle usine produira ses articles dès la mi-avril. « Nous prévoyons pro-
duire mensuellement 14 millions de seringues, 32 millions d’aiguilles, et de 14 à
16 millions d’ampoules. Avant la fin du mois de mai, nous prévoyons créer 400
emplois. En seconde étape, nous prévoyons engager 400 personnes de plus.
Nous avons besoin d’ingénieurs de la production et de mécanique », a-t-il
déclaré.
Des investissements totalisant 42 millions de dollars ont été réalisés dans
cette nouvelle usine, et atteindront 47 millions lorsque le processus de produc-
tion à grande échelle sera lancé. »
Lorsque l’idéologie...
Suite de la page 7
Parouir Hayrikian a également lamen-
tablement perdu.
Malgré d’énormes rassemblements,
le Congrès national arménien a peiné à
se tailler une brèche.
Certains partis n’ont pas été traités
selon leur idéologie, le Parti Héritage
de Raffi Hovannissian et la FRA sont
considérés comme des greffes de la
diaspora et font toujours l’objet,
quoique tacitement, de discrimina-
tion.
Les informations récentes veulent
que le gouvernement d’Arménie se
prépare déjà à réduire le nombre des
partis politiques dans le pays. Le
ministère de la Justice a chargé un
groupe d’avocats de rédiger une nou-
velle loi sur les partis politiques. Dans
une première phase, le nombre de par-
tis se limiteraient à 10, puis à cinq ou
six. En vertu de la loi de 2002 relative
aux partis politiques, un parti pourrait
être légalement enregistré s’il compte
200 membres et conserve des struc-
tures locales sur un tiers du territoire
de la république. La nouvelle loi serait
plus restrictive : dans les six mois de
son application, le parti devra prouver
qu’il compte 2 000 adhérents et au
moins 100 membres dans chaque dis-
trict, de tout le pays. Ainsi, très peu de
partis seront en mesure de répondre à
ces prérequis.
Lorsque la nouvelle loi entrera en
vigueur, seuls les partis suivants survi-
vront : le parti républicain, Arménie
prospère, Terre des lois, le Congrès
National Arménien (ANC), le
Patrimoine et la FRA.
Aucun des partis n’ont d’idéologie
définie, le Parti républicain au pouvoir
étant le plus dépourvu de toute philo-
sophie politique. Parfois, lors d’occa-
sions officielles, le nom de Garegin
Nejdeh est cité, alors que Nejdeh,
héros national, a préconisé une idéolo-
gie fondée sur la race (tseghagron),
trop toxique dans le monde
d’aujourd’hui. Même la FRA s’est com-
plètement dissociée de son idéologie
socialiste et pratique une politique
axée sur les enjeux.
L’ANC a jusqu’ici démontré une
politique négative. Il est contre tout ce
que le Parti républicain de Sargissian
fait ou croit.
Malheureusement, deux décennies
d’indépendance n’ont pas suffi à éradi-
quer le chaos politique que le régime
soviétique a laissé en héritage. Dans
un avenir prévisible, les oligarques
continueront à dominer le paysage
politique, l’achat et la vente de partis
politiques et leurs électeurs.
L’Arménie atteindra sa maturité
politique lorsque l’idéologie de ses par-
tis politiques correspondra à leurs per-
formances.
Traduction N.P.
Inauguration d’un mémorial dédié
aux combattants arméniens
au village de Varanta
Bako Sahakian, le président de la
République du Haut-Karabagh, s’est
rendu le 14 mars au village de Varanta
dans la région de Mardouni pour assis-
ter à la cérémonie de l’inauguration du
mémorial dédié aux combattants
arméniens morts lors de la guerre de
l’indépendance. Le président a remis
des prix décernés par l’Etat aux com-
battants du groupe « Arapo ». Bako
Sahakian a, dans son discours, salué le
courage de ces combattants
Arméniens et noté l’importance de la
libération de la région de Mardouni du
joug azéri. Le ministre de la Défense
de la République du Haut-Karabagh,
Movsés Hagopian ainsi que de nom-
breuses personnalités politiques, mili-
taires et du monde combattant, assis-
taient à l’inauguration de ce mémorial
de Varanta dédié aux combattants
arméniens.
Concert de l’Orchestre des jeunes
d’Arménie et Dmitry Sitkovetsky
L’Orchestre des jeunes d’Armé-
nie, dirigé par Sergey Smbatian, a
offert un concert avec le violoniste
de renommée mondiale Dmitry Sit-
kovetsky le 13 mars dernier, à l’Opé-
ra National d’Erévan. Le site officiel
de l Orchestre des jeunes a indiqué
que durant le concert, ils ont joué le
Concerto pour violon de Johannes Brahms et la Symphonie no 6 de Beethoven.
D. Sitkovetsky a joué comme soliste avec de nombreux grands orchestres du
monde ainsi que durant un certain nombre de festivals de grande envergure.
En 2003, Sitkovetsky a été nommé directeur musical de l’Orchestre sym-
phonique de Greensboro.
Le Parlement arménien accueille des élèves
Dans le cadre de son programme Portes ouvertes, l’Assemblée nationale
arménienne a accueilli les élèves de l’école secondaire expérimentale Elite le 11
mars dernier.
Le président du Comité permanent de l’Assemblée nationale de la science,
de l’éducation, de la jeunesse et des sports, Artak Davtian, a mené la leçon.
M. Davtian a présenté les activités législatives et de représentation de
l’Assemblée nationale et la formation des comités permanents.
Au cours de la séance de questions-réponses, les élèves ont posé des ques-
tions relatives aux réformes du système éducatif, du système international, des
écoles internationales, l’émigration et le chômage.
9. LUNDI 31 MARS 2014 / MONDAY MARCH 31, 2014 • ABAKA • 9
ABAKAE N G L I S H S E C T I O N
MONDAY MARCH 31, 2014
History will repeat itself
BY EDMOND Y. AZADIAN
Recent political developments in
Armenia are overshadowed by events
in Ukraine, which in their turn will
certainly impact on relations with
Russia’s “near abroad.” Armenia, being
situated in that “near abroad,” certain-
ly will not remain immune to fallout
from the standoff there.
Throughout this turmoil created by
Ukrainian events, Armenia commemo-
rated the anniversary of the March 1
2008 events which had claimed 10 vic-
tims, following President Serge
Sargisian’s election. To mark this
occasion, the Armenian National
Congress held a rally, with an ever-
shrinking number of participants,
where the first president of the repub-
lic, Levon Ter-Petrosian, gave a long-
winded speech. That Ter-Petrosian is
the most articulate political leader no
one doubts. His analytical mind is pre-
cise, his eloquence is balanced and
effective and his charisma remains
undiminished. His speech as political
analysis is worthy of being heard and
dissected.
People continue to listen to him
more than any other politician. But the
Armenian National Congress, which
he founded, was cut to size in the last
parliamentary elections. Members of
his opposition group are mostly hot-
headed novices and no one has his
political acumen or eloquence to
replace him. Most are oppositionists
who are like a black eye on his party.
Had the movement enrolled politicians
of Ter-Petrosian’s caliber, the opposi-
tion could have gained more traction
in the political life of the Armenian
Republic. Lacking loyalty or a cohe-
sive platform instead of simply opposi-
tion to the powers-that-be, most
jumped ship when the movement suf-
fered losses — and first to desert it
was Ter-Petrosian’s former foreign
minister, Alex Arzoumanian, who later
formed his own party, the Liberal
Democrats.
In his long speech, Ter-Petrosian
analyzed the political situation in
Armenia. He dwelt at length on the
2008 events as well as the shocking
slaughter in the Parliament in 1997,
which has yet to be properly investi-
gated and whose perpetrators have
not yet been brought to justice. The
first president could have reached a
broader audience had he included
among those traumatic events serving
as blemishes on the face of modern
Armenian history the political assassi-
nations which took place on his watch
(former KGB Chief Marius
Yuzbashian, former Yerevan Mayor
Hampartsoum Galestian, writer
Vartkess Petrossyan, to name but a
few), or the cases of diasporan
investors who were ruffled or killed
during his administration.
Of course, he has harsh words for
the current administration for failing
in the domestic and foreign arenas.
His points are well taken, if one disre-
gards the contexts under which those
policies are formulated. Poverty, eco-
nomic decline and depopulation are
serious concerns that the former presi-
dent dwells on. He specifically lashes
out at the current president for mak-
ing a U-turn on negotiations with the
European Union and adhering to
Russia’s Customs Union. Yet, the cur-
rent events in and around Ukraine
fully explain why Armenia had no
alternative but to cling on to Russia.
Focusing on parliamentary life, he
expressed his satisfaction that for the
first time, the Armenian Parliament
has become a serious forum for seri-
ous political discourse and credits the
development to the leadership of the
Armenian National Congress, with
some lip service to the “wonderful
quartet,” meaning the Armenian
National Congress, Heritage Party,
Prosperous Armenia and the ARF.
He also finds positive trends in
social movements which politicize
bread-and-butter issues, such as the
hike in bus fares and the new pension
plan which the government has been
trying to implement.
Of course, his ultimate conclusion
is that Serge Sargisian has to resign to
bring an end to his “oligarchic kleptoc-
racy.” As he said, “This is the only hon-
orable outcome for him.”
Ter-Petrosian is not the only politi-
cian advocating regime change. Large
segments of people believe that their
fortunes will take a turn for the better
if a new leadership comes to power.
But no one is able to annunciate how
and under what conditions. Granted,
the current administration failed to
improve the economic well being of
the people. Especially, it could not
find a viable solution to curb the trend
of depopulation, which is veering
Armenia toward extinction. But all of
these changes are conditioned by out-
side factors, over which Armenians do
not have control. Depopulation is the
direct result of economic strangula-
tion.
Should new elections take place in
Armenia, or should there be a violent
takeover of power, the Turks and
Azeris will not lift the blockade. Nor
will they rush to trade with Armenia.
Pipelines, rail systems and roads
are being designed in the Caucasus to
stir economic development, but
through Georgian collusion with
Ankara and Baku, all are bypassing
Armenia to isolate it even more eco-
nomically.
The enemies are not waiting for a
regime change to rescue Armenia from
its economic predicament.
Cont’d on page 10
President Serzh Sargsyan on
Tuesday was on hand at the
official opening of the Justice
Academy of Armenia.
Following the opening cere-
mony, the President toured the
newly constructed building of
the academy.
Justice Academy of Armenia
was founded by the
Government decision. The
Republic of Armenia is the
founder of the academy, and the Ministry of Justice is the authorized state
agency that acts on behalf of the founder.
The academy’s objectives are the expansion of the professional knowledge of
the persons who are on the list of candidates for judges and prosecutors; the
improvement of the professional knowledge of the serving judicial profession-
als; and the implementation of joint judicial education programs.
The challenge of the Justice Academy of Armenia is the implementation of a
qualitatively new approach toward the preparation and training of judges and
prosecutors.
Armenian parliament speaker meets
with Latvian counterpart
Speaker of Armenian Parliament Hovik Abrahamyan, who leads an Armenian
delegation at the 130th Assembly of the Inter-Parliamentary Union (IPU) in
Geneva, held a meeting on Tuesday with his Latvian counterpart Solvita Abol-
tina.
The sides discussed expansion of Armenian-Latvian parliamentary ties, coop-
eration within international parliamentary structures and development of
Armenia-EU cooperation.
Speaker Abrahamyan welcomed the development of Armenian-Latvia rela-
tions, which is facilitated by officials’ visits.
The sides also discussed the latest global developments. Speaking of
Armenia’s decision in favor of the Customs Union, Abrahamyan stressed it does
not interfere with further development
Armenian President attends opening
of Justice Academy
Armenian graves found in historic
fortress in Turkey
The employees of Turkish museum
found Armenian graves in a cave in the
historic fortress of Sanliurfa, a city in
south-eastern Turkey.
Archaeologists began excavations at
the foot of the historic fortress oppo-
site legendary “fish lakes”, Hurriyet
reported. The graves of Armenians
were discovered in the cave. Besides,
in the Armenian graves the archeolo-
gists reportedly found a royal throne,
as well as images of Jesus, Mary and
other saints.
According to Armenian historian
Movses Khorenatsi, Urfa (Armenian name of Sanliurfa) was founded by king
Abgar who was the first king to adopt Christianity.
10. PRESENTATION OF A NEW
PUBLICATION RELEASED
BY THE WESTERN DIOCESE
“THE CHURCH OF ARMENIA”
BY Rev. Dr. Zaven Arzoumanian
Thursday March 27, 2014, at 8 pm
At the Diocesan Armen Hampar Hall
An English book, 275 pages, was
recently published by the Diocesan
Press titled The Church of Armenia-
Historiography, Theology, Ecclesio-
logy, History, Ethnography- by
Father Zaven Arzoumanian. The
Tekeyan Cultural Association local
chapter, under the auspices of the
Primate, Archbishop Hovnan
Derderian, has scheduled the pre-
sentation of the book along with the
three volumes recently published in
Armenian, in the Diocesan head-
quarters on Thursday, March 27.
The Armenian books are dedicated
to the High Ranking Clergy of the
20th century.
Specialized and diversified stud-
ies are included in this English edition, most of them little known to the public.
Sources from antiquity are explored, such as the earliest reported and verified
theological source known as the Seal of Faith by Catholicos Komitas (7th c.).
Also are included the Geography of Ancient Armenia by Anania Shirakatsi (7th
c.), the Book of Canon Law, by Catholicos John of Otsoon (8th c.), and the
Hymns in Five Units of Catholicos St. Nersess the Graceful (12thc). The 1600th
anniversary of the invention of the Armenian alphabet by St. Mesrob Mashtots,
and the 500th Anniversary of the first printed Armenian books in 1512 by Hagop
Meghabard marked important milestones, crowned with the first printing of the
Armenian Holy Bible by Vosgan Yerevantsi in 1666.
The revival of all ancient historiography, one by one, explored by Soviet
Armenian scholars in the 20th century is briefed in this volume from three
dozens of such texts and their commentaries by leading historians, such as
Catholicos Karekin I Hovsepiants, H. Manandyan, H. Acharyan, Yervant Der
Minassian, Bishop Garabed Der Mkrtchyan, Vasken Hakobyan and Souren
Yeremian. Armenian Church architecture focused on the famous Zevartnots
Church built by Catholicos Nersess the Builder (7th c.), and excavated by Toros
Toramanian at the dawn of the 20th c. is part of my studies, as are the 256 cata-
logued and forever lost manuscripts of Armash and Hakstoon. The translation of
St. Gregory of Narek’s Book of Lamentation into the vernacular, compared with
the priceless original published in classical Armenian in 1858, is part of this
book.
Julian (old) and Gregorian (new) calendars are treated after the New
Calendar was adopted in 1923 by the Armenian Church, directed by the
Encyclical of Catholicos Kevork V of All Armenians. The Return from the
lengthy Peregrination of the Pontifical Seat of the Catholicos of All Armenians
from Cilicia to Holy Etchmiadzin in 1441 is reported, as well as soon after, the
formation of the Armenian Patriarchate of Constantinople by the Ottoman
Empire. Both Kevorkian and Armash Seminaries considered providential for the
immediate future of the Armenian Church worldwide.
As we approach the centennial of the 1915 Genocide of the Armenian
people, two studies reflect the Eastern and the Western resistance of Armenia
against the Turks. The first under the Soviets during the pontificate of Catho-
licos of All Armenians Kevork V, and the second under the Ottomans during
the pontificate of Catholicos Sahak II of Cilicia. Sahak II exiled from Cilicia,
and the final evacuation of the remnants doomed on the Catholicos and his
flock.
The public is cordially invited to hear Mashdots Jobanian, Hratch Sepetjian,
and the author of the book, who will review the new and the recently published
volumes. Vatche Semerjian, Chairman of the Tekeyan Association, will intro-
duce the Mistress of Ceremonies Nazig Kojayan.
One copy to each will be donated with the author’s signature. Refreshments
will follow.
That got me thinking
The importance of trying
There I was, in my room, bummed out by the fact that my plans had been
cancelled and that I had absolutely nothing to do for the rest of the day. It
had been a bad week, everything had gone awry, and nothing had turned
out the way I wanted to. It happens, though. That’s when you take your
IPod, listen to “You can’t always get what you want” from the Rolling
Stones, and you get over it.
What I told to cheer myself up is that sometimes things just don’t work
out no matter how hard you try. And that doesn’t mean that the Universe is
against you, it just means that you have to keep trying harder.
Whenever something goes wrong, I always try to look at the situation in
a different way. It’s hard not to dwell on what went wrong, but it’s more
important to think about what you can now. What’s the next step? Is there
anyone who can help me out? Am I doing something wrong, am I looking in
the wrong place?
There is an infinite pressure surrounding us to succeed at everything.
There is a constant pressure to have the best grades, to have the best social
life, to have a filled life full of exciting and new events. Yet, sometimes,
things just do not work out the way you would have hoped for. And I find
that it is healthy, sometimes, to fail. Sometimes, it is life’s way of telling you
that you’re doing something wrong. And that you have to change the path
you’re on, otherwise you will not be happy.
And that’s when the importance of trying kicks in. Some people give up
so easily because of the difficulties that comes in their way. But how will
they kick their bad habits to the curb? How will they improve? It is so easy
to let your arms down and let the river that is life take you wherever it
pleases. Sometimes, the current is too strong and it is difficult to fight it; I
agree. But you have to try. If you don’t try, then you really will not get any-
where. Fight the current until it is less strong and you find your way to
swim easily.
Just keep trying. It’ll work out in your favor in the end.
Sananne Wartabetian
Montreal
10 • ABAKA • LUNDI 31 MARS 2014 / MONDAY MARCH 31, 2014
THE YOUTH CORNER
History will...
Cont’d from page 9
Ironically, all these hostile acts are
being hatched under the watchful eyes
of our “strategic ally” Russia, which
has yet to lift a finger.
Ilham Aliyev has repeatedly
declared his policy of isolating and
bankrupting Armenia, to see its popu-
lation shrink to an unsustainable level.
Nor will Azerbaijan tone down its bel-
licose rhetoric, which keeps Armenia
on war footing.
Armenians are their own worst ene-
mies. And if today’s republic fails to
survive, we do not need to blame any
one but ourselves. The number of peo-
ple who believe that Armenia’s lot will
be much better if a new government is
brought to power is rising. But no one
has yet addressed solving the outside
factors which have led to the current
situation. And no one can, in good con-
science, attest that any former admin-
istration has been less corrupt, includ-
ing that of Ter-Petrosian.
Armenians brought the fall of
medieval city of Ani by inflicting
infighting and handing the keys to the
city to the Byzantine emperor. Also,
because of the infighting of the princes
and their treacherous scorched-earth
policies, they weakened the Cilician
Kingdom and thus it fell prey to the
Mamluks in 1375. We can extend this
self-destructive instinct all the way to
the fall of the First Republic, when
Armenians butchered each other until
the beleaguered republic was
absorbed into the Soviet Empire.
It looks like the trend is continuing
and unless we heed our ancestors’
warning, we are destined to allow his-
tory to repeat itself.
Armenian Sculptor
Ara Shiraz Dies at 73
YEREVAN (Arka) — Renowned
Armenian sculptor Ara Shiraz died at
age 73 on Tuesday at Nairi Medical
Center in Yerevan. Shiraz had been
hospitalized in late February after ha-
ving a heart attack.
Ara Shiraz was the son of prominent
Armenian poets Hovhannes Shiraz and
Silva Kaputikian. He was born in
Yerevan in 1941. He was a graduate of
the Yerevan Institute of Theater and
Fine Arts. Ara Shiraz displayed his
works at numerous exhibitions in
Moscow, Leningrad, Tbilisi, Paris and
other cities.
He was the sculptor of prominent
monuments throughout Armenia such
as those of Paruyr Sevak, Yeghishe Charents, political leader Alexander
Miasnikian and American-Armenian writer William Saroyan. In 1987 he was
elected president of the Union of Artists of Armenia.
His sculptures are on display in the Museum of Contemporary Art of
Armenia, the National Gallery, Moscow Tretyakov Gallery, and in many private
collections in Moscow, St. Petersburg, Tbilisi, Yerevan, Beirut, Paris, London,
New York, Los Angeles, Chicago, Detroit, and Montreal.
Rev. Dr. Zaven Arzoumanian