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Nation la plus titrée de la compétition avec 7 trophées,
l’Egypte sera amenée cette édition par Mohamed Salah, le
joueur de Liverpool qui enchaîne des belles saisons en Premier
League et en Champions League Européenne et qui fait assuré-
ment partie des meilleurs joueurs du monde en ce moment.
La particularité de cette équipe est de garder une ossature
solide au fil des années; les joueurs évoluant principalement en
Égypte (Zamalek, Al Ahly, Ismaily) ou pas loin dans les Emirats.
Cela dit, ils auront à cœur de faire une très belle prestation car
leur dernière victoire à la CAN date de 2010 en Angola.
Le Sélectionneur est le Mexicain Javier Aguirre notamment pas-
sé par l’Atletico de Madrid, L’Espanyol de Barcelone ou encore
les équipes nationales du Mexique et du japon.
8
Entraînée depuis 2014 par Florent Ibenge (ancien international
lui-même) qui a hissé le pays à la 28e place mondiale, la RDC
est toujours en quête de cette performance de référence qui la
remettra au devant de la scène africaine.
Les performances de qualité observées sont dues à un mélange
assez homogène entre les joueurs évoluant au haut niveau dans
des championnats européens mais aussi locaux grâce au TPM
Tout Puissant Mazembe de Moise Katumbi
Le talent est présent avec Bakambu, Bolasie, Mulumbu,
Mbemba, Tisserand et les autres; il est question de pouvoir
trouver la bonne formule pour jouer les trouble-fêtes en s’invitant
dans les dernières étapes de la compétition.
9
L’Ouganda est à sa 6eme participation à la CAN : la deuxième
de suite après sa participation au Gabon en 2017 ce qui montre
une sorte de constance désormais pour cette nation sans véri-
table grand nom mais un collectif de plus en plus affirmé.
Il n’y a plus de petites nations de football. Les analystes n’ar-
rêtent pas de le dire car le fossé présent il y a quelques années
tend à se réduire. Les équipes jouent à fond et représentent au
mieux leurs couleurs. C’est aussi l’opportunité pour les joueurs sé-
lectionnés de briller aux yeux d’observateurs de clubs ; l’objectif
étant d’obtenir de meilleurs contrats à la fin des compétitions de
ce type.
A la tête de la sélection ougandaise, nous avons le français Sé-
bastien Desabre qui a une réelle expérience et connaissance
du football africain car ayant entraîné avec succès des clubs au
Cameroun, Cote d’Ivoire, en Tunisie ou encore au Maroc.
10
Entre 2002 et 2006, le Zimbabwe fait très bonnes impressions sur
l’échiquier continental : des qualifications consécutives pour la
phase finale de la compétition et des prestations de qualité.
Puis arrive de 2006 à 2016 une période plus calme. Aucune qua-
lification en CAN principalement lié au fait que la génération
2002 n’a pas su être correctement renouvelée. C’est donc une
nation en reconstruction (Même si la moyenne d’âge reste tout
de même haute – env. 28 ans) qui vient de se qualifier pour les 2
dernières éditions de la compétition (en comptant celle de Juin
2019 en Egypte). Sunday Chidzambwa, un enfant du pays en
poste depuis 2017, a la charge de ramener la nation à un niveau
honorable dès cette année.
11
Participant à sa 18ème édition de la Coupe d’Afrique des Na-
tions cette année, le Nigeria fait office d’habitué de la compéti-
tion. Seulement, cela faisait 2 éditions de suite manquées par les
Super Eagles qui étaient dans une phase de reconstruction assez
pénible; le Nigéria ne s’étant pas qualifié pour les CAN 2015 en
Guinée Equatoriale et 2017 au Gabon (Pourtant la nation sortait
d’une victoire lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud).
Le cadre étant placé, nous pouvons donc établir que le Nigéria
arrive en Egypte avec un objectif de victoire; les 190 millions at-
tendant que la période de disette récente soit lavée. Pour cela,
l’équipe sera amenée par John Obi Mikel qui, à 32 ans, prend
surement part à l’une de ses dernieres competitions en tant que
Capitaine. Avec lui, nous avons Odion Ighalo (Meilleur Buteur
des qualifications avec 7 réalisations), Victor Moses de Chelsea,
Alex Iwobi d’Arsenal, Ahmed Musa du CSKA, Ndidi de Leicester
qui constituent sur le papier l’une des meilleures puissances of-
fensives de la compétition.
La quasi-totalité de l’effectif évolué au très haut niveau dans les
meilleurs championnats européens et c’est sans risque que nous
pouvons dire que le Nigeria prétend au minimum au Top 8 voir
Top 4 de cette édition.
14
La Guinée-Conakry, sans pour autant faire de bruits comme les
grosses nations africaines, est pourtant une belle écurie de la
CAN. Le Syli National a 12 participations, une finale en 1976 et est
plusieurs fois sorti de la phase de poules de la compétition.
On peut se rappeler de Pascal Feindouino, Titi Camara ou en-
core de Fodé Mansaré qui nous ont laissé de joyeux souvenirs.
Aujourd’hui, c’est à Naby Keita (Liverpool), à Florentin Pogba
(qui a choisi de jouer pour la Guinée _ le frère Paul étant cham-
pion du monde avec la France), à Bouna Sarr (Olympique de
Marseille), à Kevin Constant de constituer le socle de cette na-
tion qui peut réserver de belles surprises.
A noter que Amadou Diawara (Naples) et Naby Keita forment
l’un des duos en milieu défensif les plus compétitifs de la com-
pétition. Dans un système en 4-5-1 ou même 4-4-2, les 2 peuvent
servir de rampe de lancement efficace contre n’importe quelle
défense. Le Belge Paul Put a donc de quoi composer une équipe
compétitive pour cette CAN 2019.
15
Première CAN pour les Hirondelles cette année. Le Bu-
rundi a enfin sa première qualification pour la compé-
tition Reine. Amenée par l’un des meilleurs attaquants
en exercice sur le continent, Fiston Abdul Razak et de
l’attaquant de Stoke Berahino Saido (qui a fait ses
classes avec les équipes de jeunes de l’Équipe natio-
nale anglaise avant de choisir de jouer pour le Burundi),
le Burundi avance dans cette compétition sans com-
plexe. il sera question d’apprendre et de jouer tous les
coups à fond. Le nouveau format à 24 nations permet
à plusieurs nations de profiter à la fête et c’est une très
bonne initiative.
La qualification du Burundi est méritée. Le nul arraché
face au Gabon lors du dernier match des éliminatoires
le confirme. C’est également l’une des nations à avoir
comme sélectionneur un local en la personne de Oli-
vier Niyungeko qui fait un travail impeccable à la tête
de la sélection et qui travaille au développement des
joueurs mais aussi à créer un environnement propice au
collectif.
La rédaction présente ses
sincères condoléances à la
fédération burundaise pour le
décès de Papy Faty, décédé
lors d’un match de champion-
nat avec son club du Swazi-
land les Malanti Chiefs
16
Hasard du tirage, se trouve dans le groupe B une
autre nation qui participe pour la première fois à la
compétition, Madagascar. La fédération malgache
de football a ses dernières années fait de grands
efforts afin de constituer une équipe compétitive.
L’idée principale a été de convaincre tous les fils du
pays évoluant à l’étranger et notamment en France
(Ligue 2 ou National principalement de participer à
cette aventure qui les mène aujourd’hui au mérite en
Egypte.). Jeremy Morel (né à Lorient en france) qui a
tardivement accepté de jouer pour sa nation d’ori-
gine en est le symbole. Il était par le passé difficile de
convaincre des joueurs nés à l’étranger de jouer pour
leurs nations tellement le manque de professionna-
lisme est souvent à noter au sein des fédérations.
Aujourd’hui, la tendance est à l’amé-
lioration et les conditions de travail et
de gestion des nations sont amélio-
rées. Il y a encore beaucoup de tra-
vail notamment sur la négociation des
contrats avec les marques et tout ce
qui a trait à la logistique mais nous au-
rons donc une nation de Madagas-
car qui viendra en Egypte au même
titre que celle du Burundi pour tirer
au maximum de cette première ex-
périence et représenter au mieux les
couleurs nationales.
17
Sur le papier, l’équipe nationale du Sénégal est
depuis quelques années probablement la meilleure
nation africaine. Hormis au poste de gardien de but,
chaque ligne est constituée soit de références à leur
poste, soit de jeunes joueurs considérés comme de
futures stars mondiales :
En défense, Kalidou Koulibaly (Naples), Salif Sané
(Schalke) ou encore le Jeune Moussa Wagué (ré-
cemment signé au FC Barcelone en provenance de
la Eupen en Belgique par exemple
Au milieu, Gana Gueye (Everton) et le solide
Cheikhou Kouyaté de Crystal Palace
En attaque, Sadio Mané (Liverpool), Ismaili Sarr &
Mbaye Niang (Rennes) ou encore Balde Keita de
l’Inter.
Il va sans dire que le Sénégal est attendu cette an-
née pour enfin remporter son premier titre continen-
tal. Les Lions de la Teranga n’ont en effet jamais
remporté de CAN (Une seule finale en 2002) malgré
de performances notables au fil des années.
Dans la continuité de la dernière coupe du monde
pendant laquelle elle a fait une belle prestation, le
capitaine Sadio Mané et ses coéquipiers auront à
coeur de marquer le coup pour cette édition en
Egypte; leur 15e.
Le Sénégal est managé par Aliou Cissé (Ancien in-
ternational) qui montre aux yeux du monde les qua-
lités que peuvent avoir des sélectionneurs africains
à la tête de nations du continent africain. Il est as-
surément l’une des raisons qui justifient le fait que les
fédérations font de plus en plus confiance en des
locaux pour encadrer les équipes nationales.
20
29 ans après le dernier triomphe en Coupe d’Afrique, les
Fennecs sont en quête d’un nouveau sacre sur le continent. La
génération actuelle dont le leader technique est Riyad Mahrez
possède de quoi prétendre au saint graal qui leur échappe de-
puis 1990.
En plus du public algérien qui est surement l’un des plus bouil-
lants d’Afrique, l’équipe est constitué de joueurs pouvant pré-
tendre au minimum au Top 8 de cette édition. Un bon mélange
d'expérience (Sofiane Feghouli - 29ans - Galatasaray) et de jeu-
nesse (Adam Ounas - 22 ans - Naples) de joueurs évoluant dans
des clubs exigeants peut permettre au collectif de surpasser la
pression d’un tel événement.
Ramy Bensebaini arrive avec toute la confiance de son récent
succès en Coupe de France avec son club Rennes face au PSG,
Brahimi avec tout le capital confiance engrangé lors de ces der-
nières saisons avec le FC Porto.
Djamel Belmadi, également ancien international algérien, aura
la charge de mener ce groupe à la victoire. Les éliminatoires se
sont plutôt bien passés; l'Algérie s'était qualifiée très tôt.
21
Les Harambee Stars du Kenya sont de retour en phase finale
de la CAN après 2004. “Harambee” est un mot Swahili signifiant
“Pousser / Tirer Ensemble”; un appel au collectif. Et c’est sure-
ment ce qui caractérise le mieu cette équipe qui à l’exception
de Victor Wanyama qui évolue en Angleterre à Tottenham ne
dispose pas en son sein de stars comme dans les autres forma-
tions de la poule C.
Pour sa 6eme participation, le Kenya est amené par le sélec-
tionneur français Sébastien Migné précédemment sélection-
neur du Congo. Il sera question de faire glaner de l'expérience
à l’effectif principalement composé de joueurs évoluant au
pays. Dennis Oliech (Ex AJ Auxerre et FC Nantes), 34 ans, évo-
luant à Dubaï aura pour rôle d’encadrer les jeunes dans ce
qui se profile comme sa toute probable dernière compétition
avec l’équipe nationale.
22
Beaucoup n’étaient pas nés lors de la première
participation de la Tanzanie à une phase finale de
la CAN en 1980. On peut dire que c’est une grosse
première pour cette génération de footballeurs
tanzaniens. La star de la sélection est le sélection-
neur Emmanuel Amunike ancien vainqueur de la
CAN et des Jeux Olympiques avec le Nigeria.
Il aura pour rôle de continuer sur la lancée des qua-
lifications pour cette CAN, constituer une équipe
compétitive qui pourra poser des problèmes aux
ogres de la poule que sont le Sénégal et l'Algérie.
Qualifiée derrière l’Ouganda après une phase de
qualification assez aisée (Poule avec le Lesotho et le
Cap Vert), les Étoiles du Kilimandjaro (“Kilimandjaro
Stars”) devront relever leurs ambitions afin de faire
bonne figure en Egypte.
23
Les Lions de l’Atlas viennent en Egypte cette année avec pro-
bablement la sélection la plus équilibrée de toute la compétition.
Hervé Renard, le sélectionneur actuel (depuis 2016) est sans au-
cun doute le meilleur des 24 nations en compétition cette année
(Meilleur Entraîneur de la Confédération africaine de Football en
2012, 2015 et 2018). Il est le 1er entraîneur à remporter 2 CAN avec
2 pays différents (Zambie en 2012 et Côte d’Ivoire en 2015). Il met-
tra donc à profit son expérience pour pousser le Maroc le plus
loin possible dans la compétition : l’objectif étant clair, celui de
remporter cette édition et de mettre fin à de longues années de
disette (Dernière CAN remportée : 1976).
Pour y arriver, il devra composer avec un effectif talentueux qui al-
lie jeunesse avec de joueurs tels que Hakim Ziyech & Noussair Ma-
zraoui (prodiges évoluant à l’Ajax), Achraf Hakimi (Dortmund) ou
encore Sofiane Boufal (Celta Vigo) et joueurs expérimentés avec
Youssef Belhanda (Galatasaray), Mehdi Benatia et Mbark Bous-
soufa (Arabie Saoudite).
Le Maroc est le dernier vainqueur du CHAN (Championnat
d’Afrique des Nations - Seuls les joueurs évoluant dans les cham-
pionnats locaux sont autorisés à défendre les couleurs nationales.);
il sera donc question d'étendre cette suprématie à la CAN. Des
joueurs comme Ayoub El Kaabi (meilleur Buteur de ladite édition
du CHAN avant son départ pour un juteux contrat en Chine) au-
ront donc à coeur de réitérer cette expérience en Egypte.
26
La 2eme place qualificative de cette poule sera sauf cata-
clisme occupée par la Côte d’Ivoire qui jouera son rôle à fond
pour faire respecter un statut des fois en flottement sur le conti-
nent. Cependant, il y a bel et bien une position à défendre; vain-
queur en 2015, les Eléphants disposent d’un effectif de qualité
qui peut leur permettre d’aller le plus loin possible dans cette
compétition.
Avec la récente blessure du mancunien Eric Bailly qui manque-
ra la CAN, Serge Aurier (Tottenham) sera très probablement le
leader en défense cette année. Au milieu, Franck Kessie (Milan
AC en Italie) et Jean Seri (Fulham en Angleterre) auront à coeur
de délivrer leurs meilleures prestations afin d'étoffer eux aussi leur
palmarès. L’attaque est sûrement l’arme la plus dangereuse de
cette sélection avec Zaha, Gradel, Maxwell Cornet, Jonathan
Kodjia ou encore Nicolas Pépé la révélation lilloise du champion-
nat de France cette année.
Pour sa 23e participation (/32), le sélectionneur Ibrahim Kamara
(CIV) dispose de belles ressources pour faire briller sa nation; lui
qui a fait toutes les classes de la sélection (U17, U20, U23, Sélec-
tion CHAN et maintenant Selection Senior).
27
Jeune nation de football (la sélection a été créée en 1990),
la Namibie sera à sa 3eme participation à une phase finale de
la CAN après les éditions 98 au Burkina Faso et 2008 au Ghana.
Rares sont les pays d’Afrique où le football n’est pas le “Sport
Roi”; la Namibie est l’une de ces nations où le Rugby est plus po-
pulaire (avec l’Afrique du Sud). Cette année, l’équipe nationale
de Rugby est qualifiée pour la Coupe du Monde ce qui pose des
soucis au niveau de la préparation mais le sélectionneur Ricar-
do Mannetti le précise lui-même «La Namibie est l’outsider du
groupe D. On ira là-bas pour s’amuser et rendre la Namibie fière.
Nous allons essayer de gagner un match et voir comment ça se
passe. Cela nous suffira et tout peut arriver lors de cette phase
finale».
28
L’Afrique du Sud possède l’un des championnats de football
les plus développés du continent africain. C’est à ce titre que
l'entièreté de la sélection est formée de joueurs professionnels
évoluant au bercail. A la rare exception des attaquants Zungu
(Amiens) et Mothiba (Lille), les Bafana Bafana jouent dans les
plus grands clubs du pays (Mamelodi Sundowns, Bidvest, Kaizer
Chiefs, Orlando Pirates).
Le sélectionneur Stuart Baxter est un écossais qui est installé au
pays de Nelson Mandela depuis près de 20 ans et qui connaît
donc très bien ses joueurs. Il aura pour objectif de faire une très
bonne figure; l'époque du titre de 1996 étant assez loin.
29
La Tunisie n’a pas raté une phase finale depuis 1994. Victorieuse
en 2004 à domicile, les Aigles ont toujours fait de prestations so-
lides au niveau continental et mondial et c’est sans surprise que
cette année encore elle vient afin de se rapprocher le plus pos-
sible du carré final.
Elle a une équipe assez solide composée de joueurs locaux de
qualité (L'Espérance de Tunis est la meilleure équipe africaine
de 2018) et d’expatriés habitués de la sélection ce qui donne un
collectif intéressant à exploiter.
Sliti (Dijon), Msakni (KAS Eupen en Belgique), Sassi (Zamalek)
peuvent faire la différence à tout moment lors d’un match. Les
joueurs sont coutumiers des ambiances survoltées des stades à
Tunis ou dans leurs clubs respectifs et devraient donc tenir la dra-
gée haute à tous les adversaires qui se présenteront lors de la
compétition.
Alain Giresse qui a repris la sélection seulement en Décembre
2018 devra s’en assurer surtout que la Tunisie sort d’une partici-
pation à la coupe du monde en Russie.
32
Finaliste en 1972 au Cameroun (pays organisateur), le Mali es-
père depuis longtemps d’avoir une performance de référence
sur la scène africaine. Les Aigles ont ces années 2000 sans être
forcément un prétendant au titre, fait bonne figure (4e en 2002
et 2004, 3e en 2012 et 2013). Atteindre une autre finale semble
un objectif naturel à chaque coupe d’Afrique.
Cette année, la sélection est amenée par Moussa Marega (28
ans) qui fait à un niveau exceptionnel avec le FC Porto. Avec lui,
de joueurs plus jeunes au potentiel énorme, Amadou Haidara
évoluant à Leipzig fait partie de ceux-là. Avec Yves Bissouma
(Brighton en Angleterre), le milieu de terrain de cette sélection
sera une opposition de qualité à toutes les équipes de cette
poule. Par ailleurs, le championnat de France est le principal
pourvoyeur de talents des Aigles.
Le Staff mené par Mohamed Magassouba est bien conscient du
fait que la restructuration actuelle peut prendre du temps mais
avec le potentiel actuel de l’équipe, il est important d’avoir une
bonne préparation ce qui n’a pas toujours été le cas ces der-
nières années.
33
122e au classement Fifa, l’Angola a obtenu son billet au
détriment du Burkina Faso qui partait pourtant favori avant la
dernière journée de cette phase qualificative. 1 but de Wilson
Eduardo, le joueur de Braga, face au Botswana permet aux Pa-
lancas negras de se qualifier après avoir manqué les deux der-
nières Coupe d’Afrique.
Le Serbe Srdjan Vasiljevic en poste depuis 2017 devra compo-
ser avec un effectif très expérimenté pour cette compétition. Le
Capitaine Djamel Campos (31 ans) est présent en sélection de-
puis de très longues années. Manucho à 36 ans sera très proba-
blement de l'expédition égyptienne pour un baroud d’honneur.
Ce sera la 8e participation en phase finale pour les Rouges et
Noirs et il sera principalement question de reprendre du plaisir
à participer à une grosse compétition et de poser le maximum
de problèmes à la Tunisie et au Mali qui partent favoris dans le
groupe.
34
Première participation pour la Mauritanie en phase finale de la
CAN également. Comme pour Madagascar et le Burundi, l’ob-
jectif premier sera de faire bonne figure et de d’offrir une visibi-
lité honorable à cette nation. Les Mourabitounes sont managés
depuis 2014 par le français Corentin Martins qui fait un travail
de fond avec cette sélection composée de jeunes joueurs. An-
cien international français et coach d'équipes professionnelles
en Hexagone, il sait ce qu’il y a faire pour tirer des résultats d’un
groupe. Cette première participation est due également à cette
expérience.
Aucune star dans le groupe, c’est premièrement un travail col-
lectif qui rend particulièrement dangereuse cette formation. Elles
peuvent être tenaces et donner du fil à retordre aux équipes
jugées favorites. Le sélectionneur a défini les objectifs avant le
tirage : “passer le premier tour”. Ce sera difficile mais au moins
les autres sont prévenus. La Mauritanie ne vient pas pour faire de
la figuration malgré toute leur “humilité”.
35
Ayant bénéficié d’un statut protégé lors du tirage au sort
suite à sa victoire à la dernière CAN, le Cameroun vient en
Egypte en étant tête de série ce qui à priori lui garantit un pre-
mier tour plus aisé. La qualification en Egypte s’est jouée à la
dernier minute face aux Comores à Yaoundé. Cette sélection,
qui pendant longtemps pensait être qualifiée d’office (l’orga-
nisation de la CAN a été retirée au pays en début d’année), a
dû rester concentrée pour obtenir son billet qualificatif.
Aujourd'hui managés par les néerlandais Clarence Seedorf et
Patrick Kluivert, les lions indomptables doivent défendre leur
titre malgré un niveau jugé plus faible par certains observa-
teurs. Ils savent gagner et l’ont prouvé génération après géné-
ration. Celle-ci est amenée par le joueur du PSG Choupo-Mo-
ting qui vient de remporter le Championnat de France; avec
lui, de jeunes joueurs comme l’ex-marseillais Zambo Anguissa,
Karl Toko Ekambi (Villarreal), le gardien de l’Ajax Andre Onana
et une bonne partie des récents vainqueurs de la dernière ex-
pédition au Gabon en 2017.
Le Cameroun aura tout de
même un statut d'outsider car,
étant plus dans une phase de
transition, l’objectif principal sera
de constituer la meilleure équipe
possible pour la prochaine édi-
tion de la CAN qui aura lieu à
domicile en 2021. L’objectif se-
rait d’obtenir rapidement ce 6e
titre continental.
38
Les Black Stars du Ghana ont 4 titres continentaux
mais le dernier date de 1982. Aussi, depuis 2008, la
sélection est à chaque fois dans le carré final. L’ob-
jectif de cette édition sera d’essayer de remporter
ce trophée qui leur échappe depuis plus de 30 ans
malgré les énormes talents qui ont constitué l’os-
sature de cette équipe (de Abedi Pélé à Stephen
Appiah).
Pour ce faire, le sélectionneur actuel James Kwesi
Appiah peut compter sur une multitude de talent
afin de composer l’une des équipes les plus com-
pétitives du continent. Les frères Ayew se charge-
ront de l’attaque, Thomas Partey (Atletico) sera la
pierre angulaire du milieu de terrain et John Boye
qui jouera surement sa dernière compétition conti-
nentale à 32 ans mettra à profit son expérience en
défense. Cameroun - Ghana est une affiche assez
récurrente de ces dernières années et nous pro-
pose une opposition de style à chaque fois.
39
Il s’agira de la 4eme participation à la CAN pour le Bénin cette
année. Steve Mounié (Huddersfield) à 24 ans vivra sa première
compétition internationale et Stéphane Sessegnon à 34 ans
donnera le maximum pour ce qui seront très probablement ses
dernières apparitions avec les Ecureuils.
La qualification a été acquise lors de la dernière journée du
tour préliminaire avec une victoire 2-1 (Avec un but de Mounié
à la 83e minute) contre le Togo d’Emmanuel Adebayor qui en
a profité pour annoncer sa retraite internationale. Il est évident
que la particularité de cette équipe est son collectif et sa té-
nacité. Pour le confirmer, sa victoire 1-0 face à l'Algérie lors de
ces mêmes qualifications.
Il faudra compter sur le Bénin dans cette poule surtout qu’il y
a des places de meilleurs 3èmes à aller chercher pour passer
pour la première fois ce 1er tour de la CAN.
40
La Guinée-Bissau est la plus petite nation à prendre
part à la CAN cette année. Moins de 2 millions de
personnes qui vont vibrer pour leur équipe natio-
nale qui a obtenu sa qualification pour la deuxième
fois de leur histoire.
Beaucoup de joueurs évoluant au Portugal consti-
tuent le socle de la sélection depuis quelques an-
nées. Ils finissent en tête de leur groupe de quali-
fication tout de même devant le Mozambique et
la Zambie; performance à noter notamment avec
l’apport de Zezinho le capitaine qui joue en Serbie,
Mamadou Tounkara (AS Monaco) ou encore Fré-
déric Mendy (Setubal).
Maintenant, c’est une autre compétition qui se
profile et le sélectionneur Baciro Candé, ancien in-
ternational lui même, devra mettre ses joueurs en
condition pour aborder avec détermination cette
CAN en Egypte.
41
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  • 8. Nation la plus titrée de la compétition avec 7 trophées, l’Egypte sera amenée cette édition par Mohamed Salah, le joueur de Liverpool qui enchaîne des belles saisons en Premier League et en Champions League Européenne et qui fait assuré- ment partie des meilleurs joueurs du monde en ce moment. La particularité de cette équipe est de garder une ossature solide au fil des années; les joueurs évoluant principalement en Égypte (Zamalek, Al Ahly, Ismaily) ou pas loin dans les Emirats. Cela dit, ils auront à cœur de faire une très belle prestation car leur dernière victoire à la CAN date de 2010 en Angola. Le Sélectionneur est le Mexicain Javier Aguirre notamment pas- sé par l’Atletico de Madrid, L’Espanyol de Barcelone ou encore les équipes nationales du Mexique et du japon. 8
  • 9. Entraînée depuis 2014 par Florent Ibenge (ancien international lui-même) qui a hissé le pays à la 28e place mondiale, la RDC est toujours en quête de cette performance de référence qui la remettra au devant de la scène africaine. Les performances de qualité observées sont dues à un mélange assez homogène entre les joueurs évoluant au haut niveau dans des championnats européens mais aussi locaux grâce au TPM Tout Puissant Mazembe de Moise Katumbi Le talent est présent avec Bakambu, Bolasie, Mulumbu, Mbemba, Tisserand et les autres; il est question de pouvoir trouver la bonne formule pour jouer les trouble-fêtes en s’invitant dans les dernières étapes de la compétition. 9
  • 10. L’Ouganda est à sa 6eme participation à la CAN : la deuxième de suite après sa participation au Gabon en 2017 ce qui montre une sorte de constance désormais pour cette nation sans véri- table grand nom mais un collectif de plus en plus affirmé. Il n’y a plus de petites nations de football. Les analystes n’ar- rêtent pas de le dire car le fossé présent il y a quelques années tend à se réduire. Les équipes jouent à fond et représentent au mieux leurs couleurs. C’est aussi l’opportunité pour les joueurs sé- lectionnés de briller aux yeux d’observateurs de clubs ; l’objectif étant d’obtenir de meilleurs contrats à la fin des compétitions de ce type. A la tête de la sélection ougandaise, nous avons le français Sé- bastien Desabre qui a une réelle expérience et connaissance du football africain car ayant entraîné avec succès des clubs au Cameroun, Cote d’Ivoire, en Tunisie ou encore au Maroc. 10
  • 11. Entre 2002 et 2006, le Zimbabwe fait très bonnes impressions sur l’échiquier continental : des qualifications consécutives pour la phase finale de la compétition et des prestations de qualité. Puis arrive de 2006 à 2016 une période plus calme. Aucune qua- lification en CAN principalement lié au fait que la génération 2002 n’a pas su être correctement renouvelée. C’est donc une nation en reconstruction (Même si la moyenne d’âge reste tout de même haute – env. 28 ans) qui vient de se qualifier pour les 2 dernières éditions de la compétition (en comptant celle de Juin 2019 en Egypte). Sunday Chidzambwa, un enfant du pays en poste depuis 2017, a la charge de ramener la nation à un niveau honorable dès cette année. 11
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  • 14. Participant à sa 18ème édition de la Coupe d’Afrique des Na- tions cette année, le Nigeria fait office d’habitué de la compéti- tion. Seulement, cela faisait 2 éditions de suite manquées par les Super Eagles qui étaient dans une phase de reconstruction assez pénible; le Nigéria ne s’étant pas qualifié pour les CAN 2015 en Guinée Equatoriale et 2017 au Gabon (Pourtant la nation sortait d’une victoire lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud). Le cadre étant placé, nous pouvons donc établir que le Nigéria arrive en Egypte avec un objectif de victoire; les 190 millions at- tendant que la période de disette récente soit lavée. Pour cela, l’équipe sera amenée par John Obi Mikel qui, à 32 ans, prend surement part à l’une de ses dernieres competitions en tant que Capitaine. Avec lui, nous avons Odion Ighalo (Meilleur Buteur des qualifications avec 7 réalisations), Victor Moses de Chelsea, Alex Iwobi d’Arsenal, Ahmed Musa du CSKA, Ndidi de Leicester qui constituent sur le papier l’une des meilleures puissances of- fensives de la compétition. La quasi-totalité de l’effectif évolué au très haut niveau dans les meilleurs championnats européens et c’est sans risque que nous pouvons dire que le Nigeria prétend au minimum au Top 8 voir Top 4 de cette édition. 14
  • 15. La Guinée-Conakry, sans pour autant faire de bruits comme les grosses nations africaines, est pourtant une belle écurie de la CAN. Le Syli National a 12 participations, une finale en 1976 et est plusieurs fois sorti de la phase de poules de la compétition. On peut se rappeler de Pascal Feindouino, Titi Camara ou en- core de Fodé Mansaré qui nous ont laissé de joyeux souvenirs. Aujourd’hui, c’est à Naby Keita (Liverpool), à Florentin Pogba (qui a choisi de jouer pour la Guinée _ le frère Paul étant cham- pion du monde avec la France), à Bouna Sarr (Olympique de Marseille), à Kevin Constant de constituer le socle de cette na- tion qui peut réserver de belles surprises. A noter que Amadou Diawara (Naples) et Naby Keita forment l’un des duos en milieu défensif les plus compétitifs de la com- pétition. Dans un système en 4-5-1 ou même 4-4-2, les 2 peuvent servir de rampe de lancement efficace contre n’importe quelle défense. Le Belge Paul Put a donc de quoi composer une équipe compétitive pour cette CAN 2019. 15
  • 16. Première CAN pour les Hirondelles cette année. Le Bu- rundi a enfin sa première qualification pour la compé- tition Reine. Amenée par l’un des meilleurs attaquants en exercice sur le continent, Fiston Abdul Razak et de l’attaquant de Stoke Berahino Saido (qui a fait ses classes avec les équipes de jeunes de l’Équipe natio- nale anglaise avant de choisir de jouer pour le Burundi), le Burundi avance dans cette compétition sans com- plexe. il sera question d’apprendre et de jouer tous les coups à fond. Le nouveau format à 24 nations permet à plusieurs nations de profiter à la fête et c’est une très bonne initiative. La qualification du Burundi est méritée. Le nul arraché face au Gabon lors du dernier match des éliminatoires le confirme. C’est également l’une des nations à avoir comme sélectionneur un local en la personne de Oli- vier Niyungeko qui fait un travail impeccable à la tête de la sélection et qui travaille au développement des joueurs mais aussi à créer un environnement propice au collectif. La rédaction présente ses sincères condoléances à la fédération burundaise pour le décès de Papy Faty, décédé lors d’un match de champion- nat avec son club du Swazi- land les Malanti Chiefs 16
  • 17. Hasard du tirage, se trouve dans le groupe B une autre nation qui participe pour la première fois à la compétition, Madagascar. La fédération malgache de football a ses dernières années fait de grands efforts afin de constituer une équipe compétitive. L’idée principale a été de convaincre tous les fils du pays évoluant à l’étranger et notamment en France (Ligue 2 ou National principalement de participer à cette aventure qui les mène aujourd’hui au mérite en Egypte.). Jeremy Morel (né à Lorient en france) qui a tardivement accepté de jouer pour sa nation d’ori- gine en est le symbole. Il était par le passé difficile de convaincre des joueurs nés à l’étranger de jouer pour leurs nations tellement le manque de professionna- lisme est souvent à noter au sein des fédérations. Aujourd’hui, la tendance est à l’amé- lioration et les conditions de travail et de gestion des nations sont amélio- rées. Il y a encore beaucoup de tra- vail notamment sur la négociation des contrats avec les marques et tout ce qui a trait à la logistique mais nous au- rons donc une nation de Madagas- car qui viendra en Egypte au même titre que celle du Burundi pour tirer au maximum de cette première ex- périence et représenter au mieux les couleurs nationales. 17
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  • 20. Sur le papier, l’équipe nationale du Sénégal est depuis quelques années probablement la meilleure nation africaine. Hormis au poste de gardien de but, chaque ligne est constituée soit de références à leur poste, soit de jeunes joueurs considérés comme de futures stars mondiales : En défense, Kalidou Koulibaly (Naples), Salif Sané (Schalke) ou encore le Jeune Moussa Wagué (ré- cemment signé au FC Barcelone en provenance de la Eupen en Belgique par exemple Au milieu, Gana Gueye (Everton) et le solide Cheikhou Kouyaté de Crystal Palace En attaque, Sadio Mané (Liverpool), Ismaili Sarr & Mbaye Niang (Rennes) ou encore Balde Keita de l’Inter. Il va sans dire que le Sénégal est attendu cette an- née pour enfin remporter son premier titre continen- tal. Les Lions de la Teranga n’ont en effet jamais remporté de CAN (Une seule finale en 2002) malgré de performances notables au fil des années. Dans la continuité de la dernière coupe du monde pendant laquelle elle a fait une belle prestation, le capitaine Sadio Mané et ses coéquipiers auront à coeur de marquer le coup pour cette édition en Egypte; leur 15e. Le Sénégal est managé par Aliou Cissé (Ancien in- ternational) qui montre aux yeux du monde les qua- lités que peuvent avoir des sélectionneurs africains à la tête de nations du continent africain. Il est as- surément l’une des raisons qui justifient le fait que les fédérations font de plus en plus confiance en des locaux pour encadrer les équipes nationales. 20
  • 21. 29 ans après le dernier triomphe en Coupe d’Afrique, les Fennecs sont en quête d’un nouveau sacre sur le continent. La génération actuelle dont le leader technique est Riyad Mahrez possède de quoi prétendre au saint graal qui leur échappe de- puis 1990. En plus du public algérien qui est surement l’un des plus bouil- lants d’Afrique, l’équipe est constitué de joueurs pouvant pré- tendre au minimum au Top 8 de cette édition. Un bon mélange d'expérience (Sofiane Feghouli - 29ans - Galatasaray) et de jeu- nesse (Adam Ounas - 22 ans - Naples) de joueurs évoluant dans des clubs exigeants peut permettre au collectif de surpasser la pression d’un tel événement. Ramy Bensebaini arrive avec toute la confiance de son récent succès en Coupe de France avec son club Rennes face au PSG, Brahimi avec tout le capital confiance engrangé lors de ces der- nières saisons avec le FC Porto. Djamel Belmadi, également ancien international algérien, aura la charge de mener ce groupe à la victoire. Les éliminatoires se sont plutôt bien passés; l'Algérie s'était qualifiée très tôt. 21
  • 22. Les Harambee Stars du Kenya sont de retour en phase finale de la CAN après 2004. “Harambee” est un mot Swahili signifiant “Pousser / Tirer Ensemble”; un appel au collectif. Et c’est sure- ment ce qui caractérise le mieu cette équipe qui à l’exception de Victor Wanyama qui évolue en Angleterre à Tottenham ne dispose pas en son sein de stars comme dans les autres forma- tions de la poule C. Pour sa 6eme participation, le Kenya est amené par le sélec- tionneur français Sébastien Migné précédemment sélection- neur du Congo. Il sera question de faire glaner de l'expérience à l’effectif principalement composé de joueurs évoluant au pays. Dennis Oliech (Ex AJ Auxerre et FC Nantes), 34 ans, évo- luant à Dubaï aura pour rôle d’encadrer les jeunes dans ce qui se profile comme sa toute probable dernière compétition avec l’équipe nationale. 22
  • 23. Beaucoup n’étaient pas nés lors de la première participation de la Tanzanie à une phase finale de la CAN en 1980. On peut dire que c’est une grosse première pour cette génération de footballeurs tanzaniens. La star de la sélection est le sélection- neur Emmanuel Amunike ancien vainqueur de la CAN et des Jeux Olympiques avec le Nigeria. Il aura pour rôle de continuer sur la lancée des qua- lifications pour cette CAN, constituer une équipe compétitive qui pourra poser des problèmes aux ogres de la poule que sont le Sénégal et l'Algérie. Qualifiée derrière l’Ouganda après une phase de qualification assez aisée (Poule avec le Lesotho et le Cap Vert), les Étoiles du Kilimandjaro (“Kilimandjaro Stars”) devront relever leurs ambitions afin de faire bonne figure en Egypte. 23
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  • 26. Les Lions de l’Atlas viennent en Egypte cette année avec pro- bablement la sélection la plus équilibrée de toute la compétition. Hervé Renard, le sélectionneur actuel (depuis 2016) est sans au- cun doute le meilleur des 24 nations en compétition cette année (Meilleur Entraîneur de la Confédération africaine de Football en 2012, 2015 et 2018). Il est le 1er entraîneur à remporter 2 CAN avec 2 pays différents (Zambie en 2012 et Côte d’Ivoire en 2015). Il met- tra donc à profit son expérience pour pousser le Maroc le plus loin possible dans la compétition : l’objectif étant clair, celui de remporter cette édition et de mettre fin à de longues années de disette (Dernière CAN remportée : 1976). Pour y arriver, il devra composer avec un effectif talentueux qui al- lie jeunesse avec de joueurs tels que Hakim Ziyech & Noussair Ma- zraoui (prodiges évoluant à l’Ajax), Achraf Hakimi (Dortmund) ou encore Sofiane Boufal (Celta Vigo) et joueurs expérimentés avec Youssef Belhanda (Galatasaray), Mehdi Benatia et Mbark Bous- soufa (Arabie Saoudite). Le Maroc est le dernier vainqueur du CHAN (Championnat d’Afrique des Nations - Seuls les joueurs évoluant dans les cham- pionnats locaux sont autorisés à défendre les couleurs nationales.); il sera donc question d'étendre cette suprématie à la CAN. Des joueurs comme Ayoub El Kaabi (meilleur Buteur de ladite édition du CHAN avant son départ pour un juteux contrat en Chine) au- ront donc à coeur de réitérer cette expérience en Egypte. 26
  • 27. La 2eme place qualificative de cette poule sera sauf cata- clisme occupée par la Côte d’Ivoire qui jouera son rôle à fond pour faire respecter un statut des fois en flottement sur le conti- nent. Cependant, il y a bel et bien une position à défendre; vain- queur en 2015, les Eléphants disposent d’un effectif de qualité qui peut leur permettre d’aller le plus loin possible dans cette compétition. Avec la récente blessure du mancunien Eric Bailly qui manque- ra la CAN, Serge Aurier (Tottenham) sera très probablement le leader en défense cette année. Au milieu, Franck Kessie (Milan AC en Italie) et Jean Seri (Fulham en Angleterre) auront à coeur de délivrer leurs meilleures prestations afin d'étoffer eux aussi leur palmarès. L’attaque est sûrement l’arme la plus dangereuse de cette sélection avec Zaha, Gradel, Maxwell Cornet, Jonathan Kodjia ou encore Nicolas Pépé la révélation lilloise du champion- nat de France cette année. Pour sa 23e participation (/32), le sélectionneur Ibrahim Kamara (CIV) dispose de belles ressources pour faire briller sa nation; lui qui a fait toutes les classes de la sélection (U17, U20, U23, Sélec- tion CHAN et maintenant Selection Senior). 27
  • 28. Jeune nation de football (la sélection a été créée en 1990), la Namibie sera à sa 3eme participation à une phase finale de la CAN après les éditions 98 au Burkina Faso et 2008 au Ghana. Rares sont les pays d’Afrique où le football n’est pas le “Sport Roi”; la Namibie est l’une de ces nations où le Rugby est plus po- pulaire (avec l’Afrique du Sud). Cette année, l’équipe nationale de Rugby est qualifiée pour la Coupe du Monde ce qui pose des soucis au niveau de la préparation mais le sélectionneur Ricar- do Mannetti le précise lui-même «La Namibie est l’outsider du groupe D. On ira là-bas pour s’amuser et rendre la Namibie fière. Nous allons essayer de gagner un match et voir comment ça se passe. Cela nous suffira et tout peut arriver lors de cette phase finale». 28
  • 29. L’Afrique du Sud possède l’un des championnats de football les plus développés du continent africain. C’est à ce titre que l'entièreté de la sélection est formée de joueurs professionnels évoluant au bercail. A la rare exception des attaquants Zungu (Amiens) et Mothiba (Lille), les Bafana Bafana jouent dans les plus grands clubs du pays (Mamelodi Sundowns, Bidvest, Kaizer Chiefs, Orlando Pirates). Le sélectionneur Stuart Baxter est un écossais qui est installé au pays de Nelson Mandela depuis près de 20 ans et qui connaît donc très bien ses joueurs. Il aura pour objectif de faire une très bonne figure; l'époque du titre de 1996 étant assez loin. 29
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  • 32. La Tunisie n’a pas raté une phase finale depuis 1994. Victorieuse en 2004 à domicile, les Aigles ont toujours fait de prestations so- lides au niveau continental et mondial et c’est sans surprise que cette année encore elle vient afin de se rapprocher le plus pos- sible du carré final. Elle a une équipe assez solide composée de joueurs locaux de qualité (L'Espérance de Tunis est la meilleure équipe africaine de 2018) et d’expatriés habitués de la sélection ce qui donne un collectif intéressant à exploiter. Sliti (Dijon), Msakni (KAS Eupen en Belgique), Sassi (Zamalek) peuvent faire la différence à tout moment lors d’un match. Les joueurs sont coutumiers des ambiances survoltées des stades à Tunis ou dans leurs clubs respectifs et devraient donc tenir la dra- gée haute à tous les adversaires qui se présenteront lors de la compétition. Alain Giresse qui a repris la sélection seulement en Décembre 2018 devra s’en assurer surtout que la Tunisie sort d’une partici- pation à la coupe du monde en Russie. 32
  • 33. Finaliste en 1972 au Cameroun (pays organisateur), le Mali es- père depuis longtemps d’avoir une performance de référence sur la scène africaine. Les Aigles ont ces années 2000 sans être forcément un prétendant au titre, fait bonne figure (4e en 2002 et 2004, 3e en 2012 et 2013). Atteindre une autre finale semble un objectif naturel à chaque coupe d’Afrique. Cette année, la sélection est amenée par Moussa Marega (28 ans) qui fait à un niveau exceptionnel avec le FC Porto. Avec lui, de joueurs plus jeunes au potentiel énorme, Amadou Haidara évoluant à Leipzig fait partie de ceux-là. Avec Yves Bissouma (Brighton en Angleterre), le milieu de terrain de cette sélection sera une opposition de qualité à toutes les équipes de cette poule. Par ailleurs, le championnat de France est le principal pourvoyeur de talents des Aigles. Le Staff mené par Mohamed Magassouba est bien conscient du fait que la restructuration actuelle peut prendre du temps mais avec le potentiel actuel de l’équipe, il est important d’avoir une bonne préparation ce qui n’a pas toujours été le cas ces der- nières années. 33
  • 34. 122e au classement Fifa, l’Angola a obtenu son billet au détriment du Burkina Faso qui partait pourtant favori avant la dernière journée de cette phase qualificative. 1 but de Wilson Eduardo, le joueur de Braga, face au Botswana permet aux Pa- lancas negras de se qualifier après avoir manqué les deux der- nières Coupe d’Afrique. Le Serbe Srdjan Vasiljevic en poste depuis 2017 devra compo- ser avec un effectif très expérimenté pour cette compétition. Le Capitaine Djamel Campos (31 ans) est présent en sélection de- puis de très longues années. Manucho à 36 ans sera très proba- blement de l'expédition égyptienne pour un baroud d’honneur. Ce sera la 8e participation en phase finale pour les Rouges et Noirs et il sera principalement question de reprendre du plaisir à participer à une grosse compétition et de poser le maximum de problèmes à la Tunisie et au Mali qui partent favoris dans le groupe. 34
  • 35. Première participation pour la Mauritanie en phase finale de la CAN également. Comme pour Madagascar et le Burundi, l’ob- jectif premier sera de faire bonne figure et de d’offrir une visibi- lité honorable à cette nation. Les Mourabitounes sont managés depuis 2014 par le français Corentin Martins qui fait un travail de fond avec cette sélection composée de jeunes joueurs. An- cien international français et coach d'équipes professionnelles en Hexagone, il sait ce qu’il y a faire pour tirer des résultats d’un groupe. Cette première participation est due également à cette expérience. Aucune star dans le groupe, c’est premièrement un travail col- lectif qui rend particulièrement dangereuse cette formation. Elles peuvent être tenaces et donner du fil à retordre aux équipes jugées favorites. Le sélectionneur a défini les objectifs avant le tirage : “passer le premier tour”. Ce sera difficile mais au moins les autres sont prévenus. La Mauritanie ne vient pas pour faire de la figuration malgré toute leur “humilité”. 35
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  • 38. Ayant bénéficié d’un statut protégé lors du tirage au sort suite à sa victoire à la dernière CAN, le Cameroun vient en Egypte en étant tête de série ce qui à priori lui garantit un pre- mier tour plus aisé. La qualification en Egypte s’est jouée à la dernier minute face aux Comores à Yaoundé. Cette sélection, qui pendant longtemps pensait être qualifiée d’office (l’orga- nisation de la CAN a été retirée au pays en début d’année), a dû rester concentrée pour obtenir son billet qualificatif. Aujourd'hui managés par les néerlandais Clarence Seedorf et Patrick Kluivert, les lions indomptables doivent défendre leur titre malgré un niveau jugé plus faible par certains observa- teurs. Ils savent gagner et l’ont prouvé génération après géné- ration. Celle-ci est amenée par le joueur du PSG Choupo-Mo- ting qui vient de remporter le Championnat de France; avec lui, de jeunes joueurs comme l’ex-marseillais Zambo Anguissa, Karl Toko Ekambi (Villarreal), le gardien de l’Ajax Andre Onana et une bonne partie des récents vainqueurs de la dernière ex- pédition au Gabon en 2017. Le Cameroun aura tout de même un statut d'outsider car, étant plus dans une phase de transition, l’objectif principal sera de constituer la meilleure équipe possible pour la prochaine édi- tion de la CAN qui aura lieu à domicile en 2021. L’objectif se- rait d’obtenir rapidement ce 6e titre continental. 38
  • 39. Les Black Stars du Ghana ont 4 titres continentaux mais le dernier date de 1982. Aussi, depuis 2008, la sélection est à chaque fois dans le carré final. L’ob- jectif de cette édition sera d’essayer de remporter ce trophée qui leur échappe depuis plus de 30 ans malgré les énormes talents qui ont constitué l’os- sature de cette équipe (de Abedi Pélé à Stephen Appiah). Pour ce faire, le sélectionneur actuel James Kwesi Appiah peut compter sur une multitude de talent afin de composer l’une des équipes les plus com- pétitives du continent. Les frères Ayew se charge- ront de l’attaque, Thomas Partey (Atletico) sera la pierre angulaire du milieu de terrain et John Boye qui jouera surement sa dernière compétition conti- nentale à 32 ans mettra à profit son expérience en défense. Cameroun - Ghana est une affiche assez récurrente de ces dernières années et nous pro- pose une opposition de style à chaque fois. 39
  • 40. Il s’agira de la 4eme participation à la CAN pour le Bénin cette année. Steve Mounié (Huddersfield) à 24 ans vivra sa première compétition internationale et Stéphane Sessegnon à 34 ans donnera le maximum pour ce qui seront très probablement ses dernières apparitions avec les Ecureuils. La qualification a été acquise lors de la dernière journée du tour préliminaire avec une victoire 2-1 (Avec un but de Mounié à la 83e minute) contre le Togo d’Emmanuel Adebayor qui en a profité pour annoncer sa retraite internationale. Il est évident que la particularité de cette équipe est son collectif et sa té- nacité. Pour le confirmer, sa victoire 1-0 face à l'Algérie lors de ces mêmes qualifications. Il faudra compter sur le Bénin dans cette poule surtout qu’il y a des places de meilleurs 3èmes à aller chercher pour passer pour la première fois ce 1er tour de la CAN. 40
  • 41. La Guinée-Bissau est la plus petite nation à prendre part à la CAN cette année. Moins de 2 millions de personnes qui vont vibrer pour leur équipe natio- nale qui a obtenu sa qualification pour la deuxième fois de leur histoire. Beaucoup de joueurs évoluant au Portugal consti- tuent le socle de la sélection depuis quelques an- nées. Ils finissent en tête de leur groupe de quali- fication tout de même devant le Mozambique et la Zambie; performance à noter notamment avec l’apport de Zezinho le capitaine qui joue en Serbie, Mamadou Tounkara (AS Monaco) ou encore Fré- déric Mendy (Setubal). Maintenant, c’est une autre compétition qui se profile et le sélectionneur Baciro Candé, ancien in- ternational lui même, devra mettre ses joueurs en condition pour aborder avec détermination cette CAN en Egypte. 41