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Sapin de Noel et environnement
1. Sapin de Noël et environnement
Symbole de festivités et de retrouvailles familiales, le sapin de Noël demeure un élément
indispensable de décoration pendant les fêtes. Sa culture nécessite cependant l'emploi de produits
phytosanitaires et son transport implique un impact nocif sur l’environnement.
Une tradition bien ancrée
Environ un foyer sur cinq choisit d'acheter un sapin de Noël chaque année, ce qui représente près
de 6,5 millions de sapins de Noël vendus en France chaque année toutes catégories confondues,
soit quelques 5,5 millions de sapins naturels pour 1 million de sapins artificiels.
Heureusement la majorité d'entre-eux ne sont plus arrachés sauvagement dans la nature, mais
sont désormais cultivés à des fins commerciales sur une superficie estimée à plus de 5000
hectares en France, notamment dans le Morvan ou en Franche Comté. L’Épicéa est l'espèce la
plus vendue dans notre pays mais elle est de plus en plus concurrencée par le Nordmann qui a
l'avantage de ne pas perdre ses aiguilles et qui nous vient des pays de l'Est ou du Danemark.
Problèmes posés par la culture du sapin de Noël
De nombreuses ressources sont mises en œuvre pour la culture en mode agricole du sapin de
Noël. Le cycle de vie d'un sapin de taille moyenne est de 7 à 10 ans pour une utilisation
malheureusement limitée à seulement quelques semaines. On est en droit de se poser la
question : la tradition justifie-t-elle de tels moyens ?
Les méthodes de culture, la coupe, le ramassage, et le transport ont un impact non négligeable sur
l'environnement. En effet, les plantations engendrent une pollution des nappes phréatiques par les
2. produits phytosanitaires employés, et bien que des efforts considérables aient été concédés
depuis dix ans par les producteurs qui utilisent cinq fois moins de pesticides qu’auparavant, le
problème reste d'actualité. Une convention a été signée en 2003 entre l’Association française du
sapin de Noël naturel et le Parc naturel régional du Morvan pour le développement
environnemental de la filière. Toujours est-il que de nombreux producteurs pressés par les
impératifs commerciaux entretiennent leurs plantations à grands renfort d'herbicides néfastes pour
la qualités des eaux.
Les insecticides utilisés pour lutter contre les insectes et les acariens afin d'obtenir une plante
parfaite, à la ramure idéale, ne sont pas non plus sans danger. Le diazinon, pesticide à large
spectre nuisible pour la biodiversité, est un poison extrêmement dangereux pour les oiseaux, les
poissons et les êtres humains ; en cas d'ingestion il peut même s'avérer mortel. Son lessivage lors
des précipitations naturelle pose donc un problème car lui aussi s'infiltre dans la nappe phréatique.
Alors pour ou contre le sapin naturel ?
La solution « sapin artificiel », n'est en aucun cas une solution écologique. Les matériaux le
composant étant souvent issus de l'industrie pétrochimique et l'impact du transport étant trop
important car ils sont pour la plupart produits dans des pays asiatiques. Pour finir le recyclage est
absent et ils finissent incinéré, ce qui d'autant plus problématique que les derniers modèles
proposés par les grandes surfaces intègrent parfois les éclairages.
Des solutions alternatives sont recherchées pour changer les pratiques culturales du sapin naturel
et se tourner vers des conditions de culture plus respectueuses de l’environnement.
La plantation du sapin naturel s'effectue sur des terres inutilisables pour l’agriculture classique, qui
seraient alors laissées en friches. Il n'y a donc pas de déforestation au profit de ces plantations qui
dans leur jeune âge absorbent plus de gaz à effet de serre que les arbres adultes.
A chacun de faire son choix en toute connaissance de cause !