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MASTER 1 – ENTRAINEMENT ET OPTIMISATION
DE LA PERFORMANCE SPORTIVE
ANNEE UNIVERSITAIRE 2019-2020
Effets d’un entraînement combiné
de force et de vitesse sur les
capacités d’accélération de joueurs
de football professionnels
Présenté par : Bastien SALIVE
Référent : Marion CROUZIER
2
Attestation
Je soussigné Salive Bastien, étudiant en Master 1 à l'Université de Nantes, certifie que ce
mémoire est strictement le résultat de mon travail personnel.
Il respecte en tous points la charte anti-plagiat de l'Université de Nantes que j'ai rendue signée
au moment du dépôt de ma convention de stage. Tout manquement à cette charte entraînerait
immédiatement la note de 0.
De plus, je certifie que les résultats présentés sont issues d'expérimentations que j'ai
personnellement réalisées. Je tiens à la disposition du jury l'ensemble des résultats bruts et traités pour
vérification. En cas de demande de la part du jury, la non-présentation de ces données entraînerait
immédiatement la note de 0.
Fait à Ile Tudy le 11/04/2020
3
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier l’UFR STAPS de Nantes pour m’avoir permis d’intégrer ce
Master « Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive » et pour m’avoir apporté de
nombreuses connaissances pratiques et théoriques nécessaires à la réalisation de ce mémoire.
Je tiens également à remercier le Havre Athletic Club et plus particulièrement Monsieur Paul
Le Guen et Monsieur Ollivier Rodriguez pour m’avoir permis d’intégrer ce club historique et m’avoir
accompagné tout au long de ce stage, ainsi que le staff technique, le staff médical et les joueurs pour
l’accueil chaleureux au sein de cette structure.
Je remercie également Marion Crouzier qui a accepté d’être mon référent universitaire et qui
m’a donné de nombreux conseils et a répondu à toutes mes interrogations dans le but de perfectionner
ce mémoire.
4
Résumé :
Cette étude a pour objectif la conception d’un protocole d’entraînement visant à optimiser les
qualités physiques intervenants dans la capacité d’accélération d’un joueur de football professionnel.
Trois joueurs professionnels évoluant à haut niveau au sein du Havre Atlhetic Club ont participé à
cette étude en effectuant un test pré-entraînement dans le but d’évaluer leur performance concernant
leur capacité d’accélération. Un protocole d’entraînement d’une durée de six semaines était prévu
ainsi qu’un test post-entraînement pour comparer les performances aux deux tests et évaluer
l’efficacité du protocole d’entraînement mis en place. Cependant, une situation pandémique a forcé
un confinement total et a interrompu cette étude après la phase de test pré-entraînement. Par
conséquent, des spéculations et hypothèses ont été mises en valeur dans ce mémoire en s’appuyant
sur des études concernant ce thème. Ces résultats simulés montrent une amélioration significative
concernant la performance chronométrée en sprint, la vitesse de course et la puissance développée
après le protocole d’entraînement.
Mots-clés : Profil force-vitesse, Puissance, Optimisation de la performance, Sprints, Renforcement
musculaire
Abstract :
This study aimed to realize a six-weeks training in order to optimize physical qualities involved
in sprints capacity of a professional football players. Three professional players playing in the club
of Havre Athletic Club had participated in this study. They performed a test before the training cycle
in order to evaluate their performances concerning their sprint capacity. A period of six weeks of
training was planned with three weeks in order to optimize strength and three weeks in order to
develop velocity, to improve their performances concerning velocity sprint and strength. The pre-
training and post-training tests would have evaluated the efficiency of the training cycle realized.
However, a pandemic situation and total quarantine interrupted this study after the first test.
Therefore, speculations and hypotheses have been highlighted in this study based on studies on the
same theme. Simulated results show a significant increase concerning sprint time performance,
velocity sprint and power developed after the six-weeks training.
Key words : Force-velocity profile, Power, Performance optimization, Sprints, Muscle reinforcement
5
I. Introduction ________________________________________________________________ 6
II. Revue de littérature ________________________________________________________ 7
2.1 La capacité d’accélération __________________________________________________________ 7
2.1.1 Définition générale ______________________________________________________________________ 7
2.1.2 Groupes musculaires mis en jeu lors de la course ______________________________________________ 7
2.1.3 Mise en relation des qualités de force et de vitesse _____________________________________________ 9
2.1.4 La relation force-vitesse __________________________________________________________________ 9
2.1.5 Les accélérations lors d’un match de football ________________________________________________ 10
2.2 Le travail de force________________________________________________________________ 11
2.2.1 Le lien entre la force et la course __________________________________________________________ 11
2.2.2 Paramètres physiologiques du développement de la force_______________________________________ 12
2.2.3 Optimisation des paramètres de la force ____________________________________________________ 12
2.3 Le travail de vitesse ______________________________________________________________ 13
2.3.1 Le développement des qualités de vitesse ___________________________________________________ 13
2.3.2 Le travail de survitesse __________________________________________________________________ 14
2.3.3 Le travail de vitesse contre résistance ______________________________________________________ 14
2.3.4 Comparaison des deux méthodes d’entraînement _____________________________________________ 14
2.3.5 Application pratique du travail en survitesse _________________________________________________ 15
III. Objectif et hypothèses de l’étude_____________________________________________ 15
IV. Matériel et méthode _______________________________________________________ 16
4.1 Sujets __________________________________________________________________________ 16
4.2 Dispositif « My Sprint » ___________________________________________________________ 16
4.3 Outils d’analyse__________________________________________________________________ 19
4.4 Méthode Samozino et al. (2015) ____________________________________________________ 20
4.5 Le protocole d’entraînement _______________________________________________________ 21
4.5.1 Planification du protocole d’entraînement ___________________________________________________ 21
4.5.2 Contenu des séances____________________________________________________________________ 21
4.6 Analyse statistique _______________________________________________________________ 22
V. Résultats__________________________________________________________________ 23
5.1 Résultats du test pré-entraînement__________________________________________________ 23
5.2 Simulation des résultats post-entraînement à partir d’études précédentes _________________ 25
VI. Discussion ______________________________________________________________ 29
6.1 Interprétation des résultats simulés _________________________________________________ 29
6.2 Limites méthodologiques __________________________________________________________ 30
6.2.1 Absence de groupe contrôle ______________________________________________________________ 30
6.2.2 Contraintes liées à l’enchainement des compétitions en pleine saison _____________________________ 30
6.2.3 Conditions____________________________________________________________________________ 30
6.2.4 Matériel______________________________________________________________________________ 31
VII. Conclusion ______________________________________________________________ 32
VIII. Bibliographie __________________________________________________________ 33
IX. Annexes ________________________________________________________________ 37
6
I.Introduction
Le football est un sport collectif interpénétré se jouant sur une surface herbée ou synthétique
d’environ 7 000 m2 selon les normes de la FIFA. Deux équipes de 11 joueurs s’affrontent sur cette
surface, et le but est de marquer au moins un but de plus que l’équipe adverse. La particularité de ce
sport est que le ballon est majoritairement mis en mouvement par les joueurs avec les pieds, car le
toucher avec les mains est interdit. Cela influe beaucoup sur les qualités physiques et les mouvements
engagés dans cette activité. Lorsque la Fédération Anglaise de Football créé le football en 1863, c’est
un sport très athlétique avec beaucoup de contacts, et la concurrence physique prime sur la technique.
Avec sa diffusion en Amérique du Sud et notamment au Brésil dans les années 1870-1880, les
brésiliens ont créé le dribble car ils cherchaient à éviter le contact et à danser avec le ballon, c’est à
ce moment que la dimension technique a vraiment évolué dans le football. De nos jours, ce sport est
très complet, les qualités physiques et techniques sont toutes aussi importantes que le domaine
tactique ou les qualités mentales. Cependant, les capacités physiques des joueurs professionnels ont
grandement évolué. En effet, il y a beaucoup plus d’intensité maintenant, et les matchs s’enchainent
énormément, avec de nombreuses compétitions comme la Ligue des Champions, la Coupe du Monde,
le Championnat d’Europe, en plus des championnats nationaux qui se déroulent chaque saison. C’est
pourquoi la préparation physique et l’optimisation des performances sportives ont pris une
importance capitale au sein des clubs professionnels, et les recherches scientifiques sont de plus en
plus nombreuses concernant ce domaine. Je me suis donc interrogé sur une qualité physique qui me
semble importante pour un joueur professionnel, la capacité d’accélération. Dans le football elle
permet de changer de rythme et de prendre un temps d’avance sur l’adversaire notamment dans
l’animation offensive, que ce soit dans la phase de transition entre la zone de conservation et la zone
de déséquilibre ou alors pour atteindre la zone de finition et marquer. Ayant eu la chance d’intégrer
le Havre Athletic Club évoluant dans le championnat professionnel de Ligue 2, je me suis intéressé,
avec l’aide du préparateur physique du club, à l’optimisation de cette qualité chez les joueurs. J’ai
donc choisi de me demander quels sont les effets d’un entraînement combiné de force et de vitesse
sur la capacité d’accélération de joueurs de football professionnels.
7
II. Revue de littérature
2.1 La capacité d’accélération
Dans le football professionnel, les qualités de vitesses sont essentielles à la performance, et
certaines ont été mises en valeur plus que d’autres. Parmi elles, la vivacité, la vitesse maximale et la
capacité d’accélération (Kollath & Quade, 1993). Ces dernières sont déterminantes dans la bataille
de possession du ballon et dans la phase de finition pour atteindre le but et même pour marquer
(Reilly, Bangsbo & Franks, 2000). Nous allons donc nous intéresser en détail à la capacité
d’accélération afin de mettre en place un protocole optimal pour la développer.
2.1.1 Définition générale
La définition donnée par le Larousse de l’accélération désigne le “fait de devenir plus rapide,
d'être accéléré ou de s'accélérer”. Il y a donc une notion de progression de vitesse à prendre en compte.
Scientifiquement cette notion a été étudié par de nombreux chercheurs dans le monde du sport,
notamment Little et Williams (2005), qui définissent la capacité d’accélération comme étant le taux
de montée en vitesse qui permet au sportif d’atteindre sa vitesse maximale en un minimum de temps.
Dellal (2017) parle lui de vitesse courte ou de vitesse de démarrage qu’il caractérise comme étant des
sprints courts (entre 3 mètres et 20 mètres). Pour finir, selon plusieurs auteurs, une accélération
typique au football concerne une distance comprise entre 10 et 20 mètres et étant d’une durée
moyenne de 2 à 3 secondes (Reilly & Thomas, 1976 ; Bangsbo, Norregaard & Thorso, 1991).
Concernant cette étude, la capacité d’accélération est considérée comme le taux de montée en vitesse
sur une distance courte inférieure à 20 mètres.
2.1.2 Groupes musculaires mis en jeu lors de la course
Le but de cette étude étant de concevoir un protocole d’entraînement visant à optimiser la
capacité d’accélération, il est important de savoir quels muscles sont mis en jeu lors des sprints
(Figure 1). Pour commencer, passons en revue les muscles des membres inférieurs, prioritairement
sollicités lors de la course. Tout d’abord nous avons les muscles antérieurs de la cuisse,
communément appelés quadriceps, qui sont constitués du vaste médial, du vaste intermédiaire, du
vaste latéral et du droit fémoral. Ils sont extenseurs du genou et fléchisseur de la hanche (pour le droit
fémoral seulement). Selon Young et al. (2001), ils sont très actifs au début du sprint (lors des 5
premiers mètres) et diminuent en activité au fur et à mesure de la course. En ce qui concerne les
8
muscles postérieurs, il y a les ischios-jambiers, composés du semi-membraneux, du semi-tendineux
et du biceps fémoral, ils sont fléchisseurs du genou ainsi qu’extenseurs de la hanche. Il y a également
les fessiers qui sont extenseurs de la hanche. Ces derniers sont actifs au début et augmentent en
activité lorsque la vitesse augmente. D’après ces résultats, nous pouvons voir que les quadriceps ont
une grande importance dans la capacité de démarrage alors que les ischios-jambiers et les fessiers ont
un rôle important pour la prise de vitesse. Pour ce qui est des muscles agissant sur la cheville, ils ont
avant tout un rôle stabilisateur car l’action combiné du triceps sural en excentrique et du tibial
antérieur en concentrique assure une rigidité au pied capable de dissiper la force de réaction à l’impact
(Dugan & Bhat, 2005 ; Nicola & Jewison, 2012). Ces muscles agissant sur la cheville ont également
un rôle mineur dans la propulsion, notamment lors de la flexion plantaire. Enfin, les muscles de la
ceinture abdominale (transverse, obliques et lombaires) agissent également de la sorte, en stabilisant
le tronc afin de limiter la perte d’énergie acquise en réaction lors des appuis au sol.
Figure 1. Schématisation de la mise en jeu des groupes musculaire lors d’une accélération
9
2.1.3 Mise en relation des qualités de force et de vitesse
Selon une étude réalisée sur des sprinters entraînés (Morin et al., 2002), la phase de départ est
la phase déterminante de la performance en sprint, l’accélération initiale qui s’étend sur les 10
premiers mètres a donc une importance majeure. C’est pendant cette phase que le sportif doit
fortement accélérer sa masse corporelle et donc produire une force importante. D’ailleurs, la force
maximale concentrique et le taux de montée en force sont fortement mis en jeu lors de cette phase
(Young & Duthie, 2001 ; Sleivert & Taingahue, 2004). Une phase d’accélération modérée suit ensuite
ces 10 premiers mètres, jusqu’à l’atteinte de la vitesse maximale du sportif, environ à 35-40 mètres
de course (Mero, Komi & Gregor, 1992 ; Van Ingen Schenau, De Koning & De Groot, 1994 ;
Delecluse et al. 1995). Lors de la phase d’accélération modérée, la force produite tend à diminuer,
mais la vitesse cyclique (répétition rythmique d’une suite d’action) augmente (Mero et al.). Une
troisième phase intervient ensuite, qui correspond à une stagnation de la vitesse puis une légère
décélération. Dans notre étude, seulement la phase d’accélération initiale et la phase d’accélération
modérée nous intéresse. La troisième intervient après 30 mètres de sprint, or selon nos considérations,
la capacité d’accélération concerne les 20 premiers mètres. Ces deux phases mettent donc en lien les
qualités de force et de vitesse car l’accélération initiale nécessite une grande production de force des
membres inférieurs alors que la phase d’accélération modérée met en jeu une grande vitesse cyclique
des jambes. L’enjeu est donc de développer ces deux qualités afin d’optimiser les deux phases de
l’accélération, or il existe une relation entre la force et la vitesse qui démontre que ces deux qualités
sont en contradiction lorsqu’il s’agit de le développer.
2.1.4 La relation force-vitesse
La force produite et la vitesse de mouvement sont unies par une relation appelée « force-
vitesse ». Cette relation est linéaire et décroissante (Figure 2). Théoriquement, cela signifie qu’à force
maximale, la vitesse de mouvement est nulle, et qu’à vitesse maximale la force produite est nulle. Il
est également possible de calculer la puissance développée lors d’un mouvement effectué par un
sportif car celle-ci est égale à la force produite pour ce mouvement, multiplié par la vitesse
d’exécution. Son calcul génère classiquement une courbe en forme de U inversé comme illustré sur
la Figure 2. En théorie, la puissance maximale se trouve à 50% de la force maximale, qu’on note Fopt
pour Force optimale et à 50% de la vitesse maximale, qu’on note Vopt pour Vitesse optimale. Il est
important de rappeler que dans le cadre de cette étude, lorsque nous parlons de force, il s’agit
uniquement de force horizontale car lors d’accélérations au football c’est la force horizontale qui est
déterminante. En effet, il existe des études sur la production de force verticale, notamment sur des
10
exercices tels que le counter movement jump (CMJ) ou le squat jump, mais elles ne sont pas
pertinentes lorsque l’on s’intéresse aux sprints.
2.1.5 Les accélérations lors d’un match de football
Dans un match de football, la distance moyenne parcourue par les joueurs est comprise entre
10 et 11 kilomètres (Bangsbo, Norregaard & Thorso, 1991) à une intensité moyenne correspondant à
80-90% de la fréquence cardiaque maximale (Stolen et al. 2005). Cette distance diffère selon les
postes auxquelles les joueurs jouent. Il est intéressant de noter que 11% de cette distance totale
parcourue concerne les actions de hautes intensités, dont font partie les accélérations. Celles-ci ont
été mesurées par Little et Williams en 2005. Selon eux, la moyenne des distances de ces accélérations
lors d’un match est de 17 mètres, ce qui rentre dans les valeurs données dans la définition de Dellal.
Enfin, en termes de fréquence et de quantité, ces accélérations sont nombreuses au cours d’un match.
En effet, Strudwick et Reilly (2001) ont montré́ qu’un joueur effectuait un sprint toutes les 4 minutes
et selon Mohr et al. (2003), un joueur effectue en moyenne 39 sprints par match durant en moyenne
2 secondes. Ces données démontrent l’importance de la capacité d’accélération, qualité essentielle à
développer pour un joueur de football.
Figure 2. La relation linéaire de force-vitesse avec la courbe de puissance. Extrait de Cross, M.R et al.
(2017).
11
2.2 Le travail de force
2.2.1 Le lien entre la force et la course
Comme expliqué précédemment (paragraphe 1.1.1.c) la force produite par les membres
inférieurs est primordiale dans la phase d’accélération initiale, notamment la force de contraction
maximale et le taux de montée en force. Cela a été démontré par plusieurs auteurs qui ont étudié le
lien entre la force produite par les membres inférieurs et les performances en sprint dans les sports
collectifs comme nous le montre les études suivantes. Une première étude concernant des rugbymen
professionnels, où des corrélations ont été démontrées entre le temps de sprint sur 5 mètres et la force
relative au squat (r = -0,613, p = 0,004) (Comfort, Bullock & Pearson, 2012). Cela a aussi été analysé
en football, où Comfort et al. (2014) ont démontré une forte corrélation significative chez de jeunes
footballeurs (17,2 ± 0,6 ans) concernant leur force maximale et leur performance chronométrée sur
des sprints de 5 mètres (r = -0,596, p < 0,001), tandis que Wisloff et al. (2004) ont rapporté une
relation importante entre la force développée en squat et les temps de sprints sur 10 mètres (r = -0,94,
p < 0,001) et sur 30 mètres ( r= -0 ,71, p < 0,01) chez des footballeurs professionnels (Figure 3). Pour
finir la mise en lien de la force et la course, une étude de Seitz LB et al. (2014), arrive à la même
conclusion concernant les sprints de 30 mètres (r = -0,77 ; R2
= 0,60 ; p < 0,001). Il est donc
intéressant, dans le but d’optimiser le protocole d’entraînement, de savoir comment développer la
force.
Figure 3. Relation entre la force développée au squat et les performances chronométrées
sur sprints de 10 et 30 mètres. Extrait de l’étude de Wisloff et al. (2004) sur des footballeurs
professionnels.
12
2.2.2 Paramètres physiologiques du développement de la force
La possibilité pour un athlète de développer une force importante dépend de différents facteurs,
notamment des facteurs structuraux et des facteurs nerveux. Les facteurs structuraux dépendent entre
autres du volume musculaire, car plus un muscle est gros, plus il est fort. Cependant, le
développement structural des muscles présente une limite qui est la prise de poids. En effet, un sportif
lourd devra développer plus de force pour accélérer sa masse corporelle. Il est également possible de
développer des facteurs nerveux. Pour faire un rapide et global rappel, un muscle est composé de
fibres musculaires qui sont regroupées en unités motrices. Celles-ci sont composées d’un nombre
différent de fibres musculaires et sont de tailles différentes. Par contre une unité motrice est composée
de fibres du même type. Il y a les fibres de type I qui produisent une force relativement faible mais
sont très endurantes, les fibres de type IIa, qui produisent une force un peu plus élevée mais sont
moins endurantes et les fibres de type IIb qui produisent une grande force mais sont très peu
endurantes. Ce sont majoritairement les unités motrices de types IIb qui rentrent en jeu dans la force
de contraction maximale. L’enjeu du protocole est donc de développer ces facteurs dans le but
d’optimiser la force de l’athlète, en se concentrant d’avantage sur le développement des paramètres
nerveux car ils n’induisent pas de prise de masse du sportif.
2.2.3 Optimisation des paramètres de la force
Dans la littérature, il est préconisé de mettre en place des exercices avec de lourdes charges
d’un minimum de 80% du 1RM (Schoenfeld et al., 2017), un nombre de répétitions faible, inférieur
à 6 (Hackett et al., 2016), un nombre de séries entre 5 et 6 (Schoenfeld et al., 2018) et un temps de
récupération supérieur à 2 minutes (Grgic et al., 2017). Pour se rapprocher de la spécificité du sprint
au football, je me suis intéressé à plusieurs protocoles respectant ce procédé d’entraînement, ayant
pour objectif l’optimisation de la force en vue de développer les qualités d’accélération. L’un d’entre
eux, mené par Styles et al. en 2016, préconise un programme sur 6 semaines avec 2 séances par
semaine. Plusieurs exercices mobilisant les membres inférieurs ont été mis en place dans ce protocole,
notamment le back squat, le soulevé de terre et le « nordic harmstrings lowers » (Figure 4). Le nombre
de séries se trouvait entre 3 et 4 et le nombre de répétitions entre 4 et 6 avec une intensité en 85% et
90% de 1RM. Strass, dans une étude, plus ancienne, en 1988, avait mis en place un programme de 4
séances par semaine sur 6 semaines avec uniquement des squats avec haltères. Les participants
devaient exécuter 3 séries de 3 répétitions à 90% de 1RM, puis 2 séries de 2 répétitions à 95%, puis
1 série de 1 répétition à 100% et enfin 1 série de 1 répétition à 100% + 1kg. Cinq minutes de
récupération étaient respectées entre les séries et la consigne d’un mouvement explosif en
concentrique était de mise. Enfin, Gilles Cometti, dans son livre « l’entraînement de la vitesse » paru
13
en 2005, préconise un programme entre 4 et 6 semaines avec un cycle à dominance force et un cycle
à dominance vitesse. En ce qui concerne le cycle de force, 4 à 5 séries courtes (entre 3 et 6 répétitions)
avec des charges lourdes (90-95% de 1RM) et des temps de récupération longs (entre 3 et 4 minutes)
sont conseillés. Des exercices comme les fentes, le squat ou encore le soulevé de terre sont donnés
en exemple concernant les exercices de force mobilisant les membres inférieurs.
2.3 Le travail de vitesse
2.3.1 Le développement des qualités de vitesse
Intéressons-nous maintenant à la seconde phase, la phase d’accélération modérée, qui intervient
entre 10 mètres et 30 mètres lors du sprint. Comme vu précédemment (paragraphe 1.1.1.c), la vitesse
de mouvement des membres inférieurs prend l’avantage sur leur production de force. Il faut donc être
capable de développer également la vitesse d’exécution cyclique des membres inférieurs dans notre
protocole. Deux solutions s’offrent à nous pour atteindre cet objectif, l’entraînement en survitesse ou
l’entraînement en vitesse contre résistance.
Figure 4. Mouvement du « nordic harmstrings lowers » mobilisant essentiellement les
ischio-jambiers.
14
2.3.2 Le travail de survitesse
Le premier type d’entraînement consiste à augmenter la vitesse de l’athlète grâce à des facteurs
externes tels que des outils de remorquage ou des élastiques ou encore le travail en descente. Il a été
montré que ce type d’entraînement améliorait la vitesse en augmentant la fréquence et la longueur de
foulée sans assistance notamment grâce à un travail en descente avec une pente de 3° (Paradisis &
Cook, 2006). D’autres conclusions ont démontré l’intérêt d’un travail de survitesse en pente de 5,8°
sur les performances chronométrées de course, avec une réduction du temps de 6,4% sur 10 yards
(9,1 mètres) et de 7,09% sur 40 yards (36,6 mètres) comparé à un sprint sur du plat (Com & Kruston,
2003). L’efficacité du remorquage a aussi été prouvée concernant l’augmentation de la longueur et
de la fréquence de foulée (Com & Kruston, 2003 ; Clark et al. 2009).
2.3.3 Le travail de vitesse contre résistance
L’entraînement en vitesse contre résistance inclut du travail de sprint avec élastique, ou sur
escaliers avec charges ou non, dans le but de provoquer une plus grande activation neuronale et
d’augmenter le recrutement des fibres musculaires à contraction rapide. Plusieurs études ont montré
que ce type de protocole développait la longueur de la foulée sans charge et donc la vitesse de sprint
en augmentant la puissance musculaire des extenseurs de la hanche et du genou et des fessiers
(Alcaraz et al. 2008 ; Cronin & Hansen, 2005). De plus, Harrison et Bourke (2009) ont montré qu’un
traîneau tiré lors d’un sprint avec une charge correspondant à 13% de la masse corporelle de l’athlète,
avait des effets positifs sur la performance en sprint.
2.3.4 Comparaison des deux méthodes d’entraînement
Une étude comparative de ces deux modalités d’entraînement a été effectuée par Upton et al.
en 2011. Leurs conclusions ont été les suivantes. Les deux formes d’entraînement produisent des
adaptations qui entraînent une amélioration de la vitesse sur 40 yards (36,6 mètres). Upton et al.
(2011) disent tout de même que le programme d’entraînement de la vitesse en assisté (survitesse) est
plus adaptée pour les sports nécessitant une accélération rapide sur des distance courtes, car cet
entraînement a amélioré l’accélération sur les 15 premiers mètres alors que ce n’est pas le cas pour
l’entraînement contre résistance. Cela serait dû aux adaptations neurologiques en réponse au
protocole de survitesse, qui entraîneraient une diminution du temps de contact au sol des appuis, une
hausse de la fréquence des foulées et une augmentation de la longueur de foulée. En ce qui concerne
le protocole d’entraînement en résistance, il serait plus adapté pour des sports où les athlètes
atteignent leur vitesse maximale, où les accélérations se font sur des plus grandes distances (35-40
15
mètres), car l’augmentation de l’accélération s’est produite entre le quinzième et le quarantième mètre
de la course.
2.3.5 Application pratique du travail en survitesse
La majorité des études concernant l’entrainement en assistance utilise des accessoires tels que
le Speed Harness (illustré en annexes) dans leurs protocoles d’entraînement. Cet objet est un harnais
que le sportif porte sur lui où un long élastique y est attaché d’un côté, tandis que l’autre bout est relié
à une autre personne. Pour obtenir une assistance lors de la course il faut tendre l’élastique, la
résistance provoquée par la tension produit alors une force assistante. C’est ce type de matériel qui
est utilisé dans l’étude comparative de Upton et al. (2011). L’assistance varie en fonction de la
puissance produite par l’autre personne lors de la course et réduit au fur et à mesure de la distance
parcourue, mais pour avoir une idée, lorsque le Speed Harness est tendu sur un support fixe sur une
distance de 10 yards (9,1 mètres), cela correspond à une aide de 45 Newton sur le sujet, à 20 yards
(18,3 mètres) elle est égale à 90 Newton. Dans le protocole de Upton, le speed harness a été étiré sur
une distance de 20 yards, correspondant à une force assistante de 14,7 ± 1,6% de la masse corporelle
au début du sprint, pour atteindre 7,4 ± 0,8% de la masse corporelle au bout des 20 yards. Les sujets
ont effectué des sprints avec cette aide, 3 fois par semaine pendant 4 semaines. En cas de limite de
matériel, il est également possible d’utiliser des éléments naturels tels que les pentes et le vent (dans
le dos en l’occurrence) pour faire ce type d’entraînement. Il est également possible d’utiliser des
élastiques basiques accrochés à une voiture ou tout autres moyens de locomotion qui permettrait à un
athlète de se trouver en survitesse.
III. Objectif et hypothèses de l’étude
Au travers de cette revue de littérature, nous avons pu voir que la force de contraction maximale
était déterminante dans la capacité de démarrage et dans la première phase de l’accélération soit la
phase initiale, avec une contribution importante des muscles antérieurs de la cuisse. Nous avons
également vu que la vitesse gestuelle prenait une place prépondérante dans la deuxième phase de
l’accélération, où cette dernière est plus modérée, notamment avec la hausse d’activité des muscles
postérieurs de la cuisse. L’objectif est d’optimiser ces deux phases de l’accélération grâce à un
protocole d’entraînement qui devrait développer les deux qualités physiques qui interviennent
chacune dans une phase, notamment en ciblant les muscles concernés, en respectant les principes
établis dans les différentes études vues et en respectant l’intégrité physique des joueurs. Ce protocole
16
se déroulerait sur une durée de 6 semaines avec un cycle de 3 semaines à dominance force et un cycle
de 3 semaines à dominance vitesse comme le préconise Gilles Cometti. L’hypothèse émise est que
cet entraînement devrait permettre une amélioration significative des performances chronométrées
sur sprints courts des joueurs participants et donc de leur capacité d’accélération. De plus, nous
pouvons penser que la relation force-vitesse devrait être améliorée et donc que la puissance maximale
du joueur devrait augmenter.
IV. Matériel et méthode
4.1 Sujets
Trois joueurs de l’équipe professionnelle du Havre Athletic Club ont participé à cette étude. Ils
évoluent tout trois en Ligue 2 et s’entraînent tous au moins six fois par semaine, mais ont peu de
temps de jeu en compétition. Les données essentielles concernant ces trois joueurs sont récapitulées
dans le tableau 1. Tous les participants étaient informés de l’objet de l’étude et ont signé un formulaire
de consentement (visibles en annexe).
4.2 Dispositif « My Sprint »
Dans le but d’évaluer les performances concernant la capacité d’accélération, un test de sprint
linéaire était nécessaire. J’ai choisi d’utiliser le test du dispositif de l’application « MySprint ». Ce
test a été validé par Romero-Franco et al. (2016) grâce à une étude comparative entre les résultats du
test « MySprint » et des résultats obtenus grâce à des cellules photoélectriques. En effet, une
corrélation presque parfaite entre les mesures du test MySprint et celles des cellules a été démontrée
(r=0,989, P<0,001). Facile à mettre en place et ne nécessitant pas de matériel à gros budget, il était le
plus simple à utiliser. Cependant, ne possédant pas d’appareil avec l’application en question, j’ai
décidé d’utiliser ce dispositif avec l’aide la méthode Samozino et al. (2015) qui est décrite ci-dessous
Tableau 1. Récapitulatif des données concernant les participants à l’étude.
17
(paragraphe 4.4). Ce test nous permet donc de connaitre les données de force, vitesse et puissance sur
un sprint linéaire de 30 mètres départ arrêté et pour chaque intervalle de 5 mètres. Celui-ci préconise
un départ en trépied, cependant dans le but de se rapprocher de la spécificité de l’activité, j’ai décidé
de mettre en place un départ debout et arrêté. Même si nous avons vu que les joueurs sont souvent
déjà en mouvement avant d’accélérer, par soucis de reproductibilité, un départ statique était
nécessaire, afin de pouvoir repérer la mise en mouvement et donc déclencher la prise de mesure.
Enfin, nous avons vu que les accélérations au football sont plus courtes que les 30 mètres de ce test
(moins de 20 mètres), or dans un but de respecter le dispositif au maximum, j’ai décidé de garder une
distance de 30 mètres, car elle correspond toujours à une phase d’accélération car la vitesse maximale
est atteinte aux environs des 35-40 mètres. Pour forcer les joueurs à respecter un effort maximal
jusqu’aux 30 mètres, la distance du test a été rallongée à 35 mètres sur le terrain, mais la prise de
mesures était effectuée uniquement sur les 30 premiers mètres. Il est nécessaire de filmer cette course
avec un appareil ayant une bonne qualité d’image et capable de filmer en 240 images par seconde.
J’ai pour cela utilisé un Samsung Galaxy Note 10 qui remplit ces conditions. Pour finir, la mise en
place de ce dispositif nécessite une grande précision en ce qui concerne les distances entre les
différents intervalles et la distance entre la caméra et les intervalles. De plus, il faut prendre en compte
la parallaxe, celle-ci étant définie par le Centre National de Ressource Textuelles et Lexicales comme
étant une « incidence du changement de position de l’observateur sur l’observation d’un objet », afin
d’avoir des données le plus précises possible. J’ai donc utilisé un double décamètre disponible au
centre d’entraînement du club, afin de placer des coupelles sur une distance de 35 mètres et à
intervalles de 5 mètres et des piquets respectant la parallaxe et de façon à voir le passage de la hanche
à chaque intervalle. Lors du test je me suis placé perpendiculairement à la ligne de course, à 10 mètres
de la coupelle des 15 mètres, comme illustré sur la Figure 5. Deux phases de tests étaient prévues. Le
premier s’est déroulé avant la période d’entrainement et l’autre devait se tenir après. Le premier test
s’est déroulé entre 10h et 10h30 le 6 mars 2020, entre l’échauffement collectif et la séance
d’entraînement en elle-même, les conditions climatiques étaient idéales, à savoir un temps dégagé et
frais (environ 10°C), et il s’est déroulé sur le terrain synthétique du centre d’entraînement.
L’échauffement était un échauffement classique, effectué habituellement avant le corps de séance. Il
était constitué de deux tours de terrains (3-4 minutes), de gammes athlétiques à petites et hautes
intensités impliquant des slaloms entre des piquets et des sauts de haies (6 minutes) et de cinq
accélérations sur 10 mètres à intensités progressives (3-4 minutes). Celui-ci a duré une quinzaine de
minutes. Le second test était prévu dans la semaine du 20 avril 2020 et aurait dû se passer dans les
mêmes conditions, un jour où les conditions météo auraient été similaires, avec strictement le même
échauffement, dans le but de respecter le principe de reproductibilité. Chaque joueur a eu deux
tentatives sur le test, et la meilleure performance sur les 30 mètres a été retenue.
18
Figure 5. Dispositif de l’application « MySprint ».
Photo 1 : Capture d’écran d’une vidéo prise lors du premier test au centre
d’entraînement.
19
4.3 Outils d’analyse
J’ai choisi d’utiliser la vidéo haute-fréquence car je n’avais pas accès à des cellules
photoélectriques ou à un radar. Une fois les vidéos sur mon téléphone, je les ai exportées sur un
ordinateur avec le logiciel « Kinovéa ». Ce dernier permet une analyse détaillée de vidéos sportives.
En ce qui nous concerne, il m’a permis grâce au chronomètre du logiciel, de connaître les temps de
course de chaque joueur pour chaque intervalle de 5 mètres (Photo 2). En effet, avec la vidéo haute-
fréquence il était possible d’être très précis et de faire une pause lorsque la hanche du joueur passait
devant les piquets matérialisant les intervalles de 5 mètres et intégrant la parallaxe. Une fois ces
données récoltées, je les ai introduites, en plus des données anthropométriques (taille en mètres et
masse corporelle en kilogrammes) et de la température de l’air (nécessaire pour calculer la friction
de l’air), dans un tableur Excel contenant les formules permettant de calculer les valeurs de force,
vitesse et puissance des joueurs, selon la méthode créée par Samozino et al. en 2015.
Photo 2 : Photo lors du traitement d’une vidéo haute fréquence sur le logiciel
« Kinovéa ».
20
4.4 Méthode Samozino et al. (2015)
Cette méthode a pour but de simplifier la détermination de la relation force-vitesse d’un athlète
et l’efficacité de l’application des forces sur un sprint linéaire. Elle permet d’estimer, en se basant sur
une approche dynamique inverse appliquée au centre de masse du corps, les forces de réaction au sol
des appuis dans le plan de mouvement sagittal du coureur, pendant l’accélération à partir de données
anthropométriques (taille en mètres et masse corporelle en kilogrammes) et spatio-temporelles
(distance en mètres et temps en secondes) uniquement. J’ai choisi cette méthode car elle ne nécessite
pas de matériel couteux, mais seulement le logiciel Excel et le tableur qui contient les nombreuses
formules permettant d’obtenir les données de force, vitesse et puissance. On obtient donc des
graphiques tels que représentés en Figure 6.
Figure 6. Profil Force-Vitesse et courbe de puissance d’un joueur du HAC obtenu
grâce à la méthode de Samozino et al. (2015).
21
4.5 Le protocole d’entraînement
4.5.1 Planification du protocole d’entraînement
Pour élaborer mon protocole d’entraînement j’ai décidé de me fier à tout ce que j’avais pu lire
dans les différents écrits cités auparavant. J’ai donc mis en place un programme de 6 semaines avec
pour les 3 première semaines un cycle à dominance force et pour les 3 dernières un cycle à dominance
vitesse en m’inspirant de la programmation de Gilles Cometti. Le football étant un sport où les
compétitions s’enchainent chaque semaine tout au long de la saison, il est nécessaire d’adapter en
condition le protocole d’entraînement. Trois séances par semaine étaient prévues, cependant, les
matchs de Ligue 2 se déroulant le vendredi soir à 20h, le samedi après-midi à 15h45 ou le lundi soir
à 20h45, il fallait adapter le nombre de séances en fonction du jour du match précédent ou suivant les
séances. En effet, même si les joueurs avaient peu de temps de compétition, ils étaient convoqués
dans le groupe pour chaque match, alors il fallait qu’ils soient à 100% lors des jours de match. Cette
adaptation concernait surtout les séances de force, car elles demandent une intensité maximale et sont
très fatigantes musculairement et nerveusement. Par conséquent, si l’équipe avait un match prévu le
lundi soir, alors la séance du lundi était reportée au mercredi, et celle du mercredi était supprimée. Si
le match était prévu le vendredi ou le samedi, alors il n’y avait pas de soucis car les jours de
récupération entre les séances force et le match étaient suffisants. Enfin, une séance de vitesse se
déroulant le vendredi n’avait aucune incidence sur un éventuel match du soir, car c’était déjà une
routine du groupe pour tous les vendredis.
4.5.2 Contenu des séances
J’ai décidé de mettre en place des exercices basiques et polyarticulaires mobilisant les membres
inférieurs utilisés dans les différentes études citées pour les séances de force, en installant une routine
pour ne pas perturber les joueurs. Les muscles ciblés par les exercices sont principalement les
quadriceps car ils sont déterminants dans la phase d’accélération initiale et ce sont eux qui produisent
une grande force à ce moment-là. Cependant d’autres muscles des membres inférieurs sont également
sollicités par ces exercices, notamment les fessiers. J’ai seulement joué sur l’intensité et la
récupération au fur et à mesure des semaines. En ce qui concerne le cycle de vitesse, je me suis
également inspiré de ce que j’ai lu sur le sujet en privilégiant le travail en survitesse car c’est cette
méthode qui doit être privilégiée d’après l’étude comparative vue précédemment (paragraphe
1.2.2.d). Une pente était présente au centre d’entraînement, habituellement utilisée pour le travail en
côte, le travail en survitesse nécessitait juste de changer de côté. Cette pente était de 5° et sa longueur
22
de 25 mètres. J’ai également intégré du travail de survitesse en binôme, avec un joueur tractant un
autre à l’aide d’un élastique tendu. Le protocole d’entrainement complet est détaillé dans le Tableau
2.
4.6 Analyse statistique
Tableau 2 : Planification complète du protocole d’entraînement
23
Pour analyser les résultats obtenus, il était prévu de les introduire dans un tableur Excel en
séparant les résultats obtenus (temps, vitesse, force, puissance) au test avant le protocole (colonne
T1) et les résultats obtenus au test après le protocole (colonne T2) dans le but de faciliter la lecture et
l’interprétation des données. On aurait donc pu dans en premier lieu voir si la performance en termes
de temps sur les 30 mètres a été améliorée après le protocole. Puis on aurait ensuite pu comparer plus
en détails les données de temps, vitesse, force et puissance pour voir si des différences significatives
avaient été concluent. Pour cela, l’utilisation du test statistiques t de Student aurait permis la
comparaison des résultats de ces deux échantillons dépendants (un groupe pré entraînement et un
groupe post-entraînement), et il aurait été possible grâce à cette analyse statistique de voir une
influence significative (p < 0,05) ou non (p > 0,05) du protocole, sur les performances visées.
V. Résultats
5.1 Résultats du test pré-entraînement
Grâce au tableur Excel contenant les formules de la méthode de Samozino, j’ai obtenu de
nombreuses données permettant d’avoir un profil de force-vitesse et la courbe de puissance pré-
entraînement pour chaque joueur ayant effectué le test. Nous pouvons observer sur la Figure 7 des
différences de profil entre les joueurs. Par exemple, le joueur Y développe une force et une vitesse
plus importante que les deux autres, il a donc également une puissance maximale plus élevée. J’ai
également établi des tableaux pour rapporter les données de temps, vitesse, force et puissance à
chaque intervalle de 5 mètres. Ils sont détaillés dans le Tableau 3. La position 0 correspond au premier
mouvement perceptif à la vidéo, c’est donc le démarrage des joueurs. On observe qu’une grande force
est développée pour mettre en mouvement leur masse corporelle, cela confirme ce que nous avons pu
voir précédemment. A contrario, nous observons logiquement une vitesse faible à la position 0 mais
une grosse prise de vitesse à partir des cinquièmes mètres du sprint, jusqu’à quasiment atteindre leur
vitesse maximale au trentième mètre, alors que la force diminue entre cet intervalle. Pour finir, nous
observons de fortes valeurs de puissance lors du cinquième mètre, elles ne correspondent pas à leur
puissance maximale si on regarde leur courbe de puissance, celle-ci étant atteinte entre le cinquième
et dixième mètre, cependant cela nous dit que les valeurs de force et de vitesse se croisent entre cet
intervalle pour atteindre leur valeur optimale et donc la puissance maximale. Le tableur Excel utilisé
dans la méthode de Samozino nous donne également les valeurs théoriques de Force maximale (F0),
Vitesse maximale (V0), Puissance maximale et de Vitesse optimale (V opt) que j’ai récapitulé dans le
Tableau 4 pour chaque joueur.
24
Figure 7. Profil Force-Vitesse des 3 joueurs ayant fait le test.
Tableau 3 : Récapitulatif des données de temps (s), de vitesse (m/s), de force (N/kg)
et de puissance (W/kg) des joueurs à chaque intervalle de 5 mètres.
25
5.2 Simulation des résultats post-entraînement à partir d’études précédentes
Comme l’étude a été interrompue, il nous faut spéculer sur les résultats attendus du protocole
par rapport à plusieurs études similaires établies. Comfort et al. (2012) ont mené une étude visant à
voir les effets d’un entraînement en force sur les performances en sprint. Les résultats ont montré une
augmentation significative de la force absolue (charge totale soulevée en kg) et de la force relative
(charge soulevée par kg de masse corporelle, pour prise en compte de la masse du sujet) après une
période d’entraînement en force de huit semaines (force absolue : pré = 170,6 +- 21,4 kg, post = 200,8
+- 19,0 kg, p < 0,001 ; force relative : pré = 1,78 +- 0,27kg/kg, post = 2,05 +- 0,21 kg/kg, p < 0,001)
concernant les performances en 1RM sur le mouvement du back squat, soit une hausse des
performance en moyenne de 17,65% pour la force absolue et de 15,16% pour la force relative. Nous
retenons l’amélioration moyenne de la force relative pour la simulation des résultats. Concernant les
résultats chronométrés en sprint, les performances sur des distances de 5, 10 et 20 mètres ont été
significativement améliorées en termes de temps (5m : pré = 1,05 +- 0,06 s, post = 0,97 +- 0,05 s, p
< 0,001 ; 10m : = 1,78 +- 0,07 s, post = 1,65 +- 0,08 s, p < 0,001 ; 20m : pré = 3,03 +- 0,09 s, post =
2,85 +- 0,11 s, p < 0,001). Ces résultats sont illustrés en Figure 8. Ils correspondent à une amélioration
de 7,61% pour le sprint sur 5 mètres, de 7,3% pour le sprint sur 10 mètres et de 5,94% pour le sprint
de 20 mètres, soit une amélioration moyenne de 6,95% du temps de course, que nous retenons pour
la simulation des résultats. En ce qui concerne le développement de la vitesse grâce à la méthode de
survitesse, une étude de Upton (2011), montre des améliorations significatives (p < 0,001) entre les
tests pré et post protocole de survitesse, concernant les sprints sur 5 yards (4,6m), 15 yards (13,7m)
et 25 yards (22,9m) (respectivement, pré = 3,77 +- 0,11 m/s, post 4,15 +- 0,11 m/s ; pré = 5,18 +-
0,12 m/s, post 5,39 +- 0,10 m/s ; pré = 5,78 +- 0,15 m/s, post = 5,90 +- 0,13 m/s). Ces résultats sont
détaillés dans le Tableau 3. Ils correspondent à une augmentation de la vitesse de, 10,07 % sur 5
yards, de 4,05 % sur 15 yards et de 2,07 % sur 25 yards, soit une augmentation moyenne de 5,39%
de la vitesse, que nous retenons pour la simulation des résultats. Aucune étude montrant les effets
Tableau 4. Récapitulatif des données de F0 (N/kg) correspondant à la force
maximale théorique, de V0 (m/s) correspondant à la vitesse maximale théorique, de
Pmax (W/kg) correspondant à la puissance maximale théorique et de Vopt (m/s)
correspondant à la vitesse où Pmax est atteinte.
26
d’un protocole combiné de force et de vitesse n’a été établie en ce qui concerne les performances de
la capacité d’accélération de joueurs de football professionnels. D’après les études de Comfort et
Upton, j’ai simulé les résultats que j’aurais pu obtenir si j’avais pu faire le test T2. Ces résultats sont
détaillés dans le Tableau 4. Comme dit précédemment, l’objectif du protocole d’entraînement était
de développer les valeurs de force déterminantes lors du démarrage et les valeurs de vitesse
déterminantes pour la suite du sprint et par conséquent la puissance, et de voir si le fait de développer
ces deux qualités physiques séparément avait un impact significatif sur les performances
chronométrées lors de sprints courts. Les profil force-vitesse ainsi que la courbe de puissance pré et
post protocole sont illustré en figure 9. Grâce à l’extension « XLSTAT » du logiciel « Excel », il est
possible d’effectuer une analyse statistique utilisant le t de Student sur deux échantillons appariés. La
moyenne des résultats de chaque catégorie (temps, vitesse, force et puissance) est donc comparable
afin de dégager une différence significative ou non découlant du protocole d’entraînement.
L’hypothèse nulle étant qu’aucune différence entre les résultats post-entraînement et pré-
entrainement n’est visible et l’hypothèse alternative étant qu’une différence est visible entre les deux
séries de résultats. Une analyse statistique a été conduite sur les résultats hypothétiques calculés à
partir d’études précédentes aux protocoles proches. Cette analyse suggère que le protocole
entraînerait une amélioration significative de la performance chronométrée (P=0,005) (Figure 10),
qui serait due à une amélioration significative de la puissance (p=0,011) et de la vitesse (p=0,001)
(Figure 10). Cependant, même si une légère amélioration serait visible au niveau de la force produite
lors du sprint (Figure 10), celle-ci ne serait potentiellement pas significative (p = 0,110) et ne pourrait
être considérée comme un facteur d’amélioration de la performance chronométrée sur sprints courts.
Figure 8. Performances des sprints sur différentes distance avant et après le
protocole d’entraînement en force. Extrait de l’étude de Comfort et al. (2012).
27
Tableau 5. Résultats pré et post protocole de survitesse en m/s sur 5 yards, 15 yards
et 25 yards. Extrait de l’étude de Upton. (2011).
Tableau 6. Simulation des résultats du test T2 des valeurs de temps (en s), de vitesse
(en m/s), de force (en N/kg) et de puissance (en W/kg).
T2 : Valeurs
non mesurées,
mais
hypothétiques à
partir de
résultats
précédemment
décrits dans la
littérature
28
Figure 9. Variation du profil force-vitesse et de la courbe de puissance par joueur.
Valeurs initiales en pointillés et post-protocole traits pleins.
*
*
*
Figure 10. Variation des moyennes de temps, vitesse, force et puissance sur un sprint
de 30 mètres
p = 0,005 p = 0,001
p = 0,110 p = 0,011
29
VI. Discussion
6.1 Interprétation des résultats simulés
Dans la condition où l’on considère des résultats simulés d’après les études précédentes, on
pourrait en déduire qu’un protocole combiné de force et de vitesse aurait une influence positive
significative sur la capacité d’accélération de joueur de football professionnels. Ces résultats semblent
nous montrer que l’entraînement en force n’a pas beaucoup d’intérêt car il n’y a aucune différence
significative entre les tests pré et post protocole. Il semblerait donc qu’un entraînement de vitesse
seulement serait plus pertinent dans l’optimisation de l’accélération d’un joueur de football. En tout
cas avec ces résultats simulés. En effet, l’interprétation de ces résultats ne prend pas en compte la
combinaison d’un entrainement de force et de vitesse, mais est faite à partir de résultats provenant
d’études ayant utilisé des protocoles de force et des protocoles de vitesse de manière indépendante.
L’entraînement combiné de force-vitesse, comme il était prévu avec le protocole initial, aurait pu
apporter des résultats différents, notamment une amélioration significative de la force développée
lors de l’accélération car la mise en lien de ces deux qualités lors du protocole aurait pu être un
facteurs jouant sur les résultats. L’hypothèse de départ où l’intérêt est de voir la performance
chronométrée sur sprint court s’améliorer grâce à la combinaison d’un travail de force et de vitesse,
en incluant des cycles à dominance, n’est donc pas totalement résolue. Il est probable qu’un
entraînement de la vitesse aurait suffi pour avoir une amélioration significative de la performance
chronométrée sur sprint courts, comme semble l’indiquer les résultats simulés. Cependant, nous
pouvons nous demander si l’entraînement combiné des deux qualités physiques intervenant dans
l’accélération, à savoir la force et la vitesse, aurait eu des résultats plus avantageux, car elles auraient
été optimisées en même temps sur une longue durée et en intégrant la spécificité du mouvement du
sprint. Avec cette simulation de résultats, la modification du profil force-vitesse des joueurs
semblerait être améliorée pour ce qui est de la force maximale, de la vitesse maximale et donc de la
puissance maximale. Nous pouvons donc supposer que le protocole d’entraînement aurait amélioré
le profil force-vitesse et la puissance maximale des joueurs l’ayant suivi. Mais une fois de plus,
l’entraînement combiné aurait peut-être amélioré d’une manière plus importante le profil force-
vitesse et la puissance des joueurs car la spécificité de l’entraînement combiné aurait peut-être eu un
rôle déterminant sur la relation étroite entre la force et la vitesse.
30
6.2 Limites méthodologiques
6.2.1 Absence de groupe contrôle
La mise en place d’un groupe contrôle est la limite majeure dans le cadre de cette étude. En
effet même si les résultats simulés suggèrent une augmentation significative de la capacité
d’accélération des joueurs ayant participé à l’étude, il est possible que cette amélioration soit due à la
quantité de séances d’entraînement spécifique qu’implique le protocole, en plus de leur entraînement
journalier. La participation d’un groupe contrôle effectuant des séances classiques d’entraînement de
vitesse et d’un groupe qui effectue le protocole décrit dans l’étude aurait permis de définir clairement
la part de l’impact de l’entraînement combiné force-vitesse dans l’amélioration de la capacité
d’accélération, par rapport à un protocole classique de vitesse. Cependant, le club évoluant à haut
niveau, a des objectifs très précis et la place pour réaliser une étude au sein de cette structure était
mince, il était donc impossible d’avoir à disposition assez de joueur pour avoir différents groupes
participants à l’étude. Par contre, après discussion et collaboration, tout a été fait pour que je puisse
réaliser un travail de qualité tout en respectant les priorités du club.
6.2.2 Contraintes liées à l’enchainement des compétitions en pleine saison
La mise en place d’un protocole de développement reste difficile en pleine saison de football,
car les matchs s’enchainent et les compétitions également. Alors, ce n’est surement pas la meilleure
période pour mettre en place une étude de la sorte, sa place serait plutôt en période de pré-saison, lors
de la préparation d’été.
6.2.3 Conditions
La distance éloignée de la structure par rapport à l’UFR STAPS de Nantes était une limite
handicapante car je ne pouvais pas m’y rendre chaque semaine, mais seulement une à deux fois par
mois. Un travail et une collaboration à distance avec mon tuteur de stage était donc nécessaire pour
mener au mieux cette étude. Ce dernier a été d’une aide très précieuse et m’a apporté toute son
expérience et son aide.
31
6.2.4 Matériel
Le matériel et les outils d’analyse utilisés n’était pas les plus optimaux pour avoir des résultats
le plus précis possible, mais de tels appareils sont couteux et ne sont pas à la portée de tous, il y a
donc un problème d’accessibilité qui s’est posé. Ces outils auraient été pertinents notamment pour
avoir de mesures concernant un joueur qui effectue une accélération avec un départ en mouvement,
ce qui est plus proche de la spécificité de l’activité.
32
VII. Conclusion
L’hypothèse émise était que ce protocole devait permettre une amélioration des performances
d’accélération sur des distances courtes, qui sont déterminantes pour un footballeur professionnel.
Mais il apparaît d’après les résultats simulés, que l’entraînement combiné de force et de vitesse
n’apporterait pas de réel avantage par rapport à un entraînement de vitesse, notamment concernant
les premières foulées nécessitant une grande production de force. Il apparaitrait cependant que le
profil force-vitesse et la courbe de puissance des joueurs ayant suivis le protocole se verraient
améliorés, ce qui devrait être avantageux pour les mouvements explosifs. Dans la continuité de cette
étude, il serait intéressant d’adapter ce protocole a des mouvements de football nécessitants une
grande puissance, notamment la frappe de balle ou encore les détentes verticales, et de voir ces effets
sur les performances concernées.
33
VIII. Bibliographie
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36
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Young, W ; Benton, G.D ; and Pryor, J. (2001). Resistance training for short and maximal speed
sprints. Strength & conditionning. 23:7–13.
37
IX. Annexes
Un speed harness, beaucoup utilisé en travail de survitesse.

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Effets d’un entraînement combiné de force et de vitesse sur les capacités d’accélération de joueurs de football professionnels

  • 1. MASTER 1 – ENTRAINEMENT ET OPTIMISATION DE LA PERFORMANCE SPORTIVE ANNEE UNIVERSITAIRE 2019-2020 Effets d’un entraînement combiné de force et de vitesse sur les capacités d’accélération de joueurs de football professionnels Présenté par : Bastien SALIVE Référent : Marion CROUZIER
  • 2. 2 Attestation Je soussigné Salive Bastien, étudiant en Master 1 à l'Université de Nantes, certifie que ce mémoire est strictement le résultat de mon travail personnel. Il respecte en tous points la charte anti-plagiat de l'Université de Nantes que j'ai rendue signée au moment du dépôt de ma convention de stage. Tout manquement à cette charte entraînerait immédiatement la note de 0. De plus, je certifie que les résultats présentés sont issues d'expérimentations que j'ai personnellement réalisées. Je tiens à la disposition du jury l'ensemble des résultats bruts et traités pour vérification. En cas de demande de la part du jury, la non-présentation de ces données entraînerait immédiatement la note de 0. Fait à Ile Tudy le 11/04/2020
  • 3. 3 Remerciements Je tiens tout d’abord à remercier l’UFR STAPS de Nantes pour m’avoir permis d’intégrer ce Master « Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive » et pour m’avoir apporté de nombreuses connaissances pratiques et théoriques nécessaires à la réalisation de ce mémoire. Je tiens également à remercier le Havre Athletic Club et plus particulièrement Monsieur Paul Le Guen et Monsieur Ollivier Rodriguez pour m’avoir permis d’intégrer ce club historique et m’avoir accompagné tout au long de ce stage, ainsi que le staff technique, le staff médical et les joueurs pour l’accueil chaleureux au sein de cette structure. Je remercie également Marion Crouzier qui a accepté d’être mon référent universitaire et qui m’a donné de nombreux conseils et a répondu à toutes mes interrogations dans le but de perfectionner ce mémoire.
  • 4. 4 Résumé : Cette étude a pour objectif la conception d’un protocole d’entraînement visant à optimiser les qualités physiques intervenants dans la capacité d’accélération d’un joueur de football professionnel. Trois joueurs professionnels évoluant à haut niveau au sein du Havre Atlhetic Club ont participé à cette étude en effectuant un test pré-entraînement dans le but d’évaluer leur performance concernant leur capacité d’accélération. Un protocole d’entraînement d’une durée de six semaines était prévu ainsi qu’un test post-entraînement pour comparer les performances aux deux tests et évaluer l’efficacité du protocole d’entraînement mis en place. Cependant, une situation pandémique a forcé un confinement total et a interrompu cette étude après la phase de test pré-entraînement. Par conséquent, des spéculations et hypothèses ont été mises en valeur dans ce mémoire en s’appuyant sur des études concernant ce thème. Ces résultats simulés montrent une amélioration significative concernant la performance chronométrée en sprint, la vitesse de course et la puissance développée après le protocole d’entraînement. Mots-clés : Profil force-vitesse, Puissance, Optimisation de la performance, Sprints, Renforcement musculaire Abstract : This study aimed to realize a six-weeks training in order to optimize physical qualities involved in sprints capacity of a professional football players. Three professional players playing in the club of Havre Athletic Club had participated in this study. They performed a test before the training cycle in order to evaluate their performances concerning their sprint capacity. A period of six weeks of training was planned with three weeks in order to optimize strength and three weeks in order to develop velocity, to improve their performances concerning velocity sprint and strength. The pre- training and post-training tests would have evaluated the efficiency of the training cycle realized. However, a pandemic situation and total quarantine interrupted this study after the first test. Therefore, speculations and hypotheses have been highlighted in this study based on studies on the same theme. Simulated results show a significant increase concerning sprint time performance, velocity sprint and power developed after the six-weeks training. Key words : Force-velocity profile, Power, Performance optimization, Sprints, Muscle reinforcement
  • 5. 5 I. Introduction ________________________________________________________________ 6 II. Revue de littérature ________________________________________________________ 7 2.1 La capacité d’accélération __________________________________________________________ 7 2.1.1 Définition générale ______________________________________________________________________ 7 2.1.2 Groupes musculaires mis en jeu lors de la course ______________________________________________ 7 2.1.3 Mise en relation des qualités de force et de vitesse _____________________________________________ 9 2.1.4 La relation force-vitesse __________________________________________________________________ 9 2.1.5 Les accélérations lors d’un match de football ________________________________________________ 10 2.2 Le travail de force________________________________________________________________ 11 2.2.1 Le lien entre la force et la course __________________________________________________________ 11 2.2.2 Paramètres physiologiques du développement de la force_______________________________________ 12 2.2.3 Optimisation des paramètres de la force ____________________________________________________ 12 2.3 Le travail de vitesse ______________________________________________________________ 13 2.3.1 Le développement des qualités de vitesse ___________________________________________________ 13 2.3.2 Le travail de survitesse __________________________________________________________________ 14 2.3.3 Le travail de vitesse contre résistance ______________________________________________________ 14 2.3.4 Comparaison des deux méthodes d’entraînement _____________________________________________ 14 2.3.5 Application pratique du travail en survitesse _________________________________________________ 15 III. Objectif et hypothèses de l’étude_____________________________________________ 15 IV. Matériel et méthode _______________________________________________________ 16 4.1 Sujets __________________________________________________________________________ 16 4.2 Dispositif « My Sprint » ___________________________________________________________ 16 4.3 Outils d’analyse__________________________________________________________________ 19 4.4 Méthode Samozino et al. (2015) ____________________________________________________ 20 4.5 Le protocole d’entraînement _______________________________________________________ 21 4.5.1 Planification du protocole d’entraînement ___________________________________________________ 21 4.5.2 Contenu des séances____________________________________________________________________ 21 4.6 Analyse statistique _______________________________________________________________ 22 V. Résultats__________________________________________________________________ 23 5.1 Résultats du test pré-entraînement__________________________________________________ 23 5.2 Simulation des résultats post-entraînement à partir d’études précédentes _________________ 25 VI. Discussion ______________________________________________________________ 29 6.1 Interprétation des résultats simulés _________________________________________________ 29 6.2 Limites méthodologiques __________________________________________________________ 30 6.2.1 Absence de groupe contrôle ______________________________________________________________ 30 6.2.2 Contraintes liées à l’enchainement des compétitions en pleine saison _____________________________ 30 6.2.3 Conditions____________________________________________________________________________ 30 6.2.4 Matériel______________________________________________________________________________ 31 VII. Conclusion ______________________________________________________________ 32 VIII. Bibliographie __________________________________________________________ 33 IX. Annexes ________________________________________________________________ 37
  • 6. 6 I.Introduction Le football est un sport collectif interpénétré se jouant sur une surface herbée ou synthétique d’environ 7 000 m2 selon les normes de la FIFA. Deux équipes de 11 joueurs s’affrontent sur cette surface, et le but est de marquer au moins un but de plus que l’équipe adverse. La particularité de ce sport est que le ballon est majoritairement mis en mouvement par les joueurs avec les pieds, car le toucher avec les mains est interdit. Cela influe beaucoup sur les qualités physiques et les mouvements engagés dans cette activité. Lorsque la Fédération Anglaise de Football créé le football en 1863, c’est un sport très athlétique avec beaucoup de contacts, et la concurrence physique prime sur la technique. Avec sa diffusion en Amérique du Sud et notamment au Brésil dans les années 1870-1880, les brésiliens ont créé le dribble car ils cherchaient à éviter le contact et à danser avec le ballon, c’est à ce moment que la dimension technique a vraiment évolué dans le football. De nos jours, ce sport est très complet, les qualités physiques et techniques sont toutes aussi importantes que le domaine tactique ou les qualités mentales. Cependant, les capacités physiques des joueurs professionnels ont grandement évolué. En effet, il y a beaucoup plus d’intensité maintenant, et les matchs s’enchainent énormément, avec de nombreuses compétitions comme la Ligue des Champions, la Coupe du Monde, le Championnat d’Europe, en plus des championnats nationaux qui se déroulent chaque saison. C’est pourquoi la préparation physique et l’optimisation des performances sportives ont pris une importance capitale au sein des clubs professionnels, et les recherches scientifiques sont de plus en plus nombreuses concernant ce domaine. Je me suis donc interrogé sur une qualité physique qui me semble importante pour un joueur professionnel, la capacité d’accélération. Dans le football elle permet de changer de rythme et de prendre un temps d’avance sur l’adversaire notamment dans l’animation offensive, que ce soit dans la phase de transition entre la zone de conservation et la zone de déséquilibre ou alors pour atteindre la zone de finition et marquer. Ayant eu la chance d’intégrer le Havre Athletic Club évoluant dans le championnat professionnel de Ligue 2, je me suis intéressé, avec l’aide du préparateur physique du club, à l’optimisation de cette qualité chez les joueurs. J’ai donc choisi de me demander quels sont les effets d’un entraînement combiné de force et de vitesse sur la capacité d’accélération de joueurs de football professionnels.
  • 7. 7 II. Revue de littérature 2.1 La capacité d’accélération Dans le football professionnel, les qualités de vitesses sont essentielles à la performance, et certaines ont été mises en valeur plus que d’autres. Parmi elles, la vivacité, la vitesse maximale et la capacité d’accélération (Kollath & Quade, 1993). Ces dernières sont déterminantes dans la bataille de possession du ballon et dans la phase de finition pour atteindre le but et même pour marquer (Reilly, Bangsbo & Franks, 2000). Nous allons donc nous intéresser en détail à la capacité d’accélération afin de mettre en place un protocole optimal pour la développer. 2.1.1 Définition générale La définition donnée par le Larousse de l’accélération désigne le “fait de devenir plus rapide, d'être accéléré ou de s'accélérer”. Il y a donc une notion de progression de vitesse à prendre en compte. Scientifiquement cette notion a été étudié par de nombreux chercheurs dans le monde du sport, notamment Little et Williams (2005), qui définissent la capacité d’accélération comme étant le taux de montée en vitesse qui permet au sportif d’atteindre sa vitesse maximale en un minimum de temps. Dellal (2017) parle lui de vitesse courte ou de vitesse de démarrage qu’il caractérise comme étant des sprints courts (entre 3 mètres et 20 mètres). Pour finir, selon plusieurs auteurs, une accélération typique au football concerne une distance comprise entre 10 et 20 mètres et étant d’une durée moyenne de 2 à 3 secondes (Reilly & Thomas, 1976 ; Bangsbo, Norregaard & Thorso, 1991). Concernant cette étude, la capacité d’accélération est considérée comme le taux de montée en vitesse sur une distance courte inférieure à 20 mètres. 2.1.2 Groupes musculaires mis en jeu lors de la course Le but de cette étude étant de concevoir un protocole d’entraînement visant à optimiser la capacité d’accélération, il est important de savoir quels muscles sont mis en jeu lors des sprints (Figure 1). Pour commencer, passons en revue les muscles des membres inférieurs, prioritairement sollicités lors de la course. Tout d’abord nous avons les muscles antérieurs de la cuisse, communément appelés quadriceps, qui sont constitués du vaste médial, du vaste intermédiaire, du vaste latéral et du droit fémoral. Ils sont extenseurs du genou et fléchisseur de la hanche (pour le droit fémoral seulement). Selon Young et al. (2001), ils sont très actifs au début du sprint (lors des 5 premiers mètres) et diminuent en activité au fur et à mesure de la course. En ce qui concerne les
  • 8. 8 muscles postérieurs, il y a les ischios-jambiers, composés du semi-membraneux, du semi-tendineux et du biceps fémoral, ils sont fléchisseurs du genou ainsi qu’extenseurs de la hanche. Il y a également les fessiers qui sont extenseurs de la hanche. Ces derniers sont actifs au début et augmentent en activité lorsque la vitesse augmente. D’après ces résultats, nous pouvons voir que les quadriceps ont une grande importance dans la capacité de démarrage alors que les ischios-jambiers et les fessiers ont un rôle important pour la prise de vitesse. Pour ce qui est des muscles agissant sur la cheville, ils ont avant tout un rôle stabilisateur car l’action combiné du triceps sural en excentrique et du tibial antérieur en concentrique assure une rigidité au pied capable de dissiper la force de réaction à l’impact (Dugan & Bhat, 2005 ; Nicola & Jewison, 2012). Ces muscles agissant sur la cheville ont également un rôle mineur dans la propulsion, notamment lors de la flexion plantaire. Enfin, les muscles de la ceinture abdominale (transverse, obliques et lombaires) agissent également de la sorte, en stabilisant le tronc afin de limiter la perte d’énergie acquise en réaction lors des appuis au sol. Figure 1. Schématisation de la mise en jeu des groupes musculaire lors d’une accélération
  • 9. 9 2.1.3 Mise en relation des qualités de force et de vitesse Selon une étude réalisée sur des sprinters entraînés (Morin et al., 2002), la phase de départ est la phase déterminante de la performance en sprint, l’accélération initiale qui s’étend sur les 10 premiers mètres a donc une importance majeure. C’est pendant cette phase que le sportif doit fortement accélérer sa masse corporelle et donc produire une force importante. D’ailleurs, la force maximale concentrique et le taux de montée en force sont fortement mis en jeu lors de cette phase (Young & Duthie, 2001 ; Sleivert & Taingahue, 2004). Une phase d’accélération modérée suit ensuite ces 10 premiers mètres, jusqu’à l’atteinte de la vitesse maximale du sportif, environ à 35-40 mètres de course (Mero, Komi & Gregor, 1992 ; Van Ingen Schenau, De Koning & De Groot, 1994 ; Delecluse et al. 1995). Lors de la phase d’accélération modérée, la force produite tend à diminuer, mais la vitesse cyclique (répétition rythmique d’une suite d’action) augmente (Mero et al.). Une troisième phase intervient ensuite, qui correspond à une stagnation de la vitesse puis une légère décélération. Dans notre étude, seulement la phase d’accélération initiale et la phase d’accélération modérée nous intéresse. La troisième intervient après 30 mètres de sprint, or selon nos considérations, la capacité d’accélération concerne les 20 premiers mètres. Ces deux phases mettent donc en lien les qualités de force et de vitesse car l’accélération initiale nécessite une grande production de force des membres inférieurs alors que la phase d’accélération modérée met en jeu une grande vitesse cyclique des jambes. L’enjeu est donc de développer ces deux qualités afin d’optimiser les deux phases de l’accélération, or il existe une relation entre la force et la vitesse qui démontre que ces deux qualités sont en contradiction lorsqu’il s’agit de le développer. 2.1.4 La relation force-vitesse La force produite et la vitesse de mouvement sont unies par une relation appelée « force- vitesse ». Cette relation est linéaire et décroissante (Figure 2). Théoriquement, cela signifie qu’à force maximale, la vitesse de mouvement est nulle, et qu’à vitesse maximale la force produite est nulle. Il est également possible de calculer la puissance développée lors d’un mouvement effectué par un sportif car celle-ci est égale à la force produite pour ce mouvement, multiplié par la vitesse d’exécution. Son calcul génère classiquement une courbe en forme de U inversé comme illustré sur la Figure 2. En théorie, la puissance maximale se trouve à 50% de la force maximale, qu’on note Fopt pour Force optimale et à 50% de la vitesse maximale, qu’on note Vopt pour Vitesse optimale. Il est important de rappeler que dans le cadre de cette étude, lorsque nous parlons de force, il s’agit uniquement de force horizontale car lors d’accélérations au football c’est la force horizontale qui est déterminante. En effet, il existe des études sur la production de force verticale, notamment sur des
  • 10. 10 exercices tels que le counter movement jump (CMJ) ou le squat jump, mais elles ne sont pas pertinentes lorsque l’on s’intéresse aux sprints. 2.1.5 Les accélérations lors d’un match de football Dans un match de football, la distance moyenne parcourue par les joueurs est comprise entre 10 et 11 kilomètres (Bangsbo, Norregaard & Thorso, 1991) à une intensité moyenne correspondant à 80-90% de la fréquence cardiaque maximale (Stolen et al. 2005). Cette distance diffère selon les postes auxquelles les joueurs jouent. Il est intéressant de noter que 11% de cette distance totale parcourue concerne les actions de hautes intensités, dont font partie les accélérations. Celles-ci ont été mesurées par Little et Williams en 2005. Selon eux, la moyenne des distances de ces accélérations lors d’un match est de 17 mètres, ce qui rentre dans les valeurs données dans la définition de Dellal. Enfin, en termes de fréquence et de quantité, ces accélérations sont nombreuses au cours d’un match. En effet, Strudwick et Reilly (2001) ont montré́ qu’un joueur effectuait un sprint toutes les 4 minutes et selon Mohr et al. (2003), un joueur effectue en moyenne 39 sprints par match durant en moyenne 2 secondes. Ces données démontrent l’importance de la capacité d’accélération, qualité essentielle à développer pour un joueur de football. Figure 2. La relation linéaire de force-vitesse avec la courbe de puissance. Extrait de Cross, M.R et al. (2017).
  • 11. 11 2.2 Le travail de force 2.2.1 Le lien entre la force et la course Comme expliqué précédemment (paragraphe 1.1.1.c) la force produite par les membres inférieurs est primordiale dans la phase d’accélération initiale, notamment la force de contraction maximale et le taux de montée en force. Cela a été démontré par plusieurs auteurs qui ont étudié le lien entre la force produite par les membres inférieurs et les performances en sprint dans les sports collectifs comme nous le montre les études suivantes. Une première étude concernant des rugbymen professionnels, où des corrélations ont été démontrées entre le temps de sprint sur 5 mètres et la force relative au squat (r = -0,613, p = 0,004) (Comfort, Bullock & Pearson, 2012). Cela a aussi été analysé en football, où Comfort et al. (2014) ont démontré une forte corrélation significative chez de jeunes footballeurs (17,2 ± 0,6 ans) concernant leur force maximale et leur performance chronométrée sur des sprints de 5 mètres (r = -0,596, p < 0,001), tandis que Wisloff et al. (2004) ont rapporté une relation importante entre la force développée en squat et les temps de sprints sur 10 mètres (r = -0,94, p < 0,001) et sur 30 mètres ( r= -0 ,71, p < 0,01) chez des footballeurs professionnels (Figure 3). Pour finir la mise en lien de la force et la course, une étude de Seitz LB et al. (2014), arrive à la même conclusion concernant les sprints de 30 mètres (r = -0,77 ; R2 = 0,60 ; p < 0,001). Il est donc intéressant, dans le but d’optimiser le protocole d’entraînement, de savoir comment développer la force. Figure 3. Relation entre la force développée au squat et les performances chronométrées sur sprints de 10 et 30 mètres. Extrait de l’étude de Wisloff et al. (2004) sur des footballeurs professionnels.
  • 12. 12 2.2.2 Paramètres physiologiques du développement de la force La possibilité pour un athlète de développer une force importante dépend de différents facteurs, notamment des facteurs structuraux et des facteurs nerveux. Les facteurs structuraux dépendent entre autres du volume musculaire, car plus un muscle est gros, plus il est fort. Cependant, le développement structural des muscles présente une limite qui est la prise de poids. En effet, un sportif lourd devra développer plus de force pour accélérer sa masse corporelle. Il est également possible de développer des facteurs nerveux. Pour faire un rapide et global rappel, un muscle est composé de fibres musculaires qui sont regroupées en unités motrices. Celles-ci sont composées d’un nombre différent de fibres musculaires et sont de tailles différentes. Par contre une unité motrice est composée de fibres du même type. Il y a les fibres de type I qui produisent une force relativement faible mais sont très endurantes, les fibres de type IIa, qui produisent une force un peu plus élevée mais sont moins endurantes et les fibres de type IIb qui produisent une grande force mais sont très peu endurantes. Ce sont majoritairement les unités motrices de types IIb qui rentrent en jeu dans la force de contraction maximale. L’enjeu du protocole est donc de développer ces facteurs dans le but d’optimiser la force de l’athlète, en se concentrant d’avantage sur le développement des paramètres nerveux car ils n’induisent pas de prise de masse du sportif. 2.2.3 Optimisation des paramètres de la force Dans la littérature, il est préconisé de mettre en place des exercices avec de lourdes charges d’un minimum de 80% du 1RM (Schoenfeld et al., 2017), un nombre de répétitions faible, inférieur à 6 (Hackett et al., 2016), un nombre de séries entre 5 et 6 (Schoenfeld et al., 2018) et un temps de récupération supérieur à 2 minutes (Grgic et al., 2017). Pour se rapprocher de la spécificité du sprint au football, je me suis intéressé à plusieurs protocoles respectant ce procédé d’entraînement, ayant pour objectif l’optimisation de la force en vue de développer les qualités d’accélération. L’un d’entre eux, mené par Styles et al. en 2016, préconise un programme sur 6 semaines avec 2 séances par semaine. Plusieurs exercices mobilisant les membres inférieurs ont été mis en place dans ce protocole, notamment le back squat, le soulevé de terre et le « nordic harmstrings lowers » (Figure 4). Le nombre de séries se trouvait entre 3 et 4 et le nombre de répétitions entre 4 et 6 avec une intensité en 85% et 90% de 1RM. Strass, dans une étude, plus ancienne, en 1988, avait mis en place un programme de 4 séances par semaine sur 6 semaines avec uniquement des squats avec haltères. Les participants devaient exécuter 3 séries de 3 répétitions à 90% de 1RM, puis 2 séries de 2 répétitions à 95%, puis 1 série de 1 répétition à 100% et enfin 1 série de 1 répétition à 100% + 1kg. Cinq minutes de récupération étaient respectées entre les séries et la consigne d’un mouvement explosif en concentrique était de mise. Enfin, Gilles Cometti, dans son livre « l’entraînement de la vitesse » paru
  • 13. 13 en 2005, préconise un programme entre 4 et 6 semaines avec un cycle à dominance force et un cycle à dominance vitesse. En ce qui concerne le cycle de force, 4 à 5 séries courtes (entre 3 et 6 répétitions) avec des charges lourdes (90-95% de 1RM) et des temps de récupération longs (entre 3 et 4 minutes) sont conseillés. Des exercices comme les fentes, le squat ou encore le soulevé de terre sont donnés en exemple concernant les exercices de force mobilisant les membres inférieurs. 2.3 Le travail de vitesse 2.3.1 Le développement des qualités de vitesse Intéressons-nous maintenant à la seconde phase, la phase d’accélération modérée, qui intervient entre 10 mètres et 30 mètres lors du sprint. Comme vu précédemment (paragraphe 1.1.1.c), la vitesse de mouvement des membres inférieurs prend l’avantage sur leur production de force. Il faut donc être capable de développer également la vitesse d’exécution cyclique des membres inférieurs dans notre protocole. Deux solutions s’offrent à nous pour atteindre cet objectif, l’entraînement en survitesse ou l’entraînement en vitesse contre résistance. Figure 4. Mouvement du « nordic harmstrings lowers » mobilisant essentiellement les ischio-jambiers.
  • 14. 14 2.3.2 Le travail de survitesse Le premier type d’entraînement consiste à augmenter la vitesse de l’athlète grâce à des facteurs externes tels que des outils de remorquage ou des élastiques ou encore le travail en descente. Il a été montré que ce type d’entraînement améliorait la vitesse en augmentant la fréquence et la longueur de foulée sans assistance notamment grâce à un travail en descente avec une pente de 3° (Paradisis & Cook, 2006). D’autres conclusions ont démontré l’intérêt d’un travail de survitesse en pente de 5,8° sur les performances chronométrées de course, avec une réduction du temps de 6,4% sur 10 yards (9,1 mètres) et de 7,09% sur 40 yards (36,6 mètres) comparé à un sprint sur du plat (Com & Kruston, 2003). L’efficacité du remorquage a aussi été prouvée concernant l’augmentation de la longueur et de la fréquence de foulée (Com & Kruston, 2003 ; Clark et al. 2009). 2.3.3 Le travail de vitesse contre résistance L’entraînement en vitesse contre résistance inclut du travail de sprint avec élastique, ou sur escaliers avec charges ou non, dans le but de provoquer une plus grande activation neuronale et d’augmenter le recrutement des fibres musculaires à contraction rapide. Plusieurs études ont montré que ce type de protocole développait la longueur de la foulée sans charge et donc la vitesse de sprint en augmentant la puissance musculaire des extenseurs de la hanche et du genou et des fessiers (Alcaraz et al. 2008 ; Cronin & Hansen, 2005). De plus, Harrison et Bourke (2009) ont montré qu’un traîneau tiré lors d’un sprint avec une charge correspondant à 13% de la masse corporelle de l’athlète, avait des effets positifs sur la performance en sprint. 2.3.4 Comparaison des deux méthodes d’entraînement Une étude comparative de ces deux modalités d’entraînement a été effectuée par Upton et al. en 2011. Leurs conclusions ont été les suivantes. Les deux formes d’entraînement produisent des adaptations qui entraînent une amélioration de la vitesse sur 40 yards (36,6 mètres). Upton et al. (2011) disent tout de même que le programme d’entraînement de la vitesse en assisté (survitesse) est plus adaptée pour les sports nécessitant une accélération rapide sur des distance courtes, car cet entraînement a amélioré l’accélération sur les 15 premiers mètres alors que ce n’est pas le cas pour l’entraînement contre résistance. Cela serait dû aux adaptations neurologiques en réponse au protocole de survitesse, qui entraîneraient une diminution du temps de contact au sol des appuis, une hausse de la fréquence des foulées et une augmentation de la longueur de foulée. En ce qui concerne le protocole d’entraînement en résistance, il serait plus adapté pour des sports où les athlètes atteignent leur vitesse maximale, où les accélérations se font sur des plus grandes distances (35-40
  • 15. 15 mètres), car l’augmentation de l’accélération s’est produite entre le quinzième et le quarantième mètre de la course. 2.3.5 Application pratique du travail en survitesse La majorité des études concernant l’entrainement en assistance utilise des accessoires tels que le Speed Harness (illustré en annexes) dans leurs protocoles d’entraînement. Cet objet est un harnais que le sportif porte sur lui où un long élastique y est attaché d’un côté, tandis que l’autre bout est relié à une autre personne. Pour obtenir une assistance lors de la course il faut tendre l’élastique, la résistance provoquée par la tension produit alors une force assistante. C’est ce type de matériel qui est utilisé dans l’étude comparative de Upton et al. (2011). L’assistance varie en fonction de la puissance produite par l’autre personne lors de la course et réduit au fur et à mesure de la distance parcourue, mais pour avoir une idée, lorsque le Speed Harness est tendu sur un support fixe sur une distance de 10 yards (9,1 mètres), cela correspond à une aide de 45 Newton sur le sujet, à 20 yards (18,3 mètres) elle est égale à 90 Newton. Dans le protocole de Upton, le speed harness a été étiré sur une distance de 20 yards, correspondant à une force assistante de 14,7 ± 1,6% de la masse corporelle au début du sprint, pour atteindre 7,4 ± 0,8% de la masse corporelle au bout des 20 yards. Les sujets ont effectué des sprints avec cette aide, 3 fois par semaine pendant 4 semaines. En cas de limite de matériel, il est également possible d’utiliser des éléments naturels tels que les pentes et le vent (dans le dos en l’occurrence) pour faire ce type d’entraînement. Il est également possible d’utiliser des élastiques basiques accrochés à une voiture ou tout autres moyens de locomotion qui permettrait à un athlète de se trouver en survitesse. III. Objectif et hypothèses de l’étude Au travers de cette revue de littérature, nous avons pu voir que la force de contraction maximale était déterminante dans la capacité de démarrage et dans la première phase de l’accélération soit la phase initiale, avec une contribution importante des muscles antérieurs de la cuisse. Nous avons également vu que la vitesse gestuelle prenait une place prépondérante dans la deuxième phase de l’accélération, où cette dernière est plus modérée, notamment avec la hausse d’activité des muscles postérieurs de la cuisse. L’objectif est d’optimiser ces deux phases de l’accélération grâce à un protocole d’entraînement qui devrait développer les deux qualités physiques qui interviennent chacune dans une phase, notamment en ciblant les muscles concernés, en respectant les principes établis dans les différentes études vues et en respectant l’intégrité physique des joueurs. Ce protocole
  • 16. 16 se déroulerait sur une durée de 6 semaines avec un cycle de 3 semaines à dominance force et un cycle de 3 semaines à dominance vitesse comme le préconise Gilles Cometti. L’hypothèse émise est que cet entraînement devrait permettre une amélioration significative des performances chronométrées sur sprints courts des joueurs participants et donc de leur capacité d’accélération. De plus, nous pouvons penser que la relation force-vitesse devrait être améliorée et donc que la puissance maximale du joueur devrait augmenter. IV. Matériel et méthode 4.1 Sujets Trois joueurs de l’équipe professionnelle du Havre Athletic Club ont participé à cette étude. Ils évoluent tout trois en Ligue 2 et s’entraînent tous au moins six fois par semaine, mais ont peu de temps de jeu en compétition. Les données essentielles concernant ces trois joueurs sont récapitulées dans le tableau 1. Tous les participants étaient informés de l’objet de l’étude et ont signé un formulaire de consentement (visibles en annexe). 4.2 Dispositif « My Sprint » Dans le but d’évaluer les performances concernant la capacité d’accélération, un test de sprint linéaire était nécessaire. J’ai choisi d’utiliser le test du dispositif de l’application « MySprint ». Ce test a été validé par Romero-Franco et al. (2016) grâce à une étude comparative entre les résultats du test « MySprint » et des résultats obtenus grâce à des cellules photoélectriques. En effet, une corrélation presque parfaite entre les mesures du test MySprint et celles des cellules a été démontrée (r=0,989, P<0,001). Facile à mettre en place et ne nécessitant pas de matériel à gros budget, il était le plus simple à utiliser. Cependant, ne possédant pas d’appareil avec l’application en question, j’ai décidé d’utiliser ce dispositif avec l’aide la méthode Samozino et al. (2015) qui est décrite ci-dessous Tableau 1. Récapitulatif des données concernant les participants à l’étude.
  • 17. 17 (paragraphe 4.4). Ce test nous permet donc de connaitre les données de force, vitesse et puissance sur un sprint linéaire de 30 mètres départ arrêté et pour chaque intervalle de 5 mètres. Celui-ci préconise un départ en trépied, cependant dans le but de se rapprocher de la spécificité de l’activité, j’ai décidé de mettre en place un départ debout et arrêté. Même si nous avons vu que les joueurs sont souvent déjà en mouvement avant d’accélérer, par soucis de reproductibilité, un départ statique était nécessaire, afin de pouvoir repérer la mise en mouvement et donc déclencher la prise de mesure. Enfin, nous avons vu que les accélérations au football sont plus courtes que les 30 mètres de ce test (moins de 20 mètres), or dans un but de respecter le dispositif au maximum, j’ai décidé de garder une distance de 30 mètres, car elle correspond toujours à une phase d’accélération car la vitesse maximale est atteinte aux environs des 35-40 mètres. Pour forcer les joueurs à respecter un effort maximal jusqu’aux 30 mètres, la distance du test a été rallongée à 35 mètres sur le terrain, mais la prise de mesures était effectuée uniquement sur les 30 premiers mètres. Il est nécessaire de filmer cette course avec un appareil ayant une bonne qualité d’image et capable de filmer en 240 images par seconde. J’ai pour cela utilisé un Samsung Galaxy Note 10 qui remplit ces conditions. Pour finir, la mise en place de ce dispositif nécessite une grande précision en ce qui concerne les distances entre les différents intervalles et la distance entre la caméra et les intervalles. De plus, il faut prendre en compte la parallaxe, celle-ci étant définie par le Centre National de Ressource Textuelles et Lexicales comme étant une « incidence du changement de position de l’observateur sur l’observation d’un objet », afin d’avoir des données le plus précises possible. J’ai donc utilisé un double décamètre disponible au centre d’entraînement du club, afin de placer des coupelles sur une distance de 35 mètres et à intervalles de 5 mètres et des piquets respectant la parallaxe et de façon à voir le passage de la hanche à chaque intervalle. Lors du test je me suis placé perpendiculairement à la ligne de course, à 10 mètres de la coupelle des 15 mètres, comme illustré sur la Figure 5. Deux phases de tests étaient prévues. Le premier s’est déroulé avant la période d’entrainement et l’autre devait se tenir après. Le premier test s’est déroulé entre 10h et 10h30 le 6 mars 2020, entre l’échauffement collectif et la séance d’entraînement en elle-même, les conditions climatiques étaient idéales, à savoir un temps dégagé et frais (environ 10°C), et il s’est déroulé sur le terrain synthétique du centre d’entraînement. L’échauffement était un échauffement classique, effectué habituellement avant le corps de séance. Il était constitué de deux tours de terrains (3-4 minutes), de gammes athlétiques à petites et hautes intensités impliquant des slaloms entre des piquets et des sauts de haies (6 minutes) et de cinq accélérations sur 10 mètres à intensités progressives (3-4 minutes). Celui-ci a duré une quinzaine de minutes. Le second test était prévu dans la semaine du 20 avril 2020 et aurait dû se passer dans les mêmes conditions, un jour où les conditions météo auraient été similaires, avec strictement le même échauffement, dans le but de respecter le principe de reproductibilité. Chaque joueur a eu deux tentatives sur le test, et la meilleure performance sur les 30 mètres a été retenue.
  • 18. 18 Figure 5. Dispositif de l’application « MySprint ». Photo 1 : Capture d’écran d’une vidéo prise lors du premier test au centre d’entraînement.
  • 19. 19 4.3 Outils d’analyse J’ai choisi d’utiliser la vidéo haute-fréquence car je n’avais pas accès à des cellules photoélectriques ou à un radar. Une fois les vidéos sur mon téléphone, je les ai exportées sur un ordinateur avec le logiciel « Kinovéa ». Ce dernier permet une analyse détaillée de vidéos sportives. En ce qui nous concerne, il m’a permis grâce au chronomètre du logiciel, de connaître les temps de course de chaque joueur pour chaque intervalle de 5 mètres (Photo 2). En effet, avec la vidéo haute- fréquence il était possible d’être très précis et de faire une pause lorsque la hanche du joueur passait devant les piquets matérialisant les intervalles de 5 mètres et intégrant la parallaxe. Une fois ces données récoltées, je les ai introduites, en plus des données anthropométriques (taille en mètres et masse corporelle en kilogrammes) et de la température de l’air (nécessaire pour calculer la friction de l’air), dans un tableur Excel contenant les formules permettant de calculer les valeurs de force, vitesse et puissance des joueurs, selon la méthode créée par Samozino et al. en 2015. Photo 2 : Photo lors du traitement d’une vidéo haute fréquence sur le logiciel « Kinovéa ».
  • 20. 20 4.4 Méthode Samozino et al. (2015) Cette méthode a pour but de simplifier la détermination de la relation force-vitesse d’un athlète et l’efficacité de l’application des forces sur un sprint linéaire. Elle permet d’estimer, en se basant sur une approche dynamique inverse appliquée au centre de masse du corps, les forces de réaction au sol des appuis dans le plan de mouvement sagittal du coureur, pendant l’accélération à partir de données anthropométriques (taille en mètres et masse corporelle en kilogrammes) et spatio-temporelles (distance en mètres et temps en secondes) uniquement. J’ai choisi cette méthode car elle ne nécessite pas de matériel couteux, mais seulement le logiciel Excel et le tableur qui contient les nombreuses formules permettant d’obtenir les données de force, vitesse et puissance. On obtient donc des graphiques tels que représentés en Figure 6. Figure 6. Profil Force-Vitesse et courbe de puissance d’un joueur du HAC obtenu grâce à la méthode de Samozino et al. (2015).
  • 21. 21 4.5 Le protocole d’entraînement 4.5.1 Planification du protocole d’entraînement Pour élaborer mon protocole d’entraînement j’ai décidé de me fier à tout ce que j’avais pu lire dans les différents écrits cités auparavant. J’ai donc mis en place un programme de 6 semaines avec pour les 3 première semaines un cycle à dominance force et pour les 3 dernières un cycle à dominance vitesse en m’inspirant de la programmation de Gilles Cometti. Le football étant un sport où les compétitions s’enchainent chaque semaine tout au long de la saison, il est nécessaire d’adapter en condition le protocole d’entraînement. Trois séances par semaine étaient prévues, cependant, les matchs de Ligue 2 se déroulant le vendredi soir à 20h, le samedi après-midi à 15h45 ou le lundi soir à 20h45, il fallait adapter le nombre de séances en fonction du jour du match précédent ou suivant les séances. En effet, même si les joueurs avaient peu de temps de compétition, ils étaient convoqués dans le groupe pour chaque match, alors il fallait qu’ils soient à 100% lors des jours de match. Cette adaptation concernait surtout les séances de force, car elles demandent une intensité maximale et sont très fatigantes musculairement et nerveusement. Par conséquent, si l’équipe avait un match prévu le lundi soir, alors la séance du lundi était reportée au mercredi, et celle du mercredi était supprimée. Si le match était prévu le vendredi ou le samedi, alors il n’y avait pas de soucis car les jours de récupération entre les séances force et le match étaient suffisants. Enfin, une séance de vitesse se déroulant le vendredi n’avait aucune incidence sur un éventuel match du soir, car c’était déjà une routine du groupe pour tous les vendredis. 4.5.2 Contenu des séances J’ai décidé de mettre en place des exercices basiques et polyarticulaires mobilisant les membres inférieurs utilisés dans les différentes études citées pour les séances de force, en installant une routine pour ne pas perturber les joueurs. Les muscles ciblés par les exercices sont principalement les quadriceps car ils sont déterminants dans la phase d’accélération initiale et ce sont eux qui produisent une grande force à ce moment-là. Cependant d’autres muscles des membres inférieurs sont également sollicités par ces exercices, notamment les fessiers. J’ai seulement joué sur l’intensité et la récupération au fur et à mesure des semaines. En ce qui concerne le cycle de vitesse, je me suis également inspiré de ce que j’ai lu sur le sujet en privilégiant le travail en survitesse car c’est cette méthode qui doit être privilégiée d’après l’étude comparative vue précédemment (paragraphe 1.2.2.d). Une pente était présente au centre d’entraînement, habituellement utilisée pour le travail en côte, le travail en survitesse nécessitait juste de changer de côté. Cette pente était de 5° et sa longueur
  • 22. 22 de 25 mètres. J’ai également intégré du travail de survitesse en binôme, avec un joueur tractant un autre à l’aide d’un élastique tendu. Le protocole d’entrainement complet est détaillé dans le Tableau 2. 4.6 Analyse statistique Tableau 2 : Planification complète du protocole d’entraînement
  • 23. 23 Pour analyser les résultats obtenus, il était prévu de les introduire dans un tableur Excel en séparant les résultats obtenus (temps, vitesse, force, puissance) au test avant le protocole (colonne T1) et les résultats obtenus au test après le protocole (colonne T2) dans le but de faciliter la lecture et l’interprétation des données. On aurait donc pu dans en premier lieu voir si la performance en termes de temps sur les 30 mètres a été améliorée après le protocole. Puis on aurait ensuite pu comparer plus en détails les données de temps, vitesse, force et puissance pour voir si des différences significatives avaient été concluent. Pour cela, l’utilisation du test statistiques t de Student aurait permis la comparaison des résultats de ces deux échantillons dépendants (un groupe pré entraînement et un groupe post-entraînement), et il aurait été possible grâce à cette analyse statistique de voir une influence significative (p < 0,05) ou non (p > 0,05) du protocole, sur les performances visées. V. Résultats 5.1 Résultats du test pré-entraînement Grâce au tableur Excel contenant les formules de la méthode de Samozino, j’ai obtenu de nombreuses données permettant d’avoir un profil de force-vitesse et la courbe de puissance pré- entraînement pour chaque joueur ayant effectué le test. Nous pouvons observer sur la Figure 7 des différences de profil entre les joueurs. Par exemple, le joueur Y développe une force et une vitesse plus importante que les deux autres, il a donc également une puissance maximale plus élevée. J’ai également établi des tableaux pour rapporter les données de temps, vitesse, force et puissance à chaque intervalle de 5 mètres. Ils sont détaillés dans le Tableau 3. La position 0 correspond au premier mouvement perceptif à la vidéo, c’est donc le démarrage des joueurs. On observe qu’une grande force est développée pour mettre en mouvement leur masse corporelle, cela confirme ce que nous avons pu voir précédemment. A contrario, nous observons logiquement une vitesse faible à la position 0 mais une grosse prise de vitesse à partir des cinquièmes mètres du sprint, jusqu’à quasiment atteindre leur vitesse maximale au trentième mètre, alors que la force diminue entre cet intervalle. Pour finir, nous observons de fortes valeurs de puissance lors du cinquième mètre, elles ne correspondent pas à leur puissance maximale si on regarde leur courbe de puissance, celle-ci étant atteinte entre le cinquième et dixième mètre, cependant cela nous dit que les valeurs de force et de vitesse se croisent entre cet intervalle pour atteindre leur valeur optimale et donc la puissance maximale. Le tableur Excel utilisé dans la méthode de Samozino nous donne également les valeurs théoriques de Force maximale (F0), Vitesse maximale (V0), Puissance maximale et de Vitesse optimale (V opt) que j’ai récapitulé dans le Tableau 4 pour chaque joueur.
  • 24. 24 Figure 7. Profil Force-Vitesse des 3 joueurs ayant fait le test. Tableau 3 : Récapitulatif des données de temps (s), de vitesse (m/s), de force (N/kg) et de puissance (W/kg) des joueurs à chaque intervalle de 5 mètres.
  • 25. 25 5.2 Simulation des résultats post-entraînement à partir d’études précédentes Comme l’étude a été interrompue, il nous faut spéculer sur les résultats attendus du protocole par rapport à plusieurs études similaires établies. Comfort et al. (2012) ont mené une étude visant à voir les effets d’un entraînement en force sur les performances en sprint. Les résultats ont montré une augmentation significative de la force absolue (charge totale soulevée en kg) et de la force relative (charge soulevée par kg de masse corporelle, pour prise en compte de la masse du sujet) après une période d’entraînement en force de huit semaines (force absolue : pré = 170,6 +- 21,4 kg, post = 200,8 +- 19,0 kg, p < 0,001 ; force relative : pré = 1,78 +- 0,27kg/kg, post = 2,05 +- 0,21 kg/kg, p < 0,001) concernant les performances en 1RM sur le mouvement du back squat, soit une hausse des performance en moyenne de 17,65% pour la force absolue et de 15,16% pour la force relative. Nous retenons l’amélioration moyenne de la force relative pour la simulation des résultats. Concernant les résultats chronométrés en sprint, les performances sur des distances de 5, 10 et 20 mètres ont été significativement améliorées en termes de temps (5m : pré = 1,05 +- 0,06 s, post = 0,97 +- 0,05 s, p < 0,001 ; 10m : = 1,78 +- 0,07 s, post = 1,65 +- 0,08 s, p < 0,001 ; 20m : pré = 3,03 +- 0,09 s, post = 2,85 +- 0,11 s, p < 0,001). Ces résultats sont illustrés en Figure 8. Ils correspondent à une amélioration de 7,61% pour le sprint sur 5 mètres, de 7,3% pour le sprint sur 10 mètres et de 5,94% pour le sprint de 20 mètres, soit une amélioration moyenne de 6,95% du temps de course, que nous retenons pour la simulation des résultats. En ce qui concerne le développement de la vitesse grâce à la méthode de survitesse, une étude de Upton (2011), montre des améliorations significatives (p < 0,001) entre les tests pré et post protocole de survitesse, concernant les sprints sur 5 yards (4,6m), 15 yards (13,7m) et 25 yards (22,9m) (respectivement, pré = 3,77 +- 0,11 m/s, post 4,15 +- 0,11 m/s ; pré = 5,18 +- 0,12 m/s, post 5,39 +- 0,10 m/s ; pré = 5,78 +- 0,15 m/s, post = 5,90 +- 0,13 m/s). Ces résultats sont détaillés dans le Tableau 3. Ils correspondent à une augmentation de la vitesse de, 10,07 % sur 5 yards, de 4,05 % sur 15 yards et de 2,07 % sur 25 yards, soit une augmentation moyenne de 5,39% de la vitesse, que nous retenons pour la simulation des résultats. Aucune étude montrant les effets Tableau 4. Récapitulatif des données de F0 (N/kg) correspondant à la force maximale théorique, de V0 (m/s) correspondant à la vitesse maximale théorique, de Pmax (W/kg) correspondant à la puissance maximale théorique et de Vopt (m/s) correspondant à la vitesse où Pmax est atteinte.
  • 26. 26 d’un protocole combiné de force et de vitesse n’a été établie en ce qui concerne les performances de la capacité d’accélération de joueurs de football professionnels. D’après les études de Comfort et Upton, j’ai simulé les résultats que j’aurais pu obtenir si j’avais pu faire le test T2. Ces résultats sont détaillés dans le Tableau 4. Comme dit précédemment, l’objectif du protocole d’entraînement était de développer les valeurs de force déterminantes lors du démarrage et les valeurs de vitesse déterminantes pour la suite du sprint et par conséquent la puissance, et de voir si le fait de développer ces deux qualités physiques séparément avait un impact significatif sur les performances chronométrées lors de sprints courts. Les profil force-vitesse ainsi que la courbe de puissance pré et post protocole sont illustré en figure 9. Grâce à l’extension « XLSTAT » du logiciel « Excel », il est possible d’effectuer une analyse statistique utilisant le t de Student sur deux échantillons appariés. La moyenne des résultats de chaque catégorie (temps, vitesse, force et puissance) est donc comparable afin de dégager une différence significative ou non découlant du protocole d’entraînement. L’hypothèse nulle étant qu’aucune différence entre les résultats post-entraînement et pré- entrainement n’est visible et l’hypothèse alternative étant qu’une différence est visible entre les deux séries de résultats. Une analyse statistique a été conduite sur les résultats hypothétiques calculés à partir d’études précédentes aux protocoles proches. Cette analyse suggère que le protocole entraînerait une amélioration significative de la performance chronométrée (P=0,005) (Figure 10), qui serait due à une amélioration significative de la puissance (p=0,011) et de la vitesse (p=0,001) (Figure 10). Cependant, même si une légère amélioration serait visible au niveau de la force produite lors du sprint (Figure 10), celle-ci ne serait potentiellement pas significative (p = 0,110) et ne pourrait être considérée comme un facteur d’amélioration de la performance chronométrée sur sprints courts. Figure 8. Performances des sprints sur différentes distance avant et après le protocole d’entraînement en force. Extrait de l’étude de Comfort et al. (2012).
  • 27. 27 Tableau 5. Résultats pré et post protocole de survitesse en m/s sur 5 yards, 15 yards et 25 yards. Extrait de l’étude de Upton. (2011). Tableau 6. Simulation des résultats du test T2 des valeurs de temps (en s), de vitesse (en m/s), de force (en N/kg) et de puissance (en W/kg). T2 : Valeurs non mesurées, mais hypothétiques à partir de résultats précédemment décrits dans la littérature
  • 28. 28 Figure 9. Variation du profil force-vitesse et de la courbe de puissance par joueur. Valeurs initiales en pointillés et post-protocole traits pleins. * * * Figure 10. Variation des moyennes de temps, vitesse, force et puissance sur un sprint de 30 mètres p = 0,005 p = 0,001 p = 0,110 p = 0,011
  • 29. 29 VI. Discussion 6.1 Interprétation des résultats simulés Dans la condition où l’on considère des résultats simulés d’après les études précédentes, on pourrait en déduire qu’un protocole combiné de force et de vitesse aurait une influence positive significative sur la capacité d’accélération de joueur de football professionnels. Ces résultats semblent nous montrer que l’entraînement en force n’a pas beaucoup d’intérêt car il n’y a aucune différence significative entre les tests pré et post protocole. Il semblerait donc qu’un entraînement de vitesse seulement serait plus pertinent dans l’optimisation de l’accélération d’un joueur de football. En tout cas avec ces résultats simulés. En effet, l’interprétation de ces résultats ne prend pas en compte la combinaison d’un entrainement de force et de vitesse, mais est faite à partir de résultats provenant d’études ayant utilisé des protocoles de force et des protocoles de vitesse de manière indépendante. L’entraînement combiné de force-vitesse, comme il était prévu avec le protocole initial, aurait pu apporter des résultats différents, notamment une amélioration significative de la force développée lors de l’accélération car la mise en lien de ces deux qualités lors du protocole aurait pu être un facteurs jouant sur les résultats. L’hypothèse de départ où l’intérêt est de voir la performance chronométrée sur sprint court s’améliorer grâce à la combinaison d’un travail de force et de vitesse, en incluant des cycles à dominance, n’est donc pas totalement résolue. Il est probable qu’un entraînement de la vitesse aurait suffi pour avoir une amélioration significative de la performance chronométrée sur sprint courts, comme semble l’indiquer les résultats simulés. Cependant, nous pouvons nous demander si l’entraînement combiné des deux qualités physiques intervenant dans l’accélération, à savoir la force et la vitesse, aurait eu des résultats plus avantageux, car elles auraient été optimisées en même temps sur une longue durée et en intégrant la spécificité du mouvement du sprint. Avec cette simulation de résultats, la modification du profil force-vitesse des joueurs semblerait être améliorée pour ce qui est de la force maximale, de la vitesse maximale et donc de la puissance maximale. Nous pouvons donc supposer que le protocole d’entraînement aurait amélioré le profil force-vitesse et la puissance maximale des joueurs l’ayant suivi. Mais une fois de plus, l’entraînement combiné aurait peut-être amélioré d’une manière plus importante le profil force- vitesse et la puissance des joueurs car la spécificité de l’entraînement combiné aurait peut-être eu un rôle déterminant sur la relation étroite entre la force et la vitesse.
  • 30. 30 6.2 Limites méthodologiques 6.2.1 Absence de groupe contrôle La mise en place d’un groupe contrôle est la limite majeure dans le cadre de cette étude. En effet même si les résultats simulés suggèrent une augmentation significative de la capacité d’accélération des joueurs ayant participé à l’étude, il est possible que cette amélioration soit due à la quantité de séances d’entraînement spécifique qu’implique le protocole, en plus de leur entraînement journalier. La participation d’un groupe contrôle effectuant des séances classiques d’entraînement de vitesse et d’un groupe qui effectue le protocole décrit dans l’étude aurait permis de définir clairement la part de l’impact de l’entraînement combiné force-vitesse dans l’amélioration de la capacité d’accélération, par rapport à un protocole classique de vitesse. Cependant, le club évoluant à haut niveau, a des objectifs très précis et la place pour réaliser une étude au sein de cette structure était mince, il était donc impossible d’avoir à disposition assez de joueur pour avoir différents groupes participants à l’étude. Par contre, après discussion et collaboration, tout a été fait pour que je puisse réaliser un travail de qualité tout en respectant les priorités du club. 6.2.2 Contraintes liées à l’enchainement des compétitions en pleine saison La mise en place d’un protocole de développement reste difficile en pleine saison de football, car les matchs s’enchainent et les compétitions également. Alors, ce n’est surement pas la meilleure période pour mettre en place une étude de la sorte, sa place serait plutôt en période de pré-saison, lors de la préparation d’été. 6.2.3 Conditions La distance éloignée de la structure par rapport à l’UFR STAPS de Nantes était une limite handicapante car je ne pouvais pas m’y rendre chaque semaine, mais seulement une à deux fois par mois. Un travail et une collaboration à distance avec mon tuteur de stage était donc nécessaire pour mener au mieux cette étude. Ce dernier a été d’une aide très précieuse et m’a apporté toute son expérience et son aide.
  • 31. 31 6.2.4 Matériel Le matériel et les outils d’analyse utilisés n’était pas les plus optimaux pour avoir des résultats le plus précis possible, mais de tels appareils sont couteux et ne sont pas à la portée de tous, il y a donc un problème d’accessibilité qui s’est posé. Ces outils auraient été pertinents notamment pour avoir de mesures concernant un joueur qui effectue une accélération avec un départ en mouvement, ce qui est plus proche de la spécificité de l’activité.
  • 32. 32 VII. Conclusion L’hypothèse émise était que ce protocole devait permettre une amélioration des performances d’accélération sur des distances courtes, qui sont déterminantes pour un footballeur professionnel. Mais il apparaît d’après les résultats simulés, que l’entraînement combiné de force et de vitesse n’apporterait pas de réel avantage par rapport à un entraînement de vitesse, notamment concernant les premières foulées nécessitant une grande production de force. Il apparaitrait cependant que le profil force-vitesse et la courbe de puissance des joueurs ayant suivis le protocole se verraient améliorés, ce qui devrait être avantageux pour les mouvements explosifs. Dans la continuité de cette étude, il serait intéressant d’adapter ce protocole a des mouvements de football nécessitants une grande puissance, notamment la frappe de balle ou encore les détentes verticales, et de voir ces effets sur les performances concernées.
  • 33. 33 VIII. Bibliographie Alcaraz, P.E ; Palao, J.M ; Elvira, J.L.L ; and Linthorne, N.P. (2008). Effects of three types of resisted sprint training devices on the kinematics of sprinting at maximum velocity. J Strength Cond res 22: 890–897. Bangsbo, J ; Norregaard, L ; Thorso F. (1991). Activity profile of competition soccer. Can J Sport Sci; 16:110—6. Christopher, D ; Spinks, L ; Aron, J ; Murphy ; Warwick, L ; Spinks ; and Robert, G. (2007). Journal of strength and conditioning research ; 21(1), 77–85 Clark, D.A ; Sabick, M.B ; Pfeiffer, R.P ; Kuhlman, S.M ; Knigge, N.A ; and Shea, K.G. (2009). Influence of towing force magnitude on the kinematics of supramaximal sprinting. J strength cond res 23: 1162–1168. Comfort, P ; Bullock, N ; and Pearson, S.J. (2012). A comparison of maximal squat strength and 5-, 10-, and 20-meter sprint times, in athletes and recreationally trained men. J strength cond res 26: 937- 940. Comfort, P ; Stewart, A ; Bloom, L ; and Clarkson. (2014). Relationships between strength, sprint, and jump performance in well-trained youth soccer players. Journal of strength & conditioning research 28: 173-177. Corn, R.J and Knudson, D. (2003). Effect of elastic-cord towing on the kinematics of the acceleration phase of sprinting. J strength cond res 17: 72–75. Cronin, J.B ; and Hansen, K.T. (2005). Strength and power predictors of sports speed. J strength cond res 19: 349–357. Cross, M.R : Samozino, P ; Brown, S.Rscott ; Morin J.B. (2017). A comparison between the force– velocity relationships of unloaded and sled-resisted sprinting: single vs. multiple trial methods European. Journal of applied physiology
  • 34. 34 David, E.U. (2011). The effect of assisted and resisted sprint training on acceleration and velocity in division ia female soccer athletes. Journal of strength and conditioning research volume 25 | number 10 | October. Delecluse, C; Van Coppenolle, H ; Willems, E ; Diels, R ; Goris, M ; Van Leemputte, M ; Vuylsteke, M. (1995). Analysis of 100 meter sprint perfor- mance as a multidimensional skill. Journal of human movement studies ; 28 : 87-101. Dellal, A. (2017). Une saison de préparation physique en football. louvain-la-neuve : de boeck supérieur. Dugan, S; Bhat, K. (2005). Biomechanics and analysis of running gait. physical medicine and rehabilitation clinics of north america, vol. 16, n°3 : p. 603-621. Hirvonen, J ; Nummela, A ; Rusko, H ; et al. (1992). Fatigue and changes of atp, creatine phosphate, and lactate during the 400m sprint. can j sport sci. 17 (2), 141-4. Harrison, A.J ; and Bourke, G. (2009). The effect of resisted sprint training on speed and strength performance in male rugby players. J strength cond res 23: 275–283. Jones, N.L ; Mccartney, N ; Graham, T ; et al. (1985). Muscle performance and metabolism in maximal isokinetic cycling at slow and fast speeds. J appl physiol. 59 (1), 132-6. Kollath, E ; and Quade, E. (1993). Experimental measures of professional and amateur soccer players’ sprinting speed. Science and football. 31–36. Kraemer, W.J ; Ratamess, N.A ; Volek, J.S ; Mazzetti, S.A ; and Gomez, A.L. (2000). The effect of the meridian shoe on vertical jump and sprint performances following short-term combined plyometric/sprint and resistance training. J strength cond. res. 14:228–238. Little, T ; and Williams, A.G. (2005). Journal of strength and conditioning research, 2005, 19(1), 76– 78.
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  • 36. 36 Seitz, L.B ; Reyes, A ; Tran, T.T ; De Villarreal, E.S ; and Haff G.G. (2014). Increases in lower-body strength transfer positively to sprint performance: a systematic review with meta- analysis. Sports med 44 1693-1702. Shalfawi, S.A ; Sabbah, A ; Kailani, G ; Tønnessen, E ; Enoksen, E. (2011). The relationship between running speed and measures of vertical jump in professional basketball players: a field-test approach. J strength cond res ;25:3088—92. Sleivert, G ; Taingahue, M. (2004). The relationship between maximal jump-squat power and sprint acceleration in athletes. Eur j appl physiol ;91:46—52. Spencer, M ; Bishop, D ; Dawson, B ; Goodman, C. (2005). Physiological and metabolic responses of repeated-sprint activities : specific to field-based team sports. Sports med. 35 (12), 1025-1044. Stølen, T ; Chamari, K ; Castagna, C ; and Wisløff, U. (2005). Physiology of soccer sports med ; 35 (6): 501-536. Strass, D. (1988). Effects of maximal strength training on sprint performance of competitive swimmers. Swimming science. Styles, W.J ; Matthews, M.J ; and Comfort, P. (2016). Effects of strength training on squat and sprint performance in soccer players. Valquer, W ; Barros, T.L ; Sant’anna, M. (1998). High intensity motion pattern analyses of brazilian elite soccer players. in: tavares f, editor. iv world congress of notational analysis of sport ; 23-27. Van Ingen Schenau, G.J ; De Koning, J.J ; De Groot, G. (1994). Optimisation of sprinting performance in running, cycling and speed skating. Sports med ; 17 : 259-75. Wisloff, U ; Castagna, C ; Helgerud, J ; Jones, R ; and Hoff, J. (2004). Strong correlation of maximal squat strength with sprint performance and vertical jump height in elite soccer players. Br j sports med 38: 285-288. Young, W ; Benton, G.D ; and Pryor, J. (2001). Resistance training for short and maximal speed sprints. Strength & conditionning. 23:7–13.
  • 37. 37 IX. Annexes Un speed harness, beaucoup utilisé en travail de survitesse.