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Le libéralisme
Rôle de l’Etat Tout homme, tant qu'il n'enfreint pas les lois de la justice, demeure pleinement libre de suivre la route que lui montre son intérêt, et de porter où il lui plaît son industrie et son capital, concurremment avec ceux de toute autre classe d'hommes. Le souverain se trouve entièrement débarrassé d'une charge qu'il ne pourrait essayer de remplir sans s'exposer infailliblement à se voir sans cesse trompé de mille manières, et pour l'accomplissement convenable de laquelle il n'y a aucune sagesse humaine ni connaissance qui puisse suffire : la charge d'être le surintendant de l'industrie des particuliers, de la diriger vers les emplois les mieux assortis à l'intérêt général de la société.  Dans le système de la liberté naturelle, le souverain n'a que trois devoirs à remplir ( ... ), à la portée d'une intelligence ordinaire. Le premier, c'est le devoir de défendre la société contre tout acte de violence ou d'invasion de la part des autres sociétés indépendantes. Le second, c'est le devoir de protéger autant qu'il est possible chaque membre de la société contre l'injustice ou l'oppression de tout autre membre, ou bien le devoir d'établir une administration exacte de la justice. Et le troisième, c'est le devoir d'ériger et d'entretenir certains ouvrages publics et certaines institutions que l'intérêt privé d'un particulier, ou de quelques particuliers, ne pourrait jamais les porter à ériger ou à entretenir parce que jamais le profit n'en rembourserait la dépense à un particulier ou à quelques particuliers, quoiqu'à l'égard d'une grande société, ce profit fasse beaucoup plus que rembourser les dépenses.    Adam Smith,  La Richesse des nations, 1776.     
Malthus Un homme qui est né dans un monde déjà occupé, s'il ne lui est pas possible d'obtenir de ses parents les subsistances qu'il peut justement leur demander, et si la société n'a nul besoin de son travail, n'a aucun droit de réclamer la moindre part de nourriture et, en réalité, il est de trop. Au grand banquet de la nature, il n'y a point de couvert disponible pour lui ; elle lui ordonne de s'en aller, et elle ne tardera pas elle-même à mettre son ordre à exécution, s'il ne peut recourir à la compassion de quelques convives du banquet. Si ceux-ci se serrent pour lui faire place, d'autres intrus se présentent aussitôt, réclamant les mêmes faveurs. La nouvelle qu'il y a des aliments pour tous ceux qui arrivent remplit la salle de nombreux postulants .  L’ordre et l'harmonie du festin sont troublés, l'abondance qui régnait précédemment se change en disette, et la joie des convives est anéantie par le spectacle de la misère et de la pénurie qui sévissent dans toutes les parties de la salle, et par les clameurs importunes de ceux qui sont, à juste titre, furieux de ne pas trouver les aliments qu'on leur avait fait espérer.    Malthus,  Essai sur le principe de population, 1798.   
République bourgeoise
Rehausser la crédibilité de notre défense • La paix n’est pas une donnée permanente de l’Histoire, ni le fait d’un hasard heureux. Elle est le résultat d’une volonté politique. Pour nous, la défense de la France est  une priorité. De notre crédibilité militaire, dépend une large part de notre influence européenne et internationale. La projection des forces est le principe cardinal de la réorganisation de nos armées engagée, sous l’impulsion du Président de la République, depuis 1996. La guerre du Golfe, les interventions de la communauté internationale dans les Balkans, aujourd’hui l’Afghanistan, démontrent que la sécurité de la France se joue désormais dans sa capacité à participer à la gestion collective de crises loin de l’hexagone. La dissuasion nucléaire s’en trouve, plus que jamais, resserrée sur nos intérêts vitaux.     L’impunité zéro Quand la violence augmente, la liberté recule. Nous ne pouvons accepter de voir le pacte républicain céder ainsi sous les coups de boutoir d’une délinquance qui mine la vie des Français.  La France qui fut longtemps l’un des pays les plus sûrs d’Europe est aujourd’hui l’un des plus dangereux. Cette situation inacceptable a plusieurs causes : l’abaissement de l’autorité de l’Etat, les dysfonctionnements de la Justice, le développement de puissants réseaux internationaux de délinquance, une perte des repères civiques et moraux dans une partie de la société. Pour avoir longtemps estimé que l’insécurité était un sentiment et non une réalité, la gauche a, sur ce sujet, à la fois contribué indirectement à son développement et échoué à l’enrayer.  Le temps est venu de mettre un terme à cette dérive. La France attend un souffle d’autorité. Elle attend des résultats. Nous fonderons notre action sur un principe : l’impunité zéro. Tout acte délictueux sera puni et réparé. Pour stopper la violence, il faut d’abord dire la vérité : le mal est profond. Nous n’infléchirons pas les choses en quelques jours. Il n’y a pas d’autres voies pour réduire la délinquance que celle de l’effort dans la durée. Il faut une mobilisation générale.     Aménager le territoire : une question de solidarité, un choix de civilisation • Entre les mondes urbain, périurbain et rural, entre les grandes métropoles régionales et les villes moyennes, entre la modernité et la qualité de vie, l’équilibre doit subsister. C’est une question de solidarité, mais aussi de choix de civilisation.  La politique d’aménagement du territoire est essoufflée. Les marges financières d’investissement de l’Etat sont de plus en plus étroites. La pratique des contrats de plan est déliquescente. Nous souhaitons la rénover en instaurant une nouvelle culture du développement territorial fondée sur l’approfondissement de la décentralisation et le recentrage de l’Etat sur des opérations d’aménagement de grande envergure. En ce domaine, deux orientations stratégiques pour l’Etat doivent être fixées : l’extension du réseau et des modalités d’usage du transport ferroviaire à grande vitesse et du ferroutage ;  la mise en place d’un réseau de transmission à haut débit pour les technologies de l’information.   Faire de l'intégration un atout de la République • Sans frilosité mais sans angélisme, nous voulons relancer l’intégration en insistant sur deux principes : notre nation est une vieille terre d’immigration, une nation ouverte et elle doit le demeurer ; mais sa générosité ne peut être à sens unique. •  Il faut éveiller et révéler des exemples de réussite : le dealer ne peut être un modèle. L’accès à l’emploi est central. Aucune ségrégation à l’embauche n’est en ce domaine admissible ; • Nous souhaitons une immigration maîtrisée, organisée et plus fraternelle : • Maîtrisée, car la France ne doit pas être la cible de l’immigration clandestine.  Maîtrisée également, car il conviendrait que la France puisse mieux orienter les flux migratoires en fonction de ses besoins économiques, scientifiques ou culturels.    
Cercle vertueux de la croissance
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Cycles de Kondratiev
Les cycles de la croissance
Schéma de la crise (Engels)
Texte Paul Raynaud ANALYSE DE PAUL RAYNAUD (Ambassadeur de France aux Etats-Unis)   Que pensez-vous de la situation économique et financière des États-Unis ? Certains estiment que la façade actuelle, d'apparence fort brillante, le développement constant de la production, accusé par presque toutes les statistiques, l'ascension continue des cours à Wall Street ne pourront point longtemps se continuer et qu'une crise brutale, un jour prochain, éclatera.  - Il ne pourra s'agir que d'une crise violente. Des trusts ont été formés qui détiennent une grande partie des actions des sociétés qu'ils considèrent comme les meilleures. Ces trusts auront une action régulatrice. J'estime toutefois qu'une crise pointe aux États-Unis. Des sources de richesse sont taries. Les agriculteurs se plaignent; la situation du textile est difficile. Il y a surproduction d'automobiles; les stocks s'accroissent faute de débouchés, et un ralentissement dans la production automobile atteindra directement les industries métallurgiques, industries de base. En outre, la hausse continuelle des titres a développé le goût de la spéculation: des Américains ont emprunté de l'argent à 9 % pour acheter des titres ne rapportant que 2 % mais qu'ils espéraient revendre à bénéfice. Des reculs comme ceux qui se sont produits ces jours derniers à Wall Street ne sauraient être négligés; ils sont comme des signes avertisseurs.  L'avenir, certes, des États-Unis n'est pas en jeu. Les richesses naturelles sont telles que 250 millions d'individus pourraient vivre dans un pays qui n'en compte que 120 mil- lions. Mais l'Amériqe, périodiquement, a subi des crises. Il semble qu'une nouvelle ère de difficultés se prépare.  Interview de Paul Reynaud au journal français Le Temps, le 15 octobre 1929.
UNE ANALYSE DE LA CRISE DE 29   L’automobile, la vente à crédit, la nouvelle technique de la production de masse, le haut niveau des salaires, les besoins en logements, des exportations florissantes, voilà semble-t- il, les six éléments de base sur lesquels était bâtie la prospérité américaine.  Certains ont malencontreusement parlé d'Ère nouvelle et ont écrit de gros livres sur la liquidation de la pauvreté, Ici fin du cycle économique, le Modèle américain ; des hordes de jeunes étrangers sont venues apprendre nos méthodes, et techniquement, elles étaient magnifiques ; notre autosatisfaction et notre attitude missionnaire étaient devenues presque insupportables... Quand,  v'lan, le bel édifice s'écroula comme un château de cartes ! Nous avions fait beaucoup de bruit, mais n'avions pas résolu le problème de la distribution. Les hauts salaires et la vente à crédit ont comblé pour un temps le trou entre pouvoir d'achat et capacité de production, mais le trou finit par se transformer en gouffre béant ; aucune mesure essentielle n'avait été prise à ce sujet, et l' ère nouvelle fut enterrée sous les bandes lumineuses qui, un certain matin  d'octobre 1929, tressèrent les chiffres boursiers en autant de couronnes mortuaires.  Stuart Chose, A New Deal, 1932. The Macmillan Co., New York.
UNE AUTRE ANALYSE DE LA CRISE DE 29   Alors un doute immense commence à troubler les esprits. L’idée qu'il faut surproduire pour qu'on surachète, c'est-à-dire l'idée qui domine la vie économique de tout le pays, est-elle si juste ? Quand le marché est saturé et que la production continue, que devenir ? On a fait une campagne de publicité pour que chaque famille achète deux autos : une seule ne suffit pas. Lui persuadera-t-on d'en acheter trois ? [  ... ] On achète à crédit son auto, sa maison, son réfrigérateur, son pardessus, ses chaussures. Le temps vient pourtant où il faut régler son compte. Les marchés extérieurs se ferment: l'Europe est rétive, l'Amérique du Sud est occupée par ses révolutions. Bref, il faut arrêter la surproduction puisqu'il manque la contrepartie et qu'on ne consent plus à suracheter; mais un tel arrêt ne va pas sans déchets, sans chômage et sans inquiétude pour l'avenir immédiat. Le malaise est là. Il va plus loin que l'effondrement de certaines fortunes, plus loin même que la faillite, la disparition ou le suicide de quelques hommes d'affaires. Il y avait une conviction établie, une méthode qui avait donné ses preuves, un système économique qui semblait infaillible, et voici que les principes qui ont fait la gloire de l'Amérique sont remis en question.  Paul HAZARD, « Le Malaise américain », Villustration, 1931.  ( En 1930, les États-Unis relèvent fortement leurs tarifs douaniers. )
Indicateurs crise de 29
Retractation du commerce mondial
Brésil 1936
Effondrement production
Hausse du chômage
New-York 1930
New-York 1929
Manifestation de chômeurs New-York 1930
Hoovertown 1931
San Francisco 1937
 
 
 
 
 
Manifestation agriculteurs Etats-Unis 1930
Hanovre 1932
La relance par la consommation John Keynes
F.D. Roosevelt Le new deal
Construction d’un barrage
Golden gate bridge (2737m)
 
Evolution population de Paris
Paris d’Haussmann
Composition sociale de Paris
Eugène Henri Jean et Charles Schneider
Henri Schneider et l’Etat
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François De Wendel Eugène Schneider
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La liberté (F.Kupka) 1906
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  Ô personnalité humaine ! Se peut-il que pendant soixante siècles tu aies croupi dans cette abjection. Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé par des êtres qui n'ont ni le titre, ni la science, ni la vertu. Être gouverné, c'est être à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est sous le prétexte d'autorité publique et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, pressuré, mystifié, volé ; puis à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garroté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale.  Nous voulons que les mines, les canaux, les chemins de fer soient remis à des associations ouvrières, travaillant sous leur propre responsabilité. Il y a mutualité en effet, quand, dans une industrie, tous les travailleurs, au lieu de travailler pour un entrepreneur qui les paie et garde leurs produits, travaillent les uns pour les autres et concourent ainsi à un produit commun dont ils partagent le bénéfice. L’ouvrier sera ainsi copropriétaire de l'engin industriel.    Pierre-Joseph Proudhon Idée générale de la révolution au XIXe siècle, 1851.
République sociale
La Grève 1912
Marx Engels Karl Marx (1818-1883) Friedrich Engels (1820-1895)
LA LUTTE DES CLASSES, MOTEUR DE L’HISTOIRE   L’histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes. Oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une lutte ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une lutte qui finissait toujours, soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la disparition des deux classes en lutte.  La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n'a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d'oppression à celles d'autrefois.  La société se scinde en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes qui s'affrontent directement : la bourgeoisie et le prolétariat.  Les communistes se refusent à masquer leurs opinions et leurs  intentions. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent devant une révolution communiste ! Les prolétaires n'ont rien à y perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner.  Prolétaires de tous les pays, unissez-vous  Karl MARX et Friedrich ENGELS, Manifeste du parti communiste, 1848.
Manifeste du Parti Communiste
L’internationale
Charte d’Amiens La " Charte d'Amiens " est adoptée en 1906 par la Confédération Générale du Travail (CGT) lors de son IXe congrès confédéral. Cette déclaration solennelle réaffirme l'indépendance du mouvement syndical vis-à-vis des partis politiques et marque la prééminence du syndicalisme révolutionnaire. Elle reste un texte de référence, cité dans les débats syndicaux. - AMIENS, 8-16 OCTOBRE 1906.  «  Le Congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT : " La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ". Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielles que morales, mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l'oeuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l'oeuvre du syndicalisme ; il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste ; il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale. Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat. Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu'afin que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale  ».
Affiche CGT 1912
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Syndicats Français                          

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  • 15. Les principes du fordisme (2)
  • 21. Rôle de l’Etat Tout homme, tant qu'il n'enfreint pas les lois de la justice, demeure pleinement libre de suivre la route que lui montre son intérêt, et de porter où il lui plaît son industrie et son capital, concurremment avec ceux de toute autre classe d'hommes. Le souverain se trouve entièrement débarrassé d'une charge qu'il ne pourrait essayer de remplir sans s'exposer infailliblement à se voir sans cesse trompé de mille manières, et pour l'accomplissement convenable de laquelle il n'y a aucune sagesse humaine ni connaissance qui puisse suffire : la charge d'être le surintendant de l'industrie des particuliers, de la diriger vers les emplois les mieux assortis à l'intérêt général de la société. Dans le système de la liberté naturelle, le souverain n'a que trois devoirs à remplir ( ... ), à la portée d'une intelligence ordinaire. Le premier, c'est le devoir de défendre la société contre tout acte de violence ou d'invasion de la part des autres sociétés indépendantes. Le second, c'est le devoir de protéger autant qu'il est possible chaque membre de la société contre l'injustice ou l'oppression de tout autre membre, ou bien le devoir d'établir une administration exacte de la justice. Et le troisième, c'est le devoir d'ériger et d'entretenir certains ouvrages publics et certaines institutions que l'intérêt privé d'un particulier, ou de quelques particuliers, ne pourrait jamais les porter à ériger ou à entretenir parce que jamais le profit n'en rembourserait la dépense à un particulier ou à quelques particuliers, quoiqu'à l'égard d'une grande société, ce profit fasse beaucoup plus que rembourser les dépenses.   Adam Smith, La Richesse des nations, 1776.    
  • 22. Malthus Un homme qui est né dans un monde déjà occupé, s'il ne lui est pas possible d'obtenir de ses parents les subsistances qu'il peut justement leur demander, et si la société n'a nul besoin de son travail, n'a aucun droit de réclamer la moindre part de nourriture et, en réalité, il est de trop. Au grand banquet de la nature, il n'y a point de couvert disponible pour lui ; elle lui ordonne de s'en aller, et elle ne tardera pas elle-même à mettre son ordre à exécution, s'il ne peut recourir à la compassion de quelques convives du banquet. Si ceux-ci se serrent pour lui faire place, d'autres intrus se présentent aussitôt, réclamant les mêmes faveurs. La nouvelle qu'il y a des aliments pour tous ceux qui arrivent remplit la salle de nombreux postulants . L’ordre et l'harmonie du festin sont troublés, l'abondance qui régnait précédemment se change en disette, et la joie des convives est anéantie par le spectacle de la misère et de la pénurie qui sévissent dans toutes les parties de la salle, et par les clameurs importunes de ceux qui sont, à juste titre, furieux de ne pas trouver les aliments qu'on leur avait fait espérer.   Malthus, Essai sur le principe de population, 1798.  
  • 24. Rehausser la crédibilité de notre défense • La paix n’est pas une donnée permanente de l’Histoire, ni le fait d’un hasard heureux. Elle est le résultat d’une volonté politique. Pour nous, la défense de la France est une priorité. De notre crédibilité militaire, dépend une large part de notre influence européenne et internationale. La projection des forces est le principe cardinal de la réorganisation de nos armées engagée, sous l’impulsion du Président de la République, depuis 1996. La guerre du Golfe, les interventions de la communauté internationale dans les Balkans, aujourd’hui l’Afghanistan, démontrent que la sécurité de la France se joue désormais dans sa capacité à participer à la gestion collective de crises loin de l’hexagone. La dissuasion nucléaire s’en trouve, plus que jamais, resserrée sur nos intérêts vitaux.     L’impunité zéro Quand la violence augmente, la liberté recule. Nous ne pouvons accepter de voir le pacte républicain céder ainsi sous les coups de boutoir d’une délinquance qui mine la vie des Français. La France qui fut longtemps l’un des pays les plus sûrs d’Europe est aujourd’hui l’un des plus dangereux. Cette situation inacceptable a plusieurs causes : l’abaissement de l’autorité de l’Etat, les dysfonctionnements de la Justice, le développement de puissants réseaux internationaux de délinquance, une perte des repères civiques et moraux dans une partie de la société. Pour avoir longtemps estimé que l’insécurité était un sentiment et non une réalité, la gauche a, sur ce sujet, à la fois contribué indirectement à son développement et échoué à l’enrayer. Le temps est venu de mettre un terme à cette dérive. La France attend un souffle d’autorité. Elle attend des résultats. Nous fonderons notre action sur un principe : l’impunité zéro. Tout acte délictueux sera puni et réparé. Pour stopper la violence, il faut d’abord dire la vérité : le mal est profond. Nous n’infléchirons pas les choses en quelques jours. Il n’y a pas d’autres voies pour réduire la délinquance que celle de l’effort dans la durée. Il faut une mobilisation générale.     Aménager le territoire : une question de solidarité, un choix de civilisation • Entre les mondes urbain, périurbain et rural, entre les grandes métropoles régionales et les villes moyennes, entre la modernité et la qualité de vie, l’équilibre doit subsister. C’est une question de solidarité, mais aussi de choix de civilisation. La politique d’aménagement du territoire est essoufflée. Les marges financières d’investissement de l’Etat sont de plus en plus étroites. La pratique des contrats de plan est déliquescente. Nous souhaitons la rénover en instaurant une nouvelle culture du développement territorial fondée sur l’approfondissement de la décentralisation et le recentrage de l’Etat sur des opérations d’aménagement de grande envergure. En ce domaine, deux orientations stratégiques pour l’Etat doivent être fixées : l’extension du réseau et des modalités d’usage du transport ferroviaire à grande vitesse et du ferroutage ; la mise en place d’un réseau de transmission à haut débit pour les technologies de l’information.   Faire de l'intégration un atout de la République • Sans frilosité mais sans angélisme, nous voulons relancer l’intégration en insistant sur deux principes : notre nation est une vieille terre d’immigration, une nation ouverte et elle doit le demeurer ; mais sa générosité ne peut être à sens unique. • Il faut éveiller et révéler des exemples de réussite : le dealer ne peut être un modèle. L’accès à l’emploi est central. Aucune ségrégation à l’embauche n’est en ce domaine admissible ; • Nous souhaitons une immigration maîtrisée, organisée et plus fraternelle : • Maîtrisée, car la France ne doit pas être la cible de l’immigration clandestine. Maîtrisée également, car il conviendrait que la France puisse mieux orienter les flux migratoires en fonction de ses besoins économiques, scientifiques ou culturels.    
  • 25. Cercle vertueux de la croissance
  • 26. Part des pays dans la production industrielle
  • 28. Les cycles de la croissance
  • 29. Schéma de la crise (Engels)
  • 30. Texte Paul Raynaud ANALYSE DE PAUL RAYNAUD (Ambassadeur de France aux Etats-Unis)   Que pensez-vous de la situation économique et financière des États-Unis ? Certains estiment que la façade actuelle, d'apparence fort brillante, le développement constant de la production, accusé par presque toutes les statistiques, l'ascension continue des cours à Wall Street ne pourront point longtemps se continuer et qu'une crise brutale, un jour prochain, éclatera. - Il ne pourra s'agir que d'une crise violente. Des trusts ont été formés qui détiennent une grande partie des actions des sociétés qu'ils considèrent comme les meilleures. Ces trusts auront une action régulatrice. J'estime toutefois qu'une crise pointe aux États-Unis. Des sources de richesse sont taries. Les agriculteurs se plaignent; la situation du textile est difficile. Il y a surproduction d'automobiles; les stocks s'accroissent faute de débouchés, et un ralentissement dans la production automobile atteindra directement les industries métallurgiques, industries de base. En outre, la hausse continuelle des titres a développé le goût de la spéculation: des Américains ont emprunté de l'argent à 9 % pour acheter des titres ne rapportant que 2 % mais qu'ils espéraient revendre à bénéfice. Des reculs comme ceux qui se sont produits ces jours derniers à Wall Street ne sauraient être négligés; ils sont comme des signes avertisseurs. L'avenir, certes, des États-Unis n'est pas en jeu. Les richesses naturelles sont telles que 250 millions d'individus pourraient vivre dans un pays qui n'en compte que 120 mil- lions. Mais l'Amériqe, périodiquement, a subi des crises. Il semble qu'une nouvelle ère de difficultés se prépare. Interview de Paul Reynaud au journal français Le Temps, le 15 octobre 1929.
  • 31. UNE ANALYSE DE LA CRISE DE 29   L’automobile, la vente à crédit, la nouvelle technique de la production de masse, le haut niveau des salaires, les besoins en logements, des exportations florissantes, voilà semble-t- il, les six éléments de base sur lesquels était bâtie la prospérité américaine. Certains ont malencontreusement parlé d'Ère nouvelle et ont écrit de gros livres sur la liquidation de la pauvreté, Ici fin du cycle économique, le Modèle américain ; des hordes de jeunes étrangers sont venues apprendre nos méthodes, et techniquement, elles étaient magnifiques ; notre autosatisfaction et notre attitude missionnaire étaient devenues presque insupportables... Quand, v'lan, le bel édifice s'écroula comme un château de cartes ! Nous avions fait beaucoup de bruit, mais n'avions pas résolu le problème de la distribution. Les hauts salaires et la vente à crédit ont comblé pour un temps le trou entre pouvoir d'achat et capacité de production, mais le trou finit par se transformer en gouffre béant ; aucune mesure essentielle n'avait été prise à ce sujet, et l' ère nouvelle fut enterrée sous les bandes lumineuses qui, un certain matin d'octobre 1929, tressèrent les chiffres boursiers en autant de couronnes mortuaires. Stuart Chose, A New Deal, 1932. The Macmillan Co., New York.
  • 32. UNE AUTRE ANALYSE DE LA CRISE DE 29   Alors un doute immense commence à troubler les esprits. L’idée qu'il faut surproduire pour qu'on surachète, c'est-à-dire l'idée qui domine la vie économique de tout le pays, est-elle si juste ? Quand le marché est saturé et que la production continue, que devenir ? On a fait une campagne de publicité pour que chaque famille achète deux autos : une seule ne suffit pas. Lui persuadera-t-on d'en acheter trois ? [ ... ] On achète à crédit son auto, sa maison, son réfrigérateur, son pardessus, ses chaussures. Le temps vient pourtant où il faut régler son compte. Les marchés extérieurs se ferment: l'Europe est rétive, l'Amérique du Sud est occupée par ses révolutions. Bref, il faut arrêter la surproduction puisqu'il manque la contrepartie et qu'on ne consent plus à suracheter; mais un tel arrêt ne va pas sans déchets, sans chômage et sans inquiétude pour l'avenir immédiat. Le malaise est là. Il va plus loin que l'effondrement de certaines fortunes, plus loin même que la faillite, la disparition ou le suicide de quelques hommes d'affaires. Il y avait une conviction établie, une méthode qui avait donné ses preuves, un système économique qui semblait infaillible, et voici que les principes qui ont fait la gloire de l'Amérique sont remis en question. Paul HAZARD, « Le Malaise américain », Villustration, 1931. ( En 1930, les États-Unis relèvent fortement leurs tarifs douaniers. )
  • 40. Manifestation de chômeurs New-York 1930
  • 43.  
  • 44.  
  • 45.  
  • 46.  
  • 47.  
  • 50. La relance par la consommation John Keynes
  • 51. F.D. Roosevelt Le new deal
  • 54.  
  • 58. Eugène Henri Jean et Charles Schneider
  • 59. Henri Schneider et l’Etat
  • 61. François De Wendel Eugène Schneider
  • 69.  
  • 77. Le travail des enfants
  • 78. Salaire réel des ouvriers
  • 84.   Ô personnalité humaine ! Se peut-il que pendant soixante siècles tu aies croupi dans cette abjection. Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé par des êtres qui n'ont ni le titre, ni la science, ni la vertu. Être gouverné, c'est être à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est sous le prétexte d'autorité publique et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, pressuré, mystifié, volé ; puis à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garroté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale. Nous voulons que les mines, les canaux, les chemins de fer soient remis à des associations ouvrières, travaillant sous leur propre responsabilité. Il y a mutualité en effet, quand, dans une industrie, tous les travailleurs, au lieu de travailler pour un entrepreneur qui les paie et garde leurs produits, travaillent les uns pour les autres et concourent ainsi à un produit commun dont ils partagent le bénéfice. L’ouvrier sera ainsi copropriétaire de l'engin industriel.   Pierre-Joseph Proudhon Idée générale de la révolution au XIXe siècle, 1851.
  • 87. Marx Engels Karl Marx (1818-1883) Friedrich Engels (1820-1895)
  • 88. LA LUTTE DES CLASSES, MOTEUR DE L’HISTOIRE   L’histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes. Oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une lutte ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une lutte qui finissait toujours, soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la disparition des deux classes en lutte. La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n'a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d'oppression à celles d'autrefois. La société se scinde en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes qui s'affrontent directement : la bourgeoisie et le prolétariat. Les communistes se refusent à masquer leurs opinions et leurs intentions. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent devant une révolution communiste ! Les prolétaires n'ont rien à y perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous Karl MARX et Friedrich ENGELS, Manifeste du parti communiste, 1848.
  • 89. Manifeste du Parti Communiste
  • 91. Charte d’Amiens La " Charte d'Amiens " est adoptée en 1906 par la Confédération Générale du Travail (CGT) lors de son IXe congrès confédéral. Cette déclaration solennelle réaffirme l'indépendance du mouvement syndical vis-à-vis des partis politiques et marque la prééminence du syndicalisme révolutionnaire. Elle reste un texte de référence, cité dans les débats syndicaux. - AMIENS, 8-16 OCTOBRE 1906. «  Le Congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT : " La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ". Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielles que morales, mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l'oeuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l'oeuvre du syndicalisme ; il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste ; il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale. Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat. Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu'afin que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale  ».
  • 93. 1906
  • 95. 1910
  • 96. Syndicats Français