SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  5
Télécharger pour lire hors ligne
ASSOCIATION DES MEMBRES DE LA POLICE MONTEE DU QUÉBEC / QUEBEC MOUNTED POLICE MEMBERS' ASSOCIATION 
ÏÎTLITE 
! 2012 
isroyEiic 
2012 
ASSOCIATïON 
HSSBi 
'POLICE MONTÉE lactation des Membres 
ce Montée du Québec inc.
Par /By Michel Funicelli, 
Caporal à la GRC et 
candidat au PhD /RCMP 
Corporal andPhD candidate 
LES SCIHTIGRAPHIES CÉRÉBRALES 
REMPLACERONT ELLES BIENTÔT NOS 
DÉTECTIVES DE PREMIÈRE LIGNE? 
Les détecteurs de mensonges sont 
aussi anciens que le mensonge lui-même 
ARE BRAIN SCAMS ABOUT TO 
REPLACE FRONTLINE DETECTIVES? 
The détection of déception is as old as deceit itself 
TASSEZ-VOUS LES LIEUTENANT 
COLOMBO, HERCULE POIROT 
ET SHERLOCK HOLMESî 
VOUS ÊTES RELÉGUÉS AU CHÔMAGE! 
MOyE ASIDE LIEUTENANT COLOMBO, 
HERCULE POIROT, AND SHERLOCK 
HOLMES; YOU'VE BEEN RELEGATED TO 
THE UNEMPLOYMENT UNE! 
C'est ce que les chercheurs Laurence Farwell et Raman 
Mukundan voudraient bien nous faire croire. Chacun de leur 
côté, ces deux neuroscientifiques prétendent avoir développé un 
polygraphe infaillible qui permet d'analyser les ondes cérébrales 
électriques. Cette découverte annoncerait-elle la fin imminente 
des vrais enquêteurs de la GRC? Croyez-moi, ils ne sont pas 
prêts de prendre leur retraite. 
Les détecteurs de mensonges sont presque aussi anciens 
que le mensonge lui-même. Ils remontent à près de 10 000 ans 
selon des enregistrements découverts dans la littérature védique. 
En Chine, le fondement théorique selon lequel le mensonge 
génère une activité physiologique chez la personne interrogée 
remonte à 1 000 ans avant Jésus Christ. 
Ce principe, qui demeure fermement enraciné dans la 
littérature contemporaine, soutient que des réactions 
psychologiques, provoquées par le système nerveux autonome, 
varient en réponse au stress, le stress étant en corrélation avec 
le mensonge. Il n'est donc pas surprenant que de nombreux 
outils d'investigation aient été élaborés au fil des ans pour tenter 
de mesurer les réactions affectives selon divers théorèmes, 
notamment l'affrontement ou la fuite, dans le but de déceler de 
l'information dissimulée. 
En dépit de quelques progrès, la polygraphie des temps 
modernes, l'analyse du stress de la voix, l'imagerie thermale 
du débit sanguin de la région faciale et la pupillométrie n'ont 
pas réussi à satisfaire les normes judiciaires rigoureuses qui 
dictent l'admissibilité de leurs constatations comme éléments 
de preuve. 
This is what researchers like American Lawrence Farwell 
and Indian Raman Mukundan might like you to believe. 
Thèse two neuroscientists each claim they hâve developed their 
own perfect lie-detection test by analyzing electrical brain 
waves. But does this mean that real RCMP investigators, for 
example, are about to fall into obsolescence? Probably not for 
a very long time yet. 
Détection of déception is about as old as deceit itself. 
It can b,e traced back 10,000 years to recordings in sacred 
Vedic literature. The theoretical foundation that lyine 
!.. & 
is accompanied with physiological activity within the 
liar's body dates back to 1000 BC in China. The basis, 
which remains flrmly entrenched in today's literature, holds 
that physioîogical reactions, mediatied by the autonomie 
nervousj System, vary in response to stress, and stress is 
correlated to déception. 
Not surprisingly, a number of investigative tools hâve 
been developed over the years to measure affective reactions 
within several theorems, such as flight or fright response, to 
detect concealed information. Despite some progress, modem 
day polygraphy, voice-stress analysis, thermal imaging of 
régional facial blood flow, and pupillometry hâve failed to 
meet stringent judicial standards concerning the admissibility 
of their fîndings as évidence in court. 
In 2001 Farwell introduced a new technique he coined 
Brain Fingerprinting. He claims that hîs technology can
LES SCINTIGRAPHIES CÉRÉBRALES REMPLACERONT-ELLES BIENTÔT NOS DÉTECTIVES DE PREMIÈRE LIGNE? / ARE BRAIN SCANS ABOUTTO REPLACE FRONTLINE DETECTIVES? 
Les scintigraphies 
cérébrales 
remplaceront-elles 
bientôt 
nos détectives de 
première ligne? 
Is the future of 
détective police 
workthreatened? 
En 2001, Lawrence Farwell introduit une nouvelle 
technique qu'il appelle l'Empreinte cérébrale. Il prétend que sa 
technologie permet d'identifier un ensemble unique d'activités 
cérébrales électriques générées lorsque des personnes soumises 
au test reconnaissent et traitent un stimulus qui a pour elles 
une signification particulière, en dépit de leurs efforts à 
dissimuler cette connaissance. 
Le potentiel évoqué cognitif (PEC) est une onde cérébrale 
positive, représentée par un signal électrique supérieur, 
qui se produit généralement 300ms après le début du stimulus, 
pour ensuite revenir à la ligne de base. Cette technique 
est connue sous le nom de vague P300 et fait partie du réflexe 
d'orientation. Lorsque le cerveau est exposé à un stimulus 
inconnu ou rare, il émet des signaux sensoriels rapides et 
répond presque immédiatement et involontairement. 
Un exemple fréquemment utilisé pour expliquer cette 
occurrence naturelle est celui où, lorsque vous entendez 
prononcer votre nom, votre attention est automatiquement 
attirée dans cette direction. Le Docteur Farwell prétend 
pouvoir identifier avec précision les personnes dont le cerveau 
a emmagasiné des informations connues d'elles seules, en dépit 
de leurs efforts à cacher de telles connaissances. 
Sa technologie repose sur un algorithme mathématique 
ainsi qu'une mémoire et une réponse à plusieurs facettes 
relative à codage électroencéphalographique, baptisée MER-MER, 
dont la vague P300 serait un sous-élément. Selon cette 
étude, une personne qui a une connaissance particulière de 
détails associés à un événement réel présentera un modèle 
d'ondes électriques différent de celui d'une personne qui 
ignore cette même connaissance. 
identify a unique set of electrical brain activity as persons 
reçognize and process a stimulus particularly significant to 
them, despite their efforts to conceal such knowledge. 
j An Event-Related Potential (ERP) is a positive brain 
wave, represented by a higher voltage, which normally 
occurs 300ms from stimuli onset followed by a return to 
baseline. It is known as P300 and is part of the Orienting 
Reflex. When exposed to a novel or rare stimulus the 
brain sends rapid sensory signais and responds almost 
irrimediately and involuntarily. 
The oft-used example to explain this natural occurrence 
is the social setting when your attention is automatically 
drawn in the direction where you heard your name being 
mentioned. Farwell argues he can accurately identify 
persons whose brain has stored information only known to 
them despite their efforts to deny such knowledge. 
'. His technology relies on a mathematical algorithm 
and a spécifie Memory and Encoding Related Multifaceted 
Electroencephalographic Response, called MERMER, of 
which he asserts the P300 wave is a subcomponent. 
Açcording to his study, a person who possesses relevant 
information about spécifie détails of a real life event exhibits 
an electrical wave pattern différent than a person who 
ignores that same knowledge. Basically, he compared the 
brain activity of a person when exposed to a list of auditory 
target items he had given them to mémorise and another list 
cdntaining irrelevant items, to probe items he suspected that 
same person would likely be aware of. 
j A person with a similar brain response to probing 
arid target stimuli was correctly classified as having posses 
sion of relevant information while a comparable reaction to 
probes and irrelevant items was classified as information 
being absent. 
i 
i Mukundan took the science further and recently 
developed a Brain Electrical Oscillation Signature (BEOS) 
test to detect concealed information. He maintains that 
spécifie neural structures of the brain activate when a 
person is exposed to a list of specially designed auditory 
probe stimuli. f 
The person under examination is hooked up to 32 
électrodes placed on their scalp and does not engage in 
any conversation with the examiner, as in a formai police 
interrogation, but simply remains quiet as a list of probing 
and neutral statements are read aioud. 
Mukundan says that his software can "extract a signature 
from the multi-channel electrical oscillations recorded from 
trie scalp of the suspect." Such a signature indicates the 
présence of "experîential knowledge" stored in the memory 
of a perpetrator. 
i As expected, not everyone is in agreement with Farwell or 
Mukundan. Chïef amone them is Peter Rosenfeld. As for
LES SCINTIGRAPHiES CÉRÉBRALES REM PLACERONT-ELLES BIENTÔT NOS DÉTECTIVES DE PREMIÈRE LIGNE?/ARE BRAIN SCANS ABOUTTO REPLACE FRONTUNE DETECTIVES? 
Fondamentalement, il compare l'activité cérébrale d'une 
personne exposée à une série d'éléments sonores cibles qu'elle 
aura préalablement mémorisés et une autre série contenant 
des éléments inconnus, afin de sonder les éléments qui, selon 
lui, pourraient être connus de cette même personne. Une 
personne dont la réponse cérébrale à la sonde et au stimulus 
cible est semblable sera correctement classée comme possédant 
des informations pertinentes, alors qu'une réaction comparable 
aux sondes et aux éléments inconnus sera classée comme ne 
possédant aucune information. 
Le Docteur Mulcundan a poussé la science un peu plus 
loin et a récemment développé un dispositif appelé Brain 
Electrical Oscillation Signature (BEOS) qui permet de détecter 
l'information dissimulée. Il soutient que des structures 
nerveuses spécifiques s'activent lorsqu'une personne est 
exposée à une série'de stimuli sonores conçus spécifiquement 
pour sonder. 
La personne examinée est branchée à 32 électrodes placées 
sur son cuir chevelu et ne communique aucunement avec 
l'enquêteur, tout comme dans le cas d'un interrogatoire policier 
officiel; elle écoute simplement une série d'éléments neutres et 
investigateurs qui lui sont lus à haute voix. Le Docteur 
Mukundan soutient que son logiciel peut « isoler une signature 
des oscillations électriques multivoies enregistrées à partir 
du cuir chevelu du suspect. » Une telle signature indique la 
présence de « connaissances expérientielles » emmagasinées dans 
la mémoire de l'auteur d'un crime. 
Comme il fallait s'y attendre, la critique n'est pas unanime 
quant aux travaux de Farwell ou Mukundan. Peter Rosenfeld 
explique que, en ce qui concerne le Docteur Farwell, son 
invention contient quelques faiblesses. 
Premièrement, son travail n'a pas été évalué par des 
pairs par le biais d'une étude indépendante autre que celle 
de Rosenfeld. L'étude de Farwell et de Donchin en 1991 
supporte l'hypothèse de la détection du mensonge par le biais 
de la vague P300, et non par la technique du MERMER. 
En 2001, Farwell et Smith ont rédigé un rapport technique 
concernant le MERMER et la détection d'informations 
dissimulées, maïs ce rapport n'a pas été évalué par des pairs ni 
publié dans un journal de psychologie, de neurosciences ou de 
psychophysiologie de premier ordre. 
Deuxièmement, l'expérience du Docteur Farwell n'a pas 
été reproduite. Troisièmement, l'étude ne comprenait que six 
participants, distribués en parts égales en deux groupes, dont 
trois avec connaissances et trois sans connaissances. II est très 
difficile d'effectuer âes généralisations avec un nombre de sujets 
aussi restreint. Quatrièmement, Lawrence Farwell présume que 
tous les détails d'un crime sont emmagasinés, sans être altérés, 
dans le cerveau de l'auteur. 
Cette affirmation ne prend pas en compte le fait que 
les suspects soient parfois sous l'influence de drogues ou de 
l'alcool lorsqu'ils commettent le crime et que l'empreinte 
cérébrale, compte tenu de l'effet des substances intoxicantes, se 
Farwell, Rosenfeld explains that his innovation contains several 
weaknesses. First, his work has not been peer-reviewed by an 
indepehdent paper other than by Rosenfeld. 
Farwell and Donchin's 1991 paper supports the view 
of détection of déception with P300, but not with MER 
MER. | In 2001, Farwell and Smith authored a technical 
paper jabout MERMER and the détection of concealed 
information but it was published in an outlet which is 
not ai peer-reviewed or leading journal in psychology, 
neuroscience, or psychophysiology. 
Sejcond, Farwell's experiment has not been replicated. 
Third, the study comprised of only six participants evenly 
split into two groups, knowledgeable and unknowledgeable. 
Very little généralisations can be drawn from such a low 
number of subjects. 
Fo^urth, Farwell assumes that ail détails of a crime are 
storedj undistorted into the perpetrator's brain. This 
assertion fails to account that suspects may be under the 
influence of drugs or alcohol during the commission of 
the offence and that memory trace, notwithstanding the 
effect of intoxicating substances, détériorâtes over time. 
Fifth, he omits to explain what other brain waves exactly 
1 in MERMER. Rosenfeld has argued for many years 
consist 
that a p|eak-to-peak index of P300 (the following wave is often 
négative before returning to baseline with an onset latency of 
approximately 800 to 1200ms) measured as the différence 
from the late négative component was more accurate in 
déception studies. 
This method may not be appreciably différent from 
Farwell's MERMER but since his protocol of combining 
P300 and the late négative component into MERMER is 
undisclosed in his patents, absent from his unpublished 
doctoral dissertation, un-replicated independently, and not 
peer-reviewed, it is difficult to properly assess Farwell's work. 
Sixth, Farwell does not address the issue of countermeasures. 
The chorus of pundits is no more enthusiastic of 
Mukundan's supposed breakthrough. His technology and 
the underlying expérimental hypothesis hâve neither been 
validated by any independent study nor published in a 
respected scientific journal. 
In the absence of any peer-reviews Mukundan's work 
remains highly controversial and is the target of much 
criticisrn, more so since his testing of a woman in India who 
was accjused of conspiracy to commit murder of her fiancé, 
helpedjthe trial judge to arrive at a guilty verdict. The 
woman|, who claims her innocence, was sentenced to life 
imprisonment in June 2008. 
In an apparent attempt to ward off his critics, 
Mukun|dan insists that BEOS is not the sole évidence a 
judge relies on before rendering a décision. He emphasizes
LES SCINTIGRAPHIES CÉRÉBRALES REMPLACERONT-ELLES BIENTÔT NOS DÉTECTIVES DE PREMIÈRE LIGNE? / ARE BRAIN SCANS ABOUT TO REPLACE FRONTUNE DETECTIVES? 
détériore avec le temps. Cinquièmement, il omet d'expliquer 
exactement quelles sont les autres ondes cérébrales qui 
composent le MERMER. 
Rosenfeld a soutenu pendant plusieurs années que l'index 
crête-à-crête de la P300 (la vague qui suit est souvent négative 
avant de revenir à la ligne de base, avec une latence de 800 
à 1 200 ms du début) mesurant la différence depuis la dernière 
composante négative, était plus précise dans les études du 
mensonge. Cette méthode est peut-être sensiblement différente 
de celle du MERMER du Docteur Farwell mais, puisque son 
protocole combinant la P300 et la dernière composante négative 
dans le MERMER n'est pas révélé à ses patients, absent de 
ses mémoires de doctorat inédites, non reproduit de façon 
indépendante ni évalué par des pairs, il est difficile d'estimer 
adéquatement son travail. Sixièmement, Lawrence Farwell 
n'aborde pas la question des contre-mesures. 
La communauté des experts n'est pas plus impressionnée 
pas la soi-disant percée de Mukundan. Sa technologie et 
l'hypothèse expérimentale sous-jacente n'ont été ni validées 
par une étude indépendante ni publiées dans un journal 
scientifique reconnu. 
En l'absence de toute validation par des pairs, le travail du 
Docteur Mukundan demeure hautement controversé et est la 
cible de nombreuses critiques, d'autant plus qu'en Inde, son 
test sur une femme accusée d'avoir comploté le meurtre de 
son fiancé aura aidé le juge au procès à livrer un verdict de 
culpabilité. La femme, qui défend son innocence, a été 
condamnée à l'emprisonnement à vie en juin 2008. 
Dans une tentative évidente de parer à la critique, le 
Docteur Mukundan insiste que le BEOS n'est pas le seul 
élément de preuve sur lequel un juge base sa décision. Il soutient 
que le BEOS est un outil d'investigation, dont l'interprétation 
des résultats n'est simplement qu'une preuve corroborante et 
n'a jamais été considérée comme preuve primaire. Environ 
75 suspects et témoins de crimes ont été soumis au BEOS 
dans la province du Maharashtra depuis 2006. 
Les réactions de la communauté scientifique et de la police 
sont mitigées. Les scientifiques sont aussi positifs que sceptiques. 
Le Dr Keith Ashcroft, témoin expert habitué des tribunaux 
d'Angleterre, est d'avis que le « BEOS a clairement démontré 
son utilité en fournissant des éléments de preuve admissibles qui 
auront servi à condamner des accusés ». 
D'autres ne sont pas aussi convaincus. Le neuroscientiste 
Michael Gazzaniga de l'University of California croit que « ce 
travail est tout au mieux boiteux ». Finalement, Rosenfield est 
d'avis que les « technologies qui ne sont ni sérieusement évaluées 
par des pairs ni reproduites indépendamment ne peuvent, en 
mon opinion, être crédibles ». Pendant ce temps, l'Israël, 
Singapour et des agences policières antiterroristes à travers le 
monde ont exprimé leur intérêt pour le BEOS. 
Tant que ces techniques n'auront pas été adéquatement 
testées, évaluées et reproduites, je pense pouvoir affirmer à juste 
titre que l'avenir de nos détectives n'est pas menacé. 
that BEOS testing is an investigational aid, the résultant 
interprétation from the fmdings is only corroborative proof 
and has never been used as primary évidence. About 75 
crime suspects and witnesses hâve undergone BEOS testing 
in th'e province of Maharashtra since 2006. 
Reaction from the scientific community and the police 
is mixed. Scientists ?st both positive and sceptical. Dr. Keith 
Ashcroft, a fréquent expert witness in the British courts 
finds that "BEOS has clearly demonstrated its utility in 
providing admissible évidence that has been used to assist in 
the conviction of défendants in courts". 
Others are not so convinced. Neuroscientist Michael 
Gazzaniga at the University of California thinks "this 
work is shaky at best". Finally, Rosenfeld opines that 
"technologies which are neither seriously peer-reviewed nor 
independently replicated are not, in my opinion, crédible." 
Meanwhile, Israël and Singapore hâve expressed an interest 
in BEOS as well as police and counter-terrorist agencies 
around the world. 
Until such a time as those techniques are appropriately 
tested, reviewed and replicated it is fair to say that the future 
of police interrogators is not threatened. 
Michel Funiceilî, un membre en longue date de la GRC, a travaillé en collaboration 
avec les policiers du Service de Police de Vancouver au début de sa carrière. 
! RCMP officer Michel Funiceilî worked alongside Vancouver Police 
officers during the early years of his policing career.

Contenu connexe

En vedette

Element 2 interview about hotels and cars - monica renjifo pintado
Element 2   interview about hotels and cars - monica renjifo pintadoElement 2   interview about hotels and cars - monica renjifo pintado
Element 2 interview about hotels and cars - monica renjifo pintadoMonica Renjifo
 
Presentasi Pancasila
Presentasi PancasilaPresentasi Pancasila
Presentasi PancasilaDNA25
 
Group presentation
Group presentationGroup presentation
Group presentationjbictoau
 
About the ARDX President’s Advisory Council
About the ARDX President’s Advisory CouncilAbout the ARDX President’s Advisory Council
About the ARDX President’s Advisory CouncilA. Reddix and Associates
 
Misinterpretation of qur’anic verses
Misinterpretation of qur’anic versesMisinterpretation of qur’anic verses
Misinterpretation of qur’anic versesHuzaifah Mohd Amin
 
Tutorial final dic
Tutorial final dicTutorial final dic
Tutorial final dicizhar fatima
 
MICKEY MOUSE
MICKEY MOUSEMICKEY MOUSE
MICKEY MOUSEsarouna
 
Digital marketing-training-institute
Digital marketing-training-instituteDigital marketing-training-institute
Digital marketing-training-institutesoftprostudent2
 

En vedette (12)

WordPress As Career
WordPress As CareerWordPress As Career
WordPress As Career
 
Louise Mathias' Client Satisfaction Survey
Louise Mathias' Client Satisfaction SurveyLouise Mathias' Client Satisfaction Survey
Louise Mathias' Client Satisfaction Survey
 
Element 2 interview about hotels and cars - monica renjifo pintado
Element 2   interview about hotels and cars - monica renjifo pintadoElement 2   interview about hotels and cars - monica renjifo pintado
Element 2 interview about hotels and cars - monica renjifo pintado
 
EWKurt
EWKurtEWKurt
EWKurt
 
Presentasi Pancasila
Presentasi PancasilaPresentasi Pancasila
Presentasi Pancasila
 
Group presentation
Group presentationGroup presentation
Group presentation
 
About the ARDX President’s Advisory Council
About the ARDX President’s Advisory CouncilAbout the ARDX President’s Advisory Council
About the ARDX President’s Advisory Council
 
Misinterpretation of qur’anic verses
Misinterpretation of qur’anic versesMisinterpretation of qur’anic verses
Misinterpretation of qur’anic verses
 
Tutorial final dic
Tutorial final dicTutorial final dic
Tutorial final dic
 
MICKEY MOUSE
MICKEY MOUSEMICKEY MOUSE
MICKEY MOUSE
 
Digital marketing-training-institute
Digital marketing-training-instituteDigital marketing-training-institute
Digital marketing-training-institute
 
Be going to mr
Be going to    mrBe going to    mr
Be going to mr
 

Similaire à Brain scans - Action vol 14 2013 (9)

Les neurosciences
Les neurosciencesLes neurosciences
Les neurosciences
 
Journees etudes
Journees etudesJournees etudes
Journees etudes
 
57 p 161_8
57 p 161_857 p 161_8
57 p 161_8
 
memoir_DU anatomie clinique
memoir_DU anatomie cliniquememoir_DU anatomie clinique
memoir_DU anatomie clinique
 
Memoire kaouthar-lbiati-md-2010
Memoire kaouthar-lbiati-md-2010Memoire kaouthar-lbiati-md-2010
Memoire kaouthar-lbiati-md-2010
 
Note tech 10
Note tech 10Note tech 10
Note tech 10
 
Les Mondes Invisibles
Les Mondes InvisiblesLes Mondes Invisibles
Les Mondes Invisibles
 
une synthése sur le neurofeedback
une synthése sur le neurofeedbackune synthése sur le neurofeedback
une synthése sur le neurofeedback
 
News de novembre 2018 de la FFRE
News de novembre 2018 de la FFRE News de novembre 2018 de la FFRE
News de novembre 2018 de la FFRE
 

Brain scans - Action vol 14 2013

  • 1. ASSOCIATION DES MEMBRES DE LA POLICE MONTEE DU QUÉBEC / QUEBEC MOUNTED POLICE MEMBERS' ASSOCIATION ÏÎTLITE ! 2012 isroyEiic 2012 ASSOCIATïON HSSBi 'POLICE MONTÉE lactation des Membres ce Montée du Québec inc.
  • 2. Par /By Michel Funicelli, Caporal à la GRC et candidat au PhD /RCMP Corporal andPhD candidate LES SCIHTIGRAPHIES CÉRÉBRALES REMPLACERONT ELLES BIENTÔT NOS DÉTECTIVES DE PREMIÈRE LIGNE? Les détecteurs de mensonges sont aussi anciens que le mensonge lui-même ARE BRAIN SCAMS ABOUT TO REPLACE FRONTLINE DETECTIVES? The détection of déception is as old as deceit itself TASSEZ-VOUS LES LIEUTENANT COLOMBO, HERCULE POIROT ET SHERLOCK HOLMESî VOUS ÊTES RELÉGUÉS AU CHÔMAGE! MOyE ASIDE LIEUTENANT COLOMBO, HERCULE POIROT, AND SHERLOCK HOLMES; YOU'VE BEEN RELEGATED TO THE UNEMPLOYMENT UNE! C'est ce que les chercheurs Laurence Farwell et Raman Mukundan voudraient bien nous faire croire. Chacun de leur côté, ces deux neuroscientifiques prétendent avoir développé un polygraphe infaillible qui permet d'analyser les ondes cérébrales électriques. Cette découverte annoncerait-elle la fin imminente des vrais enquêteurs de la GRC? Croyez-moi, ils ne sont pas prêts de prendre leur retraite. Les détecteurs de mensonges sont presque aussi anciens que le mensonge lui-même. Ils remontent à près de 10 000 ans selon des enregistrements découverts dans la littérature védique. En Chine, le fondement théorique selon lequel le mensonge génère une activité physiologique chez la personne interrogée remonte à 1 000 ans avant Jésus Christ. Ce principe, qui demeure fermement enraciné dans la littérature contemporaine, soutient que des réactions psychologiques, provoquées par le système nerveux autonome, varient en réponse au stress, le stress étant en corrélation avec le mensonge. Il n'est donc pas surprenant que de nombreux outils d'investigation aient été élaborés au fil des ans pour tenter de mesurer les réactions affectives selon divers théorèmes, notamment l'affrontement ou la fuite, dans le but de déceler de l'information dissimulée. En dépit de quelques progrès, la polygraphie des temps modernes, l'analyse du stress de la voix, l'imagerie thermale du débit sanguin de la région faciale et la pupillométrie n'ont pas réussi à satisfaire les normes judiciaires rigoureuses qui dictent l'admissibilité de leurs constatations comme éléments de preuve. This is what researchers like American Lawrence Farwell and Indian Raman Mukundan might like you to believe. Thèse two neuroscientists each claim they hâve developed their own perfect lie-detection test by analyzing electrical brain waves. But does this mean that real RCMP investigators, for example, are about to fall into obsolescence? Probably not for a very long time yet. Détection of déception is about as old as deceit itself. It can b,e traced back 10,000 years to recordings in sacred Vedic literature. The theoretical foundation that lyine !.. & is accompanied with physiological activity within the liar's body dates back to 1000 BC in China. The basis, which remains flrmly entrenched in today's literature, holds that physioîogical reactions, mediatied by the autonomie nervousj System, vary in response to stress, and stress is correlated to déception. Not surprisingly, a number of investigative tools hâve been developed over the years to measure affective reactions within several theorems, such as flight or fright response, to detect concealed information. Despite some progress, modem day polygraphy, voice-stress analysis, thermal imaging of régional facial blood flow, and pupillometry hâve failed to meet stringent judicial standards concerning the admissibility of their fîndings as évidence in court. In 2001 Farwell introduced a new technique he coined Brain Fingerprinting. He claims that hîs technology can
  • 3. LES SCINTIGRAPHIES CÉRÉBRALES REMPLACERONT-ELLES BIENTÔT NOS DÉTECTIVES DE PREMIÈRE LIGNE? / ARE BRAIN SCANS ABOUTTO REPLACE FRONTLINE DETECTIVES? Les scintigraphies cérébrales remplaceront-elles bientôt nos détectives de première ligne? Is the future of détective police workthreatened? En 2001, Lawrence Farwell introduit une nouvelle technique qu'il appelle l'Empreinte cérébrale. Il prétend que sa technologie permet d'identifier un ensemble unique d'activités cérébrales électriques générées lorsque des personnes soumises au test reconnaissent et traitent un stimulus qui a pour elles une signification particulière, en dépit de leurs efforts à dissimuler cette connaissance. Le potentiel évoqué cognitif (PEC) est une onde cérébrale positive, représentée par un signal électrique supérieur, qui se produit généralement 300ms après le début du stimulus, pour ensuite revenir à la ligne de base. Cette technique est connue sous le nom de vague P300 et fait partie du réflexe d'orientation. Lorsque le cerveau est exposé à un stimulus inconnu ou rare, il émet des signaux sensoriels rapides et répond presque immédiatement et involontairement. Un exemple fréquemment utilisé pour expliquer cette occurrence naturelle est celui où, lorsque vous entendez prononcer votre nom, votre attention est automatiquement attirée dans cette direction. Le Docteur Farwell prétend pouvoir identifier avec précision les personnes dont le cerveau a emmagasiné des informations connues d'elles seules, en dépit de leurs efforts à cacher de telles connaissances. Sa technologie repose sur un algorithme mathématique ainsi qu'une mémoire et une réponse à plusieurs facettes relative à codage électroencéphalographique, baptisée MER-MER, dont la vague P300 serait un sous-élément. Selon cette étude, une personne qui a une connaissance particulière de détails associés à un événement réel présentera un modèle d'ondes électriques différent de celui d'une personne qui ignore cette même connaissance. identify a unique set of electrical brain activity as persons reçognize and process a stimulus particularly significant to them, despite their efforts to conceal such knowledge. j An Event-Related Potential (ERP) is a positive brain wave, represented by a higher voltage, which normally occurs 300ms from stimuli onset followed by a return to baseline. It is known as P300 and is part of the Orienting Reflex. When exposed to a novel or rare stimulus the brain sends rapid sensory signais and responds almost irrimediately and involuntarily. The oft-used example to explain this natural occurrence is the social setting when your attention is automatically drawn in the direction where you heard your name being mentioned. Farwell argues he can accurately identify persons whose brain has stored information only known to them despite their efforts to deny such knowledge. '. His technology relies on a mathematical algorithm and a spécifie Memory and Encoding Related Multifaceted Electroencephalographic Response, called MERMER, of which he asserts the P300 wave is a subcomponent. Açcording to his study, a person who possesses relevant information about spécifie détails of a real life event exhibits an electrical wave pattern différent than a person who ignores that same knowledge. Basically, he compared the brain activity of a person when exposed to a list of auditory target items he had given them to mémorise and another list cdntaining irrelevant items, to probe items he suspected that same person would likely be aware of. j A person with a similar brain response to probing arid target stimuli was correctly classified as having posses sion of relevant information while a comparable reaction to probes and irrelevant items was classified as information being absent. i i Mukundan took the science further and recently developed a Brain Electrical Oscillation Signature (BEOS) test to detect concealed information. He maintains that spécifie neural structures of the brain activate when a person is exposed to a list of specially designed auditory probe stimuli. f The person under examination is hooked up to 32 électrodes placed on their scalp and does not engage in any conversation with the examiner, as in a formai police interrogation, but simply remains quiet as a list of probing and neutral statements are read aioud. Mukundan says that his software can "extract a signature from the multi-channel electrical oscillations recorded from trie scalp of the suspect." Such a signature indicates the présence of "experîential knowledge" stored in the memory of a perpetrator. i As expected, not everyone is in agreement with Farwell or Mukundan. Chïef amone them is Peter Rosenfeld. As for
  • 4. LES SCINTIGRAPHiES CÉRÉBRALES REM PLACERONT-ELLES BIENTÔT NOS DÉTECTIVES DE PREMIÈRE LIGNE?/ARE BRAIN SCANS ABOUTTO REPLACE FRONTUNE DETECTIVES? Fondamentalement, il compare l'activité cérébrale d'une personne exposée à une série d'éléments sonores cibles qu'elle aura préalablement mémorisés et une autre série contenant des éléments inconnus, afin de sonder les éléments qui, selon lui, pourraient être connus de cette même personne. Une personne dont la réponse cérébrale à la sonde et au stimulus cible est semblable sera correctement classée comme possédant des informations pertinentes, alors qu'une réaction comparable aux sondes et aux éléments inconnus sera classée comme ne possédant aucune information. Le Docteur Mulcundan a poussé la science un peu plus loin et a récemment développé un dispositif appelé Brain Electrical Oscillation Signature (BEOS) qui permet de détecter l'information dissimulée. Il soutient que des structures nerveuses spécifiques s'activent lorsqu'une personne est exposée à une série'de stimuli sonores conçus spécifiquement pour sonder. La personne examinée est branchée à 32 électrodes placées sur son cuir chevelu et ne communique aucunement avec l'enquêteur, tout comme dans le cas d'un interrogatoire policier officiel; elle écoute simplement une série d'éléments neutres et investigateurs qui lui sont lus à haute voix. Le Docteur Mukundan soutient que son logiciel peut « isoler une signature des oscillations électriques multivoies enregistrées à partir du cuir chevelu du suspect. » Une telle signature indique la présence de « connaissances expérientielles » emmagasinées dans la mémoire de l'auteur d'un crime. Comme il fallait s'y attendre, la critique n'est pas unanime quant aux travaux de Farwell ou Mukundan. Peter Rosenfeld explique que, en ce qui concerne le Docteur Farwell, son invention contient quelques faiblesses. Premièrement, son travail n'a pas été évalué par des pairs par le biais d'une étude indépendante autre que celle de Rosenfeld. L'étude de Farwell et de Donchin en 1991 supporte l'hypothèse de la détection du mensonge par le biais de la vague P300, et non par la technique du MERMER. En 2001, Farwell et Smith ont rédigé un rapport technique concernant le MERMER et la détection d'informations dissimulées, maïs ce rapport n'a pas été évalué par des pairs ni publié dans un journal de psychologie, de neurosciences ou de psychophysiologie de premier ordre. Deuxièmement, l'expérience du Docteur Farwell n'a pas été reproduite. Troisièmement, l'étude ne comprenait que six participants, distribués en parts égales en deux groupes, dont trois avec connaissances et trois sans connaissances. II est très difficile d'effectuer âes généralisations avec un nombre de sujets aussi restreint. Quatrièmement, Lawrence Farwell présume que tous les détails d'un crime sont emmagasinés, sans être altérés, dans le cerveau de l'auteur. Cette affirmation ne prend pas en compte le fait que les suspects soient parfois sous l'influence de drogues ou de l'alcool lorsqu'ils commettent le crime et que l'empreinte cérébrale, compte tenu de l'effet des substances intoxicantes, se Farwell, Rosenfeld explains that his innovation contains several weaknesses. First, his work has not been peer-reviewed by an indepehdent paper other than by Rosenfeld. Farwell and Donchin's 1991 paper supports the view of détection of déception with P300, but not with MER MER. | In 2001, Farwell and Smith authored a technical paper jabout MERMER and the détection of concealed information but it was published in an outlet which is not ai peer-reviewed or leading journal in psychology, neuroscience, or psychophysiology. Sejcond, Farwell's experiment has not been replicated. Third, the study comprised of only six participants evenly split into two groups, knowledgeable and unknowledgeable. Very little généralisations can be drawn from such a low number of subjects. Fo^urth, Farwell assumes that ail détails of a crime are storedj undistorted into the perpetrator's brain. This assertion fails to account that suspects may be under the influence of drugs or alcohol during the commission of the offence and that memory trace, notwithstanding the effect of intoxicating substances, détériorâtes over time. Fifth, he omits to explain what other brain waves exactly 1 in MERMER. Rosenfeld has argued for many years consist that a p|eak-to-peak index of P300 (the following wave is often négative before returning to baseline with an onset latency of approximately 800 to 1200ms) measured as the différence from the late négative component was more accurate in déception studies. This method may not be appreciably différent from Farwell's MERMER but since his protocol of combining P300 and the late négative component into MERMER is undisclosed in his patents, absent from his unpublished doctoral dissertation, un-replicated independently, and not peer-reviewed, it is difficult to properly assess Farwell's work. Sixth, Farwell does not address the issue of countermeasures. The chorus of pundits is no more enthusiastic of Mukundan's supposed breakthrough. His technology and the underlying expérimental hypothesis hâve neither been validated by any independent study nor published in a respected scientific journal. In the absence of any peer-reviews Mukundan's work remains highly controversial and is the target of much criticisrn, more so since his testing of a woman in India who was accjused of conspiracy to commit murder of her fiancé, helpedjthe trial judge to arrive at a guilty verdict. The woman|, who claims her innocence, was sentenced to life imprisonment in June 2008. In an apparent attempt to ward off his critics, Mukun|dan insists that BEOS is not the sole évidence a judge relies on before rendering a décision. He emphasizes
  • 5. LES SCINTIGRAPHIES CÉRÉBRALES REMPLACERONT-ELLES BIENTÔT NOS DÉTECTIVES DE PREMIÈRE LIGNE? / ARE BRAIN SCANS ABOUT TO REPLACE FRONTUNE DETECTIVES? détériore avec le temps. Cinquièmement, il omet d'expliquer exactement quelles sont les autres ondes cérébrales qui composent le MERMER. Rosenfeld a soutenu pendant plusieurs années que l'index crête-à-crête de la P300 (la vague qui suit est souvent négative avant de revenir à la ligne de base, avec une latence de 800 à 1 200 ms du début) mesurant la différence depuis la dernière composante négative, était plus précise dans les études du mensonge. Cette méthode est peut-être sensiblement différente de celle du MERMER du Docteur Farwell mais, puisque son protocole combinant la P300 et la dernière composante négative dans le MERMER n'est pas révélé à ses patients, absent de ses mémoires de doctorat inédites, non reproduit de façon indépendante ni évalué par des pairs, il est difficile d'estimer adéquatement son travail. Sixièmement, Lawrence Farwell n'aborde pas la question des contre-mesures. La communauté des experts n'est pas plus impressionnée pas la soi-disant percée de Mukundan. Sa technologie et l'hypothèse expérimentale sous-jacente n'ont été ni validées par une étude indépendante ni publiées dans un journal scientifique reconnu. En l'absence de toute validation par des pairs, le travail du Docteur Mukundan demeure hautement controversé et est la cible de nombreuses critiques, d'autant plus qu'en Inde, son test sur une femme accusée d'avoir comploté le meurtre de son fiancé aura aidé le juge au procès à livrer un verdict de culpabilité. La femme, qui défend son innocence, a été condamnée à l'emprisonnement à vie en juin 2008. Dans une tentative évidente de parer à la critique, le Docteur Mukundan insiste que le BEOS n'est pas le seul élément de preuve sur lequel un juge base sa décision. Il soutient que le BEOS est un outil d'investigation, dont l'interprétation des résultats n'est simplement qu'une preuve corroborante et n'a jamais été considérée comme preuve primaire. Environ 75 suspects et témoins de crimes ont été soumis au BEOS dans la province du Maharashtra depuis 2006. Les réactions de la communauté scientifique et de la police sont mitigées. Les scientifiques sont aussi positifs que sceptiques. Le Dr Keith Ashcroft, témoin expert habitué des tribunaux d'Angleterre, est d'avis que le « BEOS a clairement démontré son utilité en fournissant des éléments de preuve admissibles qui auront servi à condamner des accusés ». D'autres ne sont pas aussi convaincus. Le neuroscientiste Michael Gazzaniga de l'University of California croit que « ce travail est tout au mieux boiteux ». Finalement, Rosenfield est d'avis que les « technologies qui ne sont ni sérieusement évaluées par des pairs ni reproduites indépendamment ne peuvent, en mon opinion, être crédibles ». Pendant ce temps, l'Israël, Singapour et des agences policières antiterroristes à travers le monde ont exprimé leur intérêt pour le BEOS. Tant que ces techniques n'auront pas été adéquatement testées, évaluées et reproduites, je pense pouvoir affirmer à juste titre que l'avenir de nos détectives n'est pas menacé. that BEOS testing is an investigational aid, the résultant interprétation from the fmdings is only corroborative proof and has never been used as primary évidence. About 75 crime suspects and witnesses hâve undergone BEOS testing in th'e province of Maharashtra since 2006. Reaction from the scientific community and the police is mixed. Scientists ?st both positive and sceptical. Dr. Keith Ashcroft, a fréquent expert witness in the British courts finds that "BEOS has clearly demonstrated its utility in providing admissible évidence that has been used to assist in the conviction of défendants in courts". Others are not so convinced. Neuroscientist Michael Gazzaniga at the University of California thinks "this work is shaky at best". Finally, Rosenfeld opines that "technologies which are neither seriously peer-reviewed nor independently replicated are not, in my opinion, crédible." Meanwhile, Israël and Singapore hâve expressed an interest in BEOS as well as police and counter-terrorist agencies around the world. Until such a time as those techniques are appropriately tested, reviewed and replicated it is fair to say that the future of police interrogators is not threatened. Michel Funiceilî, un membre en longue date de la GRC, a travaillé en collaboration avec les policiers du Service de Police de Vancouver au début de sa carrière. ! RCMP officer Michel Funiceilî worked alongside Vancouver Police officers during the early years of his policing career.