6-7ème Concours Régional Multimédia de Lublin. LO2 Lublin-Olga Chodorowska,Zu...
Sweeney Todd : l'origine des grandes oeuvres
1. 1
Stephen Sondheim
Sweeney Todd: The Demon Barber of
Fleet Street
1979
Uris Theatre - Broadway - New York - USA
Une présentation 21emusichall.com
2. 32
Biographie de Stephen SondheimNew York City - Upper West Side, San Remo
Famille Juive non praticante
Upper-middle-class. Fils Unique «Sonny»
Herbert Sondheim (1895-1966)
Etta Janet, «Foxy» née Fox (1897-1992)
Le père confectionne des vêtements de haute
couture designés par la mère
Père souvent absent, il voit surtout le personnel
de ses parents « institutionnalized child »
« Emotionnally neglected child »
Ethical Culture Fieldston School : éducation
athée, tout en suivant strictement les dogmes
traditionnels
Rythme de haute société dans un microcosme
new-yorkais juif qui consiste à se faire inviter
et inviter dans des salons, et participer à des
oeuvres de charité. Microcosme où il rencontre
et grandi avec d’autres personnes qui vont
devenir des noms influents dans des domaines
artistiques.
Parents le sortent du lit pour montrer comment
il jouait du piano pour des clients ou invités.
Herbert aime la musique et a l’oreille très
musicale, accès et pratique de la culture dans
ces cercles sociaux.
1930
1935
1940
1945
1950
1955
1960
1965
1970
1975
1980
Divorce de Foxy et Herbert. Herbert s’enfuie
avec une catholique et aura 2 autres enfants qui
apprendront très tard que Stephen est leur demi-
frère. Le nouveau couple mettra des années
avant de pouvoir se marier légalement.
Déménage : Doleystown, Pennsylvanie avec sa
mère. Ferme avec personnel, zone huppée
Commence à s’intéresser aux jeux de sociétés
avec des règles fixe, claires, et inchangeables
commes les Echecs
Étudie 2 ans à la New York Military Academy,
puis George School une école privée Quacker.
Sa mère essaye de le couper de son père,
devient possessive, l’utilse en remplacement
de son père en temps qu’homme de la maison.
Cela tout en étant négligeante envers lui, et en
l’exposant à des fêtes grandioses et alcoolisées
dans sa propre maison.
Il finira par détester sa mère, et couper les ponts
vers 1970, sans même assister à ses funérailles.
Asthmatique, il n’ira pas en service militaire. Il
suivra un cursus en musique à Williams College
puis aura une bourse pour étudier auprès de
Milton Babbit notamment, et bénéficiera d’un
enseignement musical complet, aussi bien de
musique dite classique, musique savante, mais
des musiques électroniques, et surtout d’analyse
mathématique et structurelle de la musique.
Gypsy-s’installeàTurtleBay,ManhattanBrownstone
AFunnyThingHappenedontheWaytotheForum
AnyoneCanWhistle
DoIHearaWaltz?
CompanyFollies
ALittleNightMusic
ChristopherBondmonteSweeneyToddàLondres
PacificOvertures
TheFrogs
SweeneyTodd,thedemonbarberoffleetstreet
WestSideStory
22Mars-Naissance
SéparationdeFoxyetHerbertSondheim
DéménageàDoylestown,Pennsylvanie
RencontreavecHammerstein
Ethical CultureFieldstonSchool
Miiltary
Academy GeorgeSchool WilliamsCollege
SaturdayNight
PresidentDramatistsGuildof America
Arrivée à Doleystown : Devient ami avec James Hammerstein,
son voisin. Foxy devient amie et collègue avec Dorothy, sa mère,
et Stephen commence à passer tous ses weeks-end chez les
Hammerstein. Oscar Hammerstein, le père, est un lyricist connu
de comédies musicales (South pacific, Oklahoma !, The Sound
of Music...). Il devient le mentor et figure paternelle dans la vie de
Stephen Sondheim, jusqu’à sa mort en 1960. Il donne une liste de 4
musicals à écrire en devoir à Sondheim et suit sa carrière.
StephenSondheimadolescnt
EttaJanet«Foxy»néeFox
SidebySidebySondheim
OscarHammersteinII,mentor
DécèsdeOscarHammerstein
Sondheim souhaite être reconnu en compositeur, mais Hammerstein
l’encourage à accepter d’être lyricist de West Side Story pour avoir
l’occasion de travailler avec Arthur Laurents, Leonard Bernstein et
Jerome Robbins, trois géants de Broadway. Il fera de même pour
que Stephen travailler avec Richard Rodgers, éternel compère de
Hammerstein.
WestSideStory,premiersuccès
auquelSondheimparticpe
SweeneyToddparC.Bond
Alors que ses pièces sont plus reconnues
dans le West End qu’à Broadway, Sondheim
va à Londres pour les répétitions de Gypsy
avec Angela Lansbury (qui incarnera la
leading lady 5 ans plus tard). Il pensait
voir du grand guignol dans la pièce de
Bond, mais découvre une tragédie noire
de vengance. Le lendemain, il demande à
John Dexter (metteur en scène d’opéra) si
l’histoire ferait un bon livret d’opéra. On lui
répond «oui» et les producteurs lui confient
l’adaptation.
3. 54
RÉS UMÉAprès avoir croupi pendant quinze ans
dans une prison australienne, Benjamin Barker
s’évade et regagne Londres avec une seule idée
en tête : se venger de l’infâme Juge Turpin qui le
condamna pour lui ravir sa femme, Lucy, et son
bébé, Johanna. Adoptant le nom de Sweeney
Todd, il reprend possession de son échoppe de
barbier, située au-dessus de la boulangerie de
Mme Nellie Lovett. Celle-ci l’informe que Lucy se
donna la mort après avoir été violée par Turpin.
Lorsque son flamboyant rival Pirelli menace
de le démasquer, Sweeney est contraint de
l’égorger. L’astucieuse Mme Lovett vole à son
secours : pour le débarrasser de l’encombrant
cadavre, elle lui propose d’en faire de la chair à
pâté, ce qui relancera du même coup ses propres
affaires.
Sweeney découvre que Turpin a maintenant
des visées sur Johanna, qu’il séquestre avec
la complicité de son âme damnée, le Bailli
Bamford. L’adolescente a attiré les regards d’un
jeune marin, Anthony, celui-là même qui avait
sauvé Sweeney lors de son évasion. Amoureux
fou de la jeune innocente, Anthony se promet de
l’épouser après l’avoir arrachée à Turpin.
Pendant ce temps, le quartier de Fleet Street
s’est entiché des «tartes» très spéciales de
Mme Lovett, et celle-ci se prend à rêver d’une
nouvelle vie, respectable et bourgeoise, avec
Sweeney pour époux et Toby, l’ancien assistant
de Pirelli, comme fils adoptif. Mais Sweeney est
bien décidé à mener à terme sa vengeance, quel
qu’en soit le coût...
Description du musical
Original Broadway CASTSweeney Todd/Benjamin Barker :
Len Cariou
Nellie Lovett :
Angela Lansbury
Anthony Hope :
Victor Garber
Johanna Barker :
Sarah Rice
Juge Turpin :
Edmund Lyndeck
Tobias «Tobby» Ragg :
Ken Jennings
Beadle Bamford :
Jack Eric Williams
Mendiante/Lucy Barker :
Merle Louise
Adolfo Pirelli :
Joaquin Romaguera
Équipe créativeD’après Sweeney Todd, the
Demon Barber of Fleet Street
de Christopher Bond
Mise en scène
Hal Prince
Livret
Hugh Wheeler
Lyrics
Stephen Sondheim
Musique
Stephen Sondheim
Chorégraphie
Larry Fuller
Décors
Eugene Lee
Costumes
Franne Lee
Lumières
Ken Billington
Direction musicale
Jonathan Tunick
DESCRIPTIONComédie musicale... vraiment ?
Opérette noire
«Film noir pour la scène»
Opéra américain contemporain
2 Actes
30 chansons
80% chanté, 20% parlé
Plus de 10 leitmotivs
26 musiciens live (original Broadway)
« It’s priest, have a little priest
Is it really good? Sir, it’s too
good, at least
Then again, they don’t commit
sins of the flesh
So it’s pretty fresh »
a Little Priest (Act 1)
4. 76
Style de Sweeney Todd
PennyDreadfuls - origine de l’histoire
Fictions populaires pour adolescents ouvriers à l’ère victorienne, publiées sous forme de
série. Principalement des thrillers, elles reprenaient des éléments réels dans leurs fictions.
The String of Pearls (1846-1847), de George Didbin-Pitt, première fiction où Sweeney Todd,
un barbier sanguinaire, apparait. Située en 1785, l’histoire raconte les meurtres sordides
d’un barbier de Fleet Street qui commence à tuer lorsqu’il comprend qu’un de ses clients
a un rendez-vous galant avec sa femme. L’histoire devient très vite populaire : deux pièces
de théâtre sortent, en 1847 puis en 1865, et l’histoire est éditée en version longue. Dès les
années 1870s’, Todd est un personnage familier de tous les londoniens.
Grâce aux éléments du réels incluent dans l’histoire, celle-ci se mue en mythe, et beaucoup
croient à une véracité historique, encore non prouvée. Les liens avec Jack the Butcher sont
nombreux, mais aussi avec une histoire réelle d’un barbier du quartier des Gobelins à Paris.
En 1387, le barbier vivait dans une maison mitoyenne de celle d’un pâtissier. Beaucoup de
clients rentraient chez le barbier, peu en ressortaient... Une autre histoire à Paris fait mention
d’un barbier jacobin qui tuait à des fins politiques.
Christopher Bond, jeune dramaturge anglais, réécrit l’histoire en incluant un background
psychologique au personnage, victime des manipulations d’un juge puissant.
On y trouve des inspirations de Titus Andronicus de Shakespear ou des tragédies du
théâtre élisabethain comme La Tragédie du Vengeur de Cyril Tourneur, ainsi que du Comte
de Monte Cristo de Dumas.
MusiquesdeFilmsNoirs-inspirationsmusicales
Les films noirs, très appréciés au milieu du XXe, ou
même les films en général (quand ils étaient encore muet
et à l’arrivée du parlant), reposent beaucoup sur la musique
pour créer une ambiance et donner du sens au propos.
Bernard Herrmann, grand compositeur de films (Citizen
Kane 1941, Taxi Driver 1976), a beaucoup composé pour les
films d’Alfred Hitchcock. Au style très reconnaissable dans
les notes bleues qu’il utilise ou autres dissonnances. Il
marqua considérablement l’oeuvre de Stephen Sondheim,
principalement via sa partition pour Hangover Square
(1945) de John Brahm, le « Concerto Macabre ».
Hangover Square, que Sondheim a vu deux fois d’affilé
à sa sortie, raconte l’histoire d’un musicien paisible qui,
une fois qu’il entend un certaine note de musique, est pris
de folie et se transforme en serial killer.
Comédies Musicales - style
Spectacle avec une histoire narrative qui est
allègrement servie par de la musique et des
parties chantées. Elles connaissent deux âges d’or
cinématographique dans les années 30 (avec Fred
Astaire) puis les années 40 (avec Gene Kelly).
À Broadway, c’est une consommation culturelle
très appréciée des milieux huppés New-yorkais. Art
majeur de l’après-guerre, à la fois avec des pièces de
musicals dites «classiques» avec du jazz Broadway
comme Hello Dolly (1964), elles profitent aussi de
l’essor de la musique rock et des mouvements hippies
en créant des spectacles très populaires comme Hair
(1968) sur la guerre du Vietnam.
Le public New-Yorkais préfère toujours des thèmes
légers, des histoires d’amour et qui se finissent bien,
et délaissent les musiques trop alambiquées
Le genre commence à s’essoufler dans les années
70s’ à Broadway, et les pièces les plus fameuses de
cette période se montent majoritairement à Londres.
Andrew Llyoyd Weber, ou le duo français Schönberg
et Boublil sont les grands compositeurs de la période.
RévolutionIndustrielle- ambiance de mise en scène
Bien que Sondheim n’ai
jamais reconnu l’influence d’une
époque dans sa composition, la
lecture du metteur en scène Hal
Prince, ainsi que du libbrettise
Hugh Wheeler, se revendiquent
du monde de Dickens. Ils
représentent alors une population
dans un vieux Londres, pauvre,
au début de l’ère industrielle. Les
personnages se battent aussi
contre les machines.
L’aliénation face aux machines,
la représentation des bas-fonds,
renvoie aussi à Brecht avec son
Opéra de Quat’Sous (1928). Le
public avait cette référence,
même si Sondheim, qui n’aime
pas Brecht, s’en soit toujours
défendu.
Vieille Angleterre -inspirations
musicales
La composition musicale reprend
énormément de thènes et de sonorité de
vieille musique anglaise. Des guigues,
des pastorales, on citera principalement
Rich Vaughan Williams, compositeur
du début du XXè, comme référence
(notamment avec sa partition pastorale
en 1921).
Opérettes - style
Forme légère des opéras, dont la tête de
proue est Offenbach. La composition est
opératique, mais les sujets sont drôles ou
amoureux. Très populaires à la fin du XIXe et
début XXe, elles sont s’exporter aux USA avant
d’être supplantées par les revues musicales,
et enfin par les comédies musicales.
Les opérettes de Sigmund Romberg
(The Student Prince, 1924) et Victor Herbert
(The Wizard and the Nile 1895), des émigrés
américains de première génération, ont
beaucoup influencés Sondheim.
AffichedeHangoverSquareUndespennydreadfulsavecThestringofpearls
6. 1110
Quel genre de musical ?
Thèmesabordés
À Broadway, les thèmes ont longtemps
tourné autour de l’amour, du succès, de la
haute société des villes et des campagnes.
Les personnages sont volontaires,
traditionnels, globalement heureux de leur
situation. Il est rare de voir des personnages
oppressés par leur environnement, et la
malhonnêteté est princpalement liée à
l’argent.
Dans Sweeney Todd, l’histoire
repose sur un environnement crasseux,
opressant, violent et injuste. Mr. Todd est
un personnage consommé par le désir
de vengeance, dont le développement
psychologique et émotionnel présente un
personnage victime de cet environnement,
qui va décider d’être le bourreau de cette
humanité où « we all deserves to die ».
Harold Prince, le metteur en scène, donne
un contexte supplémentaire à ce qui crée
cet environnement malsain : les machines,
le Londres au début de l’ère industrielle où
même les puissants ne sont pas épargnés
par les fumées noires des usines dans
les villes. Il lie la lutte des classes à un
problème plus global de la société.
Ce genre de sujet se trouve à mi-chemin
entre les sujets socieux qui comment à
être exploités dans les années 60, avec
les comédies musicales rock, et celles liés
aux droits civiques. Cette période marque
l’arrivée des comédies musicales noires
avec des anti-héros, telles que Cabaret sur
Berlin des années 30, ou Chicago sur la
prohibition et la Grande Depression.
Puis vient les années 1970 avec l’essor
des opéras rock et de la musique pop dans
lesquels Sondheim ne s’identifie pas.
Ils ouvriront la voie à des musicals
tels que Les Misérables (1981) et Miss
Saigon(1889), respectivement sur les
émeutes de 1932 en France, et la guerre du
Vietnam.
Musicals et Opéra
Historiquement, les revues et premières comédies musicales américaines ne se basaient
pas sur une narration complexe, car ces formes de spectacles s’adressaient à toute la
population, notamment émigrée, qui ne parlait pas forcément anglais.
C’est plus tard, notamment avec les oeuvres de Hammerstein, que commence un travail
méticuleux sur la qualité des lyrics.
Au niveau musical, le mot d’ordre enseigné à Sondheim par ses paires et ses mentors (en
comédie musicale et en études musicales pures) est : « Le contenu dicte la forme ».
Mais là où les comédies musicales favorisent les «songs» et les «airs», les opéras,
opérettes, et autres opéras comiques travaillent la composition à base de leitmotivs, écriture
contrapuntique, asymétries métriques, cellules mélodiques et métriques recyclées. On
retrouve notamment ce genre d’écriture dans les musiques de films, mais ces types de
compositions savantes ne touchent pas encore Broadway.
Publics
Les théâtres de Broadway sont remplis
par l’upper-middle-class new-yorkaise, ces
personnes cherchent à échapper à leur
monde quand ils vont au théâtre. Les sujets
tragiques, gores, ou trop proches de la réalité
ne les intéressent pas beaucoup et il est très
compliqué de trouver un juste équilibre.
Ce n’est pas un public d’opéra, même si
Gian Carlo Menotti a donné certains de ses
opéras dans des théâtre de Broadway, le public
n’apprécie pas la musique trop dissonnante,
ils veulent des musiques tonales, des airs à
chanter quand ils sortent de la salle .
Sweeney Todd semble éloigné des goûts
du public, et cause un réel stress pendant
la production. Pourtant ce mélo-drame gore
garde des racines de comédies musicales
en jouant avec les changements de ton :
l’humour, et le second degré sont de mise
dans la pièce, ce qui permet des lectures à
plusieurs niveaux pour ravir à la fois un public
d’opéra, et un public plus large à la recherche
de sensations.
PS : ceci n’est pas valable pour le public du
West End à Londres, deuxième grand centre
de la comédie musicale anglo-saxonne, qui
eux consomment aussi beaucoup de théâtre.
Habitués des tragédies, ils apprécient les
histoires sombres. De plus, ce public connaissait
déjà la légende de Sweeney Todd, ce qui n’était
pas le cas du public américain.
« There’s a hole in the world like
a great black pit
And it’s filled with people who
are filled with shit
And the vermin of the world
inhabit it.
But not for long... »
Epiphany (Act 1)
Reconnaissance des paires
Sondheim a déjà la confiance des producteurs de
Broadway, des acteurs de la Broadway Ligue, et aussi la
reconnaissance de 3 Tony Awards du «meilleur musical»
avant de faire Sweeney Todd.
Il a également eu droit en 1977 à une comédie musicale
concept, basée sur ses musiques composées pour tous les
anciens spectacles qu’il a écrit. Le nom « Sondheim » fait
vendre, et est reconnu comme synonyme de qualité musicale
et d’excellent lyriciste.
Pour le grand public, il a été vu en 1973 à la couverture du
Newsweek magazine, l’hebdomadaire généraliste le plus lu
aux USA à cette époque (appartenant au Washington Post
Group).
« There is more of
artistic energy, creative
personality, and plain
excitement in Sweeney Todd
than in a dozen average
musicals »
Richard Eder (New York Times)
7. 1312
Production Reception
Tournées et Revivals
La version Broadway originale tourna aux USA et dans l’Amérique du Nord pendant 4 ans
après la clotûre à l’Uris Theatre (dans une version scénique allégée à cause du poids et du
volume des décors originaux).
La pièce connaître 3 Broadway revivals
Version West End à Londres dès 1980.
Cette version sera suivie de 3 West End revivals
Sweeney Todd sera allègrement repris dans les maisons d’opéras à New York, Paris, Londres
et d’autres villes européennes.
Sondheim, quand on lui demandera si Sweeney Todd est une comédie musicale ou
un opéra, tranchera en affirmant « une comédie musicale est une
pièce qu’un public de comédie musicale vient voir dans un théâtre
de comédie musicale, et un opéra est une pièce vue par un public
d’opéra dans un opéra ».
Une version moins crue dans ses paroles sortira pour les versions
lycéennes, où elle est très populaire. Une version mexicaine est
également en cours de production.
Le « film pour la scène », comme décrit par Sondheim, sera
finalement adapté pour grand écran (amputé de quelques songs,
mais sous la direction artistique de Sondheim en personne) par
Tim Burton en 2007. Avec Johnn Depp, Helena Bonham Carter, Alan
Rickman et Sacha Baron Cohen.
L’enregistrement du cast original est rentré dans le National Recording Registery.
Original Broadway Cast
Première le 1er Mars 1979 à l’Uris Theatre - Manhattan West, 51e rue
C’est le théâtre de la Broadway Ligue avec la plus grande capacité, 1933 places
Dernière le 29 Juin 1980, après 557 performances et 19 previews.
Produit par Richard Barr et Charles Woodward, les deux producteurs qui possédaient
déjà les droits sur la pièce de C.J. Bond à Londres.
Co producteurs :
- Robert Fryer
- Mary Lea Johnson
- Martin Richards
Riches donateurs de la fondation
philanthropique The Circle Production
(fondé par Mary Lea Johnson, de la famille
de Johnson & Johnson)
Flora Roberts : agent de Sondheim qui l’a suivi de 1955 à sa mort en 1998
Harold « Hal » Prince, ami de Sonheim depuis leur rencontre sur West Side Story où il
était co-producteur. Il produit ensuite Company, Follies et Pacific Overtures du compositeur,
et met en scène A Little Music Night et Side by Side by Sondheim, avant de devenir le metteur
en scène original de Sweeney Todd.
Leur duo sur les pièces précédentes reposait dans l’enthousiasme de Prince dans les
projets, afin de pousser le très sceptique Stephen Sondheim.
Sur Sweeney Todd, la tendance s’inverse. Prince ne croit pas dans la pièce qu’il trouve
trop sombre, même s’il y exploite le sujet de l’aliénation de tous dans l’ère industrielle. C’est
Sondheim qui insistera pour cette pièce dont le sujet de vengeance et de colère lui parle
énormément.
Judy Prince, épouse de Harold et fille du directeur musical Saul Chaplin (West Side Story)
est une amie de Stephen, et l’encouregera à travailler sur Sweeney, considérant que cette
histoire parle de la vie du compositeur
1’000’000 $
coût de production
Les producteurs apporteront 900’000 $ dollars
qui seront complétés par les entrées
(3’800’000$ actuels équivalents)
Aujourd’hui on compte plutôt 10 millions $ pour
un musical à Broadway
Vie personnelle ?
Travail et vie personnelle sont très liés chez Sondheim, même
dans sa biographie très bien renseignée par Meryle Secrest. Ses
amis sont ceux de son cercle de travail et leurs familles.
Il confie à Frank Rich, célèbre éditorialiste du New York Times
en 2000 «Le sentiment de l’outsider -celui que les gens veulent à
la fois embrasser et tuer- est apparu assez tôt dans ma vie».
Il passe 25 ans en psychothérapie, entre ses trente et ses
cinquante ans -donc il est dans cette période à l’époque de
Sweeney Todd, Il fait un coming-out gay autour de 1970, mais on
ne lui connait pas de relation avant les années 1990.
Récompenses
9 nominations aux Tony Awards 1979. Il raflera 8 récompenses dont
Meilleur musical, Meilleur livret, Meilleur composition originale et Meilleure
mise en scène.
13 nominationsaux Drama Desk Award dont 9 récompenses (musical,
livret, paroles, musique).
La version West End original gagnera 2 Laurence Olivier Award, dont
Meilleur nouveau musical.
Au total, 34 récompenses pour toutes les productions sur 64 nominations.
Les critiques sont dithyrambiques à la sortie, les critiques demandent pourquoi la pièce n’a
pas été monté au Met Opera, et Sondheim est reconnu aussi à Broadway comme un compositeur
de musique savante, et comme le « meilleur poète lyrique du monde du théâtre contemporain»
selon Sheridan Morley (du Punch).
8. 14
Sources
Bibliographie
MACHART, Renaud. Stephen Sondheim. Éditions Classica, Actes Sud, imprimé à Mayenne,
2013
JELERY. Le Musical, propos sur un art total. Beslon éditions, 2011
OSTER, Louis & VERMEIL, Jean. Guide raisonné et déraisonnable de l’opérette et de la
comédie musicale. Fayard, 2008.
PERROUX, Alain. La comédie musicale, mode d’emploi. L’Avant-Scène Opéra, Éditions
Premières Loges. Imprimé par Chirat, Paris 2009. ISBN : 978-2-84385-257-2
SECREST, Meryle. Stephen Sondheim: A life. Vintage, 2011
Vidéos
Sweeney Todd: The Demon Barber of Fleet Street. Réalisé par Terry Hughes, 1982. Stephen
Sondheim, Hugh Wheeler, d’après C.J.Bond. Mise en scène Harold Prince. Avec Angela
Lansbury, George Hearn, Cris Groenendaal.
Sweeney Todd: The Demon Barber of Fleet Street. Réalisé par Tim Burton, 2007. DreamWorks
SKG et Warner Bros. Scénario de John Logan, d’après la comédie musicale de Stephen
Sondheim et Hugh Wheeler.
Joyeuxanniversaire de 90ans
Mr. Sondheim