Au cours des dernières années, les frontières de la cybersécurité ont été largement étendues et la pop culture n’a pas manqué d’y faire référence. Les réalisateurs cinématographiques ont non seulement suivi de près l’évolution de la technologie à l’aube de l’internet, mais se sont en plus avérés être parfois les prédicateurs des tendances futures (l’Internet des objets reste leur meilleure prédiction). D’autres fois, disons simplement qu’ils ont manqué de chance. Un conseil : une fiction pour être bonne n’a pas forcement besoin d’être si différente de la réalité.
1. Les pires scènes de piratage informatique
Tout ce que vous pouvez imaginer est réel.
Mais l’est-il vraiment ?
Au cours des dernières années, les frontières de la cybersécurité ont été largement étendues et la pop culture
n’a pas manqué d’y faire référence. Les réalisateurs cinématographiques ont non seulement suivi de près
l’évolution de la technologie à l’aube de l’internet, mais se sont en plus avérés être parfois les prédicateurs des
tendances futures (l’Internet des objets reste leur meilleure prédiction). D’autres fois, disons simplement qu’ils
ont manqué de chance. Un conseil : une fiction pour être bonne n’a pas forcement besoin d’être si différente
de la réalité.
De plus en plus des blockbusters et d’émissions de télévision ont tenté l’aventure ambitieuse qui est celle de
dépeindre l’univers mystérieux et fascinant des hackers. Il était à prévoir que certaines productions s’en sortiraient
mieux que d’autres. Cela étant dit, l’article de cette semaine va vous présenter le Top 5 des pires références
cinématographiques à la cybersécurité. Il est de notre avis qu’en mettant en valeur ces exemples, cela pourrait
effectivement se révéler être une leçon (pour certains).
# 1 La scène « deux sur un clavier »
À un certain moment, les réalisateurs d’Hollywood semblent s’être tous mis d’accord sur le fait que le piratage,
l’acte complexe d’obtenir un accès non autorisé aux données d’un système ou d’un ordinateur, devait être
rapide. Très rapide. Comme si, si vous ne tapiez pas assez vite, les données allaient tout simplement s’échapper.
La série NCIS vous montre à quel point cette cyber-course est effrénée. Ils ne tapent pas assez rapidement ?
Qu’ils tapent à deux sur le même clavier ! Et qu’à la fin une quantité infinie de fenêtres s’ouvre à l’écran !
# 2 La scène « Je suis invincible ! »
Boris Grishenko est un hacker russe interprété par l’acteur écossais Alan Cumming dans le film GoldenEye. D’un
côté, c’est un pirate informatique de talent, mais de l’autre, c’est aussi un individu misogyne et arrogant. Estimant
que tout le monde est au-dessous de lui, il crie : « Je suis invincible ! » chaque fois qu’il réussit. Ceci est l’un
2. # 3 La scène « oh, il y a des malwares »
A la télévision tout doit être simplifié pour que le spectateur puisse saisir rapidement l’histoire, mais cette scène
de CSI : Cyber avec son code vert / rouge est tout simplement ridicule. S’il était si facile de détecter un malware,
nous aurions déjà tous adopté cette solution magique bicolore. Comme son nom l’indique si subtilement, cette
série TV aborde deux sujets : (1) la CSI (une équipe d’experts en cybercriminalité) et (2) la cybersécurité (ou au
moins, une certaine perception approximative de celle-ci). Reconnue pour exagérer les dégâts qu’un simple
piratage comme celui-ci peut entrainer, CSI: Cyber place la barre vraiment bas.
# 4 La scène « Deus Ex Machina »
Le film pour ado ‘Nerve‘ est sorti sur les écrans ce mois ci. Bien que l’idée de l’anonymat sur Internet ait été
exécutée avec brio, une fois que le personnage principal, Vee, entre dans la phase finale du jeu, le scénario perd
en crédibilité. Tommy, meilleur ami de Vee et hacker débutant, intervient pour sauver l’intrigue. Ce Deus Ex
Machina révèle soudainement ses liens avec un groupe de pirates influents qui parvient à arrêter le jeu (en
moins de 3 minutes) en dévoilant l’identité de tous les observateurs. Comme ça ! Au moins, le botnet était joli.
# 5 La scène « tuer le virus »
Nous avons gardé le meilleur pour la fin et c’est à n’en pas douter le classique de 1995 « Hackers ». Il fait appel
à tous les autres clichés et se permet d’en ajouter un nouveau : la dimension jeux vidéos. Oui, dans ce film, le
kernel est une tour de contrôle et les virus sont des personnages maléfiques en 3D qui sont détruits par des
rayons laser. Nous savons très bien que, parfois, les cyber-menaces sont si ennuyeuses que rien ne nous
donnerait plus de plaisir que de les détruire, cependant les scénaristes n’aurait peut-être pas du prendre le mot
« détruire » au pied la lettre.
Il apparait clairement que le piratage n’est pas une activité très captivante vue depuis l’extérieur. Mais il est aussi
évident que personne ne va rester assis pendant 2 heures à regarder quelqu’un taper du code, pas rouge, même
pas vert, juste du code. Le hacking peut être un processus très lent, mais il existe des moyens pour que les films
et séries TV intègrent cette notion de lenteur dans leur complot. Notre série favorite du moment, Mr. Robot, en
est un parfait exemple.
Inspirer les vrais pirates
« Mais je ne suis un pirate justicier que la nuit.
Le jour, je suis un banal ingénieur en cybersécurité. Employé numéro ER28-0652. »
– Elliot Alderson, parlant de lui-même
L’histoire commence avec notre personnage principal, Elliot, alors qu’il est recruté par Mr. Robot, le chef d’un
groupe de hackers. Souffrant d’anxiété sociale, ainsi que d’une dépendance à la drogue, ce qui est intéressant
à propos d’Elliot c’est la dualité qui existe en lui. Il n’est pas vraiment capable de créer des liens avec les autres,
mais il sait tout de leur vie digitale.
A la croisée entre ressentiment contre un monde superflu et les scènes à l’intérieur de l’univers des hackers,
voici quelques raisons pour lesquelles Mr. Robot est une série à voir absolument pour les aficionados de la
cybersécurité :
– Elle est parfois presque trop réaliste. Et la raison en est que, selon les créateurs de la série, les réalisateurs
3. – Il n’y a pas de stéréotypes, juste une vive conscience de la nature humaine. Elliot se soucie de la personne
derrière la machine et s’en sert de propulseur pour ses techniques d’ingénierie sociale. Encore une fois, les
entreprises avec des architectures de sécurité solides sont compromises non pas à cause des vulnérabilités des
applications, mais à cause d’un autre type de vulnérabilité – l’humain.
Ce qui rend cette production intéressante est la vision qu’elle nous apporte sur le profil psychologique d’un
hacker (et pas seulement). L’épisode final de la Saison 2 étant diffusé cette semaine dans le monde entier, Mr.
Robot conclut encore un autre grand chapitre dans le genre hacker thriller. Tant et si bien qu’il a inspiré son
propre ransomware – fsociety.
Liens :
https://www.reveelium.com/fr/hacking-on-and-off-screen/
https://www.itrust.fr/pires-scènes-piratage