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LIBRAIRIE MILITAIRE de L.BAUDOIN
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ALBUM
DE
HAUTE-ECOLE
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Le Capitaine J.-B. DUMAS Le V L.E de PONTON (Ì'AMÉCOURT
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LIBRAIRIE MILITAIRE DE L. BAUDOIN
30, Rue et Passage Dquphine
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L'ALBUM DE HAUTE-ÉCOLE D'ÉQUITATION, entrepris à Châlons par le Capitaine J.-B. Dumas (1) dès l'année 1883, n'a pu ótre terminé qu'en 1894 à Alger (2).
En 1891 et 1892, l'exécution s'en est poursuivie à Nancy et à Amiens avec la collaboration du Capitaine de Ponton d'Amécourt ; son invention d'un obturateur photographique
spécial a seule permis d'obtenir la rapidité nécessaire pour la reproduction directe, dans des dimensions non encore réalisées, de mobiles se déplaçant avec une très grande vitesse.
Dans l'œuvre commune, l'un des auteurs s'est occupé des questions relatives à la photographie et aux reproductions ; l'autre a exécuté avec ses chevaux et traité tout ce qui se
rapporte à l'équitation et au cheval.
-£§1
(1) Auteur do " V Equitation diagonale dans lo mauvemeni en avant. "(BERGER-LEVRAULT, Edit. ). — Lettres su r I'Equitation, etc.
(2) Un deuxième album, en préparation, est consacré au x relevés ziiéthoJ iques des expériences poursuivies pour déterminer e t mettre en lumière les modifleations des allures du cheval de selle
et du quadrupède, employé comme bète de somme ou comme animai de trait et de gros trait. On y étudie l'influence combinée des pent es du terrain, des répartitions différentes de la charge, et celle
des entraves apportées volontairement, soit au jeu de certains membres, soit au fonctionnement de l'encolure.
PRÉFACE
L'élude
et la représen­
tation des mou­
vements du che­
val, au moyen de
la photographie,
ont déjà fait
l'objet de nom­
breuses recher­
ches: mais pour­
suivies le plus souvent par des spécialistes, parfois étran­
gers à l'art des cavaliers,celles-ci se sont bornées, en général,
à l'enregistrement des actes de la locomotion. Leur haute
valeur au point de vue physiologique reste incontestée et
leur utilité s'est affirmée par des conséquenses f ructueuses
en ce qui concerne la connaissance plus exacte du mode
d'exécution des allures simples en terrain plan. Les remar­
quables travaux de M. Marey, entre tous les autres,
constituent une base d'une grande portée scientifique,
dont l'étude préalable sera toujours féconde et à laquelle
il y aura constamment lieu de se reporter pour les
recherches de ce genre.
Toutefois ces expériences n'ont pas eu pour but de
déterminer les déductions pratiques qu'ily avait lieu d'entirer
pour l'emploi du cheval. Elles n'ont pas encore été utili­
sées non plus, dans leur ensemble, pour rendre plus évidents
les principes essentiels d'une méthode d'Equitation bien
confirmée par ses résultats. Enfin, on n'a pas encore
groupé jusqu'ici d'une façon méthodique, c'est-à-dire en
les commentant en vue de cette étude raisonnée, les repré­
sentations fidèles des mouvements du cheval monté ou non
monte et de leurs modifications avec les différentes allures^
les airs de Haute-École et suivant les pentes du terrain ou
les vitesses déployées.
Ici, nous en décomposons les phases au moyen de
photographies non retouchées, formant séries et prises
directement d'assez grande taille pour qu'aucun des détails
utiles du modelé ou du travail des muscles n'échappe à
II
l'examen de l'artiste, du physiologiste, du cavalier ou du
dresseur.
Nous avons voulu, en un mot, que la définition
complète et exactepar l'image vint éclaircir et préciser nos
études de locomotion, d'equitation et de dressage.
La méthode qui nous a guidés, comme aussi l'étude
des difficultés que nous avons rencontrées dans l'exécution,
nous semblent mériter quelques explications.
Il ne suffit pas en effet de faire enregistrer par
un appareil photographique des mouvements inconscients,
dont l'explication ultérieure ne peut que rester souvent
indécise ; il ne suffit pas d e faire défiler devant un simple
opérateur des chevaux quelconques montés par n'importe
quel cavalier, incapable lui aussi d'analyser ses actes
et les actions de sa monture, d'en conserver la trace,
d'en établir la concordance avec les enregistrements de
l'appareil. Les interprétations ainsi affectées n'ont qu'une
valeur relative pour l'écuyer : il ne peut en déduire aucune
conclusion.
Il faut au contraire mettre rigoureusement la photo­
graphie, maniée d'ailleurs aussi par un homme de cheval,
au service des études de l'écuyer. Celui-ci ne s'en servira
que pour analyser et pour décomposer les mouvements,
comme l'œil humain n'arrive pas encore à le faire, pour voir
mieux et plusvite, pour conserver la trace de ses observations ;
il l'emploiera plus tard à la démonstration des méthodes
qu'elle lui permettra soit de déterminer, soit d'asseoir plus
complètement en lui apportant les preuves matérielles de ce
qu'il avance. Toutefois « il ne faut jamais travailler dans
le but conscient ou inconscient de soutenir une théorie ;
« par ce qu'alors l'esprit se prévient et qu'il y ramène tout
« ce qu'il observe : en un mot, il n'aperçoit plus alors
« que les faits qui confirment ses opinions préconçues, ou
« bien il affecte à ces faits des interprétations qui appuient
« sa théorie. — Notre seul but doit être la recherche de
« la véri té. — » (Cuvier).
Mais pour que la synthèse soit ensuite acceptable
et susceptible de généralisation, il faut opérer avec des
chevaux dont les mouvements puissent être pris comme
types normaux et non point avec des exceptions. — On
dispose de deux moyens pour les choisir.
Le premier et le plus employé (souvent au grand
détriment de nos reproducteurs) a pour base les formes
de l'animal. Il est essentiellement variable suivant les
besoins, le caractère, l'âge, l'éducation spéciale et les
moyens du juge ; il ne saurait être employé seul.
Le second consiste à déterminer comment le cheval
« se sert de ce qu'il a. » Nous avons nommé les perfor­
mances, c'est-à-dire le jugement sur et d'après les actes.
De quoi le cheval s'est-il montré capable ? dans quelles
épreuves ? et comment variées?
En un mot, l'animal, dont le travail est irrépro­
chable, affirme ainsi lui-même l'harmonieux et complet
accord des différentes parties de sa charpente et de ses
muscles ; mais il est grave d'ajouter qu'il donne souvent
de la sorte un éclatantdémenti aux jugements des meilleurs
connaisseurs de la forme « superficielle ».
Si donc aux performances, on peut ajouter d'abord
la forme générale, l'ensemble, les actions régulières, sans
s'arrêter aux détails que bien des conventions, trop
exclusives e t isolées pour être logiques, nous ont accoutu­
més à rechercher, puis la race, afin d'être sûrs qu'on
ne se trouve pas en face d'un type d'exception et de
rencontre, on pourra affirmer que les allures, le jeu des
membres, les actions de l'animal correspondent à un type
normal qu'il y a tout intérêt à étudier.
Les chevaux s ur lesquels les enregistrements et les
relevés, que nous publions ici, ont portés, remplissent ces
condilions. Ils nous ont donné de longues et nombreuses
preuves de leur fond,de leur vitesseet de leurs moyens. Nous
avons effectué avec eux des raids de 135 à 185 kilomètres
à la vitesse productive de 10 kilomètres à l'heure et des
marches soutenues pendant plusieurs jours donnant une
moyenne de 100 kilomèlres par jour, soit à la selle soit
à la voiture. Tous deux ont exécuté en 1892 une course
de 145 kilomètres au train de 13 kilomètres à l'heure
(vitesse effective), sans autre arrêt qu'une station d'une
heure à mi-chemin. Ils sautent, exceptionnellement, une
hauteur de barre fixe de lm60 et couramment l'n45. L'un
d'eux a constamment remporté des prix dans toutes les
épreuves où il a été monté par le capitaine Dumas.
Excellents chevaux d'armes, de chasse, d'attelage et de
haute-école, leur légèreté à toutes les allures ne s'est
jamais démentie, et l'harmonie de leurs actions permet de
les prendre comme types.
Leur origine est bonne. L'un, né à Fontenay-le-Comte
en 1880, (taille lm61) est hors d'une jument fille de P. S., par
un trotteur anglo-normand bien connu. L'autre, cheval
dé P. S., né en 1881 ((aille 1"'65), est présumé frère de
Ruy-Blas.
A l'examen ces deux chevaux paraissent longs ;
mais leur rein large et puissant, leurs jarrets robustes et
près de terre, leur longue sortie d'encolure et leur grande
capacité thoracique établissent une balance toute en faveur
de leurs qualités: en tous cas, l'accord de leurs moyens
est complet et éprouvé.
Les types une fois choisis en connaissance de
cause, la méthode à employer pour réunir et constituer
les définitions de leurs mouvements n'était nullement
indifférente.
En effet la manière d'obtenir les épreuves photogra­
phiques affecte les résultats obtenus de valeurs variables
m
et la confiance qu'on peut leur accorder en vue d'une
étude précise reste fonction du mode opératoire.
Tout d'abord, il faut faire choix des ateliers appro­
priés à un travail de cette nature. Parfois plusieurs semaines
doivent être consacrées à la recherche des terrains propices,
c'est-à-dire de ceux qui offrent du champ de tous côtés s ur
une grande étendue (7 à 800 mètres) à défaut de l'espace
vide et clair, ciel ou mer, où le mobile sombre se détache
le mieux en vigueur. 11 faut donc du champ en avant et
en arrière : du champ en avant du sujet pour le recul que
les objectifs appropriés exigent, du champ en arrière pour
éloigner toute espèce de fond, ceux-ci ne pouvant que
nuire à la simplicité de l'image qu'on veutmettre en relief ;
il faut encore du champ avant le terrain de pose pour
préparer le cheval et l'amener à passer devant l'appareil
dans la détente la plus complète, soustraitaux influences exté­
rieures et « tout à sa hesocjiie » et du champ après ce terrain
pour le cas où les grandes vitesses d'allure sont déployées.
Il est nécessaire encore que ces espaces libres
s'appliquent à toutes les orientations que le soleil i mpose:
on doit en effet pouvoir travailler à tous moments et
autant que possible malgré tous les temps, dans une
certaine mesure, c'est-à-dire au moindre rayon de soleil.
Il faut encore un sol ni trop dur ni trop mou,
mais élastique, sans poussière ni cailloux, sans herbes
hautes, sans bourrelets de terre arrêtant la vue et dissi­
mulant les pieds du cheval : ce sol doit être de couleur
claire, sinon l'image du cheval y sera noyée et perdue.
Il faut un terrain sans curieux, sansfâcheux, un lieu
écarté dont le calme permette d'agir à l'abri des surexci­
tations extérieures, de conserver toute sa patience et toute
sa présence d'esprit; elles sont nécessaires, tant les opé­
rations sont minutieuses, multiples, tant elles dépendent
de l'à-propos d'une occasion et tant les causes d'énerve-
ment sont nombreuses et répétées pour le cavalier, pour
le photographe et pour le cheval.
IV
Des ateliers analogues dans tous les terrains sont
encore nécessaires pour pouvoir étudier les modifications
des allures suivant la nature du sol, sa résistance plus
ou moins grande et le degré des pentes prises dans un
sens et dans l'autre.
L'étude des modifications des allures du cheval,
suivant le sens de la pente sur laquelle il se meut, n'avait
jamais encore été abordée : elle est cependant des plus
instructives, et constitue, pour ainsi dire, unverre grossissant
qui accentue toutes les particularités de certaines transforma­
tions des allures et permet mieux d'en saisir les règles.
C'est ainsi que nous avons été amenés à reconnaître
les tendances à la cliagonalisation du cheval dans les
montées et à la latéralisation dans les descentes, que
nous signalons au cours de notre travail et dont nous
donnons l'explication en l'appliquant au dressage.
Parlerons-nous encore de l'organisation des acces­
soires pour les difïérents sauts, de leur transport sur le
lieu des ateliers choisis, souvent fort éloignés du manège
ou de l'écurie : de la recherche d'un emplacement pour
le travail en liberté et pour le travail sans bride, qui
ne sauraient être bien présentés qu'en champ clos, et
des recommencements qu'imposent alors ces études et ces
tâtonnements si les circonstances nous les font pou rsuivre
de ville en ville ? 11 est inutile d'insister sur la nécessité
d'un soleil pas trop élevé au-dessus de l'horizon, et
aussi ardent que possible, sur l'utilité d'un calme relatif
de 1 atmosphère, le vent violent ou même la brise multi­
pliant toutes les diificultés dans des proportions fati­
gantes.
Ces conditions déterminées et réunies, il nous
fallait encore organiser des appareils qui nous permissent
d'obtenir les grandes épreuves modelées que nous jugions
indispensables à l'étude en question (1). Après avoir
essayé consciencieusement tous les obturateurs photo­
graphiques du commerce réputés comme les meilleurs et
les plus rapides, nous étions arrivés à cette conclusion
qu'il nous fallait décidément renoncer à poursuivre notre
collection.
Si, en effet, ces appareils pouvaient à la rigueur
suffire pour nous donner les images des airs les plus
lents à des dimensions encore acceptables, ils devenaient
absolument inadmissibles dès que les allures accentuaient
un peu leur mouvement : le grand trot, le galop, le saut
surtout ne permettaient pas d'obtenir sans flou des images
d'une dimension supérieure à 8 ou 10 millimètres de
hauteur garotale, sauf quand le hasard en faisait concorder
l'impression avec un point mort du mouvement du mobile :
encore devions-nous les prendre avec une obliquité inac­
ceptable, ce qui rendait illusoire toute étude du mouve­
ment des membres. Pour le galop de course, la dimension
de 8 m/m était encore trop forte et nous n'avions pu
obtenir d'images nettes que dans certaines conditions qui
en faisaient des trompe-l'œil, telles que : montées ou
ralentissement d'allure pour une cause ou pour l'autre,
en un mot, transformation de l'allure en galop et non
plus galop de course.
Ajouterons-nous que le rendement d'éclairage
de ces obturateurs n'atteignant pas 4/10 ne laissait
(1) Le procédé de reproduction desclichés photographiques par la phototypie
et l'impression aux encres grasses permet mal de juger de leur valeur au point
de vue documentaire. 11 fait perdre les trois-quarts des détails et du modelé de
certaines épreuves : mais son prix de revient, dix fois moins élevé que celui de
la copie photographiqueaux sels d'argent, est seulabordable pour une publication
restreinte, même quand celle-ci n'a, en aucune façon, le caractère d'une entre­
prise commerciale. La netteté de la plupart des clichés originaux leur a permis
de supporter un agrandissement irréprochable jusqu'aux dimensions 60X80 et
M. d'Amécourt a constitué une collection d'étudeainsi agrandie par les procédés
aux sels d'argent ; son intérêt est de premier ordre et elle nous a été précieuse
pour nos recherches.
sur nos plaques que des silhouettes et non plus des images
modelées, mêmes dans ces dimensions infimes et malgré
des ouvertures d'objectifs atteignant F/5.
C'est alors que M. d'Amécourt a fait exécuter (1)
un instrument qui donne couramment le 2000e de seconde
au lieu du 1/150, dont le rendement d'éclairage pour
l'impressionnement de la plaque sensible est de 9/10 au
lieu de 4/10, avec lequel nous obtenons des images de
5 et 6 centimètres au lieu de 8 millimètres et qui s'emploie
indifféremment et immédiatement avec tous les objectifs
quels qu'en soient l'ouverture et le foyer (2).
Nous abandonnions eu conséquence tout ce que
nous avions fait jusqu'alors, ne nous servant plus de nos
collections précédentes que comme jalonnements d'un
programme général, comme de guides nous indiquant les
chapitres à étudier, les fautes de composition à éviter
et les mouvements les plus fréquents à retrouver.
11 s'a gissait alors de déterminer logiquement les
conditions d'exécution et de fixer le mode opératoire à
employer.
Toute photographie exige une mise au point aussi
rigoureuse que possible. 11 faut ici que cette mise au
point soit assurée sur toute l'étendue de la plaque et
qu'elle dispose encore d'une certaine profondeur afin que
l'opérateur ne soit pas astreint à prendre le cheval
constamment de profil absolu: cette disposition en effet
ne permet pas de bien suivre le jeu de ses membres ;
elle force à diminuer la vitesse du mobile ou à réduire
les dimensions de son image: enfin celle-ci constitue un
renseignement moins précieux au point de vue artistique.
(1) Par M. Bcllieni, constructeur à Nancy. — Vitesse d u rideau, 8m à 10m
par seconde au minimum.
(2) 11 faut des objectifs do 25 à 30 c/m de foyer pour la dimension 9X12.
V
Il faut également être certain que le mobile passera
exactement au lieu fixé pour la mise au point, qu'on l'y
fera passer constamment sans hésitation et sans s'en
préoccuper, que ce lieu enfin sera désigné au moyen de
repères d'une façon claire et apparente aussi bien pour
le photographe que pour le cavalier, dont ils jalonneront
la direction et au besoin l'encadrement.
Tant que nous avons été réunis dans la même ville,
le Capitaine d'Amécourt arrivait parfaitement à saisir le
moment précis où le cheval accentuait son travail avec l e
plus de tride et de brio, celui où il exécutait le mieux
le mouvement que nous voulions fixer. Mais quand les
circonstances nous ont éloignés, et surtout quand nous
avons voulu suivre complètement le déroulement des
allures dont l'étude comportait l'usage des images en
séries, il a fallu aviser. L'opérateur n'était plus alors
qu'un simple aide et le cavalier ne pouvait plus lui laisser
que le soin de presser la poirequi commandait l'obturateur.
On n e pouvait d'ailleurs songer à employer les appa­
reils chronophotographiques existants dont le fonctionne­
ment laisse encore bien à désirer, sans parler ici de leur
prix extrêmement élevé et de l'impossibilité d'en faire
usage en terrains variés. Ce procédé, tel que les derniers
perfectionnements l'ont établi, ne donne pas encore de
résultats suffisants pour nos études (1) ; les images obtenues
sont ou trop petites et insuffisantes au point de vue des
renseignements à en tirer, ou trop peu nombreuses, dans
le laps de temps pris comme unité, pour représenter toutes
(1) On nous montre cependant quelques séries d'épreuves faisant partie
d'une belle collection clironophotograpliique formée par le Docteur G. Le Bon,
et qu'il s'apprête à publier. Elles présentent un grand intérêt pour l'étude de la
•locomotion en raison de la compétence de leur auteur au point de vue physio­
logique et de la méthode scientifique qui a présidé à leur groupement.
VX
les phases d'un mouvement. Il faudrait employer concur­
remment plusieurs appareils chronophotographiques et
intercaler, à des intervalles de temps égaux, les termes
des séries obtenues, en les emboitant les uns dans les
auti-es, afin de ne point avoir d'hiatus tels que ceux qu'un
œil exercé permet encore d'y relever. Ceci fait, il faudrait
encore s'assurer par la répétition multiple des séries
qu'on est en présence de types normaux, renouvelables et
courants et non point en face de types d'exception.
Le Capitaine Dumas a donc été amené à déterminer
une méthode qui permet d'étudier la décomposition d'un
mouvement régulier à des inlervallesde temps aussi faibles
qu'on le voudra, les temps se succédant sans interruption
pour ainsi dire : ce procédé est préférable aux précédents,
pour les études qui nous occupent, sous la réserve que
les allures restent constamment régulières et de même
rythme pour une même série d'expériences. Ainsi notre
pas de galop de course comportant 24 images en un peu
moins de 1/3 de seconde environ^ les termes de sa série
s'échelonnent à peu près de soixante-quinzième de
seconde en soixante-quinzième de seconde avec une
approximation largement suffisante et rapprochée pour
l'exactitude des études poursuivies.
Pour arriver à ces résultats, il fallait tout d'abord
dégager entièrement de l'opération la personnalité de
l'opérateur et son coefficient personnel, son appréciation,
son jugement. Cet aide a donc été exercé simplement à
viser constamment de la même façon le long de deux
longues tiges en acier plantées verticalement sur la chambre
noire, puis à presser automatiquement sur la poire quand
le bout du nez d u cheval arrivait au contact de leur plan
vertical prolongé. Défense lui était faite de regarder en
quoi que ce fût les allures du chevalou le jeu deses membres
et de s'occuper d'autre chose que de son plan de visée.
Pour le garantir contre lui-même, un écran horizontal
placé sur la chambre ne lui permettait de voir autre chose
que la partie supérieure du corps du cheval. L'homme
ne pouvait ainsi choisir tel ou tel temps de l'allure, le
moment lui était fixé, imposé par le passage du nez du
cheval à l'alignement des aiguilles.
11 est facile e n effet de concevoir que si l'on assigne
à l'opérateur la tâche de prendre le cheval à tel ou tel
moment défini par les positions des membres dans une
allure donnée, le jugement et l'appréciation de cet homme, la
rapidité plus ou moins grande de sa décision, son coup d'œil
interviendront dans le produit d'une façon indéterm inable.
11 peu t être alfecté d'un coefficient constant, comme aussi
bien d'un coefficient variable dans un sens ou dans un
autre, et, dans ces conditions, on ne pourrait que rester
indécis sur la valeur réelle à attribuer aux résultats.
Mais le procédé employé supprime l'homme et le
coefficient variable dont il affecterait les produits : il faut
un déclanchement automatique et instantané, et, faute de
pouvoir l'obtenir matériellement d'une faiçon pratique et
facilement transportable, on règle les opérations de
telle façon que c'est en quelque sorte le passage du
bout du nez d u cheval au plan de visée qui déclanche
l'instrument humain commandant l'appareil : cetinstrument,
malgré ses nerfs, devient, très sensiblement, une constante.
Ceci fait, si on s'appuie sur le très grand nombre
des clichés (il faudrait dire : l'infini), on doit obtenir suc­
cessivement et en y employant le temps nécessaire, toutes
les phases de l'allure étudiée, en passant par les modifi­
cations les plus insensibles et arriver ainsi à constituer
des séries, dont les termes s'intercaleront et se suivront
sans lacune et sans brusque transition.
Nous n'avons d'ailleurs accepté les termes de ces
séries que lorsque nos expériences nous montraient q u'ils
s'intercalaient exactement entre deux termes précé-
deniment obtenus et lorsque nous les avions obtenus
couramment chacun plusieurs fois au cours de nos
travaux. Ceux qui restaient à l'état d'exception, étaient
impitoyablement rejetés et éprouvés à nouveau par ces
€ pierres de touche » de V intercalation et de la repetition.
Et à ce sujet, nous mettrons les opérateurs en garde
contre les résultats uniques qu'on accepte souvent
avec trop de légèreté. Une épreuve ne peut être
considérée comme normale et susceptible d'utilisation,
c'est-à-dire d'être intercalée dans une série, que quand la
répétition multiple en a prouvé la valeur. 11 y a là une
simple question de loyauté scientifique.
C'est ainsi que nous avons réuni une collection de
plus de 2.000 clichés, dans lesquels nous avons dégagé
les types constants des différents airs. Ce son t ceux que
nous avons retenus dans leur enchaînement et que nous
présentons ici.
11 nous reste encore une question à examiner : nous
voulons parler de l'utilité que ces documents présentent
au point de vue d e la reproduction artistique des animaux
en mouvement.
Un œil exercé arrive à saisir l'impression d'une
action dont la durée n'est pas inférieure à 1/6 de seconde.
Encore faut-il, pour y parvenir couramment, qu'il ait
recours à l'utilisation du phénomène de la persistance de
l'impression lumineuse sur la rétine — L'observateur doit
suivre de la vue avec at tention le cheval en mouvement à
une distance de 100 ou 150 mètres, (1) puis, aussitôt après
l'exécution rapide du temps du mouvement qu'il veut
étudier, il f ermera brusquement les yeux. Les organes de
la vue extérieure, s'il n'avait pas arrêté ainsi momenta­
nément leur fonctionnement, auraient continuéà enregistrer,
(1) A une distance moindre, il ne parviendrait pas à saisir le temps voulu.
VII
au fur et à mesure de leur exécution, les différentes
périodes des actes de la locomotion, tout en ne rendant,
pour ainsi dire, leurs comptes à l'esprit que tous les
sixièmes de seconde, c'est-à-dire en les groupant plus ou
moins ; il n'aurait donc pu arriver à saisir une image
nette de la décomposition du mouvement ; mais la rétine,
grâce à la persistance de l'impression lumineuse, va
conserver momentanément l'enregistrement intérieur du
dernier acte qui l'a frappée et l'observateur pourra facile­
ment y re trouver cette vision.
Aux mêmes distances d'observation, ou à des
distances qui peuvent être bien inférieures, la photographie,
au contraire, retient exactement la définition d'un mouve­
ment qui s'exécute en un temps moindre que le 1/25000®
de seconde, s'il est nécessaire.
Il en résulte que, par rapport à cette dernière,
l'esprit humain ne conçoit guère qu'une réAinion de
mouvements, une synthèse, parce que l'instrument à son
service, c'est-à-dire l'œil, ne lui a permis que d'apercevoir
un groupement et non pas de les décomposer habituel­
lement. En outre, l'éducation de l'œil par les œuvres de
la plupart des peintres, des sculpteurs et des artistes,
qui travaillent encore presque tous sur des types conven­
tionnels peu étudiés, ne lui a fait retenir et comprendre
que des conventions aussi dénuées de vérité qu'un carac­
tère d'alphabet représentatif pourrait l'être.
La photographie, de son côté, enregistre une
analyse qui enlève à l'imagination toute idée d'un mou­
vement en cours d'exécution, puisque la conception exacte
de celui-ci ne peut résulter que d'une successioii
limitée de positions vraies, fondues par l'art en une
seule image.
En ce qui concerne la définition du mouvement par
vili
l'image, l'œil et la photographie voient donc également
faux : le premier, l'outil de la synthèse, l'œil, d'abord
parce qu'il voit mal faute d'éducation et d'entraînement,
ensuite parce qu'il voit à la fois un trop grand nombre
de phases successives dans la série d'un même mouvement
et qu'il les brouille les unes avec les autres ; la seconde,
l'analyste, c'est-à-dire la photographie parce qu'elle voit
trop vite et qu'elle saisit, en conséquence, à la fois trop
peu de la série de ce même mouvement pour que l'esprit
humain puisse ensuite rapporter à ces images une rela­
tion sentie de ce que l'œil lui a fait voir.
On en concluera que la représentation des mouvements
très rapides, que notre œil saisit mal, doit, pour être
vraie, au point de vue de l'esprit humain, tenir compte,
aussi bien de la façon d e voir et de la capacité d'enregis­
trement de l'œil, que des renseignements précis, fournis
par l'analyse photographique. Une fusion entre ces documents,
sous l'idée dominante qu'ils sont destinés à être appréciés
par l'œil hu main, est donc nécessaire et c'est ici que l'art
doit intervenir. La photographie fournira simplement à
celui-ci des documents d'exploitation, des renseignements,
dont la reproduction stricte serait aussi fausse au point
de vue de l'œil, que laide au point de vue d e l'art.
Mais, on doit se hâter d'ajouter que l'œil humain,
trompé depuis des siècles par les œuvres des artistes et
par lui-même, s'il conserve un sentiment juste de ce qui lui
convient, n'a pas néanmoins son éducation faite encore : il
n'aime actuellement et n'apprécieque lesillusions concordant
avec les conventions qu'il connaît, qu'il a seules retenues
et qu'il croit, de bonne foi, voir et retrouver dans la
réalité.
Il faut donc l'entraîner et l'exercer à voir plus
juste, à voir mieux, à voir plus vrai en un mot et il faut
que l'art impose sa règle pour que de nouvelles conventions
synthétiques et vraies remplacent enfin les anciennes
conventions fausses : la reproduction par les quadrupèdes
en mouvement, des figures, que cesdernières ontengendrées,
présentera toujours en effet, pour la plupart d'entre elles,
ce défaut capital de ne correspondre à aucun des temps d'un
mouvement quelconque et d'être matériellement irréali­
sable.
On peut donc prévoir que les types simples, que
l'art retiendra pour la représentation des allures, résul­
teront de la connaissance complète, puis de la fusion des
images en séries, fournies par la photographie; dans son
étude de la nature, il les prendra comme guides pour
mieux interpréter les actes du mouvement.
ALBUM
DE
HAUTE-ÉCOLE D EQUITATION
•— % ——-
CONQUÊTE DE L'ÉQUILIBRE DANS LE MOUVEMENT
EN AVANT.
— « D isposer toujours du mouvement en avant,
(( en re stant constamment maitre du train Equitation
« diagonale" »
<( Dresser, c'est exercer la nature ». (id.)
La surchar­
ge lolaie de l'avanl-
main du cheval
monté, en station
libre, est de 100
kilogrammes envi­
ron du poids
total du cheval +
50 kilogrammes
pour un cavalier
de 70 kilog.) Celle
construction diminue les efforts de l'arrière-main comme
agent de propulsion cl le surpoids, affectant l'avant-
main , favorise, sous certaines incidences, le rôle des
membres antérieurs^ comme antagonistes (Voir Page 5
figure 4 — Page 7 fig. 11 et Page 9 fig. 20).
Enfin la position, prise par l'encolure et la tête,
suivant qu'elles s'élèvent et se tassent, ou s'allongent et
se baissent, faitvoyager, de l'avant-main sur l'arrière-main
et réciproquement, un poids de 20 kilogrammes, qui vient
charger ou décharger on conséquence l'une ou l'autre de
ces parties.
Ainsi, la construction du cheval donne auxmembres
postérieurs le rôle de propulseurs, et aux antérieurs,
le rôle de supports antagonistes (').
L'encolure, qui permet de faire voyager le poids
(1) On re marquera que dans les allures diagonales les postérieurs viennent
mordre le sol, la pince en premier, pour avoir prise en vue de la propulsion ;
les antérieurs, au contraire, arrivent à terre en opposition avec une avance
notable des talons sur la pince.
Dans l'allure du galop, et surtout dès que le galop s'allonge, le membre
du bipède postérieur, qui posele premier, arrive au sol en appui plein, puis en
pince, c'est-à-dire en propulseur et le second membre, en talons c'est-à-dire en
régulateur. 11 en est de même pour les membres du bipède antérieur, lepremie:
au sol est support (et propulseur dans la mesure deses moyenset de sa construc­
tion), le second est surtout antagoniste.
1
libre d'avant en arrière et réciproquement est le régu­
lateur die m ouvement, comme elle en est aussi le guide
par sa direction.
I0 LE PAS ALLONGÉ et le GALOP NORMAL confirment
la surcharge des épaules et le mouvement en avant.
Ces a llures provoquent l'engagement des postérieurs
sous la masse ; elles ouvrent le compas de cespropulseurs ;
elles en développent le jeu et l'action, dans le sens de
l'impulsion ; elles donnent au cheval la franchise, le goût
du perçant et de l'appui confiant sur la main, elles le
" baissent
2° Le PAS ÉCOUTÉ ou Pas d'école, le TROT CADENCÉ,
le PAS ESPAGNOL, le PIAFFER, le RECULER, les APPUYERS,
le PASSAGE , en un mot, les allures et les airs à
forme diagonale exercent le cheval à rester maître
de son impulsion, à en conserver la pleine possession
sans y jeter sa masse ou l'y abandonner. Ils lui enseignent
physiquement par l'expérience acquise, à reporter sur
l'arrière-main le poids nécessaire pour conserver son équi­
libre et sa légèreté à toutes les allures.
Ils accentuent le jeu des antérieurs en tant quVm-
tagonistes régulateurs. Ils "relèvent" le cheval.
On peut donc opposer, dans les deux plateaux de
la balance, d'une part : le PAS ALLONGÉ et LE GALOP, de
l'autre : le TROT CADENCÉ et les ALLURES DIAGONALES, pour
transporter à volonté le centre de gravité sur l'avant-main
ou sur l'arrière-main, pour baisser ou pour relever le
cheval.
L'équilibre final, après le dressage, dépendra du
juste emploi, de la judicieuse opposition de ces deux
catégories distinctes d'allures.
LE PAS.
Le PAS prése nte toutes les formes et tous les rythmes
des allures marchées, suivant qu'il est accéléré ou ralenti.
Ses limites sont, d'une part, le petit tro t marché,
(absence de bases latérales), de l'autre famble, (absence
do bases diagonales V).
11 est susceptible de variera l'infini en tre ces deux
formes extrêmes : 1° l'amble, allure en deux temps, caracté­
risée par le jeu alternatif des deux bipèdes latéraux, avec
base quadrupédale intermédiaire et sans temps de suspen­
sion de la masse(2) ; 2° le petit trot marché, allure en deux
temps, caractérisée par le jeu alternatif des deux bipèdes
diagonatix avec ébauche en posers d'une base quadru­
pédale intermédiaire et sans temps de suspension de la
masse.
Le PAS NORMAL, dans lequel le cheval couvre les
pistes de ses antérieurs avec celles de ses postérieurs,
c'est-à-dire, " se juge", est une allure marchée symétrique
en quatre battues et six périodes de temps, avec des appuis
successivement latéraux, tripédaux et diagonaux, sans temps
de suspension.
Partant de la position de station, où il repose sur
une base quadrupédale, en avançant d'abord l'antérieur
(1) C'est aux remarquables études du Capitaine Raabe et à celles de son
élève et collaborateur, le Colonel Donnai que l'on doit la détermination des
théories principales de la locomotion du cheval aux diverses allures au point
de vue de l'équitation Ce sont ces maîtres qui ont ouvert et fait la voie. On
se reportera donc très utilement à leurs travaux et aussi aux curieuses
recherches du Dv G. Le Bon qui a abordé l'étude de l'équitation d'une façon
tout à fait neuve et originale.
Les observations que nous avons faites etdont ce travail présente un résumé
succinct, nous ont mis àmême dorelever une nouvelle sériede faits; nous voulons
parler de Vinjluence qu'exercent les pentes su r le jeu des allures. Les réactions
qui en sont la conséquence fonttendre l'allure soitvers la latéralisation soit vers
la diac/onalisation-, on en peut déduire d'utiles indications en ce qui concerne le
développement desmoyens ducheval et de leur rendement maximum dans son
emploi.
(2) Nous avons relevé, chez le cheval, quelques exemples Gamble volant,
c'est-à-dire d'amble avec temps de suspension séparant le jeu d'un latéral de
celui de l'autre.
droit, par exemple (voir les planches du Pas) le cheval
progresse successivement sur les hases suivantes :
1 — Tripédale antérieure gauche (Page o fig. 1)
2 — Diagonale gauche (fig. 2).
3 — Tripédale postérieure droite (fig. 3).
-4 — Latéral e droite (flg. 4).
5 — Tripédale antérieure droite (Page G fig. 6).
6 — Diagon ale droite (Page 6 fig. 8; Page 7 fig. 9, 10).
7 — Tripédale postérieure gauche(Page 7 fig. 11).
8 — Latérale gauche (Page 8 fig. 14, 15).
Le poids actif de l'animal avance, gravite, tombe
en réalité du côté où le support soulevé vient de lui man­
quer : le membre au soutien (c'est-à-dire en l'air) arrive
aussitôt au secours de la masse en se posant plus ou
moins loin suivant l'impulsion initiale, pour porter cette
masse et en empêcher la chute : celle-ci s'est donc trans­
formée en progression de ce côté.
C'est le déplacement du poids, soumis à l'impul­
sion du jeu des postérieurs propulseurs, qui fait marcher
les membres.
L'ordre des temps ou des battues, en partant du
stationnement et par le pied droit, est le suivant:
1° antér ieur droit — 2° postérieur gauche — 3° ant érieur
gauche — 4° postérieur droit. L'ordre des battues suc­
cessives se ùnl, comme on le voit, en diagonale; mais si on
prend le cheval en marche, au même pas normal, sans
qu'il ait rien changé à son allure et si on suit l'ordre des
battues en commençant, par exemple, par le postérieur
gauche, on observe l'ordre suivant :
1° Postérieur gauche (fig. 6) Page 6.
2° Antérieur gauche (fig. 10) Page 7.
3° Postérieur droit (fig. 17) Page 9.
4° Antérieur droit (fig. 20) Page 9.
c'est-à-dire que l'ordre des battues sera d'abord latéral,
PAS 2
puis diagonal pour passer à l'autre latéral. C'est d' ailleurs
absolument le môme ordre que précédemment : le point
de départ seul diffère, mais cette forme de l'observation
fait mieux comprendre cependant le mode réel de l'allure
du pas.
On saisi ra mieux ainsi que le cheval, étant à l'am­
ble, passe a u pas par le simple raccourcissement, effectué
une fois, de chacune de ses enjambées postérieures d'une
quantité déterminée. Sinon, le membre antérieur et le
membre postérieur du même côté, tombant à l'appui en
môme temps, l'animal resterait à l'amble. L'enjambée pos­
térieure se raccourcissant, le membre postérieur (gauche
par exemple) tombe au poser, puis à l'appui, avant l'an­
térieur du même côtéet construit une base tripédale d'abord,
puis diagonale avec l 'antérieur droit opposé lors du lever
du postérieur dece même côté opposé (droit par conséquent).
Celle-ci dure jusqu'au moment où l'autre antérieur
(gauche) qui n'a pas raccourci son enjambée tombe au
poser et à l'appui à son tour et construit une basetripédale
d'abord, puis latérale par le lever du premier antérieur
considéré.
Les bases tripédales, construites ainsi, tendent
à se transformer en bases quadrupédales à mesure que
l'allure tend elle-même vers l'amble ou vers le petit trot.
La vitesse de celle-ci augmente alors et cette augmentation
coïncide avec la diminution de la durée des périodes de
double appui (')
Plus le cheval raccourcira son enjambée postérieure,
plus la base diagonale sera longue en étendue et en durée.
Quand il aura raccourci suffisamment chacune de ses en­
fi) La période de double appui ou d'échange d'appui est celle pendant
laquelle s'accomplit la translation de poids d'un membre sur l'autre. Voiv à ce
sujet les remarquables travaux de Marey (Machine animale - 1873, Pages
120-133),ceux du Commandant Bonnal, Equitation, page 32, ceux du Capitaine
Bonnan, Abrégé d'Equitation, page 35, et les études de Lenoble du Teil (1873),
Locomotion quadrupède, etc., parues en même temps que celles de M. Marey.
jambées postérieures, il aura passé de l'amble au pas, puis
du pas au petit trot en restanL néanmoins dans l'intervalle
à l'allure marchée dénommée : Pas et en construisant
successivement une infinité de pas, semblables comme
mesure mais différents comme rythme.
On peut encore remarquer que le trot s'engendre
en partant du pas par la précipitation des posers des
postérieurs, qui gagnent chacun un lamps eu vitesse cl
rattrappent ainsi leurs congénères en diagonal. Ceux-ci
de leur côté peuvent réaliser le même résultat en augmen­
tant la longueur de leurs enjambées de façon à perdre
un temps chacun.
L'amble prend naissance, en partant également
du pas, par l'allongement des enjambées des posté­
rieurs et par suite par leur retard en posers de toute la
durée d'un temps afin de s'associer à leurs congénères en
latéral.
Le cheval obtient donc l'accélération : 1° au moyen
des postérieurs propulseurs dont il précipite lesappuis pour
faciliter l'allongement des enjambées antérieures.
2° au moyen des antérieurs antagonistes (,) qu'il
n'emploie plus que comme supports pendant ce changement
de vitesse, et dont il allonge les enjambées.
11 augmente l'étendue des bases latérales.
Le cheval obtient le ralentissement en raccourcis­
sant les enjambées des antérieurs antagonistes, dont run
tombe alors le premier ò Vappui pour faciliter le rac­
courcissant de l'enjambée postérieure ; l'étendue des bases
latérales diminue et celle des diagonales augmente.
Ainsi donc, L'IMPULSION VIENT DE L'ARRIÈRE-MAIN ;
L'ARRÊT, DE L'AVANT-MAIN.
(1) Ne pas oublier que les membres fonctionnent comme des "pendules"
pendant tout le temps du soutien en l'air et comme des "pendules renversés-'
pendant tout le temps de l'appui. (RAABE)
Toute antériorité d'appui d'un postérieur aug­
mente en général la vitesse de l'allure, et l'impulsion
est d'autant plus grande aux allures diagonales ou latérales
que le postérieur prend appui plus longtemps avantl'antérieur
en diagonale ou en latérale suivant l'allure.
Toute priorité d'appui d'un antérieur diminue
la vitesse de l'allure : l'impulsion est d'autant plus faible
que l'antérieur prend appui plus longtemps avant le
postérieur en latérale ou en diagonale suivant l'allure.
Dans les montées, le cheval cherche à accélérer
l'allure, il précipite l'appui de ses postérieurs, d'où ten­
dance au petit trot et DIAGONALISATION DE L'ALLURE.
Dans les descentes il cherche à ralentir et à en­
rayer, il accélère donc l'appui de ses antérieurs, d'où
LATÉRALISATION DE L'A LLURE (').
L'entraînement de l'animal aux allures diagonales
et le développement de celles-ci s'obtiendront donc plus
facilement par le travail sur les pentes ascendantes. Le
développement du pas et du galop s'acquéreront d'autre
part plus aisément par l'exercice dans les descentes, en
ce qui concerne le travail des muscles et la facilité plus
grande pour le cavalier d'arriver à réduire la durée des
périodes d'échange d'appui. Mais les pentes ascendantes
conserveront toujours leur action nécessaire pour l'entraî­
nement du jeu des poumons et du souffle aux Irois
allures.
Les actions précises des aides (jambes, déplace-
cements de poids) aux différents moments des périodes
du pas et l'emploi de cette allure dans les montées ou
dans les descentes permettent de la faire passer, en partant
du pas normal, par toutes les phases entre les deux limites
(1) Nou s appelons l'attention sur ces observations nouvelles et sur leurs
conclusions.
de l'amble et du petit trot marché. Ils mettent à même
d'opérer le rellux du poids de la masse à volonté sur
l'avant-main ou sur l'arrière-main, sur un latéral ou sur
l'autre et de régler à volonté les périodes d'échange
d'appui.
Les actions des aides inférieures en avant ou près
des sangles ont leur influence propre sur l avant-main :
celles qui s'exercent suffisamment en arrière agissent sur
l'arrière-main. Les montées ont une action analofjue à
celles des aides en arrière; les d escentes, à celles des
aides, en avant.
Le PAS permet donc, d'équilibrer et de dresser le
cheval dans les conditions de vitesse propres à cette
allure.
1er Travail. — Mettre le cheval droit : c'est-à-dire lui
apprendre à orienter son grand axe dans le sens du
mouvement en avant, dans le sens de la route, sans
tolérance de torsion ou de flexion de rein, de hanche
4
ou d'encolure. Donc, mettre le cheval sur la route :
l'encadrer enIre les mains et les jambes. Ne jamais
le laisser flotter, ni se traverser. Le pousser
constamment des jambes, tout en prêtant à sa bouche
un appui égal et élastique des deux mains sur un
filet à gros canons, jusqu'à ce que l'animal prenne
confiance de la bouche et des flancs, goûte son mors
et marche régulièrement d'un bon pas bien allongé.
2e Travail complémentaire. — Premières détentes au galop
sur de petits parcours.
(Se reporter àVÉquitation diagonale dans le m ou­
vement en avant (BERGEH-LEVRAULT ET Cir, Editeurs),
pour tout ce qui concerne l'éducation du caractère et de la
volonté du cheval, etc.)
N.-B. — Nous recommandons vivement l'examen des planches à l'aide d'une
grosse loupe, en pleine lumière sous un vif éclairage. La netteté d es épreuves permet
l'emploi de ce procédé qui donne l'impression du relief, en môme temps qu' il détaille
tout le travail des muscles et harmonise le sujet en fouillant les empâtements
résultant da l'impression aux encres grasses.
PAS DE DÉPART EN PARTANT DE LA STATION LIBRE
U N PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ
gs.
PAS DE DÉPART
1. Base tri pédale antérieure gauche. — Parlant de la base quadrupô-
dale de station libre, le cheval entame le pas en basculant sur un antérieur et
en avançant l'autre (droit, par ex.) pour préparer un support en avant à sa masse.
Le postérieur gauche imprime l'impulsion cl le mouvement; lo balancier de l'en­
colure [acilite celui-ci en avançant vers la droite.
PAS DE DÉPART
2. Base diagonale gauche. — La masse bascule autour du diagonal gauche,
comme charnière avec le sol. Le postérieur gaucho se soulève apr ès avoir donné
l'impulsion. L e ch eval repose sur le dia gonal gauche. La marche étant lente cl
balancée, l'équilibre est assuré par la longueur des appuis sur les bases di ago­
nales stables.
R
PAS DE DÉPART.
H. Ba se tripédale postérieure droite. —('nnsliluéo par l'arrivée au poser,
puis à l'appui tlu membro antérieur droit. Sous l'impulsion du postérieur droit
la baso Irl pédale va se dissocier, l'antérieur gauche quittant lo sol cl avançant
à son lour (figure /il.
PAS ALLONGÉ
h. Base latérale droite. — (llo menl à choisir pour provoquer lo dépait au
galop à gauche). Lo latéral g aucho commence ù s e porter on a vant. Au lur et à
mosuro do l'accélération de la marcilo et de l'augmentation dos enjambées, la durée
des appuis sur les bases latérales instables augmculc au détriment d e celle sur
les bas es diagonales stables. L'équilibre est assuré par la vitesse du mouvement
en avant.
Kola antagoniste de l'antérieur droit. — Son aciionnement, au moment
ilo son pos er ou d u commencement de son appui, par u ne pression de jambe droite
près de la sangle et la posée du cavalier sur l'ischion g auche auront pour eilet de
provoquer un rctlux do la masse on arrière.
UN PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ (Suite)
3. Fin de la base latérale droite. — l.o postéri eur gauche va arriver au
sol. — La pesi Se sur l'ischion gauche et l'actionnement tlu poMHmr droit, il ce
moment, précipitent son lever et le poser du postérieur gauche ; il'ofi ai longr.
meni, en étendue et en durée, de la base diagonale droite ultérieure (voir
ligure S). L'a ccroissement des ba ses diagonales conduit au petit trot, puis au Pas­
sage et au PiaIter.
II. Bane trlpédale antérieure droite, formée par l'arrivée au poser du
postérieur gauche. La pesée sur l'ischion droit et l'excitation du poatérUur
gauche, à c e moment, auront, pour effet d e provoquer un rcllux de ta masso en
arriére. Ici la marche s'accélère par l'engagement de plus en plus marqué des
posliSrieurs ; l'étendue des bases diagonales et la durée de leurs appuis diminuent
de plus on plus. La limi te d'accélération s erait VamUe (voir figure 10 page 7 et
page 8 lig. 13. H, 15, ni).
". Fin de la base trlpÈdale antérieure droite. — Le postérieur gauche
est à l'appui. La masse accentue son mouvement d e bas cule autour du diagonal
droit commo charnière avec le sol. Le postérieur droit, en fin d'appui, va quitter
lo sol et la hase diagonale droite [Diagonal centr al) va se constituer (figure S).
Moment à choisir pour tourner à gauche.
S. Base diagonale droite (slahle). — En progression ma reliée knie, le
besoin d'assurer son é quilibre amène le chev al à se pousser s ur des hases diago­
nales, longues en étendue et en durée, rythmées do bases latérales, courtes en du­
rée, mais longues en étendue. Ici, la marche est, au contraire, accélérée et la
base diagonale est courte.
UN PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ {Suite)
m
0. Base diagonale droite. — Plus la marche s'nrcélÈrc, plus le cheval
iliminuc la durée et l'étendue des hases diagonales stables, plus il aug mente la
durée et diminua l'étendue de ses bases latérales de plus en plus instables. L'équi­
libre, dans ces conditions, n'est assuré quo par la rapidité du mouvement en
avant.
10. Finde la base diagonale droite. — L'arrivée à terre de l'antérieur
gauche va constituer la basi- I ri pédale postérieure gauche.
Engagement des postérieurs par l'allongement des enjambées. — La
pesée sur 1étricr gauche et l'actionnemont du côté droit, à ce moment, provoquent
l'engagement d u poslérieur droit, précipitent h lever de l'antérieur droit qui doit
II. Base trlpédale postérieure gauche.
lui céder la place, accélèrent le poser de l'antérieur gauche. Cette action raccourcit
l'étendue et augmente la d urée de la b ase latérale gauche qui va suivre, diminue
la durée de la base diagon ale droite exislanle, diminue la durée et l'étendue de
A »«.
•12. B ase trlpédale postérieure gauche. (Moment à choisir pour provo­la. Base trlpédale postérieure
quer le départ au galop à droite.
Base
la base diagonale gauche ullérieuro. Elle augmente la vitesse et la longueur
du jms. (Meme action correspondante à gauche;.
UN PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ {Suite)
13. F in de la base trlpédale postérieure gauche (voir le rôle lie l'aiilC-
riciiv antagoniste, flg, /1). — En marche accélérée, la slaliililé des bases latérales
devient suflisantc par suite do la rapidité même du mouvement e n avant ; le
cheval, p our s outenir cette vitesse, est obligé de chasser ses postérieurs en avant
14 Base latérale gauche.
des pistes des antérieurs et de les engager de plus on pins au fur et à mesure que
le train s'accélère. Il augmente la durée et diminue l'étendue de ses bases laté-
15. Base latérale gauche. 10. F in de la base latérale gauche.
raies en même temps qu'il diminue l'étendue et la durée de ses bases diagonales. A la limite do l'accélération du pas, l'allure devient l'amble ou le galop (voir
figure 10).
UN PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ (Sulle)
9
17. Base tripédale antérieure gauche. 1 8 B a a e diagonale gauche.
(Foir AwM 9 la kw« MpWa!« %«( lui «,f (Fo(r 8 la kW« diagonal« droH« gai «,(
19. Fin de la base diagonale gauche. — Engagement des nosliMeurs par
rallongement des enjambées.
[Voir H, action réciproque.)
4*
20. B ase tripôdale postérieure droite. — Pour continuer la série du pas
allongé, après 20 reprendre 4 et les numéros suivants.
LE
Le Galop,
allure dissymé­
trique, en 3 ou
en 4temps, pré­
sente, dans une
certaine mesure
comme le pas,
toutesles formes
et tous les ryth­
mes, sauf la
diagonalisation
complète (').
Sa f orme générale est l'oscillation de la masse sur
un diagonal central, constitué pendant toute la durée de
l'appui, ou construit successivement soit par priorité
d'arrivée au sol du postérieur, soit par priorité d'arrivée
de l'antérieur; l'autre diagonal agit au contraire toujours
dissocié, le membre postérieur fonctionnant comme pro­
pulseur, l'anlérieur en diagonale, comme antagoniste : la
fin de l'appui de ce dernier au sol est généralement
suivie d 'un temps de suspension (2) d'une durée variable
entre 0 (galop marché), 1/10 (galop normal) et 1/3 de la
durée totale des appuis sur les membres (galop de
course), après lequel la masse se reçoit sur le postérieur
du diagonal dissocié.
(1) Un pas complet de gulop à droite qui serait immédiatement suivi d'un
pas complet do galop à gauche sans temps de suspension correspondrait assez
exactement à un pas complet de Pas, sauf les bases uni pédales. Comparer dans
les planches du Pas et du Galop les bases tri pédales et diagonales et certaines
bases latérales (Gal op dans la descente).
(2) « Vous est-il arrivé parfois d'accélérer votre propre marche jusqu'à
« éprouver l'impossibilité de transporter •mtre pied à la distance normale ? A
« partir de cet instant, c'est un véritable soulagement que de prendre le pas
« gymnastique. Pourquoi? Aux allures marchées, le pied en mouvement avance
« deux fois plus vite que le corps — Aux allures sautées, la oites.te relniioc du
« pied est moindre et décroît avecla durée de la suspension.» (Colonel Donnai)
10
OP
L'inclinaison de l'encolure, son degré d'allonge­
ment, celui de la pente où le cheval se meut et son
sens, le plus ou moins de désaccord entre l'énergie et
la rapidité des mouvements de l'arrière-main et de ceux
de l'avant-main, les déplacements de poids du cavalier,
la vitesse du mouvement de l'animal sont autant de causes
qui viennent agir sur le jeu du diagonal central : au
galop normal régulier, celui-ci reste constitué ; les battues
de ses deux membres se confondent en une seule : il ne
bat qu'un temps.
A certains galops d'école très assis et sans temps de
suspension, dérivés du "Terre-à-terre", le diagonal central
marque doux temps : son antérieur arrive au sol eu retard.
Au galop de course, le diagonal central marque
également deux temps par suite de la priorité d'arrivée
au sol du membre postérieur, résultant de l'accélération de la
vitesse. Il en est demême souvent sur les pentesascendantes.
Dans les descentes au contraire, ou pendant les
périodes de ralentissement et de passage d'une allure
rapide à un galop moins vite, le galop se latéralisé par la
priorité d'arrivée au sol de l'antérieur du diagonal central,
qui vient remplir son role d'antagoniste.
— Au galop normal, le cheval se piste, c'est-à-dire
que le postérieur du diagonal dissocié vient, après le temps
de suspension, tomber à hauteur de l'empreinte laissée
par l'antérieur du même diagonal.
— Au petit galop ralenti en quatre temps, au galop
marché sans suspension, il se dépiste, c'est-à-dire que le
postérieur vient marquer son empreinte plus ou moins en
arrière de celle laissée par l'antérieur.
— Au galop de course, et au galop allongé, il se
mépiste plus ou moins, c'est-à-dire que le postérieur tombe
ou avant do la trace de l'antérieur.
H LE
Les bases successives d'un pas complet de GALOP
NORMAL à droite sont les suivantes :
— Base unipédale postérieure gauche.
— Base tripédale antérieure gauche.
— Base diagonale gauche.
— Base tripédale postérieure droite.
— Base u nipédale antérieure droite,
— Temps de suspension. Pister; puis, même ordre.
Si on examine l'ordre des temps ou battues, comme
nous l'avons fait pour le pas, on remarque qu'elles ont
bien dans l'ordre suivant :
— 1° Postérieur gauche.
— 2° Diagonal gauche.
— 8° Ant érieur droit.
Toutes les modifications de l'allure sont fonction
de la dissociation du diagonal central constitué. — Si le
postérieur droit (par exemple dans ce cas) précède l'arri­
vée à terre de l'antérieur gauche — Galop de course —
Galop très assis en quatre temps (formation d'une base
bipédale postérieure) — l'ordre des battues sera le suivant :
— 1° Postérieur gauche (1er temps)
— 2° Post érieur droit (2e temps)
— 3° Antéri eur gauche (3e temps)
— 4° Antérieur droit (4e temps).
Si, au contraire, l'arrivée à terre de l'antérieur gau­
che précède celle du postérieur droit, nous retrouverons
l'ordre des battues du pas.
1° — Postérieur gauche.
2° — Antérieur gauche.
3° — Postérieur droit.
4° — Antérieur droit.
— Temps de suspension.
Ce sont les foulées d'un temps de galop au mo­
ment du ralentissement pour passer à un galop moins
rapide. — (Antérieur antagoniste) — Ce sont aussi les
foulées du galop latéralisé dans une descente où le cheval
cherche à enrayer sa vitesse. — On a ainsi les latéralisa­
tions 1° et 2°, 3° et 4° (voir Page 21 fig. 2 et Page18 fig. 4).
La limite inférieure du Galop, c'est le Pas r égu­
lier, et le cheval qui veut ralentir sa vitesse s'achemine
vers cette limite par la latéralisation (jeu des antérieurs
antagonistes ayant priorité) qui donne à son allure l'ordre
des battues du pas.
L'ordre de déroulement des bases successives du
Galop de course à droite est le suivant.
— 1° Base unipédale postérieure gauche (1er temps)
— 2° Base bipédale postérieure.
— 3° Base unipédale postérieure droite (2e temps).
— 4° Base diagonale gauche. (')
— li0 Base unipédale antérieure gauche (3e temps).
— G0 Base bipédale antérieure.
— 7° Base unipédale antérieure droite (4e temps).
— Suspension-Mépister-puis, même ordre.
Pendant les six premières bases, le latéral droit
précède le gauche, mais pose après lui. A la septième, le
latéral gauche commence au contraire à précéder le droit
en commençant son avance par le postérieur gauche.
Pendant la suspension, le latéral gauche gagne sul­
le droit et le précède complètement jusqu'à l'arrivé à terre
du postérieur gauche, moment où le latéral droit reprend
son avance. Il en est de même au galop normal.
(1) Ici s 'intercale parfois, à la place de la base diagonale, un temps de sus­
pension bref que nous nommerons bond du galop de course et qui contribue à
augmenter l'étendue totale du pas de galop de près d'un mètre. L'existence de
ce temps acte niée par la majorité des observateurs de nos jours. C'est cependant
le seul peut être que la plupart des artistes ait su retenir et qui caractérise, pour
eux et pour le public, le galop à son maximum de rapidité. Il semble que le
temps de suspension normal et régulier, qui lui succède après la seconde base
unipédale antérieure, se trouve, de ce fait, diminuer d'étendue.
Le jeu des latéraux est donc symétrique, comme
dans l'allure du pas, si on compare l'instant où le cheval
est en l'air aux périodes où il se déroule à terre.
En un mot, on peut se représenter une sorte (VAmble
volant, dans lequel le passage d'un latéral à l'autre se fait
précisément sur le diagonal constitué. L'allure est ici
caractérisée par ce fait que le temps de suspension ne se
produit, en principe, qu'après le jeu complet des deux
bipèdes latéraux, échappement qui permet au second laté­
ral de rattraper et de dépasser à son tour le premier
sans fatigue.
A l'allure du galop, la fatigue affecte plus parti­
culièrement le latéral opposé au pied sur lequel le cheval
est dit galoper. Ainsi, un cheval galopant à droite fatigue
surtout le latéra l gauche. Un cheval entravé d u latéral droit
galope du pied droit. La fatigue maxima du postérieur,
premier propulseur, correspond au commencement et à
la fin de son appui et diminue pendant la période de son
appui plein. (Voir Marey. Machine animale. Page 172,
Courbe des pressions et examiner les profondeurs rela­
tives des empreintes du galop dans un terrain meuble).
DÉPARTS AU GALOP
— 1° En partant du trot.
— 2° En partant dn pas.
— 3° De pied ferine.
1° E n partant du trot. Le premier travail consistera
à laisser le cheval, préalablement embarqué au trot, partir
au galop par accélération d'allure, sur un bon terrain,
sans s'occuper du pied sur lequel l'animal galope. On aura
grand soin de le maintenir droit et de ne pas le tra­
verser. On fera autant que possible c oncorder la fin du
parcours avec une légère montée, en accélérant vivement
son allure, au moyen des jambes pendant les dernières
foulées. La main basse, ferme, et fixe donnera à la bou-
12
che un bon appui sur le filet. L'encadrement des jambes
sera ferme et énergique, pour éviter surtout que le cheval
ne change de pied ; on le poussera en avant, sans à
coups, en lui laissant la tête basse et l'encolure allongée
pour bien voir son terrain.
11 ne tardera pas à se baisser complètement et à
galoper librement à grandes foulées, en pleine détente.
Ce ré sultat acquis, on obtiendra le départ au galop
sur le pied voulu en trottant au préalable le cheval à
l'anglaise sur le diagonal opposé à ce pied. Si on le trotte
à gauche, par exemple, c'est-à-dire si on reprend contact
de l'assiette avec la selle au moment dn poser du diagonal
gauche, on fera agir en ce moment la jambe gauche un
peu plus en arrière que la droite, en orientant légèrement
l'encolure vers la droite et en pesant sur l'ischion droit
(effet diagonal droit). L'encolure chargeant ainsi l'antérieur
gauche, et le cavalier pesant sur le postérieur droit, le
cheval conservera l'association de ces deux membres et
en formera le diagonal central de l'allure nouvelle ; l'action
de la jambe gauche du cavalier activant le postérieur
gauche déterminera le jeu de ce membre comme propul­
seur de la masse (1er temps du galop à droite ; base
uni pédale postérieure gauche).
Action inverse pour partir sur le pied gauche, (voir
Page 69 fig. 3).
Le cheval devra être maintenu ou remis sans tolé­
rance aucune et dès aussitôt, sur le pied, qui lui est
indiqué par les aides. On a ura soin, toutes les fois qu'il
ne prendra pas le pied indiqué ou qu'il changera de pied,
de l'arrêter, au besoin de le mettre quelques pas au reculer
en le gourmandant du bout des doigts par quelques
vibrations de rênes, puis de recommencer de nouveau
jusqu'à ce que l'exécution soit correcte et assurée.
2° E n partant du pas. On obtiendra de même le
départ au galop à droite par l'effet diagonal droit au
13
moment du poser de l'antérieur gauche. Le ch eval préci­
pitera le poser du postérieur droit, soulevant ainsi légè­
rement son arrière-main et constituant la base diagonale
centrale gauche du galop à droite ; (voir fig. 12 du pas
page 7) puis, sur cet appel, il donnera l'avance à son
postérieur gauche qui imprimera l'impulsion à l'allure.
Action inverse à gauche (voir Page 5 fig. 4).
3° De pied ferme. Pour obtenir le départ du pied
ferine^ on avancera le postérieur droit en l'engageant
sous la masse, soit en traversant légèrement le cheval
vers la droite (cheval neuf), soit par un effet de rassemblé
(cheval dressé) puis, par l'effet diagonal droit, on provo­
quera la détente et l'impulsion du postérieur gauche.
CHANGEMENTS DE PIED
— 1° Après changement cVallure.
— 2° E n Vair -(a), du tact au tact.
-(b), au temps ou à chaque pas
(Page 21 fig. 3 et 5).
1° Après changement d'allure. Les chang ements de
pied ne seront demandés au cheval qu'à la fin du dressage.
On provoquera les premiers comme de nouveaux
départs au galop après avoir d'abord mis le cheval au
trot, au pas, ou à l'arrêt. C'est sur le grand cercle que la
E F F ET S LATÉRAUX E T E F F E T S DIAGONAUX
On a beaucoup discuté la question de savoir si pour les départs au galop
et pour les changements de pied, l'action de la main devait être latérale ou
diagonnle et directe par rapport à l'aide inférieure qui anime.
Les élèves de Baucher et à leur tête, un homme de cheval merveilleux,
le représentant le plus .remarquable etle plus autorisé decette Ecole, se rallient
au premier de ces moyens. On en a conclu légèrement à l'excellence de l'emploi
latéral des aideson a attribué aussi à l'effet diagonal, dans ce cas, des
contractions et des raideurs qui n'ont d'autre cause que son mauvais usage.
En réalité, la seule condition qu'il importe de réaliser ici, c'est l'orien­
tation de l'encolure dans le sens du mouvement recherché. — Les moyens,
dont, on dispose pour l'obtenir, sont fonction du cheval considéré, du cavalier
qui le monte et du langage conventionnel qui les met ensemble en commu­
nication ; mais le but reste constant, c'est l'orientation préalable et judicieuse
du guide et du régulateur dans le sens de la marche à entamer. Toutes les
Ecoles soni d'accord sur ce point : il n'en est aucune qui consente à soutenir
leçon se donnera le plus utilement en changeant de pied
tous les 4 ou 5 pas, puis tous les deux pas sans renverser
Favant-main ni traverser la croupe et on laissant le cheval
couler en avant dans l'allure.
2°, {a) et (6), En Vair. Les demandes de changement
de pied au galop sans changer d'allure, c'est-à-dire en l'air,
devront être formulées de telle sorte qu'elles parviennent au
cheval quand il est en l'air. L'indication doit coïncider avec
le 3e temps
Charger, au moyen de l'encolure sur l'antérieur et
au moyen du poids du cavalier sur le postérieur, le nouveau
diagonal qui doit se constituer ; donner un léger pli de
ganache dans le sens du mouvement. Animer de l'aide
inférieure le postérieur propulseur en encadrant l'arrière­
main de l'autre aide pour empêcher tout traversement.
Remise de main bien coulante au 3e temps.
Tout le changement de pied doit s'exécuter dans
les propulseurs et par eux ; tonte l'inversion du branle
de galop doit s'obtenir par le travail de l'arrière-main et le
jeu des aides inférieures qui impriment l'impulsion en avant.
La main prend mise et fait remise du bout des
doigts en encadrant bien l'encolure sans la fléchir ni
l'incurver. L'allure doit rester très modérée, très calme, l'en­
colure aussi allongée que possible et l'arrière-main active.
que, pour avancer, il faut regarder en sens inverse et tourner le dos à la
direction suivie on courant en aveugle après un équilibre détruit.
Certains cavaliers avec certains chevaux trouveront qu'il est plus
commode pour obtenir cette orientation del'encolure, vers la droite par exemple,
de tendre d'abord légèrement la rêne gauche de bride parallèlement à l'encolure
et d'indiquer au bout dunez du cheval lefaible pli qu'il doit prendrevers ladroite
au moyen de la rêne droite du filet, ou môme par une simple pression de leur
genou droit — D'au tres préfèrent au contraire, marquer un effet d'en semble au
moyen du mors de bride et régler encore l'orientation de l'encolure au moyen
de la rêne droite du filet.
Dans tous les cas, le jeu de l'épaule gauche se trouve momentanément
ralenti relativement à celui de l'épaule droite, par le poids de l'encolure dont la
base repose alors sur l'antérieur gauche qu'elle charge.
Quels quesoient les moyens queles dispositions particulières dechacun lui
rendent préférable d'adopter, c'est là, la seule condition nécessaire et suffisante
qu'il y a lieu d'atteindre, sous l'indication de la main, pour faciliter la naissance
du mouvement à entamer.
GALOP A RÊNES LIBRES (à droite)
Comparer 3 —4 5 6 7 du Galop.
avec 17 18 9 19 20 fouldes correspondantes du Pas.
a. Passage du Premier temps au Deuxième temps. — Base t ripédalc
antói icurc gauche constituée pur l'arrivée au sul du diaconal central nauchc avant
que le p ostérieur gauche se soit soulevé, l'rojccliou de la niasse en avant sous
4. Même temps, vu de profil gauche.
l'action des membres postérieurs propulseurs, l.'antérlcur gauche antagoniste
règle le mouvement avec le concours de l 'encolure.
GALOP A RÊNES LIBRES (à droite) Suite
5. Fin du passage du premier temps au deuxième temps. — l.'action
de propulsion du posléi'ieur gauche lire à sa fin ; ii son mouvement de pendule
renverse va succéder u n mouvement de pendule, pendant la pério de d e soutien,
autour de l'articulation coxo-fiimorale. Le cheval bascule s ur le diagonal central
gauche ; il étend l'antérieur d roit pour recevoir la masse.
0. Deuxième temps. — Base diagonale gauche. — le cheval est en f(|ui-
libre parfait sur lo diagonal central constitué ; son postérieur gauche, ayant
achevé son mouvement de propulsion, vient do quitter le sol : le postér ieur droit
continue il ag ir comme propulseur : l'antérieur droit, tondu en avant, n 'est pas
encore arrivé au sol; l'encolure s'allonge, pour fac iliter le mouvement de bascule,
dans la direction du membre tendu.
7. Fin du deuxième temps. — Le mouvement de bascule s'accentue : l'an- 8. Passage du deuxième temps au troisième temps, — Base tri pédalo
lérieur droit antagoniste arrive au sul en talon : l'encolure se redresse et se postérieure droite. L'antérieur droit est arrivé au sol : il s'y appuie et commence
lasso légèrement en arrière pour amortir le travail imposé à ce membre. il supp orter la masse : le mouvem ent de bas cule autour du diagonal central est
très accusé : ics deux membres qui le con stituent sont sur le point de quiller le
sol.
GALOP Â RÊ NES LIBRES (à droite) Suite
9. Troisième temps. — Base unlp6(lalo antérieure drollc. Le diagonal cen- 10, Fin du troisième tempg. — l.a masse bascule autour de l'antérieur
trai a quitto le sol e t la m asse repose uniquement sur l'antérieur droit, droit : l'antérieur gauche et les membres postérieurs s'avancent en se lléchis-
eanl.
I r l
11, Fin du troisième temps, — C'est le moment oii le cavalier devra
demander le changement do pied & gauc ho, on engageant sous la masse le posté­
rieur droit, udii que le ch eval, r etombant sur eo pied aprùs to temps de suspen­
sion, onlanio le nouveau pas de galon ii gaucho.
&
12. Temps de nuspenslon on l'air. — Fasaago du troisième temps au pre­
mier. L'antérieur droit, à son tour e t on dernier, a quitté le sol : le cheval a
ramassé ses membres postérieurs sous sa masse ; le postérieur gauche propul-
scur qui a quitté le sol lo premier est également lo plus avancé dans son mouvu-
ment ; c'est lut qui va arriver au sol, recevoir la ma sse et donner I'lmnulslon du
nouveau pas. (Reprendre, pour continuer la sér ie, au ir I, baso unipédale posté­
rieure gauche).
GALOP RASSEMBLÉ (à droite) 17
Premier temps — Hase unipédalc postérieure gauche.
B A R K - H E L MY
GALOP RASSEMBLÉ (à Jroilo)
ÉMÊk
1. Premier temps. — Base unipddalc p ostérieure gauche. (On se reportera î. Premier temps. — Base unipédalc postérieure gauehe.
utilement a u texte dos planches correspondantes du galop à rSnes libres.
m
3. Premier temps. — Base u nlpédale postérieure gauche. Galop gaillard. Passage du premier temps au deuxième — Base tr i pédale antérieure
gauche. Léger retard du postérieur droit à la constitution du diagonal rentrai
gauche par suite de la pente descendante préparée eu cet endroit. (Voir page l21,
figure 2. Latéralisation du galop dans les descentes et les ralentissements.)
GALOP RASSEMBLÉ (à droite)
5. Passage du premier temps au deuxième 6. Deuxième temps. — Base dia gonale centrale gauche
7. Deuxième temps. — Base diagonale centrale gauche. 8. Passage du deuxième temps au troisième. —
Meure droite.
Base tripédale posté-
GALOP RASSEMBLÉ (à droite)
20
9. Troisième temps. — Base unipédale antérieure droite 10. Même temps, sur un ralentissement demandé par le cavalier au moyen
d'un déplacement de poids (Corps, encolure).
11. Passage du troisième temps à la période de suspension. 12. Période de suspension.
PETIT GALOP - LATÉRALISATION - CHANGEMENTS DE PIED
Très petit galop ralenti (à droite) sans temps de suspension. — Pas­
sage du troisième temps (base unipédale antérieure droite) au premier temps
(base unipédale postérieure gauche). Correspond au temps de suspension du galop
normal.
Latéralisation du galop dans les descentes ou dans les ralentisse­
ments.—C.ikip à ilroite, passage du deuxième temps au premier. Priorité d'arri­
vée au sol de l'antérieur gauche antagoniste dans le diagonal central (voir pa ge IX
ligure /1) et formation du latéral gauche : puis, priorité de poser de l'antérieur
droit (antagoniste retardateur) avant le lever du postérieur droit et formation du
latéral droit.
Changements de pied AU TEMPS.
UN PAS COMPLET DE GALOP D E COURSE (à droite)
(Dix-huit mètres en une seconde)
1. Premier temps. — Base unip6dale postérieure gnnclic Le e heval a reçu
sa massi! sur le postérieur gauche (voir figure IU) qui se détend et la projette en
avant. Le postérieur droit s'engage très en avant sous la masse, eomme un secourt
rayon de la roue, q ui va se dérouler. L'antérieur gauche se tend en avant prêt à
constituer le troi sième rayon.
3. Passage du premier temps au deuxième. — C ommencement de la
base ht pédale postérieure. Le p ostérieur droit arrive au sol en talons d'abord.
2. Premier temps. — Base umpédale postérieure gauche. Le postérieur
gauche continue à se détendre : la prop ulsion s'accentue, le postérieur droit va
arriver au sol.
Base bipédaie postérieure. Le mouvement de bascule s'accentue : l'an­
térieur gauche se rapproche du sol.
UN PAS COMPLET DE GALOP D E COURSE (à droite)
5. Baso bipédale postérieure. 6. Fin de la base bipédale postérieure. Base unipédale postérieure
droite. Deuxième temps. — Le latéral droit est ou avance sur le latéral
Rauche C'est à ce moment que se produit parfois le bond du galop de course,
suivi d'une base unipédale a ntérieure gauche (dans le présent cas).
7. Base diagonale gauche. — Diagonal central constitué. Passage du
deuxième temps au troisième.
8. Base diagonale gauche.
UN PAS COMPLET DE GALOP DE COURSE (à droite)
0. Base diagonale gauche.
11. P assage du troisième temps au quatrième. — Base bip édale anti'
rlcuic.
10. Troisième temps. — Base unipédalc antérieure gauche.
12. Quatrième temps. — Base uuipedale antérieure droite. Le latéral
gauche va, ù sou tour, prendre l'avance sur le latéral drult.
UN PAS COMPLET DE GALOP DE COURSE (à droite)
13. Q uatrième temps (fin). — Le l atéral gauclie gagne de l'avance sur le
latéral droit, en commençant par le postérieur gauche.
U. Période de suspension. — Le latéral gauche continue à gagner de
l'avance.
tri. Période de suspension. — Le postérieur gauche se rapproche du sol. 111. Période de suspension. — La cr oupe s'engage et le postérieur gauche
continue à se rapprocher du sol.
UN PAS COMPLET DE GALOP DE COURSE ( à droite)
17. Période de suspension. Le postérieur gauehc continue son mouvement
et l'antérieur gauche se relève en conséquence.
19. Premier temps. — Bas e u nipédale postérieure gauche formée par l'arri­
vée au sol d u postérieur gauche. L 'engagement de l'arrière-main est à son maxi­
mum. Le latéral droit va, i son tour, dépasser le gauche en commençant le mou­
vement par le postérieur droit.
1
18. Période de suspension (lin). — L'engagement de l'arriére main s'accen­
tue; le postérieur gauche va arriver au sol. l'antérieur gauche est très relevé.
20. M ême temps (premier) que llg. 19, mais au galop à gauche.
GALOP DE COURSE (à droite)
27
Fin de la période de suspension
28
TRAVAIL DE L'ENCOLURE, DE LA TETE
& DE LA BOUCHE.
L'encolure
est un régula­
teur de la vi­
tesse. Suivant sa
position, élevée
ou allongée, tas­
sée ou détendue,
portée à droite
ou à gauche, elle
affecte sa sur­
charge à l'avant-
main ou à l'arrière-main, à un bipède ou à un autre, en
latérale ou en diagonale.
Donner au cheval monté la notion physique du
meilleur emploi à faire de son encolure, en l'exerçant à
lui affecter la position qui convient à l'allure, à la vitesse
et à la situation, c'est l'équilibrer, c'est le rendre léger
et maniable en toutes circonstances. 11 y a là un accord
à chercher en commun, car il est aussi bien fonction du
cheval que du cavalier considérés et il reste dépendant de
leurs personnalités, de leurs moyens et de leurs besoins,
sans accepter la tare d'aucune formule fixe et inflexible.
Le cheval ne tardera pas à apprécier le bien-être
et la facilité qu i résultent pour lui, dans ses allures, de
certaines positions affectées à son encolure et à sa tête :
le cavalier aura ainsi conquis sa volonté et sa subordi­
nation a bsolue à ses indications, sa confiance aveugle.
« Le cheval, a-t-on soutenu, reste encore le meilleur
« juge de ce qui lui convient : le cavalier le plus habile
« n'a pas de règle de conduite plus saine que de
« se laisser guider et de se fier à la nature de l'animal. »
Abondons dans ce sens pour l'animal libre et
sauvage, dont la nature a fait l'éducation et que l'expé­
rience personnelle a dressé. Acceptons sans conteste cette
opinion pour ce cheval non monté et agissant dans les
conditions ordinaires de sa vie de tous les jours.
Mais, en ce qui concerne le cheval, animal domes­
tique, à l'instinct et à l'intelligence allourdis faute de
jamais s'être exercés, se laissant vivre sans s'en occuper
grâce aux soins de l'homme, n'ayant aucun de ses sens
aiguisés par l'usageet les nécessités, en ce qui concerne ce
cheval, il faut dresser avec soin la nature, il faut
lui enseigner physiquement lout ce qu'elle ne sait
pas ; il faut lui créer une expérience personnelle. Ceci
fait, mais alors seulement, on pourra se fier à l'animal
dont l'instinct et les réflexes, tendus constamment vers
un petit nombre d'actes simples, agiront en effet toujours
plus vite et mieux que l'intelligence la plus large et la
plus active n'arriverait à le faire faire.
Tout cheval, qui se prépare à résister à sou cava­
lier, commence par donner comme appui à la contraction
de ses vertèbres, celle des muscles de ses mâchoires
qu'il serre fortement l'une contre l'autre.
Le cheval au contraire qui (joute son mors, sans le
fuir, se livre sans contraction.
Il faut exercer la volonté du cheval, puis cette
région même de la mâchoire, à comprendre les sollici­
tai ions d e la MAIN, à y o béir moelleusement sans s'armer,
à s'y appuyer avec confiance, mais sans lourdeur, à lui
céder dès qu'elle insiste, pour s'y confier encore et
aussitôt dans l* sens du mouvement indiqué, quand
elle a marqué sa remise.
29 LA MAIN
L'action de la main et la conduite résident dans
cette succession de concessions réciproques ; le cheval
doit aller chercher la main, c'est-à-dire l'embouchure
où qu'elle se trouve et aussi loin qu'elle soit, aussi
loin quela main l'aura laissée filer. Il ne doit « ni forcer
la main, ni rester dans le vide». (')
La « MAIN » comporte elle-même deux parties : une
partie fixe ou relativement fixe, c'est l'avant-bras ; une
partie mobile, les doigts et la main elle-même s'articulant
au poignet.
L'ENCOLURE communique avec les AVANT-BRAS du
cavalier p ar le FILET, toutes parties relativement fixes, u ne
fois la vitesse et l'allure déterminées, une l'ois l'angle et
la position d'encolure réglées en conséquence.
LA MAIN ET L ES DOIGTS au contraire s'articulant avec
la BOUCHE pa r l'intermédiaire du MOUS DE BRIDE constituent
les parties toujours mobiles.
Le filet dispose l'encolure, le mors règle la position
de la tête.
Les AVANT BR AS F IXES et les DOIGTS MOBILES, consti­
tuant la MAIN, telle est la formule de cette dernière.
Le cheval vient d'acquérir confiance absolue dans
la main et dans le mors du filet par le ferme emploi des
aides inférieures aux allures du pas allongé et du galop,
pendant lesquelles on ne lui a fourni et toléré que l'appui
proportionné au train. Il est confirmé dans le mouvement
en avant.
L'éducation de sa bouche doit se compléter par la
mobilisation de sa mâchoire inférieure sous l'action du
mors de bride.
(I) Commandant de Merval.
LA BOUCHE
Règles pour le Dressage
1° Conserver constamment le contact e t le sentiment
de la bouche du cheval par le filet, quels que soient l 'élé­
vation, le tassement, l'extension ou l'allongement de l'en­
colure.
Exiger réciproquement du cheval qu'il conserve
constamment le sentiment de la main en l'y envoyant sans
cesse au moyen de s aides inférieures, sauf dans les cas de
détente et de travail libre.
2° Ne formuler aucune demande, ne faire aucune
indication à l'aide du mors sans avoir, au préalable, affir­
mé le contact de la bouche avec le filet, placé l 'encolure
soit en la relevant ou en la tassant, soit en préparant son
extension et son allongement par les aides inférieures,
comme l'allure et le train le comporteront. Encadrer, en
un mot, le cheval du filet et des jambes.
3° Ne tolérer en principe aucun ramener. Le
chanfrein, dans le travail, peut être vertical : il fera, de
préférence, un petit angle en avant de cette direction.
4° Ne pas admettre de flexion latérale de l'enco­
lure àla base; tout le travail doit se faire au pli de ganache.
5° L a cession de la mâchoire devra toujours pré­
céder la cession des vertèbres antérieurs de l'encolure.
A la sollicitation du mors, le cheval doit ouvrir la
bouche; puis, aussitôt après, par la cession de ses vertèbres
cervicales, im iter le signe d'assentiment d'une personne
disant : oui — de la tête.
Cette cession brève et rapide doit être suivie d'une
remise de doigts immédiate.
ß" L'éducation de la bouche ne sera complète que
quand la mobilisation de l'arrière-main sera parfaite,
c'est-à-dire quand le cavalier disposera complètement du
jeu des propulseurs.
TRAVAIL DE L'ENCOLURE, DE LA TÊTE ET DE LA BOUCHE
— Travail au Pas —
Élévation d'encolure au filet a u pas on p oussant le cheval en avant au moyen
des jambes
Placer, au pas allongé.
— Travail au Trot —
Llévation d encolure et envol du cheval sur la main, au trot, au moyen des Élévation d'encolure au moyen du filet. Placer de la tê te et mise en main à
aides inférieurestròs en arrière. l'aide du mors d e bride. Entretien du mouvement en avant par les aides infé­
rieures très en arrière.
TRAVAIL DE L'ENCOLURE, DE LA TÊTE ET DE LA BOUCHE
Travail au trot. — Aflfaissemcnt d'e ncolure et mise en main par la pression des aides inférieures — (Acc entuation du dressage).
Placer au Passage. — Uelèvcment d'encolure au filet : placer d e la tête, Placer au Galop. — Mise en main et placer de la tile par l'action des épe-
mîsccn main au moyen du mors, sur l'impulsion en avant commandée pur les rons aux sangles — au galop — rênes libres.
aides intérieures.
32
DIAGONALISATION
« La possession du,jeu des diagonaux constitués
« assure au cavalier la conquête du cheval et de ses
« moyens ; elle lui donne la disposition de son
<(é quilibre. » (Equitation diagonale)
La pos­
session du jeu
des diagonaux
constitués, leur
libre disposi­
tion, la mise eu
harmonie des ai­
des du cavalier
avec leurs ac-
' lions s'acquiè­
rent par :
— les différents trots,
— le travail sur les pentes ascendantes,
— les appuyer, pirouettes et rotations,
— le reculer,
— le piaffer,
— les jambeltes en marchant,
— le pas espagnol,
— le passage,
c'est-à-dire par LA PRA TIQUE DES AIRS DIAGONAUX.
LE TROT
Le trot, succédant au pas, est produit par une
augmentation de la durée et de l'étendue relatives de s
bases diagonales au détriment des bases latérales.
Le cheval au trot projette sa masse d'un diagonal
constitué à l'autre : une période de suspension eu l'air relie
ces d'eux temps et marque le passage d'un diagonal au
diagonal opposé. « Au trot normal, le cheval se juge, c'est-à-
« dire superpose ses pistesen latérale — Au trot allongé, il
« se méjuge c'est-à-dire quele postérieur tombe à l'appui,
« en latéral, en avant de l'antérieur — Au petit trot, il se
« déjug e, c'est-à-dire que ce postérieur tombe à l'appui,
« en arrière — Le temps de suspension varie entre zéro
« jusqu'à la moitié de la durée d'appui sur une base
« diagonale. » (Colonel Donnai.)
Le cavalier doit tendre à harmoniser ses actions
avec celles des diagonaux pour arriver à s'emparer de
leurs mouvements puis à les régler.
1° DIAG0NALISAT10NS AU T ROT A L 'ANGLAISE, DANS LE
MOUVEMENT EN A VANT.
Pour s'emparer de la possession des diagonaux, le
cavalier trottant à droite, par exemple (') fera agir sa
jambe droite au moment où il reprendra contact de
l'assiette avec la selle, c'est-à-dire au moment du poser
du diagonal droit. Ce travail développera le jeuet l'extension
du diagonal gauche. — (Moment du départ au Galop à
Gauche).
(1) Le cavalier qui trotte son cheval, à gauche (par exemple), àl'anglaise, fait
coïncider le moment où son assiette prend le contact de la selle avec la battue
à terre du diagonal gauche ; en cet instant, c'est le postérieur droit qui sup­
porte la majeure partiede la fatigue. Au moment, où le cavalier soulage l'assiette
en portant le poids do son corps en avant sur les genoux et les étriers, sa masse
repose sur l'avant-main par l'intermédiaire des porte-étrivières et de l'arcade
antérieure de la selle. Or, ce mouvement s'exécute au moment du poser du dia­
gonal droit et la fatigue est imposée plus spécialement à l'antérieur droit.
Donc, trotter à gauche, c'est fatiguer plus particulièrement le latéral droit.
Le cavalier trottera en conséquence son cheval tantôt à gauche et tantôt
à droite.
33
Pour accentuer ensuite à leur tour ceux du diago­
nal droit, le cavalier agira de façon semblable en trottant
sur le diagonal gauche et en agissant, lors du poser de
l'antérieur gauche, avec la jambe du même côté. 11 fera
en même temps prédominer légèrement l'action de la
rêne de filet du côté opposé à celui où sa jambe agira [effet
diagonal), afin de décharger le membre actif au soutien
du poids de l'encolure.
L'aide inférieure opposée encadrera fermement le
cheval, afin de le chasser en avant sans le traverser et
de l'envoyer, au moyen d es jambes, sur la main.
Une fois ces effets obtenus ainsi séparément pour
chaque diagonal constitué, on les alternera en passant d'un
diagonal à l'autre, l'action des aides se bornant alors
simplement à un effet d'ensemble.
On ne tardera pas à obtenir des temps de soutien
plus prolongés et plus marqués, que l'impulsion acquise
permettra de développerà volonté en hauteur ouen étendue.
Deux modes d'action toutefois sont à considérer;
les conclusions qu'il y a lieu d'en tirer, au point de vue
de l'entraînement de l'animal et du rendement de ses
allures, suivant le résultat que l'on recherche, méritent
qu'on s'y arrête.
La vitesse s'obtient soit par la rapide répétition de
courtes foulées, soit au contraire par le développement
puissant de leur amplitude.
La nature nous fournit des exemples de l'un et de
l'autre cas ; mais, en général, les animaux àgrands moyens
chez lesquels le jeu de l'appareil respiratoire est en rapport
avec celui des membres, affirment leur supériorité par l'ex­
tension de leursenjambées et le développement de celles-ci.
Le cavalier veut-il obtenir le rendement maximum d'un
animal bien doué au point de vue de la vitesse, mais s ans
grands moyens ? S'asseyant très en arrière, les genoux un peu
haut, les jambes légèrement en avant et fixes il précipitera
l'allure par des vibrations du gras du mollet, par de légers
glissements latéraux de l'assiette et sonnera de temps à
autre lecheval par des vibrations de la main, pour le grandir
momentanément: l'animal une fois bien embarqué, il s'assou­
plira en arrière en diminuant la hauteur de son buste au-
dessus de laseile et «pinçant l e rein du cheval avec la main
droite», (') il le sentira vousser sa colonne vertébrale cl
(1) Général Doré.
chasser ses postérieurs fortement écartés par petites foulées
courtes et répétées : le temps de suspension disparaît
presqu'entièrement : l'allure rompue neconserve plus aucu­
nement le rythme scandé du trot : elle procède même
souvent en quatre battues.
Les actions d u cavalier n'ont fait autre chose que
précipiter les posers des membres postérieurs (voir page 3).
Veut-il au contraire obtenir l'amplitude desenjambées
et leur développement maximum : bien loin de s'asseoir,
il adoptera le trot enlevé en encadrant son cheval de
toute son enveloppe et penchant le haut du corps
légèrement en avant, il utilisera ses déplacements de poids
pour diagonaliser son cheval : il étendra ainsi les actions
des diagonaux constitués qu'il amènera progressivement à se
détendre en grandes foulées larges et faciles d'une puissance
incomparable et d'un rendement bien supérieur.
DIAGONALISATION P AR L E T RAVAIL E N M ONTANT
Dans les montées au pas, le cheval cherche à accé­
lérer son mouvement : il pré cipite en conséquence le poser
de ses postérieurs. Nous avons vu (Pas, Galop) qu'i l en
résulte une tendance à la diagonalisation, c'est-à-dire à
l'association des membres par bipèdes diagonaux. On
utilisera, avec grand fruit, cette tendance pour arriver à
la possession des diagonaux.
Dans les descentes, au contraire, le cheval cherch e à
enrayer son mouvement et à ralentir. Les antérieurs antagonis­
tes tendent donc àarriver à l'appui avant les postérieurs. La
latéralisation enrésulte. Le critérium delà possessionabsolue
des diagonaux sera la pratique facile des airs diagonaux
dans les descentes, (en particulier le pas espagnol).
Ces premières diagonalisations seront complétées
ensuite par les appuyers, les pirouettes et les rotations,
le reculer, le piaffer, les mouvements de jambette au
pas et au trot, le pas espagnol, le pas de conscrit, et
enfin le passage qui confirmeront la possession absolue
du travail des diagonaux (,).
(1) Se reporter à l'Equitulion diagonale dans le mouvement en avant,
pour tout ce qui concerne les notions élémentaires du dressage, l'éducation de
la volonté et du caractère du cheval, les premières leçons du travail à pied ;
marcher à la cravache, etc.
DIAGONALISATION
TROTS
Aâlures diagonales avec temps de suspension de la masse.
— Préparation par Le trava il à v ide —
1. Marcher à la cravache en cercle il ma in gauche au pas. Envoyer le 2. Même travail au Irol lent et régulier,
cheval sur la main par les attaques de cravache au poitrail. Mise en m ain.
3. Travail à main dl'uile. 4. Travail à main gauche.
Cadencement dutrot.— I.cs attaques de cravache aupoilnil poussent le cheval en avant sur la main ; mise en maindans le mouvement en avant
DIAGONALISATION
35
TROTS
Allures diagonales avec temps de suspension de la masse.
— 1° Travail à vide —
5. M6ine travail au trot allongé sur un cercle plus grand. G. M6me travail au grand trot avec placer d'encolure et de tête en
chassant le cheval sur la main jusqu'à ce qu'il s'y confie moelleusemenl.
— 2° Travail monté —
Très petit trot assis, Petit trot de route de 200 mètres à la minute.
DIAGONALISATION
TROTS
Allures diagonales avec temps de suspension de la masse.
Petit trot marché. — C'est la limite inférieure du trot et l'une des Petit trot de QtO mè tres à la minute,
limites d'accélération du pas : le temps do suspension est réduit à 0. Il y a ébauches
d'indication d'une base quadrupédale cl de bases latérales.
Petit trot Petit trot libre.
DIAGONALISATION
TROTS
Allures diagonales avec temps de suspension de la masse.
1. Grand trot allongé. — Baso diagonale droite. La flexion prononcée des
paturons, malgré l'élasticité du sol meuble (sable mouillé au bord de la mer) permet
déjuger de la vigueur et de l'accentuation des foulées. Les bases diagonales sont
plus courtes qu'au petit trot et les propulseurs s'engagent davantage.
2. Grand trot allongé. — Base diagonale droite (sulle). Le m ouvement de
détente du membre postérieur gauche propulseur s'accenlue : L'encolure s'allonge,
en même temps q ue l'antérieur gauche, pour faciliter le m ouvement en avant par
son déplaremcnt de poids ; la rapidité de l'allure exigeant des appel« d'air plus
considérables, le cheval ouvre le pli de ganache en avançant le chanfrein en
avant ile la verticale alin de respirer plus librement.
3. Grand trot allongé. — Fin do la base diagonale droite et do la détente 4. Grand trot allongé. — Pér iode de suspension. L 'encolure se tasse U'gô-
du postérieur gauche. La p ériode de suspension va commencer. Le cheval oriente remeut eu prévision d e l'arrivée au sol du diagonal gauche. Ilemiso de main,
sa tête dans la, direction de l'antérieur lové, (Vérification par la dilléroiioe de
tension des rônes gauches et des rênes droites.)
DIAGONALISATION
GRAND TROT ALLONGÉ
38
•' •
Période de suspension
39
DIAGONALISATION
GRAND TROT "PASSAGE"
Allure avec temps de suspension scandés et marqués
Grand trot" passagé . — Fin de la période île sus pension. Le d iagonal
droit va arriver au soi. Trot enlevé : le cavalier commence à s'élever en soulageant
l'assiette ; il trotte son cheval à gauche. Au moment où le diagonal droit arrivera au
sol, le poids du cavalier portera principalement sur l'antérieur droit.
Grand trot " passagé". — Fin de la période de suspension. Trot enlevé:
le cavalier trotte son cheval à gauche.
Grand trot "passagé — Base d iagonale gauche. Trot enlevé : le cavalier Grand trot "passagé . — Base dia gonale droite. Trot enlevé : I.e. cavalier
trotte son cheval à gauche : il ce moment, il reprend contact de l'assiette avec la trotte son ch eval à gauche. En ce moment, il s'est élevé en soulageant l'assiette et
selle et son poids porte principalement sur le postérieur droit. Trotter à gauche, le poids de son corps porte principalement sur l'antérieur droit.
c'est fatiguer li1 latéral droit (voir ligurcau-dessus). Action diagonale droite (jambe
gauche) pour développer le jeu du diagonal droit.
DIAGONALISATION
GRAND TROT "PASSAGÉ"
Allure avec temps de suspension scandés et marqués
Grand trot " pasaagé Arrivée au sol du diagonal panche : relc.vement
cl tassement d u l'eucolure qui vient en aide ainsi au travail de l'antérieur gauche
antagoniste.
Grand trot "passagé — F in de la base diagonale dm le
Grand trot •' passagé— Base diagonale droite. Action d iagonale gauche
(jambe droite, orientation d'encolure vers la gauche) au moment du poser de
l'antérieur droit, afin d'étendre te jeu du diagonal gauche Le cavalier a changé de
diagonal, en vue de développer l'allure : il trotte son cheval à droite.
Grand trot •' passagé — Com mencement de la période de suspension.
DIAGONALISATION
APPUYERS AU PAS, VERS LA DROITE
— 1° Travail à vide —
Appuyer au pas vers la droite. — I.e cava lier v6glc la position de l'enco­
lure et île la tôle au moyen des rênes séparées, celles de droits passant par
dessus l'encolure ; l'encolure haute, le chanfrein presque vertical, ou mieux
lormant un petit angle on avant de la verticale. — la tòte liiRòrcmcnt orientée
vers la droite, regardant l e lorrain à parcourir.
La c ravache, maniée t rès Fobrcracnt, détermine le mouvement que la main
doit avoir grand soin de ne pas Interceptor: la disposition da balancier de
l'encolure permet de jeter du poids en dehors de l'aplomb du cheval dans le sens
du mouvement : le cheval est ainsi amené, pour conserver son équilibre, à
accélérer le mouvement do son avanl-main. Les actions de cravache au liane
gauche sont marquées au moment de l'appui de l'antérieur du même cutó.Le cava­
lior s'envoie ainsi le cheval sur la main dans la diagonale.
2° Travail monté
Ghevaler du postérieur gauche par dessus ledroit. Mise eu main sur
l'effet diagonal droit. — (Jambe gauche un peu en amèro de la sangle -
jambe droite près de la sangle, posée d'ischion droit, rênes droites.)
Le cavalier n 'exige l'action d'appuyer qu'en obliquant peu et en poussant
fortement le ch eval dans le mouvement en avant. Le mouvement de la croupe
a toujours tendaneB A s 'accélérer ou à étendre l'amplitude de ses foulées et à
déliasser l e mouvement de l'avant-main - (surcharge du poids de l avaut-main,
puis, propulseurs puissants d'une part et simples antagonistes do l'autre). Le
Fin du ohevaler des postérieurs. Ghevaler de l'antérieur droit par
le gauche.
cavalier appuie donc, pése sur l'ischion et sur l'étrier du côté vers lequel i l
avance jusqu'à ce qu'il sente la croupe maintenue, lixée ; il s'y aide avec onca-
dventent do jambe très ferme de ce côté. 11 détermine le mouvement avec la jambe
(lu rû lé opposé à celui vers lequel il avance — (.e lle aide agit assez, prè s de la
sangle alin d e mobiliser l'avant-main cl ses actions conce ideal avec les posers de
l'aulérieur du même, oftté.
DIAGONALISATION
APPUYERS AU PAS, VERS LA GAUCHE
Deuxième pas—Commencement du rhcvaler de l'antérieur droit par dessus
l'antérieur gauche. Le cavalier pèse sur l'ischion et l'étricr gauche et porte le
poids du corps en avant et à gauche.
l.c p remier pas est le passage de la masse de l'antérieur droit à l'antérieur
gauche : le m ouvement étant déterminé quand l'antérieur gaucho est au soutien,
il avance d'un pas vers la gauche. (Voir page 84, lig. li).
— Chc valer de l'antérieur droit p ar dessus l'antérieur gauche.
— Effet d'ensemble et descente de main pendant l'app'iyer.
— Clie valer complet de l'antéilejr gauche par l'antérieur droit.
— Pr éparation d'une action de jamne droite au moment du poser de l'anté­
rieur droit et mise en main sur colle pression.
— Chevaler complet du postérieur droit par dessus le gauche et mise
en main.
DIAGONALISATION
APPUYERS, AU PAS.
Appuyer au pas vers la gauche. — Ch evaler de l'antérieur gaucheAppuyer au pas vers la gauche.
Rauche par le droit (vu d'arrière).
ChCTalei' complet du postérieur
Appuyers, au pas, vers la droite, l.c Cavalier porte son poids dans la direction vers laquelle il marche.
DIAGONALISATION
ÂPPUYERS, AU TROT ET AU PASSAGE.—
Appuyer au passage vers la droite.Appuyer au trot vers la dr oite.Appuyer au trot vers la droite.
Appuyer au passage vers la droite Appuyer au passage vers la droite. Appuyer au p assage vers la d roite.
APPUYERS, AU GALOP, VERS LA DROITE
45
1« P remier temps 2° Passage du premier temps au deuxième. 3° Pas sage du premier temps au deuxième, (suite)
i" Passage du premier temps au deuxième, ("suite) — 8" Deuxiè me temps — Base d iagonale centrai«. 6" Passage du deuxième temps au troisième.
7° Troisième temps. Chevaler du postérieur gauche
par dessus ie droit—(voir, page51,%. 1, le passage du
troisième temps au premier).
DIAGONALISATION
MOBILISATION DE L'AVANT-MAIN
PIROUETTE SUR LES HANCHES
7° Ti-anail à vide
I. Pirouette sur les hanches vers la droite. — Posté rieur droit pivot. 2. Pirouette sur les hanches vers la droite. — Cliovalmcnt do l'anlé-
riour gaucho par le droii — Postérieur tiro l pivot : le p ostérieur gauche décrit,
eu avançanI, uu cercle autour dece pivot.
MOBILISATION RAPIDE DES ÉPAULES AUTOUR DES HANCHES —
ROTATIONS
Rotation rapide des épaules autour des hanches vers la droite.—
Postérieur droit pivot : le postérieur gauche décrit, en avançant, un ccrclc autour
de ce pivot.
4. Rotation rapide des épaules autour des hanches vers la gauche.—
Moment du chevalcr, de l'antérieur droit par dessus l'antérieur gaudio. Postérieur
gauche, pivot.
DIAGONALISATION
MOBILISATION DE L'AVANT-IMIN
PIROUETTES SUR LES HANCHES - ROTATIONS
2" Traudii monté
Pirouette sur les hanches vers la droite. — le chcvfll c l le cavalier mouvement par sa jamlic gauche qui commamleVimpulsion du posléricnr gauehe ;
regardent le lorrain i) parc ourir, i.e cavalier fixe le poslórieur droit rar sa pesée les déplacements de poids du cavalier et de l'encolure uecontucnt cette impulsion
d'ischion du mCmc côté et le contient lar sa jamte droite ; il détermine le dans le sens riue la m ain indique.
Pirouette sur les hanches vers la droite. Petit trot marché. — Pirouette sur les hanches au galop vers la gauche. — Postérieur
Diagonalisation complète. gauche, pivot du mouvement.
DIAGONALISATION
M O B I L I S A T I O N D E L A C R O U P E
ET CONQUÊTE DU TR AVAIL DES PROPULSEURS
1° Travail en cercle à v ide.
Le cheval étant mis en cercle à un trot bien décidé, le cavalier, au moyen d'indications de cravache, chasse le membre postérieur du
dedans et le fait chcvaler, de plus en plus, par dessus le membre postérieur du dehors.
.
Rotations à pivot mouvant — Même travail en rétrécissant te cercle décrit par les antérieurs et en élargissant c elui parcouru p ar
les membres postérieurs.
Dumas equitation diagonale_1895
Dumas equitation diagonale_1895
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  • 2. J* m • Equitation Diagonale dans le mouvement en avant v; VlWsfv /" ' -1 • , llh/i/i J?— ~' M / Far L e C a p i t a i n e J - B . D U M A S LE vV de PONTON J'AMECOURT - PAI^IS LIBRAIRIE MILITAIRE de L.BAUDOIN 30, Rue et Passage Dauphine, Mondésir del.
  • 3. h t o Equitation diagonale dans le mouvement en avant. 6 -i-i "f - D O W £T ZS'oo ALBUM DE HAUTE-ECOLE E)t(gHmroi par Le Capitaine J.-B. DUMAS Le V L.E de PONTON (Ì'AMÉCOURT PARIS LIBRAIRIE MILITAIRE DE L. BAUDOIN 30, Rue et Passage Dquphine M O
  • 4. * L'ALBUM DE HAUTE-ÉCOLE D'ÉQUITATION, entrepris à Châlons par le Capitaine J.-B. Dumas (1) dès l'année 1883, n'a pu ótre terminé qu'en 1894 à Alger (2). En 1891 et 1892, l'exécution s'en est poursuivie à Nancy et à Amiens avec la collaboration du Capitaine de Ponton d'Amécourt ; son invention d'un obturateur photographique spécial a seule permis d'obtenir la rapidité nécessaire pour la reproduction directe, dans des dimensions non encore réalisées, de mobiles se déplaçant avec une très grande vitesse. Dans l'œuvre commune, l'un des auteurs s'est occupé des questions relatives à la photographie et aux reproductions ; l'autre a exécuté avec ses chevaux et traité tout ce qui se rapporte à l'équitation et au cheval. -£§1 (1) Auteur do " V Equitation diagonale dans lo mauvemeni en avant. "(BERGER-LEVRAULT, Edit. ). — Lettres su r I'Equitation, etc. (2) Un deuxième album, en préparation, est consacré au x relevés ziiéthoJ iques des expériences poursuivies pour déterminer e t mettre en lumière les modifleations des allures du cheval de selle et du quadrupède, employé comme bète de somme ou comme animai de trait et de gros trait. On y étudie l'influence combinée des pent es du terrain, des répartitions différentes de la charge, et celle des entraves apportées volontairement, soit au jeu de certains membres, soit au fonctionnement de l'encolure.
  • 5. PRÉFACE L'élude et la représen­ tation des mou­ vements du che­ val, au moyen de la photographie, ont déjà fait l'objet de nom­ breuses recher­ ches: mais pour­ suivies le plus souvent par des spécialistes, parfois étran­ gers à l'art des cavaliers,celles-ci se sont bornées, en général, à l'enregistrement des actes de la locomotion. Leur haute valeur au point de vue physiologique reste incontestée et leur utilité s'est affirmée par des conséquenses f ructueuses en ce qui concerne la connaissance plus exacte du mode d'exécution des allures simples en terrain plan. Les remar­ quables travaux de M. Marey, entre tous les autres, constituent une base d'une grande portée scientifique, dont l'étude préalable sera toujours féconde et à laquelle il y aura constamment lieu de se reporter pour les recherches de ce genre. Toutefois ces expériences n'ont pas eu pour but de déterminer les déductions pratiques qu'ily avait lieu d'entirer pour l'emploi du cheval. Elles n'ont pas encore été utili­ sées non plus, dans leur ensemble, pour rendre plus évidents les principes essentiels d'une méthode d'Equitation bien confirmée par ses résultats. Enfin, on n'a pas encore groupé jusqu'ici d'une façon méthodique, c'est-à-dire en les commentant en vue de cette étude raisonnée, les repré­ sentations fidèles des mouvements du cheval monté ou non monte et de leurs modifications avec les différentes allures^ les airs de Haute-École et suivant les pentes du terrain ou les vitesses déployées. Ici, nous en décomposons les phases au moyen de photographies non retouchées, formant séries et prises directement d'assez grande taille pour qu'aucun des détails utiles du modelé ou du travail des muscles n'échappe à
  • 6. II l'examen de l'artiste, du physiologiste, du cavalier ou du dresseur. Nous avons voulu, en un mot, que la définition complète et exactepar l'image vint éclaircir et préciser nos études de locomotion, d'equitation et de dressage. La méthode qui nous a guidés, comme aussi l'étude des difficultés que nous avons rencontrées dans l'exécution, nous semblent mériter quelques explications. Il ne suffit pas en effet de faire enregistrer par un appareil photographique des mouvements inconscients, dont l'explication ultérieure ne peut que rester souvent indécise ; il ne suffit pas d e faire défiler devant un simple opérateur des chevaux quelconques montés par n'importe quel cavalier, incapable lui aussi d'analyser ses actes et les actions de sa monture, d'en conserver la trace, d'en établir la concordance avec les enregistrements de l'appareil. Les interprétations ainsi affectées n'ont qu'une valeur relative pour l'écuyer : il ne peut en déduire aucune conclusion. Il faut au contraire mettre rigoureusement la photo­ graphie, maniée d'ailleurs aussi par un homme de cheval, au service des études de l'écuyer. Celui-ci ne s'en servira que pour analyser et pour décomposer les mouvements, comme l'œil humain n'arrive pas encore à le faire, pour voir mieux et plusvite, pour conserver la trace de ses observations ; il l'emploiera plus tard à la démonstration des méthodes qu'elle lui permettra soit de déterminer, soit d'asseoir plus complètement en lui apportant les preuves matérielles de ce qu'il avance. Toutefois « il ne faut jamais travailler dans le but conscient ou inconscient de soutenir une théorie ; « par ce qu'alors l'esprit se prévient et qu'il y ramène tout « ce qu'il observe : en un mot, il n'aperçoit plus alors « que les faits qui confirment ses opinions préconçues, ou « bien il affecte à ces faits des interprétations qui appuient « sa théorie. — Notre seul but doit être la recherche de « la véri té. — » (Cuvier). Mais pour que la synthèse soit ensuite acceptable et susceptible de généralisation, il faut opérer avec des chevaux dont les mouvements puissent être pris comme types normaux et non point avec des exceptions. — On dispose de deux moyens pour les choisir. Le premier et le plus employé (souvent au grand détriment de nos reproducteurs) a pour base les formes de l'animal. Il est essentiellement variable suivant les besoins, le caractère, l'âge, l'éducation spéciale et les moyens du juge ; il ne saurait être employé seul. Le second consiste à déterminer comment le cheval « se sert de ce qu'il a. » Nous avons nommé les perfor­ mances, c'est-à-dire le jugement sur et d'après les actes. De quoi le cheval s'est-il montré capable ? dans quelles épreuves ? et comment variées? En un mot, l'animal, dont le travail est irrépro­ chable, affirme ainsi lui-même l'harmonieux et complet accord des différentes parties de sa charpente et de ses muscles ; mais il est grave d'ajouter qu'il donne souvent de la sorte un éclatantdémenti aux jugements des meilleurs connaisseurs de la forme « superficielle ». Si donc aux performances, on peut ajouter d'abord la forme générale, l'ensemble, les actions régulières, sans s'arrêter aux détails que bien des conventions, trop exclusives e t isolées pour être logiques, nous ont accoutu­ més à rechercher, puis la race, afin d'être sûrs qu'on ne se trouve pas en face d'un type d'exception et de rencontre, on pourra affirmer que les allures, le jeu des membres, les actions de l'animal correspondent à un type normal qu'il y a tout intérêt à étudier. Les chevaux s ur lesquels les enregistrements et les relevés, que nous publions ici, ont portés, remplissent ces
  • 7. condilions. Ils nous ont donné de longues et nombreuses preuves de leur fond,de leur vitesseet de leurs moyens. Nous avons effectué avec eux des raids de 135 à 185 kilomètres à la vitesse productive de 10 kilomètres à l'heure et des marches soutenues pendant plusieurs jours donnant une moyenne de 100 kilomèlres par jour, soit à la selle soit à la voiture. Tous deux ont exécuté en 1892 une course de 145 kilomètres au train de 13 kilomètres à l'heure (vitesse effective), sans autre arrêt qu'une station d'une heure à mi-chemin. Ils sautent, exceptionnellement, une hauteur de barre fixe de lm60 et couramment l'n45. L'un d'eux a constamment remporté des prix dans toutes les épreuves où il a été monté par le capitaine Dumas. Excellents chevaux d'armes, de chasse, d'attelage et de haute-école, leur légèreté à toutes les allures ne s'est jamais démentie, et l'harmonie de leurs actions permet de les prendre comme types. Leur origine est bonne. L'un, né à Fontenay-le-Comte en 1880, (taille lm61) est hors d'une jument fille de P. S., par un trotteur anglo-normand bien connu. L'autre, cheval dé P. S., né en 1881 ((aille 1"'65), est présumé frère de Ruy-Blas. A l'examen ces deux chevaux paraissent longs ; mais leur rein large et puissant, leurs jarrets robustes et près de terre, leur longue sortie d'encolure et leur grande capacité thoracique établissent une balance toute en faveur de leurs qualités: en tous cas, l'accord de leurs moyens est complet et éprouvé. Les types une fois choisis en connaissance de cause, la méthode à employer pour réunir et constituer les définitions de leurs mouvements n'était nullement indifférente. En effet la manière d'obtenir les épreuves photogra­ phiques affecte les résultats obtenus de valeurs variables m et la confiance qu'on peut leur accorder en vue d'une étude précise reste fonction du mode opératoire. Tout d'abord, il faut faire choix des ateliers appro­ priés à un travail de cette nature. Parfois plusieurs semaines doivent être consacrées à la recherche des terrains propices, c'est-à-dire de ceux qui offrent du champ de tous côtés s ur une grande étendue (7 à 800 mètres) à défaut de l'espace vide et clair, ciel ou mer, où le mobile sombre se détache le mieux en vigueur. 11 faut donc du champ en avant et en arrière : du champ en avant du sujet pour le recul que les objectifs appropriés exigent, du champ en arrière pour éloigner toute espèce de fond, ceux-ci ne pouvant que nuire à la simplicité de l'image qu'on veutmettre en relief ; il faut encore du champ avant le terrain de pose pour préparer le cheval et l'amener à passer devant l'appareil dans la détente la plus complète, soustraitaux influences exté­ rieures et « tout à sa hesocjiie » et du champ après ce terrain pour le cas où les grandes vitesses d'allure sont déployées. Il est nécessaire encore que ces espaces libres s'appliquent à toutes les orientations que le soleil i mpose: on doit en effet pouvoir travailler à tous moments et autant que possible malgré tous les temps, dans une certaine mesure, c'est-à-dire au moindre rayon de soleil. Il faut encore un sol ni trop dur ni trop mou, mais élastique, sans poussière ni cailloux, sans herbes hautes, sans bourrelets de terre arrêtant la vue et dissi­ mulant les pieds du cheval : ce sol doit être de couleur claire, sinon l'image du cheval y sera noyée et perdue. Il faut un terrain sans curieux, sansfâcheux, un lieu écarté dont le calme permette d'agir à l'abri des surexci­ tations extérieures, de conserver toute sa patience et toute sa présence d'esprit; elles sont nécessaires, tant les opé­ rations sont minutieuses, multiples, tant elles dépendent de l'à-propos d'une occasion et tant les causes d'énerve- ment sont nombreuses et répétées pour le cavalier, pour le photographe et pour le cheval.
  • 8. IV Des ateliers analogues dans tous les terrains sont encore nécessaires pour pouvoir étudier les modifications des allures suivant la nature du sol, sa résistance plus ou moins grande et le degré des pentes prises dans un sens et dans l'autre. L'étude des modifications des allures du cheval, suivant le sens de la pente sur laquelle il se meut, n'avait jamais encore été abordée : elle est cependant des plus instructives, et constitue, pour ainsi dire, unverre grossissant qui accentue toutes les particularités de certaines transforma­ tions des allures et permet mieux d'en saisir les règles. C'est ainsi que nous avons été amenés à reconnaître les tendances à la cliagonalisation du cheval dans les montées et à la latéralisation dans les descentes, que nous signalons au cours de notre travail et dont nous donnons l'explication en l'appliquant au dressage. Parlerons-nous encore de l'organisation des acces­ soires pour les difïérents sauts, de leur transport sur le lieu des ateliers choisis, souvent fort éloignés du manège ou de l'écurie : de la recherche d'un emplacement pour le travail en liberté et pour le travail sans bride, qui ne sauraient être bien présentés qu'en champ clos, et des recommencements qu'imposent alors ces études et ces tâtonnements si les circonstances nous les font pou rsuivre de ville en ville ? 11 est inutile d'insister sur la nécessité d'un soleil pas trop élevé au-dessus de l'horizon, et aussi ardent que possible, sur l'utilité d'un calme relatif de 1 atmosphère, le vent violent ou même la brise multi­ pliant toutes les diificultés dans des proportions fati­ gantes. Ces conditions déterminées et réunies, il nous fallait encore organiser des appareils qui nous permissent d'obtenir les grandes épreuves modelées que nous jugions indispensables à l'étude en question (1). Après avoir essayé consciencieusement tous les obturateurs photo­ graphiques du commerce réputés comme les meilleurs et les plus rapides, nous étions arrivés à cette conclusion qu'il nous fallait décidément renoncer à poursuivre notre collection. Si, en effet, ces appareils pouvaient à la rigueur suffire pour nous donner les images des airs les plus lents à des dimensions encore acceptables, ils devenaient absolument inadmissibles dès que les allures accentuaient un peu leur mouvement : le grand trot, le galop, le saut surtout ne permettaient pas d'obtenir sans flou des images d'une dimension supérieure à 8 ou 10 millimètres de hauteur garotale, sauf quand le hasard en faisait concorder l'impression avec un point mort du mouvement du mobile : encore devions-nous les prendre avec une obliquité inac­ ceptable, ce qui rendait illusoire toute étude du mouve­ ment des membres. Pour le galop de course, la dimension de 8 m/m était encore trop forte et nous n'avions pu obtenir d'images nettes que dans certaines conditions qui en faisaient des trompe-l'œil, telles que : montées ou ralentissement d'allure pour une cause ou pour l'autre, en un mot, transformation de l'allure en galop et non plus galop de course. Ajouterons-nous que le rendement d'éclairage de ces obturateurs n'atteignant pas 4/10 ne laissait (1) Le procédé de reproduction desclichés photographiques par la phototypie et l'impression aux encres grasses permet mal de juger de leur valeur au point de vue documentaire. 11 fait perdre les trois-quarts des détails et du modelé de certaines épreuves : mais son prix de revient, dix fois moins élevé que celui de la copie photographiqueaux sels d'argent, est seulabordable pour une publication restreinte, même quand celle-ci n'a, en aucune façon, le caractère d'une entre­ prise commerciale. La netteté de la plupart des clichés originaux leur a permis de supporter un agrandissement irréprochable jusqu'aux dimensions 60X80 et M. d'Amécourt a constitué une collection d'étudeainsi agrandie par les procédés aux sels d'argent ; son intérêt est de premier ordre et elle nous a été précieuse pour nos recherches.
  • 9. sur nos plaques que des silhouettes et non plus des images modelées, mêmes dans ces dimensions infimes et malgré des ouvertures d'objectifs atteignant F/5. C'est alors que M. d'Amécourt a fait exécuter (1) un instrument qui donne couramment le 2000e de seconde au lieu du 1/150, dont le rendement d'éclairage pour l'impressionnement de la plaque sensible est de 9/10 au lieu de 4/10, avec lequel nous obtenons des images de 5 et 6 centimètres au lieu de 8 millimètres et qui s'emploie indifféremment et immédiatement avec tous les objectifs quels qu'en soient l'ouverture et le foyer (2). Nous abandonnions eu conséquence tout ce que nous avions fait jusqu'alors, ne nous servant plus de nos collections précédentes que comme jalonnements d'un programme général, comme de guides nous indiquant les chapitres à étudier, les fautes de composition à éviter et les mouvements les plus fréquents à retrouver. 11 s'a gissait alors de déterminer logiquement les conditions d'exécution et de fixer le mode opératoire à employer. Toute photographie exige une mise au point aussi rigoureuse que possible. 11 faut ici que cette mise au point soit assurée sur toute l'étendue de la plaque et qu'elle dispose encore d'une certaine profondeur afin que l'opérateur ne soit pas astreint à prendre le cheval constamment de profil absolu: cette disposition en effet ne permet pas de bien suivre le jeu de ses membres ; elle force à diminuer la vitesse du mobile ou à réduire les dimensions de son image: enfin celle-ci constitue un renseignement moins précieux au point de vue artistique. (1) Par M. Bcllieni, constructeur à Nancy. — Vitesse d u rideau, 8m à 10m par seconde au minimum. (2) 11 faut des objectifs do 25 à 30 c/m de foyer pour la dimension 9X12. V Il faut également être certain que le mobile passera exactement au lieu fixé pour la mise au point, qu'on l'y fera passer constamment sans hésitation et sans s'en préoccuper, que ce lieu enfin sera désigné au moyen de repères d'une façon claire et apparente aussi bien pour le photographe que pour le cavalier, dont ils jalonneront la direction et au besoin l'encadrement. Tant que nous avons été réunis dans la même ville, le Capitaine d'Amécourt arrivait parfaitement à saisir le moment précis où le cheval accentuait son travail avec l e plus de tride et de brio, celui où il exécutait le mieux le mouvement que nous voulions fixer. Mais quand les circonstances nous ont éloignés, et surtout quand nous avons voulu suivre complètement le déroulement des allures dont l'étude comportait l'usage des images en séries, il a fallu aviser. L'opérateur n'était plus alors qu'un simple aide et le cavalier ne pouvait plus lui laisser que le soin de presser la poirequi commandait l'obturateur. On n e pouvait d'ailleurs songer à employer les appa­ reils chronophotographiques existants dont le fonctionne­ ment laisse encore bien à désirer, sans parler ici de leur prix extrêmement élevé et de l'impossibilité d'en faire usage en terrains variés. Ce procédé, tel que les derniers perfectionnements l'ont établi, ne donne pas encore de résultats suffisants pour nos études (1) ; les images obtenues sont ou trop petites et insuffisantes au point de vue des renseignements à en tirer, ou trop peu nombreuses, dans le laps de temps pris comme unité, pour représenter toutes (1) On nous montre cependant quelques séries d'épreuves faisant partie d'une belle collection clironophotograpliique formée par le Docteur G. Le Bon, et qu'il s'apprête à publier. Elles présentent un grand intérêt pour l'étude de la •locomotion en raison de la compétence de leur auteur au point de vue physio­ logique et de la méthode scientifique qui a présidé à leur groupement.
  • 10. VX les phases d'un mouvement. Il faudrait employer concur­ remment plusieurs appareils chronophotographiques et intercaler, à des intervalles de temps égaux, les termes des séries obtenues, en les emboitant les uns dans les auti-es, afin de ne point avoir d'hiatus tels que ceux qu'un œil exercé permet encore d'y relever. Ceci fait, il faudrait encore s'assurer par la répétition multiple des séries qu'on est en présence de types normaux, renouvelables et courants et non point en face de types d'exception. Le Capitaine Dumas a donc été amené à déterminer une méthode qui permet d'étudier la décomposition d'un mouvement régulier à des inlervallesde temps aussi faibles qu'on le voudra, les temps se succédant sans interruption pour ainsi dire : ce procédé est préférable aux précédents, pour les études qui nous occupent, sous la réserve que les allures restent constamment régulières et de même rythme pour une même série d'expériences. Ainsi notre pas de galop de course comportant 24 images en un peu moins de 1/3 de seconde environ^ les termes de sa série s'échelonnent à peu près de soixante-quinzième de seconde en soixante-quinzième de seconde avec une approximation largement suffisante et rapprochée pour l'exactitude des études poursuivies. Pour arriver à ces résultats, il fallait tout d'abord dégager entièrement de l'opération la personnalité de l'opérateur et son coefficient personnel, son appréciation, son jugement. Cet aide a donc été exercé simplement à viser constamment de la même façon le long de deux longues tiges en acier plantées verticalement sur la chambre noire, puis à presser automatiquement sur la poire quand le bout du nez d u cheval arrivait au contact de leur plan vertical prolongé. Défense lui était faite de regarder en quoi que ce fût les allures du chevalou le jeu deses membres et de s'occuper d'autre chose que de son plan de visée. Pour le garantir contre lui-même, un écran horizontal placé sur la chambre ne lui permettait de voir autre chose que la partie supérieure du corps du cheval. L'homme ne pouvait ainsi choisir tel ou tel temps de l'allure, le moment lui était fixé, imposé par le passage du nez du cheval à l'alignement des aiguilles. 11 est facile e n effet de concevoir que si l'on assigne à l'opérateur la tâche de prendre le cheval à tel ou tel moment défini par les positions des membres dans une allure donnée, le jugement et l'appréciation de cet homme, la rapidité plus ou moins grande de sa décision, son coup d'œil interviendront dans le produit d'une façon indéterm inable. 11 peu t être alfecté d'un coefficient constant, comme aussi bien d'un coefficient variable dans un sens ou dans un autre, et, dans ces conditions, on ne pourrait que rester indécis sur la valeur réelle à attribuer aux résultats. Mais le procédé employé supprime l'homme et le coefficient variable dont il affecterait les produits : il faut un déclanchement automatique et instantané, et, faute de pouvoir l'obtenir matériellement d'une faiçon pratique et facilement transportable, on règle les opérations de telle façon que c'est en quelque sorte le passage du bout du nez d u cheval au plan de visée qui déclanche l'instrument humain commandant l'appareil : cetinstrument, malgré ses nerfs, devient, très sensiblement, une constante. Ceci fait, si on s'appuie sur le très grand nombre des clichés (il faudrait dire : l'infini), on doit obtenir suc­ cessivement et en y employant le temps nécessaire, toutes les phases de l'allure étudiée, en passant par les modifi­ cations les plus insensibles et arriver ainsi à constituer des séries, dont les termes s'intercaleront et se suivront sans lacune et sans brusque transition. Nous n'avons d'ailleurs accepté les termes de ces séries que lorsque nos expériences nous montraient q u'ils s'intercalaient exactement entre deux termes précé-
  • 11. deniment obtenus et lorsque nous les avions obtenus couramment chacun plusieurs fois au cours de nos travaux. Ceux qui restaient à l'état d'exception, étaient impitoyablement rejetés et éprouvés à nouveau par ces € pierres de touche » de V intercalation et de la repetition. Et à ce sujet, nous mettrons les opérateurs en garde contre les résultats uniques qu'on accepte souvent avec trop de légèreté. Une épreuve ne peut être considérée comme normale et susceptible d'utilisation, c'est-à-dire d'être intercalée dans une série, que quand la répétition multiple en a prouvé la valeur. 11 y a là une simple question de loyauté scientifique. C'est ainsi que nous avons réuni une collection de plus de 2.000 clichés, dans lesquels nous avons dégagé les types constants des différents airs. Ce son t ceux que nous avons retenus dans leur enchaînement et que nous présentons ici. 11 nous reste encore une question à examiner : nous voulons parler de l'utilité que ces documents présentent au point de vue d e la reproduction artistique des animaux en mouvement. Un œil exercé arrive à saisir l'impression d'une action dont la durée n'est pas inférieure à 1/6 de seconde. Encore faut-il, pour y parvenir couramment, qu'il ait recours à l'utilisation du phénomène de la persistance de l'impression lumineuse sur la rétine — L'observateur doit suivre de la vue avec at tention le cheval en mouvement à une distance de 100 ou 150 mètres, (1) puis, aussitôt après l'exécution rapide du temps du mouvement qu'il veut étudier, il f ermera brusquement les yeux. Les organes de la vue extérieure, s'il n'avait pas arrêté ainsi momenta­ nément leur fonctionnement, auraient continuéà enregistrer, (1) A une distance moindre, il ne parviendrait pas à saisir le temps voulu. VII au fur et à mesure de leur exécution, les différentes périodes des actes de la locomotion, tout en ne rendant, pour ainsi dire, leurs comptes à l'esprit que tous les sixièmes de seconde, c'est-à-dire en les groupant plus ou moins ; il n'aurait donc pu arriver à saisir une image nette de la décomposition du mouvement ; mais la rétine, grâce à la persistance de l'impression lumineuse, va conserver momentanément l'enregistrement intérieur du dernier acte qui l'a frappée et l'observateur pourra facile­ ment y re trouver cette vision. Aux mêmes distances d'observation, ou à des distances qui peuvent être bien inférieures, la photographie, au contraire, retient exactement la définition d'un mouve­ ment qui s'exécute en un temps moindre que le 1/25000® de seconde, s'il est nécessaire. Il en résulte que, par rapport à cette dernière, l'esprit humain ne conçoit guère qu'une réAinion de mouvements, une synthèse, parce que l'instrument à son service, c'est-à-dire l'œil, ne lui a permis que d'apercevoir un groupement et non pas de les décomposer habituel­ lement. En outre, l'éducation de l'œil par les œuvres de la plupart des peintres, des sculpteurs et des artistes, qui travaillent encore presque tous sur des types conven­ tionnels peu étudiés, ne lui a fait retenir et comprendre que des conventions aussi dénuées de vérité qu'un carac­ tère d'alphabet représentatif pourrait l'être. La photographie, de son côté, enregistre une analyse qui enlève à l'imagination toute idée d'un mou­ vement en cours d'exécution, puisque la conception exacte de celui-ci ne peut résulter que d'une successioii limitée de positions vraies, fondues par l'art en une seule image. En ce qui concerne la définition du mouvement par
  • 12. vili l'image, l'œil et la photographie voient donc également faux : le premier, l'outil de la synthèse, l'œil, d'abord parce qu'il voit mal faute d'éducation et d'entraînement, ensuite parce qu'il voit à la fois un trop grand nombre de phases successives dans la série d'un même mouvement et qu'il les brouille les unes avec les autres ; la seconde, l'analyste, c'est-à-dire la photographie parce qu'elle voit trop vite et qu'elle saisit, en conséquence, à la fois trop peu de la série de ce même mouvement pour que l'esprit humain puisse ensuite rapporter à ces images une rela­ tion sentie de ce que l'œil lui a fait voir. On en concluera que la représentation des mouvements très rapides, que notre œil saisit mal, doit, pour être vraie, au point de vue de l'esprit humain, tenir compte, aussi bien de la façon d e voir et de la capacité d'enregis­ trement de l'œil, que des renseignements précis, fournis par l'analyse photographique. Une fusion entre ces documents, sous l'idée dominante qu'ils sont destinés à être appréciés par l'œil hu main, est donc nécessaire et c'est ici que l'art doit intervenir. La photographie fournira simplement à celui-ci des documents d'exploitation, des renseignements, dont la reproduction stricte serait aussi fausse au point de vue de l'œil, que laide au point de vue d e l'art. Mais, on doit se hâter d'ajouter que l'œil humain, trompé depuis des siècles par les œuvres des artistes et par lui-même, s'il conserve un sentiment juste de ce qui lui convient, n'a pas néanmoins son éducation faite encore : il n'aime actuellement et n'apprécieque lesillusions concordant avec les conventions qu'il connaît, qu'il a seules retenues et qu'il croit, de bonne foi, voir et retrouver dans la réalité. Il faut donc l'entraîner et l'exercer à voir plus juste, à voir mieux, à voir plus vrai en un mot et il faut que l'art impose sa règle pour que de nouvelles conventions synthétiques et vraies remplacent enfin les anciennes conventions fausses : la reproduction par les quadrupèdes en mouvement, des figures, que cesdernières ontengendrées, présentera toujours en effet, pour la plupart d'entre elles, ce défaut capital de ne correspondre à aucun des temps d'un mouvement quelconque et d'être matériellement irréali­ sable. On peut donc prévoir que les types simples, que l'art retiendra pour la représentation des allures, résul­ teront de la connaissance complète, puis de la fusion des images en séries, fournies par la photographie; dans son étude de la nature, il les prendra comme guides pour mieux interpréter les actes du mouvement.
  • 13. ALBUM DE HAUTE-ÉCOLE D EQUITATION •— % ——- CONQUÊTE DE L'ÉQUILIBRE DANS LE MOUVEMENT EN AVANT. — « D isposer toujours du mouvement en avant, (( en re stant constamment maitre du train Equitation « diagonale" » <( Dresser, c'est exercer la nature ». (id.) La surchar­ ge lolaie de l'avanl- main du cheval monté, en station libre, est de 100 kilogrammes envi­ ron du poids total du cheval + 50 kilogrammes pour un cavalier de 70 kilog.) Celle construction diminue les efforts de l'arrière-main comme agent de propulsion cl le surpoids, affectant l'avant- main , favorise, sous certaines incidences, le rôle des membres antérieurs^ comme antagonistes (Voir Page 5 figure 4 — Page 7 fig. 11 et Page 9 fig. 20). Enfin la position, prise par l'encolure et la tête, suivant qu'elles s'élèvent et se tassent, ou s'allongent et se baissent, faitvoyager, de l'avant-main sur l'arrière-main et réciproquement, un poids de 20 kilogrammes, qui vient charger ou décharger on conséquence l'une ou l'autre de ces parties. Ainsi, la construction du cheval donne auxmembres postérieurs le rôle de propulseurs, et aux antérieurs, le rôle de supports antagonistes ('). L'encolure, qui permet de faire voyager le poids (1) On re marquera que dans les allures diagonales les postérieurs viennent mordre le sol, la pince en premier, pour avoir prise en vue de la propulsion ; les antérieurs, au contraire, arrivent à terre en opposition avec une avance notable des talons sur la pince. Dans l'allure du galop, et surtout dès que le galop s'allonge, le membre du bipède postérieur, qui posele premier, arrive au sol en appui plein, puis en pince, c'est-à-dire en propulseur et le second membre, en talons c'est-à-dire en régulateur. 11 en est de même pour les membres du bipède antérieur, lepremie: au sol est support (et propulseur dans la mesure deses moyenset de sa construc­ tion), le second est surtout antagoniste.
  • 14. 1 libre d'avant en arrière et réciproquement est le régu­ lateur die m ouvement, comme elle en est aussi le guide par sa direction. I0 LE PAS ALLONGÉ et le GALOP NORMAL confirment la surcharge des épaules et le mouvement en avant. Ces a llures provoquent l'engagement des postérieurs sous la masse ; elles ouvrent le compas de cespropulseurs ; elles en développent le jeu et l'action, dans le sens de l'impulsion ; elles donnent au cheval la franchise, le goût du perçant et de l'appui confiant sur la main, elles le " baissent 2° Le PAS ÉCOUTÉ ou Pas d'école, le TROT CADENCÉ, le PAS ESPAGNOL, le PIAFFER, le RECULER, les APPUYERS, le PASSAGE , en un mot, les allures et les airs à forme diagonale exercent le cheval à rester maître de son impulsion, à en conserver la pleine possession sans y jeter sa masse ou l'y abandonner. Ils lui enseignent physiquement par l'expérience acquise, à reporter sur l'arrière-main le poids nécessaire pour conserver son équi­ libre et sa légèreté à toutes les allures. Ils accentuent le jeu des antérieurs en tant quVm- tagonistes régulateurs. Ils "relèvent" le cheval. On peut donc opposer, dans les deux plateaux de la balance, d'une part : le PAS ALLONGÉ et LE GALOP, de l'autre : le TROT CADENCÉ et les ALLURES DIAGONALES, pour transporter à volonté le centre de gravité sur l'avant-main ou sur l'arrière-main, pour baisser ou pour relever le cheval. L'équilibre final, après le dressage, dépendra du juste emploi, de la judicieuse opposition de ces deux catégories distinctes d'allures. LE PAS. Le PAS prése nte toutes les formes et tous les rythmes des allures marchées, suivant qu'il est accéléré ou ralenti. Ses limites sont, d'une part, le petit tro t marché, (absence de bases latérales), de l'autre famble, (absence do bases diagonales V). 11 est susceptible de variera l'infini en tre ces deux formes extrêmes : 1° l'amble, allure en deux temps, caracté­ risée par le jeu alternatif des deux bipèdes latéraux, avec base quadrupédale intermédiaire et sans temps de suspen­ sion de la masse(2) ; 2° le petit trot marché, allure en deux temps, caractérisée par le jeu alternatif des deux bipèdes diagonatix avec ébauche en posers d'une base quadru­ pédale intermédiaire et sans temps de suspension de la masse. Le PAS NORMAL, dans lequel le cheval couvre les pistes de ses antérieurs avec celles de ses postérieurs, c'est-à-dire, " se juge", est une allure marchée symétrique en quatre battues et six périodes de temps, avec des appuis successivement latéraux, tripédaux et diagonaux, sans temps de suspension. Partant de la position de station, où il repose sur une base quadrupédale, en avançant d'abord l'antérieur (1) C'est aux remarquables études du Capitaine Raabe et à celles de son élève et collaborateur, le Colonel Donnai que l'on doit la détermination des théories principales de la locomotion du cheval aux diverses allures au point de vue de l'équitation Ce sont ces maîtres qui ont ouvert et fait la voie. On se reportera donc très utilement à leurs travaux et aussi aux curieuses recherches du Dv G. Le Bon qui a abordé l'étude de l'équitation d'une façon tout à fait neuve et originale. Les observations que nous avons faites etdont ce travail présente un résumé succinct, nous ont mis àmême dorelever une nouvelle sériede faits; nous voulons parler de Vinjluence qu'exercent les pentes su r le jeu des allures. Les réactions qui en sont la conséquence fonttendre l'allure soitvers la latéralisation soit vers la diac/onalisation-, on en peut déduire d'utiles indications en ce qui concerne le développement desmoyens ducheval et de leur rendement maximum dans son emploi. (2) Nous avons relevé, chez le cheval, quelques exemples Gamble volant, c'est-à-dire d'amble avec temps de suspension séparant le jeu d'un latéral de celui de l'autre.
  • 15. droit, par exemple (voir les planches du Pas) le cheval progresse successivement sur les hases suivantes : 1 — Tripédale antérieure gauche (Page o fig. 1) 2 — Diagonale gauche (fig. 2). 3 — Tripédale postérieure droite (fig. 3). -4 — Latéral e droite (flg. 4). 5 — Tripédale antérieure droite (Page G fig. 6). 6 — Diagon ale droite (Page 6 fig. 8; Page 7 fig. 9, 10). 7 — Tripédale postérieure gauche(Page 7 fig. 11). 8 — Latérale gauche (Page 8 fig. 14, 15). Le poids actif de l'animal avance, gravite, tombe en réalité du côté où le support soulevé vient de lui man­ quer : le membre au soutien (c'est-à-dire en l'air) arrive aussitôt au secours de la masse en se posant plus ou moins loin suivant l'impulsion initiale, pour porter cette masse et en empêcher la chute : celle-ci s'est donc trans­ formée en progression de ce côté. C'est le déplacement du poids, soumis à l'impul­ sion du jeu des postérieurs propulseurs, qui fait marcher les membres. L'ordre des temps ou des battues, en partant du stationnement et par le pied droit, est le suivant: 1° antér ieur droit — 2° postérieur gauche — 3° ant érieur gauche — 4° postérieur droit. L'ordre des battues suc­ cessives se ùnl, comme on le voit, en diagonale; mais si on prend le cheval en marche, au même pas normal, sans qu'il ait rien changé à son allure et si on suit l'ordre des battues en commençant, par exemple, par le postérieur gauche, on observe l'ordre suivant : 1° Postérieur gauche (fig. 6) Page 6. 2° Antérieur gauche (fig. 10) Page 7. 3° Postérieur droit (fig. 17) Page 9. 4° Antérieur droit (fig. 20) Page 9. c'est-à-dire que l'ordre des battues sera d'abord latéral, PAS 2 puis diagonal pour passer à l'autre latéral. C'est d' ailleurs absolument le môme ordre que précédemment : le point de départ seul diffère, mais cette forme de l'observation fait mieux comprendre cependant le mode réel de l'allure du pas. On saisi ra mieux ainsi que le cheval, étant à l'am­ ble, passe a u pas par le simple raccourcissement, effectué une fois, de chacune de ses enjambées postérieures d'une quantité déterminée. Sinon, le membre antérieur et le membre postérieur du même côté, tombant à l'appui en môme temps, l'animal resterait à l'amble. L'enjambée pos­ térieure se raccourcissant, le membre postérieur (gauche par exemple) tombe au poser, puis à l'appui, avant l'an­ térieur du même côtéet construit une base tripédale d'abord, puis diagonale avec l 'antérieur droit opposé lors du lever du postérieur dece même côté opposé (droit par conséquent). Celle-ci dure jusqu'au moment où l'autre antérieur (gauche) qui n'a pas raccourci son enjambée tombe au poser et à l'appui à son tour et construit une basetripédale d'abord, puis latérale par le lever du premier antérieur considéré. Les bases tripédales, construites ainsi, tendent à se transformer en bases quadrupédales à mesure que l'allure tend elle-même vers l'amble ou vers le petit trot. La vitesse de celle-ci augmente alors et cette augmentation coïncide avec la diminution de la durée des périodes de double appui (') Plus le cheval raccourcira son enjambée postérieure, plus la base diagonale sera longue en étendue et en durée. Quand il aura raccourci suffisamment chacune de ses en­ fi) La période de double appui ou d'échange d'appui est celle pendant laquelle s'accomplit la translation de poids d'un membre sur l'autre. Voiv à ce sujet les remarquables travaux de Marey (Machine animale - 1873, Pages 120-133),ceux du Commandant Bonnal, Equitation, page 32, ceux du Capitaine Bonnan, Abrégé d'Equitation, page 35, et les études de Lenoble du Teil (1873), Locomotion quadrupède, etc., parues en même temps que celles de M. Marey.
  • 16. jambées postérieures, il aura passé de l'amble au pas, puis du pas au petit trot en restanL néanmoins dans l'intervalle à l'allure marchée dénommée : Pas et en construisant successivement une infinité de pas, semblables comme mesure mais différents comme rythme. On peut encore remarquer que le trot s'engendre en partant du pas par la précipitation des posers des postérieurs, qui gagnent chacun un lamps eu vitesse cl rattrappent ainsi leurs congénères en diagonal. Ceux-ci de leur côté peuvent réaliser le même résultat en augmen­ tant la longueur de leurs enjambées de façon à perdre un temps chacun. L'amble prend naissance, en partant également du pas, par l'allongement des enjambées des posté­ rieurs et par suite par leur retard en posers de toute la durée d'un temps afin de s'associer à leurs congénères en latéral. Le cheval obtient donc l'accélération : 1° au moyen des postérieurs propulseurs dont il précipite lesappuis pour faciliter l'allongement des enjambées antérieures. 2° au moyen des antérieurs antagonistes (,) qu'il n'emploie plus que comme supports pendant ce changement de vitesse, et dont il allonge les enjambées. 11 augmente l'étendue des bases latérales. Le cheval obtient le ralentissement en raccourcis­ sant les enjambées des antérieurs antagonistes, dont run tombe alors le premier ò Vappui pour faciliter le rac­ courcissant de l'enjambée postérieure ; l'étendue des bases latérales diminue et celle des diagonales augmente. Ainsi donc, L'IMPULSION VIENT DE L'ARRIÈRE-MAIN ; L'ARRÊT, DE L'AVANT-MAIN. (1) Ne pas oublier que les membres fonctionnent comme des "pendules" pendant tout le temps du soutien en l'air et comme des "pendules renversés-' pendant tout le temps de l'appui. (RAABE) Toute antériorité d'appui d'un postérieur aug­ mente en général la vitesse de l'allure, et l'impulsion est d'autant plus grande aux allures diagonales ou latérales que le postérieur prend appui plus longtemps avantl'antérieur en diagonale ou en latérale suivant l'allure. Toute priorité d'appui d'un antérieur diminue la vitesse de l'allure : l'impulsion est d'autant plus faible que l'antérieur prend appui plus longtemps avant le postérieur en latérale ou en diagonale suivant l'allure. Dans les montées, le cheval cherche à accélérer l'allure, il précipite l'appui de ses postérieurs, d'où ten­ dance au petit trot et DIAGONALISATION DE L'ALLURE. Dans les descentes il cherche à ralentir et à en­ rayer, il accélère donc l'appui de ses antérieurs, d'où LATÉRALISATION DE L'A LLURE ('). L'entraînement de l'animal aux allures diagonales et le développement de celles-ci s'obtiendront donc plus facilement par le travail sur les pentes ascendantes. Le développement du pas et du galop s'acquéreront d'autre part plus aisément par l'exercice dans les descentes, en ce qui concerne le travail des muscles et la facilité plus grande pour le cavalier d'arriver à réduire la durée des périodes d'échange d'appui. Mais les pentes ascendantes conserveront toujours leur action nécessaire pour l'entraî­ nement du jeu des poumons et du souffle aux Irois allures. Les actions précises des aides (jambes, déplace- cements de poids) aux différents moments des périodes du pas et l'emploi de cette allure dans les montées ou dans les descentes permettent de la faire passer, en partant du pas normal, par toutes les phases entre les deux limites (1) Nou s appelons l'attention sur ces observations nouvelles et sur leurs conclusions.
  • 17. de l'amble et du petit trot marché. Ils mettent à même d'opérer le rellux du poids de la masse à volonté sur l'avant-main ou sur l'arrière-main, sur un latéral ou sur l'autre et de régler à volonté les périodes d'échange d'appui. Les actions des aides inférieures en avant ou près des sangles ont leur influence propre sur l avant-main : celles qui s'exercent suffisamment en arrière agissent sur l'arrière-main. Les montées ont une action analofjue à celles des aides en arrière; les d escentes, à celles des aides, en avant. Le PAS permet donc, d'équilibrer et de dresser le cheval dans les conditions de vitesse propres à cette allure. 1er Travail. — Mettre le cheval droit : c'est-à-dire lui apprendre à orienter son grand axe dans le sens du mouvement en avant, dans le sens de la route, sans tolérance de torsion ou de flexion de rein, de hanche 4 ou d'encolure. Donc, mettre le cheval sur la route : l'encadrer enIre les mains et les jambes. Ne jamais le laisser flotter, ni se traverser. Le pousser constamment des jambes, tout en prêtant à sa bouche un appui égal et élastique des deux mains sur un filet à gros canons, jusqu'à ce que l'animal prenne confiance de la bouche et des flancs, goûte son mors et marche régulièrement d'un bon pas bien allongé. 2e Travail complémentaire. — Premières détentes au galop sur de petits parcours. (Se reporter àVÉquitation diagonale dans le m ou­ vement en avant (BERGEH-LEVRAULT ET Cir, Editeurs), pour tout ce qui concerne l'éducation du caractère et de la volonté du cheval, etc.) N.-B. — Nous recommandons vivement l'examen des planches à l'aide d'une grosse loupe, en pleine lumière sous un vif éclairage. La netteté d es épreuves permet l'emploi de ce procédé qui donne l'impression du relief, en môme temps qu' il détaille tout le travail des muscles et harmonise le sujet en fouillant les empâtements résultant da l'impression aux encres grasses.
  • 18. PAS DE DÉPART EN PARTANT DE LA STATION LIBRE U N PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ gs. PAS DE DÉPART 1. Base tri pédale antérieure gauche. — Parlant de la base quadrupô- dale de station libre, le cheval entame le pas en basculant sur un antérieur et en avançant l'autre (droit, par ex.) pour préparer un support en avant à sa masse. Le postérieur gauche imprime l'impulsion cl le mouvement; lo balancier de l'en­ colure [acilite celui-ci en avançant vers la droite. PAS DE DÉPART 2. Base diagonale gauche. — La masse bascule autour du diagonal gauche, comme charnière avec le sol. Le postérieur gaucho se soulève apr ès avoir donné l'impulsion. L e ch eval repose sur le dia gonal gauche. La marche étant lente cl balancée, l'équilibre est assuré par la longueur des appuis sur les bases di ago­ nales stables. R PAS DE DÉPART. H. Ba se tripédale postérieure droite. —('nnsliluéo par l'arrivée au poser, puis à l'appui tlu membro antérieur droit. Sous l'impulsion du postérieur droit la baso Irl pédale va se dissocier, l'antérieur gauche quittant lo sol cl avançant à son lour (figure /il. PAS ALLONGÉ h. Base latérale droite. — (llo menl à choisir pour provoquer lo dépait au galop à gauche). Lo latéral g aucho commence ù s e porter on a vant. Au lur et à mosuro do l'accélération de la marcilo et de l'augmentation dos enjambées, la durée des appuis sur les bases latérales instables augmculc au détriment d e celle sur les bas es diagonales stables. L'équilibre est assuré par la vitesse du mouvement en avant. Kola antagoniste de l'antérieur droit. — Son aciionnement, au moment ilo son pos er ou d u commencement de son appui, par u ne pression de jambe droite près de la sangle et la posée du cavalier sur l'ischion g auche auront pour eilet de provoquer un rctlux do la masse on arrière.
  • 19. UN PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ (Suite) 3. Fin de la base latérale droite. — l.o postéri eur gauche va arriver au sol. — La pesi Se sur l'ischion gauche et l'actionnement tlu poMHmr droit, il ce moment, précipitent son lever et le poser du postérieur gauche ; il'ofi ai longr. meni, en étendue et en durée, de la base diagonale droite ultérieure (voir ligure S). L'a ccroissement des ba ses diagonales conduit au petit trot, puis au Pas­ sage et au PiaIter. II. Bane trlpédale antérieure droite, formée par l'arrivée au poser du postérieur gauche. La pesée sur l'ischion droit et l'excitation du poatérUur gauche, à c e moment, auront, pour effet d e provoquer un rcllux de ta masso en arriére. Ici la marche s'accélère par l'engagement de plus en plus marqué des posliSrieurs ; l'étendue des bases diagonales et la durée de leurs appuis diminuent de plus on plus. La limi te d'accélération s erait VamUe (voir figure 10 page 7 et page 8 lig. 13. H, 15, ni). ". Fin de la base trlpÈdale antérieure droite. — Le postérieur gauche est à l'appui. La masse accentue son mouvement d e bas cule autour du diagonal droit commo charnière avec le sol. Le postérieur droit, en fin d'appui, va quitter lo sol et la hase diagonale droite [Diagonal centr al) va se constituer (figure S). Moment à choisir pour tourner à gauche. S. Base diagonale droite (slahle). — En progression ma reliée knie, le besoin d'assurer son é quilibre amène le chev al à se pousser s ur des hases diago­ nales, longues en étendue et en durée, rythmées do bases latérales, courtes en du­ rée, mais longues en étendue. Ici, la marche est, au contraire, accélérée et la base diagonale est courte.
  • 20. UN PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ {Suite) m 0. Base diagonale droite. — Plus la marche s'nrcélÈrc, plus le cheval iliminuc la durée et l'étendue des hases diagonales stables, plus il aug mente la durée et diminua l'étendue de ses bases latérales de plus en plus instables. L'équi­ libre, dans ces conditions, n'est assuré quo par la rapidité du mouvement en avant. 10. Finde la base diagonale droite. — L'arrivée à terre de l'antérieur gauche va constituer la basi- I ri pédale postérieure gauche. Engagement des postérieurs par l'allongement des enjambées. — La pesée sur 1étricr gauche et l'actionnemont du côté droit, à ce moment, provoquent l'engagement d u poslérieur droit, précipitent h lever de l'antérieur droit qui doit II. Base trlpédale postérieure gauche. lui céder la place, accélèrent le poser de l'antérieur gauche. Cette action raccourcit l'étendue et augmente la d urée de la b ase latérale gauche qui va suivre, diminue la durée de la base diagon ale droite exislanle, diminue la durée et l'étendue de A »«. •12. B ase trlpédale postérieure gauche. (Moment à choisir pour provo­la. Base trlpédale postérieure quer le départ au galop à droite. Base la base diagonale gauche ullérieuro. Elle augmente la vitesse et la longueur du jms. (Meme action correspondante à gauche;.
  • 21. UN PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ {Suite) 13. F in de la base trlpédale postérieure gauche (voir le rôle lie l'aiilC- riciiv antagoniste, flg, /1). — En marche accélérée, la slaliililé des bases latérales devient suflisantc par suite do la rapidité même du mouvement e n avant ; le cheval, p our s outenir cette vitesse, est obligé de chasser ses postérieurs en avant 14 Base latérale gauche. des pistes des antérieurs et de les engager de plus on pins au fur et à mesure que le train s'accélère. Il augmente la durée et diminue l'étendue de ses bases laté- 15. Base latérale gauche. 10. F in de la base latérale gauche. raies en même temps qu'il diminue l'étendue et la durée de ses bases diagonales. A la limite do l'accélération du pas, l'allure devient l'amble ou le galop (voir figure 10).
  • 22. UN PAS COMPLET DE PAS ALLONGÉ (Sulle) 9 17. Base tripédale antérieure gauche. 1 8 B a a e diagonale gauche. (Foir AwM 9 la kw« MpWa!« %«( lui «,f (Fo(r 8 la kW« diagonal« droH« gai «,( 19. Fin de la base diagonale gauche. — Engagement des nosliMeurs par rallongement des enjambées. [Voir H, action réciproque.) 4* 20. B ase tripôdale postérieure droite. — Pour continuer la série du pas allongé, après 20 reprendre 4 et les numéros suivants.
  • 23. LE Le Galop, allure dissymé­ trique, en 3 ou en 4temps, pré­ sente, dans une certaine mesure comme le pas, toutesles formes et tous les ryth­ mes, sauf la diagonalisation complète ('). Sa f orme générale est l'oscillation de la masse sur un diagonal central, constitué pendant toute la durée de l'appui, ou construit successivement soit par priorité d'arrivée au sol du postérieur, soit par priorité d'arrivée de l'antérieur; l'autre diagonal agit au contraire toujours dissocié, le membre postérieur fonctionnant comme pro­ pulseur, l'anlérieur en diagonale, comme antagoniste : la fin de l'appui de ce dernier au sol est généralement suivie d 'un temps de suspension (2) d'une durée variable entre 0 (galop marché), 1/10 (galop normal) et 1/3 de la durée totale des appuis sur les membres (galop de course), après lequel la masse se reçoit sur le postérieur du diagonal dissocié. (1) Un pas complet de gulop à droite qui serait immédiatement suivi d'un pas complet do galop à gauche sans temps de suspension correspondrait assez exactement à un pas complet de Pas, sauf les bases uni pédales. Comparer dans les planches du Pas et du Galop les bases tri pédales et diagonales et certaines bases latérales (Gal op dans la descente). (2) « Vous est-il arrivé parfois d'accélérer votre propre marche jusqu'à « éprouver l'impossibilité de transporter •mtre pied à la distance normale ? A « partir de cet instant, c'est un véritable soulagement que de prendre le pas « gymnastique. Pourquoi? Aux allures marchées, le pied en mouvement avance « deux fois plus vite que le corps — Aux allures sautées, la oites.te relniioc du « pied est moindre et décroît avecla durée de la suspension.» (Colonel Donnai) 10 OP L'inclinaison de l'encolure, son degré d'allonge­ ment, celui de la pente où le cheval se meut et son sens, le plus ou moins de désaccord entre l'énergie et la rapidité des mouvements de l'arrière-main et de ceux de l'avant-main, les déplacements de poids du cavalier, la vitesse du mouvement de l'animal sont autant de causes qui viennent agir sur le jeu du diagonal central : au galop normal régulier, celui-ci reste constitué ; les battues de ses deux membres se confondent en une seule : il ne bat qu'un temps. A certains galops d'école très assis et sans temps de suspension, dérivés du "Terre-à-terre", le diagonal central marque doux temps : son antérieur arrive au sol eu retard. Au galop de course, le diagonal central marque également deux temps par suite de la priorité d'arrivée au sol du membre postérieur, résultant de l'accélération de la vitesse. Il en est demême souvent sur les pentesascendantes. Dans les descentes au contraire, ou pendant les périodes de ralentissement et de passage d'une allure rapide à un galop moins vite, le galop se latéralisé par la priorité d'arrivée au sol de l'antérieur du diagonal central, qui vient remplir son role d'antagoniste. — Au galop normal, le cheval se piste, c'est-à-dire que le postérieur du diagonal dissocié vient, après le temps de suspension, tomber à hauteur de l'empreinte laissée par l'antérieur du même diagonal. — Au petit galop ralenti en quatre temps, au galop marché sans suspension, il se dépiste, c'est-à-dire que le postérieur vient marquer son empreinte plus ou moins en arrière de celle laissée par l'antérieur. — Au galop de course, et au galop allongé, il se mépiste plus ou moins, c'est-à-dire que le postérieur tombe ou avant do la trace de l'antérieur.
  • 24. H LE Les bases successives d'un pas complet de GALOP NORMAL à droite sont les suivantes : — Base unipédale postérieure gauche. — Base tripédale antérieure gauche. — Base diagonale gauche. — Base tripédale postérieure droite. — Base u nipédale antérieure droite, — Temps de suspension. Pister; puis, même ordre. Si on examine l'ordre des temps ou battues, comme nous l'avons fait pour le pas, on remarque qu'elles ont bien dans l'ordre suivant : — 1° Postérieur gauche. — 2° Diagonal gauche. — 8° Ant érieur droit. Toutes les modifications de l'allure sont fonction de la dissociation du diagonal central constitué. — Si le postérieur droit (par exemple dans ce cas) précède l'arri­ vée à terre de l'antérieur gauche — Galop de course — Galop très assis en quatre temps (formation d'une base bipédale postérieure) — l'ordre des battues sera le suivant : — 1° Postérieur gauche (1er temps) — 2° Post érieur droit (2e temps) — 3° Antéri eur gauche (3e temps) — 4° Antérieur droit (4e temps). Si, au contraire, l'arrivée à terre de l'antérieur gau­ che précède celle du postérieur droit, nous retrouverons l'ordre des battues du pas. 1° — Postérieur gauche. 2° — Antérieur gauche. 3° — Postérieur droit. 4° — Antérieur droit. — Temps de suspension. Ce sont les foulées d'un temps de galop au mo­ ment du ralentissement pour passer à un galop moins rapide. — (Antérieur antagoniste) — Ce sont aussi les foulées du galop latéralisé dans une descente où le cheval cherche à enrayer sa vitesse. — On a ainsi les latéralisa­ tions 1° et 2°, 3° et 4° (voir Page 21 fig. 2 et Page18 fig. 4). La limite inférieure du Galop, c'est le Pas r égu­ lier, et le cheval qui veut ralentir sa vitesse s'achemine vers cette limite par la latéralisation (jeu des antérieurs antagonistes ayant priorité) qui donne à son allure l'ordre des battues du pas. L'ordre de déroulement des bases successives du Galop de course à droite est le suivant. — 1° Base unipédale postérieure gauche (1er temps) — 2° Base bipédale postérieure. — 3° Base unipédale postérieure droite (2e temps). — 4° Base diagonale gauche. (') — li0 Base unipédale antérieure gauche (3e temps). — G0 Base bipédale antérieure. — 7° Base unipédale antérieure droite (4e temps). — Suspension-Mépister-puis, même ordre. Pendant les six premières bases, le latéral droit précède le gauche, mais pose après lui. A la septième, le latéral gauche commence au contraire à précéder le droit en commençant son avance par le postérieur gauche. Pendant la suspension, le latéral gauche gagne sul­ le droit et le précède complètement jusqu'à l'arrivé à terre du postérieur gauche, moment où le latéral droit reprend son avance. Il en est de même au galop normal. (1) Ici s 'intercale parfois, à la place de la base diagonale, un temps de sus­ pension bref que nous nommerons bond du galop de course et qui contribue à augmenter l'étendue totale du pas de galop de près d'un mètre. L'existence de ce temps acte niée par la majorité des observateurs de nos jours. C'est cependant le seul peut être que la plupart des artistes ait su retenir et qui caractérise, pour eux et pour le public, le galop à son maximum de rapidité. Il semble que le temps de suspension normal et régulier, qui lui succède après la seconde base unipédale antérieure, se trouve, de ce fait, diminuer d'étendue.
  • 25. Le jeu des latéraux est donc symétrique, comme dans l'allure du pas, si on compare l'instant où le cheval est en l'air aux périodes où il se déroule à terre. En un mot, on peut se représenter une sorte (VAmble volant, dans lequel le passage d'un latéral à l'autre se fait précisément sur le diagonal constitué. L'allure est ici caractérisée par ce fait que le temps de suspension ne se produit, en principe, qu'après le jeu complet des deux bipèdes latéraux, échappement qui permet au second laté­ ral de rattraper et de dépasser à son tour le premier sans fatigue. A l'allure du galop, la fatigue affecte plus parti­ culièrement le latéral opposé au pied sur lequel le cheval est dit galoper. Ainsi, un cheval galopant à droite fatigue surtout le latéra l gauche. Un cheval entravé d u latéral droit galope du pied droit. La fatigue maxima du postérieur, premier propulseur, correspond au commencement et à la fin de son appui et diminue pendant la période de son appui plein. (Voir Marey. Machine animale. Page 172, Courbe des pressions et examiner les profondeurs rela­ tives des empreintes du galop dans un terrain meuble). DÉPARTS AU GALOP — 1° En partant du trot. — 2° En partant dn pas. — 3° De pied ferine. 1° E n partant du trot. Le premier travail consistera à laisser le cheval, préalablement embarqué au trot, partir au galop par accélération d'allure, sur un bon terrain, sans s'occuper du pied sur lequel l'animal galope. On aura grand soin de le maintenir droit et de ne pas le tra­ verser. On fera autant que possible c oncorder la fin du parcours avec une légère montée, en accélérant vivement son allure, au moyen des jambes pendant les dernières foulées. La main basse, ferme, et fixe donnera à la bou- 12 che un bon appui sur le filet. L'encadrement des jambes sera ferme et énergique, pour éviter surtout que le cheval ne change de pied ; on le poussera en avant, sans à coups, en lui laissant la tête basse et l'encolure allongée pour bien voir son terrain. 11 ne tardera pas à se baisser complètement et à galoper librement à grandes foulées, en pleine détente. Ce ré sultat acquis, on obtiendra le départ au galop sur le pied voulu en trottant au préalable le cheval à l'anglaise sur le diagonal opposé à ce pied. Si on le trotte à gauche, par exemple, c'est-à-dire si on reprend contact de l'assiette avec la selle au moment dn poser du diagonal gauche, on fera agir en ce moment la jambe gauche un peu plus en arrière que la droite, en orientant légèrement l'encolure vers la droite et en pesant sur l'ischion droit (effet diagonal droit). L'encolure chargeant ainsi l'antérieur gauche, et le cavalier pesant sur le postérieur droit, le cheval conservera l'association de ces deux membres et en formera le diagonal central de l'allure nouvelle ; l'action de la jambe gauche du cavalier activant le postérieur gauche déterminera le jeu de ce membre comme propul­ seur de la masse (1er temps du galop à droite ; base uni pédale postérieure gauche). Action inverse pour partir sur le pied gauche, (voir Page 69 fig. 3). Le cheval devra être maintenu ou remis sans tolé­ rance aucune et dès aussitôt, sur le pied, qui lui est indiqué par les aides. On a ura soin, toutes les fois qu'il ne prendra pas le pied indiqué ou qu'il changera de pied, de l'arrêter, au besoin de le mettre quelques pas au reculer en le gourmandant du bout des doigts par quelques vibrations de rênes, puis de recommencer de nouveau jusqu'à ce que l'exécution soit correcte et assurée. 2° E n partant du pas. On obtiendra de même le départ au galop à droite par l'effet diagonal droit au
  • 26. 13 moment du poser de l'antérieur gauche. Le ch eval préci­ pitera le poser du postérieur droit, soulevant ainsi légè­ rement son arrière-main et constituant la base diagonale centrale gauche du galop à droite ; (voir fig. 12 du pas page 7) puis, sur cet appel, il donnera l'avance à son postérieur gauche qui imprimera l'impulsion à l'allure. Action inverse à gauche (voir Page 5 fig. 4). 3° De pied ferme. Pour obtenir le départ du pied ferine^ on avancera le postérieur droit en l'engageant sous la masse, soit en traversant légèrement le cheval vers la droite (cheval neuf), soit par un effet de rassemblé (cheval dressé) puis, par l'effet diagonal droit, on provo­ quera la détente et l'impulsion du postérieur gauche. CHANGEMENTS DE PIED — 1° Après changement cVallure. — 2° E n Vair -(a), du tact au tact. -(b), au temps ou à chaque pas (Page 21 fig. 3 et 5). 1° Après changement d'allure. Les chang ements de pied ne seront demandés au cheval qu'à la fin du dressage. On provoquera les premiers comme de nouveaux départs au galop après avoir d'abord mis le cheval au trot, au pas, ou à l'arrêt. C'est sur le grand cercle que la E F F ET S LATÉRAUX E T E F F E T S DIAGONAUX On a beaucoup discuté la question de savoir si pour les départs au galop et pour les changements de pied, l'action de la main devait être latérale ou diagonnle et directe par rapport à l'aide inférieure qui anime. Les élèves de Baucher et à leur tête, un homme de cheval merveilleux, le représentant le plus .remarquable etle plus autorisé decette Ecole, se rallient au premier de ces moyens. On en a conclu légèrement à l'excellence de l'emploi latéral des aideson a attribué aussi à l'effet diagonal, dans ce cas, des contractions et des raideurs qui n'ont d'autre cause que son mauvais usage. En réalité, la seule condition qu'il importe de réaliser ici, c'est l'orien­ tation de l'encolure dans le sens du mouvement recherché. — Les moyens, dont, on dispose pour l'obtenir, sont fonction du cheval considéré, du cavalier qui le monte et du langage conventionnel qui les met ensemble en commu­ nication ; mais le but reste constant, c'est l'orientation préalable et judicieuse du guide et du régulateur dans le sens de la marche à entamer. Toutes les Ecoles soni d'accord sur ce point : il n'en est aucune qui consente à soutenir leçon se donnera le plus utilement en changeant de pied tous les 4 ou 5 pas, puis tous les deux pas sans renverser Favant-main ni traverser la croupe et on laissant le cheval couler en avant dans l'allure. 2°, {a) et (6), En Vair. Les demandes de changement de pied au galop sans changer d'allure, c'est-à-dire en l'air, devront être formulées de telle sorte qu'elles parviennent au cheval quand il est en l'air. L'indication doit coïncider avec le 3e temps Charger, au moyen de l'encolure sur l'antérieur et au moyen du poids du cavalier sur le postérieur, le nouveau diagonal qui doit se constituer ; donner un léger pli de ganache dans le sens du mouvement. Animer de l'aide inférieure le postérieur propulseur en encadrant l'arrière­ main de l'autre aide pour empêcher tout traversement. Remise de main bien coulante au 3e temps. Tout le changement de pied doit s'exécuter dans les propulseurs et par eux ; tonte l'inversion du branle de galop doit s'obtenir par le travail de l'arrière-main et le jeu des aides inférieures qui impriment l'impulsion en avant. La main prend mise et fait remise du bout des doigts en encadrant bien l'encolure sans la fléchir ni l'incurver. L'allure doit rester très modérée, très calme, l'en­ colure aussi allongée que possible et l'arrière-main active. que, pour avancer, il faut regarder en sens inverse et tourner le dos à la direction suivie on courant en aveugle après un équilibre détruit. Certains cavaliers avec certains chevaux trouveront qu'il est plus commode pour obtenir cette orientation del'encolure, vers la droite par exemple, de tendre d'abord légèrement la rêne gauche de bride parallèlement à l'encolure et d'indiquer au bout dunez du cheval lefaible pli qu'il doit prendrevers ladroite au moyen de la rêne droite du filet, ou môme par une simple pression de leur genou droit — D'au tres préfèrent au contraire, marquer un effet d'en semble au moyen du mors de bride et régler encore l'orientation de l'encolure au moyen de la rêne droite du filet. Dans tous les cas, le jeu de l'épaule gauche se trouve momentanément ralenti relativement à celui de l'épaule droite, par le poids de l'encolure dont la base repose alors sur l'antérieur gauche qu'elle charge. Quels quesoient les moyens queles dispositions particulières dechacun lui rendent préférable d'adopter, c'est là, la seule condition nécessaire et suffisante qu'il y a lieu d'atteindre, sous l'indication de la main, pour faciliter la naissance du mouvement à entamer.
  • 27. GALOP A RÊNES LIBRES (à droite) Comparer 3 —4 5 6 7 du Galop. avec 17 18 9 19 20 fouldes correspondantes du Pas. a. Passage du Premier temps au Deuxième temps. — Base t ripédalc antói icurc gauche constituée pur l'arrivée au sul du diaconal central nauchc avant que le p ostérieur gauche se soit soulevé, l'rojccliou de la niasse en avant sous 4. Même temps, vu de profil gauche. l'action des membres postérieurs propulseurs, l.'antérlcur gauche antagoniste règle le mouvement avec le concours de l 'encolure.
  • 28. GALOP A RÊNES LIBRES (à droite) Suite 5. Fin du passage du premier temps au deuxième temps. — l.'action de propulsion du posléi'ieur gauche lire à sa fin ; ii son mouvement de pendule renverse va succéder u n mouvement de pendule, pendant la pério de d e soutien, autour de l'articulation coxo-fiimorale. Le cheval bascule s ur le diagonal central gauche ; il étend l'antérieur d roit pour recevoir la masse. 0. Deuxième temps. — Base diagonale gauche. — le cheval est en f(|ui- libre parfait sur lo diagonal central constitué ; son postérieur gauche, ayant achevé son mouvement de propulsion, vient do quitter le sol : le postér ieur droit continue il ag ir comme propulseur : l'antérieur droit, tondu en avant, n 'est pas encore arrivé au sol; l'encolure s'allonge, pour fac iliter le mouvement de bascule, dans la direction du membre tendu. 7. Fin du deuxième temps. — Le mouvement de bascule s'accentue : l'an- 8. Passage du deuxième temps au troisième temps, — Base tri pédalo lérieur droit antagoniste arrive au sul en talon : l'encolure se redresse et se postérieure droite. L'antérieur droit est arrivé au sol : il s'y appuie et commence lasso légèrement en arrière pour amortir le travail imposé à ce membre. il supp orter la masse : le mouvem ent de bas cule autour du diagonal central est très accusé : ics deux membres qui le con stituent sont sur le point de quiller le sol.
  • 29. GALOP Â RÊ NES LIBRES (à droite) Suite 9. Troisième temps. — Base unlp6(lalo antérieure drollc. Le diagonal cen- 10, Fin du troisième tempg. — l.a masse bascule autour de l'antérieur trai a quitto le sol e t la m asse repose uniquement sur l'antérieur droit, droit : l'antérieur gauche et les membres postérieurs s'avancent en se lléchis- eanl. I r l 11, Fin du troisième temps, — C'est le moment oii le cavalier devra demander le changement do pied & gauc ho, on engageant sous la masse le posté­ rieur droit, udii que le ch eval, r etombant sur eo pied aprùs to temps de suspen­ sion, onlanio le nouveau pas de galon ii gaucho. & 12. Temps de nuspenslon on l'air. — Fasaago du troisième temps au pre­ mier. L'antérieur droit, à son tour e t on dernier, a quitté le sol : le cheval a ramassé ses membres postérieurs sous sa masse ; le postérieur gauche propul- scur qui a quitté le sol lo premier est également lo plus avancé dans son mouvu- ment ; c'est lut qui va arriver au sol, recevoir la ma sse et donner I'lmnulslon du nouveau pas. (Reprendre, pour continuer la sér ie, au ir I, baso unipédale posté­ rieure gauche).
  • 30. GALOP RASSEMBLÉ (à droite) 17 Premier temps — Hase unipédalc postérieure gauche. B A R K - H E L MY
  • 31. GALOP RASSEMBLÉ (à Jroilo) ÉMÊk 1. Premier temps. — Base unipddalc p ostérieure gauche. (On se reportera î. Premier temps. — Base unipédalc postérieure gauehe. utilement a u texte dos planches correspondantes du galop à rSnes libres. m 3. Premier temps. — Base u nlpédale postérieure gauche. Galop gaillard. Passage du premier temps au deuxième — Base tr i pédale antérieure gauche. Léger retard du postérieur droit à la constitution du diagonal rentrai gauche par suite de la pente descendante préparée eu cet endroit. (Voir page l21, figure 2. Latéralisation du galop dans les descentes et les ralentissements.)
  • 32. GALOP RASSEMBLÉ (à droite) 5. Passage du premier temps au deuxième 6. Deuxième temps. — Base dia gonale centrale gauche 7. Deuxième temps. — Base diagonale centrale gauche. 8. Passage du deuxième temps au troisième. — Meure droite. Base tripédale posté-
  • 33. GALOP RASSEMBLÉ (à droite) 20 9. Troisième temps. — Base unipédale antérieure droite 10. Même temps, sur un ralentissement demandé par le cavalier au moyen d'un déplacement de poids (Corps, encolure). 11. Passage du troisième temps à la période de suspension. 12. Période de suspension.
  • 34. PETIT GALOP - LATÉRALISATION - CHANGEMENTS DE PIED Très petit galop ralenti (à droite) sans temps de suspension. — Pas­ sage du troisième temps (base unipédale antérieure droite) au premier temps (base unipédale postérieure gauche). Correspond au temps de suspension du galop normal. Latéralisation du galop dans les descentes ou dans les ralentisse­ ments.—C.ikip à ilroite, passage du deuxième temps au premier. Priorité d'arri­ vée au sol de l'antérieur gauche antagoniste dans le diagonal central (voir pa ge IX ligure /1) et formation du latéral gauche : puis, priorité de poser de l'antérieur droit (antagoniste retardateur) avant le lever du postérieur droit et formation du latéral droit. Changements de pied AU TEMPS.
  • 35. UN PAS COMPLET DE GALOP D E COURSE (à droite) (Dix-huit mètres en une seconde) 1. Premier temps. — Base unip6dale postérieure gnnclic Le e heval a reçu sa massi! sur le postérieur gauche (voir figure IU) qui se détend et la projette en avant. Le postérieur droit s'engage très en avant sous la masse, eomme un secourt rayon de la roue, q ui va se dérouler. L'antérieur gauche se tend en avant prêt à constituer le troi sième rayon. 3. Passage du premier temps au deuxième. — C ommencement de la base ht pédale postérieure. Le p ostérieur droit arrive au sol en talons d'abord. 2. Premier temps. — Base umpédale postérieure gauche. Le postérieur gauche continue à se détendre : la prop ulsion s'accentue, le postérieur droit va arriver au sol. Base bipédaie postérieure. Le mouvement de bascule s'accentue : l'an­ térieur gauche se rapproche du sol.
  • 36. UN PAS COMPLET DE GALOP D E COURSE (à droite) 5. Baso bipédale postérieure. 6. Fin de la base bipédale postérieure. Base unipédale postérieure droite. Deuxième temps. — Le latéral droit est ou avance sur le latéral Rauche C'est à ce moment que se produit parfois le bond du galop de course, suivi d'une base unipédale a ntérieure gauche (dans le présent cas). 7. Base diagonale gauche. — Diagonal central constitué. Passage du deuxième temps au troisième. 8. Base diagonale gauche.
  • 37. UN PAS COMPLET DE GALOP DE COURSE (à droite) 0. Base diagonale gauche. 11. P assage du troisième temps au quatrième. — Base bip édale anti' rlcuic. 10. Troisième temps. — Base unipédalc antérieure gauche. 12. Quatrième temps. — Base uuipedale antérieure droite. Le latéral gauche va, ù sou tour, prendre l'avance sur le latéral drult.
  • 38. UN PAS COMPLET DE GALOP DE COURSE (à droite) 13. Q uatrième temps (fin). — Le l atéral gauclie gagne de l'avance sur le latéral droit, en commençant par le postérieur gauche. U. Période de suspension. — Le latéral gauche continue à gagner de l'avance. tri. Période de suspension. — Le postérieur gauche se rapproche du sol. 111. Période de suspension. — La cr oupe s'engage et le postérieur gauche continue à se rapprocher du sol.
  • 39. UN PAS COMPLET DE GALOP DE COURSE ( à droite) 17. Période de suspension. Le postérieur gauehc continue son mouvement et l'antérieur gauche se relève en conséquence. 19. Premier temps. — Bas e u nipédale postérieure gauche formée par l'arri­ vée au sol d u postérieur gauche. L 'engagement de l'arrière-main est à son maxi­ mum. Le latéral droit va, i son tour, dépasser le gauche en commençant le mou­ vement par le postérieur droit. 1 18. Période de suspension (lin). — L'engagement de l'arriére main s'accen­ tue; le postérieur gauche va arriver au sol. l'antérieur gauche est très relevé. 20. M ême temps (premier) que llg. 19, mais au galop à gauche.
  • 40. GALOP DE COURSE (à droite) 27 Fin de la période de suspension
  • 41. 28 TRAVAIL DE L'ENCOLURE, DE LA TETE & DE LA BOUCHE. L'encolure est un régula­ teur de la vi­ tesse. Suivant sa position, élevée ou allongée, tas­ sée ou détendue, portée à droite ou à gauche, elle affecte sa sur­ charge à l'avant- main ou à l'arrière-main, à un bipède ou à un autre, en latérale ou en diagonale. Donner au cheval monté la notion physique du meilleur emploi à faire de son encolure, en l'exerçant à lui affecter la position qui convient à l'allure, à la vitesse et à la situation, c'est l'équilibrer, c'est le rendre léger et maniable en toutes circonstances. 11 y a là un accord à chercher en commun, car il est aussi bien fonction du cheval que du cavalier considérés et il reste dépendant de leurs personnalités, de leurs moyens et de leurs besoins, sans accepter la tare d'aucune formule fixe et inflexible. Le cheval ne tardera pas à apprécier le bien-être et la facilité qu i résultent pour lui, dans ses allures, de certaines positions affectées à son encolure et à sa tête : le cavalier aura ainsi conquis sa volonté et sa subordi­ nation a bsolue à ses indications, sa confiance aveugle. « Le cheval, a-t-on soutenu, reste encore le meilleur « juge de ce qui lui convient : le cavalier le plus habile « n'a pas de règle de conduite plus saine que de « se laisser guider et de se fier à la nature de l'animal. » Abondons dans ce sens pour l'animal libre et sauvage, dont la nature a fait l'éducation et que l'expé­ rience personnelle a dressé. Acceptons sans conteste cette opinion pour ce cheval non monté et agissant dans les conditions ordinaires de sa vie de tous les jours. Mais, en ce qui concerne le cheval, animal domes­ tique, à l'instinct et à l'intelligence allourdis faute de jamais s'être exercés, se laissant vivre sans s'en occuper grâce aux soins de l'homme, n'ayant aucun de ses sens aiguisés par l'usageet les nécessités, en ce qui concerne ce cheval, il faut dresser avec soin la nature, il faut lui enseigner physiquement lout ce qu'elle ne sait pas ; il faut lui créer une expérience personnelle. Ceci fait, mais alors seulement, on pourra se fier à l'animal dont l'instinct et les réflexes, tendus constamment vers un petit nombre d'actes simples, agiront en effet toujours plus vite et mieux que l'intelligence la plus large et la plus active n'arriverait à le faire faire. Tout cheval, qui se prépare à résister à sou cava­ lier, commence par donner comme appui à la contraction de ses vertèbres, celle des muscles de ses mâchoires qu'il serre fortement l'une contre l'autre. Le cheval au contraire qui (joute son mors, sans le fuir, se livre sans contraction. Il faut exercer la volonté du cheval, puis cette région même de la mâchoire, à comprendre les sollici­ tai ions d e la MAIN, à y o béir moelleusement sans s'armer, à s'y appuyer avec confiance, mais sans lourdeur, à lui céder dès qu'elle insiste, pour s'y confier encore et aussitôt dans l* sens du mouvement indiqué, quand elle a marqué sa remise.
  • 42. 29 LA MAIN L'action de la main et la conduite résident dans cette succession de concessions réciproques ; le cheval doit aller chercher la main, c'est-à-dire l'embouchure où qu'elle se trouve et aussi loin qu'elle soit, aussi loin quela main l'aura laissée filer. Il ne doit « ni forcer la main, ni rester dans le vide». (') La « MAIN » comporte elle-même deux parties : une partie fixe ou relativement fixe, c'est l'avant-bras ; une partie mobile, les doigts et la main elle-même s'articulant au poignet. L'ENCOLURE communique avec les AVANT-BRAS du cavalier p ar le FILET, toutes parties relativement fixes, u ne fois la vitesse et l'allure déterminées, une l'ois l'angle et la position d'encolure réglées en conséquence. LA MAIN ET L ES DOIGTS au contraire s'articulant avec la BOUCHE pa r l'intermédiaire du MOUS DE BRIDE constituent les parties toujours mobiles. Le filet dispose l'encolure, le mors règle la position de la tête. Les AVANT BR AS F IXES et les DOIGTS MOBILES, consti­ tuant la MAIN, telle est la formule de cette dernière. Le cheval vient d'acquérir confiance absolue dans la main et dans le mors du filet par le ferme emploi des aides inférieures aux allures du pas allongé et du galop, pendant lesquelles on ne lui a fourni et toléré que l'appui proportionné au train. Il est confirmé dans le mouvement en avant. L'éducation de sa bouche doit se compléter par la mobilisation de sa mâchoire inférieure sous l'action du mors de bride. (I) Commandant de Merval. LA BOUCHE Règles pour le Dressage 1° Conserver constamment le contact e t le sentiment de la bouche du cheval par le filet, quels que soient l 'élé­ vation, le tassement, l'extension ou l'allongement de l'en­ colure. Exiger réciproquement du cheval qu'il conserve constamment le sentiment de la main en l'y envoyant sans cesse au moyen de s aides inférieures, sauf dans les cas de détente et de travail libre. 2° Ne formuler aucune demande, ne faire aucune indication à l'aide du mors sans avoir, au préalable, affir­ mé le contact de la bouche avec le filet, placé l 'encolure soit en la relevant ou en la tassant, soit en préparant son extension et son allongement par les aides inférieures, comme l'allure et le train le comporteront. Encadrer, en un mot, le cheval du filet et des jambes. 3° Ne tolérer en principe aucun ramener. Le chanfrein, dans le travail, peut être vertical : il fera, de préférence, un petit angle en avant de cette direction. 4° Ne pas admettre de flexion latérale de l'enco­ lure àla base; tout le travail doit se faire au pli de ganache. 5° L a cession de la mâchoire devra toujours pré­ céder la cession des vertèbres antérieurs de l'encolure. A la sollicitation du mors, le cheval doit ouvrir la bouche; puis, aussitôt après, par la cession de ses vertèbres cervicales, im iter le signe d'assentiment d'une personne disant : oui — de la tête. Cette cession brève et rapide doit être suivie d'une remise de doigts immédiate. ß" L'éducation de la bouche ne sera complète que quand la mobilisation de l'arrière-main sera parfaite, c'est-à-dire quand le cavalier disposera complètement du jeu des propulseurs.
  • 43. TRAVAIL DE L'ENCOLURE, DE LA TÊTE ET DE LA BOUCHE — Travail au Pas — Élévation d'encolure au filet a u pas on p oussant le cheval en avant au moyen des jambes Placer, au pas allongé. — Travail au Trot — Llévation d encolure et envol du cheval sur la main, au trot, au moyen des Élévation d'encolure au moyen du filet. Placer de la tê te et mise en main à aides inférieurestròs en arrière. l'aide du mors d e bride. Entretien du mouvement en avant par les aides infé­ rieures très en arrière.
  • 44. TRAVAIL DE L'ENCOLURE, DE LA TÊTE ET DE LA BOUCHE Travail au trot. — Aflfaissemcnt d'e ncolure et mise en main par la pression des aides inférieures — (Acc entuation du dressage). Placer au Passage. — Uelèvcment d'encolure au filet : placer d e la tête, Placer au Galop. — Mise en main et placer de la tile par l'action des épe- mîsccn main au moyen du mors, sur l'impulsion en avant commandée pur les rons aux sangles — au galop — rênes libres. aides intérieures.
  • 45. 32 DIAGONALISATION « La possession du,jeu des diagonaux constitués « assure au cavalier la conquête du cheval et de ses « moyens ; elle lui donne la disposition de son <(é quilibre. » (Equitation diagonale) La pos­ session du jeu des diagonaux constitués, leur libre disposi­ tion, la mise eu harmonie des ai­ des du cavalier avec leurs ac- ' lions s'acquiè­ rent par : — les différents trots, — le travail sur les pentes ascendantes, — les appuyer, pirouettes et rotations, — le reculer, — le piaffer, — les jambeltes en marchant, — le pas espagnol, — le passage, c'est-à-dire par LA PRA TIQUE DES AIRS DIAGONAUX. LE TROT Le trot, succédant au pas, est produit par une augmentation de la durée et de l'étendue relatives de s bases diagonales au détriment des bases latérales. Le cheval au trot projette sa masse d'un diagonal constitué à l'autre : une période de suspension eu l'air relie ces d'eux temps et marque le passage d'un diagonal au diagonal opposé. « Au trot normal, le cheval se juge, c'est-à- « dire superpose ses pistesen latérale — Au trot allongé, il « se méjuge c'est-à-dire quele postérieur tombe à l'appui, « en latéral, en avant de l'antérieur — Au petit trot, il se « déjug e, c'est-à-dire que ce postérieur tombe à l'appui, « en arrière — Le temps de suspension varie entre zéro « jusqu'à la moitié de la durée d'appui sur une base « diagonale. » (Colonel Donnai.) Le cavalier doit tendre à harmoniser ses actions avec celles des diagonaux pour arriver à s'emparer de leurs mouvements puis à les régler. 1° DIAG0NALISAT10NS AU T ROT A L 'ANGLAISE, DANS LE MOUVEMENT EN A VANT. Pour s'emparer de la possession des diagonaux, le cavalier trottant à droite, par exemple (') fera agir sa jambe droite au moment où il reprendra contact de l'assiette avec la selle, c'est-à-dire au moment du poser du diagonal droit. Ce travail développera le jeuet l'extension du diagonal gauche. — (Moment du départ au Galop à Gauche). (1) Le cavalier qui trotte son cheval, à gauche (par exemple), àl'anglaise, fait coïncider le moment où son assiette prend le contact de la selle avec la battue à terre du diagonal gauche ; en cet instant, c'est le postérieur droit qui sup­ porte la majeure partiede la fatigue. Au moment, où le cavalier soulage l'assiette en portant le poids do son corps en avant sur les genoux et les étriers, sa masse repose sur l'avant-main par l'intermédiaire des porte-étrivières et de l'arcade antérieure de la selle. Or, ce mouvement s'exécute au moment du poser du dia­ gonal droit et la fatigue est imposée plus spécialement à l'antérieur droit. Donc, trotter à gauche, c'est fatiguer plus particulièrement le latéral droit. Le cavalier trottera en conséquence son cheval tantôt à gauche et tantôt à droite.
  • 46. 33 Pour accentuer ensuite à leur tour ceux du diago­ nal droit, le cavalier agira de façon semblable en trottant sur le diagonal gauche et en agissant, lors du poser de l'antérieur gauche, avec la jambe du même côté. 11 fera en même temps prédominer légèrement l'action de la rêne de filet du côté opposé à celui où sa jambe agira [effet diagonal), afin de décharger le membre actif au soutien du poids de l'encolure. L'aide inférieure opposée encadrera fermement le cheval, afin de le chasser en avant sans le traverser et de l'envoyer, au moyen d es jambes, sur la main. Une fois ces effets obtenus ainsi séparément pour chaque diagonal constitué, on les alternera en passant d'un diagonal à l'autre, l'action des aides se bornant alors simplement à un effet d'ensemble. On ne tardera pas à obtenir des temps de soutien plus prolongés et plus marqués, que l'impulsion acquise permettra de développerà volonté en hauteur ouen étendue. Deux modes d'action toutefois sont à considérer; les conclusions qu'il y a lieu d'en tirer, au point de vue de l'entraînement de l'animal et du rendement de ses allures, suivant le résultat que l'on recherche, méritent qu'on s'y arrête. La vitesse s'obtient soit par la rapide répétition de courtes foulées, soit au contraire par le développement puissant de leur amplitude. La nature nous fournit des exemples de l'un et de l'autre cas ; mais, en général, les animaux àgrands moyens chez lesquels le jeu de l'appareil respiratoire est en rapport avec celui des membres, affirment leur supériorité par l'ex­ tension de leursenjambées et le développement de celles-ci. Le cavalier veut-il obtenir le rendement maximum d'un animal bien doué au point de vue de la vitesse, mais s ans grands moyens ? S'asseyant très en arrière, les genoux un peu haut, les jambes légèrement en avant et fixes il précipitera l'allure par des vibrations du gras du mollet, par de légers glissements latéraux de l'assiette et sonnera de temps à autre lecheval par des vibrations de la main, pour le grandir momentanément: l'animal une fois bien embarqué, il s'assou­ plira en arrière en diminuant la hauteur de son buste au- dessus de laseile et «pinçant l e rein du cheval avec la main droite», (') il le sentira vousser sa colonne vertébrale cl (1) Général Doré. chasser ses postérieurs fortement écartés par petites foulées courtes et répétées : le temps de suspension disparaît presqu'entièrement : l'allure rompue neconserve plus aucu­ nement le rythme scandé du trot : elle procède même souvent en quatre battues. Les actions d u cavalier n'ont fait autre chose que précipiter les posers des membres postérieurs (voir page 3). Veut-il au contraire obtenir l'amplitude desenjambées et leur développement maximum : bien loin de s'asseoir, il adoptera le trot enlevé en encadrant son cheval de toute son enveloppe et penchant le haut du corps légèrement en avant, il utilisera ses déplacements de poids pour diagonaliser son cheval : il étendra ainsi les actions des diagonaux constitués qu'il amènera progressivement à se détendre en grandes foulées larges et faciles d'une puissance incomparable et d'un rendement bien supérieur. DIAGONALISATION P AR L E T RAVAIL E N M ONTANT Dans les montées au pas, le cheval cherche à accé­ lérer son mouvement : il pré cipite en conséquence le poser de ses postérieurs. Nous avons vu (Pas, Galop) qu'i l en résulte une tendance à la diagonalisation, c'est-à-dire à l'association des membres par bipèdes diagonaux. On utilisera, avec grand fruit, cette tendance pour arriver à la possession des diagonaux. Dans les descentes, au contraire, le cheval cherch e à enrayer son mouvement et à ralentir. Les antérieurs antagonis­ tes tendent donc àarriver à l'appui avant les postérieurs. La latéralisation enrésulte. Le critérium delà possessionabsolue des diagonaux sera la pratique facile des airs diagonaux dans les descentes, (en particulier le pas espagnol). Ces premières diagonalisations seront complétées ensuite par les appuyers, les pirouettes et les rotations, le reculer, le piaffer, les mouvements de jambette au pas et au trot, le pas espagnol, le pas de conscrit, et enfin le passage qui confirmeront la possession absolue du travail des diagonaux (,). (1) Se reporter à l'Equitulion diagonale dans le mouvement en avant, pour tout ce qui concerne les notions élémentaires du dressage, l'éducation de la volonté et du caractère du cheval, les premières leçons du travail à pied ; marcher à la cravache, etc.
  • 47. DIAGONALISATION TROTS Aâlures diagonales avec temps de suspension de la masse. — Préparation par Le trava il à v ide — 1. Marcher à la cravache en cercle il ma in gauche au pas. Envoyer le 2. Même travail au Irol lent et régulier, cheval sur la main par les attaques de cravache au poitrail. Mise en m ain. 3. Travail à main dl'uile. 4. Travail à main gauche. Cadencement dutrot.— I.cs attaques de cravache aupoilnil poussent le cheval en avant sur la main ; mise en maindans le mouvement en avant
  • 48. DIAGONALISATION 35 TROTS Allures diagonales avec temps de suspension de la masse. — 1° Travail à vide — 5. M6ine travail au trot allongé sur un cercle plus grand. G. M6me travail au grand trot avec placer d'encolure et de tête en chassant le cheval sur la main jusqu'à ce qu'il s'y confie moelleusemenl. — 2° Travail monté — Très petit trot assis, Petit trot de route de 200 mètres à la minute.
  • 49. DIAGONALISATION TROTS Allures diagonales avec temps de suspension de la masse. Petit trot marché. — C'est la limite inférieure du trot et l'une des Petit trot de QtO mè tres à la minute, limites d'accélération du pas : le temps do suspension est réduit à 0. Il y a ébauches d'indication d'une base quadrupédale cl de bases latérales. Petit trot Petit trot libre.
  • 50. DIAGONALISATION TROTS Allures diagonales avec temps de suspension de la masse. 1. Grand trot allongé. — Baso diagonale droite. La flexion prononcée des paturons, malgré l'élasticité du sol meuble (sable mouillé au bord de la mer) permet déjuger de la vigueur et de l'accentuation des foulées. Les bases diagonales sont plus courtes qu'au petit trot et les propulseurs s'engagent davantage. 2. Grand trot allongé. — Base diagonale droite (sulle). Le m ouvement de détente du membre postérieur gauche propulseur s'accenlue : L'encolure s'allonge, en même temps q ue l'antérieur gauche, pour faciliter le m ouvement en avant par son déplaremcnt de poids ; la rapidité de l'allure exigeant des appel« d'air plus considérables, le cheval ouvre le pli de ganache en avançant le chanfrein en avant ile la verticale alin de respirer plus librement. 3. Grand trot allongé. — Fin do la base diagonale droite et do la détente 4. Grand trot allongé. — Pér iode de suspension. L 'encolure se tasse U'gô- du postérieur gauche. La p ériode de suspension va commencer. Le cheval oriente remeut eu prévision d e l'arrivée au sol du diagonal gauche. Ilemiso de main, sa tête dans la, direction de l'antérieur lové, (Vérification par la dilléroiioe de tension des rônes gauches et des rênes droites.)
  • 51. DIAGONALISATION GRAND TROT ALLONGÉ 38 •' • Période de suspension
  • 52. 39 DIAGONALISATION GRAND TROT "PASSAGE" Allure avec temps de suspension scandés et marqués Grand trot" passagé . — Fin de la période île sus pension. Le d iagonal droit va arriver au soi. Trot enlevé : le cavalier commence à s'élever en soulageant l'assiette ; il trotte son cheval à gauche. Au moment où le diagonal droit arrivera au sol, le poids du cavalier portera principalement sur l'antérieur droit. Grand trot " passagé". — Fin de la période de suspension. Trot enlevé: le cavalier trotte son cheval à gauche. Grand trot "passagé — Base d iagonale gauche. Trot enlevé : le cavalier Grand trot "passagé . — Base dia gonale droite. Trot enlevé : I.e. cavalier trotte son cheval à gauche : il ce moment, il reprend contact de l'assiette avec la trotte son ch eval à gauche. En ce moment, il s'est élevé en soulageant l'assiette et selle et son poids porte principalement sur le postérieur droit. Trotter à gauche, le poids de son corps porte principalement sur l'antérieur droit. c'est fatiguer li1 latéral droit (voir ligurcau-dessus). Action diagonale droite (jambe gauche) pour développer le jeu du diagonal droit.
  • 53. DIAGONALISATION GRAND TROT "PASSAGÉ" Allure avec temps de suspension scandés et marqués Grand trot " pasaagé Arrivée au sol du diagonal panche : relc.vement cl tassement d u l'eucolure qui vient en aide ainsi au travail de l'antérieur gauche antagoniste. Grand trot "passagé — F in de la base diagonale dm le Grand trot •' passagé— Base diagonale droite. Action d iagonale gauche (jambe droite, orientation d'encolure vers la gauche) au moment du poser de l'antérieur droit, afin d'étendre te jeu du diagonal gauche Le cavalier a changé de diagonal, en vue de développer l'allure : il trotte son cheval à droite. Grand trot •' passagé — Com mencement de la période de suspension.
  • 54. DIAGONALISATION APPUYERS AU PAS, VERS LA DROITE — 1° Travail à vide — Appuyer au pas vers la droite. — I.e cava lier v6glc la position de l'enco­ lure et île la tôle au moyen des rênes séparées, celles de droits passant par dessus l'encolure ; l'encolure haute, le chanfrein presque vertical, ou mieux lormant un petit angle on avant de la verticale. — la tòte liiRòrcmcnt orientée vers la droite, regardant l e lorrain à parcourir. La c ravache, maniée t rès Fobrcracnt, détermine le mouvement que la main doit avoir grand soin de ne pas Interceptor: la disposition da balancier de l'encolure permet de jeter du poids en dehors de l'aplomb du cheval dans le sens du mouvement : le cheval est ainsi amené, pour conserver son équilibre, à accélérer le mouvement do son avanl-main. Les actions de cravache au liane gauche sont marquées au moment de l'appui de l'antérieur du même cutó.Le cava­ lior s'envoie ainsi le cheval sur la main dans la diagonale. 2° Travail monté Ghevaler du postérieur gauche par dessus ledroit. Mise eu main sur l'effet diagonal droit. — (Jambe gauche un peu en amèro de la sangle - jambe droite près de la sangle, posée d'ischion droit, rênes droites.) Le cavalier n 'exige l'action d'appuyer qu'en obliquant peu et en poussant fortement le ch eval dans le mouvement en avant. Le mouvement de la croupe a toujours tendaneB A s 'accélérer ou à étendre l'amplitude de ses foulées et à déliasser l e mouvement de l'avant-main - (surcharge du poids de l avaut-main, puis, propulseurs puissants d'une part et simples antagonistes do l'autre). Le Fin du ohevaler des postérieurs. Ghevaler de l'antérieur droit par le gauche. cavalier appuie donc, pése sur l'ischion et sur l'étrier du côté vers lequel i l avance jusqu'à ce qu'il sente la croupe maintenue, lixée ; il s'y aide avec onca- dventent do jambe très ferme de ce côté. 11 détermine le mouvement avec la jambe (lu rû lé opposé à celui vers lequel il avance — (.e lle aide agit assez, prè s de la sangle alin d e mobiliser l'avant-main cl ses actions conce ideal avec les posers de l'aulérieur du même, oftté.
  • 55. DIAGONALISATION APPUYERS AU PAS, VERS LA GAUCHE Deuxième pas—Commencement du rhcvaler de l'antérieur droit par dessus l'antérieur gauche. Le cavalier pèse sur l'ischion et l'étricr gauche et porte le poids du corps en avant et à gauche. l.c p remier pas est le passage de la masse de l'antérieur droit à l'antérieur gauche : le m ouvement étant déterminé quand l'antérieur gaucho est au soutien, il avance d'un pas vers la gauche. (Voir page 84, lig. li). — Chc valer de l'antérieur droit p ar dessus l'antérieur gauche. — Effet d'ensemble et descente de main pendant l'app'iyer. — Clie valer complet de l'antéilejr gauche par l'antérieur droit. — Pr éparation d'une action de jamne droite au moment du poser de l'anté­ rieur droit et mise en main sur colle pression. — Chevaler complet du postérieur droit par dessus le gauche et mise en main.
  • 56. DIAGONALISATION APPUYERS, AU PAS. Appuyer au pas vers la gauche. — Ch evaler de l'antérieur gaucheAppuyer au pas vers la gauche. Rauche par le droit (vu d'arrière). ChCTalei' complet du postérieur Appuyers, au pas, vers la droite, l.c Cavalier porte son poids dans la direction vers laquelle il marche.
  • 57. DIAGONALISATION ÂPPUYERS, AU TROT ET AU PASSAGE.— Appuyer au passage vers la droite.Appuyer au trot vers la dr oite.Appuyer au trot vers la droite. Appuyer au passage vers la droite Appuyer au passage vers la droite. Appuyer au p assage vers la d roite.
  • 58. APPUYERS, AU GALOP, VERS LA DROITE 45 1« P remier temps 2° Passage du premier temps au deuxième. 3° Pas sage du premier temps au deuxième, (suite) i" Passage du premier temps au deuxième, ("suite) — 8" Deuxiè me temps — Base d iagonale centrai«. 6" Passage du deuxième temps au troisième. 7° Troisième temps. Chevaler du postérieur gauche par dessus ie droit—(voir, page51,%. 1, le passage du troisième temps au premier).
  • 59. DIAGONALISATION MOBILISATION DE L'AVANT-MAIN PIROUETTE SUR LES HANCHES 7° Ti-anail à vide I. Pirouette sur les hanches vers la droite. — Posté rieur droit pivot. 2. Pirouette sur les hanches vers la droite. — Cliovalmcnt do l'anlé- riour gaucho par le droii — Postérieur tiro l pivot : le p ostérieur gauche décrit, eu avançanI, uu cercle autour dece pivot. MOBILISATION RAPIDE DES ÉPAULES AUTOUR DES HANCHES — ROTATIONS Rotation rapide des épaules autour des hanches vers la droite.— Postérieur droit pivot : le postérieur gauche décrit, en avançant, un ccrclc autour de ce pivot. 4. Rotation rapide des épaules autour des hanches vers la gauche.— Moment du chevalcr, de l'antérieur droit par dessus l'antérieur gaudio. Postérieur gauche, pivot.
  • 60. DIAGONALISATION MOBILISATION DE L'AVANT-IMIN PIROUETTES SUR LES HANCHES - ROTATIONS 2" Traudii monté Pirouette sur les hanches vers la droite. — le chcvfll c l le cavalier mouvement par sa jamlic gauche qui commamleVimpulsion du posléricnr gauehe ; regardent le lorrain i) parc ourir, i.e cavalier fixe le poslórieur droit rar sa pesée les déplacements de poids du cavalier et de l'encolure uecontucnt cette impulsion d'ischion du mCmc côté et le contient lar sa jamte droite ; il détermine le dans le sens riue la m ain indique. Pirouette sur les hanches vers la droite. Petit trot marché. — Pirouette sur les hanches au galop vers la gauche. — Postérieur Diagonalisation complète. gauche, pivot du mouvement.
  • 61. DIAGONALISATION M O B I L I S A T I O N D E L A C R O U P E ET CONQUÊTE DU TR AVAIL DES PROPULSEURS 1° Travail en cercle à v ide. Le cheval étant mis en cercle à un trot bien décidé, le cavalier, au moyen d'indications de cravache, chasse le membre postérieur du dedans et le fait chcvaler, de plus en plus, par dessus le membre postérieur du dehors. . Rotations à pivot mouvant — Même travail en rétrécissant te cercle décrit par les antérieurs et en élargissant c elui parcouru p ar les membres postérieurs.