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Semaine Mondiale de Entrepreneuriat (GEW 2014) Alger
1. Mercredi 19 novembre 2014 10 LIBERTE Supplément Économie
Le développement de l’entrepreneuriat,
son impact sur la croissance écono-mique,
les différents programmes
de promotion et les conditions de
créations d’entreprises constituent
les principaux volets de la quatrième
édition de la Semaine mondiale de l’entrepre-neuriat
(GEW), prévue du 17 au 23 novembre
dans les 48 wilayas du pays.
Sous le thème “L’écosystème
entrepreneurial algérien”, cet-te
quatrième édition s’inspi-re
du succès de la GEW 2013 durant laquelle 981
activités ont été enregistrées avec 251 partenaires,
pour 200 000 participants dans les 48 wilayas du
territoire national. Des performances qui ont clas-sé
le pays dans le TOP 5 du prix “The Country of
the Year Award”, qui a honoré les meilleures or-ganisations
de la Global Entrepreneurship Week
à travers le monde.
Le lancement de cette semaine de l’entrepreneu-riat
qui s’est déroulé lundi à l’hôtel Hilton, a été,
certes, l’occasion au ministre de l'Industrie et des
Mines, Abdesselam Bouchouareb, d’exprimer la
volonté des pouvoirs publics d'aider les jeunes di-plômés
et porteurs d'idées à l'acte d'entreprendre,
mais également aux différents intervenants de s’at-tarder
sur l’acte d’entreprendre des jeunes en Al-gérie.
Les débats ont ainsi fait ressortir les carences
du processus. Les participants aux travaux de la
GEW 2014 ont mis en exergue la nécessité d’as-sainir
l’environnement de l’entreprise et d’en-courager
les jeunes porteurs de projets. Dans son
intervention, le président de la Chambre algé-rienne
de commerce et d’industrie (Caci), Amor
Benamor, a estimé que la libéralisation de l’acte
d’investir était une nécessité pour améliorer la ges-tion
des affaires. Il a, en outre, jugé “insignifiant”
le nombre de PME créés annuellement dans le
cadre des différents dispositifs d’aide et de sou-tien
à l’emploi (Ansej, Angem et Cnac), d’où la né-cessité,
selon lui, d’accompagner davantage les
jeunes porteurs de projets. D’ailleurs un certain
nombre d’intervenants ont pointé du doigt le
manque, si n’est l’absence, d’accompagnement des
jeunes entrepreneurs. Selon un consultant dans
le domaine, les pépinières qui ont été créées ont
été copiées sur des modèles étrangers mais elles
restent inefficientes. Allant plus loin, ce consul-tant
qui déplore le fait qu’on ne connaisse pas
exactement le taux de mortalité des entreprises,
on parle d’un taux autour de 50%. Pour Fatiha
Rachedi, chef d'entreprise et membre de l'asso-ciation
Napeo Algeria, il est nécessaire d'évaluer
les différents dispositifs d'aide à la création d'en-treprises.
“L’entrepreneur est un profil. Il ne s’agit
pas de faire du recrutement de masse d’entrepre-neurs”,
clame un participant au débat. Selon le
rapport GEM Algérie 2012, présenté par Ab-derrahmane
Abedou, président du conseil scien-tifique
du CREAD, l’activité entrepreneuriale glo-bale,
selon les différentes phases, révèle une for-te
présence de nouvelles entreprises dans la
phase de démarrage, entreprises de moins de 42
mois d’existence, 16,7% en 2009, 9,3% en 2011 et
9% en 2012. Cependant, dans la phase matura-tion,
plus de 42 mois d’existence, les entreprises
sont moins nombreuses, soit 4,7% en 2009, 3,1%
en 2011 et 3,32% en 2012.
Ce panorama sur l’évolution de l’activité entre-preneuriale
révèle des barrières très fortes de pas-sage
à la maturation des entreprises. Par ailleurs,
l’étude révèle que l’entrepreneuriat est d’abord une
affaire d’héritage. La répartition sectorielle des en-treprises
créées montre une forte concentration
des activités dans le secteur du commerce, orien-tées
vers le consommateur. Les données de l’en-quête
ont également relevé que les entreprises
créées, en général, disposent de technologies an-ciennes
supérieures à 5 ans. Enfin, l’enquête in-dique
que 34% de jeunes entrepreneurs justifie
d’un niveau scolaire secondaire, loin devant les
universitaires qui, apparemment, préfère le sa-lariat.
S. S.
ENTREPRENEURIAT CHEZ LES JEUNES
La plupart des promoteurs
sans diplômes
Cette catégorie est plus motivée et plus agressive sur le marché.
MOURAD ZEMALI : DG DE L’ANSEJ À “LIBERTÉ”
“33 475 microentreprises créées à mi-novembre 2014”
n Contacté, le DG de l’Ansej a indiqué que l’agence a créé 43 099
microentreprises en 2013 ; 33 475 de janvier à mi-novembre 2014. Le
nombre de microentreprises créées par l’agence depuis sa création, en
1997, s’élève 323 775. Le taux de mortalité est de 3,58%, celui de
microentreprises en difficulté de 8,5%, a-t-il ajouté. Le premier
responsable de l’agence impute ce niveau de mortalité aux nouvelles
facilitations qui ont été accordées depuis 2011 : un apport personnel
réduit et un accès à 20% de la commande publique. Depuis sa création,
Mehdi Bendimerad, directeur général de
système panneaux sandwichs (SPS),
une société privée, et président de Na-tional
association of professional employer or-ganizations
(Napeo), présent à la Semaine mon-diale
de l’entrepreneu-riat,
affirme que le taux
de mortalité des entre-prises
créées par de
jeunes promoteurs est “élevé”. Mais, ajoute-t-il,
une entreprise qui disparaît, pour des rasions di-verses,
n’est pas synonyme de projet tombé en dé-crépitude
et le jeune promoteur peut toujours re-bondir,
reprendre l’idée de départ et en faire
quelque chose qui marche. Cela, de nombreux
jeunes intéressés par le business l’auront compris,
et des réussites ils en ont connu, en dépit de
contraintes qui font obstacles à leurs projets. Abib
Yacine, gérant d’une Sarl dans l’élevage, est de
ceux-là. Son projet, il l’a initié en 2006. Il aura fal-lu
huit ans pour qu’il le concrétise. C’était labo-rieux,
dans un environnement fait de concentré
de problèmes en tout genre. “Les beaux dis-cours,
les lisses propos et les bons chiffres qu’on ex-prime
emphatiquement dans les forums et autres
séminaires n’ont rien à voir avec la réalité”, ex-plique-
t-il. “Tout le soutien apporté à l’entrepri-se
s’évapore dans cet environnement, faute de co-ordination
entre les différents intervenants dans la
création d’entreprises et d’écoute de la part de ceux
qui sont censés nous aider dans nos projets”, re-grette-
t-il. Abib Yacine préfère toutefois le ver-re
à moitié plein au verre à moitié vide, faisant
table rase de difficultés antérieures, caressant l’es-poir
d’un avenir moins morose. “J’avais failli som-brer,
face à des vis-à-vis qui nous chambraient,
mais cela semble fini et les perspectives s’annoncent
peut-être meilleures”, dit-il. Abib Yacine a fait preu-ve
de persévérance et cela s’est révélé payant, puis-qu’il
vient d’avoir un crédit conséquent de la part
d’une banque dont il n’a pas souhaité nous livrer
le nom. Cet appui financier va certainement l’ai-der
à mettre en place toute la logistique com-merciale,
maintenant que le complexe d’élevage
a été mis en place. Idée innovante également dans
le domaine de la communication, où le jeune Tou-fik
Tarsift, fraîchement sorti de l’université,
s’initie au marketing digital. C’est un projet mo-derne
qu’il veut à tout prix matérialiser, dans le
cadre de l’Ansej, un dispositif dont Toufik parle
beaucoup. Il dit en avoir tiré des avantages (exo-nération
de TVA et autres aides…). Deux réus-sites
dans un amas de contraintes ? N’eût été le
soutien du cabinet Cherifi, spécialisé en études
et conseils en investissements (ECI), Abib et Tar-sift
auraient abandonné la partie, embourbés dans
les difficultés. Cet organisme que dirige Ghalia
Cherifi, une jeune professionnelle, économiste de
formation, a joué le rôle de coaching dans ces
deux projets qui ont vu le jour. “Je m’en faisais la
promotrice et la facilitatrice, et cela a pris le temps
qu’il a pris, l’essentiel est que les deux jeunes pro-moteurs
en sont satisfaits”, rappelle-t-elle, non sans
note de fierté. ECI s’est fait certifier par des ins-titutions
internationales et a accompagné envi-ron
2500 entreprises, opérant dans différentes
branches. Dans les technologies de l’information
et de la communication (TIC), Nassim Lounès
est à la tête d’une entreprise (Med&Com), spé-cialisée
dans les contenus digitaux, qui fait de
bonnes affaires dans un créneau concurrentiel.
Après des études dans le bancaire en Algérie et
des études en management en France, Lounès a
lancé un start-up. C’était en 2006.
Et il l’a fait sur fonds propres. “Au démarrage, je
faisais travailler trois personnes. La société en mode
start-up, j’en ai fait une entreprise de taille relati-vement
importante employant quarante per-sonnes
aujourd’hui et disposant de contrats avec
des multinationales dont Nestlé.” C’est une entité
hors Ansej. Les avantages en matière de création
d’entreprises, tout le monde souhaite en bénéfi-cier.
“Le problème, dit-il, est que vous ne pourrez
pas en profiter si vous n’optez pas pour un dispo-sitif
formellement institué et que cela n’est pas nor-mal.”
Y. S.
ILS CRÉENT LEURS PROPRES ENTREPRISES DANS UN ENVIRONNEMENT SOUVENT HOSTILE
Ces jeunes qui réussissent
dans le business
Les créneaux
porteurs
n Interrogé sur les secteurs porteurs où les
jeunes peuvent gagner de l’argent en créant
leur entreprise, Racha Bedjaoui, spécialiste
en entrepreneuriat, cite les technologies de
l’information et de la communication (TIC),
les énergies renouvelables, le tourisme et
l’agriculture. Dans le premier secteur, on
peut créer une jeune entreprise et
commencer à gagner de l’argent en moins
d’un an. Cela demande peu de moyens. Il
faut un cerveau (une personne qui a le sens
créatif, des idées), un ordinateur et une
connexion, résume-t-elle. La spécialiste
trouve que la grande école, l’école supérieure
d’informatique, est une mine d’or. Il y a en
son sein beaucoup de talents qui sont dans
une phase de découverte de l’esprit
d’entreprise. En d’autres termes, il suffit d’un
bon coaching pour que leurs idées se
transforment en entreprises innovantes, du
moins en sociétés qui ont leur place sur le
marché. Pour le second secteur, il faut plus de
moyens, notamment des fonds ou un apport
financier plus important. Concernant les
troisième et quatrième créneau, le préalable,
c’est de disposer du foncier (une assiette de
terrain, des terres agricoles).
L’agriculture est l’avenir de l’Algérie, ajoute-t-elle
(entre autres secteurs importants).
Mais les jeunes, malheureusement, ne
s’intéressent pas au travail de la terre.
K. R.
APS
Par :
SAÏD SMATI
Par :
YOUCEF SALAMI
les financements accordés aux jeunes pour créer leur entreprise dans
le cadre du dispositif Ansej s’élève à 300 milliards de dinars, soit moins
de 3 milliards d’euros. Contrairement à l’idée répandue, les crédits,
selon le DG de l’Ansej, sont remboursés. Le taux de remboursement des
crédits est aujourd’hui de +70%, les impayés de 27%. Depuis la création
de l’Ansej, le taux de remboursement des crédits accordés aux jeunes
est estimé à 67%, a-t-il ajouté.
K. R.
JEUNES ENTREPRISES : QUELLES CHANCES DE SURVIE ?
Rencontre de NAPEO sur l’entrepreunariat à l’hôtel Hilton.
Participation du Cabinet ECI- Etudes & Conseils en Investissement à la
Semaine Mondiales de l’Entreprenariat (GEW) -
Hotel Hilton - Alger du 17 au 23 Novembre 2014