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Note d'intention
Sujet: l'île de Nantes.
Thème: le rôle de l'île pour la ville et les citoyens.
Angle: l'association Maison des hommes et des techniques.
Titre: Mémoire sans histoire.
Dès mon arrive à Nantes j’ai beaucoup entendu parler de l’île de Nantes comme un espace
urbain requalifié et destiné à événements de culture et animation.
Il y a plein de brochures montrant la plus grande attraction de l’île, l’Élephant de 12 m en
haut et 8 m en large de bois et métal construit dans l’atelier d’une équipe de constructeurs
qui ont imaginé un projet artistique inédit appelé les Machines de l’île.
En effet leur but a eu succès parce que le site aujourd’hui est connu seulement comme lieu
touristique apportant un spectacle vivant.
Ce que on ne connait pas c’est la vraie histoire de l’île tout à fait différent de l’image qu’elle
reflète.
«L’ île d’aujourd’hui n’a rien à faire avec mon île».
Ces sont les mots de Jean Relet de l’association Maison des hommes et des techniques, mots
qui m’ont portée à enquêter sur la vraie histoire du lieu, son rôle pour la ville et sa mémoire.
J’ai été frappée du fait que très peu de nantais connaissent l’histoire de l’île :
beaucoup de jeunes n’ont aucune idée que l’île était un chantier naval et les enfants l'ont vue
déjà transformée donc, dans leur point de vue, quand on parle de l’île on parle des
machines, des parcs où jouer et faire des pique-nique.
Image pareille est cela des touristes, attirés sur l’île par les affiches publicitaires de la galerie
des machines.
Les ex-ouvriers sont les seules personnes qui ont au cœur la mémoire du lieu dont ils
cherchent d’en sauvegarder l’identité.
L’île ne peut pas se contenter de devenir un musée de machines en bois et métal ou un
ensemble de résidences et bureaux à côté de la Loire; elle doit rappeler à la ville et aux
citoyens son passé et sa importance comme lieu d’histoire, identité et mémoire.
Synopsis
Pierre et Cécile Lebeuf sont sur la ligne 2 du tramway de Nantes en direction Gare de Pont-
Rousseau pour aller à faire les promenades romantiques le long la Loire dont ils ont
beaucoup entendu parler.
Assis quelques sièges plus loin dans le même tram il y a une classe de l'école primaire Saint
Felix qui va à l'île pour une petite journée d'excursion.
À travers les yeux de ces personnages on découvre l'île de Nantes, ancien chantier naval qui
dans le passé a donné une réputation et une histoire à la ville, histoire de laquelle peu de
gens s’en rappellent.
C’est ça que dit Jean Relet, président de la Maison des hommes et des techniques.
Lui et tous les associés sont convaincus que l’île a été transformée en l'attraction touristique,
un grand atelier culturel qui n’a rien à faire avec l’esprit du lieu.
L’association a organisé une manifestation pour protester contre le réaménagement du site
et du parc public des chantiers dans la partie ouest, la seule qui encore réfléchit la naissance,
vie et mort du site.
Pendant le rendez-vous dans la place en face de l’association, le grand éléphant sort de la
Galerie des Machines.
Sur son dos il y a les élèves, tous excités pour l’engrenages, les pattes en action et la vue
imprenable sur les quais de la Loire.
Mais qu’est-ce qu’il y avait là où maintenant leurs yeux voient les Nefs de Loire, la Galerie,
l’Atelier des Machines et la Fabrique Laboratoiresartistiques?
Les images d'archives en noir et blanc montrent des bâtisseures de navires, les fabriques
pour la construction de gross pièces de chaudronnerie, les lancements de cargos et bateaux,
les bruits des machines et des tôles martelées.
Il y avait les lumières d’une industrie en plein boom, face à la ville, particulièrement visible
depuis la rive droite, bordé par la Loire au nord et à l’ouest.
C’est d’ici que le couple Lebeuf commence la journée à l’île.
Les images tournées par leur caméra montrent une île sans esprit: boulevard Gaston
Doumergue, le Palais des Sports Beaulieu, les jardins à l'extrémité Est, Place Victor Mangin,
Place de la République, le Palais de justice, du Hangar à bananes.
Qu’est-ce que vous en pensez de l’Hangar?
«C’est un lieu idéal pour se promener en profitant des belles journées. On peut aussi se
bronzer, lire, passer du temps en famille ou avec les amis sur la rive de la mer et pendant les
soirées danser en discothèque. C’est génial!»
Savez-vous pour quoi il s’appelle comme ça ?
«Pas vraiment!»
«Le Hangar à bananes, jusqu'au début des années 1970, était utilisé pour stocker et faire
mûrir des bananes importées des Antilles.
Désaffecté depuis plusieurs années, ce lieu offrait une opportunité rare pour accueillir de
nouvelles activités culturelles et de loisirs, dans la continuité de celles proposées sur le site
des Chantiers» explique la maîtresse de la classe aux enfants assis dans le Parc des Chantiers.
Pour quoi avez-vous organisé une journée d’excursion à l’île de Nantes?
«Parce que pendant mon cours j’ai posé leur des questions sur la ville et les enfants n’avaient
aucune idée de l’importance que l’île a eu pour Nantes.
Des élèves savent quelque chose par les grands-parents qui étaient ouvriers, mais en général
ont tous un point de vue incomplet.
J’ai dit leur de dessiner comment ils imaginent l’île avant la fermeture des chantiers, mais ils
ont beaucoup de difficultés à représenter une chose dont n’ont presque jamais entendu
parler».
Si la mémoire est le résultat de l’expérience alors on peut comprendre la difficulté des
enfants et des jeunes à imaginer un lieu qu’ils n’ont jamais vu, mais il faut le rappeler en
cherchant de maintenir vivant le souvenir.
L’association Maison des hommes et des technique a choisi cela comme premier but et Jean
Relet en parle pendant la manifestation:
«Tous voient que l’île de Nantes est changée.
Désormais les questions que nous inquiétaient vivement, comme la construction du bâtiment
flottant par un promoteur privé, n’ont plus importance. Malgré pétitions, communiqués et
interviews le bâtiment a été installé, mais jusqu’aujourd’hui combien de personnes sont déjà
venus me dire: Jean, tu avais raison, le bateau n’a rien à faire ici ? Croyez-moi, beaucoup!
C'est la démontration que projets ou expédients économiques pas représentatifs du lieu où
ils sont instillés ne marchent pas.
Je crois que si on a à cœur notre histoire on doit faire connaître le passé industriel et social
nantaise, mettre en valeur les cultures ouvriéres, réfléchir sur la place et le rôle du travail
dans la société avec des projets qui expriment notre identité».

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Mémoire sans histoire

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  • 2. Synopsis Pierre et Cécile Lebeuf sont sur la ligne 2 du tramway de Nantes en direction Gare de Pont- Rousseau pour aller à faire les promenades romantiques le long la Loire dont ils ont beaucoup entendu parler. Assis quelques sièges plus loin dans le même tram il y a une classe de l'école primaire Saint Felix qui va à l'île pour une petite journée d'excursion. À travers les yeux de ces personnages on découvre l'île de Nantes, ancien chantier naval qui dans le passé a donné une réputation et une histoire à la ville, histoire de laquelle peu de gens s’en rappellent. C’est ça que dit Jean Relet, président de la Maison des hommes et des techniques. Lui et tous les associés sont convaincus que l’île a été transformée en l'attraction touristique, un grand atelier culturel qui n’a rien à faire avec l’esprit du lieu. L’association a organisé une manifestation pour protester contre le réaménagement du site et du parc public des chantiers dans la partie ouest, la seule qui encore réfléchit la naissance, vie et mort du site. Pendant le rendez-vous dans la place en face de l’association, le grand éléphant sort de la Galerie des Machines. Sur son dos il y a les élèves, tous excités pour l’engrenages, les pattes en action et la vue imprenable sur les quais de la Loire. Mais qu’est-ce qu’il y avait là où maintenant leurs yeux voient les Nefs de Loire, la Galerie, l’Atelier des Machines et la Fabrique Laboratoiresartistiques? Les images d'archives en noir et blanc montrent des bâtisseures de navires, les fabriques pour la construction de gross pièces de chaudronnerie, les lancements de cargos et bateaux, les bruits des machines et des tôles martelées. Il y avait les lumières d’une industrie en plein boom, face à la ville, particulièrement visible depuis la rive droite, bordé par la Loire au nord et à l’ouest. C’est d’ici que le couple Lebeuf commence la journée à l’île. Les images tournées par leur caméra montrent une île sans esprit: boulevard Gaston Doumergue, le Palais des Sports Beaulieu, les jardins à l'extrémité Est, Place Victor Mangin, Place de la République, le Palais de justice, du Hangar à bananes. Qu’est-ce que vous en pensez de l’Hangar? «C’est un lieu idéal pour se promener en profitant des belles journées. On peut aussi se bronzer, lire, passer du temps en famille ou avec les amis sur la rive de la mer et pendant les soirées danser en discothèque. C’est génial!» Savez-vous pour quoi il s’appelle comme ça ?
  • 3. «Pas vraiment!» «Le Hangar à bananes, jusqu'au début des années 1970, était utilisé pour stocker et faire mûrir des bananes importées des Antilles. Désaffecté depuis plusieurs années, ce lieu offrait une opportunité rare pour accueillir de nouvelles activités culturelles et de loisirs, dans la continuité de celles proposées sur le site des Chantiers» explique la maîtresse de la classe aux enfants assis dans le Parc des Chantiers. Pour quoi avez-vous organisé une journée d’excursion à l’île de Nantes? «Parce que pendant mon cours j’ai posé leur des questions sur la ville et les enfants n’avaient aucune idée de l’importance que l’île a eu pour Nantes. Des élèves savent quelque chose par les grands-parents qui étaient ouvriers, mais en général ont tous un point de vue incomplet. J’ai dit leur de dessiner comment ils imaginent l’île avant la fermeture des chantiers, mais ils ont beaucoup de difficultés à représenter une chose dont n’ont presque jamais entendu parler». Si la mémoire est le résultat de l’expérience alors on peut comprendre la difficulté des enfants et des jeunes à imaginer un lieu qu’ils n’ont jamais vu, mais il faut le rappeler en cherchant de maintenir vivant le souvenir. L’association Maison des hommes et des technique a choisi cela comme premier but et Jean Relet en parle pendant la manifestation: «Tous voient que l’île de Nantes est changée. Désormais les questions que nous inquiétaient vivement, comme la construction du bâtiment flottant par un promoteur privé, n’ont plus importance. Malgré pétitions, communiqués et interviews le bâtiment a été installé, mais jusqu’aujourd’hui combien de personnes sont déjà venus me dire: Jean, tu avais raison, le bateau n’a rien à faire ici ? Croyez-moi, beaucoup! C'est la démontration que projets ou expédients économiques pas représentatifs du lieu où ils sont instillés ne marchent pas. Je crois que si on a à cœur notre histoire on doit faire connaître le passé industriel et social nantaise, mettre en valeur les cultures ouvriéres, réfléchir sur la place et le rôle du travail dans la société avec des projets qui expriment notre identité».