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SEEB :
      la passion et la




                                                                                                                                                          TÉMOIGNAGE
   compétence au service
       de l’industrie
                                                                                                                                         - La Société
                                                                            par Eléonore ROBERT, Rédactrice en Chef
                                                                                                                                      d'Exploitation
                                                                                                                                              des Ets.
                                                                                                                                   Berlak S.E.E.B. à
    S'il est un département français où la               sans se remettre en cause.                                                  Auberchicourt
 tradition industrielle est longue, c'est bien                                                                                           est installée
  celui du Nord. Un des acteurs perpétuant                    La forte personnalité du fondateur et son expé-                      dans des locaux
   cette tradition - ici, dans le secteur de la          rience de terrain de trente années sont autant de                         ayant appartenu
mécanique - est la Société d'Exploitation des            “plus” sur lesquels peuvent s'appuyer ses deux fils,                       aux Houillères.
     Etablissements Berlak EEB située à                  aujourd'hui dans l'affaire. M. Pascal Berlak est Di-
    Auberchicourt, entre Douai et Denain,                                                                                                    Elle s'est
                                                         recteur Général et responsable qualité, tandis que                        spécialisée dans
berceaux de noms bien célèbres comme les
                                                         M. Christian Berlak est gérant de la société Mequa-                          l'exécution de
       Houillères, Fives Cail ou Usinor.
                                                         tip et responsable de la fabrication de S EEB. Préci-                      pièces unitaires
                                                         sons, en passant, puisque le nom est évoqué, que la                         ou en petite ou
                                                         société Mequatip est un départe-m e n t de S E E B c h ar-                  moyenne série,
                                                         g é p lu s p a rtic u lièrem e n t d es p ièces d e p récision im -       dans la mécano-
    C'est, d'ailleurs, pour les Ateliers Fives Cail à    p o rta n tes réa lisées su r m ach in es à co m m a n d e                    soudure et la
Denain que le fondateur et Président-Directeur Gé-       n u m ériq u e. U n m a té rie l e t d e s lo g icie ls d e c on c e p-           réalisation
néral, M. Antoine Berlak, a travaillé avant de créer     tio n assistée par ordinateur et de fabrication assis-                              complète
sa propre affaire en 1968 pendant qu'un autre type       tée par ordinateur CAO/FA en 3D, permettent                                    d'ensembles
de “révolution” avait lieu dans laquelle les pavés       d'optimiser les programmes ou de les élaborer.                                 mécaniques.
jouèrent un grand rôle. . . D 'abord une affaire arti-                                                                                     Les pièces
sanale installée à Lourches, la société devient                                                                                    admises peuvent
S.a.r.l. en 1975 sous le nom qu'elle porte encore
                                                         De généreuses capacités de travail                                            atteindre jus-
aujourd'hui, forme de société transformée en SA                                                                                            qu’à vingt
                                                             Les capacités du parc machines de l'entrepri-                               tonnes. A
quelques années après, en 1980, prouvant sa pro-         se lui permettent d'accepter des pièces de 8500 mm
gression malgré les difficultés environnementales                                                                                            préciser,
                                                         x 3000 mm à passer sur les aléseuses, ou de 10400                               encore, que
qui ont vu la disparition de donneurs d'ordres lo-       mm x 2400 mm destinées au fraisage. En tourna-                              l'entreprise est
caux. En 1986, M. Berlak investit dans de nou-           ge, les capacités admises peuvent aller jusqu'
veaux locaux et reprend des bâtiments à
Auberchicourt ayant abrité auparavant les Houillè-
res. Quatre ans après entre la première machine à        Fig. 1 - Vue partielle de l'atelier où sont installées les machines à
commande numérique dans l'atelier                        commande numérique dont, ici à gauche, un tour Gildemeiste
                                                         CTX600 et, au fond, un centre d'usinage à broche verticale Mikron,
                                                         modèle VCE1250 .
Un parc machines judicieux
    Le plus difficile, bien souvent, lorsque des en-
treprises du type de celle de M. Antoine Berlak, ba-
sée autour du savoir-faire spécifique d'une
personne, est d'évoluer.

    Evoluer, cela signifie non seulement s'informer
sur ce qui existe pour produire mais, également,
admettre que l'on doit s'entourer de personnes
n’ayant pas forcément le même parcours ni les mê-
mes idées. C'est, en somme, faire preuve d'une
grande ouverture d'esprit et ne pas “s'accrocher”
à ce que l'on connaît avec la certitude innébranla-
ble d'être dans la bonne voie sans regarder si celle-
ci se détériore ou se rétrécit et, bien évidemment,

                                                                                                                TRAMETAL - Décembre 1999 - 45
construction suisse Mikron, tournage avec le tour
                                                                                       commande numérique Gildemeister CTX 600 entré
                                                                                       dans les ateliers à la fin de l'année 1996 et, depuis
                                                                                       juillet de cette année, une fraiseuse-aléseuses Sora-
                                                                                       luce, modèle SM-12000 .
TÉMOIGNAGE




                                                                                       Un investissement de taille
                                                                                            On le voit, depuis l'entrée de la première ma-
                                                                                       chine à commande numérique, il y a déjà sept ans,
                                                                                       SEEB n'a cessé d'investir, parce qu'elle n'a cess
                                                                                       de croître. Un stagnation du marché se fait-il sen-
                                                                                       tir que la décision ne tarde pas de, justement, inves-
                                                                                       tir dans des moyens devant permettre d'être prêt
                                                                                       dès que les affaires repartent, et cela en ayant utili-
                                                                                       sé ce temps pour se familiariser pleinement ave
                                                                                       les nouvelles acquisitions. Pour ce qui est de l'in-
             Fig. 2 - De gauche à droite, M. Claude Ferioli, directeur du service
             après-vente de Soraluce connaît par cœur ses machines. Près de            vestissement - important - qu'a représenté en juillet
             lui, M. Antoine Berlak, Président Directeur Général de S.E.E.B. Il        dernier l'achat de l'aléseuse-fraiseuse Soraluce,
             a fondé son entreprise en 1968 après avoir acquis une excellente          modèle SM-12000 , la nécessité de pouvoir répon-
             expérience, entre autres, dans les ateliers de Fives Cail à Denain.       dre à des ordres de plus en plus diversifiés aux
             Au centre, M. Christian Berlak est gérant de Mequatip, départe-           prix de plus en plus serrés a été l'un des facteurs
             ment de la S.E.E.B. qui se charge plus particulièrement des pièces        majeurs de la recherche. Comme le précise M. An-
             de précision réalisées sur machines à commande numérique. I               toine Berlak, “si on n'investi pas, on meurt. C'est
             gère, également, la fabrication au sein de S.E.E.B. A côté de lui, M.     une nécessité. Il faut du matériel performant. En-
             Pierre Liefooghe, Directeur de Soraluce France. Il est détenteur          suite, il faut chercher les nouveaux marchés. C'est,
             d'une solide expérience relative aux aléseuses-fraiseuses de cette        aussi, la raison pour laquelle nous avons, parallèle-
             catégorie. Tout à fait à droite, M. François Buytaert est, quant à        ment, étoffé notre service commercial.
             machines
             Soraluce                                                                       “Le choix de cette machine a été fait, non pas
             pou r          l a partie mm entre pointes, 1360 mm de diamètre sur
                                  6 000
                                                                                       parce que le travail était là et qu’il fallait produire
             Nord de la           rompu ou 1 050 mm de diamètre sur banc ou, enco-     mais parce que nous avions déjà acquis l'expérien-
             France. En           re, de 700 mm de diamètre sur chariot. L'entrepris   ce, avec les investissements précédents, que l'arri-
             cartouche, au        dispose, également, de rectifieuses permettant d     vée de nouveaux moyens de production, joint à
             centre de            travailler des pièces cylindriques jusqu'à 2800      un service commercial com p étent, p erm ettaient
             l’illustration ,     mm entre pointes et 450 mm de diamètre, ou en        ju stem en t d 'o b -tenir de nouveaux marchés.
             M. Pascal            rectification plane des pièces de 630 mm x 320
             Berlak, fils du                                                           Nous n'avions pas de machines aux capacités di-
             fondateu        r    mm. Le parc comporte des machines aux noms           mensionnelles aussi importantes que la SM-12000
             qui est Direc-       prestigieux tels que Cazeneuve, Ernault-Somua,       qui autorise des courses longitudinale de 1 0 4 00
             teur Général de      Graffenstaden, Stanko, Cornac, etc. et, en usinag    mm, verticale de 2400 mm et transversale de 1 500
             S.E.E.B. et en       à commande numérique, l'entreprise peut s'ennor-     mm avec une table d'une longueur de 12000 mm x
             reste le             gueillir de pouvoir travailler sur des fraiseuses    1350 mm (plus un marbre de 9000 x 1500 mm).
             responsable          construites par Huron et Zayer, centre d'usinage d   Les 37 kW délivrés par la broche montée sur une
                                                                                       tête automatique horizontale/verticale à blocage
                                                                                       mécanique et avec arrosage central permettent d




                                                                                       Fig. 3 - Sur cette vue générale du dernier in-
                                                                                       vestissement machine réalisé par la S. E.E.B.,
                                                                                       on voit la fraiseuse-aléseuse Soraluce, modèle
                                                                                       SM-12000 mise en production au premier sep-
                                                                                       tembre 1999 et qui permet, par ses dimension
                                                                                       et ses performances d'accroître les capacité
                                                                                       de l'entreprise. La table de 1 2000 x 1350 m
                                                                                       permet, si cela est nécessaire, de monter plu-
                                                                                       sieurs types de pièces en temps masqué en vue
                                                                                       de leur usinage ultérieur. On voit, au premie
                                                                                       plan, un pièce en aluminium, au fond un cy-
                                                                                       lindre et entre les deux, il s'agit d'une pièce
                                                                                       qui, une fois usinée, permettra à S.E.E.B. d'ef-
                                                                                       fectuer ses propres montages

             46 - Décembre 1999 - TRAMETAL
réaliser des enlèvements de copeaux con-                                                                       Fig. 4 - Cette
séquents, notamment dans des aciers qui                                                                       vue montre l
représentent près de 90 pour cent des tra-                                                                    pièce cylindri-
vaux que nous avons. Par ailleurs, un ma-                                                                       que que l'o
gasin à 30 outils à changement                                                                                   aperçoit su
                                                                                                                l'illustratio




                                                                                                                                      TÉMOIGNAGE
automatique nous permet de travailler, ac-
tuellement, en deux équipes car nous som-                                                                         précédente,
                                                                                                                      au fond.
mes encore en phase de démarrage. Mais
                                                                                                              On remarque,
nous pensons très prochainement p asse r
                                                                                                              également, un
en tro is é qu ip e s. L es d im en sion s d e la ta -                                                          pont roulan
b le on t été égalem en t d éterm in a n tes ca r                                                              nouvellement
elles p erm etten t d e p o u v o ir m o n ter p lu -                                                           installé dan
sieu rs p ièces en tem p s m asq u é et, a in si,                                                                ces ateliers,
de trav a ille r a v ec le m in im u m d 'a rrê ts                                                                   lui auss
m a c h ine ...                                                                                                   récemmen
                                                                                                                   acquis par
                                                          conjoint à ceux existants. Des travaux sont en cours pour réuni
Quand les facteurs favorables         se
                                      trou-               les deux bâtiments. Avec ce nouvel investissement, l'entreprise
vent réunis, le choix est plus facile                     étend ses capacités et dispose, aujourd'hui, d’une gamme
                                                          d'outil performants permettant de produire des pièces de
                                                                      s
    ...Comme toujours, dans le choix d'une machi-         quelques dizaines de grammes et ne mesurant que quelques milli-
ne les réponses satisfaisantes aux critères de re-        mètres, jusqu'à des pièces de vingt tonnes pouvant atteindre, éven-
cherche techniques sont déterminants. Mais, ce ne         tuellement, une longueuer de plusieurs mètres.
sont pas les seuls. Pour notre cas,” poursuivent
MM. Berlak père et fils, “la rapidité de réponse de       sûrement que grandit la société S EEB, avec un op-       Fig. 5 - Cette
Soraluce France en la personne de M. Pierre Lie-          timisme conscient qui permet de mettre tout en œu-          illustratio
fooghe, son Directeur Général et de M. François           vre pour que les vingt-six millions de chiffre         montre la bro-
Buytaert, agent commercial chargé de notre région,        d'affaires réalisés aujour-d'hui deviennent beau-       che de la frai-
la sécurité que représente la puissance d'un groupe       coup plus demain.      q                                          seuse-
tel que MCC (Mondragon Cooperacion Cooperati-                                                                            aléseuse
va) et, bien entendu, la même rapidité de réponse                                                                   Soraluce de
de l'assistance technique du service après-vente al-                                                               la figure 3
liée à une compétence technique importante, assu-                                                                    basculée e
rée par M. Claude Ferioli, ont été tout aussi                                                                             positio
déterminantes.” Ces explications fournies sponta-                                                                   horizontale.
nément, on peut comprendre dans quelle mesure ce                                                                   Elle est là e
n'est pas sans fierté que MM. Berlak ouvrent en-                                                               cours d’usinage
semble les portes de leur nouvel atelier, ce magni-                                                                  de la grosse
fique espace où trône désormais la nouvelle                                                                    équerre de mon-
acquisition, et ceci en ajoutant avec une foi faisant                                                          tage se trouvan
témoignage de la passion dont ils sont animés pour                                                              à l’arrière de la
leur métier et, bien entendu, pour leur entreprise                                                                pièce cylindri-
“et en plus, elle est belle!”.                                                                                        que faisant
                                                                                                                     l’objet de la
                                                                                                                            figure
Confiance...                                                                                                          précédente.
                                                                                                                    Toutes deux
    C'est le mot qui vient à l'esprit lorsque l'on ren-                                                           étant montées
contre MM. Berlak. Confiance inspirée par                                                                        simultanémen
un savoir-faire indubitable, par leur propre                                                                          sur la table
confiance justifiée en leur outil de travail et                                                                de la machine, il
en l'avenir. Résolument et sagement tournés                                                                     est aisé de con-
vers le futur, ils mettent en place, non seule-                                                                          cevoir la
ment les outils de production modernes                                                                                  flexibilité
mais, également, les moyens de les alimen-                                                                         obtenue avec
ter, voire au travers d'Internet, ayant créé                                                                    l’acquisition de
leur propre site. Travaillant pour la sidérurgie,                                                               cette imposante
l'automobile, l'industrie du verre, celle de la                                                                machine qui, en
machine-outil, de la machine spéciale, du fer-                                                                  plus, permet de
roviaire ou de la papeterie, SEEB réalise des                                                                         passer san
ensembles montés répondant aux critères dé-                                                                       perte de temps
finis au départ. Le système qualité mis en                                                                         des pièces de
place est certifié AFAQ. C'est lentement mais                                                                    configuration
                                                                                                                très différentes.

                                                                                                 TRAMETAL - Décembre 1999 -    47

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Paré à innover 28
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Traitement des eaux industrielles
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Trametal (1999) Entreprise Semaine SeeB

  • 1. SEEB : la passion et la TÉMOIGNAGE compétence au service de l’industrie - La Société par Eléonore ROBERT, Rédactrice en Chef d'Exploitation des Ets. Berlak S.E.E.B. à S'il est un département français où la sans se remettre en cause. Auberchicourt tradition industrielle est longue, c'est bien est installée celui du Nord. Un des acteurs perpétuant La forte personnalité du fondateur et son expé- dans des locaux cette tradition - ici, dans le secteur de la rience de terrain de trente années sont autant de ayant appartenu mécanique - est la Société d'Exploitation des “plus” sur lesquels peuvent s'appuyer ses deux fils, aux Houillères. Etablissements Berlak EEB située à aujourd'hui dans l'affaire. M. Pascal Berlak est Di- Auberchicourt, entre Douai et Denain, Elle s'est recteur Général et responsable qualité, tandis que spécialisée dans berceaux de noms bien célèbres comme les M. Christian Berlak est gérant de la société Mequa- l'exécution de Houillères, Fives Cail ou Usinor. tip et responsable de la fabrication de S EEB. Préci- pièces unitaires sons, en passant, puisque le nom est évoqué, que la ou en petite ou société Mequatip est un départe-m e n t de S E E B c h ar- moyenne série, g é p lu s p a rtic u lièrem e n t d es p ièces d e p récision im - dans la mécano- C'est, d'ailleurs, pour les Ateliers Fives Cail à p o rta n tes réa lisées su r m ach in es à co m m a n d e soudure et la Denain que le fondateur et Président-Directeur Gé- n u m ériq u e. U n m a té rie l e t d e s lo g icie ls d e c on c e p- réalisation néral, M. Antoine Berlak, a travaillé avant de créer tio n assistée par ordinateur et de fabrication assis- complète sa propre affaire en 1968 pendant qu'un autre type tée par ordinateur CAO/FA en 3D, permettent d'ensembles de “révolution” avait lieu dans laquelle les pavés d'optimiser les programmes ou de les élaborer. mécaniques. jouèrent un grand rôle. . . D 'abord une affaire arti- Les pièces sanale installée à Lourches, la société devient admises peuvent S.a.r.l. en 1975 sous le nom qu'elle porte encore De généreuses capacités de travail atteindre jus- aujourd'hui, forme de société transformée en SA qu’à vingt Les capacités du parc machines de l'entrepri- tonnes. A quelques années après, en 1980, prouvant sa pro- se lui permettent d'accepter des pièces de 8500 mm gression malgré les difficultés environnementales préciser, x 3000 mm à passer sur les aléseuses, ou de 10400 encore, que qui ont vu la disparition de donneurs d'ordres lo- mm x 2400 mm destinées au fraisage. En tourna- l'entreprise est caux. En 1986, M. Berlak investit dans de nou- ge, les capacités admises peuvent aller jusqu' veaux locaux et reprend des bâtiments à Auberchicourt ayant abrité auparavant les Houillè- res. Quatre ans après entre la première machine à Fig. 1 - Vue partielle de l'atelier où sont installées les machines à commande numérique dans l'atelier commande numérique dont, ici à gauche, un tour Gildemeiste CTX600 et, au fond, un centre d'usinage à broche verticale Mikron, modèle VCE1250 . Un parc machines judicieux Le plus difficile, bien souvent, lorsque des en- treprises du type de celle de M. Antoine Berlak, ba- sée autour du savoir-faire spécifique d'une personne, est d'évoluer. Evoluer, cela signifie non seulement s'informer sur ce qui existe pour produire mais, également, admettre que l'on doit s'entourer de personnes n’ayant pas forcément le même parcours ni les mê- mes idées. C'est, en somme, faire preuve d'une grande ouverture d'esprit et ne pas “s'accrocher” à ce que l'on connaît avec la certitude innébranla- ble d'être dans la bonne voie sans regarder si celle- ci se détériore ou se rétrécit et, bien évidemment, TRAMETAL - Décembre 1999 - 45
  • 2. construction suisse Mikron, tournage avec le tour commande numérique Gildemeister CTX 600 entré dans les ateliers à la fin de l'année 1996 et, depuis juillet de cette année, une fraiseuse-aléseuses Sora- luce, modèle SM-12000 . TÉMOIGNAGE Un investissement de taille On le voit, depuis l'entrée de la première ma- chine à commande numérique, il y a déjà sept ans, SEEB n'a cessé d'investir, parce qu'elle n'a cess de croître. Un stagnation du marché se fait-il sen- tir que la décision ne tarde pas de, justement, inves- tir dans des moyens devant permettre d'être prêt dès que les affaires repartent, et cela en ayant utili- sé ce temps pour se familiariser pleinement ave les nouvelles acquisitions. Pour ce qui est de l'in- Fig. 2 - De gauche à droite, M. Claude Ferioli, directeur du service après-vente de Soraluce connaît par cœur ses machines. Près de vestissement - important - qu'a représenté en juillet lui, M. Antoine Berlak, Président Directeur Général de S.E.E.B. Il dernier l'achat de l'aléseuse-fraiseuse Soraluce, a fondé son entreprise en 1968 après avoir acquis une excellente modèle SM-12000 , la nécessité de pouvoir répon- expérience, entre autres, dans les ateliers de Fives Cail à Denain. dre à des ordres de plus en plus diversifiés aux Au centre, M. Christian Berlak est gérant de Mequatip, départe- prix de plus en plus serrés a été l'un des facteurs ment de la S.E.E.B. qui se charge plus particulièrement des pièces majeurs de la recherche. Comme le précise M. An- de précision réalisées sur machines à commande numérique. I toine Berlak, “si on n'investi pas, on meurt. C'est gère, également, la fabrication au sein de S.E.E.B. A côté de lui, M. une nécessité. Il faut du matériel performant. En- Pierre Liefooghe, Directeur de Soraluce France. Il est détenteur suite, il faut chercher les nouveaux marchés. C'est, d'une solide expérience relative aux aléseuses-fraiseuses de cette aussi, la raison pour laquelle nous avons, parallèle- catégorie. Tout à fait à droite, M. François Buytaert est, quant à ment, étoffé notre service commercial. machines Soraluce “Le choix de cette machine a été fait, non pas pou r l a partie mm entre pointes, 1360 mm de diamètre sur 6 000 parce que le travail était là et qu’il fallait produire Nord de la rompu ou 1 050 mm de diamètre sur banc ou, enco- mais parce que nous avions déjà acquis l'expérien- France. En re, de 700 mm de diamètre sur chariot. L'entrepris ce, avec les investissements précédents, que l'arri- cartouche, au dispose, également, de rectifieuses permettant d vée de nouveaux moyens de production, joint à centre de travailler des pièces cylindriques jusqu'à 2800 un service commercial com p étent, p erm ettaient l’illustration , mm entre pointes et 450 mm de diamètre, ou en ju stem en t d 'o b -tenir de nouveaux marchés. M. Pascal rectification plane des pièces de 630 mm x 320 Berlak, fils du Nous n'avions pas de machines aux capacités di- fondateu r mm. Le parc comporte des machines aux noms mensionnelles aussi importantes que la SM-12000 qui est Direc- prestigieux tels que Cazeneuve, Ernault-Somua, qui autorise des courses longitudinale de 1 0 4 00 teur Général de Graffenstaden, Stanko, Cornac, etc. et, en usinag mm, verticale de 2400 mm et transversale de 1 500 S.E.E.B. et en à commande numérique, l'entreprise peut s'ennor- mm avec une table d'une longueur de 12000 mm x reste le gueillir de pouvoir travailler sur des fraiseuses 1350 mm (plus un marbre de 9000 x 1500 mm). responsable construites par Huron et Zayer, centre d'usinage d Les 37 kW délivrés par la broche montée sur une tête automatique horizontale/verticale à blocage mécanique et avec arrosage central permettent d Fig. 3 - Sur cette vue générale du dernier in- vestissement machine réalisé par la S. E.E.B., on voit la fraiseuse-aléseuse Soraluce, modèle SM-12000 mise en production au premier sep- tembre 1999 et qui permet, par ses dimension et ses performances d'accroître les capacité de l'entreprise. La table de 1 2000 x 1350 m permet, si cela est nécessaire, de monter plu- sieurs types de pièces en temps masqué en vue de leur usinage ultérieur. On voit, au premie plan, un pièce en aluminium, au fond un cy- lindre et entre les deux, il s'agit d'une pièce qui, une fois usinée, permettra à S.E.E.B. d'ef- fectuer ses propres montages 46 - Décembre 1999 - TRAMETAL
  • 3. réaliser des enlèvements de copeaux con- Fig. 4 - Cette séquents, notamment dans des aciers qui vue montre l représentent près de 90 pour cent des tra- pièce cylindri- vaux que nous avons. Par ailleurs, un ma- que que l'o gasin à 30 outils à changement aperçoit su l'illustratio TÉMOIGNAGE automatique nous permet de travailler, ac- tuellement, en deux équipes car nous som- précédente, au fond. mes encore en phase de démarrage. Mais On remarque, nous pensons très prochainement p asse r également, un en tro is é qu ip e s. L es d im en sion s d e la ta - pont roulan b le on t été égalem en t d éterm in a n tes ca r nouvellement elles p erm etten t d e p o u v o ir m o n ter p lu - installé dan sieu rs p ièces en tem p s m asq u é et, a in si, ces ateliers, de trav a ille r a v ec le m in im u m d 'a rrê ts lui auss m a c h ine ... récemmen acquis par conjoint à ceux existants. Des travaux sont en cours pour réuni Quand les facteurs favorables se trou- les deux bâtiments. Avec ce nouvel investissement, l'entreprise vent réunis, le choix est plus facile étend ses capacités et dispose, aujourd'hui, d’une gamme d'outil performants permettant de produire des pièces de s ...Comme toujours, dans le choix d'une machi- quelques dizaines de grammes et ne mesurant que quelques milli- ne les réponses satisfaisantes aux critères de re- mètres, jusqu'à des pièces de vingt tonnes pouvant atteindre, éven- cherche techniques sont déterminants. Mais, ce ne tuellement, une longueuer de plusieurs mètres. sont pas les seuls. Pour notre cas,” poursuivent MM. Berlak père et fils, “la rapidité de réponse de sûrement que grandit la société S EEB, avec un op- Fig. 5 - Cette Soraluce France en la personne de M. Pierre Lie- timisme conscient qui permet de mettre tout en œu- illustratio fooghe, son Directeur Général et de M. François vre pour que les vingt-six millions de chiffre montre la bro- Buytaert, agent commercial chargé de notre région, d'affaires réalisés aujour-d'hui deviennent beau- che de la frai- la sécurité que représente la puissance d'un groupe coup plus demain. q seuse- tel que MCC (Mondragon Cooperacion Cooperati- aléseuse va) et, bien entendu, la même rapidité de réponse Soraluce de de l'assistance technique du service après-vente al- la figure 3 liée à une compétence technique importante, assu- basculée e rée par M. Claude Ferioli, ont été tout aussi positio déterminantes.” Ces explications fournies sponta- horizontale. nément, on peut comprendre dans quelle mesure ce Elle est là e n'est pas sans fierté que MM. Berlak ouvrent en- cours d’usinage semble les portes de leur nouvel atelier, ce magni- de la grosse fique espace où trône désormais la nouvelle équerre de mon- acquisition, et ceci en ajoutant avec une foi faisant tage se trouvan témoignage de la passion dont ils sont animés pour à l’arrière de la leur métier et, bien entendu, pour leur entreprise pièce cylindri- “et en plus, elle est belle!”. que faisant l’objet de la figure Confiance... précédente. Toutes deux C'est le mot qui vient à l'esprit lorsque l'on ren- étant montées contre MM. Berlak. Confiance inspirée par simultanémen un savoir-faire indubitable, par leur propre sur la table confiance justifiée en leur outil de travail et de la machine, il en l'avenir. Résolument et sagement tournés est aisé de con- vers le futur, ils mettent en place, non seule- cevoir la ment les outils de production modernes flexibilité mais, également, les moyens de les alimen- obtenue avec ter, voire au travers d'Internet, ayant créé l’acquisition de leur propre site. Travaillant pour la sidérurgie, cette imposante l'automobile, l'industrie du verre, celle de la machine qui, en machine-outil, de la machine spéciale, du fer- plus, permet de roviaire ou de la papeterie, SEEB réalise des passer san ensembles montés répondant aux critères dé- perte de temps finis au départ. Le système qualité mis en des pièces de place est certifié AFAQ. C'est lentement mais configuration très différentes. TRAMETAL - Décembre 1999 - 47