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Les aspects environnementaux
                                    de Kon Tum
Kon Tum, qui se trouve dans les
hauts plateaux du Viet Nam, était à
la base une zone montagneuse
peuplée      par     des   minorités
ethniques. Au XIXe siècle, cette
région    fut    visitée  par   des
missionnaires            européens,
majoritairement Français. En 1848,
ils commencèrent alors à convertir
les populations locales et à
coloniser la zone. La ville de Kon                 Vue aérienne de Kon Tum à partir de l’avion.

Tum est alors fondée en 1852.

 Danse autour du feu avec les villageois, fêtant
                                                      Depuis,       la    ville   s’est
 40 jours avant Pâques.                               développée, accueillant des
                                                      Kinh, des Bahnars, des Jarais
                                                      et beaucoup d’autres minorités
                                                      ethniques. Cette ville est très
                                                      religieuse, avec sa multitude
                                                      d’édifices religieux et ses
                                                      différentes congrégations.
                                                      Nous allons étudier les liens
                                                      entre les populations, la
                                                      religion, le développement de
                                                      la ville et la déforestation des
                                                      zones aux alentours.

Nous sommes allés sur place lors d’un voyage scolaire, le voyage lié au
développement durable que font les secondes tous les ans. Lors du
trekking et de notre séjour dans un gîte écologique ‘vert’, nous avons pu
recueillir plus d’informations pour compléter notre exposé sur l’aspect
environnemental de la région de Kon Tum.
A-/Le gîte ‘vert’

                                                        Pendant notre séjour à Kon
                                                        Tum nous étions logés dans un
                                                        gîte touristique situé dans le
                                                        village bahnar de Kon Ko tu. Ce
                                                        gîte est une maison sur pilotis
                                                        traditionnelle, comme les autres
                                                        maisons du village, et est
                                                        construit de bois et de bambou
                                                        parfaitement      intégré  dans
                                                        l’environnement local. C’est
                                                        pour cela que nous pouvons
Le gîte dans lequel nous hébergeaient les villageois.
                                                        parler de gîte écologique.

   Cet habitat écologique consomme très peu d'énergie, n’utilise pas de
   chauffage ou de climatisation, mais est très bien aéré grâce aux fentes
   dans les murs. De plus, s’il fait trop froid, nous avions à notre disposition
   des couvertures cousues par les femmes du village.

   Ce tourisme peut être qualifié de « tourisme vert » ou « responsable »,
   car le touriste est accueilli chez l’habitant, dans une maison traditionnelle,
   en plein cœur d’un village bahnar. De
   plus, on respecte au maximum le lieu où
   on est hébergé, on ne crée pas de déchets,
   et ce gîte profite à tout le village, car
   l’argent des touristes va au guide, au
   propriétaire du gîte, aux gens qui
   travaillent au gîte (cuisinières, femmes de
   ménage). Les touristes peuvent aussi
   acheter des couvertures et d’autres
   produits tissés par les villageoises, ou
   encore payer les villageois pour faire un
   tour sur la rivière dans leur barque etc.
                                                             La maison commune Rong

   Quand il n’y a pas de tourisme, tout le
   monde continue son travail habituel, car ce tourisme n’est pas stable et
   ne peut assurer des revenus tous les mois. Ce tourisme est un revenu
   d’appoint qui ne se substitue pas aux activités agricoles (exemple : la
   culture du manioc) mais il est très important car les revenus agricoles
   sont insuffisants. Le manioc est en effet planté au même endroit tous les
   ans, donc au bout de plusieurs années la terre devient de plus en plus
   humide et la production baisse.
Les élèves aidant à éplucher le Manioc.   Ce tourisme peut encore être
                                          développé et promu, pour pouvoir en
                                          faire profiter les villages voisins aussi,
                                          ou pour créer de nouveaux produits
                                          artisanaux qui pourraient même être
                                          vendus en ville.

                                 Lors du voyage nous avons aussi
                                 rencontré Amandine, une étudiante
                                 française qui fait son stage dans le
                                 cadre de sa dernière année d’étude
                                 d’école de commerce auprès de
                                 l’association   Poussières      de  vie.
 Pendant le stage, Amandine est hébergée par la famille qui tient le gîte
 dans le village. Son stage consiste à aider à développer le tourisme et
 promouvoir le développement d’activités artisanales au village.


 B-/La population et la déforestation

 De grands pans de forêts ont été
 détruits par la guerre surtout au sud
 du Viêt-nam. Aujourd'hui, c'est une
 déforestation galopante qui ravage le
 pays tout entier, surtout en vue de
 l'exportation (illégale) de bois,
 notamment vers la Corée, ou le
 Japon, comme le notent les
 observateurs de la région. De 43%,
 le couvert forestier du Viêt-Nam
 serait ainsi tombé à environ 27%, 5
 millions d'hectares détruits sur les 14
 millions originaux.

 La pression démographique ainsi Arbres découpés transportés vers la ville.
 que le taux de fécondité élevé des
 population ethniques obligent la population à construire de nouveaux
 habitats, nécessitant pour cela des coupes de bois, une ressource que
 l’on a longtemps crue illimitée, désormais bientôt épuisée. Le
 développement de la ville et la conversion religieuse des populations
 ethniques ont créé un grand réseau entre les villages et la ville,
 longtemps non existant. Les Kinh avec l‘esprit de la société actuelle et
une mentalité commerciale, visant à gagner de l’argent, s’installent dans
 cette ville et exploitent les terres rachetées aux populations ethniques.

 Avant        l’arrivée      des
 missionnaires, les arbres et
 la forêt étaient sacrés : tout
 grand arbre abattu était
 accompagné d’un rituel de
 remerciement, et les arbres
 n’était abattus que pour les
 besoins du village. Depuis
 que       les       populations
 ethniques sont devenues                   Rizières.
 chrétiennes, la forêt a peut
 être moins d’importance spirituelle et est donc moins respectée. Elle est
 victime d’une exploitation plus ou moins organisée avec l'accord des
 autorités à plusieurs échelles.

 La forêt qui fournissait tout ce dont la population avait besoin est
 désormais surtout une source d’argent en plus, de matière première pour
 du bois qui servira à bâtir des églises et des bâtiments pour la ville, ou
                                                   encore des meubles et des
                                                   objets de décoration. Des
                                                   centaines d’hectares d’arbres
                                                   sont alors abattus, pour être
                                                   exportés, et pour laisser place
                                                   à des champs de maïs, ou
                                                   encore des rizières, mais des
                                                   entreprises mettent aussi en
                                                   place des forêts d’hévéas ou
                                                   des cultures destinées à être
Montagnes rasées pour laisser place à agriculture.
                                                   vendues à l'étranger.

 Kon Tum n’est malheureusement qu’un exemple dans une déforestation
 qui ravage tout le Vietnam et l’Asie du Sud Est. Cette question complexe
 est liée au développement économique et à la population. De vrais défis
 pour préserver ce qui reste des forêts, adopter une politique de
 développement durable qui apporte des réponses socio-économiques
 tout en prenant en compte les aspects religieux et culturels sont
 aujourd’hui à relever.

                   Nhi Blanchard - Srey Dao Lenain – Jules Simoneau – Kathy Du
 Sources :
  - www.hagl.com.vn
  - Notes prises lors du voyage.

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Aspects environnementaux

  • 1. Les aspects environnementaux de Kon Tum Kon Tum, qui se trouve dans les hauts plateaux du Viet Nam, était à la base une zone montagneuse peuplée par des minorités ethniques. Au XIXe siècle, cette région fut visitée par des missionnaires européens, majoritairement Français. En 1848, ils commencèrent alors à convertir les populations locales et à coloniser la zone. La ville de Kon Vue aérienne de Kon Tum à partir de l’avion. Tum est alors fondée en 1852. Danse autour du feu avec les villageois, fêtant Depuis, la ville s’est 40 jours avant Pâques. développée, accueillant des Kinh, des Bahnars, des Jarais et beaucoup d’autres minorités ethniques. Cette ville est très religieuse, avec sa multitude d’édifices religieux et ses différentes congrégations. Nous allons étudier les liens entre les populations, la religion, le développement de la ville et la déforestation des zones aux alentours. Nous sommes allés sur place lors d’un voyage scolaire, le voyage lié au développement durable que font les secondes tous les ans. Lors du trekking et de notre séjour dans un gîte écologique ‘vert’, nous avons pu recueillir plus d’informations pour compléter notre exposé sur l’aspect environnemental de la région de Kon Tum.
  • 2. A-/Le gîte ‘vert’ Pendant notre séjour à Kon Tum nous étions logés dans un gîte touristique situé dans le village bahnar de Kon Ko tu. Ce gîte est une maison sur pilotis traditionnelle, comme les autres maisons du village, et est construit de bois et de bambou parfaitement intégré dans l’environnement local. C’est pour cela que nous pouvons Le gîte dans lequel nous hébergeaient les villageois. parler de gîte écologique. Cet habitat écologique consomme très peu d'énergie, n’utilise pas de chauffage ou de climatisation, mais est très bien aéré grâce aux fentes dans les murs. De plus, s’il fait trop froid, nous avions à notre disposition des couvertures cousues par les femmes du village. Ce tourisme peut être qualifié de « tourisme vert » ou « responsable », car le touriste est accueilli chez l’habitant, dans une maison traditionnelle, en plein cœur d’un village bahnar. De plus, on respecte au maximum le lieu où on est hébergé, on ne crée pas de déchets, et ce gîte profite à tout le village, car l’argent des touristes va au guide, au propriétaire du gîte, aux gens qui travaillent au gîte (cuisinières, femmes de ménage). Les touristes peuvent aussi acheter des couvertures et d’autres produits tissés par les villageoises, ou encore payer les villageois pour faire un tour sur la rivière dans leur barque etc. La maison commune Rong Quand il n’y a pas de tourisme, tout le monde continue son travail habituel, car ce tourisme n’est pas stable et ne peut assurer des revenus tous les mois. Ce tourisme est un revenu d’appoint qui ne se substitue pas aux activités agricoles (exemple : la culture du manioc) mais il est très important car les revenus agricoles sont insuffisants. Le manioc est en effet planté au même endroit tous les ans, donc au bout de plusieurs années la terre devient de plus en plus humide et la production baisse.
  • 3. Les élèves aidant à éplucher le Manioc. Ce tourisme peut encore être développé et promu, pour pouvoir en faire profiter les villages voisins aussi, ou pour créer de nouveaux produits artisanaux qui pourraient même être vendus en ville. Lors du voyage nous avons aussi rencontré Amandine, une étudiante française qui fait son stage dans le cadre de sa dernière année d’étude d’école de commerce auprès de l’association Poussières de vie. Pendant le stage, Amandine est hébergée par la famille qui tient le gîte dans le village. Son stage consiste à aider à développer le tourisme et promouvoir le développement d’activités artisanales au village. B-/La population et la déforestation De grands pans de forêts ont été détruits par la guerre surtout au sud du Viêt-nam. Aujourd'hui, c'est une déforestation galopante qui ravage le pays tout entier, surtout en vue de l'exportation (illégale) de bois, notamment vers la Corée, ou le Japon, comme le notent les observateurs de la région. De 43%, le couvert forestier du Viêt-Nam serait ainsi tombé à environ 27%, 5 millions d'hectares détruits sur les 14 millions originaux. La pression démographique ainsi Arbres découpés transportés vers la ville. que le taux de fécondité élevé des population ethniques obligent la population à construire de nouveaux habitats, nécessitant pour cela des coupes de bois, une ressource que l’on a longtemps crue illimitée, désormais bientôt épuisée. Le développement de la ville et la conversion religieuse des populations ethniques ont créé un grand réseau entre les villages et la ville, longtemps non existant. Les Kinh avec l‘esprit de la société actuelle et
  • 4. une mentalité commerciale, visant à gagner de l’argent, s’installent dans cette ville et exploitent les terres rachetées aux populations ethniques. Avant l’arrivée des missionnaires, les arbres et la forêt étaient sacrés : tout grand arbre abattu était accompagné d’un rituel de remerciement, et les arbres n’était abattus que pour les besoins du village. Depuis que les populations ethniques sont devenues Rizières. chrétiennes, la forêt a peut être moins d’importance spirituelle et est donc moins respectée. Elle est victime d’une exploitation plus ou moins organisée avec l'accord des autorités à plusieurs échelles. La forêt qui fournissait tout ce dont la population avait besoin est désormais surtout une source d’argent en plus, de matière première pour du bois qui servira à bâtir des églises et des bâtiments pour la ville, ou encore des meubles et des objets de décoration. Des centaines d’hectares d’arbres sont alors abattus, pour être exportés, et pour laisser place à des champs de maïs, ou encore des rizières, mais des entreprises mettent aussi en place des forêts d’hévéas ou des cultures destinées à être Montagnes rasées pour laisser place à agriculture. vendues à l'étranger. Kon Tum n’est malheureusement qu’un exemple dans une déforestation qui ravage tout le Vietnam et l’Asie du Sud Est. Cette question complexe est liée au développement économique et à la population. De vrais défis pour préserver ce qui reste des forêts, adopter une politique de développement durable qui apporte des réponses socio-économiques tout en prenant en compte les aspects religieux et culturels sont aujourd’hui à relever. Nhi Blanchard - Srey Dao Lenain – Jules Simoneau – Kathy Du Sources : - www.hagl.com.vn - Notes prises lors du voyage.