1. Auteur : M.F. 15 juillet 2003
Une ville moderne construite sur les ruines de l'ancienne
2. Au Palais des études, on n'est jamais trop vieux pour apprendre
3. Le musée de la révolution
4. Le Cirque de Pyongyang
1. La fascinante capitale de la Corée du Nord : Pyongyang
Auteur : M.F. 15 juillet 2003
Une ville moderne construite sur les ruines de l'ancienne
La capitale compte 2 millions d'habitants (2003), soit près d'un dixième de la
population totale. Le quartier où nous nous trouvons a été construit au début des
années 1980. A la fin de la guerre de Corée, en 1953, la ville a été complètement
rasée. Il est tombé plus de bombes qu'il n'y avait d'habitants.
La quasi-totalité des villes et villages du pays ont subi le même sort. La situation était
si grave que le commandant de l'armée de l'air américaine a déclaré "qu'il n'y avait
plus rien à bombarder". Les architectes coréens se sont inspirés des villes
soviétiques modernes et des "modernistes" occidentaux (tels que Le Corbusier et
Niemeyer). Le résultat est une ville belle et spacieuse, avec de grandes places, des
rues et des trottoirs larges et soignés, et beaucoup de verdure.
Chaque quartier est à peu près "autonome" avec une école, un dispensaire, des
magasins et un parc avec une aire de jeux. Les habitants se déplacent beaucoup à
pied ou en empruntant les rares bus. Un métro de 22 km avec deux lignes traverse la
ville.
Les stations de métro sont pour la plupart creusées à 80 mètres de profondeur. Elles
ont donc été construites comme des abris pour survivre aux bombardements.
2. Au Palais des études, on n'est jamais trop vieux pour apprendre
Notre prochaine étape, le "Palais des études", a été construit en 1982. Il s'agit d'un
immense complexe pouvant accueillir 30 millions de livres. On peut y suivre des
cours sur des sujets très variés tels que les langues, l'informatique, les sciences, le
droit social, la musique, etc... Toute personne âgée de plus de 17 ans peut s'y
rendre, pour suivre des cours d'une durée de 1 à 6 mois. En RPDC, les études font
partie de la semaine de travail. Il est considéré comme normal d'apprendre tout au
long de sa vie. Il est donc compréhensible que plus de 10 000 personnes s'y rendent
chaque jour. 250 professeurs sont présents l'après-midi pour répondre aux
questions. Et la participation aux cours est entièrement gratuite pour tous.
Depuis le toit du palais, on peut observer des milliers d'étudiants en train de répéter
une chorégraphie de masse pour le 55e anniversaire de la fondation de la
république.
3. Le musée de la révolution
"La Corée ne sera ni l'Afghanistan, ni l'Irak".
Mardi après-midi, nous visitons cet imposant bâtiment construit en 1960. Nous nous
limiterons aux salles où se révèle l'histoire récente : la période de la "marche forcée".
Depuis les années 1990, le pays est confronté à de graves problèmes. Aux graves
catastrophes naturelles et aux inondations s'ajoute la menace croissante des États-
Unis, qui culmine, pour l'instant, avec le discours du président Bush classant la
RPDC dans l'"axe du mal". Les efforts déployés par les Coréens pour surmonter
cette situation sont qualifiés de "marche forcée".
Notre visite commence par la photo de la dernière rencontre officielle du président
Kim Il Sung, par coïncidence avec Ludo Martens, président du PVDA.
Trois ans plus tard, Kim Jong Il, le fils de Kim Il Sung, est élu à la tête du Parti du
travail, l'un des quatre partis de Corée du Nord. En 1998, il est également élu
commandant en chef de l'armée par l'Assemblée du peuple.
La guide du musée ne laisse planer aucun doute sur le fait que la menace
américaine est prise au sérieux et que la priorité absolue est donc de renforcer
l'armée populaire : "La Corée ne sera pas l'Afghanistan pour les Américains, ni l'Irak",
précise-t-elle. Mais l'armée est également active dans la construction de grands
ouvrages d'infrastructure tels que des ponts, des tunnels et des routes.
Le musée présente également des photos montrant comment les Coréens
s'attaquent à deux problèmes majeurs, à savoir la situation alimentaire et
l'approvisionnement en énergie. Pour améliorer la situation alimentaire, ils ont
commencé à cultiver des pommes de terre, des poulets, des chèvres et des
poissons, entre autres.
Après l'effondrement de l'Union soviétique, la Corée a connu une grave pénurie
d'énergie. Les gens ont commencé à abattre des arbres pour se réchauffer. Un
programme de construction de dizaines de petites et moyennes centrales
hydroélectriques a alors été mis en place. Et pour lutter contre l'érosion des sols,
pour chaque arbre coupé, on en plantait 10 nouveaux.
4. Le Cirque de Pyongyang
Pour terminer la journée, nous visitons le cirque de Pyongyang. Ce cirque de
renommée mondiale présente une séquence inoubliable d'acrobaties à couper le
souffle, de ballets gracieux, d'agilité et d'humour.