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Les Fleurs
Les secrets des Roses et
des Orchidées
Sara Rafenne, Danièle Mazloum, Anaïs Paillard
Page 2
Sommaire
La fleur du mois
LE DAHLIA 6
Les Roses
DIFFÉRENTS TYPES DE ROSIERS 8
Les rosiers botaniques et les rosiers anciens  8
Les rosiers de Damas (Rosa gallica et Rosa moschata)  9
Les rosiers cent-feuilles (Rosa damascena et Rosa x alba)  9
Les rosiers mousseux 10
Les rosiers de Chine et d’Asie 10
Les rosiers de Chine 10
Les rosiers Thé  11
Rosa rugosa et les rosiers rugueux 11
Les rosiers des colonies... Les rosiers Noisette 11
Les rosiers Bourbon (Rosa chinensis et Rosa damascena semperflorens) 12
Les rosiers «modernes»... Les hybrides de Thé 12
Les hybrides modernes à grosses fleurs  13
Les rosiers buissons à fleurs groupées... Les rosiers Floribunda et Polyantha 13
Les rosiers paysagers 13
Les rosiers grimpants et les rosiers lianes 14
Les rosiers grimpants 14
Les rosiers lianes  14
Les rosiers anglais 15
PLANTATION DES ROSIERS, QUELQUES CONSEILS... 16
Choisir l’emplacement...  16
Préparer le sol 16
Acheter17
La plantation 17
Préparer le rosier  17
Planter  18
Taille des rosiers 19
Tailler un rosiers botanique 19
Tailler un rosier remontant 20
Tailler un rosier de grande taille (rosier paysager) 20
Tailler un rosier tige ou un rosier pleureur  20
Le palissage des rosiers 21
Palisser un rosier contre un mur ou une façade 21
Palisser un rosier contre une clôture 22
Page 3
L’entretien des rosiers 22
Nettoyer22
Arroser  23
Nourrir23
Protéger23
Les soins 24
Les ravageurs 24
Les pucerons  24
Les araignées rouges 24
Les cicadelles 25
Les maladies 25
Le marsonia (maladie des taches noires) 25
La rouille 25
La multiplication des rosiers 26
Le bouturage 26
Le marcottage 26
La greffe 27
Les semis 27
L’hybridation27
LA ROSE - SYMBOLE SUPRÊME DE L’AMOUR ? 29
Signification de la rose rouge 29
Signification de la rose blanche 29
Les Orchidées
DIFFÉRENTS TYPES D’ORCHIDÉES 31
Orchidée Miltonia, Miltoniopsis 31
Phalaenopsis 31
Orchidée Vanda 32
Ansellia africana : L’orchidée léopard 33
Zygopetalum crinitum : Une belle brésilienne  34
Phalaenopsis amboinensis : Une orchidée zébrée  34
Encyclia vespa : Un amour d’orchidée 35
L’ORCHIDÉE, UNE FLEUR PAS COMME LES AUTRES... 36
...ET D’UN ATTRAIT FORMIDABLE 37
Les graines 37
LA PLANTE  38
Plante Monopodiale 38
Les feuilles 38
CHOISIR UNE ORCHIDÉE 39
Acheter son orchidée 39
L
Page 4
E DÉVELOPPEMENT  41
De la graine à la plante... 41
De la plante à la fleur... 41
De la fleur au fruit...  41
LA MULTIPLICATION DES ORCHIDÉES 42
La Culture In-Vitro 42
La Division pour les Plantes Sympodiales et Monopodiales 42
La symbiose  43
ENTRETIEN44
La lumière 44
La température 44
Arroser44
La ventilation 45
Le rempotage 45
Le compost 46
Les engrais 46
LES RAVAGEURS ET LES MALADIES 48
Détecter l’attaque 48
Eradiquer le parasite  48
Les maladies 49
La symbolique des couleurs
POURQUOI LES COQUELICOTS POUSSENT-ILS AU BORD DE LA ROUTE ? 53
POURQUOI ET COMMENT LES FLEURS SENTENT-ELLES BON ? 54
POURQUOI LES ORTIES PIQUENT ? 56
UNE «POMME DE PIN», C’EST VRAIMENT UNE POMME ? 58
INDEX61
Page 5
Page 6
LE DAHLIA
C’est la saison du Dahlia, profitez d’une réduction de 15 % sur tous les
Dahlias. Faites-vous plaisir !
Originaire des hauts plateaux du Mexique, le Dahlia a été découvert par des botanistes
espagnols dans la «Nueva espana», le Mexique actuel. Cette fleur à bulbe héliophile
appartient à la famille des Composées et était appelée par les indigènes «Acocotli et
Chichipatli». Le Dahlia doit son nom à Andreas Dahl, botaniste du XVIIIème siècle. C’était
un élève du célèbre botaniste suédois Carl von Linné, qui a établi la classification mo-
derne des plantes. Le Dahlia fait ses premières apparitions en Europe à la fin du XVIIIème
siècle. A Versailles, le Dahlia était présenté comme un légume racine, consommé par les
indgènes ! Le goût étant acre, on a cultivé cette fleur à bulbe pour ses qualités orne-
mentales en cherchant à obtenir de nouveaux coloris.
Au début du XIXème siècle, on recense 454 variétés de Dahlias.Vous le trouverez sous
forme de tubercules en vente en général au printemps. On compte 13 familles de
Dahlias classés en fonction de la forme de leurs fleurs.
Le saviez-vous ?
Les mexicains cultivent le dahlia pour leur consommation, ils récoltent les racines tubéreuses
qu’ils cuisent à l’eau. Cela rappelle le goût de nos artichauts. En 1917, il a été classé
dans la catégorie des légumes.
La fleur du mois
Page 7
Les Roses
Appréciée pour sa beauté et sa senteur, célébrée depuis l’Antiqui-
té par de nombreux poètes et écrivains ainsi que des peintres pour
ses couleurs qui vont du blanc pur au pourpre foncé en passant
par le jaune et toutes les nuances intermédiaires, elle est deve-
nue la “reine des fleurs”, présente dans presque tous les jardins et
presque tous les bouquets.
Page 8
DIFFÉRENTS TYPES DE ROSIERS
La classification est d’autant plus sommaire que la généalogie des rosiers est si complexe
que les spécialistes ne sont pas toujours d’accord entre eux. En effet pendant des siècles
seule dame nature les féconda, aujourd’hui le rosiériste hybrideur se charge de cette opéra-
tion dans des conditions scientifiques rigoureuses mais, entre temps, les croisements effectués
ne furent pas toujours notés. Si la frontière est parfois mince entre un groupe et l’autre, on peut
malgré tout distinguer les catégories suivantes.
Les rosiers botaniques et les rosiers
anciens
Les rosiers botaniques, originaires du Nord de
l’Europe, d’Asie ou du Moyen-Orient, sont pour
la plupart de grands arbustes aux fleurs simples,
des grimpants ou des couvres-sols vigoureux dont
l’unique floraison, en début d’été, est suivie d’une
fructification colorée décorative. Des églantiers
sauvages en quelque sorte comme Rosa rubri-
folia (Rosa glauca) ou Rosa canina qui sert de
porte- greffe à certains hybrides en raison de sa
résistance et de sa tolérance au calcaire. Cer-
tains de ces «églantiers» présentent un feuillage
remarquable, composé de 11 à 15 très petites
folioles dentées tels Rosa prumula ou Rosa sericea. Ce dernier étant surtout connu pour
sa variété ptéracantha aux larges aiguillons rouges translucides. Dans cette catégorie on
trouve aussi Rosa gallica connue depuis l’Antiquité et Rosa chinensis à l’origine des hybrides
cultivés, des lianes comme Rosa banksiae ou Rosa gigantea, ou encore des grands buissons
comme Rosa moschata, Rosa multiflora ou Rosa rugosa si appréciée pour son beau feuillage
rugueux et sa rusticité. Par convention, les roses classées dans les groupes existants avant
1867 constituent les Roses Anciennes.
Page 9
Les rosiers de Damas (Rosa gallica et
Rosa moschata)
Originaire du Moyen-Orient Rosa damascena don-
na naissance aux premiers rosiers cultivés pour la
fleur coupée. Actuellement les fleurs agréablement
parfumées des Damas sont toujours utilisées en par-
fumerie au Maroc ou en Bulgarie.
Plus grands que les Galliques (jusqu’à 2,5m) leurs
fleurs groupées en bouquets lâches, sont doubles,
blanches, roses ou rouges. Le feuillage est clair, plus
allongéqueceluidesGalliquesetlestigesépineuses.
De la variété Rosa damascena semperflorens, qui
possède un gène lui permettant de refleurir au cours
de la saison, descendront les premiers rosiers remon-
tants Européens.
Les rosiers cent-feuilles
(Rosa damascena et Rosa x alba)
Rosa centifolia cultivée dès 1596 en Hollande est
sans doute née d’un croisement entre un rosier de
Damas et un rosier Alba. Les rosiers cent-feuilles sont
de grands buissons à feuilles pubescentes, arron-
dies, sombres et mates. Les fleurs très doubles, le plus
souvent roses, sont très parfumées. La particularité
de ces fleurs pleines, souvent représentées par les
grands maîtres du XVIIIème, est de ne pas s’ouvrir à
plat mais de conserver cette forme ronde globu-
leuse qui leur a valu le nom de Rose Chou.
Page 10
Les rosiers mousseux
Rosa centifolia ‘Muscosa’ est une mutation apparue à
partir de rosiers cent-feuilles. La caractéristique des rosiers
mousseux est de présenter de nombreuses soies glandu-
leuses sur le bord des sépales. Celles-ci forment comme
une mousse autour du pédoncule, mousse qui semble se
prolonger sur les tiges couvertes d’une multitude de pe-
tits aiguillons fins. Le parfum prononcé de Rosa centifolia
est renforcé par celui, résineux, de la mousse.
Les rosiers de Chine et d’Asie
Dès leur arrivée en Europe vers 1790 les premières variétés de rosiers de Chine - obtenues
par les jardiniers chinois au cours des siècles - connurent le succès en raison de la diversité
de leurs coloris et surtout de leur floraison remontante, parfois même presque continuelle. Ce
patrimoine génétique fut plus tard utilisé pour obtenir par hybridation les rosiers Noisette et
les rosiers Thé.
Les rosiers de Chine
Les descendants de Rosa chinensis sont des buissons ou
de petits grimpants assez sensibles au froid. Cependant
dans de bonnes conditions, leurs fleurs s’épanouissent
pendant la majeure partie de l’année. Hormis l’excep-
tionnel Rosa chinensis mutabilis leur coloris varie du rouge
cerise cramoisi au rose pâle. La silhouette est aérée, les
tiges souples et fines. Le feuillage vert, allongé, est légè-
rement brillant.
Page 11
Les rosiers Thé
Rosa x odorata, l’ancêtre des rosiers Thé, est
un hybride entre Rosa chinensis et Rosa gi-
gantea. Elle a transmis à sa descendance sa
floraison remontante, des tons roses ou parfois
jaune pâle, un caractère grimpant, mais aussi
une faible rusticité.
Les fleurs solitaires étant portées par des tiges
souples, le port de l’arbuste est léger. Les ro-
siers Thé, buissons ou petits grimpants, furent
très cultivés sur la Riviera au début du siècle
dernier en raison de leur floraison presque
continuelle au soleil. Ils sont aussi très présents
en Californie et en Australie.
Rosa rugosa et les rosiers rugueux
Rosier d’Asie plutôt que de Chine, puisqu’on le trouve aussi en Corée et au Japon, Rosa
rugosa est arrivé en Europe en 1784. Le type est un arbuste rustique et vigoureux, recon-
naissable à son beau feuillage vert foncé gaufré. Les grandes fleurs simples roses, blanc
pur ou pourpres laissent voir une belle couronne d’étamines dorées. Elles sont suivies d’une
importante fructification de gros cynorhodons ronds, rouge orangé.
Les rosiers des colonies... Les rosiers
Noisette
Issus d’un rosier né en Caroline du Sud les rosiers
«Noisette» sont des variétés obtenues de semis ou
croisement, par Louis Noisette, pépiniériste vivant en
France. Ce sont des buissons ou de.s sarmenteux à
tiges souples assez sensibles au froid. La floraison
est remontante, presque continuelle en climat doux.
Les fleurs, groupées en bouquets légers, ont des tons
pastel. Elles varient du jaune pâle au rose, en pas-
sant par les crèmes, ocrés ou saumonés.
Page 12
Les rosiers Bourbon (Rosa chinensis et
Rosa damascena semperflorens)
Remarqué dans l’île Bourbon (île de la réunion)
au début du XIXème siècle, Rosa x borbonia-
na le premier rosier Bourbon, était un rosier aux
fleurs semi-doubles, rose vif, parfumées. Ses des-
cendants croisés avec des rosiers Galliques
ou de Damas, sont très rustiques. D’autres is-
sus de Rosa x odorata ont donné naissance à
de nombreux hybrides de Thé remontants roses.
Les rosiers «modernes»... Les hybrides de
Thé
Rosa x odorata avait donné naissance à un groupe des rosiers qui malheureusement ne
fleurissaient qu’une fois. Au XIXème siècle une longue succession de pollinisations, de croi-
sements, de greffes, semis et sélections dans le but d’obtenir une rose qui non seulement soit
remontante mais aussi tienne bien en vase et soit assez régulière pour être commercialisée,
déboucha sur une nouvelle race : les Hybrides de Thé. Ces rosiers, arbustes ou petits grim-
pants, sont le plus souvent uniflores (une seule fleur au bout d’une longue tige). Ce sont des
arbustes aux rameaux dressés, un peu raides. Le feuillage abondant est vert moyen à vert
foncé, lisse et souvent brillant. Les fleurs doubles, en coupes turbinées, sont très parfumées.
Élégance des fleurs et des boutons pointus, grande variété de coloris et parfum, on com-
prend que les Hybrides de Thé soient principalement cultivés pour la fleuristerie. Au jardin ils
font beaucoup d’effet groupés en massifs. Cependant, même si les variétés modernes sont
plus robustes, ce sont généralement des rosiers qui demandent un certain nombre de soins
et n’aiment pas trop la concurrence des vivaces.
Page 13
Les hybrides modernes à grosses fleurs
Après avoir obtenu une rose de forme presque parfaite, les rosiéristes travaillèrent au XXème
siècle à en élargir la palette de couleur. Après avoir obtenu une rose de forme presque
parfaite, les rosiéristes travaillèrent au XXème siècle à en élargir la palette de couleur. En
effet les tons jaunes ou orange vifs manquaient chez les Hybrides de Thé. Ils obtinrent des
tons nuancés, des coloris changeants… et sélectionnèrent en même temps les rosiers les
plus vigoureux et les plus sains. Peu à peu la création évolua vers une race de buissons
touffus et compacts, aux fleurs aussi belles et aussi parfumées que celles des Hybrides de
Thé mais à l’aise dans tous les jardins. Noter que le coté «naturel» de ces rosiers est prin-
cipalement dû au fait que leurs fleurs sont réparties sur de courts rameaux secondaires
tout au long des branches principales, au lieu de fleurir au bout de longues tiges uniflores.
Les rosiers buissons à fleurs groupées...
Les rosiers Floribunda et Polyantha
La création des rosiers Floribunda et Polyantha est due à l’introduction de Rosa multiflora,
une espèce indigène au Japon et en Corée, qui fleurit en larges bouquets pyramidaux. Ces
rosiers vigoureux, rustiques et remontants, présentent des inflorescences regroupant plusieurs
roses au bout de chaque tige. Selon les variétés ces bouquets floraux peuvent aller de 5
à 6 roses jusqu’à plusieurs dizaines.
Les Polyantha diffèrent des Floribunda par leur taille plus petite (50 à 80cm) et un port plus
compact. Les deux groupes produisent tout au long de la saison de nombreuses fleurs se-
mi-doubles à doubles, généralement sans parfum. Les rosiers miniatures sont des Polyantha
nains ou mini Floribunda de très petite taille (20 à 50 cm) obtenus à partir d’un rosier de
Chine nain.
Les rosiers paysagers
Cette nouvelle appellation regroupe des arbustes robustes, florifères, qui ont en commun un
port naturel. Ils peuvent être à végétation érigée ou couvre-sol mais leurs qualités premières
sont d’être rustiques et de demander peu de soins.
Certains n’ont de «moderne» que l’allure puisque l’on range dans cette catégorie aussi
bien des hybrides de Rosa rugosa que des Hybrides Musqués ou des Floribundas.
Page 14
Utilisés à l’origine pour former des haies fleuries, garnir des talus, des bords de routes ou de
bâtiments, ils ont été adoptés par les jardiniers qui cherchaient des variétés solides, fleurissant
longtemps et ne demandant qu’un entretien minimum.
Les rosiers grimpants et les rosiers lianes
Attention à ne pas confondre rosiers «remontants» (qui fleurissent plusieurs fois au cours de la
saison) et rosiers «grimpants» ou sarmenteux.
Les rosiers grimpants
Les rosiers grimpants développent de longues tiges
qui doivent être palissées sur un support. Les sar-
menteux à tiges souples habillent pylônes, tonnelles
et pergolas, tandis que les grimpants à tiges rigides
garnissent les façades. Les uns, issus de Rosa arven-
sis, Rosa multiflora, Rosa setigera ou Rosa wichuraia-
na ont un port sarmenteux d’origine. Les autres, un
peu moins vigoureux, sont des mutations du buisson
du même nom et présentent les mêmes caractéris-
tiques. Leur nom est alors celui de la variété mère
accompagné de l’adjectif.
Les rosiers lianes
Descendant en ligne directe des rosiers botaniques, les rosiers lianes ne peuvent être ratta-
chés à un type commun. Les hybrides de Rosa gigantea ont une vigueur exceptionnelle. Ce
sont des rosiers solides aux longues pousses épineuses qui ne nécessitent ni taille, ni entretien.
D’autres, comme les rosiers de Banks (Rosa banksiae) sont inermes et présentent un beau
feuillage foncé, un peu brillant, presque persistant. D’autres encore comme Rosa filipes sont
choisis pour le coté spectaculaire de leur floraison en larges panicules. Sauf exception (on
vient de voir apparaître quelques rosiers lianes à floraison remontante) les lianes n’offrent
qu’une seule floraison, abondante, en début d’été. Celle-ci est souvent suivie d’une fructifi-
cation décorative rouge ou orangée qui prolonge leur intérêt jusqu’à l’hiver. Noter que les
hybrides Rosa banksiae, de Rosa bracteata ou de Rosa laevigata, sont malheureusement
réservés aux climats doux.
Page 15
Les rosiers anglais
Coté rosiers la querelle des anciens et des modernes opposait les amateurs de belles fleurs
rondes et de floraisons spectaculaires, aux partisans des buissons remontants. C’est alors
que, au début des années soixante, sont apparus les «Rosiers Anglais», nom donné par
David Austin à ses créations nées d’un croisement entre des rosiers anciens (Gallica, Damas,
Bourbons...) et des rosiers modernes (Hybrides de Thé et Floribundas). C’est de ce parent
qu’ils tiennent une bonne remontance et des coloris jaunes ou abricotés qui sont très rares
chez les rosiers anciens.
En revanche ils ont conservé la grâce de leur autre ancêtre. On est loin des boutons poin-
tus et des fleurs turbinées des hybrides de Thé.
Pour faire simple : Les rosiers anglais ont le charme et l’allure de rosiers anciens (port élevé
ou arbustif, parfum puissant, belles fleurs rondes souvent en coupe...) mais sont remontants.
Page 16
PLANTATION DES ROSIERS,
QUELQUES CONSEILS...
Votre liste de rosiers est prête. Vous avez consulté les catalogues, les pages de l’encyclopé-
die.… C’était le plus agréable. Il vous reste, pour mettre toutes les chances de votre coté, à
prendre quelques précautions pour bien les choisir et les planter correctement.
Choisir l’emplacement...
Bien que certains - notamment les Alba et les Gallica - acceptent une ombre légère, tous
les rosiers aiment le soleil. Il leur faut une situation aérée mais abritée des vents froids, un sol
profond, riche, frais et bien drainé. Seuls les sols calcaires, crayeux ou très pauvres présentent
un problème. Dans ce cas il est préférable de s’adresser à un spécialiste et demander des
variétés greffées sur Rosa canina qui s’adapteront à un terrain calcaire ou, dans les situations
extrêmes, de faire une fosse remplie d’une terre de qualité mélangée à une bonne dose d’hu-
mus sous forme de compost bien décomposé.
Par précaution évitez tout emplacement ayant récemment accueilli des rosiers. Le sol peut
être appauvri et certaines maladies ou parasites peuvent y persister.
Préparer le sol
Les puristes diront qu’il faut préparer le sol un, voire deux, mois à l’avance. Ce n’est pas tou-
jours possible mais essayez au moins de creuser le ou les trous une semaine avant la planta-
tion. Ces trous seront larges (50cm) et profonds.
Si votre terrain est lourd et humide vous pouvez en améliorer le drainage avec une couche
de sable grossier. Si non, comme les rosiers sont gourmands, contentez-vous d’enfouir au fond
des trous une poignée de poudre d’os, de corne broyée ou d’engrais retard spécial rosier
qui sera recouverte d’une couche de terre afin de ne pas être en contact direct avec les
racines.
Pensez à la taille adulte de vos rosiers afin de prévoir correctement leur espacement. Isolés,
les grands rosiers paysagers ont besoin d’1,5 m environ, utilisés en haie espacez-les d’1m
seulement afin que leurs branches s’entrelacent. Prévoir de 0.60 à 0.80m entre les rosiers
buissons modernes. Les hybrides de Thé plantés en massifs sur plusieurs rangs en quinconce,
seront espacés de 0.50m.
Page 17
Acheter
Selon la saison et le mode d’achat, sur place ou par VPC, les rosiers s’achètent à racines
nues ou en conteneurs. Tous doivent présenter au moins 3 tiges de la grosseur d’un crayon
et celles-ci doivent être disposées de manière équilibrée au-dessus de la greffe
À moins d’attendre les fêtes des plantes nombreuses au mois de mai ou d’habiter près d’un
rosiériste obtenteur, si vous cherchez une variété ancienne vous devrez le plus souvent faire
appel à un spécialiste qui vend par correspondance. C’est à lui aussi que vous vous adres-
serez si vous cherchez un porte-greffe adapté à votre terrain.
Les catalogues des rosiéristes vous donneront des indications sur la taille, la rusticité, la
floraison des différentes variétés proposées, cependant ne comptez pas trop sur eux pour
vous signaler une sensibilité particulière à l’oïdium ou au marsonia. Renseignez-vous aupa-
ravant. Si vous préférez choisir de visu vous avez le choix entre pépiniéristes, jardineries ou
grandes surfaces. Les deux premiers proposent des variétés qui ont fait leurs preuves et sur
lesquelles vous trouverez facilement de la documentation. Elles ne vous décevront pas. Les
grandes surfaces proposent, en saison, des rosiers à bas prix. Vous pouvez y faire de bons
achats, attention cependant aux erreurs d’étiquetage. D’autre part les rosiers multipliés en
grand nombre n’y ont parfois pas d’autre dénomination que «rosier buisson rouge» ou «ro-
sier miniature jaune».
La plantation
Préparer le rosier
Le jour de la plantation le sol ne doit être ni gelé, ni trop sec. La terre sera fraîche mais non
trempée afin de ne pas se compacter en une masse qui asphyxierait les racines.
Pour les rosiers à racines nues. :
Rabattez les tiges à 15/20cm du point de greffe,
au-dessus d’un œil orienté vers l’extérieur, et suppri-
mez avec un sécateur les racines abîmées. Les autres
seront raccourcies à 20cm puis plongées dans un
seau de pralin et enduites de cette boue obtenue,
soit à partir d’une poudre du commerce, soit en mé-
langeant terre argileuse, bouse de vache et eau.
Page 18
Pour les rosier en conteneur. :
Le conteneur sera immergé dans un seau d’eau
pendant 15mn minimum afin que la motte de terre
soit bien humide. Ensuite seulement vous presserez
ou roulerez doucement le pot de plastique pour en
extraire le rosier.
Planter
Pour les rosiers à racines nues :
Étalez les racines dans le trou et vérifiez la hauteur du rosier afin que le bourrelet de greffe
soit au niveau du sol ou légèrement au-dessus. À ce sujet deux écoles s’affrontent : Cer-
tains préconisent de le placer à 2.5cm au-dessus du sol, d’autres sont partisans de l’enfouir
afin d’éviter l’apparition de gourmands et de permettre au rosier de se développer sur ses
propres racines. Si vous avez la chance d’avoir une bonne terre à rosiers, argileuse et riche,
choisissez cette méthode de plus en plus conseillée par les spécialistes. Si votre terrain est
calcaire et que vous avez trouvé le porte-greffe adapté, il est évident que son rôle est de
servir d’intermédiaire entre le sol et le rosier, donc ne recouvrez pas le bourrelet de greffe.
Une fois le rosier bien placé, remplir le trou de terre bien émiettée et enrichie de compost. Le
secouer doucement afin que celle-ci puisse s’infiltrer entre les racines. Tassez, à la main et non
au pied, en formant une cuvette autour de la plante. Enfin arrosez copieusement, même si le
temps est humide et buttez la base des branches afin de protéger le pied pour l’hiver.
Pour les rosiers en conteneur :
Le tiers inférieur de la motte des rosiers en conteneur sera griffé légèrement pour dé-
gager les racines et faire tomber un peu du substrat trop léger. Si la plantation a lieu
hors saison, la terre sera paillée, après arrosage, afin de mieux conserver l’humidité.
Pour les rosiers grimpants :
Les rosiers grimpants plantés devant un mur devront être placés à 40cm de celui-ci. Ils seront
inclinés vers le mur (aidés d’un tuteur si besoin) et leurs racines disposées en éventail vers
l’extérieur.
Page 19
Planter un rosiers sur tige. :
Les rosiers tiges seront soutenus par un tuteur placé du coté des vents dominants.
Ce tuteur doit être profondément enfoncé dans le trou avant le rosier, ainsi les racines de
ce dernier pourront être réparties tout autour. Le rosier sera attaché au tuteur par deux
liens, l’un au sommet pour soutenir la tête, l’autre à mi-hauteur.
Taille des rosiers
La taille a 2 objectifs : obtenir un arbuste équilibré et favoriser la floraison. La technique
et la période varient selon le groupe et le port des rosiers. L’essentiel, pour ne pas faire
d’erreur, étant uniquement de savoir où se formeront les fleurs de la prochaine saison, sur le
vieux bois ou sur les pousses de l’année. Observez vos rosiers, cherchez avant tout à leur
donner un port harmonieux en accord avec leur emplacement. La même variété pourra être
taillée long si elle est à l’arrière d’une plate-bande alors qu’une taille courte lui évitera de
se dégarnir du bas si elle est au premier plan. Une seule règle : taille longue pour les rosiers
les plus vigoureux, taille plus courte pour les rosiers faibles. Drastique ou légère la taille an-
nuelle est toujours accompagnée d’une taille de nettoyage. Celle-ci consiste à retirer le
bois mort, les pousses malingres ou abîmées et celles mal placées qui encombrent le centre
du buisson. Elle a pour buts de permettre une bonne aération de l’arbuste et de stimuler la
croissance de tiges vigoureuses. Utilisez un sécateur bien affûté et faites des coupes nettes,
sur du bois sain, 3mm au-dessus d’un œil (bourgeon) orienté vers l’extérieur du rosier. Inclinez
la coupe en biseau de façon à mettre la future pousse à l’abri de l’humidité. Et n’oubliez
pas : jamais de déchets de taille de rosiers sur le compost.
Tailler un rosiers botanique
Ces rosiers fleurissent sur le bois de l’année pré-
cédente et ne doivent pas être beaucoup taillés.
Se contenter de nettoyer les brindilles et branches
faibles suffit. Malgré tout pour leur donner une forme
équilibrée vous pouvez, en été après la floraison,
pincer celles des jeunes pousses qui se sont trop al-
longées et raccourcir les tiges principales d’un quart.
Tous les 4 ou 5 ans vous devrez rajeunir l’arbuste en
rabattant à la base une petite partie des rameaux
les plus anciens.
Page 20
Cette opération qui aura également lieu après la floraison, sera suivie d’une application
d’engrais de façon à favoriser la repousse de bois neuf.
Tailler un rosier remontant
La taille de tous les rosiers remontants fleurissant sur les pousses de l’année à lieu après la
chute des feuilles, pendant la période de repos végétatif. Exécutée en fin d’automne elle
permet aux rosiers une floraison plus hâtive bien qu’à ce sujet les avis divergent puisque
certains pensent que cela expose les nouvelles pousses aux gelées tardives. Par précaution
vous pouvez, dans les régions à hiver rude, nettoyer en automne et reporter la taille jusqu’à
la fin de la période de gel.
Tailler un rosier de grande taille (rosier paysager)
Taille légère ou de rajeunissement uniquement. En fonc-
tion de leur vigueur et de l’effet recherché, vous pouvez
rabattre les rosiers utilisés en haie d’un tiers de leur hau-
teur, raccourcir fortement les rameaux qui ont fleuri l’an-
née précédente ou juste supprimer quelques branches
gênantes. N’oubliez pas que là encore il faut tous les 3
ou 4 ans couper à la base une partie du vieux bois afin
d’encourager le renouvellement de la charpente et évi-
ter que les arbustes ne vieillissent prématurément.
Tailler un rosier tige ou un rosier pleureur
Au début du printemps les branches principales des rosiers tiges à floraison remontante se-
ront raccourcies à 25/30cm et les pousses secondaires rabattues d’un tiers. Si la tête n’est
pas bien équilibrée, taillez plus court le coté le plus faible afin d’encourager sa repousse. Les
rosiers pleureurs sont obtenus à partir de rosiers rampants : raccourcissez légèrement les tiges
portant les fleurs fanées sans toucher aux rameaux de l’année.
Page 21
Les rosiers pleureurs sont obtenus à partir de rosiers rampants : raccourcissez légèrement les
tiges portant les fleurs fanées sans toucher aux rameaux de l’année.
Le palissage des rosiers
Le palissage sert évidemment à fixer les grands rosiers à leur support mais il a aussi pour but
de favoriser la production de pousses latérales florifères. En effet l’arcure des tiges ralentit la
montée de la sève, celle-ci ne se concentrant plusà l’extrémité des rameaux de nombreux
bourgeons vont apparaître sur toute leur longueur. C’est ainsi qu’on peut encourager les
très grands buissons à fleurir tout le long de leurs branches en arquant doucement celles-ci
et en les attachant à un cadre de bois carré ou triangulaire posé, sur des pieds, à 60 cm
du sol.
Palisser un rosier contre un mur ou une façade
Vous avez le choix entre y installer d’abord un treillage ou fixer sur le mur des rangées hori-
zontales de fil de fer galvanisé espacées de 50/60cm. Ceci sans oublier d’inclure un ten-
deur dans chaque rangée de fil que le poids du rosier finira par détendre. Treillage ou fils
devront être écartés du mur à l’aide de cales afin de permettre à l’air de circuler et limiter
les risques de maladies cryptogamiques. Palissez les tiges principales des grimpants à port
raide en éventail ouvert contre ce treillage ou le long de ces fils, en veillant à faire des
attaches lâches (en 8) de manière à ne pas les blesser.
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Palisser un rosier contre une clôture
Contre une clôture même palissage en éventail ouvert. Si celle-ci est basse, s’il s’agit d’une
rambarde ou d’une chaîne, les tiges peuvent être palissées quasiment à l’horizontale. Le ré-
sultat sera spectaculaire mais il faut choisir le bon moment pour les arquer. Si le bois est trop
jeune il cassera, attendez la fin de l’été pour agir et opérez en plusieurs fois en raccourcis-
sant peu à peu le lien qui courbe la tige.
L’entretien des rosiers
Pour se développer harmonieusement les rosiers nécessitent des soins réguliers. Les uns sont
fréquents comme l’arrachage des mauvaises herbes qui poussent à leur pied, le binage de
la terre ou le nettoyage des fleurs fanées. D’autres sont occasionnels comme les traitements..
Nettoyer
Les rosiers sont très sensibles aux désherbants, même sélectifs, aussi le nettoyage devra
être fait à la main. Pour éviter cette corvée paillez entre les pieds dès que la terre s’est ré-
chauffée. Cela limitera la pousse des mauvaises herbes et encouragera le travail des vers
de terre. Vous pouvez accompagner vos rosiers arbustes de plantes couvre-sol à végéta-
tion dense. Choisissez-les peu gourmandes afin qu’elles n’entrent pas en compétition avec
eux. Quant au film plastique, peu esthétique, il sera si possible réservé aux plantations en
haie. Pendant la période de floraison coupez régulièrement les fleurs fanées des rosiers mo-
dernes qui ne produisent pas de fruits ornementaux, surtout celles des rosiers remontants. En
général, lorsqu’il s’agit de rosiers buissons à grandes fleurs, on compte 2 ou 3 feuilles sous
la fleur fanée et on coupe au-dessus d’un œil tourné vers l’extérieur. Le cas des variétés
à fleurs groupées est différent : on supprime à fur et à mesure les fleurs flétries puis, lorsque
tout le bouquet est fané, on rabat la tige jusqu’au premier œil bien formé ou jusqu’à une
tige secondaire bien placée. En cours de saison les rosiers tiges développent parfois des
gourmands le long de leur tronc. Ceux-ci doivent être coupés à ras sans abîmer l’écorce.
D’autres rosiers, greffés, émettent des drageons. Ce sont des tiges qui partent du sol et
sont reconnaissables à leurs feuilles, différentes de celles du rosier. Vérifiez en creusant la
terre que cette tige est bien née sous le point de greffe et arrachez-là car elle se déve-
loppe au détriment du rosier. En fin d’automne ratissez les feuilles tombées. Ne les mettez
pas sur le compost mais brûlez-les car elles contiennent parasites et germes de maladies.
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Arroser
Hormis pendant leur période d’installation et en période de sécheresse, les rosiers, correcte-
ment plantés dans un sol profond, ne devraient pas avoir besoin d’être arrosés. La première
année cependant ils ont besoin d’arrosages réguliers. Privilégiez un arrosage copieux de
10 litres une fois par semaine, de préférence le soir, car les arrosages fréquents entraînent
un enracinement superficiel donc un risque de dessèchement des racines en cas de forte
chaleur. Un paillage conservera la fraîcheur en été. Si vous avez une pelouse le moyen le
plus économique est - à condition d’avoir pris la précaution de faire sécher l’herbe avant
- d’utiliser les tontes de votre gazon pour faire un matelas de 6 ou 7cm d’épaisseur au
pied de vos rosiers. Vous pouvez aussi essayer les coques de cacao. À noter : le paillage
d’écorces de pin trop acide n’est pas conseillé pour les rosiers. N’oubliez pas qu’humidité et
chaleur favorisent l’apparition de maladies. Arrosez les rosiers au pied en évitant de mouiller
le feuillage.
Nourrir
Dès le début de la saison vous pouvez fortifier vos rosiers en les arrosant avec du purin d’or-
tie ou de prèle. Ces purins peuvent également être pulvérisés sur le feuillage qui ainsi résis-
tera mieux aux maladies et ravageurs. Au printemps, pour favoriser la floraison, apportez-leur
une dose d’engrais spécifique riche en magnésie et oligo-éléments. Les rosiers remontants
recevront une deuxième dose en juillet. L’engrais doit être répandu au pied du rosier, sur un
sol humide. Un griffage superficiel suivi d’un bon arrosage l’incorporera à la terre. C’est en
été, juste après la taille, que vous devrez apporter de l’engrais aux rosiers anciens (gal-
liques, Damas, Alba, Portland…) afin qu’ils forment de nouveaux rejets vigoureux qui fleuri-
ront l’année suivante. En automne une couche de compost bien décomposé améliorera
le sol et l’enrichira. Un paillage de terreau de feuilles peut également entretenir une légère
acidité tout en protégeant le collet du froid.
Protéger
Dans les régions froides ou les situations exposées vous devrez sans doute protéger ceux
de vos rosiers les moins rustiques. En début d’hiver «buttez» leur pied, c’est à dire recou-
vrez-le d’une butte de 20 cm de terre afin de le préserver du gel. Dans les régions plus
froides encore il peut être nécessaire de rassembler les branches des grands arbustes et
de les entourer d’un manchon de paille. Utilisez ce même paillasson pour entourer le tronc
des rosiers tiges et chapeautez leur tête avec 2 ou 3 tours de voile d’hivernage.
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Ce genre de protection demandera une surveillance attentive au printemps. Il ne faut pas
la retirer avant la fin des gelées mais si vous agissez trop tard, les jeunes pousses déjà dé-
veloppées auront du mal à supporter la différence de température. Outre les paillassons, la
base des grimpants peut aussi être protégée avec des sacs de jute, genre sacs à pommes
de terre.
Les soins
Dans un jardin plus les espèces sont variées, moins il y a de problèmes de maladies ou d’at-
taques de parasites spécifiques. Ainsi une roseraie demandera plus de soins que des rosiers
disséminés parmi des arbustes et des vivaces. Dans tous les cas, avant tout traitement, as-
surez-vous d’avoir clairement identifié l’origine du problème et demandez-vous s’il nécessite
réellement une intervention.
Les ravageurs
Les pucerons
Les pucerons apprécient particulièrement les bourgeons et les jeunes tiges des rosiers. Non
contents de sucer la sève et de déformer les jeunes pousses, ils secrètent un miellat qui fa-
vorise l’apparition d’un feutrage noir, la fumagine. Afin d’éviter les pulvérisations d’insecticides
vous pouvez, pour les combattre, introduire leurs prédateurs dans votre jardin. Attirez les oi-
seaux, préservez les coccinelles, les délicates chrysopes. Une petite attaque sera facilement
combattue à l’aide d’une bonne douche froide : tenez la tige d’une main et de l’autre ar-
rosez avec un jet puissant en n’oubliant pas le revers des feuilles. À défaut une pulvérisation
d’une solution à base de savon noir (15gr/l) ou de pyréthrines naturelles, suivie d’une autre
7 jours plus tard, détruira la colonie. Enfin on conseille aussi d’attirer les pucerons sur d’autres
plantes : armoises, capucines… plantées à leur pied. Personnellement je ne trouve pas cette
solution très efficace, ces plantes attirant les pucerons noirs, pendant que les verts restent sur
les rosiers !
Les araignées rouges
Ces minuscules acariens vivent sur la face inférieure des feuilles. Ils apparaissent lorsque le
temps est sec et chaud, sucent les tissus des feuilles qui jaunissent entièrement et tombent.
Certaines espèces tissent de fines toiles qui donnent aux feuilles des reflets plombés. En cas
d’attaque bassinez le feuillage de vos rosiers, sans oublier le dessous des feuilles.
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Ramassez et brûlez les feuilles tombées au sol puis paillez-le pour conserver l’humidité.
Les cicadelles
Ce petit insecte sauteur jaune pâle de 2/3mm vit sur la face inférieure des feuilles qu’il pique
pour sucer la sève. Les traces de piqûres forment de petites taches blanches sur les feuilles.
Afin de les éviter, plantez vos rosiers dans des situations dégagées. Ne plaquez pas les
grimpants contre les murs, écartez-les de quelques centimètres afin que l’air puisse circuler.
Éliminez les oeœufs l’hiver, en pulvérisant une solution huileuse.
Les maladies
Certaines variétés de rosiers sont réputées sensibles à l’oïdium ou au marsonia. Si vous
n’êtes pas collectionneur, plutôt que de les introduire dans votre jardin, remplacez-les par
des variétés proches. Quoi qu’il en soit la chaleur humide est favorable au développement
des champignons, évitez donc de mouiller le feuillage de vos rosiers et n’arrosez qu’au pied.
En période de très forte chaleur faites le très tard, lorsque la terre s’est refroidie, pour d’éviter
la remontée de vapeurs humides. Afin de prévenir les maladies ou d’éviter leur propaga-
tion pensez aussi à ramasser les feuilles mortes ou malades tombées au sol et à les brûler.
Si, pour certaines variétés sensibles, un traitement systématique est nécessaire, agir tôt, dès
l’apparition des premiers symptômes, évitera à la maladie de s’installer. On conseille aussi
d’agir préventivement, avant l’apparition des feuilles, avec une pulvérisation de bouillie
bordelaise.
Le marsonia (maladie des taches noires)
Les feuilles atteintes par ce champignon portent tout d’abord des taches rondes brunes
ou noires, puis elles jaunissent et tombent. Le rosier peut rapidement se dénuder. Pour être
efficace le traitement spécifique doit être fait dès l’apparition des premières taches et
renouvelé. En fin d’automne, après la chute totale du feuillage, faire une pulvérisation de
bouillie bordelaise.
La rouille
La rouille se manifeste par des taches jaunes sur les feuilles, des pustules orangées dessous.
Elle semble être favorisée par une carence en potasse qui peut être corrigée avec un en-
grais spécifique ou de la cendre de bois répandue au pied du rosier.
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Le fongicide utilisé contre le marsonia traitera aussi les attaques de rouille. N’oubliez pas une
fois encore de ramasser et brûler les feuilles malades.
La multiplication des rosiers
Le bouturage
Un grand nombre de rosiers peut être multiplié par bouturage. Cette technique réussit par-
ticulièrement bien avec les rosiers botaniques, les rosiers anciens et les sarmenteux. Elle est
parfois plus compliquée avec les Portland et les hybrides modernes mais il ne coûte rien
d’essayer. En fin d’été choisissez un coin abrité de votre jardin, à l’est ou au nord de préfé-
rence, pour y installer votre «pépinière». Préparez une terre légère, mélange de terreau et de
sable, remplissez vos pots et, avec un petit bâton ou un vieux stylo-bille, faites 3 ou 4 trous
à la périphérie de ceux-ci. Il vous reste à choisir une pousse de l’année ayant fleuri en été,
que vous couperez en biais au-dessus d’un œil tourné vers l’extérieur. Recoupez ensuite cette
tige de la grosseur d’un crayon, en morceaux de 20 à 25cm munis de trois feuilles. Attention,
pour ne pas vous tromper de sens en plantant vos boutures, prenez l’habitude de couper en
biseau, sous un œil, la partie inférieure qui sera enfoncée en terre. Recoupez droit, au-dessus
d’un œil, la partie supérieure. Supprimez maintenant la feuille de base et la moitié des folioles
des feuilles supérieures. Trempez l’extrémité en biseau de vos boutures dans de l’hormone de
bouturage, secouez pour faire tomber l’excédent de poudre et enfoncez–les dans les trous
préparés. Tassez la terre, arrosez et étiquetez. À défaut d’hormone de bouturage vous pou-
vez tailler l’extrémité de vos boutures en croix et y introduire un grain de blé (la partie pointue
du grain de blé à l’intérieur de la bouture), ligaturer et mettre en terre. Autre truc (non testé)
: avant de les planter enrouler les boutures dans une feuille de papier essuie-tout humide et
les placer 2 jours dans le bas du réfrigérateur pour faire descendre la sève. Dans les régions
à hivers rudes mettez vos pots sous châssis ou protégez-les de voile d’hivernage. Patientez
un an, quand les boutures seront enracinées elles pourront être mises en pleine terre à moins
que, pour une année encore, vous ne préfériez les laisser forcir dans un pot profond rempli
d’un mélange de terre légère et de terre de votre jardin.
Le marcottage
Une méthode simple pour reproduire les rosiers botaniques, les grimpants à tiges souples tels
les Noisette ainsi que de nombreux rosiers anciens est le marcottage. En fin d’été, choisissez
une longue tige saine et couchez là au sol afin de voir à quel endroit vous devrez prati-
quer la marcotte. À cet endroit faites une longue entaille dans la tige comme si vous vouliez
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la dédoubler, maintenez cette entaille ouverte et saupoudrez d’hormone de bouturage.
Grattez le sol, améliorez la terre avec un peu de terreau et de sable et couchez–y la tige
préparée. Fixez-la avec un cavalier de métal, recouvrez de terre puis relevez l’extrémité de
la branche que vous maintiendrez verticale à l’aide d’un petit tuteur. Au printemps suivant
vous pourrez couper la marcotte pour détacher la bouture du pied mère.
La greffe
C’est vers le milieu de l’été que vous pouvez tenter la greffe en écusson. Choisissez d’abord
le rosier porte-greffe et à l’aide d’un greffoir bien aiguisé faites une fente en T en bas d’un
rameau, juste au-dessus du collet. Un T dont la barre verticale aurait 2 à 3 cm de haut et
la barre horizontale 1cm. Sur la variété à greffer choisissez une pousse de l’année. Prélevez
le plus beau des bourgeons en le détachant du bois avec un talon de 2cm d’écorce
puis, délicatement, retirez le peu d’aubier qui se trouve sous cette écorce de façon à ne
conserver que celle-ci. Glissez ensuite le greffon dans la fente en T préparée en laissant
sortir le bourgeon. Refermez les bords et ligaturez avec un brin de raphia. Arrosez bien et
surveillez. Lorsque le bourgeon commence à grossir c’est que votre greffe a pris. La variété
sélectionnée va maintenant se développer à partir du bourgeon greffé. Attendez 4 à 6
semaines pour enlever la ligature, le printemps suivant pour rabattre les rameaux du porte-
greffe et pincer la tige née du greffon.
Les semis
Comme les autres plantes les rosiers naissent du transport du pollen d’une fleur sur le pistil
d’une autre. Tantôt le vent ou les insectes transportent ce pollen, tantôt le rosiériste obten-
teur s’en charge. Sans compliquer les choses vous pouvez prélever en automne des fruits
arrivés à maturité sur de nombreuses espèces de rosiers botaniques ou anciens, vous aurez
peut-être la surprise d’obtenir un cultivar de qualité. Ramassez des cynorrhodons murs. Ou-
vrez ces fruits, retirez les graines et placez les dans du terreau humide avant de leur offrir un
hiver artificiel, dans votre réfrigérateur, pendant 4 à 6 semaines. N’oubliez pas d’étiqueter
! Au mois de janvier vous pourrez semer ces graines dans du terreau ou dans un mélange
tourbeux en les espaçant de 5cm. Il vous restera à attendre l’apparition de 2 vraies feuilles
pour replanter en pots. Cela peut prendre plus d’un an, ne vous impatientez pas.
L’hybridation
Vous voulez essayer de créer votre rose. Amusez-vous, la pollinisation manuelle n’est pas si
compliquée mais attention vous devez être patient et le résultat ne répondra peut-être pas
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tout à fait à votre attente. Sur la variété «mère» choisissez une rose juste ouverte.
Supprimez les pétales, les sépales et coupez les étamines, avant bien sûr qu’elles ne se soient
ouvertes et aient répandu leur pollen. Enfermez maintenant la rose ainsi préparée dans un
sac de papier cristal afin que des insectes ne viennent pas la féconder. Deux jours plus tard
prélevez au pinceau le pollen de la rose «mâle et déposez-le sur le pistil de la rose mère. Re-
placez le sachet de papier. Quand les fruits seront mûrs il vous restera à en semer les graines
selon la méthode décrite ci-dessus.
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LA ROSE - SYMBOLE SUPRÊME
DE L’AMOUR ?
La rose est symbole d’amour, de passion, mais aussi de trahison. Celle-ci est la fleur la plus
offerte ; rouge, elle évoque la passion ; rose, elle incarne la joie, orange, elle symbolise votre
désir et blanche, elle couronne la pureté de vos sentiments. Seule la rose jaune se teinte de
tristesse puisqu’elle dénonce l’infidélité de l’être aimé ! La légende raconte que la rose était
la fleur préférée de la déesse de l’amour, Aphrodite. Mais la culture de cette fleur débuta
véritablement au XIIIè siècle lorsque Thibaut IV ramena de croisades la rose gallique, ainsi
que Robert de Brie, la rose de Damas. Ce sont les roses de Chine qui ont une importance
des plus capitales dans l’histoire de la rose, puisque les specimen remontants ramenés par
les botanistes anglais de la fin du du XIXè siècle sont à l’origine de la plus grande partie des
roses remontantes modernes.
Signification de la rose rouge
La rose rouge porte la signification de l’amour absolu, l’amour passioné. Les sentiments de la
personne qui l’offre sont forts et profonds. La rose rouge peut également porter le symbole
de l’admiration et de la dévotion. Les bouquets reflètent généralement un engagement fort
et durable, alors on vous souhaite que ça dure !
Signification de la rose blanche
La rose blanche porte la signification de l’amour pur, de l’authenticité dessentiments. Elle se
distingue des autres roses par ce caractère pur : votre amour est limpide et élégant.
Ces roses blanches sont généralement associé à la pureté du premier amour, à une per-
sonne innocente qui est un compagnon idéale dans une relation amoureuse.
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Les Orchidées
Les orchidées appartiennent à la classe des monocotylédones, c’est
à dire dont les plantules ne possèdent qu’un seul cotylédon, organe
qui donnera une préfeuille. On trouve des Orchidées partout dans le
monde, sauf dans les régions désertiques et polaires. Les Orchidées
vivent grâce à un bon équilibre entre les éléments suivants : lumière,
humidité, air, température et minéraux. Les besoins en ces éléments
varient en fonction du genre, voire de l’espèce de la plante.
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DIFFÉRENTS TYPES D’ORCHIDÉES
Orchidée Miltonia, Miltoniopsis
On confond volontiers les orchidées du genre Miltonia avec celles du genre Miltoniop-
sis, la séparation en deux genres distincts par les botanistes est d’ailleurs relativement ré-
cente. Les «vrais» Miltonia, aux fleurs souvent
étoilées, sont moins courants en jardinerie que
les Miltoniopsis, que l’on surnomme «orchidées
pensées» en raison de la forme de leurs fleurs
presque plates.
Les unes et les autres sont des orchidées sym-
podiales, hautes de 20 à 30 cm, formant des
pseudobulbes cylindriques et comprimés, en-
gainés de fausses feuilles et portant une seule
(Miltoniopsis) ou 2 (Miltonia) vraies feuilles, fines
et allongées, vert clair. Les hampes florales ap-
paraissent à la base des pseudobulbes ; elles
sont plus ou moins arquées et portent une ou plusieurs grandes fleurs (10 cm de diamètre),
souvent parfumées, aux coloris variés (généralement bicolores ou tachetées). Chaque pseu-
dobulbe ne fleurit qu’une seule fois.
Les Miltonias sont originaires du Brésil, les Miltoniopsis de Colombie, de Bolivie et du Pérou:
les secondes sont ainsi soumises, dans leur milieu naturel, à des températures un peu plus
fraîches ; elles ont également besoin d’un peu moins de lumière que les Miltonias.
Phalaenopsis
Les Phalaenopsis hybrides sont les orchidées d’appartement les plus répandues en Europe
et en Amérique du nord. Leur popularité vient de leur grande adaptabilité qui leur permet
de se contenter des conditions de culture de nos appartements tempérés. Depuis quelques
années, ce type d’orchidée est produit en masse dans de véritables usines à orchidées. Les
Phalaenopsis hybrides sont donc désormais disponibles à très faible prix dans les jardineries
et grandes surfaces. De culture facile, belle et pas chère, l’orchidée phalaenopsis est consi-
dérée comme étant parfaite pour débuter.
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Mais elle garde toujours sa place dans la
collection des orchidophiles les plus confir-
més, qui apprécient sa floraison très longue
et d’une grande beauté. La fleur a la forme
générale d’un papillon aux ailes déployées
(en anglais, le Phalaenopsis est appe-
lé «moth orchid», ce qui signifie «orchidée
papillon de nuit»). La couleur de la fleur se
décline à l’infini, partant du blanc pur pour
prendre toutes les couleurs de l’arc en ciel.
Ces orchidées fleurissent généralement en
hiver et la floraison peut durer plusieurs mois. Les phalaenopsis sont des orchidées monopo-
diales, c’est à dire que les nouvelles feuilles apparaissent au cœur des anciennes formant
ainsi une sorte de touffe unique. Les feuilles sont généralement unies et épaisses. Les racines
sont très épaisses et relativement rigides, ce qui les rend particulièrement cassantes, surtout
quant elles sont sèches. Elles sortent souvent du pot ce qui est normal (il ne faut pas les cou-
per). Si les conditions sont favorables ces orchidées poussent tout au long de l’année et
doivent donc être arrosées et fertilisées en continu.
Orchidée Vanda
Genre majeur de l’Asie (plutôt tropicale), de l’Inde à
Taïwan et jusqu’au nord de l’Australie. La grande ma-
jorité des hybrides modernes comptent Vanda san-
deriana dans leurs ancêtres, une plante originaire de
l’île de Mindanao aux Philippines. Elle pousse au som-
met des arbres et est baignée par le soleil presque
toute la matinée. Une pluie survient généralement en
début d’après midi suivie d’un temps nuageux ou le
soleil direct alterne avec les périodes d’ombre ce qui
permet à la plante de ne pas griller au soleil. L’humidi-
té ambiante est remarquablement constante autour
de 80 %. Ces conditions de cultures traduisent bien
ce qui plait aux vanda modernes: Soleil, chaleur, eau
et hygrométrie élevée.
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Les hybrides qu’on trouve en jardinerie ont souvent des fleurs blanches plus ou moins maillées
de mauve / bleu, mais il en existe de toutes les couleurs. Les feuilles sont réparties par paires
tout le long de la plante sur une pousse unique qui s’allonge en hauteur au fil des années
(plante monopodiale). Les racines sont épaisses et ont une forte tendance à s’échapper du
contenant dans lequel on essaie de les confiner. Ce sont des épiphytes qui possèdent des
racines aériennes très charnues s’agrippant étroitement au support (naturel ou de culture).
Les nouvelles feuilles apparaissent en haut de la pousse par paires pendant que les feuilles
âgées disparaissent progressivement en bas, laissant une tige nue sur laquelle se déve-
loppent des racines aériennes, épaisses, charnues, cassantes et parfois très longues.
Ansellia africana : L’orchidée léopard
Ansellia africana... Parée de jaune et mouchetée
de marron à brun foncé, on la surnome l’Orchidée
léopard ! Épiphyte, elle s’accroche sur les branches
des grands arbres de la canopée en Afrique du
Sud d’où elle est originaire. Elle se plait à vivre ainsi
en pleine lumière dans une atmosphère chaude et
humide, car cette belle féline est gourmande pour
fleurir.
C’est au printemps ou en hiver, après la formation
de ses cannes qui peuvent atteindre 1 m de haut,
qu’elle épanouit ses fleurs. Elles sont une multitude sur
une même hampe et toutes sont parfumées à ravir.
En culture, donnez-lui ce qu’elle aime, 18-30°C le
jour et 16-25°C la nuit. Et puis donner lui de l’eau en
abondance surtout lorsqu’il fait chaud, en arrosages
et en brumisations. Mettez-la aussi en pleine lumière, sans pourtant la mettre sous le soleil brû-
lant. Ainsi choyée, elle ne peut que s’épanouir. A l’âge adulte, elle peut atteindre 1,5 m de
large comme de haut... C’est en fait une géante !
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Zygopetalum crinitum : Une belle
brésilienne
Zygopetalum crinitum est née dans les forêts
humides du Brésil, notamment dans les mon-
tagnes de la Serra da Mantiqueira. C’est une
plante protégée.
Facile de culture, elle ravira celui ou celle qui en
prendra soin par sa généreuse floraison. C’est
une plante très florifère à pseudobulbes qui
fleurit à l’automne vers novembre. Les hampes
érigées atteignent facilement 45 cm de haut
sur lesquelles s’épanouissent jusqu’à 10 fleurs
par hampe.
Ses fleurs sublimement parfumées mesurent envi-
ron 8 cm de diamètre et sont très colorées : les
sépales et pétales sont vertes et grossièrement pointillées de tâches marrons ; le labelle large
et volanté en forme de joug est blanc veiné de rouge rosâtre. C’est d’ailleurs cette forme
qui lui valu son joli nom, Zygon pour joug et petalon pour pétale. Zygopetalum crinitum aime
être choyée dans une lumière abondante sans soleil direct, mais les grandes chaleurs ne lui
conviennent pas ; elle préfère les lieux frais qui se rafraîchissent encore un peu plus quand
tombe la nuit. Elle est gourmande en eau pendant sa croissance, mais ses jeunes pousses
ne veulent jamais être mouillées sinon ils pourrissent inéluctablement. A la fin de l’été, elle est
néanmoins moins gourmande et préfère se reposer pour préparer sa merveilleuse floraison
parfumée.
Phalaenopsis amboinensis : Une
orchidée zébrée
Phalaenopsis amboinensis est une Orchidée originaire des îles Sulawesi et Moluques (Indo-
nésie).
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Ses fleurs cireuses de couleur crème ou
jaunâtre sont joliment striées de rose à brun.
Elles s’épanouissent sur des hampes courtes
en été ou en automne et aiment se faire re-
marquer par leur parfum chatoyant, plus ou
moins intense en fonction du jour.
Apportez-lui de la lumière et des tempéra-
tures chaudes, et cette belle zèbrée vous
récompensera en fleurs et en parfum. Peu
exigente et généreuse, elle vous séduira à
coup sur !
Encyclia vespa : Un amour d’orchidée
Encyclia vespa fait partie d’une grande famille
de 242 espèces réparties dans toute l’Amérique
tropicale. Elle prospère du Nicaragua au Pana-
ma, en Colombie, au Vénézuela, et de l’Equa-
teur à la Bolivie.
Cette orchidée est bifoliée, sympodiale et épi-
phythe. Elle s’agrippe aux arbres développant
de fermes racines blanches. En culture ses racines
s’évadent par-delà le pot... Elle aime les climats
tempérés aux températures ni trop chaudes, ni
trop froides. Elle apprécie aussi la lumière et fleu-
rie aisément si celle-ci lui est généreuse. Dans le cas contraire elle boude, ne donnant que
de nouvelles pousses puis de belles feuilles lisses vert printemps, mais pas l’ombre d’une de
ses fleurs verdâtres et aux mouchetis brun-rouges. Ses fleurs ne dépassent guère 2 cm de
diamètre, mais elles sont plusieurs sur une même hampe. Et elles restent belles et épanouies
pendant environ trois mois de l’hiver au printemps. Les fleurs émettent un parfum délicieux et
léger, perceptible uniquement si on y approche son nez. Elle est toute en discrétion aussi bien
dans la couleur de ses fleurs que dans son parfum. Elle reste néanmoins bien séduisante...
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L’ORCHIDÉE, UNE FLEUR PAS
COMME LES AUTRES...
C’est grâce à la présence de la colonne (ou gynostème) située au centre de la fleur que
l’on reconnaît une Orchidée. Aucune autre fleur ne possède un tel organe.
Sous cette colonne se trouvent les organes sexuels judicieusement disposés pour que l’in-
secte soit obligé de remplir son rôle de pollinisateur ; on distingue les pollinies (l’organe mâle)
et le stigmate (l’organe femelle).
La floraison peut durer de 1 à 3 mois, voire même plus, jusqu’à 9 mois en floraisons successives
pour certains Paphiopedilum. Très rarement, certaines ne fleurissent que 24 heures. La floraison
est d’autant plus généreuse que la plante est agée.
La taille des fleurs varie en fonction des espèces ; elle va de 5 mm à 25 cm de diamètre.
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...ET D’UN ATTRAIT FORMIDABLE
L’insecte est inéluctablement attiré par la beauté fatale de l’Orchidée, par ses couleurs, ses
formes ou son parfum. Le labelle, souvent plus coloré que le reste de la fleur, lui sert alors de
piste d’atterrissage et il va puiser, sous la colonne, au cœur de la fleur le nectar dont il se
délecte.
Certains labelles présentent même une ressemblance étrange avec l’insecte pollinisateur, no-
tamment Ophrys apifera (Ophrys abeille). C’est ainsi que l’abeille ou le frelon mâle confon-
dant cette fleur avec sa femelle, tente désespérément de s’accoupler, mais en vain.
En «dérobant» le nectar ou en «simulant» ses ébats amoureux, l’insecte heurte les pollinies
de l’Orchidée qui (grâce au viscidium ou rétinacle -languette collante qui relie les 2 masses
polliniques-) se collent inéluctablement sur sa tête ou sur son abdomen.
Ainsi chargé, l’insecte s’envole vers une autre fleur toujours en quête de nectar ou d’une nou-
velle conquête. Son chargement se dépose alors à son insu sur le stigmate de cette autre
fleur. Et la fécondation de celle-ci peut avoir lieu..
Les graines
Les graines, minuscules, ressemblent en masse à de la poussière. Elles sont regroupées par
milliers voire par millions dans une capsule. Leur petite taille est due à l’absence de réserves
nutritives, ce qui ne permet pas la germination. En séchant, la capsule se fend et libère alors
les graines qui s’éparpillent au gré du vent. Ceci explique que l’on trouve des Orchidées
perchées aux sommets des arbres les plus hauts. La germination n’a lieu que grâce à la pré-
sence, dans le sol ou à la surface des écorces, d’un champignon microscopique, Rhizocto-
nia. Graine et champignon vivent dès lors en parfaite symbiose, l’un permettant à l’autre de
survivre.
Mais malheureusement dans la nature peu de graines ont la chance de rencontrer ce cham-
pignon. Une fois pollinisée, la fleur fane pour donner naissance à un fruit, que l’on appelle
aussi «capsule».
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LA PLANTE
Plante Monopodiale
Elle peut être monopodiale, ce qui signifie que les feuilles sont placées de part et d’autre
de la plante (Vanda, Phalaenopsis...). Ce type d’Orchidées, dépourvues de pseudobulbes,
ne supporte aucune période de sécheresse.
De croissance verticale, ces Orchidées peuvent atteindre 2 m de haut. La hampe florale se
forme à l’aisselle des feuilles.
Les Orchidées peuvent être épiphytes, dans ce cas elles s’accrochent aux arbres, fougères
ou autres végétaux grâce à leurs racines aériennes. Ce ne sont pas des parasites car elles
ne puisent aucun élément dans leur support. Elles peuvent être terrestres, donc enracinées
dans le sol comme une autre fleur. Certaines sont lithophytes et poussent sur les rochers. Les
feuilles sont situées au sommet des pseudobulbes (Cattleya, Cymbidium...). Ces pseudo-
bulbes constituent des réservoirs d’eau qui permettent à la plante de supporter les saisons
sèches auxquelles elle est confrontée dans son milieu naturel. La croissance est horizontale;
les nouveaux pseudobulbes naissent à la base des anciens. La hampe florale se forme ici
à l’extrémité ou à la base des pseudobulbes.
Les feuilles
Les feuilles, couvertes de stomates («les pores») sont les organes respiratoires de la plante.
Elles captent la lumière, l’humidité et permettent tous les échanges gazeux entre l’air et la
plante. Grâce à la chlorophylle et à l’action conjuguée de la lumière, des molécules orga-
niques sont élaborées à partir de minéraux et du gaz carbonique : c’est la photosynthèse.
Les feuilles sont le plus souvent vertes unies ou marbrées. Certaines présentent une couleur
variant du pourpre au noir. Les racines aériennes permettent l’arrimage de la plante à son
support. Elles sont recouvertes par le velamen (voile) de couleur blanc-argent qui verdit
lorsqu’elles sont mouillées. Ce velamen possède une excellente capacité d’absorption des
éléments nutritifs et de l’eau.
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CHOISIR UNE ORCHIDÉE
L’achat de sa première orchidée n’est pas toujours évident, surtout pour les personnes qui
fonctionnent au coup de cœur, ce qui dans ce domaine est bien souvent le cas. C’est pour-
quoi cette première partie donne les premiers indices pour faire le meilleur choix possible. Les
orchidées ne sont pas des plantes fragiles, néanmoins autant éviter d’acheter une plante
malade, au risque de se décourager en pensant leur culture trop difficile et surtout, ce qui est
plus grave, d’apporter des maladies aux plantes que l’on possède déjà. Il sera également
important de choisir une plante que l’on pourra cultiver chez soi.
Acheter son orchidée
On trouve désormais des orchidées un peu partout, que ce soit en jardinerie, chez les fleu-
ristes et même en grandes surfaces, surtout à l’approche de Noël et de la Fête des Mères.
Toutes ces plantes proviennent le plus souvent de Hollande et sont cultivables en apparte-
ment. Elles sont d’un prix très abordable et c’est souvent l’occasion de débuter une collec-
tion. On y découvre parfois des petites merveilles. Il y a tout de même quelques précautions
à prendre lors de l’achat pour s’assurer que la plante est saine.
Vérifier l’état des racines ; c’est la partie la plus importante de l’orchidée. Elles doivent être
blanches ou vertes, en parfait état : en aucun cas ne prendre une plante dont les racines
sont marron et molles, même si d’aspect général la plante semble en pleine forme. Le substrat
ne doit pas être détrempé, sauf si la plante vient d’être arrosée. Ne pas prendre les pots
qui baignent dans l’eau, même si la plante semble saine ; les conséquences d’un arrosage
excessif ne sont pas visibles immédiatement.
Les feuilles et les pseudobulbes doivent être exemptes de taches jaunes, rouges marron ou
noires. Elles peuvent aussi bien traduire une mauvaise exposition qu’un maladie plus grave.
Les feuilles des orchidées sont en général luisantes et relativement rigides.
Il est préférable d’acheter une orchidée en boutons, de façon à en profiter le plus possible,
avec une fleur ou deux écloses. Les fleurs ne doivent pas présenter de taches (botrytis ou
virus) ou être déformées. Il est à noter que les labelles rougissant des cymbidium annoncent
la fin de la floraison, chez les phalaenopsis, cela se traduit par l’aspect parcheminé des
fleurs. Mieux vaut s’orienter vers des plantes dont les boutons sont bien formés, bien verts car
trop petits, jaunes ou rouges ils risquent de tomber prématurément. Si on désire s’orienter vers
des plantes plus originales, ou de meilleure qualité, il existe des producteurs spécialisés qui
pourront vous proposer des espèces botaniques, ou des hybrides plus ou moins renommés.
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Sans compter qu’ils sont très souvent de bons conseils. Certains offrent même un service
de «gardiennage, un bon moyen de retrouver ses plantes en pleine forme à son retour de
vacances. En règle générale, les plantes sont en bonne santé mais il n’est pas inutile de
bien regarder la plante proposée, de visiter les serres, généralement ouvertes au public.
Il est également très important de s’informer sur les conditions de culture (existence d’une
période de repos, températures, fréquence des arrosage ou plus précisément si le substrat
doit sécher ou non entre 2 arrosages, brumisations, exposition…). Ne pas hésiter à prendre
des notes s’ils ne disposent pas de fiches de culture, notamment pour les dendrobium et les
genres les moins fréquents, préciser les soins et les conditions de culture que vous pouvez
leur apporter, un vendeur, généralement passionné, vous fera découvrir d’autres genres que
vous avez de grandes chances de voir fleurir chez vous.
Beaucoup de ces spécialistes vendent par correspondance, si vous ne le connaissez pas
et que vous commandez à l’étranger, mieux vaut se contenter de n’acheter qu’une plante
et de voir dans quel état elle est livrée avant de passer une commande importante. Encore
une fois, ne pas hésiter à leur demander de joindre une fiche de culture à la commande. Ne
pas oublier de spécifier qu’on ne veut pas de plante de remplacement en cas de rupture
de leurs stocks si tel est le cas et de vérifier l’âge de la plante car les plantes proposées
ne sont pas toujours de taille adulte, il faudra donc se montrer patient avant d’obtenir une
première floraison, mais alors quelle récompense!
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LE DÉVELOPPEMENT
De la graine à la plante...
C’est la plus simple des graines qui donne nais-
sance à la plus sophistiquée des fleurs.
Une seule graine ne pèse que 1/100 de milli-
gramme. Il y en a plus d’1 million dans un fruit. On
en trouve par exemple 3 millions dans une seule
capsule de Cynoches chorochilon, 74 millions
dans une capsule de Gongora.
Ces graines ne contiennent aucune réserve de
nourriture, c’est pourquoi elles ont besoin du
champignon pour germer. La seule Orchidée qui
puisse germer toute seule est Disa grandiflora. Dans la nature, moins d’1 % des graines d’une
capsule germe. Dès germination, la plante produit des feuilles et peut vivre sans le champi-
gnon.
De la plante à la fleur...
Dans la nature le développement complet du genre Phalaenopsis se fait en 3 ans, 3 à 4 ans
pour Paphiopedilum, 7 ans pour Cattleya et 15 ans pour Vanda. Leur hauteur s’échelonne
entre 2,5 cm et 30 m. En culture, le développement est plus rapide grâce à la connaissance
des besoins des plantes. Charles Darwin a été le premier à découvrir le processus de repro-
duction de l’Orchidée en étudiant Orchis pyramidalis .
De la fleur au fruit...
La naissance du bouton floral se fait soit à l’extrémité de la tige, soit tout au long de la
hampe ou encore en grappe sur une hampe ramifiée. Quand la fleur est fécondée, l’ovaire
enfle donnant ensuite le fruit. Ce fruit (capsule) met environ 8 à 9 mois pour mûrir, voire 1,5 an
chez les Vanda. En culture, la capsule peut se conserver quelque temps sans s’altérer dans
le bac à légumes d’un réfrigérateur.
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LA MULTIPLICATION DES
ORCHIDÉES
La Culture In-Vitro
La méthode de multiplication in-vitro
a été mise au point par le Professeur
Morel. Michel Vacherot a été le premier
à l’appliquer dans les années 1960. Il
s’agit d’étaler quelques graines ou mé-
ristème sur une substance nutritive dans
un flacon stérilisé. Ainsi à l’abri de toute
bactérie, et nourries des vitamines,
sucres et hormones contenus dans la
substance, les graines germent sans dif-
ficulté pour donner très vite des proto-
cormes, puis des plantules.
Cette méthode a permis non seulement
la multiplication en très grand nombre des plantes et de réduire leur prix sur le marché de
l’Orchidée, mais aussi de sauvegarder certaines espèces en voie de disparition.
Il faut compter 2 à 3 ans pour voir fleurir une plante issue de culture in-vitro, alors que 7 à 10
ans pour les plantes de semis.
La Division pour les Plantes Sympodiales
et Monopodiales
Les plantes sympodiales ont une croissance horizontale, donc en largeur. La division consiste
alors à fractionner les plantes volumineuses. Les fragments doivent avoir 2 ou 3 anciens pseu-
dobulbes et au moins 1 nouvelle pousse et sont rempotés séparément.
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Les plantes monopodiales ont une croissance verticale, donc en hauteur. Beaucoup d’entre
elles émettent des racines aériennes le long de leur tige.
La division consiste alors ici à couper la tige juste en-dessous d’une racine et de rempoter
séparément cette portion de tige.
La symbiose
On parle de symbiose lorsque des organismes vivants s’associent pour un échange mutuel et
bénéfique nécessaire à leur survie.
La graine d’Orchidée s’associe ainsi au champignon pour germer et la fleur se lie à l’insecte
pour être polliniser. A Madagascar, des Orchidées s’associent même aux fourmis. On dit de
ces orchidées qu’elles sont myrmécophiles.
L’orchidée procure un merveilleux abri pour une fourmillière entre ses racines. En échange, les
fourmis lui offrent généreusement leurs excréments qui constituent un parfait engrais.
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ENTRETIEN
Pour se développer, les orchidées ont besoin d’une attention et de soins particuliers.
La lumière
Pour se développer, l’orchidée a besoin de beaucoup de lumière mais sans soleil direct au
risque de brûler le feuillage. Un voilage aux fenêtres est indispensable si l’ensoleillement est
intense. Plus la lumière est forte, plus la plante consomme d’eau. Par manque de lumière, les
feuilles s’étiolent et jaunissent. La croissance est ralentie. Il n’y a pas de floraison et les racines
peuvent pourrir.
La température
Il convient de connaître le pays d’origine et le milieu naturel dans lequel vit l’orchidée pour
déterminer les températures qui lui sont nécessaires. Certaines Orchidées sont de climat
chaud parce qu’elles vivent à faible altitude. D’autres sont de climat tempéré et vivent en
altitude moyenne. D’autres encore affectionnent les climats froids et vivent en altitude élevée.
Si les températures ne correspondent pas aux besoins de la plante, elle ne fleurira pas, sa
croissance sera ralentie et elle finira par mourir.
●	 Climat chaud :
18-30°C le jour /16-25°C la nuit, un écart jour-nuit de 2 à 5°C.
●	 Climat tempéré :
18-25°C le jour /13-16°C la nuit, un écart jour-nuit de 5 à 8°C.
●	 Climat froid :
15-20°C le jour / 8-14°C la nuit, un écart jour-nuit de 10°C minimum.
Ces écarts de températures entre le jour et la nuit induisent la floraison
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Arroser
La fréquence de l’arrosage dépend de la tem-
pérature : plus il fait chaud, plus il faut arroser.
Toutes les Orchidées (sauf Paphiopedilum 
Cymbidium) requièrent une eau non calcaire
: eau de pluie, eau filtrée (ex. Brita) ou eau
Volvic.
L’arrosage se fait sur le compost tout autour
de la plante ou par immersion du pot au 2/3
pendant quelques secondes, et de préférence le matin.
Des arrosages trop fréquents ou trop abondants peuvent entraîner le pourrissement des ra-
cines jusqu’à la mort de la plante. Entre deux arrosages, le pot doit s’alléger.
Pour certains genres d’orchidées, un repos est nécessaire (absence ou réduction des ar-
rosages) qui correspond à la période de sécheresse que subit la plante dans son milieu
naturel. Eviter de mouiller les jeunes pousses et le coeur de la plante.
La ventilation
Les Orchidées nécessitant d’un taux d’humidité de l’air très élevé, il convient également de
bien ventiler la pièce où elles se trouvent.
Une mauvaise circulation de l’air peut favoriser le développement du botrytis, une maladie
qui se caractérise par l’apparition de petites tâches noires sur les feuilles et les fleurs.
Il vaut mieux ne pas aérer si la température extérieure est trop basse sinon la température
intérieure chuterait trop brutalement. Les plantes ne doivent pas non plus être placées dans
un courant d’air froid.
Le rempotage
Le rempotage est nécessaire pour le bon développement de la plante. Il est pratiqué envi-
ron tous les 2 ans lorsque le volume des racines devient trop important et sort beaucoup trop
du pot. (Certaines orchidées, comme le genre Oncidium, préfèrent néanmoins être à l’étroit
dans leur pot). Rempoter également si la plante a perdu trop de racines suite à un mauvais
traitement.
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Ne jamais rempoter une plante en hiver où lorsqu’elle est en fleurs, mais toujours pendant
la période végétative de la plante ou juste après une floraison. Veillez à utiliser un substrat
adapté aux Orchidées. Le pot ne doit jamais être trop grand par rapport à la taille de la
plante, sinon trop d’eau serait absorbée lors des arrosages et les racines en souffriraient.
Déméler les racines et raccourcir celles qui sont trop encombrantes. A l’aide d’un sécateur
stérilisé, supprimer toutes les racines mortes et les pseudobulbes desséchés.
La plante ainsi nettoyée est replacée dans un pot propre. Elle doit être placée au centre du
pot si sa croissance est verticale. Si elle croit horizontalement, la placer contre une paroi du
pot, les jeunes pousses se retrouvant alors vers le centre du pot.
Ne jamais arroser la plante juste après un rempotage ; les suspendre pendant environ 2 se-
maines afin que les racines cicatrisent.
Le compost
Le compost de culture sert de support à la plante la maintenant ancrée dans son pot ou
dans son panier. Il doit être le plus proche possible du support que la plante aurait dans la
nature (les épiphytes vivent accrochées aux arbres ne tirent aucune substance nutritive de
leur support).
Le compost classique est composé de morceaux d’écorces et de sphagnum (80-90%) pour
retenir le maximum d’eau nécessaire à la plante et d’argile expansée (10-20%) pour assurer
le drainage du pot et le passage de l’air entre les racines. Sa granulosité -fine, moyenne ou
grosse- doit être adaptée en fonction du type de la plante et de sa taille. La proportion de
sphagnum varie en fonction des besoins d’humidité de la plante. On compte en moyenne
50% d’écorce et 50% de sphagnum (jusqu’à 100% de sphagnum pour lesPaphiopedilum !)
Cette mousse naturelle retient l’eau par capillarité, régule naturellement les excès d’arrosage
et possède des propriétés antiseptiques.
D’autres types de substrats peuvent être utilisés également, comme des tessons de terre cuite,
des cailloux de lave, de la fibre de noix de coco, des bouchons de liège, des copeaux de
bois... Les Orchidées s’accomodent fort bien de plusieurs types de support, la seule condition
étant que leurs racines doivent pouvoir absorber les Engrais retenus par le compost.
Les engrais
Dans la nature, avant d’atteindre l’Orchidée, l’eau de pluie ruisselle sur les arbres et les autres
végétaux entraînant ainsi avec elle des éléments nutritifs nécessaires à la croissance et à la
floraison des plantes. En culture, le compost est pauvre en éléments.
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Il est donc impératif de corriger cette carence par des apports réguliers d’engrais dans l’eau
d’arrosage (engrais liquide ou en poudre) et dans l’eau destinée aux brumisations (engrais
foliaire). Les engrais se composent d’azote (N) pour favoriser la croissance de la plante, de
phosphore (P) pour stimuler la floraison, de potasse (K) pour renforcer les défenses de la
plante face aux maladies. Ils contiennent également des éléments minéraux et oligo-éléments
(magnésium, calcium, souffre, fer, manganèse, cuivre,...).
L’alternance entre 2 types d’engrais, l’un pour la force de la plante, l’autre pour sa floraison
peut s’avérer efficace. Les engrais sont à apporter en faible quantité à la fréquence de 1
arrosage sur 3 et toujours sur un compost mouillé, afin de ne pas brûler les racines.
N’apporter aucun engrais aux plantes qui ont été rempotées pendant au moins 3 semaines.
Stopper également tout apport d’engrais pour les plantes qui sont en période... de repos.
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LES RAVAGEURS ET LES
MALADIES
Les Orchidées comme les autres végétaux peuvent faire l’objet d’attaque de parasites, qui
non traitée peut entraîner l’invasion de la plante jusqu’à sa mort. Certains de ces parasites
sucent les sucs et la sève de la plante et d’autres la croquent littéralement faisant des trous
dans les feuilles et les boutons floraux, et détériorant les racines. Les plus fréquents sont l’arai-
gnée rouge, la cochenille, le puceron, le millipède, la limace, l’escargot...
Détecter l’attaque
L’araignée rouge donne un aspect gris argenté sur l’envers puis sur l’endroit des feuilles. La
cochenille farineuse laisse des masses cotonneuses blanches à l’attache des feuilles voire
sous les feuilles ; la cochenille à carapace adhère sur l’envers des feuilles et se détecte à sa
coque marron. Le puceron s’installe sur les fleurs et les jeunes pousses. Le millipède affectionne
les racines (il est souvent le signe d’un substrat détrempé donc trop arrosé), mais il n’est dan-
gereux qu’en grand nombre. La limace et l’escargot croquent les feuilles et les racines des
orchidées cultivées en extérieur.
Eradiquer le parasite
Si certains parasites peuvent s’éliminer à l’eau savonneuse comme l’araignée rouge et le pu-
ceron ou être retiré un à un comme la cochenille (si l’attaque n’est pas importante), d’autres
plus coriaces doivent être éradiqués par des produits insecticides ou fongicides. Ces pro-
duits sont les mêmes que ceux utilisés pour les autres végétaux ; préférer le pulvérisateur à
l’aérosol. Ne jamais dépasser la dose prescrite sur l’emballage ; traiter toujours le matin sur
une plante non mouillée ; n’arroser jamais une plante qui vient d’être traitéeles Maladies...
(attendre au moins 2 jours).
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Les maladies
Les insectes prédateurs peuvent être la cause de maladies sur les orchidées. Cependant les
maladies sont plus souvent dues à de mauvaises conditions de culture.
Lorsque la plante est soumise à des températures non adéquates (trop froides), lorsque le
taux d’humidité est important et la ventilation est insuffisante, ou encore lorsque la plante est
trop arrosée, des bactéries (comme la bactériose) ou des champignons (comme le Botrytis,
le Phytophtora et le Phythium) se développent sur les plantes.
Les maladies endommagent les plantes par des pourritures et des tâches diverses : les fleurs
se pointillent de tâches noires ; les jeunes pousses, les pseudobulbes ou les racines pour-
rissent ; les bouts des feuilles noircissent ; des tâches vertes et molles, ou encore des striures
noires ou des marbrures jaunâtres apparaîssent sur les feuilles.
Toute plante infectée doit être éloignée des autres plantes pour ne pas les contaminer et
faire l’objet d’un traitement particulier. Une maladie non traitée peut entraîner la mort de la
plante.
Avant que la maladie ne gagne toute la plante infectée, il convient de couper les parties
atteintes jusqu’au tissu sain avec un outil dont la lame aura été stériliséé à la flamme. Appli-
quer ensuite un fongicide sur la partie coupée. Ne pas mouiller ou arroser une plante après
son traitement.
Des conditions de culture adpatées (lumière, température, arrosage, hygrométrie et aération)
et une bonne hygiène de la serre et des pots (feuilles mortes et fleurs fânées ramassées)
contribuent à la bonne santé des orchidées.
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La symbolique des
couleurs
Le symbolisme des fleurs se retrouve dans leur couleur et leur va-
riété. Chaque choix doit être judicieux pour ne pas heurter les
sensibilités. Un ton mal assorti, une espèce mal choisie, et c’est le
quiproquo assuré !
Pour éviter d’avoir à réparer les pots cassés, prenez le temps né-
cessaire pour faire de votre geste un digne messager !
Il faut également bien savoir que plus une couleur est pâle, plus le
sentiment se veut léger et discret. A contrario, les tons plus sombres
sont souvent empreints de tristesse. Enfin, les couleurs vives dé-
cuplent la force de l’émotion.
On peut trouver certaines fleurs dans une grande variété de cou-
leurs comme la rose (signification de la rose rouge et signification
de la rose blanche). Elles peuvent ainsi avoir beaucoup de signifi-
cations différentes selon la couleur utilisée.
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Le blanc incarne la pureté, la virginité, mais aussi le raffinement et l’élégance. Les fleurs
blanches sont parfaites pour exprimer l’admiration que l’ont ressent envers quelqu’un. En effet,
sa pureté évoque la perfection. Symbole de naïveté, une fleur blanche sera parfaite pour
une jeune fille en fleur.
Le violet, c’est la délicatesse et la profondeur des sentiments. On enverra des fleurs violettes
pour montrer à la personne aimée que l’on pense tendrement à elle, ou pour lui signifier son
amour en toute discrétion. Mais il évoque aussi la douleur.
Le rouge est une couleur violente et agressive (celle qui excite le taureau dans l’arène) !
Elle exprime l’ardeur et lachaleur des sentiments, la passion. Le rouge donne du courage et
s’utilise pour faire une déclaration passionnée à la personne aimée. Un rouge trop foncé se
teinte de jalousie.
Le jaune évoque la lumière, le soleil, le talent artistique. Les fleurs jaunes sont, en général, la
promesse du bonheur assuré. Mais attention à certaines variétés, pour lesquelles le jaune
devient un symbole de trahison et d’infidelité !
Le rose évoque la douceur et la maternité. On offre des fleurs roses pour exprimer son amitié,
sa tendresse, son affection. Il nuance aussi les sentiments de l’amour.
L’orange symbolise la joie, la gaieté, la satisfaction. Du point de vue sentimental, il incarne un
amour solide et confortable.
Le bleu est la couleur de la tendresse. Plus il est soutenu, plus le sentiment est passionné. Par
contre, un bleu très foncé évoque un souvenir douloureux.
Le vert représente l’espérance, l’optimisme. Un vert vif, c’est une confiance avouée, un vert
foncé, elle s’est évanouie.
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Le saviez-vous ?
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir, sans jamais oser le
demander.
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Le coquelicot (Papaver sp.) est une espèce
messicole (plante associée aux moissons).
On l’appelle aussi une adventice des mois-
sons (une plante qui s’ajoute à un peuple-
ment végétal auquel elle est initialement
étrangère, ici le champ de blé). C’est une
fleur qui pousse en compagnie du blé ou
des céréales et d’autres messicoles connues,
le bleuet, la matricaire, la nielle des blés…
Ses graines sont très nombreuses (1 coque-
licot produit 50 000 à 60 000 graines par
saison !). Elles se mélangent aux grains de blé
lors de la récolte et sont ressemées avec eux
l’année suivante. La graine du coquelicot a
peu d’exigences pour germer. Il lui suffit d’une
terre remuée. C’est une graine de grande
longévité, car elle résiste bien au manque
d’eau et à l’enfouissement. On la trouve donc
présente dans des terrains remués, comme les
champs et les bords de route et de chemins,
les saignées d’autoroute, les chantiers.
Cependant, la présence de coquelicots
dans un champ de blé déprécie la culture :
le coquelicot est considéré comme une mau-
vaise herbe : - il fait concurrence aux plants
de blé lors de la levée de germination, - sa
présence en grande quantité diminue le ren-
dement de la récolte, - et par les substances
toxiques qu’il contient dans son suc (entre
autre la morphine), il pollue la farine.
Un premier moyen de diminuer les messicoles
dans les champs de céréales, c’est le tri et
l’origine des semences. On ne ressème plus
le blé récolté l’année précédente : on sème
des semences achetées aux producteurs, qui
répondent à des conditions sanitaires strictes.
Ces semences sont bien exemptes de toute
graine de messicole. D’autre part, l’agriculture
moderne utilise largement les herbicides pour
réduire la présence des mauvaises herbes
des champs de céréales.
Chassées des champs où elles se multipliaient
en grande quantité, on les retrouve princi-
palement sur le bord des champs (chemins)
et des routes, mais aussi dès l’ouverture d’un
chantier, d’une décharge…au niveau de
toute terre remuée et abandonnée provisoi-
rement (milieux rudéraux).
POURQUOI LES COQUELICOTS
POUSSENT-ILS AU BORD DE LA
ROUTE ?
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POURQUOI ET COMMENT LES
FLEURS SENTENT-ELLES BON ?
Toutes les fleurs ne sentent pas. Celles qui
dégagent des parfums sont aussi souvent
celles qui sont les plus belles, les plus colo-
rées et les plus voyantes. En général, les deux
vont de pair ! La raison est simple : ces fleurs
attirent un pollinisateur animal pour échanger
leur pollen entre elles. C’est donc le plus sou-
vent le mode de pollinisation qui explique le
« pourquoi » les fleurs sentent bon.
L’animal pollinisateur sensible aux parfums est
en général un insecte butineur : on remarque
que des fleurs pollinisées par des oiseaux
(comme des fleurs tropicales, pollinisées par
des colibris) ne sentent pas. Les oiseaux sont
en effet dépourvus d’odorat ! De même,
les fleurs qui sont pollinisées par le vent ne
sentent rien.
Les parfums attirent l’insecte jusqu’à la fleur.
L’insecte est aussi guidé par la forme de
la fleur, et par des tâches de couleur qui,
comme des flèches, le conduisent jusqu’au
cœur de la fleur. L’insecte attiré par la fleur
parfumée est récompensé : il trouve dans ces
fleurs odorantes un liquide très sucré dont il
raffole : le nectar. Pour l’insecte, l’apprentis-
sage est rapide ! Il semble que pour lui “par-
fums = nectar”.
Les parfums sont fabriqués par les pétales
des fleurs, au niveau de petites glandes ap-
pelées osmophores. Ces glandes sont très su-
perficielles (elles se trouvent à la surface des
pétales). Elles fabriquent et sécrètent dans
l’air des molécules volatiles. Elle n’en fabrique
pas une, pas quelques une mais jusqu’à 200
et plus différentes ! Il est très difficile de re-
produire artificiellement la fragrance d’une
espèce (la “signature parfumée”), comme il
est aussi très difficile d’en extraire le cocktail
complet !
Les parfums dégagés par les fleurs ne sont
pas toujours agréables à nos narines. Cer-
taines pour attirer leur insecte abonné, des
mouches, dégagent plutôt des odeurs de
cadavre et de viande avariée. Les mouches
sont alors attirées dans ces fleurs pour y trou-
ver des lieux de ponte. En visitant la fleur ma-
lodorante, elles participent au transport de
son pollen.
On peut citer chez nous dans nos sous-bois
le cas du pied-de-veau, le gouet (Arum ma-
culatum, Aracée) qui dégagent des parfums
putrides lorsque leurs fleurs sont écloses. Pour
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émettre ces molécules (des aminesaux noms évocateurs : putrescine, cadavérine, spermine,
spermidine…), la fleur a besoin de les chauffer pour les rendre volatiles : on a pu enregistrer
des élévations de températures phénoménales dans les fleurs d’Arum au moment de leur
maturité, avec des écarts de « +15°C » pour atteindre 30 à 35°C ! Et cette augmentation
de la température de la fleur est commandée par une substance proche de l’aspirine !
Quand les fleurs ont mal à la tête, la fièvre monte. La chimie des parfums est ainsi un langage
très développé chez les plantes. Cette chimie leur permet de pallier leur immobilité : elle
constitue un moyen de communication très poussé et très spécifique. Les plantes parlent et
communiquent par leurs odeurs !
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POURQUOI LES ORTIES
PIQUENT ?
Les orties, ça pique si on touche leurs feuilles,
ou leurs tiges. Et leur piqûre on s’en souvient
longtemps ! Un contact léger suffit ! On ef-
fleure les feuilles ou la tige, et ça y est, des
cloques se forment sur la peau, elle devient
rouge car le sang y afflue (on dit bien que les
orties, ça fouette le sang), la démangeaison
est forte, elle s’accompagne d’une brûlure
lancinante.
Pourquoi un “simple contact” suffit ?
Qu’est-ce qu’a, cette plante, que les
autres n’ont pas ?
Elle est entièrement recouverte de petits poils
(épidermiques) dont les plus longs sont mo
difiés en aiguilles, genre “seringue hypoder-
mique”. Chacun de ces poils est suffisamment
résistant pour s’enfoncer à travers la peau
(la cloison de ce poil est renforcée d’une
substance chimique rencontrée habituelle-
ment dans la pierre ou le verre, la silice !) et
suffisamment peu résistant pour s’y briser et li-
bérer son contenu liquide ! (l’extrémité de la
seringue est effilée et resserrée comme une
ampoule de médicaments. Elle se fiche dans
la peau et s’y brise comme du verre).
Pourquoi ça brûle ? Qu’est-ce qu’il y a
dans le poil ?
Chaque poil est en fait une cellule très allon
gée, dont la « cloison » (la paroi) est renfor
cée par de la silice, on l’a vu. Le poil contient
un liquide urticant, riche en acide formique.
L’acide formique, ça brûle ! C’est une subs-
tance que fabriquent aussi les fourmis et
qu’elles projettent sur leur agresseur ; c’est
aussi une substance que l’on trouve dans le
dard de l’abeille.
Mais l’ortie, pourquoi pique-t-elle ? Peut-
on y voir un intérêt pour elle ?
On pense bien sûr à une forme de dé-
fense contre les herbivores, mais pourtant
de nombreux animaux apprécient l’ortie :
- des papillons qui y pondent et s’y déve-
loppent - d’autres animaux l’utilisent comme
Page 57
garde-manger (les coccinelles et leur stock de pucerons …), - d’autres encore s’en nour-
rissent, y trouvant une source importante de vitamines (cervidés, bétail). L’homme lui-même
se sert de l’ortie comme fertilisant naturel (riche en sels minéraux et oligoéléments), ou dans
son alimentation (la fameuse soupe d’orties…) ou celle du bétail. Reste à savoir comment
s’y prendre pour les cueillir…une bonne paire de gants ou bien des “trucs”de grand-mère,
comme celui de se passer les mains dans les cheveux 2 ou 3 fois avant la cueillette !
Page 58
UNE «POMME DE PIN», C’EST
VRAIMENT UNE POMME ?
Et non, une pomme de pin, ça ne se mange
pas, parce que bien sûr, ça n’est pas une
pomme! Le vrai nom de la pomme de pin,
c’est le cône. Et c’est parce que le pin porte
des cônes qu’il fait partie des conifères.
Alors est-ce un fruit quand même ?
Pas au sens botanique! Le fruit est le résultat
de la transformation de l’organe femelle de
la fleur, appelé le carpelle. Le carpelle ren-
ferme les ovules, au sein desquels se trouvent
les cellules sexuelles femelles de la plante.
Après la fécondation de la fleur, les ovules
se transforment en graines et les carpelles en
fruits. Il y a donc des graines dans les fruits,
puisqu’il y avait des ovules dans les carpelles
de la fleur. Seules les plantes qui ont des
fleurs font des fruits!
Or le pin ne forme pas de fleurs mais des
cônes. Les branches portent des cônes mâles
qui fabriquent du pollen et des cônes fe-
melles formés d’écailles insérées le long d’un
axe. Chaque écaille porte deux gros ovules
à sa surface. Les ovules ne sont donc pas
enfermés dans des carpelles, ils sont nus. Pas
de carpelles chez les conifères, donc pas
de fruits ! Mais des ovules sur les écailles des
cônes femelles, donc des graines dans les
cônes, les «pommes» de pin !
Et pourquoi voit-on des cônes de couleur
différente sur les branches du pin? Des
verts, des bruns ? Des gros, des petits?
Ce sont tous des cônes femelles mais d’âge
différent. Ils ont tous une année d’écart : Les
plus petits (indiqués par la flèche orange
sur la photo) sont les plus jeunes, les cônes
de l’année (on les appelle aussi «cônes de
l’année»). Ils sont de petite taille et formés
d’écailles claires, étroitement appliquées les
unes contre les autres. Ces écailles portent
les ovules en cours de maturation. Ce sont
ces petits cônes qui sont pollinisés au prin-
temps, les grains de pollen y sont déposés
par le vent et y commencent leur germination.
Tout s’arrête pendant l’hiver.
Puis un peu plus bas sur la branche se trouvent
des cônes de taille moyenne, un peu plus
gros, aux écailles très serrées et collées entre
elles, souvent de couleur verte.
Page 59
Ce sont les cônes de l’année précédente, dits
aussi «cônes de 2ème année». Leurs ovules
achèvent leur maturation au printemps, les
cellules sexuelles femelles sont alors prêtes
à l’intérieur des ovules. Les grains de pollen
arrivés l’année précédente achèvent leur
tâche : amener les cellules sexuelles mâles
jusqu’aux cellules sexuelles femelles. Il y a alors-
fécondation dans ces cônes lorsque les cel-
lules sexuelles fusionnent. Un embryon (jeune
pin) commence son développement dans la
graine en construction. Le reste de l’année voit
la maturation des graines, par transformation des ovules fécondés.
Enfin, les cônes les plus gros et les plus bas sur la branche sont bruns, lignifiés («durs comme
du bois»). ce sont les plus vieux («cônes de 3ème année»). L’écartement des écailles permet
la libération des deux graines ailées matures que porte chaque écaille. La reproduction du
pin est donc complexe et s’étale sur deux années entières, avec la succession de 3 stades
de maturation des cônes femelles. Les cônes mâles sont eux fabriqués chaque année et ne
vivent que quelques semaines.
Page 60
Page 61
INDEX
A
Afrique du Sud 33–49
Amérique du nord 31–49
appartement 31–49
arbuste 12–29
arrosage 23–29
Arroser 23–29
Asie 8–29
Australie 11–29
automne 20–29
B
Bolivie 31–49
botaniste 6
bouquet 7
bourgeon 19–29
branches 13, 13–29
Brésil 31–49
buisson 14–29
bulbe 6
C
Californie 11–29
climat 14–29
Colombie 31–49
compost 19–29
Corée 13–29
couvres-sols 8–29
Page 62
D
dahlia 6
déchet 19–29
désherber 22
E
eau 18–29
églantiers 8–29
engrais 23–29
été 23–29
Europe 6
F
fécondation 37–49
feuillage 8–29
fleuristerie 12–29
fleurs doubles 12–29
floraison 10–29
floraison remontante 10–29
fongicide 26–29
froid 10–29
fructification 11–29
fruit 28–29
G
gazon 23–29
gelé 17–29
germination 37–49
greffe 12–29
griffage 23–29
grimpant 8–29
Page 63
H
hiver 14–29
humidité 32–49
hybride 8–29
I
Indonésie 34–49
J
Japon 13–29
jardin 7–29
jardinerie 17–29
M
mauvaises herbes 22–29
Mexique 6
Miltonia 31–49
Moyen-Orient 8–29
O
orchidée 3, 30, 31, 37, 38, 43, 44, 45, 46, 48
P
pailler 22
palissage 21–29
parfumé 12–29
pédoncule 10–29
pépiniériste 11–29
Pérou 31–49
pétale 28–29
Philippines 32–49
Page 64
planter 16
pluie 32–49
pollen 28–29
pollinisation 12–29
porte- greffe 8–29
pousse 19–29
printemps 24–29
R
racine 17–29
rameaux 13–29
rempoter 45
rosier 8–29
S
sec 17–29
sécateur 17–29
semis 12–29
sol 16–29
soleil 32–49
T
tailler 20–29
Taïwan 32–49
terre 16–29
terreau 23–29
tige 10–29
treillage 21
tubercule 6
Page 65
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  • 1. Les Fleurs Les secrets des Roses et des Orchidées Sara Rafenne, Danièle Mazloum, Anaïs Paillard
  • 2. Page 2 Sommaire La fleur du mois LE DAHLIA 6 Les Roses DIFFÉRENTS TYPES DE ROSIERS 8 Les rosiers botaniques et les rosiers anciens 8 Les rosiers de Damas (Rosa gallica et Rosa moschata) 9 Les rosiers cent-feuilles (Rosa damascena et Rosa x alba) 9 Les rosiers mousseux 10 Les rosiers de Chine et d’Asie 10 Les rosiers de Chine 10 Les rosiers Thé 11 Rosa rugosa et les rosiers rugueux 11 Les rosiers des colonies... Les rosiers Noisette 11 Les rosiers Bourbon (Rosa chinensis et Rosa damascena semperflorens) 12 Les rosiers «modernes»... Les hybrides de Thé 12 Les hybrides modernes à grosses fleurs 13 Les rosiers buissons à fleurs groupées... Les rosiers Floribunda et Polyantha 13 Les rosiers paysagers 13 Les rosiers grimpants et les rosiers lianes 14 Les rosiers grimpants 14 Les rosiers lianes 14 Les rosiers anglais 15 PLANTATION DES ROSIERS, QUELQUES CONSEILS... 16 Choisir l’emplacement... 16 Préparer le sol 16 Acheter17 La plantation 17 Préparer le rosier 17 Planter 18 Taille des rosiers 19 Tailler un rosiers botanique 19 Tailler un rosier remontant 20 Tailler un rosier de grande taille (rosier paysager) 20 Tailler un rosier tige ou un rosier pleureur 20 Le palissage des rosiers 21 Palisser un rosier contre un mur ou une façade 21 Palisser un rosier contre une clôture 22
  • 3. Page 3 L’entretien des rosiers 22 Nettoyer22 Arroser 23 Nourrir23 Protéger23 Les soins 24 Les ravageurs 24 Les pucerons 24 Les araignées rouges 24 Les cicadelles 25 Les maladies 25 Le marsonia (maladie des taches noires) 25 La rouille 25 La multiplication des rosiers 26 Le bouturage 26 Le marcottage 26 La greffe 27 Les semis 27 L’hybridation27 LA ROSE - SYMBOLE SUPRÊME DE L’AMOUR ? 29 Signification de la rose rouge 29 Signification de la rose blanche 29 Les Orchidées DIFFÉRENTS TYPES D’ORCHIDÉES 31 Orchidée Miltonia, Miltoniopsis 31 Phalaenopsis 31 Orchidée Vanda 32 Ansellia africana : L’orchidée léopard 33 Zygopetalum crinitum : Une belle brésilienne 34 Phalaenopsis amboinensis : Une orchidée zébrée 34 Encyclia vespa : Un amour d’orchidée 35 L’ORCHIDÉE, UNE FLEUR PAS COMME LES AUTRES... 36 ...ET D’UN ATTRAIT FORMIDABLE 37 Les graines 37 LA PLANTE 38 Plante Monopodiale 38 Les feuilles 38 CHOISIR UNE ORCHIDÉE 39 Acheter son orchidée 39 L
  • 4. Page 4 E DÉVELOPPEMENT 41 De la graine à la plante... 41 De la plante à la fleur... 41 De la fleur au fruit... 41 LA MULTIPLICATION DES ORCHIDÉES 42 La Culture In-Vitro 42 La Division pour les Plantes Sympodiales et Monopodiales 42 La symbiose 43 ENTRETIEN44 La lumière 44 La température 44 Arroser44 La ventilation 45 Le rempotage 45 Le compost 46 Les engrais 46 LES RAVAGEURS ET LES MALADIES 48 Détecter l’attaque 48 Eradiquer le parasite 48 Les maladies 49 La symbolique des couleurs POURQUOI LES COQUELICOTS POUSSENT-ILS AU BORD DE LA ROUTE ? 53 POURQUOI ET COMMENT LES FLEURS SENTENT-ELLES BON ? 54 POURQUOI LES ORTIES PIQUENT ? 56 UNE «POMME DE PIN», C’EST VRAIMENT UNE POMME ? 58 INDEX61
  • 6. Page 6 LE DAHLIA C’est la saison du Dahlia, profitez d’une réduction de 15 % sur tous les Dahlias. Faites-vous plaisir ! Originaire des hauts plateaux du Mexique, le Dahlia a été découvert par des botanistes espagnols dans la «Nueva espana», le Mexique actuel. Cette fleur à bulbe héliophile appartient à la famille des Composées et était appelée par les indigènes «Acocotli et Chichipatli». Le Dahlia doit son nom à Andreas Dahl, botaniste du XVIIIème siècle. C’était un élève du célèbre botaniste suédois Carl von Linné, qui a établi la classification mo- derne des plantes. Le Dahlia fait ses premières apparitions en Europe à la fin du XVIIIème siècle. A Versailles, le Dahlia était présenté comme un légume racine, consommé par les indgènes ! Le goût étant acre, on a cultivé cette fleur à bulbe pour ses qualités orne- mentales en cherchant à obtenir de nouveaux coloris. Au début du XIXème siècle, on recense 454 variétés de Dahlias.Vous le trouverez sous forme de tubercules en vente en général au printemps. On compte 13 familles de Dahlias classés en fonction de la forme de leurs fleurs. Le saviez-vous ? Les mexicains cultivent le dahlia pour leur consommation, ils récoltent les racines tubéreuses qu’ils cuisent à l’eau. Cela rappelle le goût de nos artichauts. En 1917, il a été classé dans la catégorie des légumes. La fleur du mois
  • 7. Page 7 Les Roses Appréciée pour sa beauté et sa senteur, célébrée depuis l’Antiqui- té par de nombreux poètes et écrivains ainsi que des peintres pour ses couleurs qui vont du blanc pur au pourpre foncé en passant par le jaune et toutes les nuances intermédiaires, elle est deve- nue la “reine des fleurs”, présente dans presque tous les jardins et presque tous les bouquets.
  • 8. Page 8 DIFFÉRENTS TYPES DE ROSIERS La classification est d’autant plus sommaire que la généalogie des rosiers est si complexe que les spécialistes ne sont pas toujours d’accord entre eux. En effet pendant des siècles seule dame nature les féconda, aujourd’hui le rosiériste hybrideur se charge de cette opéra- tion dans des conditions scientifiques rigoureuses mais, entre temps, les croisements effectués ne furent pas toujours notés. Si la frontière est parfois mince entre un groupe et l’autre, on peut malgré tout distinguer les catégories suivantes. Les rosiers botaniques et les rosiers anciens Les rosiers botaniques, originaires du Nord de l’Europe, d’Asie ou du Moyen-Orient, sont pour la plupart de grands arbustes aux fleurs simples, des grimpants ou des couvres-sols vigoureux dont l’unique floraison, en début d’été, est suivie d’une fructification colorée décorative. Des églantiers sauvages en quelque sorte comme Rosa rubri- folia (Rosa glauca) ou Rosa canina qui sert de porte- greffe à certains hybrides en raison de sa résistance et de sa tolérance au calcaire. Cer- tains de ces «églantiers» présentent un feuillage remarquable, composé de 11 à 15 très petites folioles dentées tels Rosa prumula ou Rosa sericea. Ce dernier étant surtout connu pour sa variété ptéracantha aux larges aiguillons rouges translucides. Dans cette catégorie on trouve aussi Rosa gallica connue depuis l’Antiquité et Rosa chinensis à l’origine des hybrides cultivés, des lianes comme Rosa banksiae ou Rosa gigantea, ou encore des grands buissons comme Rosa moschata, Rosa multiflora ou Rosa rugosa si appréciée pour son beau feuillage rugueux et sa rusticité. Par convention, les roses classées dans les groupes existants avant 1867 constituent les Roses Anciennes.
  • 9. Page 9 Les rosiers de Damas (Rosa gallica et Rosa moschata) Originaire du Moyen-Orient Rosa damascena don- na naissance aux premiers rosiers cultivés pour la fleur coupée. Actuellement les fleurs agréablement parfumées des Damas sont toujours utilisées en par- fumerie au Maroc ou en Bulgarie. Plus grands que les Galliques (jusqu’à 2,5m) leurs fleurs groupées en bouquets lâches, sont doubles, blanches, roses ou rouges. Le feuillage est clair, plus allongéqueceluidesGalliquesetlestigesépineuses. De la variété Rosa damascena semperflorens, qui possède un gène lui permettant de refleurir au cours de la saison, descendront les premiers rosiers remon- tants Européens. Les rosiers cent-feuilles (Rosa damascena et Rosa x alba) Rosa centifolia cultivée dès 1596 en Hollande est sans doute née d’un croisement entre un rosier de Damas et un rosier Alba. Les rosiers cent-feuilles sont de grands buissons à feuilles pubescentes, arron- dies, sombres et mates. Les fleurs très doubles, le plus souvent roses, sont très parfumées. La particularité de ces fleurs pleines, souvent représentées par les grands maîtres du XVIIIème, est de ne pas s’ouvrir à plat mais de conserver cette forme ronde globu- leuse qui leur a valu le nom de Rose Chou.
  • 10. Page 10 Les rosiers mousseux Rosa centifolia ‘Muscosa’ est une mutation apparue à partir de rosiers cent-feuilles. La caractéristique des rosiers mousseux est de présenter de nombreuses soies glandu- leuses sur le bord des sépales. Celles-ci forment comme une mousse autour du pédoncule, mousse qui semble se prolonger sur les tiges couvertes d’une multitude de pe- tits aiguillons fins. Le parfum prononcé de Rosa centifolia est renforcé par celui, résineux, de la mousse. Les rosiers de Chine et d’Asie Dès leur arrivée en Europe vers 1790 les premières variétés de rosiers de Chine - obtenues par les jardiniers chinois au cours des siècles - connurent le succès en raison de la diversité de leurs coloris et surtout de leur floraison remontante, parfois même presque continuelle. Ce patrimoine génétique fut plus tard utilisé pour obtenir par hybridation les rosiers Noisette et les rosiers Thé. Les rosiers de Chine Les descendants de Rosa chinensis sont des buissons ou de petits grimpants assez sensibles au froid. Cependant dans de bonnes conditions, leurs fleurs s’épanouissent pendant la majeure partie de l’année. Hormis l’excep- tionnel Rosa chinensis mutabilis leur coloris varie du rouge cerise cramoisi au rose pâle. La silhouette est aérée, les tiges souples et fines. Le feuillage vert, allongé, est légè- rement brillant.
  • 11. Page 11 Les rosiers Thé Rosa x odorata, l’ancêtre des rosiers Thé, est un hybride entre Rosa chinensis et Rosa gi- gantea. Elle a transmis à sa descendance sa floraison remontante, des tons roses ou parfois jaune pâle, un caractère grimpant, mais aussi une faible rusticité. Les fleurs solitaires étant portées par des tiges souples, le port de l’arbuste est léger. Les ro- siers Thé, buissons ou petits grimpants, furent très cultivés sur la Riviera au début du siècle dernier en raison de leur floraison presque continuelle au soleil. Ils sont aussi très présents en Californie et en Australie. Rosa rugosa et les rosiers rugueux Rosier d’Asie plutôt que de Chine, puisqu’on le trouve aussi en Corée et au Japon, Rosa rugosa est arrivé en Europe en 1784. Le type est un arbuste rustique et vigoureux, recon- naissable à son beau feuillage vert foncé gaufré. Les grandes fleurs simples roses, blanc pur ou pourpres laissent voir une belle couronne d’étamines dorées. Elles sont suivies d’une importante fructification de gros cynorhodons ronds, rouge orangé. Les rosiers des colonies... Les rosiers Noisette Issus d’un rosier né en Caroline du Sud les rosiers «Noisette» sont des variétés obtenues de semis ou croisement, par Louis Noisette, pépiniériste vivant en France. Ce sont des buissons ou de.s sarmenteux à tiges souples assez sensibles au froid. La floraison est remontante, presque continuelle en climat doux. Les fleurs, groupées en bouquets légers, ont des tons pastel. Elles varient du jaune pâle au rose, en pas- sant par les crèmes, ocrés ou saumonés.
  • 12. Page 12 Les rosiers Bourbon (Rosa chinensis et Rosa damascena semperflorens) Remarqué dans l’île Bourbon (île de la réunion) au début du XIXème siècle, Rosa x borbonia- na le premier rosier Bourbon, était un rosier aux fleurs semi-doubles, rose vif, parfumées. Ses des- cendants croisés avec des rosiers Galliques ou de Damas, sont très rustiques. D’autres is- sus de Rosa x odorata ont donné naissance à de nombreux hybrides de Thé remontants roses. Les rosiers «modernes»... Les hybrides de Thé Rosa x odorata avait donné naissance à un groupe des rosiers qui malheureusement ne fleurissaient qu’une fois. Au XIXème siècle une longue succession de pollinisations, de croi- sements, de greffes, semis et sélections dans le but d’obtenir une rose qui non seulement soit remontante mais aussi tienne bien en vase et soit assez régulière pour être commercialisée, déboucha sur une nouvelle race : les Hybrides de Thé. Ces rosiers, arbustes ou petits grim- pants, sont le plus souvent uniflores (une seule fleur au bout d’une longue tige). Ce sont des arbustes aux rameaux dressés, un peu raides. Le feuillage abondant est vert moyen à vert foncé, lisse et souvent brillant. Les fleurs doubles, en coupes turbinées, sont très parfumées. Élégance des fleurs et des boutons pointus, grande variété de coloris et parfum, on com- prend que les Hybrides de Thé soient principalement cultivés pour la fleuristerie. Au jardin ils font beaucoup d’effet groupés en massifs. Cependant, même si les variétés modernes sont plus robustes, ce sont généralement des rosiers qui demandent un certain nombre de soins et n’aiment pas trop la concurrence des vivaces.
  • 13. Page 13 Les hybrides modernes à grosses fleurs Après avoir obtenu une rose de forme presque parfaite, les rosiéristes travaillèrent au XXème siècle à en élargir la palette de couleur. Après avoir obtenu une rose de forme presque parfaite, les rosiéristes travaillèrent au XXème siècle à en élargir la palette de couleur. En effet les tons jaunes ou orange vifs manquaient chez les Hybrides de Thé. Ils obtinrent des tons nuancés, des coloris changeants… et sélectionnèrent en même temps les rosiers les plus vigoureux et les plus sains. Peu à peu la création évolua vers une race de buissons touffus et compacts, aux fleurs aussi belles et aussi parfumées que celles des Hybrides de Thé mais à l’aise dans tous les jardins. Noter que le coté «naturel» de ces rosiers est prin- cipalement dû au fait que leurs fleurs sont réparties sur de courts rameaux secondaires tout au long des branches principales, au lieu de fleurir au bout de longues tiges uniflores. Les rosiers buissons à fleurs groupées... Les rosiers Floribunda et Polyantha La création des rosiers Floribunda et Polyantha est due à l’introduction de Rosa multiflora, une espèce indigène au Japon et en Corée, qui fleurit en larges bouquets pyramidaux. Ces rosiers vigoureux, rustiques et remontants, présentent des inflorescences regroupant plusieurs roses au bout de chaque tige. Selon les variétés ces bouquets floraux peuvent aller de 5 à 6 roses jusqu’à plusieurs dizaines. Les Polyantha diffèrent des Floribunda par leur taille plus petite (50 à 80cm) et un port plus compact. Les deux groupes produisent tout au long de la saison de nombreuses fleurs se- mi-doubles à doubles, généralement sans parfum. Les rosiers miniatures sont des Polyantha nains ou mini Floribunda de très petite taille (20 à 50 cm) obtenus à partir d’un rosier de Chine nain. Les rosiers paysagers Cette nouvelle appellation regroupe des arbustes robustes, florifères, qui ont en commun un port naturel. Ils peuvent être à végétation érigée ou couvre-sol mais leurs qualités premières sont d’être rustiques et de demander peu de soins. Certains n’ont de «moderne» que l’allure puisque l’on range dans cette catégorie aussi bien des hybrides de Rosa rugosa que des Hybrides Musqués ou des Floribundas.
  • 14. Page 14 Utilisés à l’origine pour former des haies fleuries, garnir des talus, des bords de routes ou de bâtiments, ils ont été adoptés par les jardiniers qui cherchaient des variétés solides, fleurissant longtemps et ne demandant qu’un entretien minimum. Les rosiers grimpants et les rosiers lianes Attention à ne pas confondre rosiers «remontants» (qui fleurissent plusieurs fois au cours de la saison) et rosiers «grimpants» ou sarmenteux. Les rosiers grimpants Les rosiers grimpants développent de longues tiges qui doivent être palissées sur un support. Les sar- menteux à tiges souples habillent pylônes, tonnelles et pergolas, tandis que les grimpants à tiges rigides garnissent les façades. Les uns, issus de Rosa arven- sis, Rosa multiflora, Rosa setigera ou Rosa wichuraia- na ont un port sarmenteux d’origine. Les autres, un peu moins vigoureux, sont des mutations du buisson du même nom et présentent les mêmes caractéris- tiques. Leur nom est alors celui de la variété mère accompagné de l’adjectif. Les rosiers lianes Descendant en ligne directe des rosiers botaniques, les rosiers lianes ne peuvent être ratta- chés à un type commun. Les hybrides de Rosa gigantea ont une vigueur exceptionnelle. Ce sont des rosiers solides aux longues pousses épineuses qui ne nécessitent ni taille, ni entretien. D’autres, comme les rosiers de Banks (Rosa banksiae) sont inermes et présentent un beau feuillage foncé, un peu brillant, presque persistant. D’autres encore comme Rosa filipes sont choisis pour le coté spectaculaire de leur floraison en larges panicules. Sauf exception (on vient de voir apparaître quelques rosiers lianes à floraison remontante) les lianes n’offrent qu’une seule floraison, abondante, en début d’été. Celle-ci est souvent suivie d’une fructifi- cation décorative rouge ou orangée qui prolonge leur intérêt jusqu’à l’hiver. Noter que les hybrides Rosa banksiae, de Rosa bracteata ou de Rosa laevigata, sont malheureusement réservés aux climats doux.
  • 15. Page 15 Les rosiers anglais Coté rosiers la querelle des anciens et des modernes opposait les amateurs de belles fleurs rondes et de floraisons spectaculaires, aux partisans des buissons remontants. C’est alors que, au début des années soixante, sont apparus les «Rosiers Anglais», nom donné par David Austin à ses créations nées d’un croisement entre des rosiers anciens (Gallica, Damas, Bourbons...) et des rosiers modernes (Hybrides de Thé et Floribundas). C’est de ce parent qu’ils tiennent une bonne remontance et des coloris jaunes ou abricotés qui sont très rares chez les rosiers anciens. En revanche ils ont conservé la grâce de leur autre ancêtre. On est loin des boutons poin- tus et des fleurs turbinées des hybrides de Thé. Pour faire simple : Les rosiers anglais ont le charme et l’allure de rosiers anciens (port élevé ou arbustif, parfum puissant, belles fleurs rondes souvent en coupe...) mais sont remontants.
  • 16. Page 16 PLANTATION DES ROSIERS, QUELQUES CONSEILS... Votre liste de rosiers est prête. Vous avez consulté les catalogues, les pages de l’encyclopé- die.… C’était le plus agréable. Il vous reste, pour mettre toutes les chances de votre coté, à prendre quelques précautions pour bien les choisir et les planter correctement. Choisir l’emplacement... Bien que certains - notamment les Alba et les Gallica - acceptent une ombre légère, tous les rosiers aiment le soleil. Il leur faut une situation aérée mais abritée des vents froids, un sol profond, riche, frais et bien drainé. Seuls les sols calcaires, crayeux ou très pauvres présentent un problème. Dans ce cas il est préférable de s’adresser à un spécialiste et demander des variétés greffées sur Rosa canina qui s’adapteront à un terrain calcaire ou, dans les situations extrêmes, de faire une fosse remplie d’une terre de qualité mélangée à une bonne dose d’hu- mus sous forme de compost bien décomposé. Par précaution évitez tout emplacement ayant récemment accueilli des rosiers. Le sol peut être appauvri et certaines maladies ou parasites peuvent y persister. Préparer le sol Les puristes diront qu’il faut préparer le sol un, voire deux, mois à l’avance. Ce n’est pas tou- jours possible mais essayez au moins de creuser le ou les trous une semaine avant la planta- tion. Ces trous seront larges (50cm) et profonds. Si votre terrain est lourd et humide vous pouvez en améliorer le drainage avec une couche de sable grossier. Si non, comme les rosiers sont gourmands, contentez-vous d’enfouir au fond des trous une poignée de poudre d’os, de corne broyée ou d’engrais retard spécial rosier qui sera recouverte d’une couche de terre afin de ne pas être en contact direct avec les racines. Pensez à la taille adulte de vos rosiers afin de prévoir correctement leur espacement. Isolés, les grands rosiers paysagers ont besoin d’1,5 m environ, utilisés en haie espacez-les d’1m seulement afin que leurs branches s’entrelacent. Prévoir de 0.60 à 0.80m entre les rosiers buissons modernes. Les hybrides de Thé plantés en massifs sur plusieurs rangs en quinconce, seront espacés de 0.50m.
  • 17. Page 17 Acheter Selon la saison et le mode d’achat, sur place ou par VPC, les rosiers s’achètent à racines nues ou en conteneurs. Tous doivent présenter au moins 3 tiges de la grosseur d’un crayon et celles-ci doivent être disposées de manière équilibrée au-dessus de la greffe À moins d’attendre les fêtes des plantes nombreuses au mois de mai ou d’habiter près d’un rosiériste obtenteur, si vous cherchez une variété ancienne vous devrez le plus souvent faire appel à un spécialiste qui vend par correspondance. C’est à lui aussi que vous vous adres- serez si vous cherchez un porte-greffe adapté à votre terrain. Les catalogues des rosiéristes vous donneront des indications sur la taille, la rusticité, la floraison des différentes variétés proposées, cependant ne comptez pas trop sur eux pour vous signaler une sensibilité particulière à l’oïdium ou au marsonia. Renseignez-vous aupa- ravant. Si vous préférez choisir de visu vous avez le choix entre pépiniéristes, jardineries ou grandes surfaces. Les deux premiers proposent des variétés qui ont fait leurs preuves et sur lesquelles vous trouverez facilement de la documentation. Elles ne vous décevront pas. Les grandes surfaces proposent, en saison, des rosiers à bas prix. Vous pouvez y faire de bons achats, attention cependant aux erreurs d’étiquetage. D’autre part les rosiers multipliés en grand nombre n’y ont parfois pas d’autre dénomination que «rosier buisson rouge» ou «ro- sier miniature jaune». La plantation Préparer le rosier Le jour de la plantation le sol ne doit être ni gelé, ni trop sec. La terre sera fraîche mais non trempée afin de ne pas se compacter en une masse qui asphyxierait les racines. Pour les rosiers à racines nues. : Rabattez les tiges à 15/20cm du point de greffe, au-dessus d’un œil orienté vers l’extérieur, et suppri- mez avec un sécateur les racines abîmées. Les autres seront raccourcies à 20cm puis plongées dans un seau de pralin et enduites de cette boue obtenue, soit à partir d’une poudre du commerce, soit en mé- langeant terre argileuse, bouse de vache et eau.
  • 18. Page 18 Pour les rosier en conteneur. : Le conteneur sera immergé dans un seau d’eau pendant 15mn minimum afin que la motte de terre soit bien humide. Ensuite seulement vous presserez ou roulerez doucement le pot de plastique pour en extraire le rosier. Planter Pour les rosiers à racines nues : Étalez les racines dans le trou et vérifiez la hauteur du rosier afin que le bourrelet de greffe soit au niveau du sol ou légèrement au-dessus. À ce sujet deux écoles s’affrontent : Cer- tains préconisent de le placer à 2.5cm au-dessus du sol, d’autres sont partisans de l’enfouir afin d’éviter l’apparition de gourmands et de permettre au rosier de se développer sur ses propres racines. Si vous avez la chance d’avoir une bonne terre à rosiers, argileuse et riche, choisissez cette méthode de plus en plus conseillée par les spécialistes. Si votre terrain est calcaire et que vous avez trouvé le porte-greffe adapté, il est évident que son rôle est de servir d’intermédiaire entre le sol et le rosier, donc ne recouvrez pas le bourrelet de greffe. Une fois le rosier bien placé, remplir le trou de terre bien émiettée et enrichie de compost. Le secouer doucement afin que celle-ci puisse s’infiltrer entre les racines. Tassez, à la main et non au pied, en formant une cuvette autour de la plante. Enfin arrosez copieusement, même si le temps est humide et buttez la base des branches afin de protéger le pied pour l’hiver. Pour les rosiers en conteneur : Le tiers inférieur de la motte des rosiers en conteneur sera griffé légèrement pour dé- gager les racines et faire tomber un peu du substrat trop léger. Si la plantation a lieu hors saison, la terre sera paillée, après arrosage, afin de mieux conserver l’humidité. Pour les rosiers grimpants : Les rosiers grimpants plantés devant un mur devront être placés à 40cm de celui-ci. Ils seront inclinés vers le mur (aidés d’un tuteur si besoin) et leurs racines disposées en éventail vers l’extérieur.
  • 19. Page 19 Planter un rosiers sur tige. : Les rosiers tiges seront soutenus par un tuteur placé du coté des vents dominants. Ce tuteur doit être profondément enfoncé dans le trou avant le rosier, ainsi les racines de ce dernier pourront être réparties tout autour. Le rosier sera attaché au tuteur par deux liens, l’un au sommet pour soutenir la tête, l’autre à mi-hauteur. Taille des rosiers La taille a 2 objectifs : obtenir un arbuste équilibré et favoriser la floraison. La technique et la période varient selon le groupe et le port des rosiers. L’essentiel, pour ne pas faire d’erreur, étant uniquement de savoir où se formeront les fleurs de la prochaine saison, sur le vieux bois ou sur les pousses de l’année. Observez vos rosiers, cherchez avant tout à leur donner un port harmonieux en accord avec leur emplacement. La même variété pourra être taillée long si elle est à l’arrière d’une plate-bande alors qu’une taille courte lui évitera de se dégarnir du bas si elle est au premier plan. Une seule règle : taille longue pour les rosiers les plus vigoureux, taille plus courte pour les rosiers faibles. Drastique ou légère la taille an- nuelle est toujours accompagnée d’une taille de nettoyage. Celle-ci consiste à retirer le bois mort, les pousses malingres ou abîmées et celles mal placées qui encombrent le centre du buisson. Elle a pour buts de permettre une bonne aération de l’arbuste et de stimuler la croissance de tiges vigoureuses. Utilisez un sécateur bien affûté et faites des coupes nettes, sur du bois sain, 3mm au-dessus d’un œil (bourgeon) orienté vers l’extérieur du rosier. Inclinez la coupe en biseau de façon à mettre la future pousse à l’abri de l’humidité. Et n’oubliez pas : jamais de déchets de taille de rosiers sur le compost. Tailler un rosiers botanique Ces rosiers fleurissent sur le bois de l’année pré- cédente et ne doivent pas être beaucoup taillés. Se contenter de nettoyer les brindilles et branches faibles suffit. Malgré tout pour leur donner une forme équilibrée vous pouvez, en été après la floraison, pincer celles des jeunes pousses qui se sont trop al- longées et raccourcir les tiges principales d’un quart. Tous les 4 ou 5 ans vous devrez rajeunir l’arbuste en rabattant à la base une petite partie des rameaux les plus anciens.
  • 20. Page 20 Cette opération qui aura également lieu après la floraison, sera suivie d’une application d’engrais de façon à favoriser la repousse de bois neuf. Tailler un rosier remontant La taille de tous les rosiers remontants fleurissant sur les pousses de l’année à lieu après la chute des feuilles, pendant la période de repos végétatif. Exécutée en fin d’automne elle permet aux rosiers une floraison plus hâtive bien qu’à ce sujet les avis divergent puisque certains pensent que cela expose les nouvelles pousses aux gelées tardives. Par précaution vous pouvez, dans les régions à hiver rude, nettoyer en automne et reporter la taille jusqu’à la fin de la période de gel. Tailler un rosier de grande taille (rosier paysager) Taille légère ou de rajeunissement uniquement. En fonc- tion de leur vigueur et de l’effet recherché, vous pouvez rabattre les rosiers utilisés en haie d’un tiers de leur hau- teur, raccourcir fortement les rameaux qui ont fleuri l’an- née précédente ou juste supprimer quelques branches gênantes. N’oubliez pas que là encore il faut tous les 3 ou 4 ans couper à la base une partie du vieux bois afin d’encourager le renouvellement de la charpente et évi- ter que les arbustes ne vieillissent prématurément. Tailler un rosier tige ou un rosier pleureur Au début du printemps les branches principales des rosiers tiges à floraison remontante se- ront raccourcies à 25/30cm et les pousses secondaires rabattues d’un tiers. Si la tête n’est pas bien équilibrée, taillez plus court le coté le plus faible afin d’encourager sa repousse. Les rosiers pleureurs sont obtenus à partir de rosiers rampants : raccourcissez légèrement les tiges portant les fleurs fanées sans toucher aux rameaux de l’année.
  • 21. Page 21 Les rosiers pleureurs sont obtenus à partir de rosiers rampants : raccourcissez légèrement les tiges portant les fleurs fanées sans toucher aux rameaux de l’année. Le palissage des rosiers Le palissage sert évidemment à fixer les grands rosiers à leur support mais il a aussi pour but de favoriser la production de pousses latérales florifères. En effet l’arcure des tiges ralentit la montée de la sève, celle-ci ne se concentrant plusà l’extrémité des rameaux de nombreux bourgeons vont apparaître sur toute leur longueur. C’est ainsi qu’on peut encourager les très grands buissons à fleurir tout le long de leurs branches en arquant doucement celles-ci et en les attachant à un cadre de bois carré ou triangulaire posé, sur des pieds, à 60 cm du sol. Palisser un rosier contre un mur ou une façade Vous avez le choix entre y installer d’abord un treillage ou fixer sur le mur des rangées hori- zontales de fil de fer galvanisé espacées de 50/60cm. Ceci sans oublier d’inclure un ten- deur dans chaque rangée de fil que le poids du rosier finira par détendre. Treillage ou fils devront être écartés du mur à l’aide de cales afin de permettre à l’air de circuler et limiter les risques de maladies cryptogamiques. Palissez les tiges principales des grimpants à port raide en éventail ouvert contre ce treillage ou le long de ces fils, en veillant à faire des attaches lâches (en 8) de manière à ne pas les blesser.
  • 22. Page 22 Palisser un rosier contre une clôture Contre une clôture même palissage en éventail ouvert. Si celle-ci est basse, s’il s’agit d’une rambarde ou d’une chaîne, les tiges peuvent être palissées quasiment à l’horizontale. Le ré- sultat sera spectaculaire mais il faut choisir le bon moment pour les arquer. Si le bois est trop jeune il cassera, attendez la fin de l’été pour agir et opérez en plusieurs fois en raccourcis- sant peu à peu le lien qui courbe la tige. L’entretien des rosiers Pour se développer harmonieusement les rosiers nécessitent des soins réguliers. Les uns sont fréquents comme l’arrachage des mauvaises herbes qui poussent à leur pied, le binage de la terre ou le nettoyage des fleurs fanées. D’autres sont occasionnels comme les traitements.. Nettoyer Les rosiers sont très sensibles aux désherbants, même sélectifs, aussi le nettoyage devra être fait à la main. Pour éviter cette corvée paillez entre les pieds dès que la terre s’est ré- chauffée. Cela limitera la pousse des mauvaises herbes et encouragera le travail des vers de terre. Vous pouvez accompagner vos rosiers arbustes de plantes couvre-sol à végéta- tion dense. Choisissez-les peu gourmandes afin qu’elles n’entrent pas en compétition avec eux. Quant au film plastique, peu esthétique, il sera si possible réservé aux plantations en haie. Pendant la période de floraison coupez régulièrement les fleurs fanées des rosiers mo- dernes qui ne produisent pas de fruits ornementaux, surtout celles des rosiers remontants. En général, lorsqu’il s’agit de rosiers buissons à grandes fleurs, on compte 2 ou 3 feuilles sous la fleur fanée et on coupe au-dessus d’un œil tourné vers l’extérieur. Le cas des variétés à fleurs groupées est différent : on supprime à fur et à mesure les fleurs flétries puis, lorsque tout le bouquet est fané, on rabat la tige jusqu’au premier œil bien formé ou jusqu’à une tige secondaire bien placée. En cours de saison les rosiers tiges développent parfois des gourmands le long de leur tronc. Ceux-ci doivent être coupés à ras sans abîmer l’écorce. D’autres rosiers, greffés, émettent des drageons. Ce sont des tiges qui partent du sol et sont reconnaissables à leurs feuilles, différentes de celles du rosier. Vérifiez en creusant la terre que cette tige est bien née sous le point de greffe et arrachez-là car elle se déve- loppe au détriment du rosier. En fin d’automne ratissez les feuilles tombées. Ne les mettez pas sur le compost mais brûlez-les car elles contiennent parasites et germes de maladies.
  • 23. Page 23 Arroser Hormis pendant leur période d’installation et en période de sécheresse, les rosiers, correcte- ment plantés dans un sol profond, ne devraient pas avoir besoin d’être arrosés. La première année cependant ils ont besoin d’arrosages réguliers. Privilégiez un arrosage copieux de 10 litres une fois par semaine, de préférence le soir, car les arrosages fréquents entraînent un enracinement superficiel donc un risque de dessèchement des racines en cas de forte chaleur. Un paillage conservera la fraîcheur en été. Si vous avez une pelouse le moyen le plus économique est - à condition d’avoir pris la précaution de faire sécher l’herbe avant - d’utiliser les tontes de votre gazon pour faire un matelas de 6 ou 7cm d’épaisseur au pied de vos rosiers. Vous pouvez aussi essayer les coques de cacao. À noter : le paillage d’écorces de pin trop acide n’est pas conseillé pour les rosiers. N’oubliez pas qu’humidité et chaleur favorisent l’apparition de maladies. Arrosez les rosiers au pied en évitant de mouiller le feuillage. Nourrir Dès le début de la saison vous pouvez fortifier vos rosiers en les arrosant avec du purin d’or- tie ou de prèle. Ces purins peuvent également être pulvérisés sur le feuillage qui ainsi résis- tera mieux aux maladies et ravageurs. Au printemps, pour favoriser la floraison, apportez-leur une dose d’engrais spécifique riche en magnésie et oligo-éléments. Les rosiers remontants recevront une deuxième dose en juillet. L’engrais doit être répandu au pied du rosier, sur un sol humide. Un griffage superficiel suivi d’un bon arrosage l’incorporera à la terre. C’est en été, juste après la taille, que vous devrez apporter de l’engrais aux rosiers anciens (gal- liques, Damas, Alba, Portland…) afin qu’ils forment de nouveaux rejets vigoureux qui fleuri- ront l’année suivante. En automne une couche de compost bien décomposé améliorera le sol et l’enrichira. Un paillage de terreau de feuilles peut également entretenir une légère acidité tout en protégeant le collet du froid. Protéger Dans les régions froides ou les situations exposées vous devrez sans doute protéger ceux de vos rosiers les moins rustiques. En début d’hiver «buttez» leur pied, c’est à dire recou- vrez-le d’une butte de 20 cm de terre afin de le préserver du gel. Dans les régions plus froides encore il peut être nécessaire de rassembler les branches des grands arbustes et de les entourer d’un manchon de paille. Utilisez ce même paillasson pour entourer le tronc des rosiers tiges et chapeautez leur tête avec 2 ou 3 tours de voile d’hivernage.
  • 24. Page 24 Ce genre de protection demandera une surveillance attentive au printemps. Il ne faut pas la retirer avant la fin des gelées mais si vous agissez trop tard, les jeunes pousses déjà dé- veloppées auront du mal à supporter la différence de température. Outre les paillassons, la base des grimpants peut aussi être protégée avec des sacs de jute, genre sacs à pommes de terre. Les soins Dans un jardin plus les espèces sont variées, moins il y a de problèmes de maladies ou d’at- taques de parasites spécifiques. Ainsi une roseraie demandera plus de soins que des rosiers disséminés parmi des arbustes et des vivaces. Dans tous les cas, avant tout traitement, as- surez-vous d’avoir clairement identifié l’origine du problème et demandez-vous s’il nécessite réellement une intervention. Les ravageurs Les pucerons Les pucerons apprécient particulièrement les bourgeons et les jeunes tiges des rosiers. Non contents de sucer la sève et de déformer les jeunes pousses, ils secrètent un miellat qui fa- vorise l’apparition d’un feutrage noir, la fumagine. Afin d’éviter les pulvérisations d’insecticides vous pouvez, pour les combattre, introduire leurs prédateurs dans votre jardin. Attirez les oi- seaux, préservez les coccinelles, les délicates chrysopes. Une petite attaque sera facilement combattue à l’aide d’une bonne douche froide : tenez la tige d’une main et de l’autre ar- rosez avec un jet puissant en n’oubliant pas le revers des feuilles. À défaut une pulvérisation d’une solution à base de savon noir (15gr/l) ou de pyréthrines naturelles, suivie d’une autre 7 jours plus tard, détruira la colonie. Enfin on conseille aussi d’attirer les pucerons sur d’autres plantes : armoises, capucines… plantées à leur pied. Personnellement je ne trouve pas cette solution très efficace, ces plantes attirant les pucerons noirs, pendant que les verts restent sur les rosiers ! Les araignées rouges Ces minuscules acariens vivent sur la face inférieure des feuilles. Ils apparaissent lorsque le temps est sec et chaud, sucent les tissus des feuilles qui jaunissent entièrement et tombent. Certaines espèces tissent de fines toiles qui donnent aux feuilles des reflets plombés. En cas d’attaque bassinez le feuillage de vos rosiers, sans oublier le dessous des feuilles.
  • 25. Page 25 Ramassez et brûlez les feuilles tombées au sol puis paillez-le pour conserver l’humidité. Les cicadelles Ce petit insecte sauteur jaune pâle de 2/3mm vit sur la face inférieure des feuilles qu’il pique pour sucer la sève. Les traces de piqûres forment de petites taches blanches sur les feuilles. Afin de les éviter, plantez vos rosiers dans des situations dégagées. Ne plaquez pas les grimpants contre les murs, écartez-les de quelques centimètres afin que l’air puisse circuler. Éliminez les oeœufs l’hiver, en pulvérisant une solution huileuse. Les maladies Certaines variétés de rosiers sont réputées sensibles à l’oïdium ou au marsonia. Si vous n’êtes pas collectionneur, plutôt que de les introduire dans votre jardin, remplacez-les par des variétés proches. Quoi qu’il en soit la chaleur humide est favorable au développement des champignons, évitez donc de mouiller le feuillage de vos rosiers et n’arrosez qu’au pied. En période de très forte chaleur faites le très tard, lorsque la terre s’est refroidie, pour d’éviter la remontée de vapeurs humides. Afin de prévenir les maladies ou d’éviter leur propaga- tion pensez aussi à ramasser les feuilles mortes ou malades tombées au sol et à les brûler. Si, pour certaines variétés sensibles, un traitement systématique est nécessaire, agir tôt, dès l’apparition des premiers symptômes, évitera à la maladie de s’installer. On conseille aussi d’agir préventivement, avant l’apparition des feuilles, avec une pulvérisation de bouillie bordelaise. Le marsonia (maladie des taches noires) Les feuilles atteintes par ce champignon portent tout d’abord des taches rondes brunes ou noires, puis elles jaunissent et tombent. Le rosier peut rapidement se dénuder. Pour être efficace le traitement spécifique doit être fait dès l’apparition des premières taches et renouvelé. En fin d’automne, après la chute totale du feuillage, faire une pulvérisation de bouillie bordelaise. La rouille La rouille se manifeste par des taches jaunes sur les feuilles, des pustules orangées dessous. Elle semble être favorisée par une carence en potasse qui peut être corrigée avec un en- grais spécifique ou de la cendre de bois répandue au pied du rosier.
  • 26. Page 26 Le fongicide utilisé contre le marsonia traitera aussi les attaques de rouille. N’oubliez pas une fois encore de ramasser et brûler les feuilles malades. La multiplication des rosiers Le bouturage Un grand nombre de rosiers peut être multiplié par bouturage. Cette technique réussit par- ticulièrement bien avec les rosiers botaniques, les rosiers anciens et les sarmenteux. Elle est parfois plus compliquée avec les Portland et les hybrides modernes mais il ne coûte rien d’essayer. En fin d’été choisissez un coin abrité de votre jardin, à l’est ou au nord de préfé- rence, pour y installer votre «pépinière». Préparez une terre légère, mélange de terreau et de sable, remplissez vos pots et, avec un petit bâton ou un vieux stylo-bille, faites 3 ou 4 trous à la périphérie de ceux-ci. Il vous reste à choisir une pousse de l’année ayant fleuri en été, que vous couperez en biais au-dessus d’un œil tourné vers l’extérieur. Recoupez ensuite cette tige de la grosseur d’un crayon, en morceaux de 20 à 25cm munis de trois feuilles. Attention, pour ne pas vous tromper de sens en plantant vos boutures, prenez l’habitude de couper en biseau, sous un œil, la partie inférieure qui sera enfoncée en terre. Recoupez droit, au-dessus d’un œil, la partie supérieure. Supprimez maintenant la feuille de base et la moitié des folioles des feuilles supérieures. Trempez l’extrémité en biseau de vos boutures dans de l’hormone de bouturage, secouez pour faire tomber l’excédent de poudre et enfoncez–les dans les trous préparés. Tassez la terre, arrosez et étiquetez. À défaut d’hormone de bouturage vous pou- vez tailler l’extrémité de vos boutures en croix et y introduire un grain de blé (la partie pointue du grain de blé à l’intérieur de la bouture), ligaturer et mettre en terre. Autre truc (non testé) : avant de les planter enrouler les boutures dans une feuille de papier essuie-tout humide et les placer 2 jours dans le bas du réfrigérateur pour faire descendre la sève. Dans les régions à hivers rudes mettez vos pots sous châssis ou protégez-les de voile d’hivernage. Patientez un an, quand les boutures seront enracinées elles pourront être mises en pleine terre à moins que, pour une année encore, vous ne préfériez les laisser forcir dans un pot profond rempli d’un mélange de terre légère et de terre de votre jardin. Le marcottage Une méthode simple pour reproduire les rosiers botaniques, les grimpants à tiges souples tels les Noisette ainsi que de nombreux rosiers anciens est le marcottage. En fin d’été, choisissez une longue tige saine et couchez là au sol afin de voir à quel endroit vous devrez prati- quer la marcotte. À cet endroit faites une longue entaille dans la tige comme si vous vouliez
  • 27. Page 27 la dédoubler, maintenez cette entaille ouverte et saupoudrez d’hormone de bouturage. Grattez le sol, améliorez la terre avec un peu de terreau et de sable et couchez–y la tige préparée. Fixez-la avec un cavalier de métal, recouvrez de terre puis relevez l’extrémité de la branche que vous maintiendrez verticale à l’aide d’un petit tuteur. Au printemps suivant vous pourrez couper la marcotte pour détacher la bouture du pied mère. La greffe C’est vers le milieu de l’été que vous pouvez tenter la greffe en écusson. Choisissez d’abord le rosier porte-greffe et à l’aide d’un greffoir bien aiguisé faites une fente en T en bas d’un rameau, juste au-dessus du collet. Un T dont la barre verticale aurait 2 à 3 cm de haut et la barre horizontale 1cm. Sur la variété à greffer choisissez une pousse de l’année. Prélevez le plus beau des bourgeons en le détachant du bois avec un talon de 2cm d’écorce puis, délicatement, retirez le peu d’aubier qui se trouve sous cette écorce de façon à ne conserver que celle-ci. Glissez ensuite le greffon dans la fente en T préparée en laissant sortir le bourgeon. Refermez les bords et ligaturez avec un brin de raphia. Arrosez bien et surveillez. Lorsque le bourgeon commence à grossir c’est que votre greffe a pris. La variété sélectionnée va maintenant se développer à partir du bourgeon greffé. Attendez 4 à 6 semaines pour enlever la ligature, le printemps suivant pour rabattre les rameaux du porte- greffe et pincer la tige née du greffon. Les semis Comme les autres plantes les rosiers naissent du transport du pollen d’une fleur sur le pistil d’une autre. Tantôt le vent ou les insectes transportent ce pollen, tantôt le rosiériste obten- teur s’en charge. Sans compliquer les choses vous pouvez prélever en automne des fruits arrivés à maturité sur de nombreuses espèces de rosiers botaniques ou anciens, vous aurez peut-être la surprise d’obtenir un cultivar de qualité. Ramassez des cynorrhodons murs. Ou- vrez ces fruits, retirez les graines et placez les dans du terreau humide avant de leur offrir un hiver artificiel, dans votre réfrigérateur, pendant 4 à 6 semaines. N’oubliez pas d’étiqueter ! Au mois de janvier vous pourrez semer ces graines dans du terreau ou dans un mélange tourbeux en les espaçant de 5cm. Il vous restera à attendre l’apparition de 2 vraies feuilles pour replanter en pots. Cela peut prendre plus d’un an, ne vous impatientez pas. L’hybridation Vous voulez essayer de créer votre rose. Amusez-vous, la pollinisation manuelle n’est pas si compliquée mais attention vous devez être patient et le résultat ne répondra peut-être pas
  • 28. Page 28 tout à fait à votre attente. Sur la variété «mère» choisissez une rose juste ouverte. Supprimez les pétales, les sépales et coupez les étamines, avant bien sûr qu’elles ne se soient ouvertes et aient répandu leur pollen. Enfermez maintenant la rose ainsi préparée dans un sac de papier cristal afin que des insectes ne viennent pas la féconder. Deux jours plus tard prélevez au pinceau le pollen de la rose «mâle et déposez-le sur le pistil de la rose mère. Re- placez le sachet de papier. Quand les fruits seront mûrs il vous restera à en semer les graines selon la méthode décrite ci-dessus.
  • 29. Page 29 LA ROSE - SYMBOLE SUPRÊME DE L’AMOUR ? La rose est symbole d’amour, de passion, mais aussi de trahison. Celle-ci est la fleur la plus offerte ; rouge, elle évoque la passion ; rose, elle incarne la joie, orange, elle symbolise votre désir et blanche, elle couronne la pureté de vos sentiments. Seule la rose jaune se teinte de tristesse puisqu’elle dénonce l’infidélité de l’être aimé ! La légende raconte que la rose était la fleur préférée de la déesse de l’amour, Aphrodite. Mais la culture de cette fleur débuta véritablement au XIIIè siècle lorsque Thibaut IV ramena de croisades la rose gallique, ainsi que Robert de Brie, la rose de Damas. Ce sont les roses de Chine qui ont une importance des plus capitales dans l’histoire de la rose, puisque les specimen remontants ramenés par les botanistes anglais de la fin du du XIXè siècle sont à l’origine de la plus grande partie des roses remontantes modernes. Signification de la rose rouge La rose rouge porte la signification de l’amour absolu, l’amour passioné. Les sentiments de la personne qui l’offre sont forts et profonds. La rose rouge peut également porter le symbole de l’admiration et de la dévotion. Les bouquets reflètent généralement un engagement fort et durable, alors on vous souhaite que ça dure ! Signification de la rose blanche La rose blanche porte la signification de l’amour pur, de l’authenticité dessentiments. Elle se distingue des autres roses par ce caractère pur : votre amour est limpide et élégant. Ces roses blanches sont généralement associé à la pureté du premier amour, à une per- sonne innocente qui est un compagnon idéale dans une relation amoureuse.
  • 30. Page 30 Les Orchidées Les orchidées appartiennent à la classe des monocotylédones, c’est à dire dont les plantules ne possèdent qu’un seul cotylédon, organe qui donnera une préfeuille. On trouve des Orchidées partout dans le monde, sauf dans les régions désertiques et polaires. Les Orchidées vivent grâce à un bon équilibre entre les éléments suivants : lumière, humidité, air, température et minéraux. Les besoins en ces éléments varient en fonction du genre, voire de l’espèce de la plante.
  • 31. Page 31 DIFFÉRENTS TYPES D’ORCHIDÉES Orchidée Miltonia, Miltoniopsis On confond volontiers les orchidées du genre Miltonia avec celles du genre Miltoniop- sis, la séparation en deux genres distincts par les botanistes est d’ailleurs relativement ré- cente. Les «vrais» Miltonia, aux fleurs souvent étoilées, sont moins courants en jardinerie que les Miltoniopsis, que l’on surnomme «orchidées pensées» en raison de la forme de leurs fleurs presque plates. Les unes et les autres sont des orchidées sym- podiales, hautes de 20 à 30 cm, formant des pseudobulbes cylindriques et comprimés, en- gainés de fausses feuilles et portant une seule (Miltoniopsis) ou 2 (Miltonia) vraies feuilles, fines et allongées, vert clair. Les hampes florales ap- paraissent à la base des pseudobulbes ; elles sont plus ou moins arquées et portent une ou plusieurs grandes fleurs (10 cm de diamètre), souvent parfumées, aux coloris variés (généralement bicolores ou tachetées). Chaque pseu- dobulbe ne fleurit qu’une seule fois. Les Miltonias sont originaires du Brésil, les Miltoniopsis de Colombie, de Bolivie et du Pérou: les secondes sont ainsi soumises, dans leur milieu naturel, à des températures un peu plus fraîches ; elles ont également besoin d’un peu moins de lumière que les Miltonias. Phalaenopsis Les Phalaenopsis hybrides sont les orchidées d’appartement les plus répandues en Europe et en Amérique du nord. Leur popularité vient de leur grande adaptabilité qui leur permet de se contenter des conditions de culture de nos appartements tempérés. Depuis quelques années, ce type d’orchidée est produit en masse dans de véritables usines à orchidées. Les Phalaenopsis hybrides sont donc désormais disponibles à très faible prix dans les jardineries et grandes surfaces. De culture facile, belle et pas chère, l’orchidée phalaenopsis est consi- dérée comme étant parfaite pour débuter.
  • 32. Page 32 Mais elle garde toujours sa place dans la collection des orchidophiles les plus confir- més, qui apprécient sa floraison très longue et d’une grande beauté. La fleur a la forme générale d’un papillon aux ailes déployées (en anglais, le Phalaenopsis est appe- lé «moth orchid», ce qui signifie «orchidée papillon de nuit»). La couleur de la fleur se décline à l’infini, partant du blanc pur pour prendre toutes les couleurs de l’arc en ciel. Ces orchidées fleurissent généralement en hiver et la floraison peut durer plusieurs mois. Les phalaenopsis sont des orchidées monopo- diales, c’est à dire que les nouvelles feuilles apparaissent au cœur des anciennes formant ainsi une sorte de touffe unique. Les feuilles sont généralement unies et épaisses. Les racines sont très épaisses et relativement rigides, ce qui les rend particulièrement cassantes, surtout quant elles sont sèches. Elles sortent souvent du pot ce qui est normal (il ne faut pas les cou- per). Si les conditions sont favorables ces orchidées poussent tout au long de l’année et doivent donc être arrosées et fertilisées en continu. Orchidée Vanda Genre majeur de l’Asie (plutôt tropicale), de l’Inde à Taïwan et jusqu’au nord de l’Australie. La grande ma- jorité des hybrides modernes comptent Vanda san- deriana dans leurs ancêtres, une plante originaire de l’île de Mindanao aux Philippines. Elle pousse au som- met des arbres et est baignée par le soleil presque toute la matinée. Une pluie survient généralement en début d’après midi suivie d’un temps nuageux ou le soleil direct alterne avec les périodes d’ombre ce qui permet à la plante de ne pas griller au soleil. L’humidi- té ambiante est remarquablement constante autour de 80 %. Ces conditions de cultures traduisent bien ce qui plait aux vanda modernes: Soleil, chaleur, eau et hygrométrie élevée.
  • 33. Page 33 Les hybrides qu’on trouve en jardinerie ont souvent des fleurs blanches plus ou moins maillées de mauve / bleu, mais il en existe de toutes les couleurs. Les feuilles sont réparties par paires tout le long de la plante sur une pousse unique qui s’allonge en hauteur au fil des années (plante monopodiale). Les racines sont épaisses et ont une forte tendance à s’échapper du contenant dans lequel on essaie de les confiner. Ce sont des épiphytes qui possèdent des racines aériennes très charnues s’agrippant étroitement au support (naturel ou de culture). Les nouvelles feuilles apparaissent en haut de la pousse par paires pendant que les feuilles âgées disparaissent progressivement en bas, laissant une tige nue sur laquelle se déve- loppent des racines aériennes, épaisses, charnues, cassantes et parfois très longues. Ansellia africana : L’orchidée léopard Ansellia africana... Parée de jaune et mouchetée de marron à brun foncé, on la surnome l’Orchidée léopard ! Épiphyte, elle s’accroche sur les branches des grands arbres de la canopée en Afrique du Sud d’où elle est originaire. Elle se plait à vivre ainsi en pleine lumière dans une atmosphère chaude et humide, car cette belle féline est gourmande pour fleurir. C’est au printemps ou en hiver, après la formation de ses cannes qui peuvent atteindre 1 m de haut, qu’elle épanouit ses fleurs. Elles sont une multitude sur une même hampe et toutes sont parfumées à ravir. En culture, donnez-lui ce qu’elle aime, 18-30°C le jour et 16-25°C la nuit. Et puis donner lui de l’eau en abondance surtout lorsqu’il fait chaud, en arrosages et en brumisations. Mettez-la aussi en pleine lumière, sans pourtant la mettre sous le soleil brû- lant. Ainsi choyée, elle ne peut que s’épanouir. A l’âge adulte, elle peut atteindre 1,5 m de large comme de haut... C’est en fait une géante !
  • 34. Page 34 Zygopetalum crinitum : Une belle brésilienne Zygopetalum crinitum est née dans les forêts humides du Brésil, notamment dans les mon- tagnes de la Serra da Mantiqueira. C’est une plante protégée. Facile de culture, elle ravira celui ou celle qui en prendra soin par sa généreuse floraison. C’est une plante très florifère à pseudobulbes qui fleurit à l’automne vers novembre. Les hampes érigées atteignent facilement 45 cm de haut sur lesquelles s’épanouissent jusqu’à 10 fleurs par hampe. Ses fleurs sublimement parfumées mesurent envi- ron 8 cm de diamètre et sont très colorées : les sépales et pétales sont vertes et grossièrement pointillées de tâches marrons ; le labelle large et volanté en forme de joug est blanc veiné de rouge rosâtre. C’est d’ailleurs cette forme qui lui valu son joli nom, Zygon pour joug et petalon pour pétale. Zygopetalum crinitum aime être choyée dans une lumière abondante sans soleil direct, mais les grandes chaleurs ne lui conviennent pas ; elle préfère les lieux frais qui se rafraîchissent encore un peu plus quand tombe la nuit. Elle est gourmande en eau pendant sa croissance, mais ses jeunes pousses ne veulent jamais être mouillées sinon ils pourrissent inéluctablement. A la fin de l’été, elle est néanmoins moins gourmande et préfère se reposer pour préparer sa merveilleuse floraison parfumée. Phalaenopsis amboinensis : Une orchidée zébrée Phalaenopsis amboinensis est une Orchidée originaire des îles Sulawesi et Moluques (Indo- nésie).
  • 35. Page 35 Ses fleurs cireuses de couleur crème ou jaunâtre sont joliment striées de rose à brun. Elles s’épanouissent sur des hampes courtes en été ou en automne et aiment se faire re- marquer par leur parfum chatoyant, plus ou moins intense en fonction du jour. Apportez-lui de la lumière et des tempéra- tures chaudes, et cette belle zèbrée vous récompensera en fleurs et en parfum. Peu exigente et généreuse, elle vous séduira à coup sur ! Encyclia vespa : Un amour d’orchidée Encyclia vespa fait partie d’une grande famille de 242 espèces réparties dans toute l’Amérique tropicale. Elle prospère du Nicaragua au Pana- ma, en Colombie, au Vénézuela, et de l’Equa- teur à la Bolivie. Cette orchidée est bifoliée, sympodiale et épi- phythe. Elle s’agrippe aux arbres développant de fermes racines blanches. En culture ses racines s’évadent par-delà le pot... Elle aime les climats tempérés aux températures ni trop chaudes, ni trop froides. Elle apprécie aussi la lumière et fleu- rie aisément si celle-ci lui est généreuse. Dans le cas contraire elle boude, ne donnant que de nouvelles pousses puis de belles feuilles lisses vert printemps, mais pas l’ombre d’une de ses fleurs verdâtres et aux mouchetis brun-rouges. Ses fleurs ne dépassent guère 2 cm de diamètre, mais elles sont plusieurs sur une même hampe. Et elles restent belles et épanouies pendant environ trois mois de l’hiver au printemps. Les fleurs émettent un parfum délicieux et léger, perceptible uniquement si on y approche son nez. Elle est toute en discrétion aussi bien dans la couleur de ses fleurs que dans son parfum. Elle reste néanmoins bien séduisante...
  • 36. Page 36 L’ORCHIDÉE, UNE FLEUR PAS COMME LES AUTRES... C’est grâce à la présence de la colonne (ou gynostème) située au centre de la fleur que l’on reconnaît une Orchidée. Aucune autre fleur ne possède un tel organe. Sous cette colonne se trouvent les organes sexuels judicieusement disposés pour que l’in- secte soit obligé de remplir son rôle de pollinisateur ; on distingue les pollinies (l’organe mâle) et le stigmate (l’organe femelle). La floraison peut durer de 1 à 3 mois, voire même plus, jusqu’à 9 mois en floraisons successives pour certains Paphiopedilum. Très rarement, certaines ne fleurissent que 24 heures. La floraison est d’autant plus généreuse que la plante est agée. La taille des fleurs varie en fonction des espèces ; elle va de 5 mm à 25 cm de diamètre.
  • 37. Page 37 ...ET D’UN ATTRAIT FORMIDABLE L’insecte est inéluctablement attiré par la beauté fatale de l’Orchidée, par ses couleurs, ses formes ou son parfum. Le labelle, souvent plus coloré que le reste de la fleur, lui sert alors de piste d’atterrissage et il va puiser, sous la colonne, au cœur de la fleur le nectar dont il se délecte. Certains labelles présentent même une ressemblance étrange avec l’insecte pollinisateur, no- tamment Ophrys apifera (Ophrys abeille). C’est ainsi que l’abeille ou le frelon mâle confon- dant cette fleur avec sa femelle, tente désespérément de s’accoupler, mais en vain. En «dérobant» le nectar ou en «simulant» ses ébats amoureux, l’insecte heurte les pollinies de l’Orchidée qui (grâce au viscidium ou rétinacle -languette collante qui relie les 2 masses polliniques-) se collent inéluctablement sur sa tête ou sur son abdomen. Ainsi chargé, l’insecte s’envole vers une autre fleur toujours en quête de nectar ou d’une nou- velle conquête. Son chargement se dépose alors à son insu sur le stigmate de cette autre fleur. Et la fécondation de celle-ci peut avoir lieu.. Les graines Les graines, minuscules, ressemblent en masse à de la poussière. Elles sont regroupées par milliers voire par millions dans une capsule. Leur petite taille est due à l’absence de réserves nutritives, ce qui ne permet pas la germination. En séchant, la capsule se fend et libère alors les graines qui s’éparpillent au gré du vent. Ceci explique que l’on trouve des Orchidées perchées aux sommets des arbres les plus hauts. La germination n’a lieu que grâce à la pré- sence, dans le sol ou à la surface des écorces, d’un champignon microscopique, Rhizocto- nia. Graine et champignon vivent dès lors en parfaite symbiose, l’un permettant à l’autre de survivre. Mais malheureusement dans la nature peu de graines ont la chance de rencontrer ce cham- pignon. Une fois pollinisée, la fleur fane pour donner naissance à un fruit, que l’on appelle aussi «capsule».
  • 38. Page 38 LA PLANTE Plante Monopodiale Elle peut être monopodiale, ce qui signifie que les feuilles sont placées de part et d’autre de la plante (Vanda, Phalaenopsis...). Ce type d’Orchidées, dépourvues de pseudobulbes, ne supporte aucune période de sécheresse. De croissance verticale, ces Orchidées peuvent atteindre 2 m de haut. La hampe florale se forme à l’aisselle des feuilles. Les Orchidées peuvent être épiphytes, dans ce cas elles s’accrochent aux arbres, fougères ou autres végétaux grâce à leurs racines aériennes. Ce ne sont pas des parasites car elles ne puisent aucun élément dans leur support. Elles peuvent être terrestres, donc enracinées dans le sol comme une autre fleur. Certaines sont lithophytes et poussent sur les rochers. Les feuilles sont situées au sommet des pseudobulbes (Cattleya, Cymbidium...). Ces pseudo- bulbes constituent des réservoirs d’eau qui permettent à la plante de supporter les saisons sèches auxquelles elle est confrontée dans son milieu naturel. La croissance est horizontale; les nouveaux pseudobulbes naissent à la base des anciens. La hampe florale se forme ici à l’extrémité ou à la base des pseudobulbes. Les feuilles Les feuilles, couvertes de stomates («les pores») sont les organes respiratoires de la plante. Elles captent la lumière, l’humidité et permettent tous les échanges gazeux entre l’air et la plante. Grâce à la chlorophylle et à l’action conjuguée de la lumière, des molécules orga- niques sont élaborées à partir de minéraux et du gaz carbonique : c’est la photosynthèse. Les feuilles sont le plus souvent vertes unies ou marbrées. Certaines présentent une couleur variant du pourpre au noir. Les racines aériennes permettent l’arrimage de la plante à son support. Elles sont recouvertes par le velamen (voile) de couleur blanc-argent qui verdit lorsqu’elles sont mouillées. Ce velamen possède une excellente capacité d’absorption des éléments nutritifs et de l’eau.
  • 39. Page 39 CHOISIR UNE ORCHIDÉE L’achat de sa première orchidée n’est pas toujours évident, surtout pour les personnes qui fonctionnent au coup de cœur, ce qui dans ce domaine est bien souvent le cas. C’est pour- quoi cette première partie donne les premiers indices pour faire le meilleur choix possible. Les orchidées ne sont pas des plantes fragiles, néanmoins autant éviter d’acheter une plante malade, au risque de se décourager en pensant leur culture trop difficile et surtout, ce qui est plus grave, d’apporter des maladies aux plantes que l’on possède déjà. Il sera également important de choisir une plante que l’on pourra cultiver chez soi. Acheter son orchidée On trouve désormais des orchidées un peu partout, que ce soit en jardinerie, chez les fleu- ristes et même en grandes surfaces, surtout à l’approche de Noël et de la Fête des Mères. Toutes ces plantes proviennent le plus souvent de Hollande et sont cultivables en apparte- ment. Elles sont d’un prix très abordable et c’est souvent l’occasion de débuter une collec- tion. On y découvre parfois des petites merveilles. Il y a tout de même quelques précautions à prendre lors de l’achat pour s’assurer que la plante est saine. Vérifier l’état des racines ; c’est la partie la plus importante de l’orchidée. Elles doivent être blanches ou vertes, en parfait état : en aucun cas ne prendre une plante dont les racines sont marron et molles, même si d’aspect général la plante semble en pleine forme. Le substrat ne doit pas être détrempé, sauf si la plante vient d’être arrosée. Ne pas prendre les pots qui baignent dans l’eau, même si la plante semble saine ; les conséquences d’un arrosage excessif ne sont pas visibles immédiatement. Les feuilles et les pseudobulbes doivent être exemptes de taches jaunes, rouges marron ou noires. Elles peuvent aussi bien traduire une mauvaise exposition qu’un maladie plus grave. Les feuilles des orchidées sont en général luisantes et relativement rigides. Il est préférable d’acheter une orchidée en boutons, de façon à en profiter le plus possible, avec une fleur ou deux écloses. Les fleurs ne doivent pas présenter de taches (botrytis ou virus) ou être déformées. Il est à noter que les labelles rougissant des cymbidium annoncent la fin de la floraison, chez les phalaenopsis, cela se traduit par l’aspect parcheminé des fleurs. Mieux vaut s’orienter vers des plantes dont les boutons sont bien formés, bien verts car trop petits, jaunes ou rouges ils risquent de tomber prématurément. Si on désire s’orienter vers des plantes plus originales, ou de meilleure qualité, il existe des producteurs spécialisés qui pourront vous proposer des espèces botaniques, ou des hybrides plus ou moins renommés.
  • 40. Page 40 Sans compter qu’ils sont très souvent de bons conseils. Certains offrent même un service de «gardiennage, un bon moyen de retrouver ses plantes en pleine forme à son retour de vacances. En règle générale, les plantes sont en bonne santé mais il n’est pas inutile de bien regarder la plante proposée, de visiter les serres, généralement ouvertes au public. Il est également très important de s’informer sur les conditions de culture (existence d’une période de repos, températures, fréquence des arrosage ou plus précisément si le substrat doit sécher ou non entre 2 arrosages, brumisations, exposition…). Ne pas hésiter à prendre des notes s’ils ne disposent pas de fiches de culture, notamment pour les dendrobium et les genres les moins fréquents, préciser les soins et les conditions de culture que vous pouvez leur apporter, un vendeur, généralement passionné, vous fera découvrir d’autres genres que vous avez de grandes chances de voir fleurir chez vous. Beaucoup de ces spécialistes vendent par correspondance, si vous ne le connaissez pas et que vous commandez à l’étranger, mieux vaut se contenter de n’acheter qu’une plante et de voir dans quel état elle est livrée avant de passer une commande importante. Encore une fois, ne pas hésiter à leur demander de joindre une fiche de culture à la commande. Ne pas oublier de spécifier qu’on ne veut pas de plante de remplacement en cas de rupture de leurs stocks si tel est le cas et de vérifier l’âge de la plante car les plantes proposées ne sont pas toujours de taille adulte, il faudra donc se montrer patient avant d’obtenir une première floraison, mais alors quelle récompense!
  • 41. Page 41 LE DÉVELOPPEMENT De la graine à la plante... C’est la plus simple des graines qui donne nais- sance à la plus sophistiquée des fleurs. Une seule graine ne pèse que 1/100 de milli- gramme. Il y en a plus d’1 million dans un fruit. On en trouve par exemple 3 millions dans une seule capsule de Cynoches chorochilon, 74 millions dans une capsule de Gongora. Ces graines ne contiennent aucune réserve de nourriture, c’est pourquoi elles ont besoin du champignon pour germer. La seule Orchidée qui puisse germer toute seule est Disa grandiflora. Dans la nature, moins d’1 % des graines d’une capsule germe. Dès germination, la plante produit des feuilles et peut vivre sans le champi- gnon. De la plante à la fleur... Dans la nature le développement complet du genre Phalaenopsis se fait en 3 ans, 3 à 4 ans pour Paphiopedilum, 7 ans pour Cattleya et 15 ans pour Vanda. Leur hauteur s’échelonne entre 2,5 cm et 30 m. En culture, le développement est plus rapide grâce à la connaissance des besoins des plantes. Charles Darwin a été le premier à découvrir le processus de repro- duction de l’Orchidée en étudiant Orchis pyramidalis . De la fleur au fruit... La naissance du bouton floral se fait soit à l’extrémité de la tige, soit tout au long de la hampe ou encore en grappe sur une hampe ramifiée. Quand la fleur est fécondée, l’ovaire enfle donnant ensuite le fruit. Ce fruit (capsule) met environ 8 à 9 mois pour mûrir, voire 1,5 an chez les Vanda. En culture, la capsule peut se conserver quelque temps sans s’altérer dans le bac à légumes d’un réfrigérateur.
  • 42. Page 42 LA MULTIPLICATION DES ORCHIDÉES La Culture In-Vitro La méthode de multiplication in-vitro a été mise au point par le Professeur Morel. Michel Vacherot a été le premier à l’appliquer dans les années 1960. Il s’agit d’étaler quelques graines ou mé- ristème sur une substance nutritive dans un flacon stérilisé. Ainsi à l’abri de toute bactérie, et nourries des vitamines, sucres et hormones contenus dans la substance, les graines germent sans dif- ficulté pour donner très vite des proto- cormes, puis des plantules. Cette méthode a permis non seulement la multiplication en très grand nombre des plantes et de réduire leur prix sur le marché de l’Orchidée, mais aussi de sauvegarder certaines espèces en voie de disparition. Il faut compter 2 à 3 ans pour voir fleurir une plante issue de culture in-vitro, alors que 7 à 10 ans pour les plantes de semis. La Division pour les Plantes Sympodiales et Monopodiales Les plantes sympodiales ont une croissance horizontale, donc en largeur. La division consiste alors à fractionner les plantes volumineuses. Les fragments doivent avoir 2 ou 3 anciens pseu- dobulbes et au moins 1 nouvelle pousse et sont rempotés séparément.
  • 43. Page 43 Les plantes monopodiales ont une croissance verticale, donc en hauteur. Beaucoup d’entre elles émettent des racines aériennes le long de leur tige. La division consiste alors ici à couper la tige juste en-dessous d’une racine et de rempoter séparément cette portion de tige. La symbiose On parle de symbiose lorsque des organismes vivants s’associent pour un échange mutuel et bénéfique nécessaire à leur survie. La graine d’Orchidée s’associe ainsi au champignon pour germer et la fleur se lie à l’insecte pour être polliniser. A Madagascar, des Orchidées s’associent même aux fourmis. On dit de ces orchidées qu’elles sont myrmécophiles. L’orchidée procure un merveilleux abri pour une fourmillière entre ses racines. En échange, les fourmis lui offrent généreusement leurs excréments qui constituent un parfait engrais.
  • 44. Page 44 ENTRETIEN Pour se développer, les orchidées ont besoin d’une attention et de soins particuliers. La lumière Pour se développer, l’orchidée a besoin de beaucoup de lumière mais sans soleil direct au risque de brûler le feuillage. Un voilage aux fenêtres est indispensable si l’ensoleillement est intense. Plus la lumière est forte, plus la plante consomme d’eau. Par manque de lumière, les feuilles s’étiolent et jaunissent. La croissance est ralentie. Il n’y a pas de floraison et les racines peuvent pourrir. La température Il convient de connaître le pays d’origine et le milieu naturel dans lequel vit l’orchidée pour déterminer les températures qui lui sont nécessaires. Certaines Orchidées sont de climat chaud parce qu’elles vivent à faible altitude. D’autres sont de climat tempéré et vivent en altitude moyenne. D’autres encore affectionnent les climats froids et vivent en altitude élevée. Si les températures ne correspondent pas aux besoins de la plante, elle ne fleurira pas, sa croissance sera ralentie et elle finira par mourir. ● Climat chaud : 18-30°C le jour /16-25°C la nuit, un écart jour-nuit de 2 à 5°C. ● Climat tempéré : 18-25°C le jour /13-16°C la nuit, un écart jour-nuit de 5 à 8°C. ● Climat froid : 15-20°C le jour / 8-14°C la nuit, un écart jour-nuit de 10°C minimum. Ces écarts de températures entre le jour et la nuit induisent la floraison
  • 45. Page 45 Arroser La fréquence de l’arrosage dépend de la tem- pérature : plus il fait chaud, plus il faut arroser. Toutes les Orchidées (sauf Paphiopedilum Cymbidium) requièrent une eau non calcaire : eau de pluie, eau filtrée (ex. Brita) ou eau Volvic. L’arrosage se fait sur le compost tout autour de la plante ou par immersion du pot au 2/3 pendant quelques secondes, et de préférence le matin. Des arrosages trop fréquents ou trop abondants peuvent entraîner le pourrissement des ra- cines jusqu’à la mort de la plante. Entre deux arrosages, le pot doit s’alléger. Pour certains genres d’orchidées, un repos est nécessaire (absence ou réduction des ar- rosages) qui correspond à la période de sécheresse que subit la plante dans son milieu naturel. Eviter de mouiller les jeunes pousses et le coeur de la plante. La ventilation Les Orchidées nécessitant d’un taux d’humidité de l’air très élevé, il convient également de bien ventiler la pièce où elles se trouvent. Une mauvaise circulation de l’air peut favoriser le développement du botrytis, une maladie qui se caractérise par l’apparition de petites tâches noires sur les feuilles et les fleurs. Il vaut mieux ne pas aérer si la température extérieure est trop basse sinon la température intérieure chuterait trop brutalement. Les plantes ne doivent pas non plus être placées dans un courant d’air froid. Le rempotage Le rempotage est nécessaire pour le bon développement de la plante. Il est pratiqué envi- ron tous les 2 ans lorsque le volume des racines devient trop important et sort beaucoup trop du pot. (Certaines orchidées, comme le genre Oncidium, préfèrent néanmoins être à l’étroit dans leur pot). Rempoter également si la plante a perdu trop de racines suite à un mauvais traitement.
  • 46. Page 46 Ne jamais rempoter une plante en hiver où lorsqu’elle est en fleurs, mais toujours pendant la période végétative de la plante ou juste après une floraison. Veillez à utiliser un substrat adapté aux Orchidées. Le pot ne doit jamais être trop grand par rapport à la taille de la plante, sinon trop d’eau serait absorbée lors des arrosages et les racines en souffriraient. Déméler les racines et raccourcir celles qui sont trop encombrantes. A l’aide d’un sécateur stérilisé, supprimer toutes les racines mortes et les pseudobulbes desséchés. La plante ainsi nettoyée est replacée dans un pot propre. Elle doit être placée au centre du pot si sa croissance est verticale. Si elle croit horizontalement, la placer contre une paroi du pot, les jeunes pousses se retrouvant alors vers le centre du pot. Ne jamais arroser la plante juste après un rempotage ; les suspendre pendant environ 2 se- maines afin que les racines cicatrisent. Le compost Le compost de culture sert de support à la plante la maintenant ancrée dans son pot ou dans son panier. Il doit être le plus proche possible du support que la plante aurait dans la nature (les épiphytes vivent accrochées aux arbres ne tirent aucune substance nutritive de leur support). Le compost classique est composé de morceaux d’écorces et de sphagnum (80-90%) pour retenir le maximum d’eau nécessaire à la plante et d’argile expansée (10-20%) pour assurer le drainage du pot et le passage de l’air entre les racines. Sa granulosité -fine, moyenne ou grosse- doit être adaptée en fonction du type de la plante et de sa taille. La proportion de sphagnum varie en fonction des besoins d’humidité de la plante. On compte en moyenne 50% d’écorce et 50% de sphagnum (jusqu’à 100% de sphagnum pour lesPaphiopedilum !) Cette mousse naturelle retient l’eau par capillarité, régule naturellement les excès d’arrosage et possède des propriétés antiseptiques. D’autres types de substrats peuvent être utilisés également, comme des tessons de terre cuite, des cailloux de lave, de la fibre de noix de coco, des bouchons de liège, des copeaux de bois... Les Orchidées s’accomodent fort bien de plusieurs types de support, la seule condition étant que leurs racines doivent pouvoir absorber les Engrais retenus par le compost. Les engrais Dans la nature, avant d’atteindre l’Orchidée, l’eau de pluie ruisselle sur les arbres et les autres végétaux entraînant ainsi avec elle des éléments nutritifs nécessaires à la croissance et à la floraison des plantes. En culture, le compost est pauvre en éléments.
  • 47. Page 47 Il est donc impératif de corriger cette carence par des apports réguliers d’engrais dans l’eau d’arrosage (engrais liquide ou en poudre) et dans l’eau destinée aux brumisations (engrais foliaire). Les engrais se composent d’azote (N) pour favoriser la croissance de la plante, de phosphore (P) pour stimuler la floraison, de potasse (K) pour renforcer les défenses de la plante face aux maladies. Ils contiennent également des éléments minéraux et oligo-éléments (magnésium, calcium, souffre, fer, manganèse, cuivre,...). L’alternance entre 2 types d’engrais, l’un pour la force de la plante, l’autre pour sa floraison peut s’avérer efficace. Les engrais sont à apporter en faible quantité à la fréquence de 1 arrosage sur 3 et toujours sur un compost mouillé, afin de ne pas brûler les racines. N’apporter aucun engrais aux plantes qui ont été rempotées pendant au moins 3 semaines. Stopper également tout apport d’engrais pour les plantes qui sont en période... de repos.
  • 48. Page 48 LES RAVAGEURS ET LES MALADIES Les Orchidées comme les autres végétaux peuvent faire l’objet d’attaque de parasites, qui non traitée peut entraîner l’invasion de la plante jusqu’à sa mort. Certains de ces parasites sucent les sucs et la sève de la plante et d’autres la croquent littéralement faisant des trous dans les feuilles et les boutons floraux, et détériorant les racines. Les plus fréquents sont l’arai- gnée rouge, la cochenille, le puceron, le millipède, la limace, l’escargot... Détecter l’attaque L’araignée rouge donne un aspect gris argenté sur l’envers puis sur l’endroit des feuilles. La cochenille farineuse laisse des masses cotonneuses blanches à l’attache des feuilles voire sous les feuilles ; la cochenille à carapace adhère sur l’envers des feuilles et se détecte à sa coque marron. Le puceron s’installe sur les fleurs et les jeunes pousses. Le millipède affectionne les racines (il est souvent le signe d’un substrat détrempé donc trop arrosé), mais il n’est dan- gereux qu’en grand nombre. La limace et l’escargot croquent les feuilles et les racines des orchidées cultivées en extérieur. Eradiquer le parasite Si certains parasites peuvent s’éliminer à l’eau savonneuse comme l’araignée rouge et le pu- ceron ou être retiré un à un comme la cochenille (si l’attaque n’est pas importante), d’autres plus coriaces doivent être éradiqués par des produits insecticides ou fongicides. Ces pro- duits sont les mêmes que ceux utilisés pour les autres végétaux ; préférer le pulvérisateur à l’aérosol. Ne jamais dépasser la dose prescrite sur l’emballage ; traiter toujours le matin sur une plante non mouillée ; n’arroser jamais une plante qui vient d’être traitéeles Maladies... (attendre au moins 2 jours).
  • 49. Page 49 Les maladies Les insectes prédateurs peuvent être la cause de maladies sur les orchidées. Cependant les maladies sont plus souvent dues à de mauvaises conditions de culture. Lorsque la plante est soumise à des températures non adéquates (trop froides), lorsque le taux d’humidité est important et la ventilation est insuffisante, ou encore lorsque la plante est trop arrosée, des bactéries (comme la bactériose) ou des champignons (comme le Botrytis, le Phytophtora et le Phythium) se développent sur les plantes. Les maladies endommagent les plantes par des pourritures et des tâches diverses : les fleurs se pointillent de tâches noires ; les jeunes pousses, les pseudobulbes ou les racines pour- rissent ; les bouts des feuilles noircissent ; des tâches vertes et molles, ou encore des striures noires ou des marbrures jaunâtres apparaîssent sur les feuilles. Toute plante infectée doit être éloignée des autres plantes pour ne pas les contaminer et faire l’objet d’un traitement particulier. Une maladie non traitée peut entraîner la mort de la plante. Avant que la maladie ne gagne toute la plante infectée, il convient de couper les parties atteintes jusqu’au tissu sain avec un outil dont la lame aura été stériliséé à la flamme. Appli- quer ensuite un fongicide sur la partie coupée. Ne pas mouiller ou arroser une plante après son traitement. Des conditions de culture adpatées (lumière, température, arrosage, hygrométrie et aération) et une bonne hygiène de la serre et des pots (feuilles mortes et fleurs fânées ramassées) contribuent à la bonne santé des orchidées.
  • 50. Page 50 La symbolique des couleurs Le symbolisme des fleurs se retrouve dans leur couleur et leur va- riété. Chaque choix doit être judicieux pour ne pas heurter les sensibilités. Un ton mal assorti, une espèce mal choisie, et c’est le quiproquo assuré ! Pour éviter d’avoir à réparer les pots cassés, prenez le temps né- cessaire pour faire de votre geste un digne messager ! Il faut également bien savoir que plus une couleur est pâle, plus le sentiment se veut léger et discret. A contrario, les tons plus sombres sont souvent empreints de tristesse. Enfin, les couleurs vives dé- cuplent la force de l’émotion. On peut trouver certaines fleurs dans une grande variété de cou- leurs comme la rose (signification de la rose rouge et signification de la rose blanche). Elles peuvent ainsi avoir beaucoup de signifi- cations différentes selon la couleur utilisée.
  • 51. Page 51 Le blanc incarne la pureté, la virginité, mais aussi le raffinement et l’élégance. Les fleurs blanches sont parfaites pour exprimer l’admiration que l’ont ressent envers quelqu’un. En effet, sa pureté évoque la perfection. Symbole de naïveté, une fleur blanche sera parfaite pour une jeune fille en fleur. Le violet, c’est la délicatesse et la profondeur des sentiments. On enverra des fleurs violettes pour montrer à la personne aimée que l’on pense tendrement à elle, ou pour lui signifier son amour en toute discrétion. Mais il évoque aussi la douleur. Le rouge est une couleur violente et agressive (celle qui excite le taureau dans l’arène) ! Elle exprime l’ardeur et lachaleur des sentiments, la passion. Le rouge donne du courage et s’utilise pour faire une déclaration passionnée à la personne aimée. Un rouge trop foncé se teinte de jalousie. Le jaune évoque la lumière, le soleil, le talent artistique. Les fleurs jaunes sont, en général, la promesse du bonheur assuré. Mais attention à certaines variétés, pour lesquelles le jaune devient un symbole de trahison et d’infidelité ! Le rose évoque la douceur et la maternité. On offre des fleurs roses pour exprimer son amitié, sa tendresse, son affection. Il nuance aussi les sentiments de l’amour. L’orange symbolise la joie, la gaieté, la satisfaction. Du point de vue sentimental, il incarne un amour solide et confortable. Le bleu est la couleur de la tendresse. Plus il est soutenu, plus le sentiment est passionné. Par contre, un bleu très foncé évoque un souvenir douloureux. Le vert représente l’espérance, l’optimisme. Un vert vif, c’est une confiance avouée, un vert foncé, elle s’est évanouie.
  • 52. Page 52 Le saviez-vous ? Tout ce que vous avez toujours voulu savoir, sans jamais oser le demander.
  • 53. Page 53 Le coquelicot (Papaver sp.) est une espèce messicole (plante associée aux moissons). On l’appelle aussi une adventice des mois- sons (une plante qui s’ajoute à un peuple- ment végétal auquel elle est initialement étrangère, ici le champ de blé). C’est une fleur qui pousse en compagnie du blé ou des céréales et d’autres messicoles connues, le bleuet, la matricaire, la nielle des blés… Ses graines sont très nombreuses (1 coque- licot produit 50 000 à 60 000 graines par saison !). Elles se mélangent aux grains de blé lors de la récolte et sont ressemées avec eux l’année suivante. La graine du coquelicot a peu d’exigences pour germer. Il lui suffit d’une terre remuée. C’est une graine de grande longévité, car elle résiste bien au manque d’eau et à l’enfouissement. On la trouve donc présente dans des terrains remués, comme les champs et les bords de route et de chemins, les saignées d’autoroute, les chantiers. Cependant, la présence de coquelicots dans un champ de blé déprécie la culture : le coquelicot est considéré comme une mau- vaise herbe : - il fait concurrence aux plants de blé lors de la levée de germination, - sa présence en grande quantité diminue le ren- dement de la récolte, - et par les substances toxiques qu’il contient dans son suc (entre autre la morphine), il pollue la farine. Un premier moyen de diminuer les messicoles dans les champs de céréales, c’est le tri et l’origine des semences. On ne ressème plus le blé récolté l’année précédente : on sème des semences achetées aux producteurs, qui répondent à des conditions sanitaires strictes. Ces semences sont bien exemptes de toute graine de messicole. D’autre part, l’agriculture moderne utilise largement les herbicides pour réduire la présence des mauvaises herbes des champs de céréales. Chassées des champs où elles se multipliaient en grande quantité, on les retrouve princi- palement sur le bord des champs (chemins) et des routes, mais aussi dès l’ouverture d’un chantier, d’une décharge…au niveau de toute terre remuée et abandonnée provisoi- rement (milieux rudéraux). POURQUOI LES COQUELICOTS POUSSENT-ILS AU BORD DE LA ROUTE ?
  • 54. Page 54 POURQUOI ET COMMENT LES FLEURS SENTENT-ELLES BON ? Toutes les fleurs ne sentent pas. Celles qui dégagent des parfums sont aussi souvent celles qui sont les plus belles, les plus colo- rées et les plus voyantes. En général, les deux vont de pair ! La raison est simple : ces fleurs attirent un pollinisateur animal pour échanger leur pollen entre elles. C’est donc le plus sou- vent le mode de pollinisation qui explique le « pourquoi » les fleurs sentent bon. L’animal pollinisateur sensible aux parfums est en général un insecte butineur : on remarque que des fleurs pollinisées par des oiseaux (comme des fleurs tropicales, pollinisées par des colibris) ne sentent pas. Les oiseaux sont en effet dépourvus d’odorat ! De même, les fleurs qui sont pollinisées par le vent ne sentent rien. Les parfums attirent l’insecte jusqu’à la fleur. L’insecte est aussi guidé par la forme de la fleur, et par des tâches de couleur qui, comme des flèches, le conduisent jusqu’au cœur de la fleur. L’insecte attiré par la fleur parfumée est récompensé : il trouve dans ces fleurs odorantes un liquide très sucré dont il raffole : le nectar. Pour l’insecte, l’apprentis- sage est rapide ! Il semble que pour lui “par- fums = nectar”. Les parfums sont fabriqués par les pétales des fleurs, au niveau de petites glandes ap- pelées osmophores. Ces glandes sont très su- perficielles (elles se trouvent à la surface des pétales). Elles fabriquent et sécrètent dans l’air des molécules volatiles. Elle n’en fabrique pas une, pas quelques une mais jusqu’à 200 et plus différentes ! Il est très difficile de re- produire artificiellement la fragrance d’une espèce (la “signature parfumée”), comme il est aussi très difficile d’en extraire le cocktail complet ! Les parfums dégagés par les fleurs ne sont pas toujours agréables à nos narines. Cer- taines pour attirer leur insecte abonné, des mouches, dégagent plutôt des odeurs de cadavre et de viande avariée. Les mouches sont alors attirées dans ces fleurs pour y trou- ver des lieux de ponte. En visitant la fleur ma- lodorante, elles participent au transport de son pollen. On peut citer chez nous dans nos sous-bois le cas du pied-de-veau, le gouet (Arum ma- culatum, Aracée) qui dégagent des parfums putrides lorsque leurs fleurs sont écloses. Pour
  • 55. Page 55 émettre ces molécules (des aminesaux noms évocateurs : putrescine, cadavérine, spermine, spermidine…), la fleur a besoin de les chauffer pour les rendre volatiles : on a pu enregistrer des élévations de températures phénoménales dans les fleurs d’Arum au moment de leur maturité, avec des écarts de « +15°C » pour atteindre 30 à 35°C ! Et cette augmentation de la température de la fleur est commandée par une substance proche de l’aspirine ! Quand les fleurs ont mal à la tête, la fièvre monte. La chimie des parfums est ainsi un langage très développé chez les plantes. Cette chimie leur permet de pallier leur immobilité : elle constitue un moyen de communication très poussé et très spécifique. Les plantes parlent et communiquent par leurs odeurs !
  • 56. Page 56 POURQUOI LES ORTIES PIQUENT ? Les orties, ça pique si on touche leurs feuilles, ou leurs tiges. Et leur piqûre on s’en souvient longtemps ! Un contact léger suffit ! On ef- fleure les feuilles ou la tige, et ça y est, des cloques se forment sur la peau, elle devient rouge car le sang y afflue (on dit bien que les orties, ça fouette le sang), la démangeaison est forte, elle s’accompagne d’une brûlure lancinante. Pourquoi un “simple contact” suffit ? Qu’est-ce qu’a, cette plante, que les autres n’ont pas ? Elle est entièrement recouverte de petits poils (épidermiques) dont les plus longs sont mo difiés en aiguilles, genre “seringue hypoder- mique”. Chacun de ces poils est suffisamment résistant pour s’enfoncer à travers la peau (la cloison de ce poil est renforcée d’une substance chimique rencontrée habituelle- ment dans la pierre ou le verre, la silice !) et suffisamment peu résistant pour s’y briser et li- bérer son contenu liquide ! (l’extrémité de la seringue est effilée et resserrée comme une ampoule de médicaments. Elle se fiche dans la peau et s’y brise comme du verre). Pourquoi ça brûle ? Qu’est-ce qu’il y a dans le poil ? Chaque poil est en fait une cellule très allon gée, dont la « cloison » (la paroi) est renfor cée par de la silice, on l’a vu. Le poil contient un liquide urticant, riche en acide formique. L’acide formique, ça brûle ! C’est une subs- tance que fabriquent aussi les fourmis et qu’elles projettent sur leur agresseur ; c’est aussi une substance que l’on trouve dans le dard de l’abeille. Mais l’ortie, pourquoi pique-t-elle ? Peut- on y voir un intérêt pour elle ? On pense bien sûr à une forme de dé- fense contre les herbivores, mais pourtant de nombreux animaux apprécient l’ortie : - des papillons qui y pondent et s’y déve- loppent - d’autres animaux l’utilisent comme
  • 57. Page 57 garde-manger (les coccinelles et leur stock de pucerons …), - d’autres encore s’en nour- rissent, y trouvant une source importante de vitamines (cervidés, bétail). L’homme lui-même se sert de l’ortie comme fertilisant naturel (riche en sels minéraux et oligoéléments), ou dans son alimentation (la fameuse soupe d’orties…) ou celle du bétail. Reste à savoir comment s’y prendre pour les cueillir…une bonne paire de gants ou bien des “trucs”de grand-mère, comme celui de se passer les mains dans les cheveux 2 ou 3 fois avant la cueillette !
  • 58. Page 58 UNE «POMME DE PIN», C’EST VRAIMENT UNE POMME ? Et non, une pomme de pin, ça ne se mange pas, parce que bien sûr, ça n’est pas une pomme! Le vrai nom de la pomme de pin, c’est le cône. Et c’est parce que le pin porte des cônes qu’il fait partie des conifères. Alors est-ce un fruit quand même ? Pas au sens botanique! Le fruit est le résultat de la transformation de l’organe femelle de la fleur, appelé le carpelle. Le carpelle ren- ferme les ovules, au sein desquels se trouvent les cellules sexuelles femelles de la plante. Après la fécondation de la fleur, les ovules se transforment en graines et les carpelles en fruits. Il y a donc des graines dans les fruits, puisqu’il y avait des ovules dans les carpelles de la fleur. Seules les plantes qui ont des fleurs font des fruits! Or le pin ne forme pas de fleurs mais des cônes. Les branches portent des cônes mâles qui fabriquent du pollen et des cônes fe- melles formés d’écailles insérées le long d’un axe. Chaque écaille porte deux gros ovules à sa surface. Les ovules ne sont donc pas enfermés dans des carpelles, ils sont nus. Pas de carpelles chez les conifères, donc pas de fruits ! Mais des ovules sur les écailles des cônes femelles, donc des graines dans les cônes, les «pommes» de pin ! Et pourquoi voit-on des cônes de couleur différente sur les branches du pin? Des verts, des bruns ? Des gros, des petits? Ce sont tous des cônes femelles mais d’âge différent. Ils ont tous une année d’écart : Les plus petits (indiqués par la flèche orange sur la photo) sont les plus jeunes, les cônes de l’année (on les appelle aussi «cônes de l’année»). Ils sont de petite taille et formés d’écailles claires, étroitement appliquées les unes contre les autres. Ces écailles portent les ovules en cours de maturation. Ce sont ces petits cônes qui sont pollinisés au prin- temps, les grains de pollen y sont déposés par le vent et y commencent leur germination. Tout s’arrête pendant l’hiver. Puis un peu plus bas sur la branche se trouvent des cônes de taille moyenne, un peu plus gros, aux écailles très serrées et collées entre elles, souvent de couleur verte.
  • 59. Page 59 Ce sont les cônes de l’année précédente, dits aussi «cônes de 2ème année». Leurs ovules achèvent leur maturation au printemps, les cellules sexuelles femelles sont alors prêtes à l’intérieur des ovules. Les grains de pollen arrivés l’année précédente achèvent leur tâche : amener les cellules sexuelles mâles jusqu’aux cellules sexuelles femelles. Il y a alors- fécondation dans ces cônes lorsque les cel- lules sexuelles fusionnent. Un embryon (jeune pin) commence son développement dans la graine en construction. Le reste de l’année voit la maturation des graines, par transformation des ovules fécondés. Enfin, les cônes les plus gros et les plus bas sur la branche sont bruns, lignifiés («durs comme du bois»). ce sont les plus vieux («cônes de 3ème année»). L’écartement des écailles permet la libération des deux graines ailées matures que porte chaque écaille. La reproduction du pin est donc complexe et s’étale sur deux années entières, avec la succession de 3 stades de maturation des cônes femelles. Les cônes mâles sont eux fabriqués chaque année et ne vivent que quelques semaines.
  • 61. Page 61 INDEX A Afrique du Sud 33–49 Amérique du nord 31–49 appartement 31–49 arbuste 12–29 arrosage 23–29 Arroser 23–29 Asie 8–29 Australie 11–29 automne 20–29 B Bolivie 31–49 botaniste 6 bouquet 7 bourgeon 19–29 branches 13, 13–29 Brésil 31–49 buisson 14–29 bulbe 6 C Californie 11–29 climat 14–29 Colombie 31–49 compost 19–29 Corée 13–29 couvres-sols 8–29
  • 62. Page 62 D dahlia 6 déchet 19–29 désherber 22 E eau 18–29 églantiers 8–29 engrais 23–29 été 23–29 Europe 6 F fécondation 37–49 feuillage 8–29 fleuristerie 12–29 fleurs doubles 12–29 floraison 10–29 floraison remontante 10–29 fongicide 26–29 froid 10–29 fructification 11–29 fruit 28–29 G gazon 23–29 gelé 17–29 germination 37–49 greffe 12–29 griffage 23–29 grimpant 8–29
  • 63. Page 63 H hiver 14–29 humidité 32–49 hybride 8–29 I Indonésie 34–49 J Japon 13–29 jardin 7–29 jardinerie 17–29 M mauvaises herbes 22–29 Mexique 6 Miltonia 31–49 Moyen-Orient 8–29 O orchidée 3, 30, 31, 37, 38, 43, 44, 45, 46, 48 P pailler 22 palissage 21–29 parfumé 12–29 pédoncule 10–29 pépiniériste 11–29 Pérou 31–49 pétale 28–29 Philippines 32–49
  • 64. Page 64 planter 16 pluie 32–49 pollen 28–29 pollinisation 12–29 porte- greffe 8–29 pousse 19–29 printemps 24–29 R racine 17–29 rameaux 13–29 rempoter 45 rosier 8–29 S sec 17–29 sécateur 17–29 semis 12–29 sol 16–29 soleil 32–49 T tailler 20–29 Taïwan 32–49 terre 16–29 terreau 23–29 tige 10–29 treillage 21 tubercule 6
  • 66. Ce fascicule est offert par Jardiland à ses fidèles clients