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   Web 2.0
      et
bibliothèques



Animation
Raphaël Grolimund, bibliothécaire
Services et Formations aux Utilisateurs
Bibliothèque de l’EPFL
raphael.grolimund@epfl.ch


                                                  Lausanne
                                          14 décembre 2010
To get as good at browsing as we are at finding–and to take
advantage of the digital opportunity – we have to get rid of the idea
that there’s a best way of organizing the world. (p.10)

[…] the solution to the overabundance of information is more
information. (p.13)

                           WEINBERGER, David. Everything is
                           miscellaneous : the power of the new
                           digital disorder. New York : Times Books,
                           2007
14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                   Web 2.0 et bibliothèques
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                                                                     Raphaël Grolimund




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     USA.
5




                                                                                                                                     14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                               Web 2.0 et bibliothèques
Table des matières

0. Avant-propos.............................................................................................................. 7
1. Qu’est-ce que le web 2.0 ? .......................................................................................... 8
  1.1. Collaboration                                                                                                          9
  1.2. Agrégation                                                                                                           10
  1.3. Réutilisation                                                                                                        10
  1.4. Web 2.0 : un retour aux origines ?                                                                                   11
  1.5. Et après ?                                                                                                           11
2. Les principaux outils du web 2.0 ............................................................................... 13
  2.1. Blogs                                                                                                                13
     2.1.1.    Qu’est-ce qu’un blog ?                                                                                          13
     2.1.2.    Trouver des blogs                                                                                               14
  2.2. Flux RSS                                                                                                               15
     2.2.1.    Trouver des flux                                                                                                17
     2.2.2.    Gérer ses flux avec un lecteur de flux                                                                          20
     2.2.3.    Échanger des flux                                                                                               20
  2.3. Wikis                                                                                                                  21
3. Qu’est-ce que la bibliothèque 2.0.............................................................................. 24
4. Outils de la bibliothèque 2.0 ..................................................................................... 25
  4.1. Zotero, un outil qui gagne à être connu                                                                                25
  4.2. Partage de liens                                                                                                       25
  4.3. Folksonomies                                                                                                           27
  4.4. OPAC 2.0                                                                                                               31
5. Aller plus loin : les mashups ...................................................................................... 33
6. En résumé ................................................................................................................ 35

7. Glossaire .................................................................................................................. 36
8. Bibliographie ............................................................................................................ 40
9. Webographie ............................................................................................................ 43

Annexe A : Typologie des outils web 2.0 .......................................................................... 44
Annexe B : Les licences Creative Commons ...................................................................... 45
Annexe C : Inscription à Delicious .................................................................................... 49
[ 0 ] Avant-propos                                                            7




                                                                                                                            14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                      Web 2.0 et bibliothèques
   0. Avant- propos
   Le web 2.0 est un sujet très vaste. Le choix des outils présentés s’est opéré en fonction de leur représentativité
   du web 2.0 et de leur utilité en bibliothèque. Ainsi, les sites de partage de photos, de vidéos et les réseaux
   sociaux ne seront pas traités dans ce cours. Twitter non plus ne sera pas vu. Il est possible d’utiliser ces sites
   dans le cadre d’une bibliothèque, mais d’autres outils sont prioritaires et plus directement utiles.

   Dans la première partie, nous verrons les blogs, les flux RSS et les wikis pour se faire une idée générale de ce
   qu’est le web 2.0. Nous nous intéresserons ensuite à des outils plus directement destinés aux bibliothèques et
   bibliothécaires : le partage de liens (plus connu sous le nom de social bookmarking) et les OPACs nouvelle
   génération.

   Les outils web 2.0 peuvent prendre plusieurs formes. On peut installer un logiciel offrant des fonctionnalités
   web 2.0 ou utilisés un service en ligne. Dans le second cas, on fait ce qu’on appelle du cloud computing.

   Le cloud computing se divise en 3 types de service.
   Software as a Service (SaaS) qui met à disposition un outil installé sur un serveur distant et que les internautes
   utilisent sans devoir se poser des questions de maintenance du serveur. Google Docs, Facebook, Flickr sont des
   exemples. Nous en verrons d’autres services durant ce cours.
   Platform as a Service (Paas) qui met à disposition des outils de développement. Ce genre d’outils est destiné
   aux programmeurs. Google Code, Windows Azure ou Facebook Developers en sont des exemples. Nous
   n’aborderons pas ce sujet dans ce cours.
   Infrastructure as a Service (Iaas) met à disposition des serveurs afin que les internautes bénéficient d’un
   espace de stockage et les outils pour le gérer, et où ils peuvent travailler « comme bon leur semble ». Ils ont en
   fait un serveur distant sur lequel travailler sans devoir s’occuper de la maintenance. Amazon est le fournisseur
   le plus connu de ce type de services. Nous n’aborderons pas non plus cela dans ce cours.

   Quel intérêt de mettre ses données sur un serveur distant ?
   Sans s’éterniser sur le sujet, le maître-mot est scalabilité (scalabilty en anglais). Un système est scalable s’il est
   capable de s’adapter à la demande, spécialement lors des montées en charge. Si, pour une raison ou une autre,
   il y a tout à coup beaucoup de trafic sur votre site, le fournisseur du service répartit la charge de travail sur
   plusieurs serveurs. Et lorsque la charge de travail est faible, un seul serveur s’occupe de répondre à la
   demande. Cela évite d’avoir beaucoup de serveurs pour être en mesure de répondre à des pics de sollicitations
   courts et ponctuels, alors que le reste du temps, ces serveurs dorment (et continuent à coûter cher).
   Jusqu’à maintenant, si vous deviez tout à coup répondre à une forte demande, les serveurs avaient de grand
   risque de ne pouvoir y répondre, voire de tomber. Si vous avez donc de grands besoins, mais sur des durées
   plutôt courtes, le cloud computing répond à vos besoins.

   L’annexe A présente un panorama sommaire des outils classiques que nous utilisons régulièrement et de leurs
   équivalents 2.0.

   Le glossaire que vous trouverez à la fin de ce document est basé sur celui de Le Web 2.0 pour la veille et la
   recherche documentaire de Digimind (voir Bibliographie). Il a été adapté et enrichi de quelques définitions
   délibérément issues de sources 2.0 (comme Wikipédia), sauf dans les cas où la définition n’est pas satisfaisante.




NOTES
8          [ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ?




                                                     1. Qu’est-ce que le web 2.0 ?

                                                     Le web 2.0 est un terme très répandu sans pour autant qu’il soit toujours clair ce qu’il recouvre exactement.
                                                     Tout le monde connaît Wikipedia, Youtube, Facebook ou Twitter sans forcément savoir que ce sont des outils
                                                     web 2.0.
                                                     Le web 2.0 est loin d’être un phénomène limité aux utilisateurs expérimentés du web. Parmi les 10 sites web
                                                     les plus visités, selon alexa.com, cinq sont des services web 2.0. En Suisse, les résultats sont sensiblement
                                                                                                                           e 1
                                                     identiques. Seul Twitter n’apparaît pas dans le 10 premiers (il est 14 ).

                                                                                           Les 10 sites web les plus visités au monde
                                                                                           (source : http://www.alexa.com/topsites)
                                                                                            1 Google.com
                                                                                            2 Facebook.com
                                                                                            3 Youtube.com
                                                                                            4 Yahoo.com
                                                                                            5 Live.com
                                                                                            6 Baidu.com
                                                                                            7 Wikipedia.org
                                                                                            8 Blogspot.com
                                                                                            9 QQ.com
                                                                                           10 Twitter.com

                                                                                          Les 10 sites web les plus visités en Suisse
                                                                                   (source : http://www.alexa.com/topsites/countries/CH)
                                                                                           1 Google.ch
                                                                                           2 Facebook.com
                                                                                           3 Google.com
                                                                                           4 Youtube.com
                                                                                           5 Wikipedia.org
                                                                                           6 Live.com
                                                                                           7 Yahoo.com
                                                                                           8 Ricardo.ch
                                                                                           9 Blogspot.com
                                                                                         10 20min.ch

                                                     Notez que Google apparaît 3 fois dans la liste des 10 sites les plus visités au monde (Google.com, Youtube.com
                                                     et Blogspot.com) et même 4 fois dans les 10 sites les plus visités en Suisse ! Les grandes compagnies du web
                                                                                                        2
                                                     possèdent aujourd’hui les outils phare du web 2.0.

                                                     La nouveauté la plus fondamentale du web 2.0 est qu’il permet à tout internaute de devenir producteur
                                                     d’information, en plus d’être consommateur. Et ce sans la moindre connaissance en HTML ou en
                                                     programmation. Cela a ouvert les portes à la collaboration entre internautes. C’est d’ailleurs l’un des piliers
Web 2.0 et bibliothèques




                                                     principaux du web 2.0. Les autres piliers sont l’agrégation (possibilité de réunir des informations provenant de
                                                     sources diverses et de les mélanger) et la réutilisation de ces informations (les transformer et les republier).
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     Revenons un bref instant sur le terme « web 2.0 ». Il apparaît pour la première fois durant l’été 2004 lors d’une
                                                     séance de brainstorming entre Dale Dougherty (O’Reilly) et Craig Cline (MediaLive). John Battelle (Wired) se
                                                     joint à eux rapidement pour créer la première conférence web 2.0, en octobre de la même année. Mais la

                                                     1
                                                      Ces chiffres, reproduits dans les 2 tableaux ci-dessus, datent du 11 déc. 2010.
                                                     2
                                                      Google possède, entre autre, Blogger (création de blogs, http://www.blogspot.com), Picasa (partage de photos) et
                                                     Youtube (partage de vidéos). Yahoo ! a notamment racheté Flickr (partage de photos) et Delicious (partage de liens).

                                                         NOTES
[ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ?                                                 9




                                                                                                                         14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                   Web 2.0 et bibliothèques
   paternité du terme est attribuée à Tim O’Reilly, car c’est lui qui en développe l’aspect social lors de la deuxième
   conférence web 2.0, en octobre 2005.
                                                       3
   Tim O’Reilly décrit les 7 principes du web 2.0 :
      1. Le web comme plateforme
      2. Tirer parti de l’intelligence collective
      3. La puissance est dans les données
      4. La fin des cycles de release
      5. Des modèles de programmation légers
      6. Le logiciel libère le PC
      7. Enrichir les interfaces utilisateur

   Tous ces principes mettent l’internaute au centre. Plus besoin d’être webmaster pour publier sur le web. Les
   outils existent maintenant pour faire cela en se concentrant sur les données et non leur forme.
   Un autre concept apparaît avec le web 2.0 : le cloud computing. Le principe est simple : on déplace la puissance
   de calcul de l’ordinateur vers les serveurs, rendant l’accès aux données et leur publication possibles depuis
   diverses plateformes (ordinateur bien sûr, mais aussi téléphone portable, etc.). Derrière la notion de cloud
   computing, il y a l’idée qu’on ne sait plus où sont les données et les fichiers (et qu’on n’a pas besoin de le
   savoir), mais qu’on peut y accéder de n’importe où. C’est une opportunité et un danger.
   Le partage de ces données est simplifié. Cela permet de les mettre à disposition de tout le monde, de trouver
   celles des autres et de créer facilement des communautés autour de n’importe quel centre d’intérêt, aussi
   pointu ou peu répandu soit-il.
   Le fait que la lecture des données ne soit pas dépendante de l’ordinateur supprime la plupart des problèmes
   d’interopérabilité.
   Par contre, personne n’est plus vraiment en possession de ces données ! Et cela peut mettre en danger leur
   pérennité.

   Comme dit précédemment, le web 2.0 repose sur 3 piliers : la collaboration, l’agrégation de données (et leur
   diffusion) et la réutilisation. Voyons un peu maintenant ce que cela veut dire.



   1.1. Collaboration
   La collaboration est fondamentale dans le web 2.0. Cela se traduit de bien des manières, mais la plus
   marquante est le fait de pouvoir commenter, taguer n’importe quelle ressource, que vous en soyez l’auteur ou
   non.
   Les sites 2.0 permettent à leur utilisateur de qualifier des ressources à l’aide de tags. Un tag peut être
   considéré comme un mot-clé ou une étiquette servant à décrire une ressource. Concrètement, l’internaute
   aligne une série de mots qu’il lie à une page web ou un billet de blog, par exemple.
   Le corpus de tags ainsi créé s’appelle une folksonomie. Ce terme est issu de la contraction de folks (que l’on
   peut traduire grossièrement par peuple, gens, monsieur ou madame tout le monde) et de taxonomie. Tout le
   monde peut créer sa folksonomie.

   Nous reviendrons sur les folksonomies un peu plus loin.

   Ces tags offrent un autre accès au contenu. Ainsi, Technorati, moteur de recherche de blogs, et Delicious, site
   de partage de liens, proposent une recherche par tag. Toutefois, dans le cas de Technorati, les tags sont ceux
   qui ont été apposés par les auteurs des sites, alors que dans Delicious, ce sont les tags des utilisateurs qui ont
   ajouté le site à leurs favoris.

   Les tags sont parfois présentés sous forme de nuage de mots (tagcloud). Cette représentation permet de
   mettre en avant les termes les plus utilisés (dont la taille de caractère est plus grande) et d’avoir une vue
   d’ensemble de tous les termes utilisés (sur un compte Delicious, par exemple).

   3
       Source : http://oreilly.com/web2/archive/what-is-web-20.html (consulté le 9 déc. 2010, voir bibliographie)

NOTES
10            [ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ?




                                                                                         Figure 1 : Tagcloud d’un compte Deilicous



                                                     1.2. Agrégation
                                                     La collaboration va au-delà du partage de ressources. En effet, lorsqu’un internaute ajoute un billet sur son
                                                     blog, d’autres peuvent le reprendre sur leur site ou le transmettre plus loin.
                                                     Un internaute est donc en mesure de faire une « revue de presse », à partir de diverses sources, et de la
                                                     diffuser sur son site. De cette manière, il est possible d’accéder à une partie d’un site sur un autre site. La
                                                     plupart du temps, cela consiste à agréger divers flux RSS en un seul.

                                                     L’agrégation de contenu se fait grâce à un outil de lecture de flux ou l’adjonction de widgets dans un site web.
                                                     Les widgets offrent la possibilité d’inclure une brique dans un site web affichant des informations provenant
                                                     d’un autre site et non du site web où vous les voyez.
                                                      On parle aussi de syndication de contenu lorsqu’on réunit ainsi des informations de sources diverses à un
                                                     même endroit.
Web 2.0 et bibliothèques




                                                     Il est aujourd’hui possible de lire les flux RSS sur ordinateur ou téléphone portable. Mais bientôt, les autoradios
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     et autres appareils pourront lire des podcasts pour profiter de ces émissions de radio préférées sur le trajet du
                                                     travail, quelle que soit l’heure à laquelle l’émission est effectivement diffusée.



                                                     1.3. Réutilisation
                                                     La réutilisation des contenus publiés sur d’autres sites est l’avancée la plus notable du web 2.0.



                                                      NOTES
[ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ?                                           11




                                                                                                                           14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                     Web 2.0 et bibliothèques
   N’importe qui peut facilement inclure dans son blog une vidéo trouvée sur Youtube ou des photos publiées sur
   Flickr. Comme déjà mentionné, la syndication de contenu permet de sélectionner des informations précises, de
   les agréger et de les rediffuser.
   Mais il va de soi que réutiliser du contenu ne se fait pas n’importe comment. Techniquement, c’est simple. Du
   point de vue des droits d’utilisation du contenu, c’est parfois plus flou. Dans le monde numérique, le droit
   d’auteur et le copyright ne suffisent plus. Ce n’est d’ailleurs pas tant pour interdire la réutilisation que pour
   l’autoriser qu’ils sont insuffisants.
   Comment l’auteur peut-il autoriser a priori la réutilisation de ses créations ? Comment faire pour ne pas devoir
   donner une autorisation à chaque personne qui souhaite réutiliser son œuvre ?
   La réponse s’appelle licence Creative Commons. Les licences Creative Commons sont décrites dans l’annexe B,
   mais voici le principe en deux mots.
   Tout œuvre qui tombe sous le coup du copyright peut être mise sous licence Creative Commons par son
   auteur. Il déclare ainsi « vous pouvez réutiliser mon travail aux conditions suivantes » (les conditions sont
   expliquées en annexe). Toute personne souhaitant réutiliser ce document sait alors ce qu’elle est autorisée à
   faire et n’a pas besoin de demander une autorisation écrite de l’auteur.
   L’auteur a donc enfin un moyen de choisir ce que les autres peuvent faire de son travail, chose que le copyright
   ne fait pas.



   1.4. Web 2.0 : un retour aux origines ?
   Lorsque Tim Berners-Lee et ses collègues ont imaginé le web dans les années 90, l’idée était de pouvoir
   échanger facilement et rapidement des résultats de recherche au sein de la communauté scientifique. Les
   chercheurs avaient alors un nouveau moyen de diffuser leurs travaux.
   Le « web 1.0 » donnant les pleins pouvoirs au webmaster, les chercheurs mettaient leurs publications à
   disposition sans que les membres de la communauté puissent les modifier. Il s’agissait donc plus de diffusion
   facilité que de collaboration directe sur une même plateforme.
   Puis, le web a pris un virage commercial et le web est devenu un enjeu financier. Plus question de ne pas avoir
   son site web. Les informaticiens étaient indispensables.

   L’idée de base du web ressemble beaucoup à ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de web 2.0. Ce
   dernier ne serait-il donc rien d’autre qu’un aboutissement du web tel que penser initialement ? Pas tout à fait,
   car l’idée de pouvoir agir sur le travail de quelqu’un d’autre n’était pas forcément l’idée de départ. Il n’était pas
   non plus prévu pour le grand public, mais pour une communauté.

   Il n’en reste pas moins que le rapport entre celui qui publie et celui qui cherche a considérablement évolué. Au
   point qu’aujourd’hui, les internautes sont à la fois consommateur et producteur d’informations. Et c’est ça
   qu’on appelle web 2.0 !



   1.5. Et après ?
   Le cloud computing est une tendance qui se précise et qui est adoptée de plus en plus largement. Tous les
   services de Google (Google Docs, Gmail, Google Reader, etc.) sont dans les nuages.

   Google, qui est une entreprise du web, va aujourd’hui plus loin. Son système d’exploitation, Chrome OS, dont la
                                                 4
   sortie est prévue pour l’année prochaine , sera dédié aux services en ligne. Votre messagerie ou votre
   traitement de texte ne seront plus installés sur votre ordinateur, mais en ligne. Là où Google est le plus fort.
                                                                                                                    5
   Tariq Krim, créateur de Netvibes, a également lancé un système d’exploitation similaire, nommé Jolicloud . Il
   est destiné aux netbooks, car il ne nécessite qu’une connexion internet et pas beaucoup de capacité de
   stockage.


   4
       http://googlesystem.blogspot.com/2010/12/chrome-os-googles-true-operating-system.html (consulté le 9 déc. 2010)
   5
       http://www.jolicloud.com/ (consulté le 9 déc. 2010)

NOTES
12           [ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ?


                                                     Les internautes seront-ils prêts à déposer toutes leurs données et tous leurs documents dans les nuages ? Cela
                                                     reste à voir. Mais la tendance actuelle est à la migration des fichiers et des données de nos disques durs vers
                                                     les services en ligne.
Web 2.0 et bibliothèques
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                      NOTES
[ 2 ] Les principaux outils du web 2.0                                13




                                                                                                                         14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                   Web 2.0 et bibliothèques
   2. Les principaux outils du web 2.0
   Le web 2.0, c’est une multitude de services. Dans beaucoup de cas, le contenu est ajouté par les usagers eux-
   mêmes. Le contenu de Facebook est introduit par les internautes et non les webmasters. Ceux sont aussi les
   internautes qui choisissent de partager ces contenus. Toutes les plateformes d’échanges, comme Youtube
   (vidéos), Flick (photos) ou Del.icio.us (liens), sont alimentées par les internautes. Cela s’appelle le
   crowdsourcing.

   Pour les développeurs, l’énorme avantage est que le travail qui prend le plus de temps dans la gestion d’un site
   web, l’alimenter en contenu, est prise en charge par les usagers.
   Pour les usagers, l’avantage est qu’ils ont une plateforme à disposition, sur laquelle ils peuvent travailler sans
   se soucier de la maintenance.

   Les principaux outils du web 2.0 sont les blogs, les flux RSS et les wikis. Vous allez donc vous mettre dans la
   peau d’un internaute qui visite des blogs, s’abonne à des flux et écrit sur des wikis.



   2.1. Blogs
               2.1.1. Qu’est-ce qu’un blog ?
   Un blog est un journal personnel accessible à tout le monde via le web (sauf si le blog est en accès restreint). Il
   peut être l’œuvre d’une ou plusieurs personnes ou d’une institution. Il existe notamment des blogs personnels,
   politiques, de journaliste, d’entreprise et, bien sûr, de bibliothèque et de bibliothécaire.
                                                                                                  6
   Le blog est outil web 2.0 le plus connu et le plus utilisé. Il est caractérisé par les articles qui y sont postés
   régulièrement, les commentaires que les lecteurs peuvent ajouter, les flux RSS (que nous allons voir après), les
   tags (parfois organisés en nuage) qui décrivent les articles et les blogrolls, listes de liens menant à d’autres
   blogs. Il est également courant d’ajouter un ou plusieurs widgets permettant d’intégrer du contenu provenant
   d’autres services 2.0.

   Blogpulse dénombre aujourd’hui plus de 150 millions de blogs et que 51'000 blogs sont              Webographie
                      7
   créés chaque jour .                                                                                tags :
   Les outils servant à créer un blog sont nombreux. Certains s’installent sur le poste de            blog + logiciel
   travail, alors que d’autres sont en ligne (et certains existent sous les deux formes, comme
   WordPress). Parmi les outils les plus connus, il y a WordPress, Blogger, TypePad, ou
   Overblog. Et il en existe beaucoup d’autres.




   6
       Également appelés billets ou posts.
   7
       Source : http:///www.blogpulse.com (consulté le 9 déc. 2010)

NOTES
14           [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0




                                                               Figure 2 : Exemple de blog (http://bibliofusion.wordpress.com/) avec un article (au centre), un
                                                               nuage de tags (à droite), un blogroll (en bas à droite) et un widget intégrant des liens Delicious (à
                                                               gauche)



                                                                 2.1.2. Trouver des blogs
Web 2.0 et bibliothèques




                                                     Il est difficile de trouver des blogs sur un moteur de recherche généraliste. Quelques exceptions dérogent à
                                                     cette règle : Exalead (http://www.exalead.com/search). Le moteur de recherche français permet à l’internaute,
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     une fois une recherche lancée, d’affiner les résultats en ne sélectionnant que les blogs.
                                                                                                                                               8
                                                     Google a aussi lancé une interface de recherche dans la blogosphère en 2008 : Google Blog Search
                                                     (http://blogsearch.google.ch).




                                                     8
                                                         http://googleblog.blogspot.com/2008/10/browse-what-world-is-saying-on-blog.html (consulté le 9 déc. 2010)

                                                         NOTES
[ 2 ] Les principaux outils du web 2.0                                   15




                                                                                                                          14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                    Web 2.0 et bibliothèques
                                  Figure 3 : Recherche dans Exalead limitée aux blogs

   Mais lorsque vous voulez trouver des informations émanant de blogs, tournez-vous plutôt vers les moteurs de
   recherche spécialisés comme Technorati, Blogpulse et Twingly. Ces outils scrutent la blogosphère et leurs
   fonctionnements sont similaires sans être identique, comme c’est le cas des moteurs de recherche
   généralistes. Il est possible de chercher des articles ou des blogs sur un sujet et de connaître les tendances de
   la blogsphère (souvent liées à l’actualité).


   Exercices
   1. Recherchez des blogs à l’aide de 3 moteurs de recherche spécialisés :
   Technorati - http://www.technorati.com
   Blogpulse - http://www.blogpulse.com
   Twingly - http://www.twingly.com/search

   2. Recherchez des blogs à l’aide de moteurs de recherches généralistes :
   Exalead - http://www.exalead.com/search
   Google Blog Search - http://blogsearch.google.com/

   3. Mettez quelques blogs dans vos favoris.

   4. Commentez un article sur un blog.
                                                                    9
   5. Regardez ce qu’ont fait des bibliothèques et bibliothécaires :
   Blog des lecteurs de la BNF - http://blog.bnf.fr/lecteurs/
   Blog de Silvère Mercier, bibliothécaire français : http://www.bibliobsession.net/
   Blog de Sarah Houghton-Jan, bibliothécaire américaine : http://librarianinblack.net/librarianinblack/



   Si vous souhaitez tester la création et la gestion (simplifiées) d’un blog sans devoir l’installer, Bibliolab vous
   offre cette possibilité : http://bibliolab.fr/blog/ (inscription gratuite nécessaire).



   2.2. Flux RSS
   Les flux RSS sont peut-être encore plus caractéristiques du web 2.0 que ne le sont les blogs, mais ils sont moins
   connus. C’est une technologie vraiment simple et très puissante.
   Un flux RSS permet de se tenir au courant de l’actualité d’un site web sans devoir s’y rendre. Il est donc
   possible de suivre des dizaines, voire des centaines de sites web, à partir de son lecteur de flux, sans devoir les
   visiter un à un.
   9
    Une liste de blogs de bibliothèques (anglo-saxonnes) est disponible ici : http://liswiki.org/wiki/Weblogs et
   http://www.blogwithoutalibrary.net/links/index.php?title=Welcome_to_the_Blogging_Libraries_Wiki (consultés le 9 déc.
   2010)

NOTES
16             [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0


                                                     Tous les sites d’actualités et tous les sites web qui souhaitent diffuser de l’information proposent aujourd’hui
                                                     des flux RSS à leurs visiteurs.

                                                     Derrière un flux RSS, il y a un simple fichier XML. C’est ce fichier qui est mis à jour et qui indique aux abonnés
                                                     qu’il y a du nouveau sur le site. Tous les blogs ont (au moins) un flux RSS. Mais les flux RSS ne se limitent pas
                                                     aux blogs, loin de là. N’importe quel site web peut offrir des flux RSS à ses visiteurs !
                                                     Un flux RSS embarque du contenu textuel ou du contenu multimédia. Dans le second cas, on l’appelle podcast.
                                                     Un podcast peut « contenir » un fichier audio, vidéo ou, plus rarement, enrichi (son + images fixes).

                                                     Les outils servant à lire les flux RSS peuvent aussi bien être des lecteurs de flux spécialisés (installé sur
                                                     l’ordinateur ou en ligne), des clients de messagerie, des navigateurs web ou encore des outils de veille. Il n’est
                                                     donc pas nécessaire d’apprendre à utiliser un nouvel outil pour lire des flux. Les lecteurs de flux spécialisés
                                                     offrent toutefois une plus grande palette de fonctionnalités que les autres.
                                                     Il existe plusieurs formats de flux (RSS 1.0, RSS 2.0, ATOM), mais les lecteurs de flux sont en mesure de tous les
                                                     lire. Le choix du logiciel n’a donc pas d’influence sur la capacité à lire tous les flux. Inversement, le choix du
                                                     webmaster pour l’un ou l’autre des formats n’a aucune incidence sur les visiteurs.
                                                                                                               10
                                                     On peut diviser les lecteurs de flux en 4 catégories :

                                                     - les lecteurs de bureau
                                                     - les lecteurs en ligne
                                                     - les clients de messagerie (et webmails)
                                                     - les navigateurs web

                                                     Le choix de l’une ou l’autre de ces catégories de logiciels tient au besoin de l’utilisateur en termes de
                                                     confidentialité, de mobilité, de fonctionnalité et de sa disposition à apprendre à utiliser un nouveau logiciel.
                                                     Explication.

                                                     Si vous avez besoin de pouvoir accéder à vos flux depuis plusieurs ordinateurs, un logiciel installé sur un poste
                                                     ne sera pas pour vous. À l’opposé, si les flux que vous suivez, vous servent dans le cadre d’un projet dont le
                                                     contenu ou l’objectif ne doivent pas être dévoilés, un lecteur en ligne (hébergé chez Google, p. ex.) ne vous
                                                     conviendra pas.
                                                     Si vous n’avez pas envie de devoir apprendre à utiliser un nouveau logiciel juste pour gérer vos flux, le
                                                     navigateur web ou le client de messagerie feront tout à fait l’affaire.
                                                     Finalement, si votre utilisation des flux se limite à lire des articles, vous pourrez également vous passer d’un
                                                     logiciel spécialisé. Alors que si vous avez besoin de classer vos flux ou de suivre particulièrement certains sujets,
                                                     vous n’aurez d’autre choix que de vous tourner vers un logiciel dédié à la gestion des flux.
                                                                                                                                                                       11
                           Webographie                                       Il existe de très nombreux agrégateurs. En voici une sélection par type d’outils .
                           tags :                                            RSS Owl ou Vienna sont des logiciels dédiés installés sur un ordinateur. Si le premier
                           lecteur + RSS                                     fonctionne sur Windows, Mac OS X et Linux, le second ne tourne que sur Mac OS X. Leur
                                                                             pendant en ligne le plus connu est Google Reader. Ses fonctionnalités sont similaires à
                                                                             celles de RSS Owl ou Vienna, mais les données sont stockées sur les serveurs de Google…

                                                     Les principaux navigateurs du marché peuvent faire office de lecteur de flux, soit en créant des marques-pages
Web 2.0 et bibliothèques




                                                     dynamiques, soit par l’ajout de plugins. C’est le cas d’Internet Explorer, Firefox, Safari et Chrome. Opera, lui,
                                                     gère les flux dans Opera Mail, module de messagerie inclus dans le navigateur.
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     10
                                                        Dans le cas présent, seuls les outils potentiellement utilisables par tout un chacun sont pris en compte (excluant, p. ex.,
                                                     les logiciels de veille).
                                                     11
                                                        Cette sélection est tout à fait subjective. Il y a de bons logiciels qui ne figurent pas dans cette liste. Pour une liste plus
                                                     exhaustive (avec les bons et les mauvais), vous pouvez vous référer à la version anglaise de Wikipédia (eh oui !) :
                                                     http://en.wikipedia.org/wiki/Comparison_of_feed_aggregators (consulté le 9 déc. 2010)

                                                          NOTES
[ 2 ] Les principaux outils du web 2.0                                           17




                                                                                                                                   14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                             Web 2.0 et bibliothèques
                                                         12      13
   Parmi les clients de messagerie, Thunderbird , Mail et Outlook 2007 savent gérer les flux. Parmi les
   webmails, Yahoo ! Mail intègre les flux RSS depuis un petit bout de temps maintenant, alors que Gmail ne le
   fait pas, puisque Google propose Google Reader.

   Finalement, lorsque Firefox repère un flux sur un site, il affiche l’icône RSS dans la barre d’adresse (alors
   qu’Internet Explorer l’indique juste en-dessous). Le mécanisme qui permet au navigateur de repérer un flux sur
   une page s’appelle autodiscovery. C’est au webmaster de le mettre en œuvre. Cela ne se fait pas
   automatiquement.




                        Figure 4 : Firefox 3.6 et IE 8, lorsqu'ils repèrent un flux RSS sur un site web


            2.2.1. Trouver des flux
   Théoriquement, il est possible de trouver un ou plusieurs flux RSS sur n’importe quel site web. Il n’y a pas de
   limite de ce point de vue là. Il est toutefois vrai qu’on ne trouve pas (encore) de flux RSS sur tous les sites web.
   Les médias et, plus largement, tous les sites qui ont de l’information à offrir proposent déjà des flux.




                               Figure 5 : Webographie du cours d’aujourd’hui sur Delicious
                                  (http://delicious.com/formation_web2.0/BIS2010-12)




                                                                                        14
                                       Figure 6 : Compte Youtube de Lee LeFever
                              auquel on peut s’abonner et être averti à chaque vidéo ajoutée




   12
       Thunderbird est le client de messagerie développé par la Foundation Mozilla. Il est disponible à l’adresse
   http://fr.www.mozillamessaging.com/fr/thunderbird/ (consulté le 9 mai 2010). Il est disponible sur Windows, Mac OS X et
   Linux.
   13
      Mail est le client de messagerie inclus par défaut dans Mac OS X.
   14
      Lee LeFever est un canadien qui propose des présentations très bien faites des nouvelles technologies « in plain english »
   et en vidéo (http://www.youtube.com/user/leelefever, consulté le 13 déc. 2010)

NOTES
18             [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0


                                                     La première chose à faire est donc de visiter les sites que vous consultez souvent, qui vous intéressent et de
                                                     chercher s’ils proposent des flux. Pensez aussi aux blogs et aux services web 2.0 qui proposent (presque) tous
                                                     des flux ! Vous trouverez sans doute ce que vous cherchez sur l’un d’entre eux.
                                                     La seconde étape consiste à chercher de nouvelles sources d’information que vous n’utilisiez pas jusque-là. Les
                                                     références que des connaissances vous fournissent sont des sources intéressantes (nous verrons plus loin
                                                     comment échanger facilement des flux RSS grâce aux fichiers OPML). Reste les sites que ni vous ni eux ne
                                                     connaissent. Et pourquoi ne pas chercher sur les moteurs de recherche ?

                                                     Autant dire tout de suite que, à l’heure actuelle, c’est une mauvaise idée : les moteurs de recherche actuels ne
                                                     proposent pas de filtre pour ne retenir que les flux, à l’exception de l’un d’entre eux : Yahoo ! (recherche
                                                     avancée).
                                                     La recherche avancée de Yahoo ! (http://fr.search.yahoo.com/web/advanced) permet de filtrer par format.




                                                                                            Figure 7 : Recherche avancée dans Yahoo !

                                                     Les moteurs de recherche vont évoluer et il ne serait pas surprenant que de telles possibilités s’étendent à
Web 2.0 et bibliothèques




                                                     d’autres moteurs. Mais pour l’instant, ce n’est pas une option très efficace.
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     Avant de parler plus largement des lecteurs de flux, sachez que vous avez la possibilité de chercher des flux
                                                                                          15
                                                     directement depuis votre agrégateur . Vous avez en général le choix parmi une sélection basée sur les flux
                                                     auxquels vous êtes abonné et un outil de recherche intégré (pour rechercher par vous-même).




                                                     15
                                                      Il s’agit là uniquement des agrégateurs spécialisés (installés ou en ligne). Ce n’est pas vrai pour les navigateurs, clients de
                                                     messagerie ou autres.

                                                          NOTES
[ 2 ] Les principaux outils du web 2.0                           19




                                                                                     14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                               Web 2.0 et bibliothèques
                 Figure 8 : Thèmes de recherche de flux proposés par Google Reader




                     Figure 9 : Interface de recherche de flux de Google Reader




               Figure 10 : Recommandations de flux personnalisées de Google Reader

NOTES
20            [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0




                                                              2.2.2. Gérer ses flux avec un lecteur de flux
                                                     Afin de comparer les différents logiciels, il est bon de savoir ce qu’un lecteur de flux peut offrir. Voici une petite
                                                     liste de fonctions utiles à la gestion des flux RSS.
                                                     La gestion des flux, surtout lorsqu’on a beaucoup d’abonnements, nécessite de classer les flux. Certains
                                                     logiciels proposent de créer des dossiers, soit dans une structure plate (un niveau de dossier), soit sur plusieurs
                                                     niveaux (dossiers et sous-dossiers). Vous pouvez alors restreindre une recherche dans vos flux à un dossier en
                                                     particulier, évitant ainsi beaucoup de bruit dans les réponses.
                                                     Toujours lorsqu’on recherche un ancien article intéressant, le fait d’y avoir ajouté des tags aux articles que vous
                                                     avez lu rend la recherche plus efficace. Si vous avez des dizaines d’abonnements traitant de sujets divers, vous
                                                     aurez du mal à retrouver un article dont la date et l’auteur exacts vous échappent. C’est typiquement une
                                                     fonctionnalité que les navigateurs ne proposent pas.
                                                     Et puis, lorsqu’un sujet vous intéressant est traité dans un article, vous pouvez le marquer (flag en anglais) afin
                                                     de l’ajouter à la liste de suivi. Cette liste ne contient que les articles ainsi marqués et permet là aussi de
                                                     retrouver plus rapidement un article que vous avez lu. Vous pouvez restreindre une recherche à ces éléments-
                                                     là uniquement, ce qui vous fournira une réponse plus rapide.


                                                              2.2.3. Échanger des flux
                                                     Lorsqu’on travaille avec les flux RSS, il arrive un moment où on souhaite partager ses flux avec des collègues ou
                                                     même les mettre à disposition des usagers avec les autres ressources de la bibliothèque.
                                                     C’est là qu’entrent en jeu les fichiers OPML (Outline Processor Markup Language). Un fichier OPML est aussi un
                                                     fichier XML. Il décrit une collection de flux RSS et embarque toutes les informations nécessaires à leur
                                                     intégration dans un logiciel qui gère les flux.

                                                     En pratique, l’échange de flux RSS s’effectue en 3 temps :
                                                     1. la création d’un fichier OPML par exportation des flux RSS depuis un logiciel
                                                     2. transmission du fichier à un tiers
                                                     3. intégration des flux dans le logiciel de l’autre personne par simple importation

                                                     Tous les logiciels ne permettent pas de choisir les flux à exporter (tout ou rien), alors que d’autres permettent
                                                     de filtrer.
Web 2.0 et bibliothèques
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                      NOTES
[ 2 ] Les principaux outils du web 2.0                                       21




                                                                                                                         14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                   Web 2.0 et bibliothèques
   Exercices
   1. Recherchez sur vos sites web préférés s’il y a un flux. Si c’est le cas, ajoutez ces sites à vos favoris.

   2. Cherchez des flux sur les blogs que vous avez sauvés dans vos favoris.

   3. Recherchez des flux sur un moteur de recherche généraliste :
   Yahoo ! http://fr.search.yahoo.com/web/advanced

   4. Regardez comment votre navigateur lit les flux que vous avez trouvés.

   5. Introduisez des flux dans un lecteur de flux RSS.
   Si vous n’utilisez pas de lecteur de ligne, servez-vous du compte suivant :
   Site – http://www.google.com/reader
   Email – formations.bib.epfl@gmail.com
   Password – 14.12.2010

   6. Recherchez des flux depuis Google Reader (ou depuis votre lecteur de flux habituel).

   7. Classez vos flux et taguez des articles afin de pouvoir les retrouvez plus facilement.

   8. Effectuez quelques recherches dans vos flux (sur l’ensemble des flux, dans un dossier, dans la liste de suivi).

   9. Exporter vos flux.




   2.3. Wikis
   Un wiki est un site web où tout le monde peut modifier le contenu des pages. Wiki wiki signifie « rapide » en
   hawaiien. Le wiki le plus connu est Wikipédia.
   L’encyclopédie est controversée en raison des informations erronées ou approximatives qui y sont introduites
   par les internautes. Qu’il s’agit de vandalisme ou de méconnaissance, ces actes sont rapidement effacés grâce à
   l’historique des pages. Il est en effet très facile et très rapide de revenir à la version précédente d’une page de
   wiki. C’est ce qui fait la force de cet outil.
   Le wiki est l’outil collaboratif par excellence, car il permet à des personnes qui travaillent ensemble de mettre
   des informations à disposition des autres à un endroit accessible de tous et que les autres pourront mettre à
   jour de la même manière. Il n’y a plus de risque de travailler sur plusieurs versions d’un même document.

   Le premier inconvénient a déjà été mentionné (fiabilité incertaine de l’information). Le second est lié à la
   technique.
   Publier sur un wiki nécessite d’en apprendre la syntaxe. Et chaque moteur de wiki a sa propre syntaxe. Des
   outils graphiques sont toutefois maintenant disponibles afin de rendre l’écriture plus facile à tout un chacun
   (comme vous le verrez dans les exercices).




                                    Figure 11 : Exemple de Bon Contenu sur Wikipédia


NOTES
22             [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0



                                                     Mélangé à un contenu qu’il convient toujours de vérifier, Wikipédia renferme également des pages de « bon
                                                     contenu » et « articles de qualité ». Ces articles sont beaucoup plus complets et s’appuient sur un grand
                                                     nombre de références de qualité.
                                                     Dans la version française, on les reconnaît à l’étoile (grise pour les bons contenus, jaune pour les articles de
                                                     qualité) qui se trouve dans le coin supérieur droit de la page et dans les liens interlangues. Les articles de bon
                                                     contenu sont en attente d’améliorations leur permettant d’accéder au rang d’article de qualité.
                                                     Les icônes qui marquent ces contenus ne sont pas les mêmes dans toutes les langues. Les étoiles restent dans
                                                     les liens interlangues, mais la page anglaise, par exemple, porte une étoile brune pour les contenus de qualité
                                                     (Featured articles, WP:FA) et une étoile brune brisée pour les bons contenus (Features article candidates,
                                                               16
                                                     WP:FAC) .
                                                     De plus, les articles de qualité ne sont pas les mêmes dans toutes les langues, il est donc intéressant d’être
                                                     attentif à cela lorsqu’on navigue sur l’encyclopédie. Un article moyen ou peu fiable en français a peut-être un
                                                     équivalent de qualité dans une autre langue.
Web 2.0 et bibliothèques




                                                                           Figure 12 : Exemple de Contenu de qualité sur la version française Wikipedia
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     Bibliopedia est un wiki destiné au monde francophone des sciences de l’information. On remarque tout de
                                                     suite qu’il ressemble à Wikipedia. C’est normal : tous deux sont basés sur le même moteur de wiki (outil qui fait
                                                     tourner le site), j’ai nommé MediaWiki.




                                                     16
                                                          Dans la version allemande, Exzellente Artikel (icône : étoile verte, WP:EA) et Lesenswert Artikel (icône : L bleu, WP:LW).

                                                          NOTES
[ 2 ] Les principaux outils du web 2.0                                   23




                                                                                                                        14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                  Web 2.0 et bibliothèques
   Exercices
   1. Recherchez un article qui vous intéresse sur Wikipedia (http://fr.wikipedia.org).

   2. Modifiez un article (ne serait-ce que des fautes d’orthographe !).

   3. Découvrez la syntaxe de MediaWiki dans le bac à sable prévu à cet effet :
   http://www.mediawiki.org/wiki/Sandbox.

   4. Allez jetez un œil sur le tableau comparatif des moteurs de wiki existants avec leur fonctionnalités :
   http://www.wikimatrix.org/.

   5. Regardez ce que contiennent les pages de bon contenu et les articles de qualité de Wikipedia ; tapez WP:BCo
   et WP:CdQ (ou WP:FA et WP:FAC, ou WP:EA et WP:LW) dans le champ de recherche.

   6. Allez visiter Bibliopedia (http://www.bibliopedia.fr) et voyez si vous y trouvez du contenu qui vous intéresse.




NOTES
24            [ 3 ] Qu’est-ce que la bibliothèque 2.0




                                                     3. Qu’est-ce que la bibliothèque 2.0
                                                     Si le web 2.0 permet aux internautes de produire du contenu et de le publier facilement sur la toile, c’est aussi
                                                     une nouvelle manière de chercher de l’information.
                                                     Si vous cherchez un site web, vous pouvez continuer à vous servir d’un moteur de recherche. Mais vous avez
                                                     également la possibilité de chercher sur une plateforme de partage de liens comme Delicious, où les
                                                     internautes ont enregistré les liens qui leur sont utiles et les ont décrit avec leurs propres mots (et tags).
                                                                                                                                                     17
                                                     Vous pouvez chercher dans l’actualité en sondant ce qui est publié sur les blogs, sur Wikio et sur Twitter, et
                                                     plus seulement dans les médias traditionnels.

                                                     Une telle facilité d’accès à l’information remet en question les sites web et les OPACs des bibliothèques.
                                                     Les lecteurs sont habitués à laisser des commentaires sur les sites qu’ils visitent, à taguer ce qu’ils aiment, bref
                                                     à s’exprimer. Les sites web des bibliothèques n’étaient pas destinés à cela… jusqu’à maintenant. Cela soulève
                                                     un certain nombre de questions. Peut-on laisser les lecteurs introduire des tags ou des commentaires dans le
                                                     catalogue de la bibliothèque ? Les lecteurs vont-ils être mieux guidés par les commentaires des autres lecteurs
                                                     que par les descriptions faites par les bibliothécaires ? Jusqu’à quel point peut-on laisser les lecteurs s’immiscer
                                                     dans notre travail ? Les bibliothécaires perdent-ils leur rôle si les lecteurs décrivent les ressources disponibles
                                                     dans le catalogue ?

                                                     Nous ne sommes encore qu’au début et les lecteurs taguent et commentent encore très peu les ressources de
                                                     leur bibliothèque. Mais, qui sait, dans un avenir plus ou moins lointain, ne doit-on pas se faire à l’idée que les
                                                     lecteurs apprécieraient de pouvoir mettre leur grain de sel dans nos OPACs ?

                                                     Bref, le web 2.0 offrent de nouvelles perspectives au niveau de la recherche et la collecte d’informations, de la
                                                     collaboration et de la diffusion de documents. Pareil pour la veille : les nouvelles sources, les nouvelles
                                                     méthodes de recherches et les nouveaux contenus à disposition offrent des opportunités intéressantes.

                                                     Alors comment peut-on définir une bibliothèque 2.0 ?

                                                     Cette question est à considérer sous 2 angles distincts dont les buts sont différents.
                                                     Premièrement, les bibliothèques peuvent aller sur les services que leurs usagers utilisent couramment.
                                                     Beaucoup de bibliothèques ont déjà une page Facebook, proposent les sites web qu’elles ont sélectionnés sur
                                                     Delicious, déposent les photos de leurs animations sur Flickr ou des vidéos sur Youtube. En agissant ainsi, elles
                                                     montrent qu’elles vivent avec leur temps. Elles utilisent les outils que les lecteurs utilisent, s’adaptant ainsi à
                                                     leur public. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant.

                                                     Deuxièmement, les bibliothèques peuvent proposer des outils web 2.0 pour permettre aux usagers d’interagir
                                                     avec elle. Un certain nombre de bibliothèques ont ainsi créé des blogs ou proposent un OPACs nouvelle
                                                     génération. Les blogs permettent de diffuser des informations sous une forme familière aux lecteurs. Les
                                                     OPACs nouvelle génération offrent un environnement auquel les lecteurs sont habitués, rendant le contenu du
                                                     catalogue de la bibliothèque plus accessible (espère-t-on).

                                                     Attention toutefois, proposer des services 2.0 est une activité qui s’ajoute aux tâches courantes. Et alimenter
Web 2.0 et bibliothèques




                                                     un blog ou maintenir son profil sur un réseau social peut s’avérer chronophage. Les objectifs doivent donc être
                                                     établis avant et les moyens mis en œuvre adaptés à la demande.
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     17
                                                          http://www.wikio.fr/ (consulté le 13 déc. 2010)

                                                          NOTES
[ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0                                         25




                                                                                                                              14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                        Web 2.0 et bibliothèques
   4. Outils de la bibliothèque 2.0
   Il y a bien des outils destinés à aider les bibliothèques à tirer le meilleur parti du web 2.0. Nous ne traiterons
                                                                                               18
   pas tous. Même si nous n’allons pas l’étudier dans ce cours, je mentionne biblios.net , outil de catalogage
                                               19
   partagé. Biblios.net est géré par LibLime , qui développe également Koha.
   Cet outil permet de cataloguer en ligne, de chercher des notices introduites par d’autres bibliothécaires,
   d’exporter ces notices en format MARC21 et MARC XML pour les inclure dans son catalogue. La faiblesse de cet
                                                     20                                                    21
   outil réside dans le fait qu’il est basé sur Gears , dont le développement a été abandonné par Google .



   4.1. Zotero, un outil qui gagne à être connu
                                   La gestion des références bibliographiques intéressent particulièrement les
                                   chercheurs, les étudiants (diplômants, doctorants, etc.) et, plus généralement,
                                   toutes les personnes qui publient.
                                                                                                  22
   Le web 2.0 a également investi ce domaine. Quelques outils existent (Citeulike, Connotea ). Celui qui va faire
   l’objet de la démonstration n’est pas un outil web 2.0 conventionnel.
                                                                                                 23
   Zotero est un module complémentaire pour les navigateurs web de la famille de Firefox . Il permet de gérer
   ses références directement dans son navigateur. Mais sa grande force réside dans le fait que pour y intégrer
   une nouvelle référence, il n’est pas nécessaire de la taper à la main. Zotero est en effet compatible avec la
   plupart des grands catalogues de bibliothèque du monde, un grand nombre de bases (ouvertes ou
   commerciales) et de grands journaux. Les références peuvent y être récupérées automatiquement et gérées
   comme dans n’importe quel logiciel de gestion bibliographique.
   Il est ensuite possible de les synchroniser avec un serveur distant afin de les avoir toujours sous la main et de
   les partager.
   La création d’une bibliographie est très facile, elle aussi. Un simple glisser-déposer (drag & drop) dans Word ou
   OpenOffice.org permet d’inclure les références à la fin d’un travail.
   Finalement, des modules de citation en cours de frappe (Cite while you Write) existent pour Word et
   OpenOffice.org.

   La bibliographie du cours a été créée dans Zotero.

   Démonstration
   La présentation des fonctionnalités de Zotero porte sur les points suivants :

   - l’intégration de nouvelles références
   - la compatibilité avec les catalogues de bibliothèques, bases de données et journaux
   - le partage de références
   - la création d’une bibliographie




   4.2. Partage de liens
   Les sites de partage de liens présentent 2 avantages majeurs par rapport aux navigateurs web.


   18
      http://www.biblios.net/ (consulté le 10 déc. 2010)
   19
      http://www.liblime.com/ (consulté le 10 déc. 2010)
   20
      http://gears.google.com/ (consulté le 10 déc. 2010)
   21
      http://pro.01net.com/editorial/509349/google-delaisse-gears-au-profit-d-html-5/ (consulté le 10 déc. 2010)
   22
      http://www.citeulike.org/ et http://www.connotea.org/, consultés le 9 déc. 2010
   23
      Un logiciel à installer est en développement (http://www.zotero.org/blog/standalone-zotero/, consulté le 9 déc. 2010)
   afin que Zotero soit compatible avec tous les navigateurs.

NOTES
26           [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0


                                                     Premièrement, on peut accéder à ses sites web préférés de n’importe quel ordinateur, qu’on soit à la maison,
                                                     au bureau ou en déplacement (sans son ordinateur).
                                                     Deuxièmement, cela permet de partager des ressources intéressantes avec les autres. On peut donc y trouver
                                                     des ressources sélectionnées et décrites par des internautes, ce qui offre une alternative nouvelle aux moteurs
                                                     de recherche.
                                                     En effet, si, sur un moteur de recherche, on cherche dans les mots-clés choisis par les webmasters, sur
                                                     Delicious, on recherche sur les tags choisis par les visiteurs. On peut donc espérer des résultats pertinents.
                                                     Nous y reviendrons.

                                                     Delicious permet de se mettre en contact avec d’autres utilisateurs du site. Il n’est toutefois pas facilement de
                                                     retrouver quelqu’un, car le seul critère de recherche est le nom d’utilisateur (qu’il est donc impératif de
                                                     connaître). Ni l’adresse e-mail ni le nom réel ne peuvent servir à retrouver une personne.
                                                     Une fois en contact avec des personnes, celles-ci appartiennent à votre réseau et vous avez accès à tous les
                                                     liens qu’elles ont ajoutés à leur compte (à part celles qui sont privées). Si vous cela représente un trop grande
                                                     quantité de ressources, il est possible de créer des souscriptions : vous vous « abonnez » aux ressources ayant
                                                     un tag précis d’une personne précise.

                                                     Très présents dans les blogs, les tags sont encore plus importants sur les sites de partage de liens. Ni vraiment
                                                     descripteur, ni vraiment mot-clé, ce sont des étiquettes que l’internaute appose sur une ressource afin de la
                                                     rendre plus facile à trouver. Pour lui du moins, car ces tags ne font l’objet d’aucun contrôle. Chacun peut
                                                     mettre n’importe quel tag sur n’importe quelle ressource ! C’est le fait que beaucoup de personnes décrivent
                                                     une même ressources qui permet d’obtenir des résultats pertinents, les descriptions exotiques étant noyées et
                                                     gommées par les nombre.
                                                                                                                                   24
                                                     Avec le temps, des « règles » de création de tags se sont mises en place . Mais cela n’a rien d’officiel ou
                                                     d’obligatoire. Les internautes ne connaissent d’ailleurs certainement pas ces règles :

                                                     - l’utilisateur doit penser collectivement : les tags sont certes personnels, mais peuvent également être utilisés
                                                     par d’autres ;
                                                     - employer le pluriel pour définir des catégories : le pluriel est plus approprié, car la catégorie peut contenir
                                                     différentes variations ;
                                                     - ne pas employer de majuscules, à moins que le mot ne puisse être compris sans ;
                                                     - utiliser l’underscore (_) pour un groupe de mots (ex. flux_RSS) ;
                                                     - inclure des synonymes afin d’éviter les confusions ;
                                                     - observer et utiliser les conventions d’indexation des sites et des réseaux sociaux utilisés ;
                                                     - contribuer à ce que les efforts d’indexation soient efficaces en collaborant et en ajoutant des tags à d’autres
                                                     ressources.

                                                     On peut noter encore qu’il faudrait éviter les termes trop généraux. Ces règles tendent à cadrer les pratiques
                                                     de description, mais n’oublions pas que cet outil n’est pas destiné qu’à des bibliothécaires ou professionnels de
                                                     l’information. Il est ouvert à tous et pour la majorité des utilisateurs ces règles contraignent donc plus qu’elles
                                                     n’aident. En consultant la webographie, vous constaterez que je n’ai pas parfaitement respecté ces « règles ».

                                                     Pour les exercices suivants, nous allons travailler avec Delicious. Ce service a été racheté par Yahoo ! fin 2005
                                                                                                                25
                                                     pour un montant estimé entre 15 et 30 millions de dollars .
Web 2.0 et bibliothèques




                                                     Exercices
                                                     1. Créez un compte sur Delicious : http://www.delicious.com (marche à suivre dans l’Annexe C).
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     2. Ajoutez le module d’extension (http://www.delicious.com/help/quicktour/firefox) et redémarrez le
                                                     navigateur.


                                                     24
                                                       Source : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-04-0066-002 (consulté le 10 déc. 2010, voir Bibliographie)
                                                     25
                                                       Source: http://money.cnn.com/magazines/business2/business2_archive/2006/01/01/8368130/index.htm (consulté le 10
                                                     déc. 2010)

                                                          NOTES
[ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0                                        27




                                                                                                                             14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                       Web 2.0 et bibliothèques
   3. Importez les marque-pages que vous avez sauvés dans votre navigateur.

   4. Ajoutez quelques marque-pages en passant par le site.

   5. Ajoutez quelques marque-pages à l’aide du bouton du navigateur.

   6. Regardez combien de personnes ont sauvés les mêmes sites que vous et comment ils les ont décrits.

   7. Changez le nom d’un tag.

   8. Cherchez les autres participants (ou tapez le nom d’utilisateur formation_web2.0) et ajoutez-les à votre
   réseau.

   9. Créez une souscription (par exemple, BIS2010-12).




   4.3. Folksonomies
   Comme dit dans la section 1, l’ensemble des tags forme ce qu’on appelle une folksonomie. Cette construction
   personnelle d’un corpus de description des ressources par un internaute, en plus de suivre des règles qui sont
   connues du seul internaute qui insère les tags, vient se mêler aux folksonomies des autres internautes. Le tout
   donne un ensemble de descripteurs, à première vue assez informe et inutilisable.
   Les folksonomies ont toutefois des avantages indéniables sur le vocabulaire contrôlé. En premier lieu, la
   simplicité de prise en main (pas besoin d’apprentissage). Et puis, la simplicité d’utilisation (il suffit d’aligner des
   mots considérés comme pertinents pour décrire une ressource) et la flexibilité (vous faites comme vous voulez
   et votre voisin aussi, mais vous travaillez quand même ensemble).
   Par contre, la gestion des synonymes, l’absence de hiérarchie et la gestion des singuliers et des pluriels sont
   des défauts des folksonomies, auxquels s’ajoutent le fait qu’en l’absence de structure et de règles de
   description, l’évolution de la description des ressources dans le temps risque de donner un corpus non
   consistant.




                 Figure 13 : Neuromancer tel que décrit par les catalogueurs de la Library of Congress



NOTES
28            [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0



                                   Le vocabulaire contrôlé, tel que le pratique les bibliothécaires, règle ces problèmes. Par contre, son utilisation
                                   nécessite un apprentissage (plus ou moins long) et cette rigidité peut mener à l’obsolescence des descripteurs
                                   utiliser (mots plus employés, absence de nouveaux termes très utilisés).
                                                                                                       26
                           Webographie                    Tim Spalding, fondateur de LibraryThing , a pointé ce dernier problème dans une
                           tags :                         présentation devant les bibliothécaires de la Library and Information Association of New
                           catalogage +                   Zealand Aotearoa, le 14 octobre 2009. En comparant les descriptions de livres
                           collaboration                  (soigneusement choisis) dans le catalogue de la Library of Congress et sur LibraryThing, il a
                                                          mis en lumière les limites du vocabulaire contrôlé et les avantages des folksonomies.
                                   Il met en avant le fait qu’un style littéraire ressort dans LibraryThing parce que les gens qui ont lu Neuromancer
                                   de William Gibson, par exemple, lui mette le tag cyberpunk (parmi d’autres) parce que cela décrit bien ce livre.
                                   Cette indication est absente du catalogue de la Library of Congress.




                                                                            Figure 14: Neuromancer tel que décrit par les utilisateurs de LibraryThing

                                                     Tim Spalding relève un autre point intéressant. Les utilisateurs de LibraryThing font des rapprochements pour
                                                     le moins surprenants : il donne l’exemple de « romance + zombies », union pour le moins incongrue, mais qui
                                                     donne pourtant plus de 150 résultats ! Cela a donc du sens pour un nombre non négligeable d’utilisateurs. Des
                                                     utilisateurs qui lisent (ils décrivent des livres !). Aucun catalogue ne peut faire cela. Ce genre de description est
Web 2.0 et bibliothèques




                                                     dû à un phénomène de mode et trop fluctuante pour être intégrée dans un OPAC.
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     Ces quelques exemples n’ébranlent pas les fondements de la description telle que pratiquée dans les
                                                     bibliothèques depuis des lustres. Ça interpelle néanmoins et on est en droit de se demander si nous sommes
                                                     en mesure de répondre aux besoins des lecteurs d’aujourd’hui.

                                                     Et plutôt que de poser la question pour ou contre les folksonomies, on devrait peut-être étudier l’idée de faire
                                                     cohabiter vocabulaire contrôlé et folksonomie. Car les solutions existent déjà. Swissbib permet, moyennant

                                                     26
                                                          http://www.librarything.com (consulté le 13 déc. 2010)

                                                          NOTES
[ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0                                     29




                                                                                                                     14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                               Web 2.0 et bibliothèques
   d’être connecté, de commenter un document et de lui adjoindre des tags. Le lecteur a ainsi accès à la liste des
   bibliothèques qui possèdent ce document, aux descripteurs liés au catalogage du document, aux commentaires
   et tags des autres lecteurs et aux champs MARC dans une seule et même interface.




                            Figure 15 : Ajout d'une critique dans Swissbib (http://www.swissbib.ch)

   LibraryThing propose évidemment aussi une solution. Comme le montre la capture d’écran du catalogue de la
                   27
   Danbury Library (Connecticut), les tags issus de LibraryThing côtoient celles présentes dans le catalogue et ne
   les remplacent pas.

   Ces exemples nous amènent gentiment mais naturellement vers la notion OPAC 2.0.




   27
        http://cat.danburylibrary.org/ (consulté le 13 déc. 2010)

NOTES
30           [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0




                                                                 Figure 16 : Résultat de recherche dans le catalogue de la Danbury Library (Connecticut)

                                                     Exercices
                                                     Décrivez le site suivant avec les tags qui vous paraissent pertinents :
                                                     http://www.swissbib.ch


                                                     Discussion : Folksonomie ou vocabulaire contrôlé ?
Web 2.0 et bibliothèques
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                      NOTES
[ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0                                        31




                                                                                                                            14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                      Web 2.0 et bibliothèques
   4.4. OPAC 2.0
   Qu’est-ce qui se passe lorsqu’on mélange OPAC et web 2.0 ? Ce qu’on appelle un OPAC 2.0 est une interface
   sur laquelle l’internaute interroge le catalogue d’une bibliothèque en ayant l’impression d’être dans un
   environnement connu. Il a un champ de recherche, comme dans Google, et peut filtrer les résultats après coup,
   grâce aux tags et aux facettes.
   Les facettes sont dans des boîtes à gauche ou à droite de al liste des résultats de la recherche et permettent,
   d’un simple clic, d’affiner la recherche. Les clics sur ces facettes est ce qu’on appelle la navigation à facettes.




             Figure 17 : Liste de résultats et ses facettes (à gauche) pour affiner rapidement la recherche
                         (catalogue des bibliothèques de l'Université de Stanford - Blacklight)

   Koha est un système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB) qui intègre des fonctionnalités 2.0. Après une
   recherche dans le catalogue, Koha permet de s’abonner au flux créé à partir des résultats. Cela permet au
   lecteur d’être tenu au courant des nouveautés susceptibles de l’intéresser (sans devoir refaire sa recherche).

   Si votre catalogue ne permet pas de créer des flux RSS, il est toujours possible d’ajouter un script au site, lequel
   créera le flux à la volée lors des requêtes des utilisateurs dans le catalogue. L’installation de ces scripts requiert
   toutefois des compétences informatiques avancées, ce qui ne les met pas à la portée de tout le monde.




NOTES
32           [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0


                                  Pour se passer de compétences en programmation, ces derniers temps sont apparus des produits interfaçables
                                  avec le catalogue de bibliothèque et offrant des fonctionnalités 2.0. Le tout sans changer de logiciel !
                                               28
                                  AquaBrowser est un bon exemple d’OPAC 2.0.
                                  À côté de cela s’est développée une offre de produits intégrant toutes les ressources de votre bibliothèque
                                  dans un index central (toujours sans changer de logiciel) et qui permet une recherche rapide, basée sur le
                                  même principe que la solution précédente. C’est ce qu’on appelle des Discovery solutions. Ce sont toujours
                                  des OPACs 2.0 mais le produit est alors capable d’intégrer des données provenant de diverses sources
                                  (catalogue de la bibliothèque, dépôt institutionnel, etc.). L’efficacité de ces outils réside dans le fait qu’ils font
                                  de la recherche fédérée, mais que les données sont fédérée avant la recherche, ce qui améliore
                                  considérablement le temps de réponse.
                                                        Dans cette gamme de produits, il y a Summon (de Serials Solutions), WorldCat Local
                                                                                                                                                      29
                           Webographie                  (d’OCLC), Blacklight (logiciel libre, développé à la bibliothèque de l’Université de Virgine)
                           tag :                        et VuFind (logiciel libre, développé par la Falvey Memorial Library de l’Université de
                           OPAC2.0                      Villanova, Pennsylvanie). Plus proche de nous, Swissbib est développé à l’Université de
                                                        Bâle. Basé sur TouchPoint (d’OCLC), il s’agit du futur métacatalogue des bibliothèques
                                                                                                                       30
                                                        universitaires suisse set de la Bibliothèque nationale suisse.

                                                     Exercices
                                                     1. Catalogue de la bibliothèque du gymnase intercantonal de la Broye (Koha - http://biblio.gyb.ch/)

                                                     2. Swissbib (http://www.swissbib.ch)

                                                     3. Catalogue des bibliothèques de l’Université de Stanford (Blacklight - http://searchworks.stanford.edu)

                                                     4. Catalogue de la bibliothèque de l’Université d’Huddersfield (Summon - http://library.hud.ac.uk)

                                                     5. Catalogue des bibliothèques de l’Université de Washington (WorldCat Local - http://library.wustl.edu/)

                                                     6. Catalogue de la bibliothèque de l’Université de Karlsruhe (script - http://www.ubka.uni-
                                                     karlsruhe.de/hylib/suchmaske.html)
Web 2.0 et bibliothèques
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     28
                                                        MediaLab, développeur d’AquaBrowser, a été racheté par Serials Solutions, division de ProQuest
                                                     (http://www.serialssolutions.com/assets/attach_news/press03-17-08.pdf, consulté le 13 déc. 2010).
                                                     29
                                                        Une liste plus complète est disponible ici : http://sites.google.com/site/diwselag2010/home/some-discovery-interface-
                                                     solutions-for-libraries (consulté le 10 déc. 2010)
                                                     30
                                                        Swissbib est un métacatalogue et non une Discovery solution. Néanmoins, il s’agit bien d’un OPAC 2.0.

                                                          NOTES
[ 5 ] Aller plus loin : les mashups                                      33




                                                                                                                      14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                Web 2.0 et bibliothèques
   5. Aller plus loin : les mashups
   La réutilisation d’information est une caractéristique du web 2.0. Les mashups vont un pas plus loin. Non
   seulement des données de sources diverses sont regroupées et rediffusées, mais elles sont présentées de
   manière différente.

   Les mashups sont l’illustration la plus aboutie de ce que le web 2.0 permet de faire sur un site sans rien
   connaître au code HTML.
   Ils exploitent la possibilité de réutiliser les données produites avec un outil web 2.0 et de les mélanger aux
   données fournies par un autre outil web 2.0. Mais ils permettent d’aller plus dans le traitement des données et
   de présenter les résultats sous une forme nouvelle (et complètement différente).




                            Figure 18 : Swisstrains - Où sont les trains suisses en temps réel

   Les exemples sont nombreux, mais les plus connus sont les cartes provenant de Google Maps sur lequel
   s’affichent les photos hébergées sur Flickr. Au passage, cela permet de voir que cette capacité à se mélanger
   n’est pas confinée aux outils d’une même entreprise. L’interopérabilité est parfaite. Les cartes de Google se
                                       31
   mélangent avec les photos de Flickr , tout comme les données provenant de l’OMS et quelques autres sources
   peuvent être affichées sur une carte afin de voir l’évolution des maladies infectieuses en temps réel
                32             33
   (Healthmap ). Swisstrains , lui, visualise le déplacement des trains et métro suisses en temps réel.
   Les applications possibles sont presque sans fin.
                               34
   Le site programmableweb propose un annuaire de mashups et d’API (Application Programming Interface).
                                                                                          35
   Vous y trouverez un exemple intéressant lié aux bibliothèques. Findbiblioteket est un mashup danois
   représentant les bibliothèques danoises sur carte. Il est possible de les filtrer par type de bibliothèque. Book
                        36
   Bans and Challenges répertorie les cas de censures de livres en les plaçant sur une carte des Etats-Unis.




   31
      Flickr appartient à Yahoo ! depuis 2005.
   32
      Healthmap : http://www.healthmap.org (consulté le 13 déc. 2010)
   33
      http://www.swisstrains.ch/ (consulté le 13 déc. 2010)
   34
      http://www.programmableweb.com (consulté le 13 déc. 2010)
   35
      http://www.findbiblioteket.dk/ (consulté le 13 déc. 2010)
   36
      http://tinyurl.com/3ykwrsc (consulté le 13 déc. 2010)

NOTES
34           [ 5 ] Aller plus loin : les mashups




                                                                   Figure 19 : Findbiblioteket - Localisation des bibliothèques danoises




                                                             Figure 20 : Book bans and challenges - cartes des censures de livre aux Etats-Unis
Web 2.0 et bibliothèques
                       14 décembre 2010 – Lausanne




                                                     NOTES
[ 6 ] En résumé                                                          35




                                                                                                                         14 décembre 2010 – Lausanne
                                                                                                                                                   Web 2.0 et bibliothèques
   6. En résumé
   Le web 2.0 a profondément changé la manière dont les gens (et les jeunes en particulier) consomment et
   recherchent de l’information.
   Les ordinateurs ne sont plus les seuls appareils à pouvoir se connecter au web. Les internautes surfent de plus
   en plus avec leur téléphone mobile.
   Les données des internautes commencent à migrer de leur ordinateur vers des serveurs. Cela règle en grande
   partie les problèmes d’interopérabilité, mais n’est pas sans danger quant à la pérennité des données et à la
   protection de la vie privée).

   Toutes ces constations concernent le grand public. Celui-là même qui vient (ou non) en bibliothèque. Ce sont
   ses besoins et ses usages que les bibliothèques doivent aujourd’hui prendre en compte.

   Si les usagers évoluent, les bibliothèques doivent adapter leur offre ou, du moins, la manière de fournir cette
   offre. Elles doivent fournir les informations que les lecteurs cherchent, sur les supports et via les canaux que
   ces derniers utilisent.

   En allant dans ce sens, le web 2.0 permet aux bibliothèques de resserrer le lien avec son lectorat en lui offrant
   la possibilité de s’impliquer davantage, s’il le souhaite. Elles peuvent lui fournir automatiquement de
   l’information personnalisée par flux RSS, tenir un blog sur lequel les lecteurs peuvent laisser leurs
   commentaires, suggestions ou idées. Une présence sur Facebook offre une grande visibilité à la bibliothèque et
   permet d’évoluer dans un environnement familier de ces lecteurs.

   Bien que le papier ne soit pas près de disparaître, il n’est plus la seule source d’information. Et même l’accès au
   fonds de la bibliothèque se fait, depuis un certain temps, via un outil informatique : l’OPAC. Ce dernier est aussi
   en train d’évoluer vers le web 2.0 (flux RSS, navigation à facettes).

   Lorsque les outils proposés en bibliothèque ressembleront à ceux que les lecteurs ont l’habitude d’utiliser dans
   le quotidien, il y a fort à parier qu’ils se sentiront un peu plus chez eux.




NOTES
Web2.0 et bibliothèques
Web2.0 et bibliothèques
Web2.0 et bibliothèques
Web2.0 et bibliothèques
Web2.0 et bibliothèques
Web2.0 et bibliothèques
Web2.0 et bibliothèques
Web2.0 et bibliothèques
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Web2.0 et bibliothèques

  • 1. Bibliothèque Information Suisse Formation continue Web 2.0 et bibliothèques Animation Raphaël Grolimund, bibliothécaire Services et Formations aux Utilisateurs Bibliothèque de l’EPFL raphael.grolimund@epfl.ch Lausanne 14 décembre 2010
  • 2. To get as good at browsing as we are at finding–and to take advantage of the digital opportunity – we have to get rid of the idea that there’s a best way of organizing the world. (p.10) […] the solution to the overabundance of information is more information. (p.13) WEINBERGER, David. Everything is miscellaneous : the power of the new digital disorder. New York : Times Books, 2007
  • 3. 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques Vous avez le droit de réutiliser le contenu de ce document pour autant que cela ne soit pas à des fins commerciales et à condition que les documents dérivés soient également mis sous licence CC-BY-NC-SA. Dans tous les cas, mon nom doit être mentionné. Pour de plus amples informations sur la licence, référez-vous au lien indiqué dans la mention légale ci-dessous. Raphaël Grolimund This work is licenced under the Creative Commons Attribution-Non-Commercial- Share Alike 3.0 Unported License. To view a copy of this licence, visit http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/deed.fr or send a letter to Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA.
  • 4.
  • 5. 5 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques Table des matières 0. Avant-propos.............................................................................................................. 7 1. Qu’est-ce que le web 2.0 ? .......................................................................................... 8 1.1. Collaboration 9 1.2. Agrégation 10 1.3. Réutilisation 10 1.4. Web 2.0 : un retour aux origines ? 11 1.5. Et après ? 11 2. Les principaux outils du web 2.0 ............................................................................... 13 2.1. Blogs 13 2.1.1. Qu’est-ce qu’un blog ? 13 2.1.2. Trouver des blogs 14 2.2. Flux RSS 15 2.2.1. Trouver des flux 17 2.2.2. Gérer ses flux avec un lecteur de flux 20 2.2.3. Échanger des flux 20 2.3. Wikis 21 3. Qu’est-ce que la bibliothèque 2.0.............................................................................. 24 4. Outils de la bibliothèque 2.0 ..................................................................................... 25 4.1. Zotero, un outil qui gagne à être connu 25 4.2. Partage de liens 25 4.3. Folksonomies 27 4.4. OPAC 2.0 31 5. Aller plus loin : les mashups ...................................................................................... 33 6. En résumé ................................................................................................................ 35 7. Glossaire .................................................................................................................. 36 8. Bibliographie ............................................................................................................ 40 9. Webographie ............................................................................................................ 43 Annexe A : Typologie des outils web 2.0 .......................................................................... 44 Annexe B : Les licences Creative Commons ...................................................................... 45 Annexe C : Inscription à Delicious .................................................................................... 49
  • 6.
  • 7. [ 0 ] Avant-propos 7 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques 0. Avant- propos Le web 2.0 est un sujet très vaste. Le choix des outils présentés s’est opéré en fonction de leur représentativité du web 2.0 et de leur utilité en bibliothèque. Ainsi, les sites de partage de photos, de vidéos et les réseaux sociaux ne seront pas traités dans ce cours. Twitter non plus ne sera pas vu. Il est possible d’utiliser ces sites dans le cadre d’une bibliothèque, mais d’autres outils sont prioritaires et plus directement utiles. Dans la première partie, nous verrons les blogs, les flux RSS et les wikis pour se faire une idée générale de ce qu’est le web 2.0. Nous nous intéresserons ensuite à des outils plus directement destinés aux bibliothèques et bibliothécaires : le partage de liens (plus connu sous le nom de social bookmarking) et les OPACs nouvelle génération. Les outils web 2.0 peuvent prendre plusieurs formes. On peut installer un logiciel offrant des fonctionnalités web 2.0 ou utilisés un service en ligne. Dans le second cas, on fait ce qu’on appelle du cloud computing. Le cloud computing se divise en 3 types de service. Software as a Service (SaaS) qui met à disposition un outil installé sur un serveur distant et que les internautes utilisent sans devoir se poser des questions de maintenance du serveur. Google Docs, Facebook, Flickr sont des exemples. Nous en verrons d’autres services durant ce cours. Platform as a Service (Paas) qui met à disposition des outils de développement. Ce genre d’outils est destiné aux programmeurs. Google Code, Windows Azure ou Facebook Developers en sont des exemples. Nous n’aborderons pas ce sujet dans ce cours. Infrastructure as a Service (Iaas) met à disposition des serveurs afin que les internautes bénéficient d’un espace de stockage et les outils pour le gérer, et où ils peuvent travailler « comme bon leur semble ». Ils ont en fait un serveur distant sur lequel travailler sans devoir s’occuper de la maintenance. Amazon est le fournisseur le plus connu de ce type de services. Nous n’aborderons pas non plus cela dans ce cours. Quel intérêt de mettre ses données sur un serveur distant ? Sans s’éterniser sur le sujet, le maître-mot est scalabilité (scalabilty en anglais). Un système est scalable s’il est capable de s’adapter à la demande, spécialement lors des montées en charge. Si, pour une raison ou une autre, il y a tout à coup beaucoup de trafic sur votre site, le fournisseur du service répartit la charge de travail sur plusieurs serveurs. Et lorsque la charge de travail est faible, un seul serveur s’occupe de répondre à la demande. Cela évite d’avoir beaucoup de serveurs pour être en mesure de répondre à des pics de sollicitations courts et ponctuels, alors que le reste du temps, ces serveurs dorment (et continuent à coûter cher). Jusqu’à maintenant, si vous deviez tout à coup répondre à une forte demande, les serveurs avaient de grand risque de ne pouvoir y répondre, voire de tomber. Si vous avez donc de grands besoins, mais sur des durées plutôt courtes, le cloud computing répond à vos besoins. L’annexe A présente un panorama sommaire des outils classiques que nous utilisons régulièrement et de leurs équivalents 2.0. Le glossaire que vous trouverez à la fin de ce document est basé sur celui de Le Web 2.0 pour la veille et la recherche documentaire de Digimind (voir Bibliographie). Il a été adapté et enrichi de quelques définitions délibérément issues de sources 2.0 (comme Wikipédia), sauf dans les cas où la définition n’est pas satisfaisante. NOTES
  • 8. 8 [ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ? 1. Qu’est-ce que le web 2.0 ? Le web 2.0 est un terme très répandu sans pour autant qu’il soit toujours clair ce qu’il recouvre exactement. Tout le monde connaît Wikipedia, Youtube, Facebook ou Twitter sans forcément savoir que ce sont des outils web 2.0. Le web 2.0 est loin d’être un phénomène limité aux utilisateurs expérimentés du web. Parmi les 10 sites web les plus visités, selon alexa.com, cinq sont des services web 2.0. En Suisse, les résultats sont sensiblement e 1 identiques. Seul Twitter n’apparaît pas dans le 10 premiers (il est 14 ). Les 10 sites web les plus visités au monde (source : http://www.alexa.com/topsites) 1 Google.com 2 Facebook.com 3 Youtube.com 4 Yahoo.com 5 Live.com 6 Baidu.com 7 Wikipedia.org 8 Blogspot.com 9 QQ.com 10 Twitter.com Les 10 sites web les plus visités en Suisse (source : http://www.alexa.com/topsites/countries/CH) 1 Google.ch 2 Facebook.com 3 Google.com 4 Youtube.com 5 Wikipedia.org 6 Live.com 7 Yahoo.com 8 Ricardo.ch 9 Blogspot.com 10 20min.ch Notez que Google apparaît 3 fois dans la liste des 10 sites les plus visités au monde (Google.com, Youtube.com et Blogspot.com) et même 4 fois dans les 10 sites les plus visités en Suisse ! Les grandes compagnies du web 2 possèdent aujourd’hui les outils phare du web 2.0. La nouveauté la plus fondamentale du web 2.0 est qu’il permet à tout internaute de devenir producteur d’information, en plus d’être consommateur. Et ce sans la moindre connaissance en HTML ou en programmation. Cela a ouvert les portes à la collaboration entre internautes. C’est d’ailleurs l’un des piliers Web 2.0 et bibliothèques principaux du web 2.0. Les autres piliers sont l’agrégation (possibilité de réunir des informations provenant de sources diverses et de les mélanger) et la réutilisation de ces informations (les transformer et les republier). 14 décembre 2010 – Lausanne Revenons un bref instant sur le terme « web 2.0 ». Il apparaît pour la première fois durant l’été 2004 lors d’une séance de brainstorming entre Dale Dougherty (O’Reilly) et Craig Cline (MediaLive). John Battelle (Wired) se joint à eux rapidement pour créer la première conférence web 2.0, en octobre de la même année. Mais la 1 Ces chiffres, reproduits dans les 2 tableaux ci-dessus, datent du 11 déc. 2010. 2 Google possède, entre autre, Blogger (création de blogs, http://www.blogspot.com), Picasa (partage de photos) et Youtube (partage de vidéos). Yahoo ! a notamment racheté Flickr (partage de photos) et Delicious (partage de liens). NOTES
  • 9. [ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ? 9 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques paternité du terme est attribuée à Tim O’Reilly, car c’est lui qui en développe l’aspect social lors de la deuxième conférence web 2.0, en octobre 2005. 3 Tim O’Reilly décrit les 7 principes du web 2.0 : 1. Le web comme plateforme 2. Tirer parti de l’intelligence collective 3. La puissance est dans les données 4. La fin des cycles de release 5. Des modèles de programmation légers 6. Le logiciel libère le PC 7. Enrichir les interfaces utilisateur Tous ces principes mettent l’internaute au centre. Plus besoin d’être webmaster pour publier sur le web. Les outils existent maintenant pour faire cela en se concentrant sur les données et non leur forme. Un autre concept apparaît avec le web 2.0 : le cloud computing. Le principe est simple : on déplace la puissance de calcul de l’ordinateur vers les serveurs, rendant l’accès aux données et leur publication possibles depuis diverses plateformes (ordinateur bien sûr, mais aussi téléphone portable, etc.). Derrière la notion de cloud computing, il y a l’idée qu’on ne sait plus où sont les données et les fichiers (et qu’on n’a pas besoin de le savoir), mais qu’on peut y accéder de n’importe où. C’est une opportunité et un danger. Le partage de ces données est simplifié. Cela permet de les mettre à disposition de tout le monde, de trouver celles des autres et de créer facilement des communautés autour de n’importe quel centre d’intérêt, aussi pointu ou peu répandu soit-il. Le fait que la lecture des données ne soit pas dépendante de l’ordinateur supprime la plupart des problèmes d’interopérabilité. Par contre, personne n’est plus vraiment en possession de ces données ! Et cela peut mettre en danger leur pérennité. Comme dit précédemment, le web 2.0 repose sur 3 piliers : la collaboration, l’agrégation de données (et leur diffusion) et la réutilisation. Voyons un peu maintenant ce que cela veut dire. 1.1. Collaboration La collaboration est fondamentale dans le web 2.0. Cela se traduit de bien des manières, mais la plus marquante est le fait de pouvoir commenter, taguer n’importe quelle ressource, que vous en soyez l’auteur ou non. Les sites 2.0 permettent à leur utilisateur de qualifier des ressources à l’aide de tags. Un tag peut être considéré comme un mot-clé ou une étiquette servant à décrire une ressource. Concrètement, l’internaute aligne une série de mots qu’il lie à une page web ou un billet de blog, par exemple. Le corpus de tags ainsi créé s’appelle une folksonomie. Ce terme est issu de la contraction de folks (que l’on peut traduire grossièrement par peuple, gens, monsieur ou madame tout le monde) et de taxonomie. Tout le monde peut créer sa folksonomie. Nous reviendrons sur les folksonomies un peu plus loin. Ces tags offrent un autre accès au contenu. Ainsi, Technorati, moteur de recherche de blogs, et Delicious, site de partage de liens, proposent une recherche par tag. Toutefois, dans le cas de Technorati, les tags sont ceux qui ont été apposés par les auteurs des sites, alors que dans Delicious, ce sont les tags des utilisateurs qui ont ajouté le site à leurs favoris. Les tags sont parfois présentés sous forme de nuage de mots (tagcloud). Cette représentation permet de mettre en avant les termes les plus utilisés (dont la taille de caractère est plus grande) et d’avoir une vue d’ensemble de tous les termes utilisés (sur un compte Delicious, par exemple). 3 Source : http://oreilly.com/web2/archive/what-is-web-20.html (consulté le 9 déc. 2010, voir bibliographie) NOTES
  • 10. 10 [ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ? Figure 1 : Tagcloud d’un compte Deilicous 1.2. Agrégation La collaboration va au-delà du partage de ressources. En effet, lorsqu’un internaute ajoute un billet sur son blog, d’autres peuvent le reprendre sur leur site ou le transmettre plus loin. Un internaute est donc en mesure de faire une « revue de presse », à partir de diverses sources, et de la diffuser sur son site. De cette manière, il est possible d’accéder à une partie d’un site sur un autre site. La plupart du temps, cela consiste à agréger divers flux RSS en un seul. L’agrégation de contenu se fait grâce à un outil de lecture de flux ou l’adjonction de widgets dans un site web. Les widgets offrent la possibilité d’inclure une brique dans un site web affichant des informations provenant d’un autre site et non du site web où vous les voyez. On parle aussi de syndication de contenu lorsqu’on réunit ainsi des informations de sources diverses à un même endroit. Web 2.0 et bibliothèques Il est aujourd’hui possible de lire les flux RSS sur ordinateur ou téléphone portable. Mais bientôt, les autoradios 14 décembre 2010 – Lausanne et autres appareils pourront lire des podcasts pour profiter de ces émissions de radio préférées sur le trajet du travail, quelle que soit l’heure à laquelle l’émission est effectivement diffusée. 1.3. Réutilisation La réutilisation des contenus publiés sur d’autres sites est l’avancée la plus notable du web 2.0. NOTES
  • 11. [ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ? 11 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques N’importe qui peut facilement inclure dans son blog une vidéo trouvée sur Youtube ou des photos publiées sur Flickr. Comme déjà mentionné, la syndication de contenu permet de sélectionner des informations précises, de les agréger et de les rediffuser. Mais il va de soi que réutiliser du contenu ne se fait pas n’importe comment. Techniquement, c’est simple. Du point de vue des droits d’utilisation du contenu, c’est parfois plus flou. Dans le monde numérique, le droit d’auteur et le copyright ne suffisent plus. Ce n’est d’ailleurs pas tant pour interdire la réutilisation que pour l’autoriser qu’ils sont insuffisants. Comment l’auteur peut-il autoriser a priori la réutilisation de ses créations ? Comment faire pour ne pas devoir donner une autorisation à chaque personne qui souhaite réutiliser son œuvre ? La réponse s’appelle licence Creative Commons. Les licences Creative Commons sont décrites dans l’annexe B, mais voici le principe en deux mots. Tout œuvre qui tombe sous le coup du copyright peut être mise sous licence Creative Commons par son auteur. Il déclare ainsi « vous pouvez réutiliser mon travail aux conditions suivantes » (les conditions sont expliquées en annexe). Toute personne souhaitant réutiliser ce document sait alors ce qu’elle est autorisée à faire et n’a pas besoin de demander une autorisation écrite de l’auteur. L’auteur a donc enfin un moyen de choisir ce que les autres peuvent faire de son travail, chose que le copyright ne fait pas. 1.4. Web 2.0 : un retour aux origines ? Lorsque Tim Berners-Lee et ses collègues ont imaginé le web dans les années 90, l’idée était de pouvoir échanger facilement et rapidement des résultats de recherche au sein de la communauté scientifique. Les chercheurs avaient alors un nouveau moyen de diffuser leurs travaux. Le « web 1.0 » donnant les pleins pouvoirs au webmaster, les chercheurs mettaient leurs publications à disposition sans que les membres de la communauté puissent les modifier. Il s’agissait donc plus de diffusion facilité que de collaboration directe sur une même plateforme. Puis, le web a pris un virage commercial et le web est devenu un enjeu financier. Plus question de ne pas avoir son site web. Les informaticiens étaient indispensables. L’idée de base du web ressemble beaucoup à ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de web 2.0. Ce dernier ne serait-il donc rien d’autre qu’un aboutissement du web tel que penser initialement ? Pas tout à fait, car l’idée de pouvoir agir sur le travail de quelqu’un d’autre n’était pas forcément l’idée de départ. Il n’était pas non plus prévu pour le grand public, mais pour une communauté. Il n’en reste pas moins que le rapport entre celui qui publie et celui qui cherche a considérablement évolué. Au point qu’aujourd’hui, les internautes sont à la fois consommateur et producteur d’informations. Et c’est ça qu’on appelle web 2.0 ! 1.5. Et après ? Le cloud computing est une tendance qui se précise et qui est adoptée de plus en plus largement. Tous les services de Google (Google Docs, Gmail, Google Reader, etc.) sont dans les nuages. Google, qui est une entreprise du web, va aujourd’hui plus loin. Son système d’exploitation, Chrome OS, dont la 4 sortie est prévue pour l’année prochaine , sera dédié aux services en ligne. Votre messagerie ou votre traitement de texte ne seront plus installés sur votre ordinateur, mais en ligne. Là où Google est le plus fort. 5 Tariq Krim, créateur de Netvibes, a également lancé un système d’exploitation similaire, nommé Jolicloud . Il est destiné aux netbooks, car il ne nécessite qu’une connexion internet et pas beaucoup de capacité de stockage. 4 http://googlesystem.blogspot.com/2010/12/chrome-os-googles-true-operating-system.html (consulté le 9 déc. 2010) 5 http://www.jolicloud.com/ (consulté le 9 déc. 2010) NOTES
  • 12. 12 [ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ? Les internautes seront-ils prêts à déposer toutes leurs données et tous leurs documents dans les nuages ? Cela reste à voir. Mais la tendance actuelle est à la migration des fichiers et des données de nos disques durs vers les services en ligne. Web 2.0 et bibliothèques 14 décembre 2010 – Lausanne NOTES
  • 13. [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 13 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques 2. Les principaux outils du web 2.0 Le web 2.0, c’est une multitude de services. Dans beaucoup de cas, le contenu est ajouté par les usagers eux- mêmes. Le contenu de Facebook est introduit par les internautes et non les webmasters. Ceux sont aussi les internautes qui choisissent de partager ces contenus. Toutes les plateformes d’échanges, comme Youtube (vidéos), Flick (photos) ou Del.icio.us (liens), sont alimentées par les internautes. Cela s’appelle le crowdsourcing. Pour les développeurs, l’énorme avantage est que le travail qui prend le plus de temps dans la gestion d’un site web, l’alimenter en contenu, est prise en charge par les usagers. Pour les usagers, l’avantage est qu’ils ont une plateforme à disposition, sur laquelle ils peuvent travailler sans se soucier de la maintenance. Les principaux outils du web 2.0 sont les blogs, les flux RSS et les wikis. Vous allez donc vous mettre dans la peau d’un internaute qui visite des blogs, s’abonne à des flux et écrit sur des wikis. 2.1. Blogs 2.1.1. Qu’est-ce qu’un blog ? Un blog est un journal personnel accessible à tout le monde via le web (sauf si le blog est en accès restreint). Il peut être l’œuvre d’une ou plusieurs personnes ou d’une institution. Il existe notamment des blogs personnels, politiques, de journaliste, d’entreprise et, bien sûr, de bibliothèque et de bibliothécaire. 6 Le blog est outil web 2.0 le plus connu et le plus utilisé. Il est caractérisé par les articles qui y sont postés régulièrement, les commentaires que les lecteurs peuvent ajouter, les flux RSS (que nous allons voir après), les tags (parfois organisés en nuage) qui décrivent les articles et les blogrolls, listes de liens menant à d’autres blogs. Il est également courant d’ajouter un ou plusieurs widgets permettant d’intégrer du contenu provenant d’autres services 2.0. Blogpulse dénombre aujourd’hui plus de 150 millions de blogs et que 51'000 blogs sont Webographie 7 créés chaque jour . tags : Les outils servant à créer un blog sont nombreux. Certains s’installent sur le poste de blog + logiciel travail, alors que d’autres sont en ligne (et certains existent sous les deux formes, comme WordPress). Parmi les outils les plus connus, il y a WordPress, Blogger, TypePad, ou Overblog. Et il en existe beaucoup d’autres. 6 Également appelés billets ou posts. 7 Source : http:///www.blogpulse.com (consulté le 9 déc. 2010) NOTES
  • 14. 14 [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 Figure 2 : Exemple de blog (http://bibliofusion.wordpress.com/) avec un article (au centre), un nuage de tags (à droite), un blogroll (en bas à droite) et un widget intégrant des liens Delicious (à gauche) 2.1.2. Trouver des blogs Web 2.0 et bibliothèques Il est difficile de trouver des blogs sur un moteur de recherche généraliste. Quelques exceptions dérogent à cette règle : Exalead (http://www.exalead.com/search). Le moteur de recherche français permet à l’internaute, 14 décembre 2010 – Lausanne une fois une recherche lancée, d’affiner les résultats en ne sélectionnant que les blogs. 8 Google a aussi lancé une interface de recherche dans la blogosphère en 2008 : Google Blog Search (http://blogsearch.google.ch). 8 http://googleblog.blogspot.com/2008/10/browse-what-world-is-saying-on-blog.html (consulté le 9 déc. 2010) NOTES
  • 15. [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 15 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques Figure 3 : Recherche dans Exalead limitée aux blogs Mais lorsque vous voulez trouver des informations émanant de blogs, tournez-vous plutôt vers les moteurs de recherche spécialisés comme Technorati, Blogpulse et Twingly. Ces outils scrutent la blogosphère et leurs fonctionnements sont similaires sans être identique, comme c’est le cas des moteurs de recherche généralistes. Il est possible de chercher des articles ou des blogs sur un sujet et de connaître les tendances de la blogsphère (souvent liées à l’actualité). Exercices 1. Recherchez des blogs à l’aide de 3 moteurs de recherche spécialisés : Technorati - http://www.technorati.com Blogpulse - http://www.blogpulse.com Twingly - http://www.twingly.com/search 2. Recherchez des blogs à l’aide de moteurs de recherches généralistes : Exalead - http://www.exalead.com/search Google Blog Search - http://blogsearch.google.com/ 3. Mettez quelques blogs dans vos favoris. 4. Commentez un article sur un blog. 9 5. Regardez ce qu’ont fait des bibliothèques et bibliothécaires : Blog des lecteurs de la BNF - http://blog.bnf.fr/lecteurs/ Blog de Silvère Mercier, bibliothécaire français : http://www.bibliobsession.net/ Blog de Sarah Houghton-Jan, bibliothécaire américaine : http://librarianinblack.net/librarianinblack/ Si vous souhaitez tester la création et la gestion (simplifiées) d’un blog sans devoir l’installer, Bibliolab vous offre cette possibilité : http://bibliolab.fr/blog/ (inscription gratuite nécessaire). 2.2. Flux RSS Les flux RSS sont peut-être encore plus caractéristiques du web 2.0 que ne le sont les blogs, mais ils sont moins connus. C’est une technologie vraiment simple et très puissante. Un flux RSS permet de se tenir au courant de l’actualité d’un site web sans devoir s’y rendre. Il est donc possible de suivre des dizaines, voire des centaines de sites web, à partir de son lecteur de flux, sans devoir les visiter un à un. 9 Une liste de blogs de bibliothèques (anglo-saxonnes) est disponible ici : http://liswiki.org/wiki/Weblogs et http://www.blogwithoutalibrary.net/links/index.php?title=Welcome_to_the_Blogging_Libraries_Wiki (consultés le 9 déc. 2010) NOTES
  • 16. 16 [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 Tous les sites d’actualités et tous les sites web qui souhaitent diffuser de l’information proposent aujourd’hui des flux RSS à leurs visiteurs. Derrière un flux RSS, il y a un simple fichier XML. C’est ce fichier qui est mis à jour et qui indique aux abonnés qu’il y a du nouveau sur le site. Tous les blogs ont (au moins) un flux RSS. Mais les flux RSS ne se limitent pas aux blogs, loin de là. N’importe quel site web peut offrir des flux RSS à ses visiteurs ! Un flux RSS embarque du contenu textuel ou du contenu multimédia. Dans le second cas, on l’appelle podcast. Un podcast peut « contenir » un fichier audio, vidéo ou, plus rarement, enrichi (son + images fixes). Les outils servant à lire les flux RSS peuvent aussi bien être des lecteurs de flux spécialisés (installé sur l’ordinateur ou en ligne), des clients de messagerie, des navigateurs web ou encore des outils de veille. Il n’est donc pas nécessaire d’apprendre à utiliser un nouvel outil pour lire des flux. Les lecteurs de flux spécialisés offrent toutefois une plus grande palette de fonctionnalités que les autres. Il existe plusieurs formats de flux (RSS 1.0, RSS 2.0, ATOM), mais les lecteurs de flux sont en mesure de tous les lire. Le choix du logiciel n’a donc pas d’influence sur la capacité à lire tous les flux. Inversement, le choix du webmaster pour l’un ou l’autre des formats n’a aucune incidence sur les visiteurs. 10 On peut diviser les lecteurs de flux en 4 catégories : - les lecteurs de bureau - les lecteurs en ligne - les clients de messagerie (et webmails) - les navigateurs web Le choix de l’une ou l’autre de ces catégories de logiciels tient au besoin de l’utilisateur en termes de confidentialité, de mobilité, de fonctionnalité et de sa disposition à apprendre à utiliser un nouveau logiciel. Explication. Si vous avez besoin de pouvoir accéder à vos flux depuis plusieurs ordinateurs, un logiciel installé sur un poste ne sera pas pour vous. À l’opposé, si les flux que vous suivez, vous servent dans le cadre d’un projet dont le contenu ou l’objectif ne doivent pas être dévoilés, un lecteur en ligne (hébergé chez Google, p. ex.) ne vous conviendra pas. Si vous n’avez pas envie de devoir apprendre à utiliser un nouveau logiciel juste pour gérer vos flux, le navigateur web ou le client de messagerie feront tout à fait l’affaire. Finalement, si votre utilisation des flux se limite à lire des articles, vous pourrez également vous passer d’un logiciel spécialisé. Alors que si vous avez besoin de classer vos flux ou de suivre particulièrement certains sujets, vous n’aurez d’autre choix que de vous tourner vers un logiciel dédié à la gestion des flux. 11 Webographie Il existe de très nombreux agrégateurs. En voici une sélection par type d’outils . tags : RSS Owl ou Vienna sont des logiciels dédiés installés sur un ordinateur. Si le premier lecteur + RSS fonctionne sur Windows, Mac OS X et Linux, le second ne tourne que sur Mac OS X. Leur pendant en ligne le plus connu est Google Reader. Ses fonctionnalités sont similaires à celles de RSS Owl ou Vienna, mais les données sont stockées sur les serveurs de Google… Les principaux navigateurs du marché peuvent faire office de lecteur de flux, soit en créant des marques-pages Web 2.0 et bibliothèques dynamiques, soit par l’ajout de plugins. C’est le cas d’Internet Explorer, Firefox, Safari et Chrome. Opera, lui, gère les flux dans Opera Mail, module de messagerie inclus dans le navigateur. 14 décembre 2010 – Lausanne 10 Dans le cas présent, seuls les outils potentiellement utilisables par tout un chacun sont pris en compte (excluant, p. ex., les logiciels de veille). 11 Cette sélection est tout à fait subjective. Il y a de bons logiciels qui ne figurent pas dans cette liste. Pour une liste plus exhaustive (avec les bons et les mauvais), vous pouvez vous référer à la version anglaise de Wikipédia (eh oui !) : http://en.wikipedia.org/wiki/Comparison_of_feed_aggregators (consulté le 9 déc. 2010) NOTES
  • 17. [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 17 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques 12 13 Parmi les clients de messagerie, Thunderbird , Mail et Outlook 2007 savent gérer les flux. Parmi les webmails, Yahoo ! Mail intègre les flux RSS depuis un petit bout de temps maintenant, alors que Gmail ne le fait pas, puisque Google propose Google Reader. Finalement, lorsque Firefox repère un flux sur un site, il affiche l’icône RSS dans la barre d’adresse (alors qu’Internet Explorer l’indique juste en-dessous). Le mécanisme qui permet au navigateur de repérer un flux sur une page s’appelle autodiscovery. C’est au webmaster de le mettre en œuvre. Cela ne se fait pas automatiquement. Figure 4 : Firefox 3.6 et IE 8, lorsqu'ils repèrent un flux RSS sur un site web 2.2.1. Trouver des flux Théoriquement, il est possible de trouver un ou plusieurs flux RSS sur n’importe quel site web. Il n’y a pas de limite de ce point de vue là. Il est toutefois vrai qu’on ne trouve pas (encore) de flux RSS sur tous les sites web. Les médias et, plus largement, tous les sites qui ont de l’information à offrir proposent déjà des flux. Figure 5 : Webographie du cours d’aujourd’hui sur Delicious (http://delicious.com/formation_web2.0/BIS2010-12) 14 Figure 6 : Compte Youtube de Lee LeFever auquel on peut s’abonner et être averti à chaque vidéo ajoutée 12 Thunderbird est le client de messagerie développé par la Foundation Mozilla. Il est disponible à l’adresse http://fr.www.mozillamessaging.com/fr/thunderbird/ (consulté le 9 mai 2010). Il est disponible sur Windows, Mac OS X et Linux. 13 Mail est le client de messagerie inclus par défaut dans Mac OS X. 14 Lee LeFever est un canadien qui propose des présentations très bien faites des nouvelles technologies « in plain english » et en vidéo (http://www.youtube.com/user/leelefever, consulté le 13 déc. 2010) NOTES
  • 18. 18 [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 La première chose à faire est donc de visiter les sites que vous consultez souvent, qui vous intéressent et de chercher s’ils proposent des flux. Pensez aussi aux blogs et aux services web 2.0 qui proposent (presque) tous des flux ! Vous trouverez sans doute ce que vous cherchez sur l’un d’entre eux. La seconde étape consiste à chercher de nouvelles sources d’information que vous n’utilisiez pas jusque-là. Les références que des connaissances vous fournissent sont des sources intéressantes (nous verrons plus loin comment échanger facilement des flux RSS grâce aux fichiers OPML). Reste les sites que ni vous ni eux ne connaissent. Et pourquoi ne pas chercher sur les moteurs de recherche ? Autant dire tout de suite que, à l’heure actuelle, c’est une mauvaise idée : les moteurs de recherche actuels ne proposent pas de filtre pour ne retenir que les flux, à l’exception de l’un d’entre eux : Yahoo ! (recherche avancée). La recherche avancée de Yahoo ! (http://fr.search.yahoo.com/web/advanced) permet de filtrer par format. Figure 7 : Recherche avancée dans Yahoo ! Les moteurs de recherche vont évoluer et il ne serait pas surprenant que de telles possibilités s’étendent à Web 2.0 et bibliothèques d’autres moteurs. Mais pour l’instant, ce n’est pas une option très efficace. 14 décembre 2010 – Lausanne Avant de parler plus largement des lecteurs de flux, sachez que vous avez la possibilité de chercher des flux 15 directement depuis votre agrégateur . Vous avez en général le choix parmi une sélection basée sur les flux auxquels vous êtes abonné et un outil de recherche intégré (pour rechercher par vous-même). 15 Il s’agit là uniquement des agrégateurs spécialisés (installés ou en ligne). Ce n’est pas vrai pour les navigateurs, clients de messagerie ou autres. NOTES
  • 19. [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 19 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques Figure 8 : Thèmes de recherche de flux proposés par Google Reader Figure 9 : Interface de recherche de flux de Google Reader Figure 10 : Recommandations de flux personnalisées de Google Reader NOTES
  • 20. 20 [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 2.2.2. Gérer ses flux avec un lecteur de flux Afin de comparer les différents logiciels, il est bon de savoir ce qu’un lecteur de flux peut offrir. Voici une petite liste de fonctions utiles à la gestion des flux RSS. La gestion des flux, surtout lorsqu’on a beaucoup d’abonnements, nécessite de classer les flux. Certains logiciels proposent de créer des dossiers, soit dans une structure plate (un niveau de dossier), soit sur plusieurs niveaux (dossiers et sous-dossiers). Vous pouvez alors restreindre une recherche dans vos flux à un dossier en particulier, évitant ainsi beaucoup de bruit dans les réponses. Toujours lorsqu’on recherche un ancien article intéressant, le fait d’y avoir ajouté des tags aux articles que vous avez lu rend la recherche plus efficace. Si vous avez des dizaines d’abonnements traitant de sujets divers, vous aurez du mal à retrouver un article dont la date et l’auteur exacts vous échappent. C’est typiquement une fonctionnalité que les navigateurs ne proposent pas. Et puis, lorsqu’un sujet vous intéressant est traité dans un article, vous pouvez le marquer (flag en anglais) afin de l’ajouter à la liste de suivi. Cette liste ne contient que les articles ainsi marqués et permet là aussi de retrouver plus rapidement un article que vous avez lu. Vous pouvez restreindre une recherche à ces éléments- là uniquement, ce qui vous fournira une réponse plus rapide. 2.2.3. Échanger des flux Lorsqu’on travaille avec les flux RSS, il arrive un moment où on souhaite partager ses flux avec des collègues ou même les mettre à disposition des usagers avec les autres ressources de la bibliothèque. C’est là qu’entrent en jeu les fichiers OPML (Outline Processor Markup Language). Un fichier OPML est aussi un fichier XML. Il décrit une collection de flux RSS et embarque toutes les informations nécessaires à leur intégration dans un logiciel qui gère les flux. En pratique, l’échange de flux RSS s’effectue en 3 temps : 1. la création d’un fichier OPML par exportation des flux RSS depuis un logiciel 2. transmission du fichier à un tiers 3. intégration des flux dans le logiciel de l’autre personne par simple importation Tous les logiciels ne permettent pas de choisir les flux à exporter (tout ou rien), alors que d’autres permettent de filtrer. Web 2.0 et bibliothèques 14 décembre 2010 – Lausanne NOTES
  • 21. [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 21 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques Exercices 1. Recherchez sur vos sites web préférés s’il y a un flux. Si c’est le cas, ajoutez ces sites à vos favoris. 2. Cherchez des flux sur les blogs que vous avez sauvés dans vos favoris. 3. Recherchez des flux sur un moteur de recherche généraliste : Yahoo ! http://fr.search.yahoo.com/web/advanced 4. Regardez comment votre navigateur lit les flux que vous avez trouvés. 5. Introduisez des flux dans un lecteur de flux RSS. Si vous n’utilisez pas de lecteur de ligne, servez-vous du compte suivant : Site – http://www.google.com/reader Email – formations.bib.epfl@gmail.com Password – 14.12.2010 6. Recherchez des flux depuis Google Reader (ou depuis votre lecteur de flux habituel). 7. Classez vos flux et taguez des articles afin de pouvoir les retrouvez plus facilement. 8. Effectuez quelques recherches dans vos flux (sur l’ensemble des flux, dans un dossier, dans la liste de suivi). 9. Exporter vos flux. 2.3. Wikis Un wiki est un site web où tout le monde peut modifier le contenu des pages. Wiki wiki signifie « rapide » en hawaiien. Le wiki le plus connu est Wikipédia. L’encyclopédie est controversée en raison des informations erronées ou approximatives qui y sont introduites par les internautes. Qu’il s’agit de vandalisme ou de méconnaissance, ces actes sont rapidement effacés grâce à l’historique des pages. Il est en effet très facile et très rapide de revenir à la version précédente d’une page de wiki. C’est ce qui fait la force de cet outil. Le wiki est l’outil collaboratif par excellence, car il permet à des personnes qui travaillent ensemble de mettre des informations à disposition des autres à un endroit accessible de tous et que les autres pourront mettre à jour de la même manière. Il n’y a plus de risque de travailler sur plusieurs versions d’un même document. Le premier inconvénient a déjà été mentionné (fiabilité incertaine de l’information). Le second est lié à la technique. Publier sur un wiki nécessite d’en apprendre la syntaxe. Et chaque moteur de wiki a sa propre syntaxe. Des outils graphiques sont toutefois maintenant disponibles afin de rendre l’écriture plus facile à tout un chacun (comme vous le verrez dans les exercices). Figure 11 : Exemple de Bon Contenu sur Wikipédia NOTES
  • 22. 22 [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 Mélangé à un contenu qu’il convient toujours de vérifier, Wikipédia renferme également des pages de « bon contenu » et « articles de qualité ». Ces articles sont beaucoup plus complets et s’appuient sur un grand nombre de références de qualité. Dans la version française, on les reconnaît à l’étoile (grise pour les bons contenus, jaune pour les articles de qualité) qui se trouve dans le coin supérieur droit de la page et dans les liens interlangues. Les articles de bon contenu sont en attente d’améliorations leur permettant d’accéder au rang d’article de qualité. Les icônes qui marquent ces contenus ne sont pas les mêmes dans toutes les langues. Les étoiles restent dans les liens interlangues, mais la page anglaise, par exemple, porte une étoile brune pour les contenus de qualité (Featured articles, WP:FA) et une étoile brune brisée pour les bons contenus (Features article candidates, 16 WP:FAC) . De plus, les articles de qualité ne sont pas les mêmes dans toutes les langues, il est donc intéressant d’être attentif à cela lorsqu’on navigue sur l’encyclopédie. Un article moyen ou peu fiable en français a peut-être un équivalent de qualité dans une autre langue. Web 2.0 et bibliothèques Figure 12 : Exemple de Contenu de qualité sur la version française Wikipedia 14 décembre 2010 – Lausanne Bibliopedia est un wiki destiné au monde francophone des sciences de l’information. On remarque tout de suite qu’il ressemble à Wikipedia. C’est normal : tous deux sont basés sur le même moteur de wiki (outil qui fait tourner le site), j’ai nommé MediaWiki. 16 Dans la version allemande, Exzellente Artikel (icône : étoile verte, WP:EA) et Lesenswert Artikel (icône : L bleu, WP:LW). NOTES
  • 23. [ 2 ] Les principaux outils du web 2.0 23 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques Exercices 1. Recherchez un article qui vous intéresse sur Wikipedia (http://fr.wikipedia.org). 2. Modifiez un article (ne serait-ce que des fautes d’orthographe !). 3. Découvrez la syntaxe de MediaWiki dans le bac à sable prévu à cet effet : http://www.mediawiki.org/wiki/Sandbox. 4. Allez jetez un œil sur le tableau comparatif des moteurs de wiki existants avec leur fonctionnalités : http://www.wikimatrix.org/. 5. Regardez ce que contiennent les pages de bon contenu et les articles de qualité de Wikipedia ; tapez WP:BCo et WP:CdQ (ou WP:FA et WP:FAC, ou WP:EA et WP:LW) dans le champ de recherche. 6. Allez visiter Bibliopedia (http://www.bibliopedia.fr) et voyez si vous y trouvez du contenu qui vous intéresse. NOTES
  • 24. 24 [ 3 ] Qu’est-ce que la bibliothèque 2.0 3. Qu’est-ce que la bibliothèque 2.0 Si le web 2.0 permet aux internautes de produire du contenu et de le publier facilement sur la toile, c’est aussi une nouvelle manière de chercher de l’information. Si vous cherchez un site web, vous pouvez continuer à vous servir d’un moteur de recherche. Mais vous avez également la possibilité de chercher sur une plateforme de partage de liens comme Delicious, où les internautes ont enregistré les liens qui leur sont utiles et les ont décrit avec leurs propres mots (et tags). 17 Vous pouvez chercher dans l’actualité en sondant ce qui est publié sur les blogs, sur Wikio et sur Twitter, et plus seulement dans les médias traditionnels. Une telle facilité d’accès à l’information remet en question les sites web et les OPACs des bibliothèques. Les lecteurs sont habitués à laisser des commentaires sur les sites qu’ils visitent, à taguer ce qu’ils aiment, bref à s’exprimer. Les sites web des bibliothèques n’étaient pas destinés à cela… jusqu’à maintenant. Cela soulève un certain nombre de questions. Peut-on laisser les lecteurs introduire des tags ou des commentaires dans le catalogue de la bibliothèque ? Les lecteurs vont-ils être mieux guidés par les commentaires des autres lecteurs que par les descriptions faites par les bibliothécaires ? Jusqu’à quel point peut-on laisser les lecteurs s’immiscer dans notre travail ? Les bibliothécaires perdent-ils leur rôle si les lecteurs décrivent les ressources disponibles dans le catalogue ? Nous ne sommes encore qu’au début et les lecteurs taguent et commentent encore très peu les ressources de leur bibliothèque. Mais, qui sait, dans un avenir plus ou moins lointain, ne doit-on pas se faire à l’idée que les lecteurs apprécieraient de pouvoir mettre leur grain de sel dans nos OPACs ? Bref, le web 2.0 offrent de nouvelles perspectives au niveau de la recherche et la collecte d’informations, de la collaboration et de la diffusion de documents. Pareil pour la veille : les nouvelles sources, les nouvelles méthodes de recherches et les nouveaux contenus à disposition offrent des opportunités intéressantes. Alors comment peut-on définir une bibliothèque 2.0 ? Cette question est à considérer sous 2 angles distincts dont les buts sont différents. Premièrement, les bibliothèques peuvent aller sur les services que leurs usagers utilisent couramment. Beaucoup de bibliothèques ont déjà une page Facebook, proposent les sites web qu’elles ont sélectionnés sur Delicious, déposent les photos de leurs animations sur Flickr ou des vidéos sur Youtube. En agissant ainsi, elles montrent qu’elles vivent avec leur temps. Elles utilisent les outils que les lecteurs utilisent, s’adaptant ainsi à leur public. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Deuxièmement, les bibliothèques peuvent proposer des outils web 2.0 pour permettre aux usagers d’interagir avec elle. Un certain nombre de bibliothèques ont ainsi créé des blogs ou proposent un OPACs nouvelle génération. Les blogs permettent de diffuser des informations sous une forme familière aux lecteurs. Les OPACs nouvelle génération offrent un environnement auquel les lecteurs sont habitués, rendant le contenu du catalogue de la bibliothèque plus accessible (espère-t-on). Attention toutefois, proposer des services 2.0 est une activité qui s’ajoute aux tâches courantes. Et alimenter Web 2.0 et bibliothèques un blog ou maintenir son profil sur un réseau social peut s’avérer chronophage. Les objectifs doivent donc être établis avant et les moyens mis en œuvre adaptés à la demande. 14 décembre 2010 – Lausanne 17 http://www.wikio.fr/ (consulté le 13 déc. 2010) NOTES
  • 25. [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0 25 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques 4. Outils de la bibliothèque 2.0 Il y a bien des outils destinés à aider les bibliothèques à tirer le meilleur parti du web 2.0. Nous ne traiterons 18 pas tous. Même si nous n’allons pas l’étudier dans ce cours, je mentionne biblios.net , outil de catalogage 19 partagé. Biblios.net est géré par LibLime , qui développe également Koha. Cet outil permet de cataloguer en ligne, de chercher des notices introduites par d’autres bibliothécaires, d’exporter ces notices en format MARC21 et MARC XML pour les inclure dans son catalogue. La faiblesse de cet 20 21 outil réside dans le fait qu’il est basé sur Gears , dont le développement a été abandonné par Google . 4.1. Zotero, un outil qui gagne à être connu La gestion des références bibliographiques intéressent particulièrement les chercheurs, les étudiants (diplômants, doctorants, etc.) et, plus généralement, toutes les personnes qui publient. 22 Le web 2.0 a également investi ce domaine. Quelques outils existent (Citeulike, Connotea ). Celui qui va faire l’objet de la démonstration n’est pas un outil web 2.0 conventionnel. 23 Zotero est un module complémentaire pour les navigateurs web de la famille de Firefox . Il permet de gérer ses références directement dans son navigateur. Mais sa grande force réside dans le fait que pour y intégrer une nouvelle référence, il n’est pas nécessaire de la taper à la main. Zotero est en effet compatible avec la plupart des grands catalogues de bibliothèque du monde, un grand nombre de bases (ouvertes ou commerciales) et de grands journaux. Les références peuvent y être récupérées automatiquement et gérées comme dans n’importe quel logiciel de gestion bibliographique. Il est ensuite possible de les synchroniser avec un serveur distant afin de les avoir toujours sous la main et de les partager. La création d’une bibliographie est très facile, elle aussi. Un simple glisser-déposer (drag & drop) dans Word ou OpenOffice.org permet d’inclure les références à la fin d’un travail. Finalement, des modules de citation en cours de frappe (Cite while you Write) existent pour Word et OpenOffice.org. La bibliographie du cours a été créée dans Zotero. Démonstration La présentation des fonctionnalités de Zotero porte sur les points suivants : - l’intégration de nouvelles références - la compatibilité avec les catalogues de bibliothèques, bases de données et journaux - le partage de références - la création d’une bibliographie 4.2. Partage de liens Les sites de partage de liens présentent 2 avantages majeurs par rapport aux navigateurs web. 18 http://www.biblios.net/ (consulté le 10 déc. 2010) 19 http://www.liblime.com/ (consulté le 10 déc. 2010) 20 http://gears.google.com/ (consulté le 10 déc. 2010) 21 http://pro.01net.com/editorial/509349/google-delaisse-gears-au-profit-d-html-5/ (consulté le 10 déc. 2010) 22 http://www.citeulike.org/ et http://www.connotea.org/, consultés le 9 déc. 2010 23 Un logiciel à installer est en développement (http://www.zotero.org/blog/standalone-zotero/, consulté le 9 déc. 2010) afin que Zotero soit compatible avec tous les navigateurs. NOTES
  • 26. 26 [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0 Premièrement, on peut accéder à ses sites web préférés de n’importe quel ordinateur, qu’on soit à la maison, au bureau ou en déplacement (sans son ordinateur). Deuxièmement, cela permet de partager des ressources intéressantes avec les autres. On peut donc y trouver des ressources sélectionnées et décrites par des internautes, ce qui offre une alternative nouvelle aux moteurs de recherche. En effet, si, sur un moteur de recherche, on cherche dans les mots-clés choisis par les webmasters, sur Delicious, on recherche sur les tags choisis par les visiteurs. On peut donc espérer des résultats pertinents. Nous y reviendrons. Delicious permet de se mettre en contact avec d’autres utilisateurs du site. Il n’est toutefois pas facilement de retrouver quelqu’un, car le seul critère de recherche est le nom d’utilisateur (qu’il est donc impératif de connaître). Ni l’adresse e-mail ni le nom réel ne peuvent servir à retrouver une personne. Une fois en contact avec des personnes, celles-ci appartiennent à votre réseau et vous avez accès à tous les liens qu’elles ont ajoutés à leur compte (à part celles qui sont privées). Si vous cela représente un trop grande quantité de ressources, il est possible de créer des souscriptions : vous vous « abonnez » aux ressources ayant un tag précis d’une personne précise. Très présents dans les blogs, les tags sont encore plus importants sur les sites de partage de liens. Ni vraiment descripteur, ni vraiment mot-clé, ce sont des étiquettes que l’internaute appose sur une ressource afin de la rendre plus facile à trouver. Pour lui du moins, car ces tags ne font l’objet d’aucun contrôle. Chacun peut mettre n’importe quel tag sur n’importe quelle ressource ! C’est le fait que beaucoup de personnes décrivent une même ressources qui permet d’obtenir des résultats pertinents, les descriptions exotiques étant noyées et gommées par les nombre. 24 Avec le temps, des « règles » de création de tags se sont mises en place . Mais cela n’a rien d’officiel ou d’obligatoire. Les internautes ne connaissent d’ailleurs certainement pas ces règles : - l’utilisateur doit penser collectivement : les tags sont certes personnels, mais peuvent également être utilisés par d’autres ; - employer le pluriel pour définir des catégories : le pluriel est plus approprié, car la catégorie peut contenir différentes variations ; - ne pas employer de majuscules, à moins que le mot ne puisse être compris sans ; - utiliser l’underscore (_) pour un groupe de mots (ex. flux_RSS) ; - inclure des synonymes afin d’éviter les confusions ; - observer et utiliser les conventions d’indexation des sites et des réseaux sociaux utilisés ; - contribuer à ce que les efforts d’indexation soient efficaces en collaborant et en ajoutant des tags à d’autres ressources. On peut noter encore qu’il faudrait éviter les termes trop généraux. Ces règles tendent à cadrer les pratiques de description, mais n’oublions pas que cet outil n’est pas destiné qu’à des bibliothécaires ou professionnels de l’information. Il est ouvert à tous et pour la majorité des utilisateurs ces règles contraignent donc plus qu’elles n’aident. En consultant la webographie, vous constaterez que je n’ai pas parfaitement respecté ces « règles ». Pour les exercices suivants, nous allons travailler avec Delicious. Ce service a été racheté par Yahoo ! fin 2005 25 pour un montant estimé entre 15 et 30 millions de dollars . Web 2.0 et bibliothèques Exercices 1. Créez un compte sur Delicious : http://www.delicious.com (marche à suivre dans l’Annexe C). 14 décembre 2010 – Lausanne 2. Ajoutez le module d’extension (http://www.delicious.com/help/quicktour/firefox) et redémarrez le navigateur. 24 Source : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-04-0066-002 (consulté le 10 déc. 2010, voir Bibliographie) 25 Source: http://money.cnn.com/magazines/business2/business2_archive/2006/01/01/8368130/index.htm (consulté le 10 déc. 2010) NOTES
  • 27. [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0 27 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques 3. Importez les marque-pages que vous avez sauvés dans votre navigateur. 4. Ajoutez quelques marque-pages en passant par le site. 5. Ajoutez quelques marque-pages à l’aide du bouton du navigateur. 6. Regardez combien de personnes ont sauvés les mêmes sites que vous et comment ils les ont décrits. 7. Changez le nom d’un tag. 8. Cherchez les autres participants (ou tapez le nom d’utilisateur formation_web2.0) et ajoutez-les à votre réseau. 9. Créez une souscription (par exemple, BIS2010-12). 4.3. Folksonomies Comme dit dans la section 1, l’ensemble des tags forme ce qu’on appelle une folksonomie. Cette construction personnelle d’un corpus de description des ressources par un internaute, en plus de suivre des règles qui sont connues du seul internaute qui insère les tags, vient se mêler aux folksonomies des autres internautes. Le tout donne un ensemble de descripteurs, à première vue assez informe et inutilisable. Les folksonomies ont toutefois des avantages indéniables sur le vocabulaire contrôlé. En premier lieu, la simplicité de prise en main (pas besoin d’apprentissage). Et puis, la simplicité d’utilisation (il suffit d’aligner des mots considérés comme pertinents pour décrire une ressource) et la flexibilité (vous faites comme vous voulez et votre voisin aussi, mais vous travaillez quand même ensemble). Par contre, la gestion des synonymes, l’absence de hiérarchie et la gestion des singuliers et des pluriels sont des défauts des folksonomies, auxquels s’ajoutent le fait qu’en l’absence de structure et de règles de description, l’évolution de la description des ressources dans le temps risque de donner un corpus non consistant. Figure 13 : Neuromancer tel que décrit par les catalogueurs de la Library of Congress NOTES
  • 28. 28 [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0 Le vocabulaire contrôlé, tel que le pratique les bibliothécaires, règle ces problèmes. Par contre, son utilisation nécessite un apprentissage (plus ou moins long) et cette rigidité peut mener à l’obsolescence des descripteurs utiliser (mots plus employés, absence de nouveaux termes très utilisés). 26 Webographie Tim Spalding, fondateur de LibraryThing , a pointé ce dernier problème dans une tags : présentation devant les bibliothécaires de la Library and Information Association of New catalogage + Zealand Aotearoa, le 14 octobre 2009. En comparant les descriptions de livres collaboration (soigneusement choisis) dans le catalogue de la Library of Congress et sur LibraryThing, il a mis en lumière les limites du vocabulaire contrôlé et les avantages des folksonomies. Il met en avant le fait qu’un style littéraire ressort dans LibraryThing parce que les gens qui ont lu Neuromancer de William Gibson, par exemple, lui mette le tag cyberpunk (parmi d’autres) parce que cela décrit bien ce livre. Cette indication est absente du catalogue de la Library of Congress. Figure 14: Neuromancer tel que décrit par les utilisateurs de LibraryThing Tim Spalding relève un autre point intéressant. Les utilisateurs de LibraryThing font des rapprochements pour le moins surprenants : il donne l’exemple de « romance + zombies », union pour le moins incongrue, mais qui donne pourtant plus de 150 résultats ! Cela a donc du sens pour un nombre non négligeable d’utilisateurs. Des utilisateurs qui lisent (ils décrivent des livres !). Aucun catalogue ne peut faire cela. Ce genre de description est Web 2.0 et bibliothèques dû à un phénomène de mode et trop fluctuante pour être intégrée dans un OPAC. 14 décembre 2010 – Lausanne Ces quelques exemples n’ébranlent pas les fondements de la description telle que pratiquée dans les bibliothèques depuis des lustres. Ça interpelle néanmoins et on est en droit de se demander si nous sommes en mesure de répondre aux besoins des lecteurs d’aujourd’hui. Et plutôt que de poser la question pour ou contre les folksonomies, on devrait peut-être étudier l’idée de faire cohabiter vocabulaire contrôlé et folksonomie. Car les solutions existent déjà. Swissbib permet, moyennant 26 http://www.librarything.com (consulté le 13 déc. 2010) NOTES
  • 29. [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0 29 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques d’être connecté, de commenter un document et de lui adjoindre des tags. Le lecteur a ainsi accès à la liste des bibliothèques qui possèdent ce document, aux descripteurs liés au catalogage du document, aux commentaires et tags des autres lecteurs et aux champs MARC dans une seule et même interface. Figure 15 : Ajout d'une critique dans Swissbib (http://www.swissbib.ch) LibraryThing propose évidemment aussi une solution. Comme le montre la capture d’écran du catalogue de la 27 Danbury Library (Connecticut), les tags issus de LibraryThing côtoient celles présentes dans le catalogue et ne les remplacent pas. Ces exemples nous amènent gentiment mais naturellement vers la notion OPAC 2.0. 27 http://cat.danburylibrary.org/ (consulté le 13 déc. 2010) NOTES
  • 30. 30 [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0 Figure 16 : Résultat de recherche dans le catalogue de la Danbury Library (Connecticut) Exercices Décrivez le site suivant avec les tags qui vous paraissent pertinents : http://www.swissbib.ch Discussion : Folksonomie ou vocabulaire contrôlé ? Web 2.0 et bibliothèques 14 décembre 2010 – Lausanne NOTES
  • 31. [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0 31 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques 4.4. OPAC 2.0 Qu’est-ce qui se passe lorsqu’on mélange OPAC et web 2.0 ? Ce qu’on appelle un OPAC 2.0 est une interface sur laquelle l’internaute interroge le catalogue d’une bibliothèque en ayant l’impression d’être dans un environnement connu. Il a un champ de recherche, comme dans Google, et peut filtrer les résultats après coup, grâce aux tags et aux facettes. Les facettes sont dans des boîtes à gauche ou à droite de al liste des résultats de la recherche et permettent, d’un simple clic, d’affiner la recherche. Les clics sur ces facettes est ce qu’on appelle la navigation à facettes. Figure 17 : Liste de résultats et ses facettes (à gauche) pour affiner rapidement la recherche (catalogue des bibliothèques de l'Université de Stanford - Blacklight) Koha est un système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB) qui intègre des fonctionnalités 2.0. Après une recherche dans le catalogue, Koha permet de s’abonner au flux créé à partir des résultats. Cela permet au lecteur d’être tenu au courant des nouveautés susceptibles de l’intéresser (sans devoir refaire sa recherche). Si votre catalogue ne permet pas de créer des flux RSS, il est toujours possible d’ajouter un script au site, lequel créera le flux à la volée lors des requêtes des utilisateurs dans le catalogue. L’installation de ces scripts requiert toutefois des compétences informatiques avancées, ce qui ne les met pas à la portée de tout le monde. NOTES
  • 32. 32 [ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0 Pour se passer de compétences en programmation, ces derniers temps sont apparus des produits interfaçables avec le catalogue de bibliothèque et offrant des fonctionnalités 2.0. Le tout sans changer de logiciel ! 28 AquaBrowser est un bon exemple d’OPAC 2.0. À côté de cela s’est développée une offre de produits intégrant toutes les ressources de votre bibliothèque dans un index central (toujours sans changer de logiciel) et qui permet une recherche rapide, basée sur le même principe que la solution précédente. C’est ce qu’on appelle des Discovery solutions. Ce sont toujours des OPACs 2.0 mais le produit est alors capable d’intégrer des données provenant de diverses sources (catalogue de la bibliothèque, dépôt institutionnel, etc.). L’efficacité de ces outils réside dans le fait qu’ils font de la recherche fédérée, mais que les données sont fédérée avant la recherche, ce qui améliore considérablement le temps de réponse. Dans cette gamme de produits, il y a Summon (de Serials Solutions), WorldCat Local 29 Webographie (d’OCLC), Blacklight (logiciel libre, développé à la bibliothèque de l’Université de Virgine) tag : et VuFind (logiciel libre, développé par la Falvey Memorial Library de l’Université de OPAC2.0 Villanova, Pennsylvanie). Plus proche de nous, Swissbib est développé à l’Université de Bâle. Basé sur TouchPoint (d’OCLC), il s’agit du futur métacatalogue des bibliothèques 30 universitaires suisse set de la Bibliothèque nationale suisse. Exercices 1. Catalogue de la bibliothèque du gymnase intercantonal de la Broye (Koha - http://biblio.gyb.ch/) 2. Swissbib (http://www.swissbib.ch) 3. Catalogue des bibliothèques de l’Université de Stanford (Blacklight - http://searchworks.stanford.edu) 4. Catalogue de la bibliothèque de l’Université d’Huddersfield (Summon - http://library.hud.ac.uk) 5. Catalogue des bibliothèques de l’Université de Washington (WorldCat Local - http://library.wustl.edu/) 6. Catalogue de la bibliothèque de l’Université de Karlsruhe (script - http://www.ubka.uni- karlsruhe.de/hylib/suchmaske.html) Web 2.0 et bibliothèques 14 décembre 2010 – Lausanne 28 MediaLab, développeur d’AquaBrowser, a été racheté par Serials Solutions, division de ProQuest (http://www.serialssolutions.com/assets/attach_news/press03-17-08.pdf, consulté le 13 déc. 2010). 29 Une liste plus complète est disponible ici : http://sites.google.com/site/diwselag2010/home/some-discovery-interface- solutions-for-libraries (consulté le 10 déc. 2010) 30 Swissbib est un métacatalogue et non une Discovery solution. Néanmoins, il s’agit bien d’un OPAC 2.0. NOTES
  • 33. [ 5 ] Aller plus loin : les mashups 33 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques 5. Aller plus loin : les mashups La réutilisation d’information est une caractéristique du web 2.0. Les mashups vont un pas plus loin. Non seulement des données de sources diverses sont regroupées et rediffusées, mais elles sont présentées de manière différente. Les mashups sont l’illustration la plus aboutie de ce que le web 2.0 permet de faire sur un site sans rien connaître au code HTML. Ils exploitent la possibilité de réutiliser les données produites avec un outil web 2.0 et de les mélanger aux données fournies par un autre outil web 2.0. Mais ils permettent d’aller plus dans le traitement des données et de présenter les résultats sous une forme nouvelle (et complètement différente). Figure 18 : Swisstrains - Où sont les trains suisses en temps réel Les exemples sont nombreux, mais les plus connus sont les cartes provenant de Google Maps sur lequel s’affichent les photos hébergées sur Flickr. Au passage, cela permet de voir que cette capacité à se mélanger n’est pas confinée aux outils d’une même entreprise. L’interopérabilité est parfaite. Les cartes de Google se 31 mélangent avec les photos de Flickr , tout comme les données provenant de l’OMS et quelques autres sources peuvent être affichées sur une carte afin de voir l’évolution des maladies infectieuses en temps réel 32 33 (Healthmap ). Swisstrains , lui, visualise le déplacement des trains et métro suisses en temps réel. Les applications possibles sont presque sans fin. 34 Le site programmableweb propose un annuaire de mashups et d’API (Application Programming Interface). 35 Vous y trouverez un exemple intéressant lié aux bibliothèques. Findbiblioteket est un mashup danois représentant les bibliothèques danoises sur carte. Il est possible de les filtrer par type de bibliothèque. Book 36 Bans and Challenges répertorie les cas de censures de livres en les plaçant sur une carte des Etats-Unis. 31 Flickr appartient à Yahoo ! depuis 2005. 32 Healthmap : http://www.healthmap.org (consulté le 13 déc. 2010) 33 http://www.swisstrains.ch/ (consulté le 13 déc. 2010) 34 http://www.programmableweb.com (consulté le 13 déc. 2010) 35 http://www.findbiblioteket.dk/ (consulté le 13 déc. 2010) 36 http://tinyurl.com/3ykwrsc (consulté le 13 déc. 2010) NOTES
  • 34. 34 [ 5 ] Aller plus loin : les mashups Figure 19 : Findbiblioteket - Localisation des bibliothèques danoises Figure 20 : Book bans and challenges - cartes des censures de livre aux Etats-Unis Web 2.0 et bibliothèques 14 décembre 2010 – Lausanne NOTES
  • 35. [ 6 ] En résumé 35 14 décembre 2010 – Lausanne Web 2.0 et bibliothèques 6. En résumé Le web 2.0 a profondément changé la manière dont les gens (et les jeunes en particulier) consomment et recherchent de l’information. Les ordinateurs ne sont plus les seuls appareils à pouvoir se connecter au web. Les internautes surfent de plus en plus avec leur téléphone mobile. Les données des internautes commencent à migrer de leur ordinateur vers des serveurs. Cela règle en grande partie les problèmes d’interopérabilité, mais n’est pas sans danger quant à la pérennité des données et à la protection de la vie privée). Toutes ces constations concernent le grand public. Celui-là même qui vient (ou non) en bibliothèque. Ce sont ses besoins et ses usages que les bibliothèques doivent aujourd’hui prendre en compte. Si les usagers évoluent, les bibliothèques doivent adapter leur offre ou, du moins, la manière de fournir cette offre. Elles doivent fournir les informations que les lecteurs cherchent, sur les supports et via les canaux que ces derniers utilisent. En allant dans ce sens, le web 2.0 permet aux bibliothèques de resserrer le lien avec son lectorat en lui offrant la possibilité de s’impliquer davantage, s’il le souhaite. Elles peuvent lui fournir automatiquement de l’information personnalisée par flux RSS, tenir un blog sur lequel les lecteurs peuvent laisser leurs commentaires, suggestions ou idées. Une présence sur Facebook offre une grande visibilité à la bibliothèque et permet d’évoluer dans un environnement familier de ces lecteurs. Bien que le papier ne soit pas près de disparaître, il n’est plus la seule source d’information. Et même l’accès au fonds de la bibliothèque se fait, depuis un certain temps, via un outil informatique : l’OPAC. Ce dernier est aussi en train d’évoluer vers le web 2.0 (flux RSS, navigation à facettes). Lorsque les outils proposés en bibliothèque ressembleront à ceux que les lecteurs ont l’habitude d’utiliser dans le quotidien, il y a fort à parier qu’ils se sentiront un peu plus chez eux. NOTES