Article du supplement du Sud Ouest "Envie de partir" du 19 octobre 2019, ecrit par Olivier Bonnefon, le journaliste qui a découvert Moscou avec 64°Est voyages en août 2019.

1. RUSSIE
Moscou
3000km
RussieRussieRussie
A
nna, notre guide, nous avait prévenus.
Pourtant, la première sensation en dé-
barquant à Moscou est un choc. Celui
causé par le spectacle de ces grosses cylin-
drées fonçant la nuit dans les avenues sovié-
tiques, larges comme la Moskova et bordées de
boutiques de luxe et de restaurants branchés.
Celui de l’énergie électrique qui se dégage de
Moscou
Le choc des extrêmes
Animée par une énergie irrésistible jusque
dans ses excès, Moscou est une destination
fascinante. Plongée dans une ville en plein
renouveau, en sept spots incontournables
Olivier Bonnefon
cette mégalopole tentaculaire et pourtant si
verte et arborée. Choc de ses 12 millions d’ha-
bitants qui vivent chaque heure du jour et de
la nuit intensément, passionnément, à la russe.
Choc de ces quartiers où les joyaux de la Rus-
sie tsariste voisinent avec d’anciennes usines
soviétiques, réhabilitées en galeries d’art et en
lieux branchés. Choc d’une ville dopée par le
boom de l’intelligence artificielle et qui pèse à
elle seule 25 % du PIB du pays.
Avec les conseils de notre guide, découvrons
cette vitrine séduisante et parfois un peu tape-
à-l’œil de la Russie d’aujourd’hui, en sept lieux
emblématiques.
Y aller
Depuis Bordeaux, vol direct avec Ural Airlines (jeudi, dimanche).
Symbole de Moscou
et de la Russie, la cathédrale
Saint-Basile-le-Bienheureux
est située sur la place Rouge.
Photo Shutterstock
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2. 35
Quelles démarches ?
Que votre séjour fasse un ou quatre-vingt-dix jours, un visa est obligatoire afin de se rendre
en Russie. L’organisme actions-visas.com peut se charger des démarches, pour un forfait
de 110 euros. Les visas pour la Russie se font de date à date. Une assurance rapatriement
est également obligatoire.
Divine cuisine
Moscou offre une incroyable variété de res-
taurants, bistrots, cafés. Des lieux savoureux
qui servent à toute heure et à des tarifs raison-
nables. Le thé préparé à la russe et le chocolat
chaud sont des incontournables. La ville s’est
mise à la page, avec des burgers. Mais on ne
peut séjourner à Moscou sans goûter aux spé-
cialités locales : les « vareniki » (raviolis russes)
et le bortsch, plat national. Une soupe revigo-
rante à base de jambon ou de saucisse, de chou
et de betteraves. À tester aussi, la cuisine de
Géorgie, au croisement des influences euro-
péennes et moyen-orientales. Côté tables, le
Café Pouchkine reste une institution, avec un
service d’exception, dans un cadre soigné et
intimiste.
www.cafe-pushkin.ru
Le Kremlin,
au cœur du pouvoir
PasseràMoscousansdécouvrirleKremlin ?Derrièresesmuraillesenbriques,lestsarsblancs,rougesetleurs
successeurs actuels ont piloté le plus grand pays du monde sans interruption, depuis plus de neuf siècles,
pour le meilleur et parfois aussi pour le pire. Siège des pouvoirs temporel et spirituel, ce site est dominé par
la cathédrale de l’Assomption et ses cinq coupoles dorées, le clocher d’Ivan-le-Grand, qui a longtemps été
l’édifice le plus haut de Moscou, les cathédrales de l’Archange et de l’Annonciation, le palais des Armures.
Une balade au jardin Alexandre, premier parc public de Moscou, est l’occasion de croiser des jeunes mariés
quiviennentydéposerdesfleursets’yfairephotographier.Assisteràlarelèvedelagarde,touteslesheures,
est aussi un spectacle.
Il est conseillé de réserver son billet à l’avance sur www.kreml.ru
Le Café Pouchkine est une institution
pour qui veut découvrir la cuisine russe.
Le Kremlin de Moscou
donne sur la rivière Moskova.
Photos Olivier Bonnefon
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3. RUSSIE
Quand partir ?
Moscou se savoure en toutes saisons. L’hiver russe est froid et sombre mais inoubliable
(températures de – 10 °C à 1 °C). Le printemps offre un temps superbe et de nombreuses manifestations
en extérieur (13 °C en moyenne). L’été, la ville est envahie par les touristes (20 °C en moyenne).
Et l’automne bénéficie d’une arrière-saison agréable (de 5 à 16 °C) et d’un agenda nourri.
Moscou, capitale des arts
Moscou est redevenue une capitale mondiale de
l’art, avec plusieurs musées de premier plan. Au
cœur du quartier Zamoskvorietchié, la galerie Tretia-
kov rassemble une fabuleuse collection d’icônes et
d’artrusseallantduXIe
auXXe
siècle.Moscouaéga-
lement un musée d’art moderne, le MMOMA. Dans
le vibrant quartier de Presnenski, les amateurs de
danse se pressent également au théâtre du Bolchoï.
Ens’yprenantàl’avance,onpeutmêmeacheterdes
placespourassisteràl’undesspectaclesouballets
qui y sont donnés chaque soir.
www.bolshoi.ru/en/
Le métro,
l’art sous les pavés
Staline voulait que les stations de métro
deviennent le « palais du peuple ». Loin des
couloirs sans âmes, le métro moscovite, est
une œuvre d’art. Sillonner aujourd’hui la ca-
pitale moscovite sous terre via ce réseau
ultra-connecté est l’occasion d’admirer les
statues, fresques et tout le décorum à la
gloire des héros de l’ex-URSS et de la Grande
Guerre patriotique (1942-1945). Décorées
de lustres fantaisie, de piliers de marbre et
d’ornements allant du pur classicisme au ré-
alisme soviétique, les stations se succèdent.
On y plonge par des escalators parfois verti-
gineux grâce auxquels notre guide nous en-
traîne au milieu des 9 millions de passagers
qui utilisent ce moyen de transport quoti-
diennement.
Le parc Zaryadye,
le poumon vert
Construit sur le site de l’ancien hôtel Rossiya, le
parc Zaryadye est devenu en moins de trois ans
l’un des symboles du renouveau de la ville. Conçu
par le cabinet d’architecture new-yorkais Diller
Scofidio et Renfro, il symbolise la montée en puis-
sance d’un « urbanisme naturel ». Sur 13 hectares,
il rassemble un auditorium, un musée et quatre
espaces représentant la toundra, la steppe, la
forêt et les milieux humides, si caractéristiques du
paysage russe. Élément architectural fort, le pont
en arc de cercle dominant le quai Moskvoretskaya
et la Moskova accueille des flots de visiteurs.
Le pont en arc de cercle
du parc Zaryadye
est un incontournable.
Photo Olivier Bonnefon
La galerie Tretiakovra
propose de découvrir une
collection d’icônes russes.
Photo Shutterstock
Richement décoré, le métro moscovite
est une visite en soi.
Photo Olivier Bonenfon
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4. 37
Rejoindre la ville
Que l’on arrive de Bordeaux via Paris, à l’aéroport de Sheremetyevo, ou de Bordeaux
en vol direct, à Domodedovo, on peut rejoindre le centre-ville en taxi. Privilégiez
l’appli Yandex ou Uber pour réserver la course à un tarif fixe. Le train Aeroexpress
est également un bon plan pour relier la ville.
Bon à savoir
Profiter sans souci de son séjour à Moscou et en Russie, tel est le leitmotiv
de l’agence 64° Est, qui propose des circuits hors des sentiers battus et personnalisés.
Avec des guides qui connaissent la ville comme leur poche et les derniers lieux à la mode.
www.64est.com
Loubianka,
nid d’espions
La place Loubianka est l’épicentre du Moscou
des espions. Dominé par un bâtiment massif de
couleur jaune, siège actuel du FSB (le service de
contre-espionnage russe), ce lieu est associé à
jamais à la terreur stalinienne et à la répression
envers les dissidents de l’époque brejnévienne.
Il abrita dès 1919 la Tchéka, police secrète des
bolcheviks, puis le GPU, le NKVD et enfin le KGB.
Deux monuments ont cohabité à une époque sur
la place Loubianka, celui dédié au fondateur de la
Tchéka, Félix Dzerjinski, et celui dédié aux victimes
des répressions. Si ce site ne se visite pas, il n’en
est pas de même de l’étonnant Bunker 42, situé
près de la place Taganskaya dans un bâtiment
banal en trompe-l’œil. Un vestige de la guerre
froide à découvrir absolument.
www.bunker42.com
Place Rouge,
la symbolique
Elle porte mal son nom. L’explication est simple :
en russe ancien, « krasny », signifie à la fois rouge
et beau. L’expression est passée à la postérité.
Fouler ses pavés chargés d’histoire est un mo-
ment émouvant alors qu’elle accueille continuel-
lement événements, défilés, marchés nocturnes…
Même le mausolée de Lénine, visible le matin de
10 à 13 heures, donne des frissons. La place Rouge
donne sur la cathédrale Basile-le-Bienheureux,
construite à la demande d’Ivan le Terrible, et sur
ses tours polychromes devenues le symbole de la
Sainte Russie. C’est aussi le Goum, ancien grand
magasin d’État désormais vitrine des produits
russes et des enseignes prestigieuses.
La Place rouge donne aussi
sur le Goum (à droite) et le
musée d’histoire (à gauche).
Photo Volkova Natalia / Shutterstock.com
La place Loubianka est dominée
par le siège du FSB. L’idéal pour se sentir
comme dans un film d’espionnage.
Photo Shutterstock
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