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Le citoyen 1er trimestre 2018
1.
2.
3. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
3
Je voudrais avant toute chose vous
souhaiter une bonne année 2018.
Qu’elle soit pour nous tous une
année de plein succès, de santé et de
prospérité. L'année 2018 pour la-
quelle nous sommes rendus à la in
du troisième mois est l'année de
tous les dé is pour nous à la com-
mune de Dschang. Son caractère
particulièrement et intensément po-
litique ne va pas nous déjouer des
fortes ambitions que nous avons:
Achever les différents chantiers que
nous avons entamés et qui, à cause
des tensions de trésorerie qui se-
couent toutes les villes camerou-
naises, n'ont pu se réaliser;
diversi ier davantage nos partena-
riats pour faire face aux différents
dé is que nous imposent les services
essentiels. Le budget 2018 que nous
avons voté à l'unanimité lors de la
session ordinaire de notre conseil le
27 décembre 2017, sous-tend cette
ferme volonté qui est nôtre et ré-
pond à plusieurs exigences. Sa mise
en œuvre nous permettra de tou-
jours améliorer le cadre et les condi-
tions de vie de nos populations, en
même temps qu’il permettra d’arri-
mer notre commune à la modernité
tant il comporte des actions à mener
pour mieux perfectionner notre ins-
titution dans son opérationnalité op-
timale, que des actions pour
améliorer l’accès à l’eau potable, à
l’assainissement, à l’énergie, à la mo-
bilité, à l’éducation, à la santé, au
tourisme, à la culture bref tout ce qui
concourt au développement humain
et territorial.
C’est dans cette optique que le volet
social et celui de l’infrastructure so-
ciale occupent une place de choix
dans notre programmation. Pour sa
mise en œuvre, l’accompagnement
de l’Etat par le biais des subventions
et BIP et celui des partenaires dont
nous relevons pour saluer et remer-
cier le soutient constant à notre ins-
titution ; aussi et surtout, nous
ferons mieux de capitaliser en terme
de recouvrement en fonds propres
toutes les opportunités que nous of-
frent la nomenclature budgétaire
des collectivités territoriales décen-
tralisées.
C'est un budget qui n’échappe pas à
la conjoncture économique très mo-
rose qui de ce fait nous impose l’obli-
gation à l’amélioration de la qualité
de la dépense et surtout l’ef icience
dans la gestion. Nous allons nous y
atteler pour que notre Commune
puisse s’af irmer davantage comme
étant celle qui promeut dans la dé-
cence le bien être de sa population.
Dschang ville durable et intelligente
attend de nous dans sa co-construc-
tion, la promotion d'une économie
intelligente dans un environnement
physico, socio, culturel et intelligent.
Sur un tout autre plan, notamment
sportif, je voudrais inviter l'élite de
Dschang et de la Menoua toute en-
tière à évoluer à l'unisson. En tant
que Maire, j'ai fait ce qui était néces-
saire pour que notre département ne
soit pas oublié au moment où le Ca-
meroun est en chantier sur toute
l'étendue du territoire pour la réali-
sation d'infrastructures devant lui
permettre de réussir ce dé i en 2019.
J'ose croire que tout n'est pas encore
perdu et que notre agissante solida-
rité qui a été sanctionnée par la créa-
tion de la faculté de médecine et de
sciences biomédicales de l'université
de Dschang à Dschang nous mènera
vers d'autres succès plus impor-
tants.
Notre vision de Dschang
en 2018
« le volet social et celui de l’infrastructure
sociale occupent une place de choix dans
notre programmation. » SM Beaudelaire DONFACK
Maire de la Commune de Dschang
4. DEVELOPPEMENT
-MISE EN OEUVRE DES BIP:Développer des stratégies et être constamment sur le ter-
rain pour limiter les lenteurs
-Gouvernance participative de l'eau:Les comités de gestion des quartiers NYLON et
MADAGASCAR installés.
-BIP 2018:Tous les projets inancés à la commune de Dschang
-Décentralisation et développement local au Cameroun:L'offre et la contribution
de l'Université de Dschang
-BIP 2018:Aucun marché n’est encore signé dans aucune commune de la Menoua.
-L'AMEE appelle à plus de mobilisation autour du simple geste.
COOPERATION
-NANTES-DSCHANG: L'ACCORD CADRE RENOUVELÉ POUR LES TROIS PROCHAINES
ANNEES
-La coopération s'étend aux universités, leurons des deux villes partenaires
-NANTES METROPOLE-DSCHANG: Coopération: Elargir le territoire pour plus de vi-
sibilité de l'action du programme post DANK
-Dschang, tête de il du PIGeDEA
-NDWET TO'OH 2018:QUAND LE COMITE D'ORGANISATION HONORE LA COOPERA-
TION NANTES-DSCHANG
-Dschang-AIMF:Le maire Beaudelaire Donfack était à Dakar pour le projet ISSV
-Gouvernance:S.M. Beaudelaire Donfack et un groupe de maires ont échangé à
Yaoundé avec l'Ambassadeur chef de la délégation de l'UE au Cameroun sur la dé-
centralisation.
-La commune de Dschang a pris part au 19ème congrès de l'Association africaine
de l'eau
-Dschang-AAE:La commune de Dschang a pris part au 19ème congrès de l'Associa-
tion africaine de l'eau
-Eau et assainissement:Nantes Métropole et l'UE, moteurs d'une dynamique pour
la maitrise d’ouvrage dans la maintenance et l’entretien des infrastructures dans
la Menoua et ses environs
-ENERGIES RENOUVELABLES;Dschang, invitée à partager son expérience avec les
autres communes du Cameroun
-Agroécologie:Dschang se positionne en Afrique subsahélienne
-Sécurité:Le sous-préfet de Dschang invite les porteurs d'armes à feu à se faire re-
censer
-Sénatoriales 2018:Le Pr Anaclet FOMETHE, parmi les élus de l’Ouest
-Dschang est-elle jalouse qu'on lui ait retiré le chef-lieu de la région de l'ouest?
-Célestin KONGNE : D’inspecteur à commissaire de police sans transition
-Initiative: La Commune salue et soutient le projet de l'AJAC
Sport
-Aigle Royal de la Menoua:Un nouveau PCA en place
-Gaston Tchoutezem:Requiem pour celui qui faisait si peur à Roger Milla
CITOYENNETE,CIVISME
Bien se comporter avec ses déchets est un acte citoyen au service du déve-
loppement local
LIBRE EXPRESSION
-Hindrich Assongo s’est s’exprimé au sujet de la santé actuelle de l’ Aigle Royal de
la Menoua
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Le Citoyen Magazine : Édité par la Commune de Dschang, B.P.: 169 Dschang Tél : +(237)233 45 12 97.Mail :
communededschang@yahoo.fr.Site Web : www.commune-dschang.org .Conseil éditorial: Dr Temgoua Emile, Dr Bipélé Kemfouedio Jacques,
Fomegan Lekelem, Fouelifack Ide Bernadette, Ndjonwé Dominique. Directeur de Publication: S.M. Donfack Beaudelaire. Rédacteur en
chef: Carlos Simplice FOKEM.Comité de rédaction: Beaudelaire Donfack, Emile Temgoua, Jacques Bipélé Kemfouedio, Fomegan Lekelem,
Ide Bernadette Fouélefack, Dominique Ndjowé, Paul DONTSOP, Barth Ndongson, Joël Sagne, Carlos de Bordeaux, Roch Kenfack, DONFACK
TSAPGOU J.B., Pascal Aimé MBOKOUOKO, Hindrich Assongo, André KAMTA, Georges MEKUI, Christian MOMO, Olivier TIWODA, Bibiane
DONGFACK, Pulchérie NDASSI. Relecture et correction: Carlos Simplice FOKEM, Christian MOMO.Montage et infographie: CIRCOD-Centre
International de Ré lexion et de Communication pour le Développement. Crédit photos: Commune de Dschang. Tirage: 3.000 exemplaires.
5. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
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Les villages Nzinglah et Fialah dans le groupement Fossong-
Wentcheng et celui de Banki dans le groupement Foreke-
Dschang ont reçu le jeudi 25 janvier 2017 la visite de la com-
mission mixte de contrôle ayant à sa tête le Prof TEMGOUA
Emile, 1er adjoint au Maire de la Commune de Dschang, de
deux cadres d’appui à la Délégation Départementale des Tra-
vaux Publics (DDTP) suivi de ceux du service technique, de
développement et de communication de la Commune de
Dschang. Il était question de constater l’état d'avancement et
la qualité d'exécution du projet de construction d’un bloc de
deux (02) salles de classe à l’Ecole Publique Bilingue de Nzin-
glah inancé par le BIP 2017. Cette école avait déjà béné icié
des dons de tables bancs et de bureau de la Commune de
Dschang en 2016 et 2017, du matériel qui reste partiellement
utilisé en attendant la in des travaux susmentionnés. Des
consignes d’amélioration ont été données à l’Entreprise ECA-
MEL commise pour le chantier a in que le retard accusé au
démarrage des travaux puissent être corrigés. Les écoles pu-
bliques bilingue de Fialah(Chefferie supérieure) et de Fos-
song-Wentcheng ont aussi accueilli cette mission. Il y était
question de choisir les sites devant abriter les blocs de salles
de classe dont les travaux seront inancés par le BIP 2018. Le
village Banki dans le groupement Foreke-Dschang a consti-
tué une des fortes attractions de cette mission compte-tenu
de la portée du projet qu'il accueille en cette année 2018. Il
s'agit du re-pro ilage sur plus de 1600 Km du tronçon routier
allant du foyer NTCHOUNE au carrefour NZANDOUH, travaux
inancés par le BIP 2017. Il faut noter que cette approche de
l'exécutif communal, être constamment sur le terrain pour
tordre le cou aux lourdeurs et lenteurs connues dans la mise
en œuvre des projets de développement a porté des fruits no-
tamment à Nkeuli dans le groupement Foto où les travaux de
construction des latrines et d'une case d'astreinte au centre
de santé ont connu une diligence encourageante. L'équipe du
Maire Beaudelaire DONFACK compte multiplier ces descentes
pour décourager les entrepreneurs véreux qui n'ont pour
seule ambition que de saboter l'action communale.
MISE EN OEUVRE DES BIP
Développer des stratégies et être constamment
sur le terrain pour limiter les lenteurs
Le taux d'exécution des projets inancés par le budget d'investissement public en 2017 a été très faible à la commune de
Dschang. Pour corriger ces manquements, une commission mixte de contrôle a été commise.
Pr Emile TEMGOUA, 1er adj au Maire, inspectant en compagnie de Victor Nyeko et
B. Makeguim le chantier de construction du bloc de salles de classe à l’EP de Nzinglah
Image prise à la chefferie Banki lors de la descente du
maire pour le ré-profilage et l’ouverture du tronçon
Ntchoune-carrefour nzandouh à banki(1600m)
7. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
7
BIP 2018
Tous les projets inancés à la commune de
Dschang
Projets de plus de 5 millions de FCFA
N° Désignation du projet Montant N° AD
MINEDUB
1 EP Fossong Wentcheng : construction d'un bloc de 2 salles de classe 18500000 IT01647
2 EP Litagli : construction d'un bloc de 2 salles de classe 18500000 IT01638
3 EPB Fiala : construction d'un bloc de 2 salles de classe 18500000 IT01639
MINADER
4 EP FOTSEM LISSENG : construction d'un forage équipé de PMH 8000000 IT03362
5 EP LA FALAISE : construction d'un forage équipé de PMH 8000000 IT03361
6 Pont lingang - CSI NKEULI : réhabilitation de la piste agricole 19000000 IT03363
MINEE
7 Construction de deux forages équipés : Lycée de Fonakeukeu et CSI de Fonakeukeu 17000000 IT03862
8 Construction d'un forage équipé à l'école maternelle de WAADA 8500000 IT02860
9 FONAKEUKEU groupement FOTO : Electri ication rurale 56500000 IT03861
MINTP
10 Réhabilitatiobn des routes communales 27000000 IT04430
MINPMEESA
11 GIC pour l'amélioration des revenus des exploitations agropastorales (GIC AREAD) 5000000 IT04718
Projets inférieur à 5.000.000 francs
MINEDUB
12 EP APPLICATION G4 DSCHANG : acquisition des équipements dans une école pi-
lote
4950000 IT01640
13 EP BALEGHO : construction de blocs latrines 3500000 IT01641
14 EP LETAGLI : équiper les écoles publiques programmés en tables bancs 1800000 IT01642
15 EPB FIALA : équiper les écoles publiques programmés en tables bancs 1800000 IT01643
16 EP LETAGLI : équipement en 2 bureaux de maître 250000 IT01644
17 EPB FIALA : équipement en 2 bureaux de maître 250000 IT01645
18 CAF TCHOUALE : Equipement de 5 brouettes, 10 pelles, 10 lampes solaires, 10
code de la route, 10 arrosoirs, 10 pulvérisateurs
1000000 IT01646
19 EP Fossong wentcheng : équiper les écoles publiques programmés en tables bancs 1800000 IT01648
20 EP Fossong wentcheng : équipement en 2 bureaux de maître 250000 IT01649
MINEPDED
21 Appui aux communes dans la lutte contre les matières plastiques 4000000 IT02923
MINPMEESA
22 GIC AIDE MAMAN : appui inancier 4000000 IT04717
8. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
8
n immense bâtiment est en
construction actuellement au
marché b de Dschang juste après
la boucherie en allant à Mingmeto. Le
chantier qui rentre en droite ligne de la
politique d'assainissement et d'embel-
lissement de cet espace marchand que
porte l'exécutif communal concourra à
répondre à la forte demande en stands,
signe de la bonne santé des affaires
dans la ville chef-lieu du département
de la Menoua. L’approche partenariale
«public-privé» a été choisie par la mu-
nicipalité. cette approche implique une
forte participation y compris inancière
des prochains occupants des différents
stands que livrera le chantier, l'idée
étant que ceux-ci exploitent les dits
stands pendant le temps correspondant
au montant investi.
D'après le Professeur Emile TEMGOUA,
1er adjoint au Maire et superviseur des
travaux, «comme on pouvait bien s'y at-
tendre, le projet n'est pas passé tel une
lettre à la poste. Ça n’a pas été facile,
l’ancien bâtiment occupé par une tren-
taine de contractants, qu’il fallait
convaincre, déloger, rassurer qu’ils au-
ront leurs contrats une fois les travaux
achevés, et chacun sur son site actuel.
Mais en même temps, il fallait les
convaincre de contribuer pour que le
projet du nouveau bâtiment soit concré-
tisé. Non seulement nous avons mobi-
lisé les 30 occupants, mais nous avons
mobilisé 30 nouveaux contractants. Ça
va faire environ 90 millions de francs
CFA pour que le bâtiment voie le jour.
L’idée inale est de pouvoir entourer le
marché « B », pour offrir suf isamment
de stands aux commerçants. Si cela est
fait, on va déloger les commerçants qui
opèrent aux endroits où ils n’auraient
jamais dû être. Tous ceux qui font le
commerce sur la rue Congelcam, par
exemple, rentreraient dans le Marché...
Avant c’était des boutiques de 4 m x
3,5m. Mais il y a eu un surcoût de
stands. Parce qu’une parfumerie qui
s’était installée sur l’emprise du côté de
la boucherie a été très conciliante et on
l’a intégrée dans le nouveau bâtiment,
ce qui a permis de revoir les dimensions
des stands. On a aujourd’hui des stands
de 4m x 3,15m. Chaque stand dispose
d’une véranda de 1,50 m. Nous nous
sommes arrangés à ce que le bâtiment
soit en deux blocs distincts dans toute
l’architecture, c’est-à-dire de la fonda-
tion aux murs. Au milieu ,on
va avoir des marches d’esca-
lier avec des toilettes sous ces
escaliers; avec des points
d’eau. La façade extérieure
sera couverte de carreaux.
Les portes seront en grilles
roulantes...»
Le chantier a été pensé pour
être livré en in septembre
prochain. Il fonctionne avec
deux entreprises qui ont re-
cruté des dizaines d’ouvriers
chacune pour le livrer dans
les délais continuer à mériter
la con iance de la mairie qui
n’entend pas s’arrêter là.
CDB
Construction et modernisation du marché b de Dschang
Les commerçants font avec la mairie
Professeur Emile TEMGOUA,
1er adjoint au Maire de Dschang
9. 9
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Des composteurs en pleine ac vité au site de Siteu
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
9
Décentralisation et développement local au Cameroun
L'offre et la contribution de l'Université de
Dschang
es politiques de développement
en cours dans plusieurs pays du
sud, notamment dans ceux de
l’Afrique sub-saharienne ont amorcé un
tournant décisif à partir de la in des an-
nées 1980. A la faveur de l’instauration
du climat de démocratie dans plusieurs
de ces pays à partir de cette période,
nombre d’entre ces pays ont procédé à
de profondes réformes, donnant à la so-
ciété civile et aux populations à la base,
un droit de regard plus important dans
la conduite des affaires les concernant.
L’une des manifestations les plus impor-
tantes de ces réformes se traduit par la
mise en œuvre de la décentralisation,
un processus qui est plus que d'actua-
lité au Cameroun depuis 1996. Au mo-
ment où l'Etat camerounais s'active à
accélérer ce processus qui vise entre
autres, la prise en compte des réalités
locales et la responsabilisation des com-
munautés à la base dans la gestion de
leur développement, il convient de
noter que parmi les différents dé is à re-
lever au niveau local pour mieux abor-
der les questions de développement, il
y'a surtout le dé is communicationnel.
Communication pour certes rendre vi-
sibles les actions des hommes poli-
tiques qui dirigent les collectivités
locales, communication pour marketer
et valoriser l'image de ces collectivités
mais prioritairement la communication
pour le changement des comporte-
ments en vue de construire un tissu so-
cial citoyen pour une prise en charge de
façon durable des affaires locales.
Avec la ilière professionnelle "Commu-
nication pour la gouvernance locale et
le développement " qui a ouvert ses
portes au début de cette année acadé-
mique 2017-2018, l'Université de
Dschang souhaite chaque année mettre
à la disposition des collectivités territo-
riales camerounaises et d'Afrique cen-
trale des véritables stratèges en
communication, des ingénieurs et ani-
mateurs sociaux capables par leurs
touches de booster et induire par la
communication la réussite des diffé-
rentes politiques publiques locales.
La formation
Cette contribution de l'Université de
Dschang qui devrait interpeller les pou-
voirs publics sur le rôle négligé de la
communication dans les collectivités
territoriales camerounaises qui
jusqu'ici trouvent optionnelle la créa-
tion bien que prévue par la loi d'un ser-
vice de communication. En partant de la
problématique de l’obligation qui pèse
aujourd’hui sur les autorités locales de
travailler à la promotion d’une bonne
gouvernance, cette formation s’inscrit
dans la perspective de l’usage intelli-
gent, stratégique et approprié de la
communication pour contribuer à faire
des collectivités territoriales de vérita-
bles administrations du développement
local en adéquation avec les objectifs du
développement durable(ODD).
Peut-on aspirer à un développement
local réussi qui n'intègre pas les poli-
tiques d'ingénierie sociale et de change-
ment de comportements? l'Université
de Dschang pense avec cette offre de
formation qu'il serait aberrant de conti-
nuer à souhaiter une accélération d'un
processus de décentralisation mal com-
pris et peu étudié en l'état actuel des
collectivités locales au Cameroun qui
brillent par leur inaptitude à porter
En validant lors de son 40ème conseil tenu le 22 Juin 2017 la création au sein du département de LEA(Langues étran-
gères appliquées), faculté des lettres et Sciences humaines, la ilière professionnelle "Communication pour la gouver-
nance locale et le développement", l'Université de Dschang et son recteur le Pr Roger TSAFACK NANFOSSO, promoteur
de la dynamique collective se montrent prêts à contribuer à cette volonté étatique de promouvoir le développement du
Cameroun depuis la base.
10. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
10
et accompagner de bonnes initiatives et
dynamiques locales faute de formation
et d'éducation des populations locales.
Cette offre a été murie par Dr Alexan-
dre DJIMELI et Dr Léopold Maurice
JUMBO. Le premier est journaliste et
éditeur de formation, Enseignant à la fa-
culté des lettres et Sciences humaines à
l'Université de Dschang, il a soutenu sa
thèse le 04 juin 2014 sur « Le discours
de sortie de crise postélectorale en Côte
d’Ivoire. Une analyse des messages à la
nation d’Alassane Ouattara ». Le
deuxième, est enseignant assistant dans
cette même institution et a soutenu le
29 juillet 2016 une thèse de doctorat
Phd qui portait sur les « professions de
santé et TIC au Cameroun. Une socio-
graphie des usages ». La coordination
quotidienne qu'ils assurent fait venir à
Dschang des grands noms de la commu-
nication au Cameroun à l'instar des pro-
fesseurs Misse Misse co-auteur de
l'ouvrage "Communication et change-
ment social en Afrique ", Thomas
ATENGA, auteur de l'ouvrage "Internet,
journalisme et mutations des identités
professionnelles en Afrique, Paris, Edi-
tions EMS" ou Claude KAMPOER, jour-
naliste publiciste, expert en manage-
ment des campagnes publicitaires.
Deux options composent cette forma-
tion dont les unités d’enseignements
sont essentiellement centrées sur les
institutions et organisations opérant
pour le développement et la gouver-
nance locale (Collectivités territoriales
décentralisées, ONG, projets et pro-
grammes de développement…). Il s’agit
des options :
« Communication sociale »
avec entre autres unités d’enseigne-
ments(UE),Collecte et traitement de
l’information, le journalisme citoyen,
photojournalisme, socioéconomie et
management des médias, TP radiodif-
fusion sonore, TP presse écrite et TP
TV, histoire et organisation des médias,
création, gestion et animation des mé-
dias locaux, TP internet et terminaux
mobiles…etc.
«Communication stratégique »
avec entre autres unités d’enseigne-
ments, Introduction à la sociologie des
organisations, , introduction à la com-
munication interculturelle, communica-
tion événementielle, conception et réa-
lisation des documents de
communication, analyse d’audience et
médiaplanning, marketing politique,
pratiques publicitaires, , ingénierie so-
ciale et animation du développement,
élaboration, gestion et évaluation des
campagnes de communication…etc.
Des UE communes aux deux
options
Décentralisation et gouvernance locale
au Cameroun, communication et gou-
vernance des CTD au Cameroun, les ser-
vices de communication dans les CTD…
etc.
La création des ilières professionnelles,
de même que toute la dynamique de
professionnalisation qui marque les for-
mations à l'université de Dschang de-
puis une dizaine d'année, obéit à la
logique « formation-emploi », « un étu-
diant-un emploi », l’adéquate réponse
de l’UDs à la pression d’un chômage des
jeunes toujours plus forte a in de déve-
lopper l’employabilité de tous les étu-
diants.
CDB
Selfie du Pr Thomas Atenga et ses
étudiants après une semaine de cours
11. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
11
e vendredi 13 avril 2018, la salle
des conférences de la délégation
départementale du MINEPAT/Me-
noua, ministère de l’Economie, de la pla-
ni ication et de l’aménagement du
territoire, a abrité les travaux de la pre-
mière des quatre sessions trimestrielles
de l’année en cours, du Comité départe-
mental de suivi de l’exécution du budget
d’investissement public (BIP).
La rencontre étant consacrée essentiel-
lement à l’information des membres sur
les projets inscrits au journal des pro-
jets, le Comité de suivi du BIP a tout de
même posé un regard rétrospectif sur le
bilan de l’année budgétaire 2017.
De cette observation, il est ressorti que
l’investissement public a été exécuté
dans l’ensemble du département, à hau-
teur d’un peu plus de quatre-vingt et un
pour cent (81,31%) des prévisions de
commande initiale. Dans ce résultat, les
projets à gestion communale (res-
sources transférées) sont restés en-deçà
de cette barre, avec environ quatre-
vingts pour cent (80,36%).
En entrant dans les détails, on a
constaté que cette contre performance
a été de la faute de la commune de
Dschang, qui a obtenu un résultat infé-
rieur à soixante pour cent (57,07%) de
réalisations physiques. De l’autre côté,
les projets à gestion départementale,
ceux dont les maîtres d’ouvrages sont
des responsables de services déconcen-
trés de l’Etat, ont af iché un résultat
presqu’égal à quatre-vingt-cinq pour
cent (84,45%).
Revenant à la présentation de la struc-
ture du BIP 2018, David Mouafo, délé-
gué départemental du MINEPAT, a
annoncé à son auditoire que « la Me-
noua a reçu en délégation automatique
une dotation de moins de deux milliards
(1 889 405 000 Fcfa) en crédit de paie-
ment (CP), pour inancer un ensemble
de cent vingt-huit (128) projets… »
De cette enveloppe, les ressources
transférées aux communes ont repré-
senté près des quatre cinquièmes
(78%) en CP. L’analyse par niveau de
gestion a montré que la contractualisa-
tion des projets, dans les commissions
départementale et communales de
Dschang, Nkong-Zem et Santchou af-
iche un taux de lancement égal à l’unité.
Fokoué et Penka-Michel sont au-dessus
de la moyenne avec respectivement
80% et 66,67%. Fongo-Tongo ferme la
queue avec toujours aucun marché
lancé.
Des problèmes entravent toujours la
qualité des prestations et/ou du taux
d’exécution du BIP.
Une analyse comparative du niveau
d’exécution physique du BIP a montré
que les projets, à gestion départemen-
tale, ont été réalisés à moins de deux et
demi pour cent (2,47%), contre rien du
tout pour les projets à gestion commu-
nale.
Déplorant cette situation, Pierre Assa-
dio, vice-président, a souligné dans son
mot d’ouverture des travaux le retard
accusé « dans la contractualisation, mal-
gré les dispositions prises au travers de
l’organisation des conférences de pro-
grammation, des marchés du BIP 2018,
en décembre 2017… »
Au nombre des problèmes à l’origine de
la mauvaise qualité des prestations,
et/ou du taux d’exécution insatisfaisant
en 2017, le Comité a noté : la maturation
insuf isante des projets, couplée à une
faible association des populations béné-
iciaires à cette action ; l’absence de
contextualisation des réalisations ; les
délais d’exécution souvent courts ; l’in-
suf isance de moyens humains et inan-
ciers consacrés au suivi des projets dans
les communes ; le non respect des délais
de procédures par les maîtres d’ou-
vrages ; l’absence d’appuis inanciers
publics aux structures de suivi indépen-
dant, de l’exécution des commandes pu-
bliques…
Honorable Placide Nguefack, président
du Comité de suivi du BIP, empêché, les
travaux de la rencontre du 13 avril
écoulé ont été présidés par son adjoint,
Pierre Assadio. Nommé par arrêté pré-
fectoral, ce dernier a pris fonction avec
le début de l’année en cours.
Issu de la société civile, il est le prési-
dent départemental pour la Menoua de
la PLANOPAC, Plateforme nationale des
organisations professionnelles sylvo-
agropastorales et halieutiques du Came-
roun. R.K
BIP 2018
Aucun marché n’est encore signé dans aucune
commune de la Menoua à la date du 13 avril.
« Malgré les dispositions prises au travers de l’organisation, en décembre 2017, des conférences de programmation des mar-
chés du BIP 2018, un retard reste accusé dans la contractualisation… » Pierre Assadio, vice-président du comite de suivi du
budget d'investissement public (BIP) 2018 qui a tenu sa première session pour l'année en cours.
Une vue de la salle lors des tra-
vaux du comité de suivi du BIP
13. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
eux constats majeurs
ont présidé à la dé i-
nition de cet objectif,
à savoir la grande baisse de
fréquentation que laisse clai-
rement voir les statistiques,
ainsi que le faible impact des
interventions de l’OTD dans
l’environnement touristique
local en tant que facilitateur.
En effet si l’on part du
constat de la baisse drastique
de la fréquentation de la des-
tination Dschang, il y a lieu
de s’arrêter pour d’évaluer le
niveau de pertinence de la
communication de promo-
tion faite jusque là. Cet état
des lieux qui a commencé en
2017 dès l’installation d’une
nouvelle équipe de l’OTD,
permettait déjà de voir une
faiblesse au niveau des sup-
ports de promotion de la des-
tination. De même,
l’insuf isance de collabora-
tion avec les opérateurs tou-
ristiques locaux que l’OTD
est sensée accompagner, le
manque de suivi des partena-
riats existant tout comme
l’absence de nouveaux pou-
vant diversi ier la mobilisa-
tion de ressources, la faible
capacité à générer des fonds
propres, traduisaient claire-
ment des lacunes à combler
pour donner un nouveau dy-
namisme à notre structure.
Dès lors, la réalisation de cet
objectif d’ici la in 2018 intè-
gre :
Pour ce qui est du premier
axe de travail, il vise à Ren-
forcer la capacité des cadres
de l’OTD à élaborer et à
mener des projets touris-
tiques pertinents, mais aussi
mobiliser de nouveaux parte-
naires techniques et inan-
cier, pour appuyer nos
différentes actions. Il intègre
à cet effet des activités
d’échange d’expériences et
de formation (stages, ateliers
de recyclage interne…), des
démarches de recherche,
d’identi ication et de négo-
ciation de nouveaux partena-
riats, ainsi que des activités
de renouvellement des parte-
nariats pertinents qui exis-
tent déjà.
Le deuxième axe de travail
qui a pour but le renforce-
ment de la visibilité de l’OTD
et de son offre touristique
auprès des publics locaux,
nationaux et internationaux,
sera soutenu par la concep-
tion, la réalisation et la diffu-
sion de nouveaux visuels de
communication, la présence
active dans les médias aussi
bien locaux que nationaux,
l’organisation et la participa-
tion aux événements grand
public, et la promotion du
tourisme interne à travers
des produits conçus pour les
populations locales, notam-
ment les jeunes.
En ce qui concerne le dernier
axe de notre plan d’action, il
s’articulera sur :
-La mobilisation, la sensibili-
sation et la formation des
collèges d’opérateurs du sec-
teur touristique local, en vue
de la relance et de l’anima-
tion de la plateforme qui per-
met la collaboration et les
échanges entre ces derniers,
avec au centre l’OTD comme
facilitateur ;
-L’élaboration du plan de dé-
veloppement touristique de
Dschang qui est un outil à la
fois stratégique et opération-
nel, permettant de dé inir
une plani ication et program-
mation cohérente de la mise
en tourisme du territoire
communal ;
-Les démarches de construc-
tion du programme d’inter-
communalité touristique de
la Menoua qui se pose
comme un avantage pour la
mutualisation des efforts des
Commune du Département,
en vue d’une plus grande ef-
icacité dans la mise en tou-
risme concertée de leurs
territoires.
En dé initive, il est ressort de
l’évaluation de l’année 2017
que c’était avant tout une
phase transitoire, mais qui à
tout de même vu la réalisa-
tion d’un certain nombre
d’activités tremplins. Notam-
ment pour améliorer les per-
f o r m a n c e s
organisationnelles et tech-
niques, renforcer la commu-
nication de promotion de
l’OTD et de la destination,
mais aussi pour mieux struc-
turer le développement tou-
ristique au plan local.
On note donc que plusieurs
processus ont été engagés
dont le suivi devra se faire au
cours de l’année 2018, soit
pour préserver des acquis ou
bien pour suivre et consoli-
der des dynamiques encore
fragiles.
Il sera donc globalement né-
cessaire de :
-Mettre l’accent sur le renfor-
cement de capacités tech-
niques et inancières de
l’OTD (effectivité de toute la
subvention de la mairie de
Dschang, formations stages,
dotation d’un nouveau véhi-
cule, développement des par-
tenariats pertinents) ;
-Mettre l’accent sur la plani-
ication et la programmation
du développement touris-
tique local dans une perspec-
tive d’intercommunalité
(plan de développement tou-
ristique axé sur l’écotou-
risme) ;
-Mettre l’accent sur la com-
munication de promotion de
la destination (stratégie de
communication, développe-
ment des partenariats …) ;
-Améliorer les recettes pro-
pres de l’OTD pour garantir à
court terme la durabilité éco-
nomique de l’organisation.
-Améliorer le fonctionnement interne de l’OTD, renforcer et/ou créer des par-
tenariats pertinents ;
-Mener des actions de communication innovantes pour donner une image plus
attractive de l’OTD et de l’offre touristique de Dschang ;
-Elaborer le plan de développement touristique de Dschang sur trois ans pour
ixer les grandes orientations stratégiques et opérationnelles du développe-
ment quantitatif et qualitatif de l’offre touristique de Dschang.
L’opérationnalisation de la mise en œuvre de ces objectifs repose sur plusieurs
activités, gouvernées par les trois (3) principaux axes d’action que sont :
-Le développement institutionnel et le renforcement organisationnel de l’OTD ;
-La promotion de la destination Dschang ;
-Le développement touristique et de la démarche qualité.
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
13
14. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
14
n marge des activités
du séminaire inter-
national de compos-
tage que Dschang a
accueilli du 28 au 30 mars
2018, les élus nantais, ceux
de Dschang et les techni-
ciens des deux villes parte-
naires se sont retrouvés le
jeudi 29 mars dans la salle
de la coopération de la
Mairie de Dschang pour
discuter de la vision et du
contenu en termes d'activi-
tés pour les années 2018,
2019 et 2020 de l'amitié
qui les lie depuis 1996.
Autour de la table des dis-
cussions:
- Gildas Salaun, conseiller
municipal en charge de la
coopération à Nantes,
- Marie Hélène NEDELEC,
Vice-présidente de Nantes
Métropole en charge de la
coopération décentralisée,
- Xavier BARES, responsa-
ble de la mission solidari-
tés et coopérations
internationales de
Nantes/Nantes Métropole,
- Antoine Longet, chargé de
coopération à Nantes/Nantes Métro-
pole
- S.M. Beaudelaire DONFACK, Maire de
la Commune de Dschang
- Jacquis Kemleu TCHABGOU, Président
de la commission de coopération/com-
munication près du conseil municipal
de Dschang
- Paul Valery DONTSOP, responsable de
la cellule de coopération/partenariats
de la Commune de Dschang...etc.
Le document paraphé le vendredi 30
mars 2018 lors de la cérémonie de clô-
ture du séminaire susmentionné traduit
la volonté opiniâtre des deux villes à
renforcer et approfondir les relations de
coopération entre elles.
Sur le plan institutionnel, l'accord-cadre
triennal a privilégié sept axes:
• le renforcement des capacités tech-
niques et administratives;
• le développement touristique de la
ville de Dschang;
• l'aménagement et l'animation des
abords du lac municipal de Dschang;
• l'encouragement à la démocratie lo-
cale, à l'expression de la société civile et
la lutte contre les discriminations;
• le soutien au musée des civilisations
camerounaises de Dschang;
• le soutien au développement écono-
mique et solidaire des deux villes et
• la mise en stages croisés sur de théma-
tiques dé inies par les municipalités et
les universités.
Le dernier point vient traduire les dis-
positions prises et garanties par Nantes
et Dschang pour accueillir et faciliter la
mise en œuvre des activités de la coopé-
ration en cours d'élaboration entre les
universités de Dschang et de Nantes.
Il convient de noter que les sept axes dé-
inis pourront être élargis à d'autres
programmes et projets de coopération
à déterminer sur la base des décisions
du comité de pilotage mixte de cette
coopération dont les membres sont ap-
pelés à se réunir au moins une fois l'an
alternativement à Dschang et à Nantes.
Sur le plan inancier, une convention an-
nuelle à venir entre les deux villes vien-
dra faire des précisions sur les
montants versés par chacune des deux
villes, l'affectation précise des fonds, les
modalités de versement et d'utilisation
de ceux-ci.
CDB
NANTES-DSCHANG
L'ACCORD CADRE RENOUVELÉ POUR LES
TROIS PROCHAINES ANNEES
Le nouvel accord-cadre présente sept axes qui pourront être élargis à d'autres programmes et projets de coopération à déter-
miner sur la base des décisions du comité de pilotage mixte de cette coopération vieille de plus de 22 ans
Signature du nouvel accord-cadre par le maire de dschang et
Gildas Salaun, élu nantais en charge de la coopération
15. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
15
écidemment le séjour de la délé-
gation nantaise à Dschang du 26
au 31 mars 2018 aura été des
plus riches et fructueux. En marge du
séminaire international de compostage
et de la révision de l'accord-cadre trien-
nal entre les deux villes partenaires, des
discussions ont été entamées au sujet
du programme post DANK(programme
de coopération qui a relié les collectivi-
tés de Dschang(Cameroun), Kindia(Ré-
publique de Guinée), l'Association des
Maires de la Grand 'Anse( Haïti) et
Nantes Métropole(France) entre 2012
et 2016 et qui a orchestré à Dschang la
création et l'accompagnement de
l'agence municipale de l'eau et de
l'énergie). La présence autour de la
table des discussions des maires de
Penka-Michel(représenté), Nkong-Zem,
Fokoué et des représentants de l’UE,
FEICOM du PNDP traduit la volonté
poussée et soutenue des parties pre-
nantes du programme achevé en in
2016 à ouvrir aux autres collectivités le
futur programme élargissant ainsi son
champ d'action.
Parmi les pistes soumises aux discus-
sions, igure en bonne place le point sur
la création et l'animation des services
intercommunaux. Il s'agit d'un axe pour
lequel les initiatives sont déjà assez
avancées dans la Menoua avec les
maires qui semblent avoir en in com-
pris l'intérêt de la création d'un syndicat
pour mutualiser les expériences de
leurs communes respectives. L'opportu-
nité du Programme Intercommunal de
Gestion durable de l'Eau et l'Assainisse-
ment(PIGeDEA) à Dschang, Nkong-Zem
et Fongo-Tongo et du projet d'Améliora-
tion de l'Accès à l'Eau propre et Assai-
nissement dans la Commune de Fokoué
(ASEAF), tous les deux co inancés par
l'Union Européenne a permis en effet
aux magistrats municipaux qui ont
longtemps hésité à s'engager dans l'in-
tercommunalité à se rendre compte des
avantages à évoluer en rangs serrés
pour affronter les politiques publiques
locales avec ef icience. Le programme
en gestation poursuivra d'ailleurs le
renforcement des collectivités locales
engagées en matière de services ur-
bains(Eau, assainissement, déchets,
risques, énergie); il ambitionne d'essai-
mer les savoir-faire par le soutien à la
formation de villes par d'autres villes
dans le pays; il a été convenu qu'un ac-
cent particulier sera mis sur le travail en
lien avec les autorités nationales et les
organismes internationaux pour lever
les freins institutionnels.
Les villes de Kindia en République de
Guinée et Tiassalé en côte d'ivoire fe-
ront certainement partie du futur pro-
gramme compte-tenu des aptitudes que
ces deux cités présentent aujourd'hui
du fait pour l'une d'avoir pris une part
active dans le récent programme DANK
et pour l'autre de s'être taillée une ex-
pertise exceptionnelle grâce au pro-
gramme Wop-Africa(programme de
l'Association Africaine de l'Eau pour le-
quel Dschang a servi de mentor sur des
questions d'assainissement et gestion
de l'eau)
Cette réunion du vendredi 30 mars
2018 est venue en complément des
échanges engagés à Nantes en décem-
bre 2017 lors d'une mission qu'avaient
effectuée les élus et techniciens de
Dschang en compagnie de monsieur Bo-
niface MEGOUO, coordonnateur régio-
nal du Programme National de
Développement Participatif(PNDP)
pour l’Ouest. Avant de se séparer ce
jour, les parties prenantes se sont don-
nées un délai de trois mois pour parti-
ciper à un atelier de trois jours a in
d'élaborer conjointement ce pro-
gramme de coopération post DANK.
CDB
NANTES METROPOLE-DSCHANG
Elargir le territoire pour plus de visibilité de
l'action du programme post DANK
Créer le syndicat des com-
munes de la Menoua pour
répondre à cette vision de
développement partagé
17. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
17
a rencontre qui a eu pour cadre la
salle des Actes du Rectorat de
l’UDs a permis aux mandataires
des deux institutions qui se font les yeux
doux de ré léchir sur les axes de coopé-
ration entre l’UDs et l’Université de
Nantes en examinant les modalités
d’une coopération interuniversitaire
entre les deux institutions d’une part, et
d’autre part voir dans quelle mesure
elles peuvent être les acteurs supplé-
mentaires de la fructueuse coopération
décentralisée que Nantes et Dschang
animent depuis 22 ans. C'est le Pr
Mpoame Mbida, Vice-recteur Chargé
des Enseignements, de la Professionna-
lisation et des Technologies de l'Infor-
mation et de la Communication qui
représentait le Recteur de l’UDs empê-
ché. L’université de Nantes dans la délé-
gation amie était quant à elle
représentée par Emmanuelle Bousquet,
Vice-présidente chargée de la Culture.
Une revue entre les deux universités et
leurs communes a permis de relever
que l’UDs a une certaine avance en ce
qui concerne l’appui aux actions des
communes, notamment au travers du
projet en cours de inition des « univer-
sités communales ». L’Université de
Nantes quant à elle dispose de compé-
tences en matière de digitalisation (e-
learning) et d’ingénierie propice à
l’innovation dans le domaine de l’envi-
ronnement. Ces constats ont alors
donné lieu, d’explorer les axes de coo-
pération académique qui, à la faveur de
la signature d’un accord-cadre à venir,
pourrait meubler la coopération inter-
universitaire entre les deux institutions.
Il s’agit des domaines tels que la culture,
les arts, la biodiversité et l’environne-
ment. Les perspectives s’annoncent ra-
dieuses selon Mme Marie-Hélène
Nedelec, Vice-présidente en charge de
la coopération décentralisée, des popu-
lations migrantes et de l’hébergement
spéci ique de Nantes métropole : « Il y a
beaucoup de domaines de coopération
entre nos deux universités et nos collec-
tivités. L’accord-cadre n’est pas signé
aujourd’hui, mais ce qui va être signé
dans les jours prochains, c’est cet enga-
gement de volonté de travail en com-
mun entre nos deux universités. Dans le
cadre d’un accord de convention cadre
entre les deux communes, l’université
pourra être citée comme un domaine de
la coopération entre les collectivités ».
Emmanuelle Bousquet, Vice-présidente
Culture de l’Université de Nantes s’ins-
crit sur sa trajectoire : « […] Initier un
dialogue entre les universités de nos
deux villes ; je suis très heureuse d’avoir
eu cette première réunion. [….] Nous
voyons que les modèles ne sont pas si
éloignés les uns des autres. Donc c’est
assez intéressant de pouvoir échanger
pour pouvoir plus tard créer des pro-
grammes communs ; [notamment] au-
tour de la valorisation de la
structuration municipale en lien avec la
Science, la recherche et les entreprises
locales. L’une des grandes probléma-
tiques, c’est de pouvoir appliquer la re-
cherche universitaire et de trouver des
axes de développement. […]
Le Pr Mpoame Mbida, partage cet opti-
misme : « Nous sommes déjà parte-
naires de manière indirect à travers nos
mairies. Il est question maintenant de
mieux se connaitre et d’établir des rela-
tions plus spéci iques qui concernent
non seulement l’appui au développe-
ment qu’on fait à l’endroit de ces mai-
ries, mais maintenant dans les aspects
académiques (recherche, enseigne-
ment, échanges d’étudiants). Nous dis-
cuterons dans ce sens et feront des
propositions à la partie nantaise. On va
établir une coopération interuniversi-
taire normale, mais qui n’élime pas les
liens indirects que nous avons à travers
les deux mairies ».
CDB
Nantes-Dschang
La coopération s'étend aux universités,
leurons des deux villes partenaires
La délégation des élus, techniciens et universitaires de la ville de Nantes , conduite par SM Beaudelaire Donfack ,
Maire de la Commune de Dschang a effectué une visite de travail à l’Université de Dschang (UDs) le mardi 27 mars
2018. Cette délégation était dans la ville à l’effet de prendre part au séminaire international de compostage des bio-
déchets que la ville universitaire a accueilli du 27 au 30 mars 2018.
Séance de travail entre la délégation nantaise et les responsa-
bles de l’Université de Dschang conduits par le Pr Poame M.
L’Université de Nantes est [éga-
lement] soucieuse de pouvoir
travailler sur les échanges
culturels liés au tourisme et sur
la francophonie ».
18. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
18
Dschang-AIMF
Le maire Beaudelaire Donfack était à Dakar
pour le projet ISSV
lors que le projet ISSV entre dans sa phase opération-
nelle, 8 villes membres de l’AIMF ont été pré-identi-
iées, sur la base d’une consultation restreinte, pour
être appuyées dans leur volonté de répondre aux probléma-
tiques d’assainissement de leurs territoires en mettant en
place une ilière de Gestion des boues de vidange (GBV).
Le voyage d’étude qui s'est tenu à Dakar du 5 au 8 mars 2018
a rassemblé une vingtaine de participants, élus et techniciens
des villes du Bénin, du Burkina Faso, du Cambodge, du Came-
roun, de République Démocratique du Congo, du Sénégal et
du Vietnam. Il leur permettait d’approfondir leur connais-
sance de la chaîne de valeurs d’assainissement et de pré igu-
rer les étapes de mise en place d’une ilière de gestion des
boues de vidange dans leurs villes. Il a également constitué
une étape importante pour lancer une dynamique collective
entre les villes béné iciaires de cette initiative.
Ouverte par M. SAKHO Lansana Gagny, Directeur de l’Of ice
National de l’Assainissement du Sénégal, la première journée
de travail a été consacrée aux présentations techniques et à
l’analyse du cas du Sénégal. La seconde journée était dédiée
aux visites de terrain. Ces deux premiers temps ont alimenté
les travaux en groupe des journées 3 et 4, ciblés sur la
construction de stratégies d’assainissement pour les villes.
C’est en mars 2017 que l’AIMF et la Fondation Bill & Melinda
Gates ont signé ce partenariat pour développer une « Initia-
tive pour la Santé & la Salubrité en Villes » (ISSV). Premier
partenariat entre cette Fondation leader de la philanthropie
privée et le réseau des élus locaux francophones, l’Initiative
aboutira sur la mise en place de 15 projets pilotes en 4 ans.
Ceux-ci seront centrés sur 3 problématiques clés du dévelop-
pement urbain : la plani ication familiale, l’assainissement via
la gestion et le traitement des boues de vidange et la prépa-
ration aux situations d’urgence. L’initiative permettra de faire
émerger des villes francophones leaders sur des solutions in-
novantes pour le développement urbain.
CDB
Dans le cadre de l’ISSV, Initiative pour la Santé et la Salubrité en ville, menée par l’AIMF en partenariat avec la Fondation Bill
& Melinda Gates, la ville de Dschang a été présélectionnée parmi les 8 villes francophones pour un appui à la mise en place
d’une ilière de Gestion des boues de vidange. Le maire de Dschang et le Directeur de l'AMGED ont pris part à Dakar, du 5 au 8
mars, au voyage d'étude relatif à ce projet.
Dschang-AAE
La commune de Dschang a pris part au 19ème
congrès de l'Association africaine de l'eau
Voilà le sujet de la communication faite le 11 février 2018 par
SM Beaudelaire DONFACK, Maire de la Commune de Dschang
à Bamako au Mali à l'occasion du 19ème congrès de l'Asso-
ciation africaine de l'eau qui s'y est tenu six jours durant sous
le thème "Accélérer l'accès à l'assainissement et à l'eau pour
tous en Afrique face aux dé is du changement climatique". Le
premier magistrat de la ville universitaire et climatique de
l'Ouest-Cameroun y était en compagnie de son 1er adjoint, le
Professeur Emile Temgoua et Georges Modeste MEKUI, Di-
recteur de l'Agence Municipale de l'Eau et de
l'Energie(AMEE).
CDB
"Engagement des municipalités africaines dans les partena-
riats Nord-Sud et Sud-Sud pour l'amélioration des services
communautaires de base: Leçons apprises pour les services
d'eau et d'assainissement dans la commune de Dschang au
Cameroun".
19. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
19
'Ambassadeur, Chef de Délégation
de l'Union européenne au Came-
roun , S.E. Hans-Peter Schadek a
rencontré le jeudi 25 janvier 2018 un
groupe de Maires du Cameroun dont
celui de Dschang a in d'échanger sur les
enjeux de la nouvelle année qui com-
mence, et notamment sur les dé is et
opportunités dans le cadre de la décen-
tralisation. La rencontre s'est déroulée
en deux temps: Une réunion de travail
dans les locaux de la Délégation de l'UE
au Cameroun, suivie d'un déjeuner of-
fert par Monsieur l'Ambassadeur. Les
élus locaux qui ont participé à cette ren-
contre viennent de différentes régions
du pays et béné icient pour la plupart
d'un contrat de subvention de l'UE pour
améliorer la délivrance de services pu-
blics.
À l'issue de cette rencontre, les Maires
ont exprimé leur adhésion à cette initia-
tive qui leur a permis de partager leurs
points de vue sur les avancées et retards
d'un processus qui est capital pour as-
surer le bien-être des populations. Mon-
sieur Schadek partage également la
pertinence de ces échanges fructueux:
"Ce dialogue avec les Maires permet
d’explorer comment la décentralisation
peut servir de véhicule pour obtenir des
résultats plus concrets en matière de
développement, entre autres, par le
biais d’une autonomisation croissante
des Communes".
En réponse à l'agenda 2030 pour attein-
dre les Objectifs de Développement Du-
rable (ODD), le nouveau consensus
européen sur le développement recon-
nait le rôle des gouvernements locaux et
régionaux dans la réalisation des ODD
et s'engage à soutenir les réformes de
décentralisation et la coopération dé-
centralisée. La stratégie de coopération
entre l'UE et le Cameroun n'est pas res-
tée étrangère à cette émergence du
local. L'UE appuie le processus de dé-
centralisation au Cameroun notamment
à travers: l'appui budgétaire sous forme
de contrat de réforme du secteur rural
(en particulier, via le volet désenclave-
ment/routes communales) [96M€], le
Programme National de Développe-
ment Participatif (PNDP) [30M€], le
Programme de développement écono-
mique et social des villes secondaires
exposées à des facteurs d’instabilité
(PRODESV) en préparation [20M€], et
les lignes thématiques [7,7M€]. C'est
sur ce dernier instrument, que l'UE a
des contrats de subvention directe avec
certaines des communes présentes au
déjeuner.
Gouvernance
S.M. Beaudelaire Donfack et un groupe de maires
ont échangé à Yaoundé avec l'Ambassadeur chef
de la délégation de l'UE au Cameroun sur la dé-
centralisation.
Photo de famille(les maires, Sergio Oliete et l’Ambassadeur
chef de la délégation de l’UE au Cameroun
20. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
20
Eau et assainissement
Nantes Métropole et l'UE, moteurs d'une
dynamique pour la maitrise d’ouvrage dans la
maintenance et l’entretien des infrastructures
dans la Menoua et ses environs
La volonté opiniâtre d'élargir le territoire d'expression du programme post-DANK couplé aux multiples projets
d'amélioration d'accès à l'eau et l'assainissement inancés ces derniers temps dans la Menoua et ses environs
constituent un soubassement sérieux pour la création du futur syndicat des communes dans cette partie du Came-
roun
L’Union européenne inance depuis plu-
sieurs années au Cameroun des projets
communaux d’amélioration de la gou-
vernance de l’eau et d’assainissement
de base pour relever substantiellement
ces services et contribuer ainsi au
mieux-être des populations. Après
Dschang dans le cadre du projet Ma-
GeTV(Maitrise de la Gestion, du Traite-
ment et de la Valorisation des déchets
solides municipaux), Fongo-Tongo et
Nkong-Zem dans le cadre du
PIGeDEA(Programme Intercommunal
de Gestion durable de l'Eau et l'Assainis-
sement), Les communes de Fokoué et
Penka-Michel avec leurs projets d'amé-
lioration de l'accès à l'eau propre et as-
sainissement, tous inancés en 2017
portent aujourd'hui à 5 le nombre de
communes du département de la Me-
noua béné iciaires de l'action l'Union
Européenne. Le postulat de base étant
que l’amélioration de l’accès à
l’eau potable et l’assainisse-
ment de base sur les territoires
communaux n’est pas seule-
ment une question de
constructions d’infrastructures
de desserte et d’assainisse-
ment mais également une
question de gouvernance de
l’existant, une conjugaison
d'efforts renforcera et facilitera
la maitrise d’ouvrage dans la
maintenance et l’entretien des
infrastructures réalisées ou ré-
habilitées dans le cadre de ces
projets et ceux à venir. Ces
communes ainsi que d'autres
du triangle national à la suite
de celles du Mbam et Inou-
bou(qui béné icient de l’appui
de l’UE depuis le milieu des
années 2000) béné icient en effet du
soutien de cette institution pour la mise
œuvre des projets communaux qui ont
entre autres articulations, la réalisation
des diagnostics de l’accès à l’eau potable
et l’assainissement de base sur le terri-
toire communal. En ce qui concerne le
PIGeDEA, 2017 a permis à chacune des
communes béné iciaires d’avoir une
idée claire de la situation sur chacun des
territoires. Bien que les statistiques
exactes fassent défaut, l'on peut dire à
l’issue de ce travail que le taux d’accès
moyen à l’eau potable dans ces com-
munes reste faible (environ 30%). Il est
d’environ 50% en ce qui concerne l’exis-
tence d’un service élémentaire d’appro-
visionnement en eau sur les territoires.
Dans certaines zones, la ressource se
fait de plus en plus rare, obligeant ainsi
les populations à parcourir de longues
distances pour s’approvisionner en eau
de qualité à peine acceptable. Globale-
ment, à peine environ 30% des popula-
tions de ces communes ont accès à une
eau non contaminée, ce qui n’est pas du
tout reluisant au regard à la fois de leurs
besoins et des Objectifs de Développe-
ment Durable des Nations Unies pour
lesquels 2030 devrait être une année
butoir pour l’accès pour tous à l’eau po-
table et l’assainissement.Les causes
principales de cette situation telles que
décrites dans les rapports des diagnos-
tics sont l’insuf isance et la mal réparti-
tion d’infrastructures sur les territoires,
l’absence totale de vraie politique et
stratégie de maintenance des ouvrages
de desserte et d’assainissement, la dif-
iculté à approvisionner les services en
charge de la question en pièces de re-
change de qualité, l’indisponibilité à
temps des fonds destinés à la mainte-
nance des infrastructures.
Séance d etravail entre les maires de la Menoua, le FEICOM, le
PNDP et les partenaires nantais et de l’UE
21. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
21
Les mêmes diagnostics font état de ce
que la durée moyenne de vie des infra-
structures hydrauliques est de 2 ans. Au
niveau de la commune de Dschang, cette
situation a été clairement constatée
après la mise en service des infrastruc-
tures construites il y a quelques années
avec l’appui de l’AIMF, Nantes et l'AELB.
La plupart de ces infrastructures ont
fonctionné normalement à peine seule-
ment deux ans.
Relever durablement le service de
l’eau et l’assainissement de base dans
les communes nécessite de relever ce
dé i. Il faut reconsidérer la place et le
rôle de la maintenance des ouvrages
dans cette chaine a in de lui accorder
l’attention qu’elle mérite. Il importe
d'engager l’ensemble des communes de
la Menoua, avec l’appui technique de
nantes Métropole qui est partante pour
accepter d'autres communes autour de
Dschang pour le programme successeur
de DANK, l’UE, (éventuellement de l’IR-
COD et ERA Cameroun du fait de leur
expérience dans le domaine), des OSC
PIPAD et AME,dans une ré lexion sur les
stratégies de structuration d’une plate-
forme de ré lexion et d’actions com-
munes à dé inir et à mettre en œuvre
pour garantir une maintenance durable
et de qualité des infrastructures sur les
territoires.
Cette initiative s’appuie également sur
l’opportunité de plus en plus plausible
désormais donnée aux communes de
prendre en main les questions de déve-
loppement local avec la création récente
du Ministère de la décentralisation et du
développement local.
En effet, en guise de rappel, la Constitu-
tion du 18 janvier 1996 détermine le ré-
gime général de l’organisation
territoriale de l’Etat... Elle tranche en fa-
veur de la forme décentralisée comme
mode d’organisation de l’Etat. Les col-
lectivités territoriales décentralisées
sont dès lors les Régions et les Com-
munes.
Les lois de décentralisation du 22 juillet
2004 (loi n° 2004/017 « d’orientations
de la décentralisation » ; loi n°
2004/018, « ixant les règles applica-
bles aux communes » ; loi n°2004/019
« ixant les règles applicables aux ré-
gions ») vien-
nent consolider
les fondements
de la décentrali-
sation.
La loi n°
2004/018, ixant
les règles appli-
cables aux com-
munes, offre
dans son chapi-
tre II, la possibi-
lité aux
communes «
d’un même dé-
partement ou
d’une même ré-
gion, […] de se
regrouper en
vue de réaliser
des opérations
d’intérêt com-
mun. Les modalités de création et de
fonctionnement des instances inter-
communales y sont également préci-
sées.
Sous ce rapport, Il appartiendra désor-
mais aux régions et aux collectivités ter-
ritoriales décentralisées d’opérer des
choix stratégiques de lutte contre la
pauvreté et de développement des po-
pulations, de construire des alliances
stratégiques capables de démultiplier
les efforts des communes, d’opérer des
effets de levier de manière à rendre
moins lourdes certaines actions habi-
tuellement portées par les seules com-
munes.
Dans une approche participative, en
tenant compte des spéci icités, de l’en-
vironnement, du potentiel et des
contraintes de chaque commune, les
élus de la Menoua à la suite de ceux du
Mbam et Inoubou sont invités à s’enga-
ger dans cette voie. C’est d'ailleurs l'in-
contournable avenir de la ville chef-lieu
du département de la Menoua si elle
souhaite rester au sommet de la coopé-
ration décentralisée et du développe-
ment local au Cameroun.
Pascal Aimé MBOKOUOKO
Coordinateur du Programme Intercommunal
de Gestion durable de l’Eau et de l’Assainissement
Il est désormais clair que la
maintenance et l’entretien des
infrastructures de desserte est
le maillon faible de toute la
chaine de production et d’ap-
provisionnement en eau pota-
ble des populations.
L’appui technique de l’Union
européenne à cette phase de la
ré lexion peut se justi ier du fait
de sa présence effective à tra-
vers des projets de gouver-
nance de l’eau et
l’assainissement dans plus de la
moitié des communes de la Me-
noua, et des balbutiements per-
ceptibles dans les communes
par rapport à leur capacité à
construire des dynamiques ré-
gionales.
La solidarité, la subsidiarité et
la complémentarité seront in-
contournables dans la mise en
œuvre de certaines des mis-
sions dévolues aux communes.
La construction d’une expertise
locale ef icace et ef iciente
obéit également à ce principe.
Les communes ne seront à la
hauteur de l’ensemble des
compétences espérées d’elles
que si elles sont capables de se
compléter, se soutenir mutuel-
lement, de construire des al-
liances régionales stratégiques
pour avancer. La construction
et la maintenance des infra-
structures d’accès à l’eau pota-
ble et d’assainissement sur les
territoires offre aux communes
de la Menoua l’occasion d’expé-
rimenter cette solidarité.
22. 22
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
22
a Commune de Dschang s’érige de
plus en plus en centre d’expéri-
mentation et d’implémentation
des projets de développement à l'ère de
la décentralisation et du développe-
ment local au Cameroun. La fondation
FRIEDRICH EBERT STIFTUNG , en por-
tant son choix sur Dschang pour l'orga-
nisation du 10 au 11 avril 2018 de son
atelier sur « la construction d’une al-
liance nationale et dé inition d’un plan
de travail pour la promotion des éner-
gies propres au Cameroun » a bien
voulu reconnaitre en cette collectivité
des qualités d'une ville toujours avant-
gardiste au service de l'amélioration du
cadre et des conditions de vie de ses po-
pulations.
Après les différents ateliers auxquels
l'hôtel de Malte a servi de cadre, la des-
cente sur le site d'implantation des in-
frastructures fonctionnelles de la
microcentrale hydroélectrique de
Tchouadeng a permis aux partici-
pants(maires, OSC, universitaires...etc.)
de vivre un cas patent et une initiative
endogène qui promeut et valorise les
ressources naturelles non modi iables
pour la production de la ressource éner-
gétique rare.
Les dé is énergétiques au Cameroun
connaissent de plus en plus des blo-
cages politiques énormes, il est donc
important de lever le pan de voile sur la
desserte et l’exploitation du potentiel en
énergies propres. Selon Stéphanie
NJIOMO, représentante résidente FES
Cameroun/Afrique Centrale , « l’objectif
principal de la plateforme est de créer
une coalition entre les élus
locaux(Maires), ceux principalement
des zones qui connaissent un dé icit
énergétique criard, on s’est dit qu’en-
semble on peut faire mieux, d’où l’im-
portance de mettre ensemble les Maires
pour faire changer les politiques et com-
ment faire avancer les cadres légaux et
juridiques pour inalement implémen-
ter ces énergies qui nous semblent meil-
leures pour les zones rurales qui
n’arrivent pas à se racoler au réseau
électrique public. Le choix de la Com-
mune de Dschang n’a pas été anodin,
mais il est justi ié par le fait qu’il y a un
certain nombre de réalisations qui sont
déjà faites. On vient de découvrir ici
comment plusieurs maisons sont juste-
ment alimentées grâce à une petite
hydro qui est bel et bien fonctionnelle et
on se rend compte qu’il y a plusieurs au-
tres projets qui sont en train d’être mis
en œuvre pour améliorer le cadre de vie
des populations rurales. La ville de
Dschang nous donne un exemple pour
les autres communes en termes d’éner-
gies renouvelables et en termes d'amé-
lioration du bien-être des populations
».L’attention du politique est une res-
source rare qu’a tenté d’attirer cet ate-
lier à Dschang en réunissant les
autorités gouvernementales, autorités
locales et entreprises spécialisées dans
le domaine des énergies renouvelables.
Le but étant de présenter comme l’in-
dique le thème de l’activité, les réalisa-
tions dans le secteur des énergies
propres a in que ceux-ci y voient une
perspective pour les zones rurales
jusqu’aujourd’hui non électri iées au
Cameroun. Pour Anne Marie TSITSOL,
Maire de la Commune d’Angossas dans
la région du soleil levant(l’Est) ,« nous
les Maires, voulons conduire des projets
d’énergies renouvelables sans toutefois
savoir où nous nous engageons…..l’ex-
périence de Dschang est admirable,
vraiment il faut tirer le chapeau à
Dschang parce que igurez-vous, c’est
pas toutes les communes qui ont déjà
été capables de mettre sur pied un tel
projet et quand je vois comment ça
fonctionne, je suis ému ; nous sommes
même allés jusqu’à voir les factures
qu’ils donnent aux populations, ça veut
dire que c’est l'entreprise ENEO bis qui
est installée à Dschang avec la micro-
centrale de Tchouadeng, vraiment c’est
très appréciable ».
C’est depuis six ans que les populations
du village Tchouadeng (Groupement
Foto-Commune de Dschang) béné icient
de l’énergie issue de la microcentrale
hydroélectrique installée sur les pentes
du cours d’eau qui dessert leur village.
Construite en 2009 par une ONG alle-
mande à travers l’ONG ADEID., cette in-
frastructure avait à cause du problème
de gestion qu’elle a connu cessé de fonc-
tionner quelque mois seulement après
son lancement. C’est l’AMEE (Agence
Municipale de l’Eau et de l’Energie) qui
après sa création en 2011 viendra réha-
biliter cette microcentrale en 2011
grâce aux fonds de la coopération
Nantes-Dschang.
ENERGIES RENOUVELABLES
Dschang, invitée à partager son expérience
avec les autres communes du Cameroun
La ville de Dschang a abrité du 10 au 11 avril 2018 un atelier sur les énergies renouvelables. La fondation FRIEDRICH EBERT
STIFTUNG et l'ONG ADEID co-organisatrices dudit atelier ont jeté leur dévolu sur Dschang compte-tenu de ses avancées en la
matière avec la microcentrale hydroélectrique fonctionnelle depuis bientôt 10 ans au village Tchouadeng dans le groupement
Foto.
Une vue du barrage de retenue d’eau de Tchouadeng
23. 23
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
23
Grâce a cette infrastructure, le CETIC de Nzinpouet et le centre de
sante de nkeuli sont éclairés
COOPERATION
C’est grâce à une subvention de
6.500.000 FCFA toujours de la coopéra-
tion Nantes-Dschang que l’extension de
ce réseau a été possible .Cette extension
grâce à laquelle le CETIC de Nzinpouet
et le centre de sante de nkeuli sont
éclairés est venue résoudre principale-
ment deux problèmes majeurs dans ce
secteur :
« Désormais, plus besoin d’aller garder
nos produits médicamenteux dans les
réfrigérateurs loin en ville, nous pou-
vons le faire sur place grâce à cette ex-
tension inancée par Nantes. Notre frigo
que vous voyez, tourne et fonctionne
24h/24h pour le bonheur des patients
que nous accueillons dans notre centre,
merci à Nantes qui après l’eau potable
vient de nous sortir du noir parce que
l’eau que vous voyez couler là est la vie
des populations de ce village et nous la
gardons jalousement », a dit le chef du
centre de santé de NKEULI.
Les élèves des ilières électrotechniques
et mécaniques du CETIC de NZINPOUET
peuvent désormais suivre de manière
ef icace la phase pratique de leur forma-
tion qui à 90% est énergie-dépendante.
D’après M. Modeste MEKUI, Directeur
de l’Agence municipale de l’Eau et de
l’Energie qui a procédé à la réalisation
de ce réseau «l’objectif de l’AMEE est
maintenant de chercher les voies et
moyens pour au moins doubler la pro-
duction au niveau de la microcentrale,
car il faut absolument au regard des de-
mandes de branchement qui pressent,
passer de 30 KVA à 100 KVA, a in de
pouvoir produire environ 80 KW».
Une seconde microcentrale
verra le jour à Dschang avant
la in de l’année en cours.
Dans son mot de bienvenue à ses hôtes,
SM Beaudelaire Donfack, maire, a ob-
servé que « La microcentrale hydro-
électrique de Tchouandeng est née de
notre volonté d’aller à la quête de l’au-
tonomie énergétique de la commune,
partout où cela est techniquement fai-
sable. Et dans un état d’esprit égal,
Dschang est disposée à accueillir d’au-
tres communes du département et d’ail-
leurs, pour partager son expérience… »
Continuant son propos, il a annoncé le
bouclage des études de faisabilité tech-
nique de cinq autres microcentrales
hydro-électriques à : Toulah-Ndizong,
Lefock, Fotetsa, la falaise de Foréké-
Dschang et Lingang. Sur ce dernier site,
un ouvrage sera d’ailleurs réalisé et mis
en exploitation avant la in de l’année en
cours.
Dimensionnée pour une production de
trente kilowatts, cette microcentrale
coûtera deux cent cinquante millions
(250 000 000 Fcfa), et pourra couvrir
les besoins d’environ cent (100) fa-
milles.
CDB, DT
Hôtel de Malte-Une vue d ela salle lors du
speech de Maire Beaudelaire DONFACK
24. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
24
Compostage des bios déchets pour redonner vie à nos
sols. » Voilà le thème du 2ème séminaire international
de compostage de compostage qui a mobilisé à Dschang
du 27 au 30 mars 2018, des experts, responsables de la so-
ciété civile et élus communaux de la Côte d’ivoire, Guinée
Conakry ; de la République du Congo , Togo et Cameroun. Une
initiative de la commune de Dschang à travers son agence de
la gestion des déchets (AMGED) et COMPOSTRI de Nantes en
France. Au cours des travaux en atelier, les dits responsables
et élus municipaux de ces différents pays qui disposent des
plateformes de compostage ont partagé des expériences de-
vant leur permettre d’améliorer leurs performances et pro-
jets. Selon Blanche Clémentine Akouala du Conseil
départemental des plateaux de la République du Congo et le
Pr Emile Temgoua, 1er adjoint au maire de la commune de
Dschang, en charge des grands travaux, par l’occasion, « nous
avons aussi relevé les opportunités et faiblesses qui s’offrent
sur le marché. Toute chose qui s’est faite avec l’accompagne-
ment des partenaires Nantais qui ont aussi à leur niveau d’au-
tres méthodologies pour mettre en place le compostage
quand l’on sait qu’ils compostent les résidus qui proviennent
des hôtels et restaurants alors que nous compostons la ma-
tière organique, c’est-à-dire les bios déchets triés dans l’en-
semble des ordures collectées» . Le maire de la commune de
Dschang soutient qu’il ya eu une lisibilité sur l’ef icacité du
compost pour l’agriculture biologique dont la valorisation est
en ligne de mire. « De nos jours, les engrais chimiques coûtent
excessivement cher. C’est pour nous une aubaine d’exhorter
nos populations à pratiquer une agricole écologique à moin-
dre coût, par l’achat du compost,» dit-il. Le Pr Marc Dufumier,
agronome et enseignant-chercheur à la chaire d’agriculture
comparée et de développement agricole à AgroParisTech qui
est la caution morale de la rencontre, renchérit que pour une
agriculture durable et respectueuse de l’environnement, il
faut fertiliser les sols avec de la matière organique plutôt
qu’avec des engrais chimiques plus coûteux. « La crainte que
l’on a avec ces engrais et surtout les pesticides, c’est d’avoir
dans nos nourritures des molécules toxiques pour la santé,
» précise-t-il.
Aux dires du responsable de l’AMGED, Barthélémy Ndongson,
en matière de compostage, l’Agence a un objectif de traite-
ment mensuel qui est de l’ordre de 360 tonnes sur chacune
des 2 plateformes de compostage, l’objectif annuel est de 5
milles tonnes de déchets traités ; 15% de volume de ces dé-
chets doivent pouvoir produire du compost. « Depuis que le
compostage a été mis en place grâce aux inancements de
l’Union européenne (UE), plus de 6 milles tonnes de déchets
ont été traitées ; en termes de production du compost, 476
tonnes ont été valorisées et vendues à des ins agricoles car
Dschang est une zone fortement agricole où la vulgarisation
du compost est bien faite, » révèle-t-il.
Lutte contre les changements climatiques
De sources, le compostage tient aussi la route dans la protec-
tion de la nappe phréatique et la lutte contre le réchauffement
climatique. Selon le Pr Emmanuel Ngnikam, coordonnateur
d'ERA-Cameroun(Environnement-recherche-Action au Ca-
meroun), dans le 1er cas, il y participe indirectement. « Quand
la matière organique de la décharge n’est pas transformée,
sous l’action des intempéries, elle se désagrège et forme un
liquide ou polluant organique constitué des métaux lourds
appelé lixiviats. Sous l’in luence des eaux des pluies, il pénè-
tre dans la nappe phréatique et l’infecte, » explique-t-il. En
ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique,
menace systémique pour l’espèce humaine, l’environnemen-
taliste laisse entendre que l’action du compostage est directe.
Car, en amont, l’on traite la matière organique qui est le pre-
mier vecteur d’émission des gaz à effet de serre dont le mé-
thane, en décharge. « C’est dire que dans le processus de
compostage qui se fait en anaérobie, la matière organique re-
tournée en permanence, absorbe de l’oxygène ; en se dégra-
dant, elle émet plutôt du Co2 et de la vapeur d’eau, le méthane
n’étant pas alors émis dans ce processus, » développe-t-il.
Signalons que le Fonds spécial d’équipement et d’intervention
intercommunal (Feicom) apporte un appui inancier à la ges-
tion des déchets. Sur ce, quand est-ce qu’un projet communal
relatif à ce régime peut-il être éligible au guichet du Feicom ?
A cette préoccupation, le responsable régional Ouest du Fei-
com, Barthélémy Sakem Nnoke présent à la rencontre, con ie
: « Tout projet présenté par un maire et qui cadre avec les ou-
tils de inancements du Feicom peut recevoir un accord de
paiement, qui est donné ou refusé à l’issue de l’étude de l’op-
portunité sur les aspects techniques et inanciers (capacité
d’endettement de la commune) du projet » dit-il.
Carlos De Bordeaux
Agroécologie
Dschang se positionne en Afrique
subsahélienne
La ville de Dschang a abrité du 28 au 30 mars 2018, le 2ème séminaire international de compostage. Participants
et experts de 8 pays d'Afrique et d'Europe ont pris part au colloque
COOPERATION
26. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
26
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
26
PASCAL RETIERE ,
Directeur Compost Insitu-Nantes Métropole
vant un bilan, c’est un plaisir d’être ici,
d’avoir pu mener à terme avec mes amis
de l’AMGED ce 2è séminaire internatio-
nal sur le compostage, après avoir rencontré M.
NDONGSON à Dalla Ba en Guinée Conakry lors
du 1er séminaire qu’on avait organisé en 2014.
Je suis très content de voir que ce projet Ma-
GeTV avance si bien et c’est vraiment une belle
vitrine et le séminaire a permis de le mettre en
lumière au niveau international pour partager
toute cette belle expérience auprès des autres
porteurs de projets, d’autres collectivités et
d’autres pays et puis je suis venu avec toute une
délégation de Nantes, il y avait Nantes Métro-
pole bien sûr mais des membres de COMPOSTRI
dont sa présidente et sa directrice et j’ai été très
content qu’ils voient de leurs yeux les réalisa-
tions que je connaissait déjà depuis 2 à 3 ans et
qui me faisaient penser qu’ici, on a un projet
modèle qui va pouvoir se dupliquer partout en Afrique et qui j’espère, va faire de nombreux petits. Alors en plus, c’est un
beau projet à double facette ; une facette biodéchets valorisée grâce au compostage au sein de l’AMGED mais aussi la deuxième
facette qui est l’usage du compost au travers de l’agriculture biologique et l’agroécologie que le Pr Marc DUFUMIER nous a
très bien expliquée et dont nous avons pu voir des débuts de réalisations au travers de la plateforme de la coopérative BIO-
MAR sur le site de l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang où on a pu voir des choses assez remarquables sur l’intérêt du
compost et d’autres pratiques de l’agriculture pour proposer à la population locale une nourriture saine, sans pesticides, qui
ne rendent pas malade et qui assurent l’état des sols pour les générations à venir de Dschang et du Cameroun en entier.
Dr Siméon KENFACK,
Directeur des programmes( Association Africaine de l’Eau )
Comment démultiplier cette expérience
de Dschang à travers d’autres communes
du Cameroun et d’autres communes
d’Afrique. Nous le faisons déjà assez bien dans
le domaine de l’eau et nous l’avons depuis 2004
fait avec la commune de Dschang en l’utilisant
comme mentor dans le programme WOP
AFRICA dont j’étais à l’époque le coordonnateur,
nous avons retenu Dschang pour mentorer
d’autres villes notamment la ville de Tiassalé en
Côte D’Ivoire et la ville de Kindia en Guinée. Au-
jourd’hui, ces villes sont leaders dans leurs pays
et dans le cadre du compostage, nous avons en-
core besoin de Dschang pour démultiplier ces
choses. L’autre aspect, c’est la gestion des boues
de vidanges que nous allons bientôt grâce à l’ap-
pui de l’AIMF, commencer avec la ville de
Dschang et nous en tant qu'Association Afri-
caine de l’Eau, sommes porteurs de cette initia-
tive grâce au inancement de la Fondation Bill
et Melinda GATES, nous devrons bientôt ap-
puyer Dschang à mieux asseoir son Mentorship dans la gestion aussi bien des déchets solides que des boues de vidanges et
là le secteur de l’assainissement sera totalement couvert.
27. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
27
Pr Marc DUFUMIER,
’ai présenté l’agroécologie
comme une discipline scienti-
ique qui essaye de rendre intel-
ligible la complexité, parce que c’est
complexe le fonctionnement de ce
qu’on appelle les agroécosystèmes,
c’est-à-dire les environnements
aménagés par les agriculteurs ; on
appelle ça des écosystèmes agri-
coles et les agroécosystèmes et ces
agriculteurs aménagent des envi-
ronnements pour produire des vé-
gétaux, pour faire de la production
animale et c’est extrêmement com-
plexe ; c’est de considérer que l’agri-
culture, ce n’est pas seulement
élever des animaux, ce n’est pas
seulement cultiver une plante, mais
toute technique agricole a un im-
pact sur le sol et sur la faune( la faune domestique et sau-
vage), les plantes cultivées, les plantes adventistes, les sols,
les vers de terre et donc, c’est d’une incroyable complexité.
Mais néanmoins, on peut durablement et ef icacement d’un
point de vue économique produire davantage à l’hectare en
faisant un usage intensif de l’énergie solaire pour fabriquer
notre énergie alimentaire ; on appelle ça photosynthèse et
c’est la plante qui intercepte les rayons de soleil et transforme
ça en énergie alimentaire et ça nous fabrique du sucre, de
l’amidon, des huiles, des hydrates de carbones. Mais la plante
pour fabriquer cette alimentation, cette énergie a besoin du
carbone ; elle le trouve dans le gaz carbonique, la plante in-
tercepte le gaz carbonique et libère l’oxygène pour nos pou-
mons, fabrique le sucre, l’amidon, les lipides, elle fabrique
aussi de la paille, des restes de racines qui quand ça va se dé-
composer, fabrique de l’humus et l’humus va retenir l’eau, ça
sera bon de retenir de l’eau pour les plantes. Mais c’est vrai
que la plante pour intercepter le gaz carbonique et pour qu’il
rentre dans la plante, ça rentre par des petits trous et c’est
par ces petits trous qu’elle respire, donc il faut qu’elle trans-
pire et pour qu’elle transpire, elle doit être alimentée d’eau
parce que si elle n’a pas assez d’eau et pour ne pas se déshy-
drater, elle va arrêter de transpirer. En ce moment-là, elle ar-
rête la photosynthèse et l’énergie solaire ne sert plus à rien.
Donc il faut que toute l’eau de pluie soit emmagasinée dans
le sol à disposition des plantes pour qu’elle puisse transpirer
le plus longtemps possible et du coup exercer la photosyn-
thèse le plus longtemps possible et transformer le maximum
d’énergie solaire en énergie alimentaire, intercepter le maxi-
mum de carbone pour fabriquer le sucre, l’amidon, les lipides
dont nous avons besoin pour notre alimentation. Et du coup,
il faut que le sol soit poreux, il faut empêcher l’in iltration de
l’eau ; donc on va mettre des barrières végétales en ruissel-
lements. Il faut que le sol soit poreux pas nécessairement avec
le labo, aujourd’hui on pense plutôt les vers de terre, les clo-
portes, la biologie du sol qui va aménager le sol avec les po-
rosités qui fait que toute l’eau de pluie ne va pas s’in iltrer et
inonder la vallée mais emmagasinée dans le sol à disposition
des racines des plantes, et pour peu que le sol soit riche en
humus, l’eau qui s’est emmagasinée va rester dans la couche
super icielle(couche noire) celle qui a de l’humus et c’est cet
humus qui va retenir l’eau, ce qui fait que même en saison
sèche il restera de l’eau à disposition des racines des plantes
qui pourront transpirer et exercer la photosynthèse plus
longtemps, mais par contre il faut
que le sol soit poreux, les vers de
terre riche en humus, l’humus et
beaucoup de carbones. C’est le car-
bone de la paille, le carbone des ra-
cines, le carbone du gaz carbonique
que la plante a photosynthétisé et
les microbes vont transformer ça en
humus mais il leur faut un peu
d’azote. C’est vrai que pour l’humus
c’est beaucoup de carbones mais un
peu d’azote. On a besoin d’azote
dans notre nourriture pas seule-
ment pour pouvoir aider les mi-
crobes à fabriquer l’humus mais
aussi pour fabriquer les protéines ;
l’azote, on le trouve dans l’air. 79%
d’azote dans l’air, il n’y a pas de pé-
nurie annoncée avant des siècles, on
va faire un usage intensif de ce qui ne nous coûte rien, l’éner-
gie solaire, le carbone et le gaz carbonique, l’azote de l’air ;
mais comme c’est couteux en énergie de fabriquer une pro-
téine avec de l’azote, plutôt que d’employer des engrais azotés
de synthèses qui exigent du pétrole, qui exigent du gaz natu-
rel, de l’énergie fossile, on va employer des plantes qui sont
capables de faire ça sur la parcelle elle-même, on les appelle
les légumineuses ; c’est l’arachide, le haricot, le niébé, les aca-
cias, la dolique, les plantes fourragères. On ne manque pas
dans aucun pays du monde, ainsi que dans aucune région du
Cameroun des plantes de l’ordre des légumineuses capables
d’intercepter l’azote de l’air, de fabriquer des protéines (ara-
chides, haricots et autres…), de laisser des résidus azotés
dans le sol qui vont fertiliser le sol en azote pour la plante qui
va suivre l’année d’après. Donc, on peut fertiliser les sols en
azote par des voies biologiques et ensuite il nous faut des élé-
ments minéraux (calcium, potassium, phosphore, des oligo-
éléments) et là, il y a une mauvaise nouvelle, c’est que le
phosphore a des risques de connaitre une pénurie, les mines
de phosphates pas plus de 3 à 4 décennies (30-40 ans) et il
nous faut trouver du phosphore ailleurs que dans les mines
de phosphates. Mais il y en a dans le sol, la roche mère, les ar-
bres vont aller chercher avec les racines profondes les élé-
ments minéraux, quand la roche est altérée elle libère les
éléments minéraux qui vont remonter avec la serve, ça va se
mettre dans la feuille, la feuille morte va tomber à terre et ça
va fertiliser la couche arabe. Vous avez même aujourd’hui
(assez moderne) les champignons mycorhiziens qui s’incrus-
tent dans les racines de la plante et développent des ilaments
tellement ins qui iront débusquer les éléments minéraux qui
sont coincés dans les argiles que la plante ne parvenait pas à
débusquer ; les champignons iront les débusquer et les ren-
dre accessibles à la plante et ça va fertiliser la plante en élé-
ments minéraux, phosphore y compris par des voies
biologiques. Donc inalement, il est clair qu’on pourra nourrir
durablement, convenablement et correctement l’humanité
toute entière en faisant un usage intensif de l’énergie solaire,
du carbone du gaz carbonique, de l’azote de l’air, des éléments
minéraux du sous-sol, mais sans énergie fossile, sans agro-
toxique, une alimentation saine c’est parfaitement possible,
il ne faut pas désespérer. malade et qui assurent l’état des sols
pour les générations à venir de Dschang et du Cameroun en
entier.
28. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
28
Quel a été le véritable
contenu de votre séjour au
Cameroun ?
Michelle B. : C’est un séjour
qui fait suite à d’autres sé-
jours que des partenaires des
Francas ont conduits, notam-
ment en juillet 2017 où deux
personnes de notre associa-
tion sont venues encadrer
une activité de formation au
métier d’animateurs socioé-
ducatifs. Mon séjour m’a per-
mis de faire le point sur les
avancées, de rencontrer les
personnes qui avaient suivi
cette formation et de travail-
ler avec les associations por-
teuses du projet que sont le
Raje-2D et HORIZON
JEUNES, sur les suites de la
formation et la formalisation
de façon a ce que ça puisse
être une formation reconnue
notamment par les autorités
et plus particulièrement par
le ministère de la jeunesse.
Mais aussi que ce soit une
formation qui puisse se dé-
ployer sur l’ensemble du
pays et partout où il y’a des
besoins. Nous ne sommes
pas dans une logique au fran-
cas de faire des formations
continues, nous sommes
dans une logique d’apporter
un appui aux associations,
aux mairies, aux collectivités
qui le demandent. Moi je suis
implantée à Nantes, donc
dans le cadre de la coopéra-
tion décentralisée entre les
villes de Nantes et de
Dschang, en tant que repré-
sentante de la société civile,
je viens apporter un soutien
sur ces questions là ici à
Dschang.
Est-ce que votre séjour
vous a permis de rencon-
trer les autorités camerou-
naises ?
Michelle B. : Alors les auto-
rités locales avec un accueil
particulièrement chaleureux
de Monsieur le Maire (Sa Ma-
jesté) mais également M. le
Préfet, M. le Délégué de la
Jeunesse et puis j’ai com-
mencé le séjour et je vais le
terminer par Yaoundé où
nous avons rencontré le Mi-
nistre de la jeunesse avec qui
nous avons pu échanger sur
ces questions d’animations
socioéducatives, d’anima-
tions pour les jeunes, d’enca-
drement de la jeunesse et
d’activités aussi génératrice
de revenus pour les jeunes.
Une formation en juillet
2017 et une autre un an
plus tard, ce sera quoi la
particularité de cette
deuxième session ?
Michelle B. : Cette deuxième
session est une session d’ap-
profondissement, donc elle
s’adresse aux jeunes qui ont
suivi la première partie et qui
va viser à développer ou à
renforcer leurs capacités sur
les thématiques qu’ils auront
choisis ; ça peut être sur
Michelle BUREAU: ...Je rentre très satisfaite, très ière du travail que
les associations des jeunes ont fait sur Dschang, très ière aussi du partenariat, de la coo-
pération qui existe entre la ville de Nantes et la ville de Dschang, ière de prendre une pe-
tite place dans cette coopération et de contribuer sur un volet particulier qui est celui de
la jeunesse...
La présidente des francas vient de séjourner en terre camerounaise. Elle a pendant ce séjour évalué l'action citoyenne que
son organisation basée à Nantes appuie depuis plus d'un an à Dschang et au Cameroun. à l'issue de la réunion de restitution
et d'échanges présidée par le Maire de Dschang le lundi 7 mai 2018, elle a répondu aux questions de Carlos de Bordeaux et
de Augustin Roger MOMOKANA.