1. Région > Lille et ses environs > Lille-Centre
PUBLIÉ LE 12/03/2014
JUSTINE COHENDET
En 2011, Adonis Karavokyros décide de lancer sa propre activité, Prestarocket, un site spécialisé
dans le développement de thèmes premium. Afin de ne pas se retrouver isolé, le jeune entrepreneur
rejoint l’association Coworking Lille, qui propose de partager un espace de travail.
• - A +
« Je venais de me mettre à mon compte et je cherchais un local. Je suis tombé par hasard sur Coworking Lille. »
Créé il y a trois ans par Emmanuel Duvette et Pierre Trendel, le lieu réunit au départ une quinzaine de travailleurs,
rue de la Piquerie. Gagnée par le succès, l’association déménage, en août, rue Nicolas-Leblanc, dans les anciens
locaux de l’imprimerie Picto, et est renommée « le Mutualab ». « Nous sommes passés de 100m² à 700m², c’est
beaucoup plus confortable pour travailler. »
Étendu sur deux étages, le Mutualab comprend trois salles de réunion, une cuisine, un salon, des isoloirs pour
téléphoner, des vestiaires et même des places de stationnement. Ici, pas besoin de réserver. « Tu peux t’installer le
jour même. gagnes un temps fou. C’est également plus pratique pour recevoir ses clients. Chez soi, ça ne fait jamais
très sérieux. »
Un accélérateur de réseau
Chaque matin, Adonis arrive vers 9 h et prend ses quartiers au rez-de-chaussée, sur l’un des bureaux « nomades »
disponibles. « Je n’ai pas besoin d’un espace fixe. Mon seul outil de travail, c’est mon ordinateur. » Au premier
étage, « les résidents » disposent, eux, de bureaux fixes. Moins onéreux, le forfait nomade permet aux membres une
plus grande flexibilité. « J’ai pris un abonnement au mois. Mais il existe également des tickets à la journée. »
Au total, l’ancienne imprimerie abrite une vingtaine de métiers. « Beaucoup de personnes travaillent dans le web,
mais il y a également des architectes, des communicants, des journalistes, et même un biographe. L’avantage, c’est
que l’on rencontre beaucoup de monde en bossant ici. On se fait un réseau. Cela permet de répondre à des appels
d’offre ou de trouver des prestataires plus rapidement. »
En l’espace de trois ans, Adonis a déjà collaboré avec plusieurs « coworkers ». « Dagobert Renouf a fait le

2. graphisme de mon site web, Pierre Trendel son développement et Paul Landuyt mon logo. » C’est également grâce
au Mutualab que le trentenaire a embauché son apprenti, Kevin Verschaeve.
Si l’ambiance des lieux est studieuse, elle n’en est pas moins conviviale. Dans le salon, une table de ping-pong
occupe un tiers de la pièce, et, selon Kevin, l’apprenti d’Adonis, un tournoi devrait prochainement s’y tenir. Chaque
vendredi soir est également organisé un « co-pot », « où tous les coworkers se retrouvent », explique Adonis.
Après trois ans d’existence, l’association regroupe plus de 160 personnes mais une minorité de femmes.
« Malheureusement, les métiers du web touchent, pour le moment, majoritairement les hommes. À terme, nous
aimerions atteindre la parité », explique Charly Aghtti, le voisin de table d’Adonis.