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des interventions,
des conférences et
des salons vus par les
membres du G.C.IC.
mis à votre disposition.
Cette publication, réalisée et diffusée en Avril 2013, reflète la perception et l’opinion du G.C.I.C.
à la date de sa diffusion. Elle est réalisée à titre purement informatif et n'engage que ses
auteurs.
Résumé :
L'urgence est là. Tous les signaux sont au rouge. Mais nous sommes toujours en
train de tergiverser, mégoter sur le bien fondé et l'impérieuse nécessité de favoriser
l'intelligence collective.
L'intelligence économique et stratégique n'est plus une question d'opinion, mais une
impérieuse nécessité de compétitivité.
Devant un parterre d'entrepreneurs, de dirigeants des secteurs public et privé, de
professionnels civils et militaires, d'étudiants, ce colloque entendait donc
appréhender la notion « d'Intelligence Collective » sous l'angle de quatre enjeux
fondamentaux :
- la nécessité d'une « intelligence collective »,
- le pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques,
- la mobilisation des parties prenantes : éducation, réseaux professionnels, …
- les synergies : intergénérationnelles, interculturelles, public-privé, …
C'est cet ambitieux projet que le programme organisé par l'AAIE-IHEDN entendait
développer au cours de cette journée qui se tenait dans les locaux de l'OCDE. Son
objectif était de convaincre les acteurs de la société civile de l'importance de
favoriser le passage d'une « société de la défiance » à une « société de la
confiance ».
Il s'agit là d'un passage symbolique de la compétition à la coopération, sans pour
autant négliger les impératifs de sécurité nationale et les contraintes d'un État de
Droit en matière d'Intelligence Stratégique.
Organisation de Coopération
et de Développement Économiques
2 rue André Pascal
75775 Paris Cedex 16
Tel +33 1 45 24 82 00
Fax +33 1 45 24 85 00
www.oecd.org
Sous le Haut Patronage de Madame Nicole BRICQ
Ministre du Commerce Extérieur
Table ronde n°1 : Nécessité d'une intelligence collective
Les Institutions publiques, les entreprises, nos sociétés sont concernées par des
tendances de fonds et de rupture, remettant en question leur identité, leur culture,
leur mode de gestion, leur organisation. Les nouvelles technologies elles aussi ont
un impact sur les acteurs et cet ensemble de mutations rend nécessaire des
adaptations économiques et stratégiques.
Dans ces environnements mouvants apparaissent de nouveaux centres de pouvoir
animés par des intérêts divergents et/ou convergents entraînant par là-même
l'apparition de nouvelles sphères d'influence et de nouveaux conflits latents.
Ainsi une intelligence collective « moderne » au service de la stratégie prend-elle
toute son importance afin de mobiliser les ressources nécessaires et d'acquérir les
moyens d'appréhension, de compréhension et de maîtrise d'un environnement
rendu toujours plus complexe.
Animée par Dominique LAMOUREUX, Président de la Commission Intelligence
Économique du MEDEF.
L'intelligence collective ? .... bien sûr
… mais pour quoi Faire ?
Dominique LAMOUREUX
Président de la Commission
Intelligence Économique - MEDEF
Diplômé de l'IEP Paris et licencié en Sciences Économiques à l'Université de Paris, il a
occupé les fonctions de Secrétaire Général de Thalès International et, depuis 2005 il
occupe la fonction de Directeur Éthique et Responsabilité d'Entreprise du groupe.
Sa mission consiste à promouvoir une politique éthique globale particulièrement dans
la conformité aux réglementations internationales du commerce. Afin de veiller à
l'émergence de nouvelles normes et de développer les meilleures pratiques, il est très
actif dans de nombreux organismes et associations. A ce titre il préside le Comité IE
du MEDEF, est présent notamment au sein du Pacte Mondial des Nations Unies, du
Comité Consultatif Économique et Industriel de l'OCDE.
Ses compétences servent les travaux de différentes associations professionnelles du monde de la
Défense, du Spatial et de l'Industrie Électronique (ASD, GIFAS, FIEEC etc.)
Il est habilité Secret Défense, auditeur IE de l'IHEDN, a été décoré de l'Ordre National du Mérite et a
été fait Chevalier de la légion d'Honneur.
Table ronde n°1 : Nécessité d'une intelligence collective
Ouverture d'une grande journée d'échanges sur le thème de « l'intelligence
collective » à l'OCDE
« Les mutations sociologiques et économiques doivent désormais être prises en
compte dans la gestion des organisations »
Camille Grand commence par faire un rappel historique sur les
mutations qu'a connu ou connaît le monde actuel. Pour lui « le
XXIème siècle est une période caractéristique de l'humanité ou
de nombreuses mutations ont soumis les corps sociaux et
sociétaux, de fortes pressions comparables à celles survenues
au Moyen Âge. Avec parfois l'émergence de surprises
stratégiques et de ruptures. Ruptures dont nous n'avons pas
particulièrement mesurer les impacts pour les populations.
Pourtant de gré ou de force, ces changements s'effectuent. Ils
ont été absorbés par les différents corps de la société parfois
très partiellement. C'est pourquoi, pour Camille Grand, il y a une
nécessité à accepter dans le développement de nos stratégies
une part d'incertitude et d'inconnu, « même si l'on ne sait pas de
quoi demain sera fait ».
A titre d'exemple, dans l'actualité récente, le Mali nous a imposé
de réagir dans des délais brefs mais « certainement pas comme
nous l'avions prévu ».
De même, nous n'avons pas encore mesuré l'impact des
conséquences d'une attaque cybernétique de grande envergure.
Il faut aussi noter que « la puissance publique n'a plus le
monopole de la compréhension du monde ». Pour lui la
puissance publique doit davantage apporter une analyse plutôt
que de fournir de l'information brute. Grâce au développement
des vecteurs d'informations, nous disposons tous de l'accès à la
même quantité d'informations.
Mais de souligner que la France accuse un retard important
dans sa capacité à mobiliser dans un même lieu tous les acteurs
de la société civile pour réfléchir ensemble. Pour lui « Nous
devons progresser dans la détection et la prise en compte des
signaux faibles » :
« L’infobésité » a selon lui remis en cause l’adage très franco-
français qui veut que l’information soit « synonyme de pouvoir »
et « bonne » par principe.
De plus il ajoute que la complexité de l’information « liquide »
faite de sentiment, d’humeur et d’opinion rend l'opinion publique
plus imprévisible et soumise aux émotions.
Enfin, le principal retard français réside dans l’approche du
monde et de l’environnement notamment dans la capacité à
mixer les acteurs et mixer les expertises.
L’une des faiblesses françaises est de ne pas appréhender les
signaux faibles, prenant l’exemple des réseaux Sud/Sud et de la
prolifération des armes nucléaires dans le monde. A titre
d'exemple, l'année 2012 a vu pour la première fois les dépenses
militaires de l’Asie être supérieures aux dépenses en Europe,
vrai signe des évolutions géopolitiques du monde actuel.
Il a prôné pour une mobilisation collective des intelligences.
« L’une des faiblesses
françaises est de ne pas
appréhender les signaux
faibles »
Désigné directeur de la
Fondation pour la
Recherche Stratégique par
le conseil d'administration en
mai 2008, Camille Grand a
pris ses fonctions le 1er
septembre 2008.
Fondation pour la recherche stratégique
4 bis, rue des pâtures
75016 Paris - France
www.frstrategie.org
Tel +33-1-4313-7750
Fax +33-1-4313-7778
Mail c.grand@frstrategie.org
Camille GRAND – Directeur
Fondation pour la Recherche Stratégique
Camille Grand enseigne à Sciences Po
Paris depuis 1998 et à l’École nationale
d'administration (ENA) depuis 2006. Il a
été professeur associé à l’École
spéciale militaire de St Cyr-Coëtquidan
(1995-2002) et chargé de cours aux
Universités de Paris-Nord et Marne-la-
Vallée.
Il a publié ou dirigé plusieurs ouvrages
et monographies ainsi que de
nombreux articles consacrés aux
questions stratégiques
contemporaines, en particulier aux
questions de sécurité européenne, à la
politique nucléaire, à la non-
prolifération et au désarmement.
Jean-Philippe MOUSNIER
Sociologue - Expert
Développement Durable
Intelligence Culturelle
Table ronde n°1 : Nécessité d'une intelligence collective
Jean-Philippe Mousnier prend la parole et revient sur deux notions
importantes : « l'intelligence collective » et la « sociologie des organisations ».
Ainsi l'intelligence collective trouve sa valeur dans la rencontre entre le citoyen
et l'expert, l'expertise étant définie selon les différentes acceptations sociales.
L'intelligence doit ainsi dépasser le collectif afin d'être créatrice de valeur. A
titre d'exemple, le Web 2.0 est collectif et non « collaboratif » comme il est
coutume de le définir.
Concernant la sociologie des organisations, il précise qu'entre l'organisation
pyramidale traditionnelle et l'organisation en réseaux se situe « l'organisation
des connexions » porteuses d'identités et de fonctions différentes.
Jean-Philippe Mousnier développe ainsi une analyse axée sur la société civile,
les organisations et les réseaux sociaux. La société civile est selon lui un
magma de possibilités de mobilisation sur toutes les causes émotionnelles. Le
citoyen devient un enjeu et la cible de négociations notamment pour les
aspects de développement durable. Les réseaux sociaux quant à eux
induisent une dose d'imprévisibilité. Ainsi nous nous préoccupons plus des
dommages collatéraux que du retour sur investissement et de fustiger
l'attention excessive des médias quant au principe de précaution qui devrait
évoluer vers un principe de prévention.
Il poursuit sa démonstration sur le caractère inéluctable de l'adoption au sein
des stratégies d'entreprise de l'intelligence collective insistant sur l'intelligence
culturelle qui sert au rayonnement de la culture et de l'industrie française. Et
de renforcer son propos : « L'intelligence culturelle est mieux maîtrisée par les
voisins de la France ».
Il a souhaité aborder trois « concepts fondamentaux » :
Le développement de la qualité totale (AFNOR) qui a permis de faire émerger
de nouveaux acteurs : le client, le fournisseur et l’actionnaire, obligeant
notamment ces acteurs a être pris en compte dans le système de «qualité ».
Le développement durable qui a permis de faire émerger les concepts de
générations futures et de parties prenantes.
Les réseaux sociaux qui ont fait émerger les notions de tribu(s) et de « reste
du monde », permettant de tisser des liens « contre toute attente » en y
ajoutant la capacité de mobilisation de l’imprévisible et de l’improbable.
Monsieur Mousnier a ensuite tenu à illustrer ses propos par trois exemples :
Le cas de GDF Suez et son opération de communication et de mécénat pour
le Musée Magritte de Bruxelles, contribuant à l'acceptation de la fusion avec
Electrabel dans l'imaginaire collectif belge.
Le phénomène Qatari et l'utilisation de la culture dans le processus de
rayonnement politique de ce « petit Etat » à travers le monde.
Le cas de Doctissimo et de l'influence du site sur le milieu médical, ce dernier
ayant tenté sans grand succès de contrôler et normaliser le réseau social.
Avant de conclure, Monsieur Mousnier a tenu à insister sur l’association de
l'humain aux technologies et aux outils, soulignant que les enjeux de demain
sont cruciaux et qu'il est nécessaire d'anticiper et de se projeter dans l'avenir.
Et de conclure par la reprise de la notion de « rationalité limitée » dans la
« prise de décision », de l'importance de la « Responsabilité Sociétale de
l'entreprise », et de la réflexion sur « l'Environnement Improbable
Imprévisible ».
Le profil de Monsieur
Mousnier présente un homme
aux multiples facettes et
casquettes.
Ancien administrateur, aux
côtés de Jean-Louis Levet et
Philippe Clerc, de l'Association
Française pour le
Développement de
l'Intelligence Économique
(AFDIE), il est expert et
consultant sur les nouveaux
processus de décision, et
s'intéresse à l'intelligence
culturelle compétitive et au
tourisme culturel durable.
Il occupe la fonction de
Correspondant de l'Académie
de l'Air et de l'Espace (AAE)
en particulier dans sa
commission Prospective.
Également expert en santé
publique et membre de la
commission de certification de
la Haute Autorité de Santé
(HAS), Monsieur Mousnier est
très actif sur les
problématiques médicales et
de santé. Ainsi il fait partie de
la Société Française et
Francophone d’Éthique
Médicale (SFFEM), occupe la
fonction de Président de
l'Association Scientifique
européenne VVE2025 dont le
but est la détection, le débat et
la diffusion des innovations
scientifiquement innovantes
afin de répondre aux défis du
vieillissement de la population
www.mvve.eu
Enfin Monsieur Mousnier est
directeur associé
d'AEQUOLAB-LAVAL,
structure innovante dédiée aux
technologies émergentes pour
les personnes fragiles
www.aequolab-laval.com
« Le collectif n'est pas le collaboratif »
Convergence
des
Réseaux
Convergence
des
Savoirs
Convergence
des
Technologies
Convergence
des
Experts
Claude Revel commence son intervention en posant la
question du « Pourquoi n'arrive-t-on pas à travailler ensemble
en France ? ». Afin de resituer ces propos, elle pose la
problématique du « travailler ensemble » soumis à la rencontre
de multiples et nouvelles compétences ainsi qu'à l’émergence
d’un monde nouveau porteur d'autant de risques.
Et de citer le nouveau rôle incombant aux entreprises quant à
leur responsabilité et leur citoyenneté, le déclin de la puissance
des États, la montée en puissance de nouveaux acteurs et
parties prenantes. Ainsi aujourd'hui, la dimension des questions
à résoudre est démultipliée par rapport à hier et il faut donc unir
nos intelligences.
Cette nécessité de réunir plusieurs intelligences suppose de
nouvelles qualités dont la diplomatie afin d'obtenir l'adhésion
des parties prenantes. Diplomatie qui n'est plus réservée aux
États, qui se diffuse dans les entreprises et impacte leur prise
de décision. Celle-ci n'est plus verticale, mais est le fruit d'un
consensus. Et d'ajouter que dans la majorité des cas, la
décision mise en œuvre est celle que les acteurs ont défendu
avec le plus d'énergie auprès du décideur.
Et de mentionner les nouveaux concepts de « Business
Diplomacy », de « Commercial Diplomacy » et de « Public
Diplomacy ». Le lobbying est donc dorénavant collectif, les
Métiers, les Entreprises les Fondations, Ies Institutions etc.
« s’auto-régulent », une norme obtenant légitimité lorsqu'elle
est adoptée par les praticiens et les marchés. Et d'édicter deux
règles que sont l’Alliance et la Coopétition.
Mme Revel voit deux principaux risques dans l’Intelligence
collective : celui de ne pas voir du fait d’un cadre de pensée
trop cadré et unique, et celui du refus de voir.
En France, celui qui alerte a souvent le plus mauvais rôle. La
France a ainsi une culture « anti-collective » et pâtit d’un
manque de transversalité. L’information considérée comme un
enjeu de pouvoir, le pays n’est pas adapté au changement de
paradigme qui veut que cela soit « la circulation de l‘information
qui engendre un changement des lignes de pensées ». La
connaissance est désormais « l’enjeu du pouvoir ».
Et de souligner que les professionnels des Ressources
Humaines doivent s'emparer de la notion d’intelligence
collective afin de trouver des profils « ouverts », de forcer à des
pratiques de rapport d’étonnement, de « reporteur /
rapporteur », et d’inciter à la motivation, à l’envie des
collaborateurs.
Afin de conclure son intervention, Mme Revel a souhaité
abordé la notion anglo-saxonne du « Mission Statement ». Il
est ainsi primordial, au sein de tous les types d'organisation de
savoir pourquoi on agit, ce que l’on défend, être sur de soi et
de ce que l’on fait. Et de souligner trois opportunités pour la
France afin de développer son influence et de consolider son
rayonnement que sont la Responsabilité Sociale
Environnementale pour laquelle les entreprises françaises ont
une vraie expertise, la propriété intellectuelle, processus au
sein duquel les représentants français sont moteurs, et enfin la
réciprocité des échanges, valeur défendue au sein des
institutions et organisations internationales par les Français.
Table ronde n°1 : Nécessité d'une intelligence collective
Claude REVEL – Directrice
Cabinet IrisAction
Centre Global Intelligence & Influence – SKEMA
Chevalier de l'Ordre national du Mérite et
Chevalier de la Légion d'Honneur (2004), Haut
fonctionnaire de 1980 à 1988, elle est passé par
les Ministères de l’Équipement, du Commerce
Extérieur et des Affaires Étrangères. Puis elle a
créé en 1988 l'OBSIC « Observatoire du
marché international de la Construction »,
cabinet d'IE au service des principaux groupes
français de construction.
Elle a siégé au Haut Conseil pour la Coopération
Internationale auprès du Premier Ministre. Elle
occupe aussi la fonction d'administrateur
indépendant de la société Clasquin spécialisée
en logistique internationale. Elle est conseillère
du Commerce Extérieur, VP de la Commission
« Droit et Influence internationale de la France ».
L'activité de Mme Revel se décompose autour
de trois pôles que sont : le conseil en IE,
l'enseignement, la publication d'essai et la
participation à des conférences.
Elle dirige IrisAction, depuis 2003, cabinet
spécialisé en géo-économie, anticipation des
risques et influence sur les normes et règles
internationales, diplomatie d'entreprise et
responsabilité sociale.
Elle enseigne au sein de SKEMA business
School, école de commerce, les matières
relatives à l'IE, influence, la normalisation
internationale, la géo-économie etc.
Elle est l'auteure de nombreux articles et
ouvrages. A ce titre elle s'est vue confiée par la
Ministre Nicole Bricq, la réalisation du rapport
intitulé « Développer une influence normative
internationale stratégique pour la France » :
http://goo.gl/jctLe
Diplômée de l'ENA (promotion
voltaire) en 1980, de l'IEP Paris
et de Paris II en Droit des
Affaires, elle fait partie des
pionnières de l'Intelligence
Économique et est reconnue
comme l'un des meilleurs
spécialistes de l’influence.
IrisAction
5, rue la Boétie - 75008 Paris
Tél. : +33 1 42 15 19 84
Fax : +33 1 42 15 11 38
E-mail : claude@irisaction.com
« La diplomatie n'est plus
réservée aux États … »
« En France on a beaucoup de
neurones mais il manque des
synapses »
Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques
L’intelligence collective est tout à la fois une idée et un concept mais son
expression est incarnée par les stratégies, les expériences professionnelles et
l'apprentissage des « Best Practices ».
Ainsi le pragmatisme se traduit à la fois par la concrétisation et l'expérimentation de
l'idée et par la diffusion et l’évolution du concept même de l'intelligence collective.
Anne-Bénédicte VOLOIR
Avocate Associée - Capstan
Titulaire d'une maîtrise de droit privé, diplômée d'un DESS de Gestion d’entreprises de
l'IAE de Lille et spécialisée en droit social (École de Formation du Barreau), elle débute
sa carrière comme responsable des ressources humaines dans différents secteurs
(aéronautique, hôtellerie restauration) puis occupe ensuite le poste de RRH, et DRH
d'Alstom Transport.
En 1995, Madame Voloir entre au cabinet Capstan et en devient associée en 2004, y
animant notamment une équipe d'avocats en charge de la clientèle entreprises. Elle
intervient plus particulièrement sur les projets de restructuration, de transfert d'activité,
des fusions acquisitions, et des principales composantes du droit social (négociation
collective, durée de travail, épargne salariale, stratégie sociale, gestion des risques
psychosociaux)
Ses travaux s'attachent à la restructuration d’entreprise, aux aspects collectifs et
individuels du droit social.
Animée par Anne-Bénédicte VOLOIR, Avocate
Associée chez Capstan Avocats, l'objectif de cette
seconde table ronde est le partage, partage
d'expériences réussies sur les plans militaires,
industriels, normatifs et managériaux. Ces témoignages
doivent ainsi démontrer que le concept d'intelligence
collective sert concrètement d'un point de vue
managérial et organisationnel et qu'il est porteur de
conditions et de facteurs d'innovations et
d'anticipations.
L'Amiral situe le début de son intervention à la fin de la
guerre froide, laissant un « monde en dégel », un monde
liquide porteur de profonds bouleversements. Et de
mentionner la disparition de la notion d’Empire, qui n’a
plus lieu d'être depuis la chute de l’URSS, avec le
nécessaire renouvellement de la notion d'organisation des
systèmes pyramidaux.
Il choisit ainsi de faire part de son expérience au sein des
forces armées maritimes, insistant sur la notion
« d'équipage » prenant le contre pied des événements
médiatisés que sont les courses en solitaire.... et de
souligner que de tels exploits ne sont réalisés que grâce
aux hommes et femmes qui restent à terre et assurent le
back office. « Il n'y a pas de victoire en solitaire sans un
travail collectif »
Reprenant son expérience dans la Marine, il rappelle
l'importance d'une organisation et d'une hiérarchie,
l'organisation permettant de dépasser les manquements
individuels. Ainsi là où un individu faillit, la mise en place
d'une organisation, de procédures et de contrôles peut
pallier aux insuffisances.
Il souhaita aborder le paradoxe et la difficulté auxquels les
« anciens », qui possèdent l'expérience du Métier, sont
aujourd'hui confrontés dans la chaîne de commandement
vis-à-vis des « jeunes », dépositaires de la connaissance
technique mais dont l'expérience reste à forger. Relevant
la formidable capacité à se former et acquérir cette
connaissance manquante du terrain, cette situation n'est
pas sans impact au sein de la hiérarchie et de la chaîne
de commandement. Et d'illustrer son propos dans le cadre
de la navigation d'une frégate : « avant on savait où aller,
mais on ne savait pas où on se situait, maintenant on sait
où on se situe, mais on ne sait pas où on va ! ». Ce conflit
de génération entre le savoir faire « militaire » du marin et
le savoir faire « technologique » des nouveaux personnels
oblige à de nouveaux modes de management organisé
entre ceux qui « savent » ( par l'expérience et l'éducation)
et ceux qui « savent comment faire », les techniciens,
ingénieurs et utilisateurs des nouvelles technologies.
Il a été commandant en second des sous-marins Morse, Rubis et Inflexible, a commandé l’équipage rouge du sous-
marin nucléaire d’attaque Rubis et l'équipage bleu du sous-marin nucléaire lanceur d’engins le Tonnant.
Promu officier général en 2001, il a été amiral adjoint territorial au commandant de la région maritime Atlantique puis
occupe le rang de Vice-amiral commandant des Forces Sous-Marines et la Force Océanique Stratégique (ALFOST)
avant de devenir, en 2005, Major général de la Marine. Diplômé de l'école des officiers des armes sous-marines,
ingénieur en génie atomique et breveté de l'enseignement militaire supérieur, l’amiral Pierre-François Forissier est
aussi ancien auditeur de l'IHEDN et du Centre des Hautes Études Militaires.
En 2011, il quitte sa fonction de Chef d'état major de la Marine et retournant à la vie civile il fonde la société Marine
Firminy SAS dont il est Président et Administrateur. Il est Grand officier de la Légion d'Honneur et Commandeur du
Mérite maritime.
Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques
Amiral Pierre-François FORISSIER
Président Marine Firminy
« L'organisation permet de dépasser
les manquements individuels »
L'intervention de l'Amiral fut riche en anecdotes :
Ainsi sur un porte avion, il faut savoir qu'il existe
une Police. Compte tenu de la composition des
personnels, beaucoup d'entre eux n’ayant pas le
niveau BAC, ou supérieur, la Police, l'organisation
permet à chacun de prendre conscience qu'il est
est au service de la machine mais surtout de son
pilote, et qu'il est un rouage indispensable de
l’organisation. Et d'expliquer pourquoi la Marine
est l'un des principaux pourvoyeurs des métiers
du BTP, celle-ci portant et inculquant des valeurs
de sécurité, d’organisation, de rigueur et
d’efficacité.
Il continua avec la notion de « technologie
désacralisée » au sein d'un sous-marin nucléaire.
En effet bien que disposant de l'arme nucléaire, le
sous-marin, et les hommes de l'équipage sont
soumis aux lois de la physique. Et pourtant la dure
réalité s'applique, dans un tel bâtiment, l'erreur et
la catastrophe sont inacceptables.
Et de conclure son intervention en citant son
parcours au sein de l’École Supérieure de Guerre
Navale où étaient enseignés les principes de la
Guerre, principes que se sont d'ailleurs appropriés
les entreprises et le management moderne.
Toutefois il décida de soulever le problème venant
de la théorisation qui ne permet pas de faire face
à une situation réelle de crise. Ainsi comment
réagir face à l’effet de surprise, pourtant l’un des
principes phares de l’art de la guerre.... utilisé
efficacement par de potentiels agresseurs comme
les mouvements terroristes !
L'amiral Pierre-François Forissier, né à Lorient en 1951, a suivi sa scolarité secondaire
à Nice, Marseille et Toulon avant de rentrer en 1968 au Collège Naval de Brest pour
intégrer la promotion 1971 de l'École navale, en sortant « enseigne de vaisseau de
première classe en 1974. Entré dans les Forces Sous-Marines en 1975, il y effectue
une carrière complète entre Toulon, Brest et Lorient en servant à bord de tous les
types de sous-marins opérationnels.
« La mer c’est ce que les gens
ont dans leur dos quand ils
regardent la plage » - Tabarly
Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques
Corinne LAGACHE - Vice-Présidente
Trade Compliance & Export Control
SAFRAN
Diplômée en sciences
économiques et financières à
l'IEP Paris, de l'Université de
Paris Dauphine et auditrice
IHEDN, session 48
« Armement et Économie de
Défense ».
L'intervention de Madame Lagache débute par un léger
désaccord avec l'Amiral Forissier. Celle-ci rebondit sur certains
des propos de l'Amiral :
« un sous marin est un espace cloisonné, fermé sur lui-même »
« plus les professionnels sont formés, plus ils sont sensibles à
l'intelligence collective »
Et l'Amiral de répondre :
« oui un sous-marin est fermé mais il évolue en mer, un monde
qui contrairement au film du Commandant Cousteau n'est en rien
un monde du silence, arguant qu'il y a d'autres sens que la vue »
« la formation est essentielle, mais l'organisation de chacun au
service d'un tout promeut l'intelligence collective »
Corinne Lagache entame son intervention en l'ancrant dans le
secteur de la Défense et de l'Aéronautique, secteur où « Nous
avons besoin de changer les comportements dans les business
de cycles longs ».
Corinne Lagache va tenter de démontrer l'enjeu de la
transparence dans les relations d'affaires vis-à-vis des
partenaires... tout en préservant la « confidentialité des affaires ».
Ainsi la problématique pour le groupe a été de savoir comment
s’organiser par rapport aux nouvelles règles d'éthiques tout en
maintenant son courant d'affaires dans un environnement où
subsistent de grandes distorsions de concurrence.
La lutte anti-corruption est bien entendue là pour sécuriser les
transactions, mais dans le domaine ce sont bien les industriels qui
ont embrassé la problématique et de souligner que les États
soutiennent relativement peu les entreprises contre la corruption
et la criminalité.
Son propose vise à démontrer que des acteurs industriels d'un
même secteur, quoique concurrents, peuvent agir collectivement
afin de pérenniser leurs affaires. Et de citer un certain nombre
d'initiatives prises :
Dès 2002, au niveau européen, l’industrie Aéronautique et de
Défense (ASD) a créé des groupes de travail et une base de
« standards communs » reconnus par les institutionnels,
reprenant notamment les notions de « Level Playing Field » et
d'ASD « Common industry standards » signés par 40 entreprises
européennes en avril 2007,
Puis en 2009, a été lancé le projet « Global Principles of Business
Ethics » visant à internationaliser la démarche européenne, afin
notamment d'aborder les concepts de Due Dilligence et de
Tolérance Zéro face à la corruption.
S'ensuit l’organisation de 3 forums, les « International Forum on
Business Ethical Conduct for the Aerospace and Defence
Industry » (IFBEC) financés par les entreprises signataires, à
Berlin (janvier 2010), à Washington (octobre 2011) et à Madrid
(Septembre 2012).
Ainsi, lors de son intervention, Madame Lagache a démontré en
quoi un secteur industriel hyper-concurrent et stratégique a su
faire preuve d'une mobilisation collective de ses acteurs, et a su
adopter des règles et codes de bonne conduite tout en sécurisant
le déroulement des affaires,
Les notions et textes de référence
Level Playing Field
http://goo.gl/NJXpx
ASD "Common industry standards :
http://goo.gl/zP1lF
Global Principles of Business Ehtics For
the Aeropsace and Defense Security
http://goo.gl/rWY2Z
IFBEC : http://ifbec.info/
Elle a débuté sa carrière au sein de
Cediver, filiale du groupe Alstom, en tant
que Secrétaire Générale adjointe. Puis
Madame Lagache a exercé en tant que
consultante au sein du cabinet Heidrick &
Struggles, cabinet américain spécialiste du
recrutement de dirigeant.
Sa carrière s'est poursuivie au sein d'EADS
et du Département Opérations
Internationales, en tant que VP Risk
Management & Control, puis en tant qu'
International Compliance Officer au niveau
groupe.
Depuis 2009, elle occupe la fonction de VP
Trade Compliance & Export Control, au
sein du groupe aéronautique et de défense
Safran, et est aussi Membre du Comité de
Pilotage de l'International Forum of
Business Ethical Conduct (IFBEC),
« L’intelligence collective,
condition d'adoption de
bonnes conduites et de
sécurisation des affaires »
Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques
Jamy MICHEL
Industry Director
Mitsubishi Electric
Monsieur Michel a axé son intervention sur son
expérience de manager au sein d'entreprises
internationales et de structures matricielles, dans
lesquelles l'interculturalité est un vrai enjeu pour bâtir
une intelligence collective.
Au sein des grandes entreprises, la notion de
verticalisation des marchés a rendu nécessaire la
verticalisation des organisations. Dans ce contexte, il
est crucial de pouvoir mixer l’expérience, l’emploi
des seniors, les liens privilégiés avec le client,
insistant de fait sur la notion de Global Account
Manager. Le GAM est au cœur de la « Grey zone »,
son relationnel permettant d’obtenir le maximum
d’information en provenance de son client. Il s’agit
d’influencer collectivement le client tant en externe,
via la communication pour le rassurer, qu'en interne
via la maîtrise du cycle de l’information.
La gestion de l’intelligence collective est à la base de
la production de l’information et de la connaissance
collective. Cet axe de développement doit être
partagé par les collaborateurs en mobilisant de
façon collective les différentes ressources de
l’entreprise. L’objectif au sein des organisations est
donc de développer une intelligence collective
commune et cohérente à travers toutes ses
composantes, intelligence relayée par et auprès du
client, indépendamment de la géographie, de la
hiérarchie, de la culture de l’entreprise ou de ses
filiales.
Il n'est plus possible d'avoir une communication
verticale et unilatérale, relevant toutefois que
l'entreprise est confrontée à de nombreux défis. Et
de citer parmi ceux-ci le management interculturel.
« Il faut que la gestion pyramidale devienne une
gestion en mode réseau ! » mettant en garde
l'auditoire : la « co-élaboration de l’information et de
la connaissance » ne présuppose pas
nécessairement une « flat organization » à la mode
« start-up ».
L'autre défi consiste en la capacité à éviter la
surinformation, l'information devant servir la
stratégie, défendant la notion anglo-saxonne du
« Taget Centric ».
« Il est important d'influencer
collectivement le client »
Jamy Michel, américain francophone, est diplômé d'un MS en Études
médicales et cliniques (Université UCLA Los Angeles) et d'un MBA en
Systèmes d'Information (Université San Diego State). Il est membre des
associations des anciens des deux Universités.
« La gestion pyramidale doit devenir une gestion en mode réseau »
Il a débuté sa carrière comme responsable des ventes chez QAD, conception de logiciels informatiques. Il rejoint
ensuite Aspen Tech en tant que responsable des ventes et quittera l'entreprise en 2005 pour Rockwell
Automation. Au sein de Rockwell Automation, il a occupé les fonctions de Team Leader et de Responsable des
marchés pharmaceutiques au niveau mondial. Depuis septembre 2011, il occupe la fonction d'Industry Director
chez Mitsubishi Electric Automation et est en charge du Marché des Biens de consommation, agroalimentaire et
pharmacie pour la zone EMEA.
http://fr.linkedin.com/pub/jamy-michel/8/1aa/274
Jamy Michel fustige l'opposition commune des notions de
« collectif » et « d'individu ». « Pour qu'une société soit
performante et innovante, elle doit mettre en place une
stratégie collective ». Il existe un problème culturel
français, le pays pensant la concurrence mondiale
« transparente » et mettant en avant l’individu, au-dessus
du collectif. Il oppose ainsi cette situation à la situation
japonaise, pays innovant et formé à l’IE où le collectif
prime. Aux USA, sont mis en avant le libéralisme et la
collaboration pour avancer et innover tandis qu'en Chine,
la faculté à la logique répétitive n'est pas adaptée aux
changements rapides et structurants (demande
spécifique, adaptation de processus etc.)
Ainsi les meilleurs projets sur lesquels il a eu à travailler
furent ceux où le relation client devient une relation de
partenaire, d'égal à égal, valorisant le partage d'un intérêt
et d'un objectif commun. Et de préciser qu'il est primordial
de protéger le « sensible » au sein des relations d'affaires.
Reprenant la notion de « mouvement collaboratif », il
concède que c'est un facteur d'amélioration de la
compétitivité mais qu'il est générateur de problématique.
Ainsi il n’est pas aisé d’appliquer la rigueur inhérente à
une entreprise japonaise au sein d'une zone EMEA dont il
a la charge. Et de comparer les mode de prise de décision
japonais et américains. Ainsi le premier est un processus
collectif et longuement pensé car régi par des règles
traditionnelles . Le second est lui un processus rapide et
réactif mais qui peut impliquer, si la décision n'est pas
optimale, une adaptation toute aussi réactive.
Il choisit enfin de conclure son intervention avec l'exemple
des conglomérats et de la notion de « coopétition ». Et de
citer l'entreprise FujiFilm, spécialiste historique de la
photographie, qui s’oriente vers les secteurs de la santé et
de la cosmétique. Ce mouvement stratégique s'explique
par la connaissance et la maîtrise en interne de savoir-
faire liés au « collagène ». Utilisé à la fois dans la
photographie et dans la cosmétique, cette diversification
stratégique a donné naissance à la société Astalift
spécialisée dans les crèmes anti-rides et anti-âge.
« Fugifilm 's Picture - perfect brand extension : Anti-aging
skin cream »
www.brandchannel.com/home/post/2012/01/25/fujifilm-
beauty-astalift-012512.aspx
Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques
Madame Anne-Sophie Novel, économiste et journaliste
indépendante n'a pu assister au colloque. Ainsi c'est le co-auteur de
l'ouvrage « Vive la CoRévolution ! pour une société collaborative »,
Monsieur Stéphane Riot qui la remplaça.
http://fr.viadeo.com/fr/profile/stephane.riot
http://fr.linkedin.com/pub/stephane-riot/0/876/415
L'intervention de Monsieur Riot a été axée sur le mouvement collaboratif
et l'intelligence collective. Selon lui, la « CoRévolution » est en marche
et constitue un vrai phénomène de société, un mouvement qui impacte
l’écosystème et de mentionner les tendances émergentes visant à la
coopération et à la co-création de valeur.
Ce phénomène bénéficie d’un terreau fertile, le « Tous connectés »,
mais aussi le « Tous concernés (et concentrés) », le « Tous mobilisés
(et mobilisables), le « Tous en système D ». Cette connexion fait donc
émerger des tendances de « co-usages », de « co-élaboration », de
« co-habitation », de débrouille et de coopération radicale, autant de
tendances porteuses de valeurs et donnant naissance à de nouveaux
modèles économiques.
Et d’illustrer, le « Co-usage », consommation collaborative engendrant
de nouveaux business modèles tels que :
« Cup of teach », www.cupofteach.com, université entre particuliers, qui
permet à des passionnés ou à des professionnels de réaliser des
ateliers et à d'autres de les suivre et de les recommander, chacun
pouvant devenir « professeur ».
« La Machine du voisin », www.lamachineduvoisin.fr, plateforme mettant
en relation des propriétaires de machines à laver et des personnes qui
en sont dépourvues ou qui sont trop éloignées d'une laverie.
« Airbnb », www.airbnb.fr, plate forme permettant de trouver un
logement chez le particulier.
Et d’illustrer ensuite la « Co-élaboration », la « co-création », ou le « Co-
financement » avec des initiatives telles que :
Les « Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne »,
AMAP, et l'exemple de « La ruche qui dit oui », www.laruchequiditoui.fr,
permettant de passer commande collectivement à des paysans
producteurs de proximité.
« My Major Company »,www.mymajorcompany.com, dont le principe
fondateur est la découverte de talents musicaux en les faisant accéder à
une production professionnelle via l'investissement des internautes.
« KiisKissBankBank », ww.kisskissbankbank.com, plateforme de
mécénat solidaire ou « Crowfunding », visant au co-financement de
projets créatifs, dont la croissance est de 30% par an.
Désormais cohabitent les valeurs de l’entreprise et celles de la société
civile, citant l'exemple de la coopération entre le cimentier Lafarge et les
ONG Greenpeace et WWF. Tendance qui est aussi à l'oeuvre entre les
organisations concurrentes illustrant la « coopération radicale » et le
partenariat entre la NASA et l'ESA sur un sujet et projet partagé, l'avenir
des déchets spatiaux.
Et de conclure son intervention sur « la génération Y » fonctionnant en
réseau et en partage, ses idées amenant ainsi l'auditoire à se poser la
question du « Comment fonctionner avec cette génération Y en
entreprise ? » La génération Y révolutionne le management du futur
mais pose la problématique de la transgression les hiérarchies internes.
Stéphane Riot est diplômé
en relations internationales,
en psychopédagogie et en
gestion des relations
humaines en entreprise.
Stéphane RIOT
Fondateur - NoveTerra
Passionné des neurosciences et des
approches cognitives et
comportementales , il participe à
plusieurs groupes de recherches sur
ces thématiques.
Il intervient aussi au sein d'écoles et
organismes (HEC, CHEDD, Skema,
IFS) sur les thématiques du
management collaboratif, du
développement durable et de la
prospective.
Avant de fonder NoveTerra, il a
occupé le poste de consultant senior au
sein du cabinet Maillot & Associés (1996
à 1999), puis Analyste Marché et
Responsable Communication pour
Vivendi North America (1999 à 2000) et
de 2001 à 2004 a occupé la premier
poste de Responsable Développement
Durable au sein de Vivendi Universal.
Depuis 2005 et la création de
NoveTerra, Monsieur Riot accompagne
la transition éco-systémique des
organisations et des individus. Il est
reconnu pour son approche globale, son
expertise stratégique et technique des
modèles économiques durables, pour
son savoir-faire en intelligence collective
et en accompagnement du facteur
humain dans les organisations.
Il créé ainsi des « espaces d’exploration
innovants » afin de permettre à ses
clients de dépasser les freins au
changement via une « Expérience
Globale de Transition(s) » à la fois
individuelle, collective, organisationnelle,
cognitive et comportementale.
Il est le co-auteur de :
« Vive la CoRévolution !, pour une
société collaborative » - 2012
Et est contributeur d’ouvrage collectifs :
« S’approprier les clés de la mutation » -
2012)
Contributeur de : Co-Lab, Ecolo-Info et
Transition(s)
7 rue de l'Encheval
75019 Paris - France
http://noveterra.com
Tel +33 1 45 75 52 55
« Le partage de l'information n'est pas dans l'ADN des entreprises françaises »
Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes
Dans un environnement et un monde de plus en plus complexes, la stratégie
réseau est rendue nécessaire pour l'ensemble des acteurs. Mais qui dit démarche
réseau suppose la formulation d'un objectif commun afin de lier les différentes
parties prenantes. Au-delà de l'objectif commun, c'est la compréhension des enjeux
de chacun qui nourrira une stratégie de mobilisation des acteurs, des ressources et
des compétences
Animée par Jérémie ABOIRON, Directeur Associé, Aboiron & Associés, Cabinet
conseil en Stratégie.
Une mobilisation collective nécessaire....
.... mais pour quel dessein ?
Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes
Jérémie ABOIRON
Directeur Associé, Aboiron & Associés
Ingénieur en informatique, diplômé de la Harvard Business School et de l'Université
Panthéon-Assas, il est auditeur IE de l'IHEDN.
Il a débuté sa carrière en tant que responsable informatique au sein du groupe Lagardère
et a ensuite embrassé une carrière de consultant en gestion aux USA, à Londres et
Paris, pour occuper ensuite le poste de Chargé d’étude au bureau des partenariats
internationaux et de la compétitivité au MINEFI.
L'objectif de son cabinet est le développement des entreprises et de la compétitivité, il
est Vice-Président de l'AAIE IHEDN et conférencier.
Aboiron & Associés
37 rue des Mathurins
75008 Paris - France
www.aboiron-associés.com
Tel +33 1 84 23 01 15
Mob +33 6 34 11 90 47
E-Mail contact@aboiron-associes.com
Lors de cette table ronde, Jérémie Aboiron va prendre son rôle
d'animateur très à cœur.
En tant que Vice-Président de l'AAIE IHEDN, il est à l’initiative de
l'organisation de ce colloque.
Laissant libre l’intervention des participants, il fera le lien entre les
différents propos et posera mêmes certaines questions « gênantes »....
notamment à l'adresse de Monsieur Maillard et de son optimisme relatif
à l'évolution de l'enseignement supérieur dans son approche de l'IE.
Jean-Jacques MAILLARD
Ancien responsable des relations Universités-Entreprises
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Ingénieur diplômé du Supmeca et de l'ENSPM, titulaire d'un master de l'IAE de Paris, il a mené
une carrière industrielle de responsable de projet à la Saviem, de membre du Comité de
direction de Faiveley Transport, et directeur général de Hagenuk Faiveley GmbH & Co en
Allemagne. De 2000 à 2010, il a dirigé Supmeca et a aussi occupé les fonctions de Président du
Haut Comité « Education-Economie-Emploi » de 2004 à 2008, Président du CA des concours
communs Polytechniques (2001 à 2004, 2007 à 2010), Président des groupes de normalisation
européenne Cenelec et CEN (1992 à 1999), et membre du jury international d'évaluation des
Pôles de Compétitivité du Gouvernement de la Wallonie.
De mars 2010 à décembre 2012, il a occupé les fonctions de chargé de mission pour les
relations Universités-entreprises auprès du Directeur Général pour l'enseignement supérieur et
l'Insertion Professionnelle (DGESIP), au sein du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche. Dans le cadre de ses fonctions, il a notamment animé des groupes de travail visant
à l'élaboration de référentiels de formation sur la thématique de « l'IE et des nouveaux risques
du 21ème siècle ».
http://fr.viadeo.com/fr/profile/jean-jacques.maillard3
www.letudiant.fr/educpros/personnalites/maillard-jean-jacques-350.html
Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes
C'est sur un ton enjoué et volontairement optimiste que Monsieur Maillard a présenté le référentiel de
compétences « Intelligence Économique et Nouveaux Risques du 21ème siècle ».
Selon Monsieur Maillard, environ 400,000 étudiants sortent chaque année avec un diplôme de l’enseignement
supérieur en France. Partant du constat que l'enseignement supérieur français a, depuis 30 ans, relevé le défi
de la massification et a développé une offre de formation permettant l’acquisition de savoirs et de compétences
pour un public aux cursus de plus en plus diversifiés, il n’en reste pas moins que l’on attend des
établissements qu’ils intègrent dans leur stratégie, le devenir professionnel des étudiants que la Nation leur
confie ainsi que l’apprentissage de la citoyenneté.
Ainsi il appelle tous les établissements d’enseignement supérieur à prendre leur part dans la rénovation de la
pensée stratégique. Ces établissements ont notamment vocation à créer des synergies entre les acteurs mais
aussi à diffuser plus largement des réponses à l’ensemble des risques et menaces susceptibles de porter
atteinte à la vie de la Nation. Les questions de défense, de sécurité et d’intelligence économique doivent
impérativement faire partie du bagage indispensable à tout citoyen, et encore plus les futurs responsables
économiques, politiques, culturels et sociaux que forme l’enseignement supérieur.
Bien que vitale pour notre pays, la thématique « d’intelligence économique » est encore trop peu présente dans
l’enseignement supérieur.
Il a ensuite tenu à présenter le Référentiel dont il a coordonné un certain nombre de groupes de travail visant à
son élaboration abordant dans un premier temps la méthodologie suivie et dans un second temps son
expérimentation et les objectifs poursuivis.
Méthodologie : Les travaux du groupe de travail se sont déroulés en 2 phases, de novembre à décembre
2010 puis de janvier à février 2011. La 1ère phase a été axée sur l'audition de spécialistes de l’Intelligence
Économique et/ou de la sécurité (DCRI, Préfet Pautrat, Skema, Insa Lyon etc.), la 2ème phase étant axée sur
l'élaboration du référentiel par 2 sous-groupes : «Intelligence Économique » et « Nouveaux risques du 21e
siècle ».
Expérimentation : Avant le déploiement à tous les établissements d’enseignement supérieur, il a été proposé
d’effectuer une phase d’expérimentation d'une durée de deux ans au sein d’une trentaine d’établissements
choisis selon des critères assurant une bonne représentativité de l'enseignement supérieur et une bonne
diversité : Universités et Écoles d’ingénieurs et de management, Établissements pluridisciplinaires ou à
dominante forte, Établissements situés en région parisienne et en province, Établissements de tailles
différentes, Établissements possédant déjà une formation dans ces domaines ou établissements néophytes,
Établissements privés ou publics sous la tutelle d’autres ministères.
Objectifs poursuivis : Pendant la phase de l'expérimentation du référentiel, les objectifs sont l'analyse globale
de l'attractivité et/ou des causes d'échecs, l'appréciation des modalités de mise en application du référentiel, la
détection des problèmes et/ou des dysfonctionnements, la formation des formateurs, la disponibilité des
intervenants extérieurs, la réaction des étudiants et la fréquentation des unités d'enseignement (UEL), la
répartition des heures entre les deux volets du référentiel, la mise en place de relais locaux et enfin la
transmission des « bonnes pratiques » d'un établissement à l'autre.
Référentiel de compétences : « Intelligence Économique et Nouveaux Risques du 21ème siècle »
Thème 1 : « Mondialisation et nouveaux paramètres des affaires » - Cycle Licence
Thème 2 : « Les acteurs géostratégiques » - Cycle Licence
Thème 3 : « La vulnérabilité des entreprises, des hommes, des outils et de l’information » - Cycle Licence
Thème 4 : « Valeur et cycle de l’information » - Cycle Master
Thème 5 : « Les enjeux normatifs et juridiques » - Cycle Master
Thème 6 : « Les enjeux de la propriété intellectuelle » - Cycle Master
Thème 7 : « Les acteurs nationaux et territoriaux de soutien aux entreprises » - Cycle Master
A télécharger : http://goo.gl/zJXaz
« Dans cinq ans, tout nouvel embauché dans
nos entreprises aura entendu parler d'IE »
Serge AIRAUDI,
Philosophe, Ethnologue
Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes
L'intervention de Serge Airaudi apporte une vision décalée insistant sur la nécessité
de renouveler le management « traditionnel ». Le manager doit apprendre à avoir
une « relation personnalisée » avec ses collaborateurs. L'entreprise avance vers un
objectif si un certain nombre de valeurs sont portées et relayées par le
management. Le thème central de son intervention est le « nouvel enjeu de la
dimension humaine dans les grandes organisations ».
Et de décrire l'entreprise comme une entité créatrice de valeur pour le client et pour
l’actionnaire, création de valeur rendue possible par sa compétitivité sur ses
marchés. Toutefois la limite de cette réflexion est inhérente au capitalisme du
21ème siècle, rendant nécessaire une nouvelle valeur, la « valeur culturelle »,
valeur non économique créée pour l'environnement de l'entreprise. Deux facteurs
sont différenciants dans cette mutation imposée à l'organisation :
La forme d’organisation et de division du travail : les entreprises doivent
dorénavant générer de la valeur non économique tandis que les institutions
doivent générer de la valeur économique. L'enjeu pour ces acteurs est donc
leur mutation, leur transformation afin de créer ces nouvelles valeurs. Et de
citer l'ex-URSS et le communisme dont la force majeure était d'orienter
l'économie vers l'humain, obligeant ainsi le capitalisme moderne
d'apprendre de la force de son « adversaire historique », à savoir la création
de valeur pour l'homme (collaborateurs, clients, ensemble des parties
prenantes).
Le modèle de l’entreprise : l’entreprise ne doit pas être uniquement un
« Business Modèle », celui-ci est initié et porté par le stratège. Mais stratège
et business modèle ne sont rien sans le groupe social qui constitue la base
de l'entreprise et qui est attaché au modèle culturel, à savoir l'histoire de
l'entreprise. La complexité vient donc de l’opposition entre ces deux
modèles et la responsabilité incombant au « middle management » d'agir en
interface tel une courroie de transmission. L'autre complexité vient de la
modélisation du modèle culturel, les hommes porteurs de l'identité culturelle
ne devant pas être vus uniquement comme une ressource pour la création
de valeur économique. L'humain est donc une fin en soi et non pas qu'un
moyen, véritable enjeu pour la création de la richesse identitaire de
l'organisation, facteur clé de compétitivité.
Diplômé en philosophie et
sémiologie de l'Université
d'Aix en Provence, il est un
disciple de l'enseignement de
Roland Barthes, lors de son
passage à l’École Pratique
des hautes Études
Il a fondé l'Institut de
Recherche du CRC, Centre
de Recherches et d’Études
des Chefs d'Entreprises et y a
occupé la direction des
Programmes Internationaux,
Ses domaines de prédilection
sont l'interculturalité, la
transculturalité, la
globalisation et
l'internationalisation.
Développeur de projet en co-
création d'entreprises,
agissant à l'interface entre les
méthodologies culturelles,
organisationnelles et leurs
champs d'application
managériales et stratégiques.
Il a notamment modélisé les
interactions entre la structure
organisationnelle et le groupe
social de base d'une
organisation, confrontés à
l'environnement, modélisation
utilisée afin d'aplanir les
résistances au changement
au sein d'organisations en
transformation et à
l'international.
Il est l'auteur de :
« Biorythme de l'entreprise et
conquête de la frontière
intérieure » - 2004
« L'avenir de l'origine :
genèse de la Mondialisation »
- 2012
« Les hommes ne sont pas qu'une ressource...
ils sont une fin en soi »
Afin d'embrasser cette mutation, S. Airaudi aborde cinq pistes pour un « nouveau
management et leadership » :
Le management par objectifs, mode de gestion de plus en plus dur et
fonction de l'hyper-compétition mondiale. Face à cette tendance lourde, il est
nécessaire d'incorporer de nouveaux objectifs, différents car porteurs de
sens pour l'ensemble des strates de l'organisation.
Le management par la vision et le sens, mode de gestion responsabilisant
visant à rendre les collaborateurs fiers, acteurs et porteurs de sens, et donc
moteurs de la création de richesse.
Le management par les valeurs, mode de gestion unissant et réunissant les
individus, les valeurs ayant la force de faire cohabiter des représentations
individuelles différentes afin d'affronter des défis et challenges communs.
Le management par la créativité, mode de gestion axé sur les marges de
manœuvre et de liberté des collaborateurs. La créativité des équipes,
porteuse d’innovation et de différenciation, doit ouvrir à des perspectives
nouvelles en favorisant la prise de risque et la responsabilité. Et de citer
Hegel et la Phénoménologie de l’Esprit : « le barbare n’ayant pas peur de la
mort, il gagne ! »
Le management par la personnalisation, mode de gestion axé sur la relation
personnalisée entre le collaborateur et le manager. Il faut en finir avec la
logique du râteau organisationnel et hiérarchique.
Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes
Christian Harbulot sera moins optimiste et enjoué que le précédent
intervenant. Tentant de faire la parallèle entre les propos relatifs au
référentiel et l'enjeu de mobilisation française pour un combat commun
de l'ensemble des parties prenantes. En effet la société de l'information
est un nouvel espace de conflictualité, où la « cyberguerre n'est qu'une
mince feuille de papier recouvrant une infime partie de la réalité ».
Fort de son expérience d'enseignant, C.Harbulot affirme qu'avec des
groupes restreints d’étudiants, il est possible de faire de grandes choses,
de grandes analyses. Il indique toutefois que dans certaines écoles, l’IE
ne se développe pas car on y conserve les mêmes enseignements, les
mêmes réflexes, les mêmes discours. Il insiste ainsi sur la nécessité
d'évangéliser au sein des Grandes Écoles les formateurs et les étudiants
afin de leur apprendre à affronter le monde, les nouvelles puissances
(BRIC, TIMBI, BNP etc.) à savoir les parties du monde les plus
dynamiques et donc les plus porteuses d’opportunités.... mais aussi de
menaces compte tenu de leur volonté de conquête.
Ainsi concernant la formation des étudiants français, il cite le respect qu'il
porte à l’instruction civique souligne qu’enseigner c’est utile et nécessaire
mais que cela n'a pas grande utilité si aucune finalité n’y est liée ! Il faut
une âme, des valeurs communes afin de mener à bien un combat !
Il donnera notamment l'exemple du « Made in America », consensus des
élites nord-américaines visant à préserver la puissance américaine,
mettant en perspective la promotion symbolique du « Made in
France » via une simple marinière !
Au-delà de la rhétorique, de réelles mesures sont prises aux USA :
protectionnisme, small business act, gaz de schiste, reshoring etc. Et
d'enfoncer le clou rappelant qu'en France, dans les années 70, une
initiative promouvant une politique industrielle invitant à la collaboration
des grandes et petites entreprises avait été annihilée par ces mêmes
grandes entreprises...dirigées par les mêmes élites.
Dans le cas de la notion de « menace non perçue, et donc non
contrée », il citera l’exemple du Brésil et la disparition de son industrie de
la chaussure face à la concurrence chinoise.
Enfin Christian Harbulot conclu son intervention en réaffirmant
l'importance de trouver et de former des formateurs en IE afin de
déployer la culture de l'IE et le Référentiel. Et d'insister sur les liens à
tisser entre les entreprises et la formation, en laissant entrer l’entreprise
dans l'école, dans l'université afin de (re)mobiliser les étudiants pour un
combat collectif : le sauvetage de l’entreprise France !
Intervention de Monsieur Harbulot sur le site de l'E.G.E.:
www.ege.fr/index.php/actualites/evenements/item/christian-harbulot-et-l-
ege-au-colloque-intelligence-collective-condition-de-l-intelligence-
strategique-organise-par-l-aaie-ihedn.html
Christian HARBULOT
Directeur E.G.E. (ESLSCA)
Directeur Associé - Spin Partners
On ne présente plus Monsieur Harbulot.
Diplômé de l'IEP Paris, licencié en
Histoire et titulaire d'un DEA d'analyse
comparée des systèmes politiques, il
est le fondateur et directeur de l’École
de Guerre Économique (ESLSCA).
Expert international en IE, historien et
politologue, il travaille sur les
problématiques d'affrontements
économiques et les stratégies de
puissance dans les années 1980, pour
en 1990 être nommé directeur des
relations extérieures de l'ADITECH
(future ADIT). Ces travaux lui vaudront
la reconnaissance d'Edith Cresson, il
sera nommé conseiller personnel
d'Henri Martre au Commissariat
Général au Plan, et est co-auteur du
rapport Martre, en 1994, rapport
donnant naissance à l'Intelligence
Économique en France.
Enseignant (ESSEC, École des Mines),
conférencier (IHEDN, Collège
Interarmées de Défense), membre du
Conseil Scientifique de la Formation et
de la Recherche Stratégique, Vice-
Président de l'Institut de l'IE, il est
également directeur associé du cabinet
Spin Partners, cabinet d'Intelligence
Économique et de Lobbying.
C. Harbulot est notamment l'auteur de :
« La Main invisible des puissances » -
2007
« La guerre économique » - 2010
« Manuel d’Intelligence Économique » -
Coordinateur - 2012
Spin Partners
55 rue du Faubourg Montmartre
75009 Paris - France
www.spinpartners.fr
Tel +33 1 40 16 07 07
Fax +33 1 48 74 43 38
Mail info@spinpartners.fr
« Made in America : le retour ? »
http://economieamericaine.blog.lemonde.fr/2012/09/26/made-in-america-le-retour/
« Rising U.S. Exports - Plus Reshoring - Could Help Create up to 5 Million Jobs by 2020 » - Étude
du Boston Consulting Group – Sept.2012
www.bcg.com/media/PressReleaseDetails.aspx?id=tcm:12-116389
« Donnons envie à nos étudiants de se battre pour
un esprit collectif....
Sauvons l'Entreprise FRANCE ! »
Table ronde n°4 : Synergies
Une journée de débats dédiée à l'intelligence collective, mais
qu'en est-il de la stratégie ? En effet pour être stratégique,
l'Intelligence doit être nourrie de façon perpétuelle et continue
« du et par » le collectif.
Le monde contemporain subit de profondes et rapides
mutations, des ruptures radicales avec les modes de penser,
de vivre, de travailler..... autant de changements annonciateurs
et porteurs de possibles synergies contribuant au
développement d'une intelligence collective.
Ainsi il s'agit, au cours de cette dernière table ronde, d'aborder
les mutations, les ruptures et les enjeux, d'appréhender ces
évolutions dans les domaines du Management, des
Technologies et des Relations Intergénérationnelles. Ces
thématiques seront abordées et illustrées de cas concrets et de
bonnes pratiques visant à identifier de nouvelles pistes de
développement de et par des pratiques innovantes.
Animée par Jean-Claude JAVILLIER, Président de l'AAIE
IHEDN.
De nouvelles
pratiques collectives
et collaboratives....
forces motrices d'une
intelligence stratégique !
Professeur agrégé des facultés de droit, Professeur émérite de Droit à
l’Université Panthéon-Assas (Paris II), il est avocat au Barreau de Paris ,
et membre du conseil scientifique du cabinet Capstan.
Il est spécialisé en droit social et relations industrielles internationales et
comparées. Ses travaux actuels se concentrent sur la Responsabilité
Sociétale des Entreprises et le développement de l’État de droit dans le
monde.
Il a occupé les fonctions de Président de la section du BIT de la Société
internationale de droit du travail et de la sécurité sociale. Au sein du BIT
(Bureau International du Travail), de 2001 à 2009, il a occupé les postes
de Directeur du Département des normes internationales du travail, puis
de Conseiller principal à l’Institut International d’Études Sociales. Il a
publié divers ouvrages et articles.
Actuellement Président de l'AAIE – IHEDN et de l'Association Française
pour l'Organisation Internationale du Travail, il travaille aussi sur la « part
du droit » dans l’intelligence stratégique.
Jean-Claude JAVILLIER,
Président de l'AAIE IHEDN
Jean-Michel BILLAUT
Anthropologue
du monde Numérique
Table ronde n°4 : Synergies
L'intervention de Jean-Michel Billaut a été articulée en deux temps.
Tout d'abord, le fondateur de l'Atelier BNP Paribas a fustigé l'impréparation de la
France à l'intelligence collective. Selon lui, l'une des causes de cette situation est
l'omni-présence des élites (ENA, X etc.) à la manœuvre dans les institutions et
les entreprises. Et face à cette sclérose de la pensée unique, la France ne sait
pas ou plus s'informer !
Prenant son cas personnel de fondateur de l’Atelier BNP Paribas, il se définit
comme un « anthropologue numérique » ayant procédé à l’interview de plus de
1.000 « start-up » françaises. Réalisées par visioconférence, ces interviews
visent à sonder et appréhender l’innovation (notamment numérique) en France.
Toutes ces interviews sont reprises dans le « Billaushow ».
Selon lui, l’être humain est dans sa 3ème
révolution à savoir celle de la
« singularité », basée sur les nouvelles technologies mentionnant notamment 4
mouvements de fond « disruptifs » :
les nanotechnologies,
les robots humanoïdes, « pour garder les personnes âgées », cynisme de la
part de l’intervenant qui indique qu’en France seule la société Aldebaran
travaillait dans ce secteur, société récemment rachetée par le Japonais Softbank
pour 100 millions €
la génétique, précisant que dans 10 ans, chaque être humain aura son
séquençage génétique... et d'insister sur le retard « idéologique » français face à
d'autres pays. En France on est passible d'une amende de 150.000 € si l'on veut
obtenir son séquençage génétique.
les énergies renouvelables, l'avenir des entreprises étant au biomimétisme et à
la production d'énergie à l'image de la photosynthèse des plantes.
Enfin il termine son intervention par mettre en exergue la non formation et la
non-organisation du système éducatif français aux nouvelles technologies et à la
science de l’information ainsi que la méfiance en France par rapport à l'
« informateur et au curateur ».
Né en avril 1945, J-M Billaut
est diplômé d'économie et
d'informatique.
Economiste junior à la CCI de
Paris, il rejoint la Compagnie
Bancaire (futur Paribas)
comme analyste prévisionniste,
Il y occupera les fonctions
d'économiste sénior, de Vice-
Président Communication, et
Président du « Centre
d'Information et d’Études sur le
Crédit ».
Notamment impliqué dans
l'idée de la connexion du
Minitel aux serveurs bancaires
et dans la transformation de
celui-ci en une application
concrète destinée aux
commerçants.
En 1978, il créé « L'Atelier BNP
Paribas », un centre de veille
technologique et d'analyse des
nouvelles technologies.
Il fait partie des personnalités
pionnières de l'Internet en
France. Il est notamment
connu pour ses
« billautshows », interviewant
des personnalités de l'internet
français et publiant ces vidéos
et analyses sur son blog,
Jean Michel Billaut, a été élu
« Personnalité Numérique » en
avril 2010 par l'Acsel et a reçu
le Prix du « Promoteur de la
Société Numérique » 2011
pour son action en faveur de
l’Internet en France. Il a
également reçu un Hub Awards
d'honneur lors de la
conférence Hub Forum
http://billaut.typepad.com/
Mail jmbillaut@yahoo.fr
« Les élites françaises ont émasculé la France dans sa
capacité de penser et d'innover collectivement »
Monsieur Billaut écourte son intervention pour passer la main à
Benoît Feron, créateur de la start-up « Modizy », arguant qu'un tel
témoignage est le meilleur exemple de la sclérose française.
Après avoir étudié à l’ESSEC et travaillé au sein d'un fonds
d’investissement, Monsieur Feron était avide de responsabilité et
d’innovation. Aussi il décide de créer sa propre start-up « Modizy »,
un assistant shopping personnalisé.
Ancrée dans la tendance des Big Data, le fonctionnement de
Modizy est basé sur un algorithme et une intelligence artificielle
collective. La technologie est cachée à l'utilisateur derrière la
« gamification » et la compréhension modélisée de comportements
de masse.
L'objectif est ainsi de proposer les articles de mode correspondants
aux profils des modistes et acheteuses.
Au-delà de la dynamique innovante de la start-up, l'intérêt de la
présentation de Benoît Feron était que celui-ci devra
vraisemblablement s’expatrier de France pour trouver des
financements et des capital-risqueurs afin de garantir le
développement de sa société. Selon lui, la première et unique
question d'un banquier ou d'un investisseur en France est le ROI à
Court Terme. Il dénonce ainsi le manque d'appréhension des
logiques à moyen et long terme !
http://fr.linkedin.com/in/benoitferonmodizy
www.modizy.com
http://billaut.typepad.com/jm/2013/01/connaissez-vous-beno%C3%A
Et-feron-from-montreuil-modizy-.html
Jean-Christophe LAUGEE
Directeur de l'Innovation Sociale
et de l'Écosystème - Danone
Table ronde n°4 : Synergies
L'intervention de Jean-Christophe Laugée, directeur de l'innovation
sociale et de l'écosystème de Danone a été axée sur son expérience
au sein de cette multinationale de l'agroalimentaire.
En effet, un acteur comme Danone a besoin de l'ensemble des
acteurs de la société civile pour l'aider dans ses projets de
développement. Et de mentionner que c'est sur la capacité à utiliser
l'information que le groupe veut désormais investir.
Il rappelle ainsi que Danone mobilise un fonds de 100 millions € afin
d'aider les entreprises « inclusives » via la mise en place de
programme de coopération entre la multinationale et les « petits »
acteurs locaux qui gravitent autour d'elle.
Ainsi il défend ce programme comme une nouvelle forme
d’intelligence collective au sein d'un grand groupe visant à la « co-
création responsable » grâce à une gouvernance ouverte.
Il reprend notamment le concept de « copyright » bien moins innovant
et porteur d'avenir que le « copyleft » arguant que l’open source est
gage d’innovation et que le réseau, c'est la Force !
Et d'expliquer que Danone collabore avec des organismes de
développement, des ONG, des universités, des fournisseurs et donc
l’ensemble des parties prenantes de la multinationale. L'objectif étant
de favoriser le micro-développement et la micro-entreprise.
Cette une nouvelle forme de gouvernance, de partage d'objectifs
communs qui est stratégique pour la multinationale afin de se
développer de façon responsable. L'enjeu est donc de travailler avec
l'ensemble des partenaires pour acculturer, approuver et se
comprendre.
Bien entendu, Monsieur Laugée ne fait pas fi de la protection de la
Propriété intellectuelle ou de la sécurisation de ce qui doit l’être pour
l'intérêt stratégique et le business de l'entreprise, pour la pérennité et
la durabilité de l'entreprise.
Enfin il indique que Danone, plus de 100.000 collaborateurs dans le
monde, représente via son impact sociétal et social une communauté
d'intérêts communs de plus de 700 à 800.000 personnes.
Diplômé de l'Université Panthéon Assas
(Paris II) et du CIFFOP, il est entré chez
Blédina en 1998 en tant que
Responsable des Ressources Humaines
jusqu'en 2004, Directeur des Ressources
Humaines de Danone en Russie, il est
nommé Directeur de « l'Intégration du
Développement durable » au sein de
Danone entre 2008 et 2012 et occupe sa
fonction actuelle depuis janvier 2010.
Il a notamment été en charge du
Programme « Danone Supporting Life »
qui vise à donner une nouvelle ambition
aux nombreuses initiatives sociétales
mises en place par les salariés dans les
différents pays où Danone est présent.
http://fr.linkedin.com/pub/jean-christophe-
laugee/0/a66/a71
« Pour une nouvelle forme de gouvernance basée sur la reconnaissance
de la complémentarité des compétences et des expertises »
« Danone Supporting Life » : Cette plate forme créée au sein de Danone regroupe
différentes initiatives locales des filiales en faveur des communautés. Les initiatives
doivent reposer sur un concept de triple bénéfice :
La réponse à un enjeu lié à l'activité de la filiale
Le renfort de l'engagement des salariés de Danone
La Participation au développement local dans des domaines liés à l'expertise du
groupe : nutrition, santé, protection de la nature
Ainsi parmi les programmes développés dans le monde entier on peut citer : l'initiative
"Wash" de Danone Aqua en Indonésie, qui a rendu possible l'accès pour plus de
30.000 personnes à l'eau courante et à des systèmes de sanitation. Mobilisant près de
400 salariés de Danone et cinq ONG partenaires, le consommateur indonésien a aussi
pu participer au programme grâce à l'action « 1 Litre acheté 10 Litres distribués » pour
les communautés locales. L'action Wash s'inscrit dans les « Objectifs du millénaire
pour le développement », adoptés par les États membres de l'ONU en 2000, et devait
bénéficier à près de 66.000 personnes à fin 2011.
Article et interview par Bertrand Duperrin :
« Vers des business models d'un nouveau genre : l'exemple de Danone Supporting Life » et interview de J-C
Laugee en Mai 2009 : http://goo.gl/qPOY0
François MATTENS
Secrétaire Général
ANAJ IHEDN
Table ronde n°4 : Synergies
L'intervention de François Mattens portera sur les relations
intergénérationnelles prenant l'exemple du rôle de l'ANAJ IHEDN.
Ainsi celle-ci joue sur l'aspect impertinence conférée par la jeunesse
de ses membres afin de toucher un nouveau public, plus jeune, sur
les questions de Défense. Et de souligner auprès des plus jeunes de
la salle que « le culot, c'est maintenant que vous pouvez l'avoir, et
c'est plus difficile après ».
Ainsi il défend l'idée que l'on a tous une complémentarité entre nous
et que cette complémentarité est une richesse pour préparer l'avenir.
Mettant en avant le côté dynamique de l’association et de cette vie
étudiante, il cite l’exemple de l’organisation d’un colloque sur le
monde du renseignement au cinéma, colloque pendant lequel il a été
possible de faire se rencontrer des cinéastes et des professionnels
du monde du renseignement. Ainsi lors des conférences de l'ANAJ,
la réussite est de créer des liens entre les jeunes, le monde militaire
les anciens de l'IHEDN et les professionnels.
Il citera également la réalisation d’un colloque sur l’Affaire Farewell
(1983) au cours duquel l’ANAJ a été en mesure de retrouver
l’ensemble des protagonistes de l'affaire.
Il termine son intervention par le récit du lancement en janvier 2013
d'une délégation de jeunes de l’IHEDN à Washington, initiative qui
avait été vécue par les français aux USA et les américains comme
une initiative très forte de la part de jeunes étudiants.
Tout cela pour mettre en avant la complémentarité
intergénérationnelle, et de citer Corneille et Don Rodrigue dans Le
Cid.
Diplômé en relations internationales, droit
public et management du risque, il a
travaillé sur les questions de sécurité au
Ministère des Affaires Étrangères, au
Sénat et au Ministère de l'Intérieur.
Il travaille dorénavant dans le secteur
privé en tant que Chef de Projet en
communication de crise et en affaires
publiques.
Il assure depuis 2010 les fonctions de
secrétaire général de l'Association
Nationale des Auditeurs Jeunes de
l'IHEDN, association de plus de 1.500
membres dont l'ambition est le
rayonnement de « l'Esprit de Défense »
« Dans le monde d'après, le partage sera une valeur
porteuse de créativité »
« Je suis jeune, il est vrai,
mais aux âmes bien nées.
La valeur n’attend pas le
nombre des années. »
Le Cid - CorneilleMathieu BAUDIN - Prospectiviste
Directeur de l'Institut des Futurs souhaitables - IFs
Historien et prospectiviste de formation, il dirige le « Think and Do Thank » IFs, Institut des
Futurs souhaitables, www.futurs-souhaitables.org, dont l'objectif est la réhabilitation du Temps
Long dans la prise de décisions et la mise en avant de l'inspiration et de la prospective dans le
débat public afin d'envisager les « futurs souhaitables » pour notre société. L'IFs, composé
d'une centaine d'experts et artistes, organise des « explorations intellectuelles » dénommée
Lab sessions afin de mieux se repérer, mieux appréhender le monde d’aujourd’hui et surtout
se projeter dans « le monde de demain »,
Monsieur Baudin enseigne le développement durable depuis près de 10 ans (Ei Cnam,
Centrale paris etc.), s'intéresse à la culture générale, au concept d'idéation, à
« l'écoprospective », autant de prétextes à réflexion sur la nécessaire réinvention des sociétés.
L'intervention de Monsieur boudin a été pleine de poésie et d'optimisme. Rappelant que dans la nature, les
systèmes ayant la biodiversité la plus grande l'emportent. Il fait de la coopération et de la complémentarité une
valeur forte pour le développement futur de nos sociétés.
Fort d'un discours prospectiviste, il a décrit le rôle des Labs Sessions de l'IFs, formations de 20 personnes, aux
profils et origines variées représentant l’État, les collectivités, les entreprises, les chômeurs, la société civile, dont
l'objectif est l'exploration intellectuelle du Futur grâce à l'intervention d'experts, artistes, professionnels. L’idée est
ainsi de prendre conscience du monde tel qu’il est et de travailler à que ce qu’il va être ! Et d'insister que même
si la démarche n’est pas commune, au pire…. elle fonctionne !
Et de mentionner un certains nombres de signaux forts constitutifs du monde qui vient à savoir le partage de la
richesse, le partage de la responsabilité, le partage de la créativité, autant de tendances de fonds présentes
dans le monde entier. Il promeut ainsi « l’Intelligence de l’Air du temps » et c'est en cela que l'intelligence
collective et l’intelligence stratégique sont des conditions de l'anticipation des mutations du monde.
www.mathieubaudin.com
www.linkedin.com/in/mathieubaudin
Afin de clore cette journée riche en expériences et débast, la parole est donnée à
Monsieur François David, haut fonctionnaire et ancien Président de la COFACE. Fort de
son expérience internationale notamment dans la négociation des « grands contrats », et
ancien collaborateur du Président Henri Martre, il axe son intervention sur les aspects de
guerre économique.
Selon Monsieur David, son expérience professionnelle,
d'un point de vue de l'intelligence collective et stratégique
a été plutôt « frustrante », insistant sur la nécessité de la
tenue d'un tel colloque.
Ainsi, il indique avoir axé toute sa vie professionnelle
autour de l'IE en manifestant une certaine déception
quant à l’appropriation de cette culture au sein des
entreprises et administrations françaises.
Au sein de la DREE, il rappelle l'existence des « grands
contrats à l'exportation », aide couplée au « crédit mixte »
visant à soutenir la vente des fleurons technologiques
français à l'international. Dans ce cadre de guerre
économique, il pointe les USA et leur lobbying au sein de
l'OCDE afin de mettre fin à ces aides qui dénaturent la
concurrence. Toujours dans le cadre de la DREE, il met
en exergue les manquements de diplomatie économique
de la part des ambassades, qui n'ont aucune
connaissance des moyens d'attaquer un marché. Il relève
toutefois que le nouveau Ministre des Affaires Étrangères
a décidé de faire de la diplomatie économique un élément
important de la politique du nouveau gouvernement.
Au sein de l'Aérospatiale, il salue le Président Martre,
présent dans la salle. Selon lui, il y occupait le poste de
« Commercial de luxe », sensé identifier les pouvoirs de
décisions locaux impliqués dans le cadre de grands
contrats. Ainsi, afin de bien vendre, il insiste sur la
nécessité des commissions et des aides à l’exportation,
soulignant à nouveau le travail des USA afin de mettre fin
à ces pratiques.
Enfin au sein de la COFACE, il met en avant le rôle de
cette entreprise en tant qu' « outil de connaissance du
monde et des entreprises ». Outil de notation, aide à la
vente à l'international, il insiste sur le fait que la COFACE,
deux mois avant la faillite d'Enron, était au fait des
difficultés de l'ancien géant américain.
Enfin il aborde la représentation de la France au sein des
institutions internationales, insistant sur l'impérieuse
nécessité d'être performant et présent afin de défendre
les intérêts de la France et de ses acteurs économiques.
Il est nécessaire, selon lui, d'adopter une meilleure
coordination des acteurs franco-français, dans la sphère
publique et privée. Enfin au niveau européen, il milite
pour plus de fonctionnaires français à Bruxelles.
Il achèvera son intervention par une histoire drôle sensée
démontrée la différence culturelle entre la France,
l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Diplômé de sociologie, de l'IEP
Paris et ancien de la Promotion
Jean Jaurès de l'ENA (1969),
Monsieur David, haut
fonctionnaire, a entamé sa carrière
au sein de la DREE – Direction des
Relations Économiques
Extérieures où il a occupé la
fonction d'Administrateur civil
(1969 - 1978).
François DAVID – Haut fonctionnaire
Ancien Président de la COFACE
De 1978 à 1986, il est conseiller technique au
cabinet du Ministre du Commerce Extérieur Jean-
François Deniau, puis de 1986 à 1987, il est
directeur de cabinet de Michel Noir, Ministre
délégué auprès du Ministre d’État, ministre de
l’Économie en charge du commerce extérieur.
De retour à la DREE en tant que Directeur (1987
à 1989), il rejoint l'Aérospatiale de 1990 à 1994 en
tant que Directeur Général International. Enfin il
occupera de 1994 à 2012 les fonctions de
Président, Président du conseil de surveillance
(Coface Allemagne), Président du conseil
d'administration (Coface Italie) et Président
d'honneur.
Parallèlement à ces mandats, il est aussi
Administrateur de la société Rexel depuis 2003, a
siégé au conseil d 'administration de Vinci, a été
membre des conseils de surveillance d'Areva et
de Lagardère.
Monsieur David est enfin, Commandeur de la
Légion d'Honneur, Chevalier de l'Ordre National
du Mérite. En novembre 2009, le Président
Sarkozy le nomme membre du Conseil de l'Ordre
de la Légion d'Honneur.
Enfin François David est l'auteur de :
« Le Commerce international à la dérive » - 1982
« La guerre de l'export » 1986
« Les échanges commerciaux dans la nouvelle
économie » - 1994
« Itinéraire d'un énarque gâté » - 2007
« La diplomatie économique, une priorité pour la
France » - Laurent Fabius, Les Echos - 23 août
2012 http://goo.gl/YdYkb
« Un français, un allemand et un anglais sont en Chine,
condamnés à la peine de mort pour espionnage
économique, ils ont droit à un dernier vœu :
Le français souhaite un repas chinois luxueux
accompagné d'une très bonne bouteille de vin, le vœu est
exaucé. L’allemand, lui, souhaite prononcer un très long
discours sur les grands enjeux du monde moderne, son
vœu est exaucé. Enfin l’anglais, pragmatique, souhaite
être exécuté avant que l’allemand ne puisse prononcer
son discours ! »
« Si nous avons perdu nos grands
contrats, c'est par manque de
coordination et d'intelligence
économique. »
Conclusion :
C'est à Jean-Claude Javillier, le Président de l'AAIE IHEDN que sera confiée la
conclusion de ce colloque dédié à l'Intelligence collective.
Sous le Haut Patronage de Nicole BRICQ
Ministre du Commerce Extérieur
Monsieur Javillier débute sa conclusion en mettant en avant une
« inquiétude grandissante » vis-à-vis des évolutions et des révolutions
que subit et subira le monde d'aujourd'hui.
Mais au-delà de cette inquiétude, il pose la question de savoir si nous
pourrons et saurons assez créatifs pour adopter les changements
nécessaires face à ces grands défis qui nous attendent.
Et de noter certaines notes d'espoir encourageant à l'optimisme. Ainsi
face au changement des mondes, vécu depuis la chute du mur de
Berlin, il insiste sur la faculté de l'homme à construire de nouveaux
murs et barrières tant physiques que conceptuels. Mais face à cette
tendance, il souligne que le « territoire » est un monde intérieur qui ne
peut être dissocié du monde extérieur, soulignant ainsi la relative
« efficacité » de ces « murs »
Et d'ajouter que les principales caractéristiques de ce nouveau monde
« liquide », permettront de faire tomber ou de contourner les
différentes frontières.
Il aborde ensuite la notion du « Temps ». La fulgurance de celui-ci, sa
gestion et la tyrannie qu'il impose peuvent être modérées, soulignant
l’importance de l'approche « intergénérationnelle » dans ce processus.
Enfin il aborda la notion de « Pouvoir », qui peut selon lui, être modulé
et contre-balancé par des éléments tels que les « non-dits » culturels
et la confiance en autrui.
« Aucune carte du monde n'est digne d'un
regard si le pays de l'Utopie n'y figure pas »
Oscar Wilde – L'Utopie
Fondée en 1999, l'Association des Auditeurs en Intelligence Économique (AAIE) membre de l'Union des
Associations de l'IHEDN, contribue au rayonnement de la mission de l'Institut des Hautes Études de Défense
Nationale.
Elle rassemble une centaine de praticiens, cadres responsables d'activités liées à l'intelligence économique (IE),
dirigeants d'entreprises, fonctionnaires de l’État, relais d'opinion, représentant un éventail très large de métiers et
de secteurs.
Consciente de l'enjeu majeur de l'IE dans la vie des entreprises, l'AAIE-IHEDN s'est fixée comme mission de
promouvoir l'intelligence économique dans tous les secteurs d'activité de notre société.
Les activités de l'association contribuent activement à diffuser une véritable culture d'intelligence économique au
plan national et à développer la compétitivité des entreprises.
Au travers de son réseau professionnel, l'AAIE-IHEDN développe des pôles de compétence et d'expertise dans le
domaine de l’intelligence économique. Commissions, groupes de prospective, colloques et manifestations diverses
contribuent à enrichir la réflexion nationale et européenne ainsi qu'à formaliser les démarches et méthodes de
mise en œuvre de l'intelligence économique et stratégique.
Association des Auditeurs en Intelligence Économique
Institut des Hautes Études de Défense Nationale
Anciens auditeurs et auditrices des sessions « Intelligence Économique » de l’IHEDN,
rejoignez l’association !
Auditeurs en intelligence économique de l’Institut des hautes études de la défense nationale (AAIE-IHEDN) est une
association sans but lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901.
Pour toutes questions, y compris demande d’adhésion, contactez-nous sur assoc.aaie@gmail.com
L’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale, www.ihedn.fr, placé sous la tutelle du Premier Ministre, a
vocation à former de hauts responsables, civils et militaires, aux questions de défense appréhendées dans une
vision dépassant le seul cadre militaire et de promouvoir, au sein de la Nation, toutes connaissances utiles en la
matière. S’adaptant à l’environnement qui s’internationalise, l’Institut organise des cycles de formation à
l’Intelligence Économique depuis 1995.
On trouvera sur le site de l’Institut l’ensemble des informations sur ces formations:
http://www.ihedn.fr/?q=content/cycles-de-sensibilisation-a-lintelligence-economique-et-strategique
Le GCIC, groupement de compétences pluridisciplinaires vous accompagne dans une démarche d’intelligence
économique :
• Maîtrise et management de l’information stratégique
• Sécurité des systèmes d’information et de l’Internet
• Protection du patrimoine informationnel
• Gestion des risques
Il a vocation à favoriser la synergie entre les différentes compétences et expertises de ses membres pour
exploiter les ressources de l'intelligence économique, en tant qu'approche globale et transverse, au service de la
politique générale de l'entreprise et du territoire.
Plate forme de collaboration et d'échanges, le G.C.I.C se concentre sur les aspects dédiés à l'information et à la
compétitivité.
Vous souhaitez participer à nos activités ?
Nous serions heureux de vous rencontrer. N'hésitez pas à nous contacter !
Contact :
Eric DAVID de SAULSES
E-mail : eric.david@gcic-asso.fr
Site : http://gcic-asso.fr
Association enregistrée en Préfecture sous le n° 0913013723
Déclaration CNIL n° 1178543 SIRET n°754 099 521 0017
Adresse : Mairie d'Orsay / Maison des Associations 7, avenue Maréchal Foch, 91400 ORSAY
Groupement de Compétences
pour l’Information et la Compétitivité »
Association loi 1901
Créée en 2004
+ 30 adhérents
+ 700 sympathisants
Nos centres d’intérêt :
L'ingénierie en management de l'information
Le courtage d'informations
La veille et la gestion des connaissances
L'accompagnement et soutien au développement des entreprises,
y compris à l'international
L'appui au développement économique des territoires et à
l'innovation
L'ingénierie dans les processus et systèmes d'aide à la décision
La gestion des risques
La sécurité et sûreté des entreprises
La protection du patrimoine informationnel
La sécurité des SI
La recherche et l'investigation privée
Le coaching des dirigeants et des cadres
La formation
Nos Valeurs :
Convivialité
Travaux collaboratifs
Déontologie et éthique
Loyauté
Engagements de réciprocité, d’équité,
de profitabilité, de non concurrence
Synergie des compétences
Amitié
David Commarmond, est chargé d'études pour la
société Acrie, poste qui consiste à établir des plans
de recherche et de collecte de l'information et
d'assurer la réalisation de prestations de veilles et
d'études afin de favoriser la prise de décision. Cela
consiste également à se rendre sur les salons et
conférences afin de prendre contacts avec les
différents acteurs et de réaliser des comptes
rendus.
Passionné par le monde de l'information et de la
communication, le fil rouge qu'il a toujours suivi est
la gestion de l'information quel qu'en soit son
support et sa forme,
Son offre de services consiste en le suivi, depuis la
conception à la diffusion via divers supports
médias web, du message de l'entreprise, de porter
à la connaissance des différents publics et
partenaires les valeurs de celle-ci, afin de susciter
l'adhésion. Sa valeur ajoutée réside en la
connaissance des différents supports ainsi que sa
capacité à valoriser l'information.
Les domaines de compétences et de prédilection
de David sont :
La conception et la réalisation de supports média
(contenu web , sites et mini-sites internet,
animations didactiques)
La gestion de l'information,
La création de connaissance
La vulgarisation scientifique
Le Référencement (SEO, RSO), le « Faire savoir »
La réalisation de cartographie et la visualisation de
l'information
La communication sur les réseaux sociaux
Haut-normand, Vincent est Diplômé de l’Université
des Affaires Internationales du Havre en Commerce
et Management International (Maîtrise et DESS).
Fort d’une spécialisation sur les marchés latino-
américains, il a complété ce cursus international par
un Master en Alternance « Intelligence Économique
et Compétitivité des Entreprises » délivré par
l’ISEAM duquel il est sorti Major.
Ses expériences professionnelles lui ont permis
d’évoluer au sein de différentes structures
(Préfecture de Région, PME du BTP, SSII,
Multinationale des télécommunications, ADIT
Cabinet Conseil en Intelligence Économique) en
France et au Mexique. Au sein de celles-ci, il a
occupé les fonctions de Chargé de mission,
Analyste « business », Chef de projet et Consultant
en Intelligence Économique
Son parcours professionnel et ses centres d’intérêts
lui ont permis de développer des compétences et
expertises en développement économique, en
gestion de projet (relation et fidélisation client, projet
informatique, veille etc.) et il dispose d’une forte
appétence pour les nouveaux usages numériques
et collaboratifs. Il parle couramment l’anglais et
l’espagnol et possède de solides bases
en portugais et allemand.
Vincent est membre du Groupement de
Compétences pour l’Information et la Compétitivité
(GCIC) et a récemment fondé « Normand
Intelligence Économique ». Soucieux de promouvoir
cette culture et « état d'esprit » sur son territoire
d’origine, la Haute Normandie, il cherche à
évangéliser les acteurs économiques de cette
région en mettant en avant la maîtrise et l’analyse
de l’information stratégique comme vecteur
d’identification de nouveaux relais de croissance,
de conquête de marchés et de leviers d’influence.
David COMMARMOND
CHARGE D'ETUDES ET DE VEILLE
Vincent DROUET
ANALYSTE – CONSULTANT
Contact :
Mobile : 06 62 40 16 52
E-mail : commarmond.david@gmail.com
CV en ligne : www.doyoubuzz.com/david-commarmond
Contact :
Mobile : 06 86 97 99 21
E-mail : vincent_drouet@yahoo.fr
CV en ligne : www.doyoubuzz.com/vincent-drouet
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" Intelligence collective : condition de l'Intelligence Stratégique"

  • 1. Le meilleur des événements, des interventions, des conférences et des salons vus par les membres du G.C.IC. mis à votre disposition. Cette publication, réalisée et diffusée en Avril 2013, reflète la perception et l’opinion du G.C.I.C. à la date de sa diffusion. Elle est réalisée à titre purement informatif et n'engage que ses auteurs.
  • 2. Résumé : L'urgence est là. Tous les signaux sont au rouge. Mais nous sommes toujours en train de tergiverser, mégoter sur le bien fondé et l'impérieuse nécessité de favoriser l'intelligence collective. L'intelligence économique et stratégique n'est plus une question d'opinion, mais une impérieuse nécessité de compétitivité. Devant un parterre d'entrepreneurs, de dirigeants des secteurs public et privé, de professionnels civils et militaires, d'étudiants, ce colloque entendait donc appréhender la notion « d'Intelligence Collective » sous l'angle de quatre enjeux fondamentaux : - la nécessité d'une « intelligence collective », - le pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques, - la mobilisation des parties prenantes : éducation, réseaux professionnels, … - les synergies : intergénérationnelles, interculturelles, public-privé, … C'est cet ambitieux projet que le programme organisé par l'AAIE-IHEDN entendait développer au cours de cette journée qui se tenait dans les locaux de l'OCDE. Son objectif était de convaincre les acteurs de la société civile de l'importance de favoriser le passage d'une « société de la défiance » à une « société de la confiance ». Il s'agit là d'un passage symbolique de la compétition à la coopération, sans pour autant négliger les impératifs de sécurité nationale et les contraintes d'un État de Droit en matière d'Intelligence Stratégique. Organisation de Coopération et de Développement Économiques 2 rue André Pascal 75775 Paris Cedex 16 Tel +33 1 45 24 82 00 Fax +33 1 45 24 85 00 www.oecd.org Sous le Haut Patronage de Madame Nicole BRICQ Ministre du Commerce Extérieur
  • 3.
  • 4. Table ronde n°1 : Nécessité d'une intelligence collective Les Institutions publiques, les entreprises, nos sociétés sont concernées par des tendances de fonds et de rupture, remettant en question leur identité, leur culture, leur mode de gestion, leur organisation. Les nouvelles technologies elles aussi ont un impact sur les acteurs et cet ensemble de mutations rend nécessaire des adaptations économiques et stratégiques. Dans ces environnements mouvants apparaissent de nouveaux centres de pouvoir animés par des intérêts divergents et/ou convergents entraînant par là-même l'apparition de nouvelles sphères d'influence et de nouveaux conflits latents. Ainsi une intelligence collective « moderne » au service de la stratégie prend-elle toute son importance afin de mobiliser les ressources nécessaires et d'acquérir les moyens d'appréhension, de compréhension et de maîtrise d'un environnement rendu toujours plus complexe. Animée par Dominique LAMOUREUX, Président de la Commission Intelligence Économique du MEDEF. L'intelligence collective ? .... bien sûr … mais pour quoi Faire ? Dominique LAMOUREUX Président de la Commission Intelligence Économique - MEDEF Diplômé de l'IEP Paris et licencié en Sciences Économiques à l'Université de Paris, il a occupé les fonctions de Secrétaire Général de Thalès International et, depuis 2005 il occupe la fonction de Directeur Éthique et Responsabilité d'Entreprise du groupe. Sa mission consiste à promouvoir une politique éthique globale particulièrement dans la conformité aux réglementations internationales du commerce. Afin de veiller à l'émergence de nouvelles normes et de développer les meilleures pratiques, il est très actif dans de nombreux organismes et associations. A ce titre il préside le Comité IE du MEDEF, est présent notamment au sein du Pacte Mondial des Nations Unies, du Comité Consultatif Économique et Industriel de l'OCDE. Ses compétences servent les travaux de différentes associations professionnelles du monde de la Défense, du Spatial et de l'Industrie Électronique (ASD, GIFAS, FIEEC etc.) Il est habilité Secret Défense, auditeur IE de l'IHEDN, a été décoré de l'Ordre National du Mérite et a été fait Chevalier de la légion d'Honneur.
  • 5. Table ronde n°1 : Nécessité d'une intelligence collective Ouverture d'une grande journée d'échanges sur le thème de « l'intelligence collective » à l'OCDE « Les mutations sociologiques et économiques doivent désormais être prises en compte dans la gestion des organisations » Camille Grand commence par faire un rappel historique sur les mutations qu'a connu ou connaît le monde actuel. Pour lui « le XXIème siècle est une période caractéristique de l'humanité ou de nombreuses mutations ont soumis les corps sociaux et sociétaux, de fortes pressions comparables à celles survenues au Moyen Âge. Avec parfois l'émergence de surprises stratégiques et de ruptures. Ruptures dont nous n'avons pas particulièrement mesurer les impacts pour les populations. Pourtant de gré ou de force, ces changements s'effectuent. Ils ont été absorbés par les différents corps de la société parfois très partiellement. C'est pourquoi, pour Camille Grand, il y a une nécessité à accepter dans le développement de nos stratégies une part d'incertitude et d'inconnu, « même si l'on ne sait pas de quoi demain sera fait ». A titre d'exemple, dans l'actualité récente, le Mali nous a imposé de réagir dans des délais brefs mais « certainement pas comme nous l'avions prévu ». De même, nous n'avons pas encore mesuré l'impact des conséquences d'une attaque cybernétique de grande envergure. Il faut aussi noter que « la puissance publique n'a plus le monopole de la compréhension du monde ». Pour lui la puissance publique doit davantage apporter une analyse plutôt que de fournir de l'information brute. Grâce au développement des vecteurs d'informations, nous disposons tous de l'accès à la même quantité d'informations. Mais de souligner que la France accuse un retard important dans sa capacité à mobiliser dans un même lieu tous les acteurs de la société civile pour réfléchir ensemble. Pour lui « Nous devons progresser dans la détection et la prise en compte des signaux faibles » : « L’infobésité » a selon lui remis en cause l’adage très franco- français qui veut que l’information soit « synonyme de pouvoir » et « bonne » par principe. De plus il ajoute que la complexité de l’information « liquide » faite de sentiment, d’humeur et d’opinion rend l'opinion publique plus imprévisible et soumise aux émotions. Enfin, le principal retard français réside dans l’approche du monde et de l’environnement notamment dans la capacité à mixer les acteurs et mixer les expertises. L’une des faiblesses françaises est de ne pas appréhender les signaux faibles, prenant l’exemple des réseaux Sud/Sud et de la prolifération des armes nucléaires dans le monde. A titre d'exemple, l'année 2012 a vu pour la première fois les dépenses militaires de l’Asie être supérieures aux dépenses en Europe, vrai signe des évolutions géopolitiques du monde actuel. Il a prôné pour une mobilisation collective des intelligences. « L’une des faiblesses françaises est de ne pas appréhender les signaux faibles » Désigné directeur de la Fondation pour la Recherche Stratégique par le conseil d'administration en mai 2008, Camille Grand a pris ses fonctions le 1er septembre 2008. Fondation pour la recherche stratégique 4 bis, rue des pâtures 75016 Paris - France www.frstrategie.org Tel +33-1-4313-7750 Fax +33-1-4313-7778 Mail c.grand@frstrategie.org Camille GRAND – Directeur Fondation pour la Recherche Stratégique Camille Grand enseigne à Sciences Po Paris depuis 1998 et à l’École nationale d'administration (ENA) depuis 2006. Il a été professeur associé à l’École spéciale militaire de St Cyr-Coëtquidan (1995-2002) et chargé de cours aux Universités de Paris-Nord et Marne-la- Vallée. Il a publié ou dirigé plusieurs ouvrages et monographies ainsi que de nombreux articles consacrés aux questions stratégiques contemporaines, en particulier aux questions de sécurité européenne, à la politique nucléaire, à la non- prolifération et au désarmement.
  • 6. Jean-Philippe MOUSNIER Sociologue - Expert Développement Durable Intelligence Culturelle Table ronde n°1 : Nécessité d'une intelligence collective Jean-Philippe Mousnier prend la parole et revient sur deux notions importantes : « l'intelligence collective » et la « sociologie des organisations ». Ainsi l'intelligence collective trouve sa valeur dans la rencontre entre le citoyen et l'expert, l'expertise étant définie selon les différentes acceptations sociales. L'intelligence doit ainsi dépasser le collectif afin d'être créatrice de valeur. A titre d'exemple, le Web 2.0 est collectif et non « collaboratif » comme il est coutume de le définir. Concernant la sociologie des organisations, il précise qu'entre l'organisation pyramidale traditionnelle et l'organisation en réseaux se situe « l'organisation des connexions » porteuses d'identités et de fonctions différentes. Jean-Philippe Mousnier développe ainsi une analyse axée sur la société civile, les organisations et les réseaux sociaux. La société civile est selon lui un magma de possibilités de mobilisation sur toutes les causes émotionnelles. Le citoyen devient un enjeu et la cible de négociations notamment pour les aspects de développement durable. Les réseaux sociaux quant à eux induisent une dose d'imprévisibilité. Ainsi nous nous préoccupons plus des dommages collatéraux que du retour sur investissement et de fustiger l'attention excessive des médias quant au principe de précaution qui devrait évoluer vers un principe de prévention. Il poursuit sa démonstration sur le caractère inéluctable de l'adoption au sein des stratégies d'entreprise de l'intelligence collective insistant sur l'intelligence culturelle qui sert au rayonnement de la culture et de l'industrie française. Et de renforcer son propos : « L'intelligence culturelle est mieux maîtrisée par les voisins de la France ». Il a souhaité aborder trois « concepts fondamentaux » : Le développement de la qualité totale (AFNOR) qui a permis de faire émerger de nouveaux acteurs : le client, le fournisseur et l’actionnaire, obligeant notamment ces acteurs a être pris en compte dans le système de «qualité ». Le développement durable qui a permis de faire émerger les concepts de générations futures et de parties prenantes. Les réseaux sociaux qui ont fait émerger les notions de tribu(s) et de « reste du monde », permettant de tisser des liens « contre toute attente » en y ajoutant la capacité de mobilisation de l’imprévisible et de l’improbable. Monsieur Mousnier a ensuite tenu à illustrer ses propos par trois exemples : Le cas de GDF Suez et son opération de communication et de mécénat pour le Musée Magritte de Bruxelles, contribuant à l'acceptation de la fusion avec Electrabel dans l'imaginaire collectif belge. Le phénomène Qatari et l'utilisation de la culture dans le processus de rayonnement politique de ce « petit Etat » à travers le monde. Le cas de Doctissimo et de l'influence du site sur le milieu médical, ce dernier ayant tenté sans grand succès de contrôler et normaliser le réseau social. Avant de conclure, Monsieur Mousnier a tenu à insister sur l’association de l'humain aux technologies et aux outils, soulignant que les enjeux de demain sont cruciaux et qu'il est nécessaire d'anticiper et de se projeter dans l'avenir. Et de conclure par la reprise de la notion de « rationalité limitée » dans la « prise de décision », de l'importance de la « Responsabilité Sociétale de l'entreprise », et de la réflexion sur « l'Environnement Improbable Imprévisible ». Le profil de Monsieur Mousnier présente un homme aux multiples facettes et casquettes. Ancien administrateur, aux côtés de Jean-Louis Levet et Philippe Clerc, de l'Association Française pour le Développement de l'Intelligence Économique (AFDIE), il est expert et consultant sur les nouveaux processus de décision, et s'intéresse à l'intelligence culturelle compétitive et au tourisme culturel durable. Il occupe la fonction de Correspondant de l'Académie de l'Air et de l'Espace (AAE) en particulier dans sa commission Prospective. Également expert en santé publique et membre de la commission de certification de la Haute Autorité de Santé (HAS), Monsieur Mousnier est très actif sur les problématiques médicales et de santé. Ainsi il fait partie de la Société Française et Francophone d’Éthique Médicale (SFFEM), occupe la fonction de Président de l'Association Scientifique européenne VVE2025 dont le but est la détection, le débat et la diffusion des innovations scientifiquement innovantes afin de répondre aux défis du vieillissement de la population www.mvve.eu Enfin Monsieur Mousnier est directeur associé d'AEQUOLAB-LAVAL, structure innovante dédiée aux technologies émergentes pour les personnes fragiles www.aequolab-laval.com « Le collectif n'est pas le collaboratif » Convergence des Réseaux Convergence des Savoirs Convergence des Technologies Convergence des Experts
  • 7. Claude Revel commence son intervention en posant la question du « Pourquoi n'arrive-t-on pas à travailler ensemble en France ? ». Afin de resituer ces propos, elle pose la problématique du « travailler ensemble » soumis à la rencontre de multiples et nouvelles compétences ainsi qu'à l’émergence d’un monde nouveau porteur d'autant de risques. Et de citer le nouveau rôle incombant aux entreprises quant à leur responsabilité et leur citoyenneté, le déclin de la puissance des États, la montée en puissance de nouveaux acteurs et parties prenantes. Ainsi aujourd'hui, la dimension des questions à résoudre est démultipliée par rapport à hier et il faut donc unir nos intelligences. Cette nécessité de réunir plusieurs intelligences suppose de nouvelles qualités dont la diplomatie afin d'obtenir l'adhésion des parties prenantes. Diplomatie qui n'est plus réservée aux États, qui se diffuse dans les entreprises et impacte leur prise de décision. Celle-ci n'est plus verticale, mais est le fruit d'un consensus. Et d'ajouter que dans la majorité des cas, la décision mise en œuvre est celle que les acteurs ont défendu avec le plus d'énergie auprès du décideur. Et de mentionner les nouveaux concepts de « Business Diplomacy », de « Commercial Diplomacy » et de « Public Diplomacy ». Le lobbying est donc dorénavant collectif, les Métiers, les Entreprises les Fondations, Ies Institutions etc. « s’auto-régulent », une norme obtenant légitimité lorsqu'elle est adoptée par les praticiens et les marchés. Et d'édicter deux règles que sont l’Alliance et la Coopétition. Mme Revel voit deux principaux risques dans l’Intelligence collective : celui de ne pas voir du fait d’un cadre de pensée trop cadré et unique, et celui du refus de voir. En France, celui qui alerte a souvent le plus mauvais rôle. La France a ainsi une culture « anti-collective » et pâtit d’un manque de transversalité. L’information considérée comme un enjeu de pouvoir, le pays n’est pas adapté au changement de paradigme qui veut que cela soit « la circulation de l‘information qui engendre un changement des lignes de pensées ». La connaissance est désormais « l’enjeu du pouvoir ». Et de souligner que les professionnels des Ressources Humaines doivent s'emparer de la notion d’intelligence collective afin de trouver des profils « ouverts », de forcer à des pratiques de rapport d’étonnement, de « reporteur / rapporteur », et d’inciter à la motivation, à l’envie des collaborateurs. Afin de conclure son intervention, Mme Revel a souhaité abordé la notion anglo-saxonne du « Mission Statement ». Il est ainsi primordial, au sein de tous les types d'organisation de savoir pourquoi on agit, ce que l’on défend, être sur de soi et de ce que l’on fait. Et de souligner trois opportunités pour la France afin de développer son influence et de consolider son rayonnement que sont la Responsabilité Sociale Environnementale pour laquelle les entreprises françaises ont une vraie expertise, la propriété intellectuelle, processus au sein duquel les représentants français sont moteurs, et enfin la réciprocité des échanges, valeur défendue au sein des institutions et organisations internationales par les Français. Table ronde n°1 : Nécessité d'une intelligence collective Claude REVEL – Directrice Cabinet IrisAction Centre Global Intelligence & Influence – SKEMA Chevalier de l'Ordre national du Mérite et Chevalier de la Légion d'Honneur (2004), Haut fonctionnaire de 1980 à 1988, elle est passé par les Ministères de l’Équipement, du Commerce Extérieur et des Affaires Étrangères. Puis elle a créé en 1988 l'OBSIC « Observatoire du marché international de la Construction », cabinet d'IE au service des principaux groupes français de construction. Elle a siégé au Haut Conseil pour la Coopération Internationale auprès du Premier Ministre. Elle occupe aussi la fonction d'administrateur indépendant de la société Clasquin spécialisée en logistique internationale. Elle est conseillère du Commerce Extérieur, VP de la Commission « Droit et Influence internationale de la France ». L'activité de Mme Revel se décompose autour de trois pôles que sont : le conseil en IE, l'enseignement, la publication d'essai et la participation à des conférences. Elle dirige IrisAction, depuis 2003, cabinet spécialisé en géo-économie, anticipation des risques et influence sur les normes et règles internationales, diplomatie d'entreprise et responsabilité sociale. Elle enseigne au sein de SKEMA business School, école de commerce, les matières relatives à l'IE, influence, la normalisation internationale, la géo-économie etc. Elle est l'auteure de nombreux articles et ouvrages. A ce titre elle s'est vue confiée par la Ministre Nicole Bricq, la réalisation du rapport intitulé « Développer une influence normative internationale stratégique pour la France » : http://goo.gl/jctLe Diplômée de l'ENA (promotion voltaire) en 1980, de l'IEP Paris et de Paris II en Droit des Affaires, elle fait partie des pionnières de l'Intelligence Économique et est reconnue comme l'un des meilleurs spécialistes de l’influence. IrisAction 5, rue la Boétie - 75008 Paris Tél. : +33 1 42 15 19 84 Fax : +33 1 42 15 11 38 E-mail : claude@irisaction.com « La diplomatie n'est plus réservée aux États … » « En France on a beaucoup de neurones mais il manque des synapses »
  • 8. Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques L’intelligence collective est tout à la fois une idée et un concept mais son expression est incarnée par les stratégies, les expériences professionnelles et l'apprentissage des « Best Practices ». Ainsi le pragmatisme se traduit à la fois par la concrétisation et l'expérimentation de l'idée et par la diffusion et l’évolution du concept même de l'intelligence collective. Anne-Bénédicte VOLOIR Avocate Associée - Capstan Titulaire d'une maîtrise de droit privé, diplômée d'un DESS de Gestion d’entreprises de l'IAE de Lille et spécialisée en droit social (École de Formation du Barreau), elle débute sa carrière comme responsable des ressources humaines dans différents secteurs (aéronautique, hôtellerie restauration) puis occupe ensuite le poste de RRH, et DRH d'Alstom Transport. En 1995, Madame Voloir entre au cabinet Capstan et en devient associée en 2004, y animant notamment une équipe d'avocats en charge de la clientèle entreprises. Elle intervient plus particulièrement sur les projets de restructuration, de transfert d'activité, des fusions acquisitions, et des principales composantes du droit social (négociation collective, durée de travail, épargne salariale, stratégie sociale, gestion des risques psychosociaux) Ses travaux s'attachent à la restructuration d’entreprise, aux aspects collectifs et individuels du droit social. Animée par Anne-Bénédicte VOLOIR, Avocate Associée chez Capstan Avocats, l'objectif de cette seconde table ronde est le partage, partage d'expériences réussies sur les plans militaires, industriels, normatifs et managériaux. Ces témoignages doivent ainsi démontrer que le concept d'intelligence collective sert concrètement d'un point de vue managérial et organisationnel et qu'il est porteur de conditions et de facteurs d'innovations et d'anticipations.
  • 9. L'Amiral situe le début de son intervention à la fin de la guerre froide, laissant un « monde en dégel », un monde liquide porteur de profonds bouleversements. Et de mentionner la disparition de la notion d’Empire, qui n’a plus lieu d'être depuis la chute de l’URSS, avec le nécessaire renouvellement de la notion d'organisation des systèmes pyramidaux. Il choisit ainsi de faire part de son expérience au sein des forces armées maritimes, insistant sur la notion « d'équipage » prenant le contre pied des événements médiatisés que sont les courses en solitaire.... et de souligner que de tels exploits ne sont réalisés que grâce aux hommes et femmes qui restent à terre et assurent le back office. « Il n'y a pas de victoire en solitaire sans un travail collectif » Reprenant son expérience dans la Marine, il rappelle l'importance d'une organisation et d'une hiérarchie, l'organisation permettant de dépasser les manquements individuels. Ainsi là où un individu faillit, la mise en place d'une organisation, de procédures et de contrôles peut pallier aux insuffisances. Il souhaita aborder le paradoxe et la difficulté auxquels les « anciens », qui possèdent l'expérience du Métier, sont aujourd'hui confrontés dans la chaîne de commandement vis-à-vis des « jeunes », dépositaires de la connaissance technique mais dont l'expérience reste à forger. Relevant la formidable capacité à se former et acquérir cette connaissance manquante du terrain, cette situation n'est pas sans impact au sein de la hiérarchie et de la chaîne de commandement. Et d'illustrer son propos dans le cadre de la navigation d'une frégate : « avant on savait où aller, mais on ne savait pas où on se situait, maintenant on sait où on se situe, mais on ne sait pas où on va ! ». Ce conflit de génération entre le savoir faire « militaire » du marin et le savoir faire « technologique » des nouveaux personnels oblige à de nouveaux modes de management organisé entre ceux qui « savent » ( par l'expérience et l'éducation) et ceux qui « savent comment faire », les techniciens, ingénieurs et utilisateurs des nouvelles technologies. Il a été commandant en second des sous-marins Morse, Rubis et Inflexible, a commandé l’équipage rouge du sous- marin nucléaire d’attaque Rubis et l'équipage bleu du sous-marin nucléaire lanceur d’engins le Tonnant. Promu officier général en 2001, il a été amiral adjoint territorial au commandant de la région maritime Atlantique puis occupe le rang de Vice-amiral commandant des Forces Sous-Marines et la Force Océanique Stratégique (ALFOST) avant de devenir, en 2005, Major général de la Marine. Diplômé de l'école des officiers des armes sous-marines, ingénieur en génie atomique et breveté de l'enseignement militaire supérieur, l’amiral Pierre-François Forissier est aussi ancien auditeur de l'IHEDN et du Centre des Hautes Études Militaires. En 2011, il quitte sa fonction de Chef d'état major de la Marine et retournant à la vie civile il fonde la société Marine Firminy SAS dont il est Président et Administrateur. Il est Grand officier de la Légion d'Honneur et Commandeur du Mérite maritime. Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques Amiral Pierre-François FORISSIER Président Marine Firminy « L'organisation permet de dépasser les manquements individuels » L'intervention de l'Amiral fut riche en anecdotes : Ainsi sur un porte avion, il faut savoir qu'il existe une Police. Compte tenu de la composition des personnels, beaucoup d'entre eux n’ayant pas le niveau BAC, ou supérieur, la Police, l'organisation permet à chacun de prendre conscience qu'il est est au service de la machine mais surtout de son pilote, et qu'il est un rouage indispensable de l’organisation. Et d'expliquer pourquoi la Marine est l'un des principaux pourvoyeurs des métiers du BTP, celle-ci portant et inculquant des valeurs de sécurité, d’organisation, de rigueur et d’efficacité. Il continua avec la notion de « technologie désacralisée » au sein d'un sous-marin nucléaire. En effet bien que disposant de l'arme nucléaire, le sous-marin, et les hommes de l'équipage sont soumis aux lois de la physique. Et pourtant la dure réalité s'applique, dans un tel bâtiment, l'erreur et la catastrophe sont inacceptables. Et de conclure son intervention en citant son parcours au sein de l’École Supérieure de Guerre Navale où étaient enseignés les principes de la Guerre, principes que se sont d'ailleurs appropriés les entreprises et le management moderne. Toutefois il décida de soulever le problème venant de la théorisation qui ne permet pas de faire face à une situation réelle de crise. Ainsi comment réagir face à l’effet de surprise, pourtant l’un des principes phares de l’art de la guerre.... utilisé efficacement par de potentiels agresseurs comme les mouvements terroristes ! L'amiral Pierre-François Forissier, né à Lorient en 1951, a suivi sa scolarité secondaire à Nice, Marseille et Toulon avant de rentrer en 1968 au Collège Naval de Brest pour intégrer la promotion 1971 de l'École navale, en sortant « enseigne de vaisseau de première classe en 1974. Entré dans les Forces Sous-Marines en 1975, il y effectue une carrière complète entre Toulon, Brest et Lorient en servant à bord de tous les types de sous-marins opérationnels. « La mer c’est ce que les gens ont dans leur dos quand ils regardent la plage » - Tabarly
  • 10. Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques Corinne LAGACHE - Vice-Présidente Trade Compliance & Export Control SAFRAN Diplômée en sciences économiques et financières à l'IEP Paris, de l'Université de Paris Dauphine et auditrice IHEDN, session 48 « Armement et Économie de Défense ». L'intervention de Madame Lagache débute par un léger désaccord avec l'Amiral Forissier. Celle-ci rebondit sur certains des propos de l'Amiral : « un sous marin est un espace cloisonné, fermé sur lui-même » « plus les professionnels sont formés, plus ils sont sensibles à l'intelligence collective » Et l'Amiral de répondre : « oui un sous-marin est fermé mais il évolue en mer, un monde qui contrairement au film du Commandant Cousteau n'est en rien un monde du silence, arguant qu'il y a d'autres sens que la vue » « la formation est essentielle, mais l'organisation de chacun au service d'un tout promeut l'intelligence collective » Corinne Lagache entame son intervention en l'ancrant dans le secteur de la Défense et de l'Aéronautique, secteur où « Nous avons besoin de changer les comportements dans les business de cycles longs ». Corinne Lagache va tenter de démontrer l'enjeu de la transparence dans les relations d'affaires vis-à-vis des partenaires... tout en préservant la « confidentialité des affaires ». Ainsi la problématique pour le groupe a été de savoir comment s’organiser par rapport aux nouvelles règles d'éthiques tout en maintenant son courant d'affaires dans un environnement où subsistent de grandes distorsions de concurrence. La lutte anti-corruption est bien entendue là pour sécuriser les transactions, mais dans le domaine ce sont bien les industriels qui ont embrassé la problématique et de souligner que les États soutiennent relativement peu les entreprises contre la corruption et la criminalité. Son propose vise à démontrer que des acteurs industriels d'un même secteur, quoique concurrents, peuvent agir collectivement afin de pérenniser leurs affaires. Et de citer un certain nombre d'initiatives prises : Dès 2002, au niveau européen, l’industrie Aéronautique et de Défense (ASD) a créé des groupes de travail et une base de « standards communs » reconnus par les institutionnels, reprenant notamment les notions de « Level Playing Field » et d'ASD « Common industry standards » signés par 40 entreprises européennes en avril 2007, Puis en 2009, a été lancé le projet « Global Principles of Business Ethics » visant à internationaliser la démarche européenne, afin notamment d'aborder les concepts de Due Dilligence et de Tolérance Zéro face à la corruption. S'ensuit l’organisation de 3 forums, les « International Forum on Business Ethical Conduct for the Aerospace and Defence Industry » (IFBEC) financés par les entreprises signataires, à Berlin (janvier 2010), à Washington (octobre 2011) et à Madrid (Septembre 2012). Ainsi, lors de son intervention, Madame Lagache a démontré en quoi un secteur industriel hyper-concurrent et stratégique a su faire preuve d'une mobilisation collective de ses acteurs, et a su adopter des règles et codes de bonne conduite tout en sécurisant le déroulement des affaires, Les notions et textes de référence Level Playing Field http://goo.gl/NJXpx ASD "Common industry standards : http://goo.gl/zP1lF Global Principles of Business Ehtics For the Aeropsace and Defense Security http://goo.gl/rWY2Z IFBEC : http://ifbec.info/ Elle a débuté sa carrière au sein de Cediver, filiale du groupe Alstom, en tant que Secrétaire Générale adjointe. Puis Madame Lagache a exercé en tant que consultante au sein du cabinet Heidrick & Struggles, cabinet américain spécialiste du recrutement de dirigeant. Sa carrière s'est poursuivie au sein d'EADS et du Département Opérations Internationales, en tant que VP Risk Management & Control, puis en tant qu' International Compliance Officer au niveau groupe. Depuis 2009, elle occupe la fonction de VP Trade Compliance & Export Control, au sein du groupe aéronautique et de défense Safran, et est aussi Membre du Comité de Pilotage de l'International Forum of Business Ethical Conduct (IFBEC), « L’intelligence collective, condition d'adoption de bonnes conduites et de sécurisation des affaires »
  • 11. Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques Jamy MICHEL Industry Director Mitsubishi Electric Monsieur Michel a axé son intervention sur son expérience de manager au sein d'entreprises internationales et de structures matricielles, dans lesquelles l'interculturalité est un vrai enjeu pour bâtir une intelligence collective. Au sein des grandes entreprises, la notion de verticalisation des marchés a rendu nécessaire la verticalisation des organisations. Dans ce contexte, il est crucial de pouvoir mixer l’expérience, l’emploi des seniors, les liens privilégiés avec le client, insistant de fait sur la notion de Global Account Manager. Le GAM est au cœur de la « Grey zone », son relationnel permettant d’obtenir le maximum d’information en provenance de son client. Il s’agit d’influencer collectivement le client tant en externe, via la communication pour le rassurer, qu'en interne via la maîtrise du cycle de l’information. La gestion de l’intelligence collective est à la base de la production de l’information et de la connaissance collective. Cet axe de développement doit être partagé par les collaborateurs en mobilisant de façon collective les différentes ressources de l’entreprise. L’objectif au sein des organisations est donc de développer une intelligence collective commune et cohérente à travers toutes ses composantes, intelligence relayée par et auprès du client, indépendamment de la géographie, de la hiérarchie, de la culture de l’entreprise ou de ses filiales. Il n'est plus possible d'avoir une communication verticale et unilatérale, relevant toutefois que l'entreprise est confrontée à de nombreux défis. Et de citer parmi ceux-ci le management interculturel. « Il faut que la gestion pyramidale devienne une gestion en mode réseau ! » mettant en garde l'auditoire : la « co-élaboration de l’information et de la connaissance » ne présuppose pas nécessairement une « flat organization » à la mode « start-up ». L'autre défi consiste en la capacité à éviter la surinformation, l'information devant servir la stratégie, défendant la notion anglo-saxonne du « Taget Centric ». « Il est important d'influencer collectivement le client » Jamy Michel, américain francophone, est diplômé d'un MS en Études médicales et cliniques (Université UCLA Los Angeles) et d'un MBA en Systèmes d'Information (Université San Diego State). Il est membre des associations des anciens des deux Universités. « La gestion pyramidale doit devenir une gestion en mode réseau » Il a débuté sa carrière comme responsable des ventes chez QAD, conception de logiciels informatiques. Il rejoint ensuite Aspen Tech en tant que responsable des ventes et quittera l'entreprise en 2005 pour Rockwell Automation. Au sein de Rockwell Automation, il a occupé les fonctions de Team Leader et de Responsable des marchés pharmaceutiques au niveau mondial. Depuis septembre 2011, il occupe la fonction d'Industry Director chez Mitsubishi Electric Automation et est en charge du Marché des Biens de consommation, agroalimentaire et pharmacie pour la zone EMEA. http://fr.linkedin.com/pub/jamy-michel/8/1aa/274 Jamy Michel fustige l'opposition commune des notions de « collectif » et « d'individu ». « Pour qu'une société soit performante et innovante, elle doit mettre en place une stratégie collective ». Il existe un problème culturel français, le pays pensant la concurrence mondiale « transparente » et mettant en avant l’individu, au-dessus du collectif. Il oppose ainsi cette situation à la situation japonaise, pays innovant et formé à l’IE où le collectif prime. Aux USA, sont mis en avant le libéralisme et la collaboration pour avancer et innover tandis qu'en Chine, la faculté à la logique répétitive n'est pas adaptée aux changements rapides et structurants (demande spécifique, adaptation de processus etc.) Ainsi les meilleurs projets sur lesquels il a eu à travailler furent ceux où le relation client devient une relation de partenaire, d'égal à égal, valorisant le partage d'un intérêt et d'un objectif commun. Et de préciser qu'il est primordial de protéger le « sensible » au sein des relations d'affaires. Reprenant la notion de « mouvement collaboratif », il concède que c'est un facteur d'amélioration de la compétitivité mais qu'il est générateur de problématique. Ainsi il n’est pas aisé d’appliquer la rigueur inhérente à une entreprise japonaise au sein d'une zone EMEA dont il a la charge. Et de comparer les mode de prise de décision japonais et américains. Ainsi le premier est un processus collectif et longuement pensé car régi par des règles traditionnelles . Le second est lui un processus rapide et réactif mais qui peut impliquer, si la décision n'est pas optimale, une adaptation toute aussi réactive. Il choisit enfin de conclure son intervention avec l'exemple des conglomérats et de la notion de « coopétition ». Et de citer l'entreprise FujiFilm, spécialiste historique de la photographie, qui s’oriente vers les secteurs de la santé et de la cosmétique. Ce mouvement stratégique s'explique par la connaissance et la maîtrise en interne de savoir- faire liés au « collagène ». Utilisé à la fois dans la photographie et dans la cosmétique, cette diversification stratégique a donné naissance à la société Astalift spécialisée dans les crèmes anti-rides et anti-âge. « Fugifilm 's Picture - perfect brand extension : Anti-aging skin cream » www.brandchannel.com/home/post/2012/01/25/fujifilm- beauty-astalift-012512.aspx
  • 12. Table ronde n°2 : Pragmatisme : des exemples de bonnes pratiques Madame Anne-Sophie Novel, économiste et journaliste indépendante n'a pu assister au colloque. Ainsi c'est le co-auteur de l'ouvrage « Vive la CoRévolution ! pour une société collaborative », Monsieur Stéphane Riot qui la remplaça. http://fr.viadeo.com/fr/profile/stephane.riot http://fr.linkedin.com/pub/stephane-riot/0/876/415 L'intervention de Monsieur Riot a été axée sur le mouvement collaboratif et l'intelligence collective. Selon lui, la « CoRévolution » est en marche et constitue un vrai phénomène de société, un mouvement qui impacte l’écosystème et de mentionner les tendances émergentes visant à la coopération et à la co-création de valeur. Ce phénomène bénéficie d’un terreau fertile, le « Tous connectés », mais aussi le « Tous concernés (et concentrés) », le « Tous mobilisés (et mobilisables), le « Tous en système D ». Cette connexion fait donc émerger des tendances de « co-usages », de « co-élaboration », de « co-habitation », de débrouille et de coopération radicale, autant de tendances porteuses de valeurs et donnant naissance à de nouveaux modèles économiques. Et d’illustrer, le « Co-usage », consommation collaborative engendrant de nouveaux business modèles tels que : « Cup of teach », www.cupofteach.com, université entre particuliers, qui permet à des passionnés ou à des professionnels de réaliser des ateliers et à d'autres de les suivre et de les recommander, chacun pouvant devenir « professeur ». « La Machine du voisin », www.lamachineduvoisin.fr, plateforme mettant en relation des propriétaires de machines à laver et des personnes qui en sont dépourvues ou qui sont trop éloignées d'une laverie. « Airbnb », www.airbnb.fr, plate forme permettant de trouver un logement chez le particulier. Et d’illustrer ensuite la « Co-élaboration », la « co-création », ou le « Co- financement » avec des initiatives telles que : Les « Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne », AMAP, et l'exemple de « La ruche qui dit oui », www.laruchequiditoui.fr, permettant de passer commande collectivement à des paysans producteurs de proximité. « My Major Company »,www.mymajorcompany.com, dont le principe fondateur est la découverte de talents musicaux en les faisant accéder à une production professionnelle via l'investissement des internautes. « KiisKissBankBank », ww.kisskissbankbank.com, plateforme de mécénat solidaire ou « Crowfunding », visant au co-financement de projets créatifs, dont la croissance est de 30% par an. Désormais cohabitent les valeurs de l’entreprise et celles de la société civile, citant l'exemple de la coopération entre le cimentier Lafarge et les ONG Greenpeace et WWF. Tendance qui est aussi à l'oeuvre entre les organisations concurrentes illustrant la « coopération radicale » et le partenariat entre la NASA et l'ESA sur un sujet et projet partagé, l'avenir des déchets spatiaux. Et de conclure son intervention sur « la génération Y » fonctionnant en réseau et en partage, ses idées amenant ainsi l'auditoire à se poser la question du « Comment fonctionner avec cette génération Y en entreprise ? » La génération Y révolutionne le management du futur mais pose la problématique de la transgression les hiérarchies internes. Stéphane Riot est diplômé en relations internationales, en psychopédagogie et en gestion des relations humaines en entreprise. Stéphane RIOT Fondateur - NoveTerra Passionné des neurosciences et des approches cognitives et comportementales , il participe à plusieurs groupes de recherches sur ces thématiques. Il intervient aussi au sein d'écoles et organismes (HEC, CHEDD, Skema, IFS) sur les thématiques du management collaboratif, du développement durable et de la prospective. Avant de fonder NoveTerra, il a occupé le poste de consultant senior au sein du cabinet Maillot & Associés (1996 à 1999), puis Analyste Marché et Responsable Communication pour Vivendi North America (1999 à 2000) et de 2001 à 2004 a occupé la premier poste de Responsable Développement Durable au sein de Vivendi Universal. Depuis 2005 et la création de NoveTerra, Monsieur Riot accompagne la transition éco-systémique des organisations et des individus. Il est reconnu pour son approche globale, son expertise stratégique et technique des modèles économiques durables, pour son savoir-faire en intelligence collective et en accompagnement du facteur humain dans les organisations. Il créé ainsi des « espaces d’exploration innovants » afin de permettre à ses clients de dépasser les freins au changement via une « Expérience Globale de Transition(s) » à la fois individuelle, collective, organisationnelle, cognitive et comportementale. Il est le co-auteur de : « Vive la CoRévolution !, pour une société collaborative » - 2012 Et est contributeur d’ouvrage collectifs : « S’approprier les clés de la mutation » - 2012) Contributeur de : Co-Lab, Ecolo-Info et Transition(s) 7 rue de l'Encheval 75019 Paris - France http://noveterra.com Tel +33 1 45 75 52 55 « Le partage de l'information n'est pas dans l'ADN des entreprises françaises »
  • 13. Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes Dans un environnement et un monde de plus en plus complexes, la stratégie réseau est rendue nécessaire pour l'ensemble des acteurs. Mais qui dit démarche réseau suppose la formulation d'un objectif commun afin de lier les différentes parties prenantes. Au-delà de l'objectif commun, c'est la compréhension des enjeux de chacun qui nourrira une stratégie de mobilisation des acteurs, des ressources et des compétences Animée par Jérémie ABOIRON, Directeur Associé, Aboiron & Associés, Cabinet conseil en Stratégie. Une mobilisation collective nécessaire.... .... mais pour quel dessein ?
  • 14. Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes Jérémie ABOIRON Directeur Associé, Aboiron & Associés Ingénieur en informatique, diplômé de la Harvard Business School et de l'Université Panthéon-Assas, il est auditeur IE de l'IHEDN. Il a débuté sa carrière en tant que responsable informatique au sein du groupe Lagardère et a ensuite embrassé une carrière de consultant en gestion aux USA, à Londres et Paris, pour occuper ensuite le poste de Chargé d’étude au bureau des partenariats internationaux et de la compétitivité au MINEFI. L'objectif de son cabinet est le développement des entreprises et de la compétitivité, il est Vice-Président de l'AAIE IHEDN et conférencier. Aboiron & Associés 37 rue des Mathurins 75008 Paris - France www.aboiron-associés.com Tel +33 1 84 23 01 15 Mob +33 6 34 11 90 47 E-Mail contact@aboiron-associes.com Lors de cette table ronde, Jérémie Aboiron va prendre son rôle d'animateur très à cœur. En tant que Vice-Président de l'AAIE IHEDN, il est à l’initiative de l'organisation de ce colloque. Laissant libre l’intervention des participants, il fera le lien entre les différents propos et posera mêmes certaines questions « gênantes ».... notamment à l'adresse de Monsieur Maillard et de son optimisme relatif à l'évolution de l'enseignement supérieur dans son approche de l'IE. Jean-Jacques MAILLARD Ancien responsable des relations Universités-Entreprises Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Ingénieur diplômé du Supmeca et de l'ENSPM, titulaire d'un master de l'IAE de Paris, il a mené une carrière industrielle de responsable de projet à la Saviem, de membre du Comité de direction de Faiveley Transport, et directeur général de Hagenuk Faiveley GmbH & Co en Allemagne. De 2000 à 2010, il a dirigé Supmeca et a aussi occupé les fonctions de Président du Haut Comité « Education-Economie-Emploi » de 2004 à 2008, Président du CA des concours communs Polytechniques (2001 à 2004, 2007 à 2010), Président des groupes de normalisation européenne Cenelec et CEN (1992 à 1999), et membre du jury international d'évaluation des Pôles de Compétitivité du Gouvernement de la Wallonie. De mars 2010 à décembre 2012, il a occupé les fonctions de chargé de mission pour les relations Universités-entreprises auprès du Directeur Général pour l'enseignement supérieur et l'Insertion Professionnelle (DGESIP), au sein du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Dans le cadre de ses fonctions, il a notamment animé des groupes de travail visant à l'élaboration de référentiels de formation sur la thématique de « l'IE et des nouveaux risques du 21ème siècle ». http://fr.viadeo.com/fr/profile/jean-jacques.maillard3 www.letudiant.fr/educpros/personnalites/maillard-jean-jacques-350.html
  • 15. Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes C'est sur un ton enjoué et volontairement optimiste que Monsieur Maillard a présenté le référentiel de compétences « Intelligence Économique et Nouveaux Risques du 21ème siècle ». Selon Monsieur Maillard, environ 400,000 étudiants sortent chaque année avec un diplôme de l’enseignement supérieur en France. Partant du constat que l'enseignement supérieur français a, depuis 30 ans, relevé le défi de la massification et a développé une offre de formation permettant l’acquisition de savoirs et de compétences pour un public aux cursus de plus en plus diversifiés, il n’en reste pas moins que l’on attend des établissements qu’ils intègrent dans leur stratégie, le devenir professionnel des étudiants que la Nation leur confie ainsi que l’apprentissage de la citoyenneté. Ainsi il appelle tous les établissements d’enseignement supérieur à prendre leur part dans la rénovation de la pensée stratégique. Ces établissements ont notamment vocation à créer des synergies entre les acteurs mais aussi à diffuser plus largement des réponses à l’ensemble des risques et menaces susceptibles de porter atteinte à la vie de la Nation. Les questions de défense, de sécurité et d’intelligence économique doivent impérativement faire partie du bagage indispensable à tout citoyen, et encore plus les futurs responsables économiques, politiques, culturels et sociaux que forme l’enseignement supérieur. Bien que vitale pour notre pays, la thématique « d’intelligence économique » est encore trop peu présente dans l’enseignement supérieur. Il a ensuite tenu à présenter le Référentiel dont il a coordonné un certain nombre de groupes de travail visant à son élaboration abordant dans un premier temps la méthodologie suivie et dans un second temps son expérimentation et les objectifs poursuivis. Méthodologie : Les travaux du groupe de travail se sont déroulés en 2 phases, de novembre à décembre 2010 puis de janvier à février 2011. La 1ère phase a été axée sur l'audition de spécialistes de l’Intelligence Économique et/ou de la sécurité (DCRI, Préfet Pautrat, Skema, Insa Lyon etc.), la 2ème phase étant axée sur l'élaboration du référentiel par 2 sous-groupes : «Intelligence Économique » et « Nouveaux risques du 21e siècle ». Expérimentation : Avant le déploiement à tous les établissements d’enseignement supérieur, il a été proposé d’effectuer une phase d’expérimentation d'une durée de deux ans au sein d’une trentaine d’établissements choisis selon des critères assurant une bonne représentativité de l'enseignement supérieur et une bonne diversité : Universités et Écoles d’ingénieurs et de management, Établissements pluridisciplinaires ou à dominante forte, Établissements situés en région parisienne et en province, Établissements de tailles différentes, Établissements possédant déjà une formation dans ces domaines ou établissements néophytes, Établissements privés ou publics sous la tutelle d’autres ministères. Objectifs poursuivis : Pendant la phase de l'expérimentation du référentiel, les objectifs sont l'analyse globale de l'attractivité et/ou des causes d'échecs, l'appréciation des modalités de mise en application du référentiel, la détection des problèmes et/ou des dysfonctionnements, la formation des formateurs, la disponibilité des intervenants extérieurs, la réaction des étudiants et la fréquentation des unités d'enseignement (UEL), la répartition des heures entre les deux volets du référentiel, la mise en place de relais locaux et enfin la transmission des « bonnes pratiques » d'un établissement à l'autre. Référentiel de compétences : « Intelligence Économique et Nouveaux Risques du 21ème siècle » Thème 1 : « Mondialisation et nouveaux paramètres des affaires » - Cycle Licence Thème 2 : « Les acteurs géostratégiques » - Cycle Licence Thème 3 : « La vulnérabilité des entreprises, des hommes, des outils et de l’information » - Cycle Licence Thème 4 : « Valeur et cycle de l’information » - Cycle Master Thème 5 : « Les enjeux normatifs et juridiques » - Cycle Master Thème 6 : « Les enjeux de la propriété intellectuelle » - Cycle Master Thème 7 : « Les acteurs nationaux et territoriaux de soutien aux entreprises » - Cycle Master A télécharger : http://goo.gl/zJXaz « Dans cinq ans, tout nouvel embauché dans nos entreprises aura entendu parler d'IE »
  • 16. Serge AIRAUDI, Philosophe, Ethnologue Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes L'intervention de Serge Airaudi apporte une vision décalée insistant sur la nécessité de renouveler le management « traditionnel ». Le manager doit apprendre à avoir une « relation personnalisée » avec ses collaborateurs. L'entreprise avance vers un objectif si un certain nombre de valeurs sont portées et relayées par le management. Le thème central de son intervention est le « nouvel enjeu de la dimension humaine dans les grandes organisations ». Et de décrire l'entreprise comme une entité créatrice de valeur pour le client et pour l’actionnaire, création de valeur rendue possible par sa compétitivité sur ses marchés. Toutefois la limite de cette réflexion est inhérente au capitalisme du 21ème siècle, rendant nécessaire une nouvelle valeur, la « valeur culturelle », valeur non économique créée pour l'environnement de l'entreprise. Deux facteurs sont différenciants dans cette mutation imposée à l'organisation : La forme d’organisation et de division du travail : les entreprises doivent dorénavant générer de la valeur non économique tandis que les institutions doivent générer de la valeur économique. L'enjeu pour ces acteurs est donc leur mutation, leur transformation afin de créer ces nouvelles valeurs. Et de citer l'ex-URSS et le communisme dont la force majeure était d'orienter l'économie vers l'humain, obligeant ainsi le capitalisme moderne d'apprendre de la force de son « adversaire historique », à savoir la création de valeur pour l'homme (collaborateurs, clients, ensemble des parties prenantes). Le modèle de l’entreprise : l’entreprise ne doit pas être uniquement un « Business Modèle », celui-ci est initié et porté par le stratège. Mais stratège et business modèle ne sont rien sans le groupe social qui constitue la base de l'entreprise et qui est attaché au modèle culturel, à savoir l'histoire de l'entreprise. La complexité vient donc de l’opposition entre ces deux modèles et la responsabilité incombant au « middle management » d'agir en interface tel une courroie de transmission. L'autre complexité vient de la modélisation du modèle culturel, les hommes porteurs de l'identité culturelle ne devant pas être vus uniquement comme une ressource pour la création de valeur économique. L'humain est donc une fin en soi et non pas qu'un moyen, véritable enjeu pour la création de la richesse identitaire de l'organisation, facteur clé de compétitivité. Diplômé en philosophie et sémiologie de l'Université d'Aix en Provence, il est un disciple de l'enseignement de Roland Barthes, lors de son passage à l’École Pratique des hautes Études Il a fondé l'Institut de Recherche du CRC, Centre de Recherches et d’Études des Chefs d'Entreprises et y a occupé la direction des Programmes Internationaux, Ses domaines de prédilection sont l'interculturalité, la transculturalité, la globalisation et l'internationalisation. Développeur de projet en co- création d'entreprises, agissant à l'interface entre les méthodologies culturelles, organisationnelles et leurs champs d'application managériales et stratégiques. Il a notamment modélisé les interactions entre la structure organisationnelle et le groupe social de base d'une organisation, confrontés à l'environnement, modélisation utilisée afin d'aplanir les résistances au changement au sein d'organisations en transformation et à l'international. Il est l'auteur de : « Biorythme de l'entreprise et conquête de la frontière intérieure » - 2004 « L'avenir de l'origine : genèse de la Mondialisation » - 2012 « Les hommes ne sont pas qu'une ressource... ils sont une fin en soi » Afin d'embrasser cette mutation, S. Airaudi aborde cinq pistes pour un « nouveau management et leadership » : Le management par objectifs, mode de gestion de plus en plus dur et fonction de l'hyper-compétition mondiale. Face à cette tendance lourde, il est nécessaire d'incorporer de nouveaux objectifs, différents car porteurs de sens pour l'ensemble des strates de l'organisation. Le management par la vision et le sens, mode de gestion responsabilisant visant à rendre les collaborateurs fiers, acteurs et porteurs de sens, et donc moteurs de la création de richesse. Le management par les valeurs, mode de gestion unissant et réunissant les individus, les valeurs ayant la force de faire cohabiter des représentations individuelles différentes afin d'affronter des défis et challenges communs. Le management par la créativité, mode de gestion axé sur les marges de manœuvre et de liberté des collaborateurs. La créativité des équipes, porteuse d’innovation et de différenciation, doit ouvrir à des perspectives nouvelles en favorisant la prise de risque et la responsabilité. Et de citer Hegel et la Phénoménologie de l’Esprit : « le barbare n’ayant pas peur de la mort, il gagne ! » Le management par la personnalisation, mode de gestion axé sur la relation personnalisée entre le collaborateur et le manager. Il faut en finir avec la logique du râteau organisationnel et hiérarchique.
  • 17. Table ronde n°3 : Mobilisation des Parties Prenantes Christian Harbulot sera moins optimiste et enjoué que le précédent intervenant. Tentant de faire la parallèle entre les propos relatifs au référentiel et l'enjeu de mobilisation française pour un combat commun de l'ensemble des parties prenantes. En effet la société de l'information est un nouvel espace de conflictualité, où la « cyberguerre n'est qu'une mince feuille de papier recouvrant une infime partie de la réalité ». Fort de son expérience d'enseignant, C.Harbulot affirme qu'avec des groupes restreints d’étudiants, il est possible de faire de grandes choses, de grandes analyses. Il indique toutefois que dans certaines écoles, l’IE ne se développe pas car on y conserve les mêmes enseignements, les mêmes réflexes, les mêmes discours. Il insiste ainsi sur la nécessité d'évangéliser au sein des Grandes Écoles les formateurs et les étudiants afin de leur apprendre à affronter le monde, les nouvelles puissances (BRIC, TIMBI, BNP etc.) à savoir les parties du monde les plus dynamiques et donc les plus porteuses d’opportunités.... mais aussi de menaces compte tenu de leur volonté de conquête. Ainsi concernant la formation des étudiants français, il cite le respect qu'il porte à l’instruction civique souligne qu’enseigner c’est utile et nécessaire mais que cela n'a pas grande utilité si aucune finalité n’y est liée ! Il faut une âme, des valeurs communes afin de mener à bien un combat ! Il donnera notamment l'exemple du « Made in America », consensus des élites nord-américaines visant à préserver la puissance américaine, mettant en perspective la promotion symbolique du « Made in France » via une simple marinière ! Au-delà de la rhétorique, de réelles mesures sont prises aux USA : protectionnisme, small business act, gaz de schiste, reshoring etc. Et d'enfoncer le clou rappelant qu'en France, dans les années 70, une initiative promouvant une politique industrielle invitant à la collaboration des grandes et petites entreprises avait été annihilée par ces mêmes grandes entreprises...dirigées par les mêmes élites. Dans le cas de la notion de « menace non perçue, et donc non contrée », il citera l’exemple du Brésil et la disparition de son industrie de la chaussure face à la concurrence chinoise. Enfin Christian Harbulot conclu son intervention en réaffirmant l'importance de trouver et de former des formateurs en IE afin de déployer la culture de l'IE et le Référentiel. Et d'insister sur les liens à tisser entre les entreprises et la formation, en laissant entrer l’entreprise dans l'école, dans l'université afin de (re)mobiliser les étudiants pour un combat collectif : le sauvetage de l’entreprise France ! Intervention de Monsieur Harbulot sur le site de l'E.G.E.: www.ege.fr/index.php/actualites/evenements/item/christian-harbulot-et-l- ege-au-colloque-intelligence-collective-condition-de-l-intelligence- strategique-organise-par-l-aaie-ihedn.html Christian HARBULOT Directeur E.G.E. (ESLSCA) Directeur Associé - Spin Partners On ne présente plus Monsieur Harbulot. Diplômé de l'IEP Paris, licencié en Histoire et titulaire d'un DEA d'analyse comparée des systèmes politiques, il est le fondateur et directeur de l’École de Guerre Économique (ESLSCA). Expert international en IE, historien et politologue, il travaille sur les problématiques d'affrontements économiques et les stratégies de puissance dans les années 1980, pour en 1990 être nommé directeur des relations extérieures de l'ADITECH (future ADIT). Ces travaux lui vaudront la reconnaissance d'Edith Cresson, il sera nommé conseiller personnel d'Henri Martre au Commissariat Général au Plan, et est co-auteur du rapport Martre, en 1994, rapport donnant naissance à l'Intelligence Économique en France. Enseignant (ESSEC, École des Mines), conférencier (IHEDN, Collège Interarmées de Défense), membre du Conseil Scientifique de la Formation et de la Recherche Stratégique, Vice- Président de l'Institut de l'IE, il est également directeur associé du cabinet Spin Partners, cabinet d'Intelligence Économique et de Lobbying. C. Harbulot est notamment l'auteur de : « La Main invisible des puissances » - 2007 « La guerre économique » - 2010 « Manuel d’Intelligence Économique » - Coordinateur - 2012 Spin Partners 55 rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris - France www.spinpartners.fr Tel +33 1 40 16 07 07 Fax +33 1 48 74 43 38 Mail info@spinpartners.fr « Made in America : le retour ? » http://economieamericaine.blog.lemonde.fr/2012/09/26/made-in-america-le-retour/ « Rising U.S. Exports - Plus Reshoring - Could Help Create up to 5 Million Jobs by 2020 » - Étude du Boston Consulting Group – Sept.2012 www.bcg.com/media/PressReleaseDetails.aspx?id=tcm:12-116389 « Donnons envie à nos étudiants de se battre pour un esprit collectif.... Sauvons l'Entreprise FRANCE ! »
  • 18. Table ronde n°4 : Synergies Une journée de débats dédiée à l'intelligence collective, mais qu'en est-il de la stratégie ? En effet pour être stratégique, l'Intelligence doit être nourrie de façon perpétuelle et continue « du et par » le collectif. Le monde contemporain subit de profondes et rapides mutations, des ruptures radicales avec les modes de penser, de vivre, de travailler..... autant de changements annonciateurs et porteurs de possibles synergies contribuant au développement d'une intelligence collective. Ainsi il s'agit, au cours de cette dernière table ronde, d'aborder les mutations, les ruptures et les enjeux, d'appréhender ces évolutions dans les domaines du Management, des Technologies et des Relations Intergénérationnelles. Ces thématiques seront abordées et illustrées de cas concrets et de bonnes pratiques visant à identifier de nouvelles pistes de développement de et par des pratiques innovantes. Animée par Jean-Claude JAVILLIER, Président de l'AAIE IHEDN. De nouvelles pratiques collectives et collaboratives.... forces motrices d'une intelligence stratégique ! Professeur agrégé des facultés de droit, Professeur émérite de Droit à l’Université Panthéon-Assas (Paris II), il est avocat au Barreau de Paris , et membre du conseil scientifique du cabinet Capstan. Il est spécialisé en droit social et relations industrielles internationales et comparées. Ses travaux actuels se concentrent sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises et le développement de l’État de droit dans le monde. Il a occupé les fonctions de Président de la section du BIT de la Société internationale de droit du travail et de la sécurité sociale. Au sein du BIT (Bureau International du Travail), de 2001 à 2009, il a occupé les postes de Directeur du Département des normes internationales du travail, puis de Conseiller principal à l’Institut International d’Études Sociales. Il a publié divers ouvrages et articles. Actuellement Président de l'AAIE – IHEDN et de l'Association Française pour l'Organisation Internationale du Travail, il travaille aussi sur la « part du droit » dans l’intelligence stratégique. Jean-Claude JAVILLIER, Président de l'AAIE IHEDN
  • 19. Jean-Michel BILLAUT Anthropologue du monde Numérique Table ronde n°4 : Synergies L'intervention de Jean-Michel Billaut a été articulée en deux temps. Tout d'abord, le fondateur de l'Atelier BNP Paribas a fustigé l'impréparation de la France à l'intelligence collective. Selon lui, l'une des causes de cette situation est l'omni-présence des élites (ENA, X etc.) à la manœuvre dans les institutions et les entreprises. Et face à cette sclérose de la pensée unique, la France ne sait pas ou plus s'informer ! Prenant son cas personnel de fondateur de l’Atelier BNP Paribas, il se définit comme un « anthropologue numérique » ayant procédé à l’interview de plus de 1.000 « start-up » françaises. Réalisées par visioconférence, ces interviews visent à sonder et appréhender l’innovation (notamment numérique) en France. Toutes ces interviews sont reprises dans le « Billaushow ». Selon lui, l’être humain est dans sa 3ème révolution à savoir celle de la « singularité », basée sur les nouvelles technologies mentionnant notamment 4 mouvements de fond « disruptifs » : les nanotechnologies, les robots humanoïdes, « pour garder les personnes âgées », cynisme de la part de l’intervenant qui indique qu’en France seule la société Aldebaran travaillait dans ce secteur, société récemment rachetée par le Japonais Softbank pour 100 millions € la génétique, précisant que dans 10 ans, chaque être humain aura son séquençage génétique... et d'insister sur le retard « idéologique » français face à d'autres pays. En France on est passible d'une amende de 150.000 € si l'on veut obtenir son séquençage génétique. les énergies renouvelables, l'avenir des entreprises étant au biomimétisme et à la production d'énergie à l'image de la photosynthèse des plantes. Enfin il termine son intervention par mettre en exergue la non formation et la non-organisation du système éducatif français aux nouvelles technologies et à la science de l’information ainsi que la méfiance en France par rapport à l' « informateur et au curateur ». Né en avril 1945, J-M Billaut est diplômé d'économie et d'informatique. Economiste junior à la CCI de Paris, il rejoint la Compagnie Bancaire (futur Paribas) comme analyste prévisionniste, Il y occupera les fonctions d'économiste sénior, de Vice- Président Communication, et Président du « Centre d'Information et d’Études sur le Crédit ». Notamment impliqué dans l'idée de la connexion du Minitel aux serveurs bancaires et dans la transformation de celui-ci en une application concrète destinée aux commerçants. En 1978, il créé « L'Atelier BNP Paribas », un centre de veille technologique et d'analyse des nouvelles technologies. Il fait partie des personnalités pionnières de l'Internet en France. Il est notamment connu pour ses « billautshows », interviewant des personnalités de l'internet français et publiant ces vidéos et analyses sur son blog, Jean Michel Billaut, a été élu « Personnalité Numérique » en avril 2010 par l'Acsel et a reçu le Prix du « Promoteur de la Société Numérique » 2011 pour son action en faveur de l’Internet en France. Il a également reçu un Hub Awards d'honneur lors de la conférence Hub Forum http://billaut.typepad.com/ Mail jmbillaut@yahoo.fr « Les élites françaises ont émasculé la France dans sa capacité de penser et d'innover collectivement » Monsieur Billaut écourte son intervention pour passer la main à Benoît Feron, créateur de la start-up « Modizy », arguant qu'un tel témoignage est le meilleur exemple de la sclérose française. Après avoir étudié à l’ESSEC et travaillé au sein d'un fonds d’investissement, Monsieur Feron était avide de responsabilité et d’innovation. Aussi il décide de créer sa propre start-up « Modizy », un assistant shopping personnalisé. Ancrée dans la tendance des Big Data, le fonctionnement de Modizy est basé sur un algorithme et une intelligence artificielle collective. La technologie est cachée à l'utilisateur derrière la « gamification » et la compréhension modélisée de comportements de masse. L'objectif est ainsi de proposer les articles de mode correspondants aux profils des modistes et acheteuses. Au-delà de la dynamique innovante de la start-up, l'intérêt de la présentation de Benoît Feron était que celui-ci devra vraisemblablement s’expatrier de France pour trouver des financements et des capital-risqueurs afin de garantir le développement de sa société. Selon lui, la première et unique question d'un banquier ou d'un investisseur en France est le ROI à Court Terme. Il dénonce ainsi le manque d'appréhension des logiques à moyen et long terme ! http://fr.linkedin.com/in/benoitferonmodizy www.modizy.com http://billaut.typepad.com/jm/2013/01/connaissez-vous-beno%C3%A Et-feron-from-montreuil-modizy-.html
  • 20. Jean-Christophe LAUGEE Directeur de l'Innovation Sociale et de l'Écosystème - Danone Table ronde n°4 : Synergies L'intervention de Jean-Christophe Laugée, directeur de l'innovation sociale et de l'écosystème de Danone a été axée sur son expérience au sein de cette multinationale de l'agroalimentaire. En effet, un acteur comme Danone a besoin de l'ensemble des acteurs de la société civile pour l'aider dans ses projets de développement. Et de mentionner que c'est sur la capacité à utiliser l'information que le groupe veut désormais investir. Il rappelle ainsi que Danone mobilise un fonds de 100 millions € afin d'aider les entreprises « inclusives » via la mise en place de programme de coopération entre la multinationale et les « petits » acteurs locaux qui gravitent autour d'elle. Ainsi il défend ce programme comme une nouvelle forme d’intelligence collective au sein d'un grand groupe visant à la « co- création responsable » grâce à une gouvernance ouverte. Il reprend notamment le concept de « copyright » bien moins innovant et porteur d'avenir que le « copyleft » arguant que l’open source est gage d’innovation et que le réseau, c'est la Force ! Et d'expliquer que Danone collabore avec des organismes de développement, des ONG, des universités, des fournisseurs et donc l’ensemble des parties prenantes de la multinationale. L'objectif étant de favoriser le micro-développement et la micro-entreprise. Cette une nouvelle forme de gouvernance, de partage d'objectifs communs qui est stratégique pour la multinationale afin de se développer de façon responsable. L'enjeu est donc de travailler avec l'ensemble des partenaires pour acculturer, approuver et se comprendre. Bien entendu, Monsieur Laugée ne fait pas fi de la protection de la Propriété intellectuelle ou de la sécurisation de ce qui doit l’être pour l'intérêt stratégique et le business de l'entreprise, pour la pérennité et la durabilité de l'entreprise. Enfin il indique que Danone, plus de 100.000 collaborateurs dans le monde, représente via son impact sociétal et social une communauté d'intérêts communs de plus de 700 à 800.000 personnes. Diplômé de l'Université Panthéon Assas (Paris II) et du CIFFOP, il est entré chez Blédina en 1998 en tant que Responsable des Ressources Humaines jusqu'en 2004, Directeur des Ressources Humaines de Danone en Russie, il est nommé Directeur de « l'Intégration du Développement durable » au sein de Danone entre 2008 et 2012 et occupe sa fonction actuelle depuis janvier 2010. Il a notamment été en charge du Programme « Danone Supporting Life » qui vise à donner une nouvelle ambition aux nombreuses initiatives sociétales mises en place par les salariés dans les différents pays où Danone est présent. http://fr.linkedin.com/pub/jean-christophe- laugee/0/a66/a71 « Pour une nouvelle forme de gouvernance basée sur la reconnaissance de la complémentarité des compétences et des expertises » « Danone Supporting Life » : Cette plate forme créée au sein de Danone regroupe différentes initiatives locales des filiales en faveur des communautés. Les initiatives doivent reposer sur un concept de triple bénéfice : La réponse à un enjeu lié à l'activité de la filiale Le renfort de l'engagement des salariés de Danone La Participation au développement local dans des domaines liés à l'expertise du groupe : nutrition, santé, protection de la nature Ainsi parmi les programmes développés dans le monde entier on peut citer : l'initiative "Wash" de Danone Aqua en Indonésie, qui a rendu possible l'accès pour plus de 30.000 personnes à l'eau courante et à des systèmes de sanitation. Mobilisant près de 400 salariés de Danone et cinq ONG partenaires, le consommateur indonésien a aussi pu participer au programme grâce à l'action « 1 Litre acheté 10 Litres distribués » pour les communautés locales. L'action Wash s'inscrit dans les « Objectifs du millénaire pour le développement », adoptés par les États membres de l'ONU en 2000, et devait bénéficier à près de 66.000 personnes à fin 2011. Article et interview par Bertrand Duperrin : « Vers des business models d'un nouveau genre : l'exemple de Danone Supporting Life » et interview de J-C Laugee en Mai 2009 : http://goo.gl/qPOY0
  • 21. François MATTENS Secrétaire Général ANAJ IHEDN Table ronde n°4 : Synergies L'intervention de François Mattens portera sur les relations intergénérationnelles prenant l'exemple du rôle de l'ANAJ IHEDN. Ainsi celle-ci joue sur l'aspect impertinence conférée par la jeunesse de ses membres afin de toucher un nouveau public, plus jeune, sur les questions de Défense. Et de souligner auprès des plus jeunes de la salle que « le culot, c'est maintenant que vous pouvez l'avoir, et c'est plus difficile après ». Ainsi il défend l'idée que l'on a tous une complémentarité entre nous et que cette complémentarité est une richesse pour préparer l'avenir. Mettant en avant le côté dynamique de l’association et de cette vie étudiante, il cite l’exemple de l’organisation d’un colloque sur le monde du renseignement au cinéma, colloque pendant lequel il a été possible de faire se rencontrer des cinéastes et des professionnels du monde du renseignement. Ainsi lors des conférences de l'ANAJ, la réussite est de créer des liens entre les jeunes, le monde militaire les anciens de l'IHEDN et les professionnels. Il citera également la réalisation d’un colloque sur l’Affaire Farewell (1983) au cours duquel l’ANAJ a été en mesure de retrouver l’ensemble des protagonistes de l'affaire. Il termine son intervention par le récit du lancement en janvier 2013 d'une délégation de jeunes de l’IHEDN à Washington, initiative qui avait été vécue par les français aux USA et les américains comme une initiative très forte de la part de jeunes étudiants. Tout cela pour mettre en avant la complémentarité intergénérationnelle, et de citer Corneille et Don Rodrigue dans Le Cid. Diplômé en relations internationales, droit public et management du risque, il a travaillé sur les questions de sécurité au Ministère des Affaires Étrangères, au Sénat et au Ministère de l'Intérieur. Il travaille dorénavant dans le secteur privé en tant que Chef de Projet en communication de crise et en affaires publiques. Il assure depuis 2010 les fonctions de secrétaire général de l'Association Nationale des Auditeurs Jeunes de l'IHEDN, association de plus de 1.500 membres dont l'ambition est le rayonnement de « l'Esprit de Défense » « Dans le monde d'après, le partage sera une valeur porteuse de créativité » « Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées. La valeur n’attend pas le nombre des années. » Le Cid - CorneilleMathieu BAUDIN - Prospectiviste Directeur de l'Institut des Futurs souhaitables - IFs Historien et prospectiviste de formation, il dirige le « Think and Do Thank » IFs, Institut des Futurs souhaitables, www.futurs-souhaitables.org, dont l'objectif est la réhabilitation du Temps Long dans la prise de décisions et la mise en avant de l'inspiration et de la prospective dans le débat public afin d'envisager les « futurs souhaitables » pour notre société. L'IFs, composé d'une centaine d'experts et artistes, organise des « explorations intellectuelles » dénommée Lab sessions afin de mieux se repérer, mieux appréhender le monde d’aujourd’hui et surtout se projeter dans « le monde de demain », Monsieur Baudin enseigne le développement durable depuis près de 10 ans (Ei Cnam, Centrale paris etc.), s'intéresse à la culture générale, au concept d'idéation, à « l'écoprospective », autant de prétextes à réflexion sur la nécessaire réinvention des sociétés. L'intervention de Monsieur boudin a été pleine de poésie et d'optimisme. Rappelant que dans la nature, les systèmes ayant la biodiversité la plus grande l'emportent. Il fait de la coopération et de la complémentarité une valeur forte pour le développement futur de nos sociétés. Fort d'un discours prospectiviste, il a décrit le rôle des Labs Sessions de l'IFs, formations de 20 personnes, aux profils et origines variées représentant l’État, les collectivités, les entreprises, les chômeurs, la société civile, dont l'objectif est l'exploration intellectuelle du Futur grâce à l'intervention d'experts, artistes, professionnels. L’idée est ainsi de prendre conscience du monde tel qu’il est et de travailler à que ce qu’il va être ! Et d'insister que même si la démarche n’est pas commune, au pire…. elle fonctionne ! Et de mentionner un certains nombres de signaux forts constitutifs du monde qui vient à savoir le partage de la richesse, le partage de la responsabilité, le partage de la créativité, autant de tendances de fonds présentes dans le monde entier. Il promeut ainsi « l’Intelligence de l’Air du temps » et c'est en cela que l'intelligence collective et l’intelligence stratégique sont des conditions de l'anticipation des mutations du monde. www.mathieubaudin.com www.linkedin.com/in/mathieubaudin
  • 22. Afin de clore cette journée riche en expériences et débast, la parole est donnée à Monsieur François David, haut fonctionnaire et ancien Président de la COFACE. Fort de son expérience internationale notamment dans la négociation des « grands contrats », et ancien collaborateur du Président Henri Martre, il axe son intervention sur les aspects de guerre économique. Selon Monsieur David, son expérience professionnelle, d'un point de vue de l'intelligence collective et stratégique a été plutôt « frustrante », insistant sur la nécessité de la tenue d'un tel colloque. Ainsi, il indique avoir axé toute sa vie professionnelle autour de l'IE en manifestant une certaine déception quant à l’appropriation de cette culture au sein des entreprises et administrations françaises. Au sein de la DREE, il rappelle l'existence des « grands contrats à l'exportation », aide couplée au « crédit mixte » visant à soutenir la vente des fleurons technologiques français à l'international. Dans ce cadre de guerre économique, il pointe les USA et leur lobbying au sein de l'OCDE afin de mettre fin à ces aides qui dénaturent la concurrence. Toujours dans le cadre de la DREE, il met en exergue les manquements de diplomatie économique de la part des ambassades, qui n'ont aucune connaissance des moyens d'attaquer un marché. Il relève toutefois que le nouveau Ministre des Affaires Étrangères a décidé de faire de la diplomatie économique un élément important de la politique du nouveau gouvernement. Au sein de l'Aérospatiale, il salue le Président Martre, présent dans la salle. Selon lui, il y occupait le poste de « Commercial de luxe », sensé identifier les pouvoirs de décisions locaux impliqués dans le cadre de grands contrats. Ainsi, afin de bien vendre, il insiste sur la nécessité des commissions et des aides à l’exportation, soulignant à nouveau le travail des USA afin de mettre fin à ces pratiques. Enfin au sein de la COFACE, il met en avant le rôle de cette entreprise en tant qu' « outil de connaissance du monde et des entreprises ». Outil de notation, aide à la vente à l'international, il insiste sur le fait que la COFACE, deux mois avant la faillite d'Enron, était au fait des difficultés de l'ancien géant américain. Enfin il aborde la représentation de la France au sein des institutions internationales, insistant sur l'impérieuse nécessité d'être performant et présent afin de défendre les intérêts de la France et de ses acteurs économiques. Il est nécessaire, selon lui, d'adopter une meilleure coordination des acteurs franco-français, dans la sphère publique et privée. Enfin au niveau européen, il milite pour plus de fonctionnaires français à Bruxelles. Il achèvera son intervention par une histoire drôle sensée démontrée la différence culturelle entre la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Diplômé de sociologie, de l'IEP Paris et ancien de la Promotion Jean Jaurès de l'ENA (1969), Monsieur David, haut fonctionnaire, a entamé sa carrière au sein de la DREE – Direction des Relations Économiques Extérieures où il a occupé la fonction d'Administrateur civil (1969 - 1978). François DAVID – Haut fonctionnaire Ancien Président de la COFACE De 1978 à 1986, il est conseiller technique au cabinet du Ministre du Commerce Extérieur Jean- François Deniau, puis de 1986 à 1987, il est directeur de cabinet de Michel Noir, Ministre délégué auprès du Ministre d’État, ministre de l’Économie en charge du commerce extérieur. De retour à la DREE en tant que Directeur (1987 à 1989), il rejoint l'Aérospatiale de 1990 à 1994 en tant que Directeur Général International. Enfin il occupera de 1994 à 2012 les fonctions de Président, Président du conseil de surveillance (Coface Allemagne), Président du conseil d'administration (Coface Italie) et Président d'honneur. Parallèlement à ces mandats, il est aussi Administrateur de la société Rexel depuis 2003, a siégé au conseil d 'administration de Vinci, a été membre des conseils de surveillance d'Areva et de Lagardère. Monsieur David est enfin, Commandeur de la Légion d'Honneur, Chevalier de l'Ordre National du Mérite. En novembre 2009, le Président Sarkozy le nomme membre du Conseil de l'Ordre de la Légion d'Honneur. Enfin François David est l'auteur de : « Le Commerce international à la dérive » - 1982 « La guerre de l'export » 1986 « Les échanges commerciaux dans la nouvelle économie » - 1994 « Itinéraire d'un énarque gâté » - 2007 « La diplomatie économique, une priorité pour la France » - Laurent Fabius, Les Echos - 23 août 2012 http://goo.gl/YdYkb « Un français, un allemand et un anglais sont en Chine, condamnés à la peine de mort pour espionnage économique, ils ont droit à un dernier vœu : Le français souhaite un repas chinois luxueux accompagné d'une très bonne bouteille de vin, le vœu est exaucé. L’allemand, lui, souhaite prononcer un très long discours sur les grands enjeux du monde moderne, son vœu est exaucé. Enfin l’anglais, pragmatique, souhaite être exécuté avant que l’allemand ne puisse prononcer son discours ! » « Si nous avons perdu nos grands contrats, c'est par manque de coordination et d'intelligence économique. »
  • 23. Conclusion : C'est à Jean-Claude Javillier, le Président de l'AAIE IHEDN que sera confiée la conclusion de ce colloque dédié à l'Intelligence collective. Sous le Haut Patronage de Nicole BRICQ Ministre du Commerce Extérieur Monsieur Javillier débute sa conclusion en mettant en avant une « inquiétude grandissante » vis-à-vis des évolutions et des révolutions que subit et subira le monde d'aujourd'hui. Mais au-delà de cette inquiétude, il pose la question de savoir si nous pourrons et saurons assez créatifs pour adopter les changements nécessaires face à ces grands défis qui nous attendent. Et de noter certaines notes d'espoir encourageant à l'optimisme. Ainsi face au changement des mondes, vécu depuis la chute du mur de Berlin, il insiste sur la faculté de l'homme à construire de nouveaux murs et barrières tant physiques que conceptuels. Mais face à cette tendance, il souligne que le « territoire » est un monde intérieur qui ne peut être dissocié du monde extérieur, soulignant ainsi la relative « efficacité » de ces « murs » Et d'ajouter que les principales caractéristiques de ce nouveau monde « liquide », permettront de faire tomber ou de contourner les différentes frontières. Il aborde ensuite la notion du « Temps ». La fulgurance de celui-ci, sa gestion et la tyrannie qu'il impose peuvent être modérées, soulignant l’importance de l'approche « intergénérationnelle » dans ce processus. Enfin il aborda la notion de « Pouvoir », qui peut selon lui, être modulé et contre-balancé par des éléments tels que les « non-dits » culturels et la confiance en autrui. « Aucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'Utopie n'y figure pas » Oscar Wilde – L'Utopie
  • 24. Fondée en 1999, l'Association des Auditeurs en Intelligence Économique (AAIE) membre de l'Union des Associations de l'IHEDN, contribue au rayonnement de la mission de l'Institut des Hautes Études de Défense Nationale. Elle rassemble une centaine de praticiens, cadres responsables d'activités liées à l'intelligence économique (IE), dirigeants d'entreprises, fonctionnaires de l’État, relais d'opinion, représentant un éventail très large de métiers et de secteurs. Consciente de l'enjeu majeur de l'IE dans la vie des entreprises, l'AAIE-IHEDN s'est fixée comme mission de promouvoir l'intelligence économique dans tous les secteurs d'activité de notre société. Les activités de l'association contribuent activement à diffuser une véritable culture d'intelligence économique au plan national et à développer la compétitivité des entreprises. Au travers de son réseau professionnel, l'AAIE-IHEDN développe des pôles de compétence et d'expertise dans le domaine de l’intelligence économique. Commissions, groupes de prospective, colloques et manifestations diverses contribuent à enrichir la réflexion nationale et européenne ainsi qu'à formaliser les démarches et méthodes de mise en œuvre de l'intelligence économique et stratégique. Association des Auditeurs en Intelligence Économique Institut des Hautes Études de Défense Nationale Anciens auditeurs et auditrices des sessions « Intelligence Économique » de l’IHEDN, rejoignez l’association ! Auditeurs en intelligence économique de l’Institut des hautes études de la défense nationale (AAIE-IHEDN) est une association sans but lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901. Pour toutes questions, y compris demande d’adhésion, contactez-nous sur assoc.aaie@gmail.com L’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale, www.ihedn.fr, placé sous la tutelle du Premier Ministre, a vocation à former de hauts responsables, civils et militaires, aux questions de défense appréhendées dans une vision dépassant le seul cadre militaire et de promouvoir, au sein de la Nation, toutes connaissances utiles en la matière. S’adaptant à l’environnement qui s’internationalise, l’Institut organise des cycles de formation à l’Intelligence Économique depuis 1995. On trouvera sur le site de l’Institut l’ensemble des informations sur ces formations: http://www.ihedn.fr/?q=content/cycles-de-sensibilisation-a-lintelligence-economique-et-strategique
  • 25. Le GCIC, groupement de compétences pluridisciplinaires vous accompagne dans une démarche d’intelligence économique : • Maîtrise et management de l’information stratégique • Sécurité des systèmes d’information et de l’Internet • Protection du patrimoine informationnel • Gestion des risques Il a vocation à favoriser la synergie entre les différentes compétences et expertises de ses membres pour exploiter les ressources de l'intelligence économique, en tant qu'approche globale et transverse, au service de la politique générale de l'entreprise et du territoire. Plate forme de collaboration et d'échanges, le G.C.I.C se concentre sur les aspects dédiés à l'information et à la compétitivité. Vous souhaitez participer à nos activités ? Nous serions heureux de vous rencontrer. N'hésitez pas à nous contacter ! Contact : Eric DAVID de SAULSES E-mail : eric.david@gcic-asso.fr Site : http://gcic-asso.fr Association enregistrée en Préfecture sous le n° 0913013723 Déclaration CNIL n° 1178543 SIRET n°754 099 521 0017 Adresse : Mairie d'Orsay / Maison des Associations 7, avenue Maréchal Foch, 91400 ORSAY Groupement de Compétences pour l’Information et la Compétitivité » Association loi 1901 Créée en 2004 + 30 adhérents + 700 sympathisants Nos centres d’intérêt : L'ingénierie en management de l'information Le courtage d'informations La veille et la gestion des connaissances L'accompagnement et soutien au développement des entreprises, y compris à l'international L'appui au développement économique des territoires et à l'innovation L'ingénierie dans les processus et systèmes d'aide à la décision La gestion des risques La sécurité et sûreté des entreprises La protection du patrimoine informationnel La sécurité des SI La recherche et l'investigation privée Le coaching des dirigeants et des cadres La formation Nos Valeurs : Convivialité Travaux collaboratifs Déontologie et éthique Loyauté Engagements de réciprocité, d’équité, de profitabilité, de non concurrence Synergie des compétences Amitié
  • 26. David Commarmond, est chargé d'études pour la société Acrie, poste qui consiste à établir des plans de recherche et de collecte de l'information et d'assurer la réalisation de prestations de veilles et d'études afin de favoriser la prise de décision. Cela consiste également à se rendre sur les salons et conférences afin de prendre contacts avec les différents acteurs et de réaliser des comptes rendus. Passionné par le monde de l'information et de la communication, le fil rouge qu'il a toujours suivi est la gestion de l'information quel qu'en soit son support et sa forme, Son offre de services consiste en le suivi, depuis la conception à la diffusion via divers supports médias web, du message de l'entreprise, de porter à la connaissance des différents publics et partenaires les valeurs de celle-ci, afin de susciter l'adhésion. Sa valeur ajoutée réside en la connaissance des différents supports ainsi que sa capacité à valoriser l'information. Les domaines de compétences et de prédilection de David sont : La conception et la réalisation de supports média (contenu web , sites et mini-sites internet, animations didactiques) La gestion de l'information, La création de connaissance La vulgarisation scientifique Le Référencement (SEO, RSO), le « Faire savoir » La réalisation de cartographie et la visualisation de l'information La communication sur les réseaux sociaux Haut-normand, Vincent est Diplômé de l’Université des Affaires Internationales du Havre en Commerce et Management International (Maîtrise et DESS). Fort d’une spécialisation sur les marchés latino- américains, il a complété ce cursus international par un Master en Alternance « Intelligence Économique et Compétitivité des Entreprises » délivré par l’ISEAM duquel il est sorti Major. Ses expériences professionnelles lui ont permis d’évoluer au sein de différentes structures (Préfecture de Région, PME du BTP, SSII, Multinationale des télécommunications, ADIT Cabinet Conseil en Intelligence Économique) en France et au Mexique. Au sein de celles-ci, il a occupé les fonctions de Chargé de mission, Analyste « business », Chef de projet et Consultant en Intelligence Économique Son parcours professionnel et ses centres d’intérêts lui ont permis de développer des compétences et expertises en développement économique, en gestion de projet (relation et fidélisation client, projet informatique, veille etc.) et il dispose d’une forte appétence pour les nouveaux usages numériques et collaboratifs. Il parle couramment l’anglais et l’espagnol et possède de solides bases en portugais et allemand. Vincent est membre du Groupement de Compétences pour l’Information et la Compétitivité (GCIC) et a récemment fondé « Normand Intelligence Économique ». Soucieux de promouvoir cette culture et « état d'esprit » sur son territoire d’origine, la Haute Normandie, il cherche à évangéliser les acteurs économiques de cette région en mettant en avant la maîtrise et l’analyse de l’information stratégique comme vecteur d’identification de nouveaux relais de croissance, de conquête de marchés et de leviers d’influence. David COMMARMOND CHARGE D'ETUDES ET DE VEILLE Vincent DROUET ANALYSTE – CONSULTANT Contact : Mobile : 06 62 40 16 52 E-mail : commarmond.david@gmail.com CV en ligne : www.doyoubuzz.com/david-commarmond Contact : Mobile : 06 86 97 99 21 E-mail : vincent_drouet@yahoo.fr CV en ligne : www.doyoubuzz.com/vincent-drouet Twitter : @vidrouet fr.viadeo.com/fr/profile/vincent.drouet fr.linkedin.com/in/drouetvincent/fr www.scoop.it/u/vincent-drouet