GreenUnivers publie ce jeudi 7 avril son Panorama des cleantech en France en 2016, réalisé en partenariat avec le cabinet EY et le Pexe, le réseau des éco-entreprises. C’est la cinquième édition de ce document de référence qui dresse un bilan des politiques publiques, des financements verts publics et privés, des tendances en matière d’innovation et de business dans huit secteurs clés et qui, cette année, s’intéresse aussi au nouveau rôle joué par les régions, promues chefs de file de la transition énergétique.
16. Les5 tendances àsuivreen 2016 enFrance3
16
1. Une refonte du dispositif de soutien des énergies renouvelables
2. La finalisation de la Programmation Pluriannuelle de l’énergie (PPE)
3. La consolidation du secteur des énergies renouvelables et l’émergence de
nouveaux acteurs
4. L’essor de nouveaux instruments de financement
5. La mise en œuvre de l’Accord de Paris et l’engagement des entreprises vers
une « Trajectoire 2 degrés »
17. Long term contract prices for renewable power to be commissioned in
2016-2018
Source: OECD and IEA 2015
Canada
$ 66 / MWh
USA
$ 47/MWh
Brazil
$ 81 / MWh
Brazil
$ 49 / MWh
USA
$ 65-70/MWh
Germany
$ 96/MWh
Germany
$ 67-100 / MWh
Turkey
$ 73 / MWh China
$ 80-91 / MWh
India
$ 88-116/MWh
Chile
$ 65-70 / MWh Uruguay
$ 90 / MWh
South Africa
$ 51/MWh
South Africa
$ 65 / MWh
Egypt
$ 41-50 / MWh
Australia
$ 69 / MWh
Jordan
$ 61-77/MWh
UAE
$ 58/MWh
Wind projects
Solar projects
19. Nouveau record pour les levées de fonds
• 104 levées de fonds en 2015, pour plus de 1 Md€ (+55%)
• 3 premiers secteurs :
. EnR : 414 M€
. Ecomobilité : 246 M€
. Efficacité énergétique : 234 M€
• Capital investissement : 604 M€
• Record : BlaBlaCar (177 M€)
#Panoramacleantech2016
710 M€
1,1Md€
0
200
400
600
800
1000
1200
2014 2015
20. Vents contraires dans l’éolien
1. Embellie confirmée dans l’éolien terrestre
. Près de 1 GW raccordé en 2015
. Pas de grands turbiniers français, mais beaucoup de sous-traitants
. Engie leader de l’exploitation (+ 1,5 GW) devant EDF EN.
. Dynamisme des ETI (Voltalia, Futuren…) et start-up (Cornis, Leosphere…)
2. Retard dans l’éolien en mer
. 2,9 GW attendus en 2021, pour un objectif de 6 GW en 2020 !!
. Turbiniers : Alstom racheté par GE, incertitudes pour Adwen
. Eolien flottant : appel à projets clos, dynamisme de la filière et régions
21. Le solaire attend le rebond
• Amont de la filière toujours plus réduit
. Disparition de Elifrance, Nexcis…
. Leader : Sillia VL (260 MW), SunPower (154 MW)
• Start-up innovantes : Ciel & Terre, Sunpartner, DualSun…
• Exploitants :
. Engie se renforce avec Solairedirect ;
. Les ETI montent en puissance en France et à l’international (Neoen,
Quadran, Akuo Energy, Urbasolar…)
• Nouveaux acteurs : arrivée des agrégateurs
22. Deux filières prometteuses
1. Biogaz
. Apprentissage difficile (complexité, coûts élevés…) mais simplification
réglementaire + revalorisation des tarifs d’achat (2015)
. Filière d’avenir : injection de biométhane
. Nouveaux acteurs : Vol-V, Evergaz, Cryo Pur…
2. Energies marines
. Avancées dans l’hydrolien, fermes pilotes au raz Blanchard en 2018
. Régions en pointe : sites d’essais (Paimpol-Bréhat, Sem-Rev…)
23. Peu de projets de stockage en France
• Dynamisme mondial : + de 1650 MW de projets recensés en
2015 (Navigant)
• Seules les ZNI en pointe en France : 356 MW déposés à la CRE
pour le dernier AO alors que 50 MW seront validés
• EDF EN et Engie accélèrent, start-up visent l’international :
PowiDian, Forsee Power…
• Solaire + stockage : en Afrique,
Sunna Design, Ausar Energy, upOwa…
24. Efficacité énergétique
Grande mobilisation, Résultats limités !
• Objectifs ambitieux : réduction de la consommation énergétique
finale de 20 % en 2030 par rapport à la référence 2012
• Le marché peine à suivre : rénovation à la peine, peu de
contrats dans l’industrie, CEE victimes de leur succès…
• Financement : le tiers-financement se déploie
• Dynamisme de l’EE + numérique : Qarnot Computing, Stimergy,
Defab…
• Dans l’industrie, les marchés sont à l’international (Enertime, Aqylon,
Enogia)
25. Les réseaux au cœur de la transition énergétique
• Rôle clé : équilibrer offre et demande, faciliter
l’effacement, l’arrivée massive des renouvelables
• Coup de boost réglementaire avec la loi sur la
transition énergétique : feu vert au déploiement
de Linky, Gazpar…
• Grands groupes (RTE, GRDF…) mais innovation
encouragée : initiative gouvernementale
GreenTech sur numérique + transition énergétique
• Les territoires en pointe : PACA, Bretagne Pays de la
Loire, Hauts de France
26. Table ronde animée par Nathalie Croisé
• Quelles stratégies d’innovation dans les
entreprises ?
• L’international, un impératif pour les
cleantech
27. Intervenants
Ludovic Parisot – Engie
Olivier Duverdier – Ecosys, Cleantech Open France
Pierre Langer – PowiDian
Olivier Dupont – Demeter Partners
Hélène Buriev – Business France
Bruno Geschier – Ideol
#Panoramacleantech2016
34. Le nouveau rôle des régions dans la
transition énergétique
Présentation d’une étude exclusive du réseau Pexe sur les
clusters
#Panoramacleantech2016
37. Méthodologie
• L’Observatoire des clusters verts a lancé un AMI ouvert entre le 1/9 au 31/12/15
• La cartographie est le fruit d’un travail collaboratif d’identification qui s’est appuyé
sur l’expertise de terrain des réseaux du PEXE
• Autoréférencement : Les clusters ont été invités à s’auto-référencer et à présenter
leur positionnement. Plus des deux tiers ont procédé à leur auto-référencement.
• Périmètre : deux catégories :
• Clusters de niveau 1 : les « pure-players »
• Clusters de niveau 2 qui, tout en couvrant un secteur spécifique connexe
consacrent une part importante de leur activité au secteur cleantech.
• Acteurs, nationaux et régionaux, intervenants sur les secteurs de l’environnement :
eau, déchets/recyclage, air, EnR, efficacité énergétique, dépollution des sols,
écomobilité et autres (génie écologique, chimie verte)
38. Des acteurs structurants de la filière
116 clusters ont été identifiés sur l’ensemble du territoire (France
métropolitaine et Dom-Com), dont 89 de niveau 1.
Plus de 10 000 entreprises en réseau
Les clusters de niveau 1 (les pure players de
l’environnement/énergie) fédèrent près de 15 600 membres, dont
11 200 entreprises et près de 1 700 laboratoires, écoles, acteurs de
l’innovation.
C’est donc la majorité des éco-entreprises et des acteurs de
l’innovation dans les cleantech qui sont ainsi insérés dans des
dynamiques collaboratives.
Près de 500 personnes travaillent dans les clusters
39. Un modèle qui séduit
• Il existe trois grandes familles d’acteurs : les groupements d’entreprises
d’initiative privée, les clusters initiés par des collectivités territoriales et les pôles
de compétitivité.
• Malgré des positionnements variés, ils partagent l’essentiel en termes d’offre de
service : mutualisation de l’information, veille réglementaire, diffusion des appels
d’offres, accompagnement des entrepreneurs vers les bons dispositifs d’aides.
• L’organisation en cluster est relativement récente et
date des années 90.
• C’est depuis une dizaine d’années que cette
organisation latérale de la filière s’est fortement
déployée.
40. Secteurs historiques et nouveaux venus
• Les secteurs historiques de l’environnement (eau, sol, air, déchets) qui constituaient la majorité des acteurs il y a encore 10 ans, représentent désormais un 1/3 de
l’ensemble.
• Les acteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique montent en puissance.
• Le développement d’acteurs « multisectoriels » est également une tendance notable.
41. Secteurs d’activité
• Le secteur du bâtiment concentrant une part importante des enjeux de la transition énergétique, a profondément évolué ces dernières années,
jusqu’à devenir un secteur d’offre écotechnologique.
• Plusieurs acteurs positionnés sur le green IT apparaissent.
42. Montée en puissance des régions
50 / 50
Les clusters « pure players » se
répartissent à parts égales entre national
et régional.
La région IDF concentre la grande majorité
des acteurs se présentant comme
nationaux.
43. Conclusion
• Les clusters viennent compenser l’une des faiblesses du tissu productif caractérisé par un très grand
nombre de TPE–PME qui, isolées, ne sont pas en mesure d’assurer l’essor de la filière à son plein
potentiel, notamment à l’international. Ils pallient ce handicap et par là même participent au
dynamisme de l’offre écotechnologique et au rayonnement des éco-industries françaises.
• Ils sont reconnus par les industriels, le monde de la recherche et les investisseurs comme des
acteurs de premier plan mais évoluent dans des contextes incertains. Cette précarité – notamment
financière – a conduit à la disparition de nombreux clusters ces dernières années.
• Habitués à travailler en réseau, de nombreux clusters ont développé leurs complémentarités et
cultivent des interactions partenariales assurant ainsi un niveau assez élevé de coordination.