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Sud Ouest - jeudi 15 avril 2021
ENVIRONNEMENT
Pic de pollution suite aux brûlages dans les
vignes
Théo Abarrategui
Les fumées du 8 avril ont fait grimper les relevés de pollution aux particules au-delà du seuil d’alerte. - CLAUDE
PETIT/”SUD OUEST”
L’épisode de lutte contre le gel dans les vignes a généré d’importants taux de pollution
aux particules, intenses mais brefs
Des brouillards et une odeur de fumée au lever du jour dans plusieurs endroits du département
: les conséquences des opérations nocturnes de brûlage dans les vignes, pour lutter contre le
gel, n’ont pas échappé aux habitants. Ni aux indicateurs de pollution atmosphérique, comme
l’indiquent les relevés d’Atmo Nouvelle-Aquitaine sur les matinées des mercredi 7 et jeudi 8
avril.
Sur la métropole bordelaise, les niveaux de pollution aux particules de type PM10 ont largement
dépassé le seuil d’alerte, fixé à 80 microgrammes par mètre cube d’air (μg/m3). Ainsi, le 7 avril,
un pic d’un peu moins de 150 μg/m3 a été relevé à la station de Talence. Mais c’est surtout le 8
avril que les compteurs s’emballent, avec jusqu’à 420 μg/m3 mesurés à Bassens, un peu moins
de 300 à Bordeaux-Bastide, environ 230 au Grand Parc… Entre 6 heures et midi, les six
stations de l’agglomération indiquent toutes une forte densité de particules dans l’air.
Pas d’alerte
Bordeaux Agglo
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La brièveté de l’événement n’a pas conduit les pouvoirs publics à déclencher une alerte. Les
seuils s’appuient en effet sur une moyenne journalière de dépassement, et non horaire. Sur
l’ensemble de la journée du 8 avril, « seule la station de Bassens a dépassé le seuil
d’information et recommandations (fixé à 50 μg/m3), avec une moyenne s’élevant à 54 μg/m3,
explique Atmo. Ce dépassement localisé n’était pas suffisant pour caractériser un épisode de
pollution au sens de l’arrêté préfectoral. »
La persistance des fumées dans l’air ne s’explique pas uniquement par le recours massif aux
brûlages. Ce sont les conditions climatiques qui en décident avant tout. « Il n’y a pas eu de
vent, qui aurait permis de faire remonter plus rapidement la pollution dans l’atmosphère »,
souligne Julie Gault, d’Atmo. Difficile d’anticiper, de fait, l’ampleur des brouillards. La préfecture
note toutefois que « les opérations de brûlage ne doivent en aucun cas gêner la circulation
routière, ni causer de nuisance au voisinage. » Ce qui n’a pas empêché le mécontentement de
plusieurs habitants.