M2 EOPS - EC Fatigue et récupération - Infographie

1. La performance en compétition
de football à moyenne altitude
Lors de compétitions de football, il est possible de jouer dans des stades à
plus de 1 000 mètres d’altitude. C’était notamment le cas lors de la Coupe du
Monde 2010 en Afrique du Sud où 6 des 10 stades se trouvaient entre 1 000
et 3 000 mètres d’altitude. Il peut donc être intéressant de connaitre les
mécanismes de la fatigue intervenant à cette altitude concernant ce sport.
Stress hypoxique
Hyperven2la2on
Déshydratation
Hausse fréquence cardiaque
La baisse de la pression par-elle d’oxygène dans l’air due à l’al-tude entraîne une hypoxie. Il est es-mé qu’une
baisse significa-ve des performances spor-ves est possible à par-r de 1 500 mètres d’al-tude, surtout chez les
athlètes entraînés. Entre 2 000 et 3 000 mètres, les performances aérobies sont significa-vement altérées avec
une grande interindindividualité chez les athlètes entraînés.
L’hypoxie entraîne une hyperventilation reflexe afin de limiter la chute de la pression partielle
artérielle en O2. Chez les athlètes entraînés en endurance, comme le sont les footballeurs, la
ventilation à l’exercice sous-maximale augmente avec l’altitude (+2,1% tous les 1 000 mètres, entre 1
000 et 3 000 mètres).
La baisse de la pression hygrométrique due à l’alKtude, associée à l’hypervenKlaKon va favoriser une
déshydrataKon par les voies respiratoires.
Il a été montré que pendant un exercice sous-maximal à moyenne altitude, la fréquence cardiaque
augmente chez les athlètes entraînés par rapport au même type d’exercice en plaine.
Indicateurs de la performance affectés
VO2 maximale Distance
parcourue
Buts marqués et
concédés
Répé99on des
sprints
Dès 500 mètres d’altitude, les athlètes
semblent présenter une régression presque
linéaire de leurs VO2max. Dès 1 000 mètres,
on observe une perte d’environ 7% de
VO2max pour atteindre une diminution de
20% à 3 000 mètres.
Il a été démontré dans une étude qu’une
différence significaHve des distances
parcourues entre les matchs à plus de 1
200m et ceux joué au niveau de la mer
existait. CeKe différence est de l’ordre de
3,1%.
Des chercheurs ont mis en évidence que
les équipes habituées à jouer en altitude
été avantagées lors des matchs en altitude
face à des équipes non-habituées. Cela est
reflété par une différence significative
entre le nombre de but marqués et le
nombre de but concédés. Les équipes
habituées à jouer en altitude marquaient
plus et concédaient moins de but que les
équipes non-habituées.
La capacité à répéter les sprints à haute
intensité est également altérée. En effet,
une étude a démontré qu’à 1 600 mètres
d’alHtude, le nombre de sprints effectué en
match diminuait de 150% comparé aux
matchs se déroulant au niveau de la mer.

2. Bibliographie :
Nassis, George P. Effect of Al5tude on Football Performance: Analysis of the 2010 FIFA World Cup
Data, Journal of Strength and Condi5oning Research: March 2013 - Volume 27 - Issue 3 - p 703-707
Florian Messier. Physiologie de l’exercice et métabolomique chez deś athlètes exposés à une alKtude modérée
aiguë. Médecine humaine et pathologie. Université de Perpignan, 2017. Français. NNT: 2017PERP0050.
Patrick E McSharry, Effect of al5tude on physiological performance: a sta5s5cal analysis using
results of interna5onal football games, BMJ. 2007 Dec 22; 335(7633): 1278–1281.
Lee Taylor and Ian Rollo, Impact of al5tude and heat on football performance, Sport Science
Exchange, 2014, Vol 27, NO 131, 1-9.