2. l’installation de nichoirs à mésanges, la Ville se veut à la pointe de la lutte contre la
prolifération.
« La terrasse sur plots, le pire ! »
Mais, attention, rappelle Stéphane Delgado, les premiers effets ne se feront sentir qu’avec la
mobilisation des particuliers. « Je le dis à vous de façon un peu cash, et certaines personnes
nous reprochent de reporter la faute sur le privé, mais 80 % des gîtes larvaires prolifèrent dans
les jardins. » D’où la tenue de cette « permanence », pas si tardive qu’on pourrait le croire :
« Les moustiques-tigres, vous allez encore en avoir cet hiver », prévient sans détour le
conseiller municipal.
Certaines personnes nous reprochent de reporter la faute sur le privé, mais 80 % des gîtes larvaires
prolifèrent dans les jardins
En quête d’informations, Nadège assiste à la réunion avec son petit garçon de 10 mois dans
les bras : « On a acheté une maison avec jardin, mais il n’a pas pu en profiter de tout l’été »,
souffle-t-elle. Stéphane Delgado s’enquiert de la nature de sa terrasse, « une terrasse avec
des lattes », répond la mère. « Vous avez quoi dessous ? La terrasse sur plots, c’est le
pire ! », poursuit le délégué. Un abri idéal pour les larves de moustiques, qui conserve
l’humidité. La solution ? Radicale : « On refait la terrasse ».
Composer en permanence avec des moustiques dans son jardin ou sur son balcon ne serait
pas une fatalité, à écouter Stéphane Delgado. « Tout le monde est d’accord pour dire qu’il y en
a eu davantage que l’an dernier. Moi, j’ai un jardin et j’arrive à en profiter, contrairement à
certains de mes voisins. » Comment se prémunir ? Outre l’achat d’éventuels pièges, le
système D paraît à la portée de tous, au-delà des coupelles de pots de fleurs et autres plis de
bâche à bannir : veiller à ce que les regards des évacuations d’eau pluviale soient
hermétiques, quitte à scotcher un carré de moustiquaire ou passer de la mousse expansive,
proscrire dans les potagers les tuteurs en bambou creux, dont raffolent les moustiques-tigres à
l’heure de la ponte.