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Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
3
Je	voudrais	avant	toute	chose	vous
souhaiter	 une	 bonne	 année	 2018.
Qu’elle	 soit	 pour	 nous	 tous	 une
année	de	plein	succès,	de	santé	et	de
prospérité.	 L'année	 2018	 pour	 la-
quelle	nous	sommes	rendus	à	la	 in
du	 troisième	 mois	 est	 l'année	 de
tous	les	dé is	pour	nous	à	la	com-
mune	 de	 Dschang.	 Son	 caractère
particulièrement	et	intensément	po-
litique	ne	va	pas	nous	déjouer	des
fortes	 ambitions	 que	 nous	 avons:
Achever	les	différents	chantiers	que
nous	avons	entamés	et	qui,	à	cause
des	 tensions	 de	 trésorerie	 qui	 se-
couent	 toutes	 les	 villes	 camerou-
naises,	 n'ont	 pu	 se	 réaliser;
diversi ier	davantage	nos	partena-
riats	pour	faire	face	aux	différents
dé is	que	nous	imposent	les	services
essentiels.	Le	budget	2018	que	nous
avons	voté	à	l'unanimité	lors	de	la
session	ordinaire	de	notre	conseil	le
27	décembre	2017,	sous-tend	cette
ferme	 volonté	 qui	 est	 nôtre	 et	 ré-
pond	à	plusieurs	exigences.	Sa	mise
en	 œuvre	 nous	 permettra	 de	 tou-
jours	améliorer	le	cadre	et	les	condi-
tions	de	vie	de	nos	populations,	en
même	temps	qu’il	permettra	d’arri-
mer	notre	commune	à	la	modernité
tant	il	comporte	des	actions	à	mener
pour	mieux	perfectionner	notre	ins-
titution	dans	son	opérationnalité	op-
timale,	 que	 des	 actions	 pour
améliorer	l’accès	à	l’eau	potable,	à
l’assainissement,	à	l’énergie,	à	la	mo-
bilité,	 à	 l’éducation,	 à	 la	 santé,	 au
tourisme,	à	la	culture	bref	tout	ce	qui
concourt	au	développement	humain
et	territorial.
C’est	dans	cette	optique	que	le	volet
social	et	celui	de	l’infrastructure	so-
ciale	 occupent	 une	 place	 de	 choix
dans	notre	programmation.	Pour	sa
mise	en	œuvre,	l’accompagnement
de	l’Etat	par	le	biais	des	subventions
et	BIP	et	celui	des	partenaires	dont
nous	relevons	pour	saluer	et	remer-
cier	le	soutient	constant	à	notre	ins-
titution	 ;	 aussi	 et	 surtout,	 nous
ferons	mieux	de	capitaliser	en	terme
de	recouvrement	en	fonds	propres
toutes	les	opportunités	que	nous	of-
frent	 la	 nomenclature	 budgétaire
des	collectivités	territoriales	décen-
tralisées.	
C'est	un	budget	qui		n’échappe	pas	à
la	conjoncture	économique	très	mo-
rose	qui	de	ce	fait	nous	impose	l’obli-
gation	à	l’amélioration	de	la	qualité
de	la	dépense	et	surtout	l’ef icience
dans	la	gestion.	Nous	allons	nous	y
atteler	 pour	 que	 notre	 Commune
puisse	s’af irmer	davantage	comme
étant	celle	qui	promeut	dans	la	dé-
cence	le	bien	être	de	sa	population.
Dschang	ville	durable	et	intelligente
attend	de	nous	dans	sa	co-construc-
tion,	la	promotion	d'une	économie
intelligente	dans	un	environnement
physico,	socio,	culturel	et	intelligent.
Sur	un	tout	autre	plan,	notamment
sportif,	je	voudrais	inviter	l'élite	de
Dschang	et	de	la	Menoua	toute	en-
tière	à	évoluer	à	l'unisson.	En	tant
que	Maire,	j'ai	fait	ce	qui	était	néces-
saire	pour	que	notre	département	ne
soit	pas	oublié	au	moment	où	le	Ca-
meroun	 est	 en	 chantier	 sur	 toute
l'étendue	du	territoire	pour	la	réali-
sation	 d'infrastructures	 devant	 lui
permettre	de	réussir	ce	dé i	en	2019.
J'ose	croire	que	tout	n'est	pas	encore
perdu	et	que	notre	agissante	solida-
rité	qui	a	été	sanctionnée	par	la	créa-
tion	de	la	faculté	de	médecine	et	de
sciences	biomédicales	de	l'université
de	Dschang	à	Dschang	nous	mènera
vers	 d'autres	 succès	 plus	 impor-
tants.
Notre	vision	de	Dschang	
en	2018
«	le	volet	social	et	celui	de	l’infrastructure
sociale	occupent	une	place	de	choix	dans
notre	programmation.	» SM Beaudelaire DONFACK
Maire de la Commune de Dschang
DEVELOPPEMENT
-MISE	EN	OEUVRE	DES	BIP:Développer	des	stratégies	et	être	constamment	sur	le	ter-
rain	pour	limiter	les	lenteurs
-Gouvernance	participative	de	l'eau:Les	comités	de	gestion	des	quartiers	NYLON	et
MADAGASCAR	installés.
-BIP	2018:Tous	les	projets	 inancés	à	la	commune	de	Dschang
-Décentralisation	et	développement	local	au	Cameroun:L'offre	et	la	contribution
de	l'Université	de	Dschang
-BIP	2018:Aucun	marché	n’est	encore	signé	dans	aucune	commune	de	la	Menoua.
-L'AMEE	appelle	à	plus	de	mobilisation	autour	du	simple	geste.
COOPERATION
-NANTES-DSCHANG:	L'ACCORD	CADRE	RENOUVELÉ	POUR	LES	TROIS	PROCHAINES
ANNEES
-La	coopération	s'étend	aux	universités,	 leurons		des	deux	villes	partenaires
-NANTES	METROPOLE-DSCHANG:	Coopération:	Elargir	le	territoire	pour	plus	de	vi-
sibilité	de	l'action	du	programme	post	DANK
-Dschang,	tête	de	 il	du	PIGeDEA
-NDWET	TO'OH	2018:QUAND	LE	COMITE	D'ORGANISATION	HONORE	LA	COOPERA-
TION	NANTES-DSCHANG
-Dschang-AIMF:Le	maire	Beaudelaire	Donfack	était	à	Dakar	pour	le	projet	ISSV	
-Gouvernance:S.M.	Beaudelaire	Donfack	et	un	groupe	de	maires	ont	échangé	à
Yaoundé	avec	l'Ambassadeur	chef	de	la	délégation	de	l'UE	au	Cameroun		sur	la	dé-
centralisation.
-La	commune	de	Dschang	a	pris	part	au	19ème	congrès	de	l'Association	africaine
de	l'eau
-Dschang-AAE:La	commune	de	Dschang	a	pris	part	au	19ème	congrès	de	l'Associa-
tion	africaine	de	l'eau
-Eau	et	assainissement:Nantes	Métropole	et	l'UE,	moteurs	d'une	dynamique	pour
la	maitrise	d’ouvrage	dans	la	maintenance	et	l’entretien	des	infrastructures	dans
la	Menoua	et	ses	environs
-ENERGIES	RENOUVELABLES;Dschang,	invitée	à	partager	son	expérience	avec	les
autres	communes	du	Cameroun
-Agroécologie:Dschang	se	positionne	en	Afrique	subsahélienne
-Sécurité:Le	sous-préfet	de	Dschang	invite	les	porteurs	d'armes	à	feu	à	se	faire	re-
censer
-Sénatoriales	2018:Le	Pr	Anaclet	FOMETHE,	parmi	les	élus	de	l’Ouest
-Dschang		est-elle		jalouse	qu'on	lui	ait	retiré	le	chef-lieu	de	la	région	de	l'ouest?
-Célestin	KONGNE	:	D’inspecteur	à	commissaire	de	police	sans	transition
-Initiative:	La	Commune	salue	et	soutient	le	projet	de	l'AJAC
Sport
-Aigle	Royal	de	la	Menoua:Un	nouveau	PCA	en	place
-Gaston	Tchoutezem:Requiem	pour	celui	qui	faisait	si	peur	à	Roger	Milla
CITOYENNETE,CIVISME
Bien	se	comporter	avec	ses	déchets	est	un	acte	citoyen	au	service	du	déve-
loppement	local
LIBRE	EXPRESSION
-Hindrich	Assongo	s’est		s’exprimé	au	sujet	de	la	santé	actuelle	de		l’	Aigle	Royal	de
la	Menoua
05
10
20
36
37
Le	Citoyen	Magazine	: Édité	par	la	Commune	de	Dschang,	B.P.:	169		Dschang		Tél	: +(237)233	45	12	97.Mail	:
communededschang@yahoo.fr.Site	Web	: www.commune-dschang.org	.Conseil	éditorial: Dr	Temgoua	Emile,	Dr	Bipélé	Kemfouedio	Jacques,
Fomegan	Lekelem,	Fouelifack	Ide	Bernadette,		Ndjonwé	Dominique.	Directeur	de	Publication: S.M. Donfack	Beaudelaire.	Rédacteur	en
chef: Carlos	Simplice	FOKEM.Comité	de	rédaction: Beaudelaire	Donfack,	Emile	Temgoua,	Jacques	Bipélé	Kemfouedio,	Fomegan	Lekelem,
Ide	Bernadette	Fouélefack,	Dominique	Ndjowé,	Paul	DONTSOP,	Barth	Ndongson,	Joël	Sagne,	Carlos	de	Bordeaux,	Roch	Kenfack,	DONFACK
TSAPGOU	J.B.,	Pascal	Aimé	MBOKOUOKO,	Hindrich	Assongo,	André	KAMTA,	Georges	MEKUI,	Christian	MOMO,	Olivier	TIWODA,	Bibiane
DONGFACK,	Pulchérie	NDASSI.	Relecture	et	correction: Carlos	Simplice	FOKEM,	Christian	MOMO.Montage	et	infographie:	CIRCOD-Centre
International	de	Ré lexion	et	de	Communication	pour	le	Développement.	Crédit	photos:	Commune	de	Dschang.	Tirage: 3.000	exemplaires.
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
5
Les	villages	Nzinglah	et	Fialah	dans	le	groupement	Fossong-
Wentcheng	et	celui	de	Banki	dans	le	groupement	Foreke-
Dschang	ont	reçu	le	jeudi	25	janvier	2017	la	visite	de	la	com-
mission	mixte	de	contrôle	ayant	à	sa	tête	le	Prof	TEMGOUA
Emile,	1er	adjoint	au	Maire	de	la	Commune	de	Dschang,	de
deux	cadres	d’appui	à	la	Délégation	Départementale	des	Tra-
vaux	Publics	(DDTP)	suivi	de	ceux	du	service	technique,	de
développement	 et	 de	 communication	 de	 la	 Commune	 de
Dschang.	Il	était	question	de	constater	l’état	d'avancement	et
la	qualité	d'exécution	du	projet	de	construction	d’un	bloc	de
deux	(02)	salles	de	classe	à	l’Ecole	Publique	Bilingue	de	Nzin-
glah	 inancé	par	le	BIP	2017.	Cette	école	avait	déjà	béné icié
des	dons	de	tables	bancs	et	de	bureau	de	la	Commune	de
Dschang	en	2016	et	2017,	du	matériel	qui	reste	partiellement
utilisé	en	attendant	la	 in	des	travaux	susmentionnés.	Des
consignes	d’amélioration	ont	été	données	à	l’Entreprise	ECA-
MEL	commise	pour	le	chantier		a in	que	le	retard	accusé	au
démarrage	des	travaux	puissent	être	corrigés.	Les	écoles	pu-
bliques	bilingue	de	Fialah(Chefferie	supérieure)	et	de	Fos-
song-Wentcheng	ont	aussi	accueilli	cette	mission.	Il	y	était
question	de	choisir	les	sites	devant	abriter	les	blocs	de	salles
de	classe	dont	les	travaux	seront	 inancés	par	le	BIP	2018.	Le
village	Banki		dans	le	groupement	Foreke-Dschang	a	consti-
tué	une	des	fortes	attractions	de	cette	mission	compte-tenu
de	la	portée	du	projet	qu'il	accueille	en	cette	année	2018.	Il
s'agit	du	re-pro ilage	sur	plus	de	1600	Km	du	tronçon	routier
allant	du	foyer	NTCHOUNE	au	carrefour	NZANDOUH,	travaux
inancés	par	le	BIP	2017.	Il	faut	noter	que	cette	approche	de
l'exécutif	communal,	être	constamment	sur	le	terrain	pour
tordre	le	cou	aux	lourdeurs	et	lenteurs	connues	dans	la	mise
en	œuvre	des	projets	de	développement	a	porté	des	fruits	no-
tamment	à	Nkeuli	dans	le	groupement	Foto	où	les	travaux	de
construction	des	latrines	et	d'une	case	d'astreinte	au	centre
de	santé	ont	connu	une	diligence	encourageante.	L'équipe	du
Maire	Beaudelaire	DONFACK	compte	multiplier	ces	descentes
pour	décourager	les	entrepreneurs	véreux	qui	n'ont	pour
seule	ambition	que	de	saboter	l'action	communale.
MISE	EN	OEUVRE	DES	BIP	
Développer	des	stratégies	et	être	constamment
sur	le	terrain	pour	limiter	les	lenteurs
Le	taux	d'exécution	des	projets	 inancés	par	le	budget	d'investissement	public	en	2017	a	été	très	faible	à	la	commune	de
Dschang.	Pour	corriger	ces	manquements,	une	commission	mixte	de	contrôle	a	été	commise.
Pr Emile TEMGOUA, 1er adj au Maire, inspectant en compagnie de Victor Nyeko et
B. Makeguim le chantier de construction du bloc de salles de classe à l’EP de Nzinglah
Image prise à la chefferie Banki lors de la descente du
maire pour le ré-profilage et l’ouverture du tronçon
Ntchoune-carrefour nzandouh à banki(1600m)
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
6
Gouvernance	participative	de	l'eau
Les	comités	de	gestion	des	quartiers	NYLON	et
MADAGASCAR	installés.
Les	hommes	et	femmes	installés	par	le	Maire	DONFACK	Beaudelaire	sont	chargés	d’accompagner	la	mairie	dans	la
gestion	des	ouvragres	hydrauliques	et	coordonner	le	service	de	l’eau	dans	leurs	quartiers	respectifs
ans	la	fourniture	des	services	de	base	aux	populations,
les	politiques	publiques	au	Cameroun	et	dans	plu-
sieurs	pays		en	voie	de	Développement,	ont	connu	ces
dernières	années	une	profonde	mutation.	Les	changements
les	plus	importants	se	rapportent	à	la	remise	en	cause	du	ser-
vice	public	gratuit.	Outre	la	nécessité	fondamentale	pour	les
communes	d’assainir	leurs	économies,	ces	réformes	visent	à
favoriser	une	participation	des	populations	dans	la	conduite
des	opérations	ayant	pour	objectif	la	satisfaction	de	leurs	be-
soins.	La	question	de	la	participation	constitue	actuellement
un	élément	capital	pour	l’organisation	des	services	au	niveau
communautaire.	En	effet,	plusieurs	expériences	ont	montré
que	les	projets	réalisés	sans	la	participation	des	populations
concernées	ont	échoué	au	moment	de	l’exécution	ou,	faute
d’entretien,	n’ont	eu	que	des	retombées	éphémères	(Banque
Mondiale,	1994).	A	Dschang,	certaines	opérations	de	déve-
loppement,	en	particulier	celles	conduites	dans	le	secteur	de
l’approvisionnement	en	eau	potable	des	populations	rurales,
n’ont	pas	échappé	à	cette	réalité.	En	effet,	jusqu’à	la	 in	de
l'année	2010,	plusieurs	ouvrages	d’approvisionnement	en
eau	potable	ont	été	construits	par	les	pouvoirs	publics,	sans
une	réelle	participation	des	communautés	béné iciaires	en
milieu	rural.	Cette	situation	a	occasionné	un	manque	d’intérêt
des	populations,	qui	s’est	 exprimé	 par	l’abandon	 des	 ou-
vrages	en	cas	de	panne,	et	le	recours	à	l’utilisation	de	sources
d’eau	non	potable.	Pour	y	remédier,	La	Commune	de	Dschang,
à	la	faveur	du	processus	de	décentralisation,	a	créé	en	avril
2011	l'agence	municipale	de	l'eau	et	de	l'énergie	appelée	à
constituer	dans	une	démarche	participative	des	comités	lo-
caux	de	gestion	des	ouvrages	hydrauliques	sur	le	ressort	ter-
ritorial	de	Dschang.	La	démarche	a	pour	objectif	l’implication
des	populations			dans	tout	le	processus	d’appropriation	de
l’alimentation	en	eau.	Les	principes	fondamentaux	de	cette
stratégie	sont	notamment,	la	décentralisation	du	processus
de	prise	de	décision	ainsi	que	la	participation	des	commu-
nautés	à	l’investissement	et	à	la	gestion	des	points	d’eau.	La
concrétisation	de	cette	volonté	d’améliorer	les	systèmes	d’ali-
mentation	en	eau	potable	se	traduit	par	exemple,	par	l’adhé-
sion	 des	 communautés	 à	 travers	 leurs	 contributions
inancières	à	la	réalisation	des	ouvrages	et	la	mise	en	place
de	structures	de	gestion	chargées	de	l’entretien	et	de	la	main-
tenance	de	ces	derniers.	Comme	celles	susmentionnées,	les
structures	de	gestion	ont	entre	autres	tâches,	de	mobiliser	la
participation	 inancière	des	populations	à	la	construction	des
ouvrages,	de	 ixer	le	prix	de	l’eau,	de	choisir	les	vendeurs	et
de	gérer	la	maintenance	des	équipements.	Cette	façon	de	faire
qui	marche	bien	à	Dschang	est	en	cours	de	duplication	dans
les	autres	collectivités	locales	du	pays.	Rappelons	que	cette
stratégie	a	permis	à	la	commune	de	Dschang	d'obtenir	en
2016	le	deuxième	prix	des	meilleurs	pratiques	communales,
une	initiative	du	FEICOM	rendue	à	sa	deuxième	édition.
CDB,	Donfack	TSAPGOU
Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’installation des
comités de gestion d’ouvrages d’eau de Nylon et Madagascar
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
7
BIP	2018
Tous	les	projets	 inancés	à	la	commune	de
Dschang
Projets	de	plus	de	5	millions	de	FCFA
N° Désignation du projet Montant N° AD
MINEDUB
1 EP	Fossong	Wentcheng	:	construction	d'un	bloc	de	2	salles	de	classe 18500000 IT01647
2 EP	Litagli	:	construction	d'un	bloc	de	2	salles	de	classe 18500000 IT01638
3 EPB Fiala : construction d'un bloc de 2 salles de classe 18500000 IT01639
MINADER
4 EP	FOTSEM	LISSENG	:	construction	d'un	forage	équipé	de	PMH 8000000 IT03362
5 EP	LA	FALAISE	:	construction	d'un	forage	équipé	de	PMH 8000000 IT03361
6 Pont	lingang	-	CSI	NKEULI	:	réhabilitation	de	la	piste	agricole 19000000 IT03363
MINEE
7 Construction	de	deux	forages	équipés	:	Lycée	de	Fonakeukeu	et	CSI	de	Fonakeukeu 17000000 IT03862
8 Construction	d'un	forage	équipé	à	l'école	maternelle	de	WAADA 8500000 IT02860
9 FONAKEUKEU	groupement	FOTO	:	Electri ication	rurale 56500000 IT03861
MINTP
10 Réhabilitatiobn	des	routes	communales 27000000 IT04430
MINPMEESA
11 GIC	pour	l'amélioration	des	revenus	des	exploitations	agropastorales	(GIC	AREAD) 5000000 IT04718
Projets	inférieur	à	5.000.000	francs
MINEDUB
12 EP	APPLICATION	G4	DSCHANG	:	acquisition	des	équipements	dans	une	école	pi-
lote
4950000 IT01640
13 EP	BALEGHO	:	construction	de	blocs	latrines 3500000 IT01641
14 EP	LETAGLI	:	équiper	les	écoles	publiques	programmés	en	tables	bancs 1800000 IT01642
15 EPB	FIALA	:	équiper	les	écoles	publiques	programmés	en	tables	bancs 1800000 IT01643
16 EP	LETAGLI	:	équipement	en	2	bureaux	de	maître 250000 IT01644
17 EPB	FIALA	:	équipement	en	2	bureaux	de	maître 250000 IT01645
18 CAF	TCHOUALE	:	Equipement	de	5	brouettes,	10	pelles,	10	lampes	solaires,	10
code	de	la	route,	10	arrosoirs,	10	pulvérisateurs
1000000 IT01646
19 EP	Fossong	wentcheng	:	équiper	les	écoles	publiques	programmés	en	tables	bancs 1800000 IT01648
20 EP	Fossong	wentcheng	:	équipement	en	2	bureaux	de	maître 250000 IT01649
MINEPDED
21 Appui	aux	communes	dans	la	lutte	contre	les	matières	plastiques 4000000 IT02923
MINPMEESA
22 GIC	AIDE	MAMAN	:	appui	 inancier 4000000 IT04717
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
8
n	 immense	 bâtiment	 est	 en
construction	 actuellement	 au
marché	b	de	Dschang	juste	après
la	boucherie	en	allant	à	Mingmeto.	Le
chantier	qui	rentre	en	droite	ligne	de	la
politique	d'assainissement	et	d'embel-
lissement	de	cet	espace	marchand	que
porte	l'exécutif	communal	concourra	à
répondre	à	la	forte	demande	en	stands,
signe	 de	 la	 bonne	 santé	 des	 affaires
dans	la	ville	chef-lieu	du	département
de	la	Menoua.	L’approche	partenariale
«public-privé»	a	été	choisie	par	la	mu-
nicipalité.	cette	approche	implique	une
forte	participation	y	compris	 inancière
des	prochains	occupants	des	différents
stands	 que	 livrera	 le	 chantier,	 l'idée
étant	 que	 ceux-ci	 exploitent	 les	 dits
stands	pendant	le	temps	correspondant
au	montant	investi.	
D'après	le	Professeur	Emile	TEMGOUA,
1er	adjoint	au	Maire	et	superviseur	des
travaux,	«comme	on	pouvait	bien	s'y	at-
tendre,	le	projet	n'est	pas	passé	tel	une
lettre	à	la	poste.	Ça	n’a	pas	été	facile,
l’ancien	bâtiment	occupé	par	une	tren-
taine	 de	 contractants,	 qu’il	 fallait
convaincre,	déloger,	rassurer	qu’ils	au-
ront	leurs	contrats	une	fois	les	travaux
achevés,	et	chacun	sur	son	site	actuel.
Mais	 en	 même	 temps,	 il	 fallait	 les
convaincre	de	contribuer	pour	que	le
projet	du	nouveau	bâtiment	soit	concré-
tisé.	Non	seulement	nous	avons	mobi-
lisé	les	30	occupants,	mais	nous	avons
mobilisé	30	nouveaux	contractants.	Ça
va	faire	environ	90	millions	de	francs
CFA	pour	que	le	bâtiment	voie	le	jour.
L’idée	 inale	est	de	pouvoir	entourer	le
marché	«	B	»,	pour	offrir	suf isamment
de	stands	aux	commerçants.	Si	cela	est
fait,	on	va	déloger	les	commerçants	qui
opèrent	aux	endroits	où	ils	n’auraient
jamais	 dû	 être.	 Tous	 ceux	 qui	 font	 le
commerce	 sur	 la	 rue	 Congelcam,	 par
exemple,	rentreraient	dans	le	Marché...
Avant	 c’était	 des	 boutiques	 de	 4	 m	 x
3,5m.	 Mais	 il	 y	 a	 	 eu	 un	 surcoût	 de
stands.	 Parce	 qu’une	 parfumerie	 qui
s’était	installée	sur	l’emprise	du	côté	de
la	boucherie	a	été	très	conciliante	et	on
l’a	intégrée	dans	le	nouveau	bâtiment,
ce	qui	a	permis	de	revoir	les	dimensions
des	stands.	On	a	aujourd’hui	des	stands
de	4m	x	3,15m.	Chaque	stand	dispose
d’une	 véranda	 de	 1,50	 m.	 Nous	 nous
sommes	arrangés	à	ce	que	le	bâtiment
soit	en	deux	blocs	distincts	dans	toute
l’architecture,	c’est-à-dire	de	la	fonda-
tion	aux	murs.		Au	milieu	,on
va	avoir	des	marches	d’esca-
lier	avec	des	toilettes	sous	ces
escaliers;	 avec	 	 des	 points
d’eau.	 La	 façade	 extérieure
sera	 couverte	 de	 carreaux.
Les	 portes	 seront	 en	 grilles
roulantes...»
Le	chantier	a	été	pensé	pour
être	 livré	 en	 in	 septembre
prochain.	 Il	fonctionne	 avec
deux	entreprises	qui	ont	re-
cruté	des	dizaines	d’ouvriers
chacune	 pour	 le	 livrer	 dans
les	délais	continuer	à	mériter
la	con iance	de	la	mairie	qui
n’entend	pas	s’arrêter	là.
CDB
Construction	et	modernisation	du	marché	b	de	Dschang
Les	commerçants	font	avec	la	mairie
Professeur	Emile	TEMGOUA,	
1er	adjoint	au	Maire	de	Dschang
9
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Des composteurs en pleine ac vité au site de Siteu
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
9
Décentralisation	et	développement	local	au	Cameroun
L'offre	et	la	contribution	de	l'Université	de
Dschang
es	politiques	de	développement
en	cours	dans	plusieurs	pays	du
sud,	 notamment	 dans	 ceux	 de
l’Afrique	sub-saharienne	ont	amorcé	un
tournant	décisif	à	partir	de	la	 in	des	an-
nées	1980.	A	la	faveur	de	l’instauration
du	climat	de	démocratie	dans	plusieurs
de	ces	pays	à	partir	de	cette	période,
nombre	d’entre	ces	pays	ont	procédé	à
de	profondes	réformes,	donnant	à	la	so-
ciété	civile	et	aux	populations	à	la	base,
un	droit	de	regard	plus	important	dans
la	conduite	des	affaires	les	concernant.
L’une	des	manifestations	les	plus	impor-
tantes	de	ces	réformes	se	traduit	par	la
mise	en	œuvre	de	la	décentralisation,
un	processus	qui	est	plus	que	d'actua-
lité	au	Cameroun	depuis	1996.		Au	mo-
ment	où	l'Etat	camerounais	s'active	à
accélérer	ce	processus	qui		vise	entre
autres,	la	prise	en	compte	des	réalités
locales	et	la	responsabilisation	des	com-
munautés	à	la	base	dans	la	gestion	de
leur	 développement,	 il	 convient	 de
noter	que	parmi	les	différents	dé is	à	re-
lever	au	niveau	local	pour	mieux	abor-
der	les	questions	de	développement,	il
y'a	surtout	le	dé is	communicationnel.
Communication	pour	certes	rendre	vi-
sibles	 les	 actions	 des	 hommes	 poli-
tiques	 qui	 dirigent	 les	 collectivités
locales,	communication	pour	marketer
et	valoriser	l'image	de	ces	collectivités
mais	prioritairement	la	communication
pour	 le	 changement	 des	 comporte-
ments	en	vue	de	construire	un	tissu	so-
cial	citoyen	pour	une	prise	en	charge		de
façon	durable	des	affaires	locales.
Avec	la	 ilière	professionnelle	"Commu-
nication	pour	la	gouvernance	locale	et
le	 développement	 "	 qui	 a	 ouvert	 ses
portes	au	début	de	cette	année	acadé-
mique	 2017-2018,	 l'Université	 de
Dschang	souhaite	chaque	année		mettre
à	la	disposition	des	collectivités	territo-
riales	camerounaises	et	d'Afrique	cen-
trale	 des	 véritables	 stratèges	 en
communication,	des	ingénieurs	et	ani-
mateurs	 sociaux	 capables	 par	 leurs
touches	 de	 booster	 et	 induire	 par	 la
communication	 la	 réussite	 des	 diffé-
rentes	politiques	publiques	locales.	
La	formation
Cette	 contribution	 de	 l'Université	 de
Dschang	qui	devrait	interpeller	les	pou-
voirs	publics	sur	le	rôle	négligé	de	la
communication	 dans	 les	 collectivités
territoriales	 camerounaises	 qui
jusqu'ici	trouvent	optionnelle	la	créa-
tion	bien	que	prévue	par	la	loi	d'un	ser-
vice	de	communication.	En	partant	de	la
problématique	de	l’obligation	qui	pèse
aujourd’hui	sur	les	autorités	locales	de
travailler	à	la	promotion	d’une	bonne
gouvernance,	cette	formation	s’inscrit
dans	la	perspective	de	l’usage	intelli-
gent,	 stratégique	 et	 approprié	 de	 la
communication	pour	contribuer	à	faire
des	collectivités	territoriales	de	vérita-
bles	administrations	du	développement
local	en	adéquation	avec	les	objectifs	du
développement	durable(ODD).	
Peut-on	 aspirer	 à	 un	 développement
local	réussi	qui	n'intègre	pas	les	poli-
tiques	d'ingénierie	sociale	et	de	change-
ment	de	comportements?	l'Université
de	Dschang	pense	avec	cette	offre	de
formation	qu'il	serait	aberrant	de	conti-
nuer	à	souhaiter	une	accélération	d'un
processus	de	décentralisation	mal	com-
pris	et	peu	étudié	en	l'état	actuel	des
collectivités	 locales	 au	 Cameroun	 qui
brillent	par	leur	inaptitude	à	porter	
En	validant	lors	de	son	40ème	conseil	tenu	le	22	Juin	2017	la	création		au	sein	du	département	de	LEA(Langues	étran-
gères	appliquées),	faculté	des	lettres	et	Sciences	humaines,	la	 ilière	professionnelle	"Communication	pour	la	gouver-
nance	locale	et	le	développement",	l'Université	de	Dschang	et	son	recteur	le	Pr	Roger	TSAFACK	NANFOSSO,	promoteur
de	la	dynamique	collective	se	montrent	prêts	à	contribuer	à	cette	volonté	étatique	de	promouvoir	le	développement	du	
Cameroun	depuis	la	base.
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
10
et	accompagner	de	bonnes	initiatives	et
dynamiques	locales	faute	de	formation
et	d'éducation	des	populations	locales.
Cette	offre	a	été	murie	par	Dr	Alexan-
dre		DJIMELI	et	Dr	Léopold	Maurice
JUMBO.	Le	premier	est	journaliste	et
éditeur	de	formation,	Enseignant	à	la	fa-
culté	des	lettres	et	Sciences	humaines	à
l'Université	de	Dschang,	il	a	soutenu	sa
thèse	le	04	juin	2014	sur	«	Le	discours
de	sortie	de	crise	postélectorale	en	Côte
d’Ivoire.	Une	analyse	des	messages	à	la
nation	 d’Alassane	 Ouattara	 ».	 Le
deuxième,	est	enseignant	assistant	dans
cette	même	institution		et	a	soutenu	le
29	juillet	2016	une	thèse	de	doctorat
Phd	qui	portait	sur	les	«	professions	de
santé	et	TIC	au	Cameroun.	Une	socio-
graphie	des	usages	».	La	coordination
quotidienne	qu'ils	assurent	fait	venir	à
Dschang	des	grands	noms	de	la	commu-
nication	au	Cameroun	à	l'instar	des	pro-
fesseurs	 Misse	 Misse	 co-auteur	 de
l'ouvrage	"Communication	et	change-
ment	 social	 en	 Afrique	 ",	 Thomas
ATENGA,	auteur	de	l'ouvrage	"Internet,
journalisme	et	mutations	des	identités
professionnelles	en	Afrique,	Paris,	Edi-
tions	EMS"	ou	Claude	KAMPOER,	jour-
naliste	 publiciste,	 expert	 en	 manage-
ment	des	campagnes	publicitaires.
Deux	options	composent	cette	forma-
tion	 dont	 les	 unités	 d’enseignements
sont	 essentiellement	 centrées	 sur	 les
institutions	 et	 organisations	 opérant
pour	 le	 développement	 et	 la	 gouver-
nance	locale	(Collectivités	territoriales
décentralisées,	 ONG,	 projets	 et	 pro-
grammes	de	développement…).	Il	s’agit
des	options	:
«	Communication	sociale	»
avec	entre	autres	unités	d’enseigne-
ments(UE),Collecte	et	traitement	de
l’information,	le	journalisme	citoyen,
photojournalisme,	socioéconomie	et
management	des	médias,	TP	radiodif-
fusion	sonore,	TP	presse	écrite	et	TP
TV,	histoire	et	organisation	des	médias,
création,	gestion	et	animation	des	mé-
dias	locaux,	TP	internet	et	terminaux
mobiles…etc.
«Communication	stratégique	»
avec	 entre	 autres	 unités	 d’enseigne-
ments,	Introduction	à	la	sociologie	des
organisations,	,	introduction	à	la	com-
munication	interculturelle,	communica-
tion	événementielle,	conception	et	réa-
lisation	 des	 documents	 de
communication,	analyse	d’audience	et
médiaplanning,	 marketing	 politique,
pratiques	publicitaires,	,	ingénierie	so-
ciale	et	animation	du	développement,
élaboration,	gestion	et	évaluation	des
campagnes	de	communication…etc.
Des	 UE	 communes	 aux	 deux
options
Décentralisation	et	gouvernance	locale
au	Cameroun,	communication	et	gou-
vernance	des	CTD	au	Cameroun,	les	ser-
vices	de	communication	dans	les	CTD…
etc.
La	création	des	 ilières	professionnelles,
de	 même	 que	 toute	 la	 dynamique	 de
professionnalisation	qui	marque	les	for-
mations	à	l'université	de	Dschang	de-
puis	 une	 dizaine	 d'année,	 obéit	 à	 la
logique	«	formation-emploi	»,	«	un	étu-
diant-un	emploi	»,	l’adéquate	réponse
de	l’UDs	à	la	pression	d’un	chômage	des
jeunes	toujours	plus	forte	a in	de	déve-
lopper	l’employabilité	de	tous	les	étu-
diants.
CDB
Selfie du Pr Thomas Atenga et ses
étudiants après une semaine de cours
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
11
e	vendredi	13	avril	2018,	la	salle
des	conférences	de	la	délégation
départementale	du	MINEPAT/Me-
noua,	ministère	de	l’Economie,	de	la	pla-
ni ication	 et	 de	 l’aménagement	 du
territoire,	a	abrité	les	travaux	de	la	pre-
mière	des	quatre	sessions	trimestrielles
de	l’année	en	cours,	du	Comité	départe-
mental	de	suivi	de	l’exécution	du	budget
d’investissement	public	(BIP).
La	rencontre	étant	consacrée	essentiel-
lement	à	l’information	des	membres	sur
les	projets	inscrits	au	journal	des	pro-
jets,	le	Comité	de	suivi	du	BIP	a	tout	de
même	posé	un	regard	rétrospectif	sur	le
bilan	de	l’année	budgétaire	2017.
De	cette	observation,	il	est	ressorti	que
l’investissement	 public	 a	 été	 exécuté
dans	l’ensemble	du	département,	à	hau-
teur	d’un	peu	plus	de	quatre-vingt	et	un
pour	cent	(81,31%)	des	prévisions	de
commande	initiale.	Dans	ce	résultat,	les
projets	 à	 gestion	 communale	 (res-
sources	transférées)	sont	restés	en-deçà
de	 cette	 barre,	 avec	 environ	 quatre-
vingts	pour	cent	(80,36%).
En	 entrant	 dans	 les	 détails,	 on	 a
constaté	que	cette	contre	performance
a	 été	 de	 la	 faute	 de	 la	 commune	 de
Dschang,	qui	a	obtenu	un	résultat	infé-
rieur	à	soixante	pour	cent	(57,07%)	de
réalisations	physiques.	De	l’autre	côté,
les	 projets	 à	 gestion	 départementale,
ceux	dont	les	maîtres	d’ouvrages	sont
des	responsables	de	services	déconcen-
trés	 de	 l’Etat,	 ont	 af iché	 un	 résultat
presqu’égal	 à	 quatre-vingt-cinq	 pour
cent	(84,45%).
Revenant	à	la	présentation	de	la	struc-
ture	du	BIP	2018,	David	Mouafo,	délé-
gué	 départemental	 du	 MINEPAT,	 a
annoncé	à	son	auditoire	que	«	la	Me-
noua	a	reçu	en	délégation	automatique
une	dotation	de	moins	de	deux	milliards
(1	889	405	000	Fcfa)	en	crédit	de	paie-
ment	(CP),	pour	 inancer	un	ensemble
de	cent	vingt-huit	(128)	projets…	»
De	 cette	 enveloppe,	 les	 ressources
transférées	aux	communes	ont	repré-
senté	 près	 des	 quatre	 cinquièmes
(78%)	en	CP.	L’analyse	par	niveau	de
gestion	a	montré	que	la	contractualisa-
tion	des	projets,	dans	les	commissions
départementale	 et	 communales	 de
Dschang,	 Nkong-Zem	 et	 Santchou	 af-
iche	un	taux	de	lancement	égal	à	l’unité.
Fokoué	et	Penka-Michel	sont	au-dessus
de	 la	 moyenne	 avec	 respectivement
80%	et	66,67%.	Fongo-Tongo	ferme	la
queue	 avec	 toujours	 aucun	 marché
lancé.
Des	 problèmes	 entravent	 toujours	 la
qualité	des	prestations	et/ou	du	taux
d’exécution	du	BIP.
Une	 analyse	 comparative	 du	 niveau
d’exécution	physique	du	BIP	a	montré
que	les	projets,	à	gestion	départemen-
tale,	ont	été	réalisés	à	moins	de	deux	et
demi	pour	cent	(2,47%),	contre	rien	du
tout	pour	les	projets	à	gestion	commu-
nale.
Déplorant	cette	situation,	Pierre	Assa-
dio,	vice-président,	a	souligné	dans	son
mot	d’ouverture	des	travaux	le	retard
accusé	«	dans	la	contractualisation,	mal-
gré	les	dispositions	prises	au	travers	de
l’organisation	des	conférences	de	pro-
grammation,	des	marchés	du	BIP	2018,
en	décembre	2017…	»
Au	nombre	des	problèmes	à	l’origine	de
la	 mauvaise	 qualité	 des	 prestations,
et/ou	du	taux	d’exécution	insatisfaisant
en	2017,	le	Comité	a	noté	:	la	maturation
insuf isante	des	projets,	couplée	à	une
faible	association	des	populations	béné-
iciaires	 à	 cette	 action	 ;	 l’absence	 de
contextualisation	des	réalisations	;	les
délais	d’exécution	souvent	courts	;	l’in-
suf isance	de	moyens	humains	et	 inan-
ciers	consacrés	au	suivi	des	projets	dans
les	communes	;	le	non	respect	des	délais
de	 procédures	 par	 les	 maîtres	 d’ou-
vrages	 ;	l’absence	d’appuis	 inanciers
publics	aux	structures	de	suivi	indépen-
dant,	de	l’exécution	des	commandes	pu-
bliques…
Honorable	Placide	Nguefack,	président
du	Comité	de	suivi	du	BIP,	empêché,	les
travaux	 de	 la	 rencontre	 du	 13	 avril
écoulé	ont	été	présidés	par	son	adjoint,
Pierre	Assadio.	Nommé	par	arrêté	pré-
fectoral,	ce	dernier	a	pris	fonction	avec
le	début	de	l’année	en	cours.
Issu	de	la	société	civile,	il	est	le	prési-
dent	départemental	pour	la	Menoua	de
la	PLANOPAC,	Plateforme	nationale	des
organisations	 professionnelles	 sylvo-
agropastorales	et	halieutiques	du	Came-
roun.																																						 R.K
BIP	2018
Aucun	marché	n’est	encore	signé	dans	aucune
commune	de	la	Menoua	à	la	date	du	13	avril.
«	Malgré	les	dispositions	prises	au	travers	de	l’organisation,	en	décembre	2017,	des	conférences	de	programmation	des	mar-
chés	du	BIP	2018,	un	retard	reste	accusé	dans	la	contractualisation…	»	Pierre	Assadio,	vice-président	du	comite	de	suivi	du
budget	d'investissement	public	(BIP)	2018	qui	a	tenu	sa	première	session	pour	l'année	en	cours.
Une	vue	de	la	salle	lors	des	tra-
vaux	du	comité	de	suivi	du	BIP
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
12
Tourisme
Olivier	TIWODA	TEGOMO
Directeur	Of ice	deTourisme	de	Dschang
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
eux	constats	majeurs
ont	présidé	à	la	dé i-
nition	de	cet	objectif,
à	savoir	la	grande	baisse	de
fréquentation	que	laisse	clai-
rement	voir	les	statistiques,
ainsi	que	le	faible	impact	des
interventions	de	l’OTD	dans
l’environnement	touristique
local	en	tant	que	facilitateur.	
En	 effet	 si	 l’on	 part	 du
constat	de	la	baisse	drastique
de	la	fréquentation	de	la	des-
tination	Dschang,	il	y	a	lieu
de	s’arrêter	pour	d’évaluer	le
niveau	 de	 pertinence	 de	 la
communication	 de	 promo-
tion	faite	jusque	là.	Cet	état
des	lieux	qui	a	commencé	en
2017	dès	l’installation	d’une
nouvelle	 équipe	 de	 l’OTD,
permettait	déjà	de	voir	une
faiblesse	au	niveau	des	sup-
ports	de	promotion	de	la	des-
tination.	 De	 même,
l’insuf isance	 de	 collabora-
tion	avec	les	opérateurs	tou-
ristiques	 locaux	 que	 l’OTD
est	 sensée	 accompagner,	 le
manque	de	suivi	des	partena-
riats	 existant	 tout	 comme
l’absence	de	nouveaux	pou-
vant	diversi ier	la	mobilisa-
tion	de	ressources,	la	faible
capacité	à	générer	des	fonds
propres,	traduisaient	claire-
ment	des	lacunes	à	combler
pour	donner	un	nouveau	dy-
namisme	à	notre	structure.
Dès	lors,	la	réalisation	de	cet
objectif	d’ici	la	 in	2018	intè-
gre	:
Pour	ce	qui	est	du	premier
axe	de	travail,	il	vise	à	Ren-
forcer	la	capacité	des	cadres
de	 l’OTD	 à	 élaborer	 et	 à
mener	 des	 projets	 touris-
tiques	pertinents,	mais	aussi
mobiliser	de	nouveaux	parte-
naires	 techniques	 et	 inan-
cier,	 pour	 appuyer	 nos
différentes	actions.	Il	intègre
à	 cet	 effet	 des	 activités
d’échange	 d’expériences	 et
de	formation	(stages,	ateliers
de	recyclage	interne…),	des
démarches	 de	 recherche,
d’identi ication	 et	 de	 négo-
ciation	de	nouveaux	partena-
riats,	ainsi	que	des	activités
de	renouvellement	des	parte-
nariats	 pertinents	 qui	 exis-
tent	déjà.
Le	 deuxième	 axe	 de	 travail
qui	 a	 pour	 but	 le	 renforce-
ment	de	la	visibilité	de	l’OTD
et	 de	 son	 offre	 touristique
auprès	 des	 publics	 locaux,
nationaux	et	internationaux,
sera	soutenu	par	la	concep-
tion,	la	réalisation	et	la	diffu-
sion	de	nouveaux	visuels	de
communication,	la	présence
active	dans	les	médias	aussi
bien	 locaux	 que	 nationaux,
l’organisation	et	la	participa-
tion	 aux	 événements	 grand
public,	 et	 la	 promotion	 du
tourisme	 interne	 à	 travers
des	produits	conçus	pour	les
populations	locales,	notam-
ment	les	jeunes.
En	ce	qui	concerne	le	dernier
axe	de	notre	plan	d’action,	il
s’articulera	sur	:			
-La	mobilisation,	la	sensibili-
sation	 et	 la	 formation	 des
collèges	d’opérateurs	du	sec-
teur	touristique	local,	en	vue
de	la	relance	et	de	l’anima-
tion	de	la	plateforme	qui	per-
met	 la	 collaboration	 et	 les
échanges	entre	ces	derniers,
avec	au	centre	l’OTD	comme
facilitateur	;
-L’élaboration	du	plan	de	dé-
veloppement	touristique	de
Dschang	qui	est	un	outil	à	la
fois	stratégique	et	opération-
nel,	 permettant	 de	 dé inir
une	plani ication	et	program-
mation	cohérente	de	la	mise
en	 tourisme	 du	 territoire
communal	;
-Les	démarches	de	construc-
tion	du	programme	d’inter-
communalité	touristique	de
la	 Menoua	 qui	 se	 pose
comme	un	avantage	pour	la
mutualisation	des	efforts	des
Commune	du	Département,
en	vue	d’une	plus	grande	ef-
icacité	dans	la	mise	en	tou-
risme	 concertée	 de	 leurs
territoires.
En	dé initive,	il	est	ressort	de
l’évaluation	de		l’année	2017
que	 c’était	 avant	 tout	 une
phase	transitoire,	mais	qui	à
tout	de	même	vu	la	réalisa-
tion	 d’un	 certain	 nombre
d’activités	tremplins.	Notam-
ment	pour	améliorer	les	per-
f o r m a n c e s
organisationnelles	 et	 tech-
niques,	renforcer	la	commu-
nication	 de	 promotion	 de
l’OTD	 et	 de	 la	 destination,
mais	aussi	pour	mieux	struc-
turer	le	développement	tou-
ristique	au	plan	local.	
On	note	donc	que	plusieurs
processus	 ont	 été	 engagés
dont	le	suivi	devra	se	faire	au
cours	 de	 l’année	 2018,	 soit
pour	préserver	des	acquis	ou
bien	pour	suivre	et	consoli-
der	des	dynamiques	encore
fragiles.
Il	sera	donc	globalement	né-
cessaire	de	:	
-Mettre	l’accent	sur	le	renfor-
cement	 de	 capacités	 tech-
niques	 et	 inancières	 de
l’OTD	(effectivité	de	toute	la
subvention	 de	 la	 mairie	 de
Dschang,	formations	stages,
dotation	d’un	nouveau	véhi-
cule,	développement	des	par-
tenariats	pertinents)	;
-Mettre	l’accent	sur	la	plani-
ication	et	la	programmation
du	 développement	 touris-
tique	local	dans	une	perspec-
tive	 d’intercommunalité
(plan	de	développement	tou-
ristique	 axé	 sur	 l’écotou-
risme)		;
-Mettre	l’accent	sur	la	com-
munication	de	promotion	de
la	 destination	 (stratégie	 de
communication,	développe-
ment	des	partenariats	…)	;
-Améliorer	les	recettes	pro-
pres	de	l’OTD	pour	garantir	à
court	terme	la	durabilité	éco-
nomique	de	l’organisation.
-Améliorer	le	fonctionnement	interne	de	l’OTD,	renforcer	et/ou	créer	des	par-
tenariats	pertinents	;
-Mener	des	actions	de	communication	innovantes	pour	donner	une	image	plus
attractive	de	l’OTD	et	de	l’offre	touristique	de	Dschang	;
-Elaborer	le	plan	de	développement	touristique	de	Dschang	sur	trois	ans	pour
ixer	les	grandes	orientations	stratégiques	et	opérationnelles	du	développe-
ment	quantitatif	et	qualitatif	de	l’offre	touristique	de	Dschang.
L’opérationnalisation	de	la	mise	en	œuvre	de	ces	objectifs	repose	sur	plusieurs
activités,	gouvernées	par	les	trois	(3)	principaux	axes	d’action	que	sont	:
-Le	développement	institutionnel	et	le	renforcement	organisationnel	de	l’OTD	;
-La	promotion	de	la	destination	Dschang	;
-Le	développement	touristique	et	de	la	démarche	qualité.
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
13
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
14
n	marge	des	activités
du	 séminaire	 inter-
national	de	compos-
tage	 que	 Dschang	 a
accueilli	du	28	au	30	mars
2018,	les	élus	nantais,	ceux
de	 Dschang	 et	les	 techni-
ciens	des	deux	villes	parte-
naires	se	sont	retrouvés	le
jeudi	29	mars	dans	la	salle
de	 la	 coopération	 de	 la
Mairie	 de	 Dschang	 pour
discuter	de	la	vision	et	du
contenu	en	termes	d'activi-
tés	pour	les	années	2018,
2019	 et	 2020	 de	 l'amitié
qui	les	lie	depuis	1996.	
Autour	de	la	table	des	dis-
cussions:
-	Gildas	Salaun,	conseiller
municipal	en	charge	de	la
coopération	à	Nantes,
-	Marie	Hélène	NEDELEC,
Vice-présidente	de	Nantes
Métropole	en	charge	de	la
coopération	décentralisée,	
-	Xavier	BARES,	responsa-
ble	de	la	mission	solidari-
tés	 et	 coopérations
internationales	 de
Nantes/Nantes	Métropole,	
-	Antoine	Longet,	chargé	de
coopération	 à	 Nantes/Nantes	 Métro-
pole	
-	S.M.	Beaudelaire	DONFACK,	Maire	de
la	Commune	de	Dschang
-	Jacquis	Kemleu	TCHABGOU,	Président
de	la	commission	de	coopération/com-
munication	près	du	conseil	municipal
de	Dschang
-	Paul	Valery	DONTSOP,	responsable	de
la	cellule	de	coopération/partenariats
de	la	Commune	de	Dschang...etc.
Le	 document	 paraphé	 le	 vendredi	 30
mars	2018	lors	de	la	cérémonie	de	clô-
ture	du	séminaire	susmentionné	traduit
la	 volonté	opiniâtre	des	deux	villes	 à
renforcer	et	approfondir	les	relations	de
coopération	entre	elles.
Sur	le	plan	institutionnel,	l'accord-cadre
triennal	a	privilégié	sept	axes:
•	le	renforcement	des	capacités	tech-
niques	et	administratives;
•	 le	 développement	 touristique	 de	 la
ville	de	Dschang;
•	 l'aménagement	 et	 l'animation	 des
abords	du	lac	municipal	de	Dschang;
•	l'encouragement	à	la	démocratie	lo-
cale,	à	l'expression	de	la	société	civile	et
la	lutte	contre	les	discriminations;
•	le	soutien	au	musée	des	civilisations
camerounaises	de	Dschang;
•	le	soutien	au	développement	écono-
mique	et	solidaire	des	deux	villes	et
•	la	mise	en	stages	croisés	sur	de	théma-
tiques	dé inies	par	les	municipalités	et
les	universités.
Le	dernier	point	vient	traduire	les	dis-
positions	prises	et	garanties	par	Nantes
et	Dschang	pour	accueillir	et	faciliter	la
mise	en	œuvre	des	activités	de	la	coopé-
ration	en	cours	d'élaboration	entre	les
universités	de	Dschang	et	de	Nantes.	
Il	convient	de	noter	que	les	sept	axes	dé-
inis	 pourront	 être	 élargis	 à	 d'autres
programmes	et	projets	de	coopération
à	déterminer	sur	la	base	des	décisions
du	 comité	 de	 pilotage	 mixte	 de	 cette
coopération	dont	les	membres	sont		ap-
pelés	à	se	réunir	au	moins	une	fois	l'an
alternativement	à	Dschang	et	à	Nantes.
Sur	le	plan	 inancier,	une	convention	an-
nuelle	à	venir	entre	les	deux	villes	vien-
dra	 faire	 des	 précisions	 sur	 les
montants	versés	par	chacune	des	deux
villes,	l'affectation	précise	des	fonds,	les
modalités	de	versement	et	d'utilisation
de	ceux-ci.
CDB
NANTES-DSCHANG
L'ACCORD	CADRE	RENOUVELÉ	POUR	LES
TROIS	PROCHAINES	ANNEES
Le	nouvel	accord-cadre	présente	sept	axes	qui	pourront	être	élargis	à	d'autres	programmes	et	projets	de	coopération	à	déter-
miner	sur	la	base	des	décisions	du	comité	de	pilotage	mixte	de	cette	coopération	vieille	de	plus	de	22	ans
Signature	du	nouvel	accord-cadre	par	le	maire	de	dschang	et
Gildas	Salaun,	élu	nantais	en	charge	de	la	coopération
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
15
écidemment	le	séjour	de	la	délé-
gation	nantaise	à	Dschang	du	26
au	31	mars	2018	aura	 été	des
plus	riches	et	fructueux.	En	marge	du
séminaire	international	de	compostage
et	de	la	révision	de	l'accord-cadre	trien-
nal	entre	les	deux	villes	partenaires,	des
discussions	ont	été	entamées	au	sujet
du	programme	post	DANK(programme
de	coopération	qui	a	relié	les	collectivi-
tés	de	Dschang(Cameroun),	Kindia(Ré-
publique	de	Guinée),	l'Association	des
Maires	 de	 la	 Grand	 'Anse(	 Haïti)	 et
Nantes	Métropole(France)	entre	2012
et	2016	et	qui	a	orchestré	à	Dschang	la
création	 et	 l'accompagnement	 de
l'agence	 municipale	 de	 l'eau	 et	 de
l'énergie).	 La	 présence	 autour	 de	 la
table	 des	 discussions	 des	 maires	 de
Penka-Michel(représenté),	Nkong-Zem,
Fokoué	 et	 des	 représentants	 de	 l’UE,
FEICOM	 du	 PNDP	 traduit	 la	 volonté
poussée	 et	 soutenue	 des	 parties	 pre-
nantes	 du	 programme	 achevé	 en	 in
2016	à	ouvrir	aux	autres	collectivités	le
futur	programme	élargissant	ainsi	son
champ	d'action.	
Parmi	les	pistes	soumises	aux	discus-
sions,	 igure	en	bonne	place	le	point	sur
la	création	et	l'animation	des	services
intercommunaux.	Il	s'agit	d'un	axe	pour
lequel	 les	 initiatives	 sont	 déjà	 assez
avancées	 dans	 la	 Menoua	 avec	 les
maires	qui	semblent	avoir	en in	com-
pris	l'intérêt	de	la	création	d'un	syndicat
pour	 mutualiser	 les	 expériences	 de
leurs	communes	respectives.	L'opportu-
nité	du	Programme	Intercommunal	de
Gestion	durable	de	l'Eau	et	l'Assainisse-
ment(PIGeDEA)	à	Dschang,	Nkong-Zem
et	Fongo-Tongo	et	du	projet		d'Améliora-
tion	de	l'Accès	à	l'Eau	propre	et	Assai-
nissement	dans	la	Commune	de	Fokoué
(ASEAF),	tous	les	deux	co inancés	par
l'Union	Européenne	a	permis	en	effet
aux	 magistrats	 municipaux	 qui	 ont
longtemps	hésité	à	s'engager	dans	l'in-
tercommunalité	à	se	rendre	compte	des
avantages	 à	 évoluer	 en	 rangs	 serrés
pour	affronter	les	politiques	publiques
locales	avec	ef icience.	Le	programme
en	 gestation	 poursuivra	 d'ailleurs	 le
renforcement	des	collectivités	locales
engagées	 en	 matière	 de	 services	 ur-
bains(Eau,	 assainissement,	 déchets,
risques,	énergie);	il	ambitionne	d'essai-
mer	les	savoir-faire	par	le	soutien	à	la
formation	de	villes	par	d'autres	villes
dans	le	pays;	il	a	été	convenu	qu'un	ac-
cent	particulier	sera	mis	sur	le	travail	en
lien	avec	les	autorités	nationales	et	les
organismes	internationaux	pour	lever
les	freins	institutionnels.	
Les	villes	de	Kindia	en	République	de
Guinée	et	Tiassalé	en	côte	d'ivoire	fe-
ront	certainement	partie	du	futur	pro-
gramme	compte-tenu	des	aptitudes	que
ces	deux	cités	présentent	aujourd'hui
du	fait	pour	l'une	d'avoir	pris	une	part
active	dans	le	récent	programme	DANK
et	pour	l'autre	de	s'être	taillée	une	ex-
pertise	 exceptionnelle	 grâce	 au	 pro-
gramme	 Wop-Africa(programme	 de
l'Association	Africaine	de	l'Eau	pour	le-
quel	Dschang	a	servi	de	mentor	sur	des
questions	d'assainissement	et	gestion
de	l'eau)
Cette	 réunion	 du	 vendredi	 30	 mars
2018	 est	 venue	 en	 complément	 des
échanges	engagés	à	Nantes	en	décem-
bre	2017	lors	d'une	mission	qu'avaient
effectuée	 les	 élus	 et	 techniciens	 de
Dschang	en	compagnie	de	monsieur	Bo-
niface	MEGOUO,	coordonnateur	régio-
nal	 du	 Programme	 National	 de
Développement	 Participatif(PNDP)
pour	 l’Ouest.	 Avant	 de	 se	 séparer	 ce
jour,	les	parties	prenantes	se	sont	don-
nées	un	délai	de	trois	mois	pour	parti-
ciper	 à	 un	 atelier	 de	 trois	 jours	 a in
d'élaborer	 conjointement	 ce	 pro-
gramme	de	coopération	post	DANK.
CDB
NANTES	METROPOLE-DSCHANG
Elargir	le	territoire	pour	plus	de	visibilité	de
l'action	du	programme	post	DANK
Créer	le	syndicat	des	com-
munes	 de	 la	 Menoua	 pour
répondre	 à	 cette	 vision	 de
développement	partagé
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
16
NDWET	TO'OH	2018
Quand	le	comite	
d'organisation	honore	la	coopération	Nantes-
Dschang
Image	de	la	délégation	nantaise	avec	les	ministres	
camerounais,	le	Maire	de	Dschang	et	Jacquis	Kemleu
e	peuple	Foto	était	en	fête	du	26	au	31	mars	2018.
Le	festival	culturel	de	ce	groupement	de	1er	degré
dans	le	département	de	la	Menoua,	rendu	à	la	43ème
édition	a	connu	son	apothéose	le	samedi	31	mars	avec
dans	la	tribune	d'honneur	deux	ministres	de	la	République
camerounaise	 	 à	 savoir	 le	 professeur	 Narcisse	 Moelle
KOMBI(Ministre	des	Arts	et	de	la	Culture)	et	Jean	Claude
Mbwentchou(Ministre	de	l'Habitat	et	du	développement
urbain).	En	réponse	à	l'invitation	de	Sa	Majesté	MOMO
SOFFACK	 1er,	 la	 forte	 délégation	 Nantaise	 présente	 à
Dschang	au	moment	des	festivités	était	également	dans	les
tribunes.
Au	moment	où	toutes	les	attentions	étaient	focalisées	sur
le	discours	attendu	du	MINAC,	le	protocole	a	choisi	de	pré-
senter	aux	autorités	et	autres	invités	en	place	l'équipe	de
Gildas	Salaun(Conseiller	municipal	en	charge	de	la	coopé-
ration	à	la	Mairie	de	Nantes)	et	de	marie	Hélène	NEDE-
LEC(Vice-présidente	 de	 Nantes	 Métropole)	 ,	 grand
moment	de	communion	et		de	reconnaissance	à	la	coopé-
ration	Nantes-Dschang	vielle	de	22	ans	que	le	MINAC	a	tra-
duite	dans	son	speech	circonstanciel	avant	de	se	prêter	au
jeu	de	photo	de	famille	avec	les	amis	et	partenaires	de	la
ville	touristique.
La	délégation	Nantaise,	en	séjour	à	Dschang	pour	le	sémi-
naire	international	de	compostage	qui	s'est	achevé	la	veille
a	mis	à	pro it	ce	séjour	pour	poser	les	jalons	pour	une	ex-
tension	de	la	coopération	aux	universités	de	Nantes	et	de
Dschang	et	en	renouvelant	l'accord-cadre	triennal	de	coo-
pération	entre	les	deux	villes	sœurs.
CDB
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
17
a	rencontre	qui	a	eu	pour	cadre	la
salle	 des	 Actes	 du	 Rectorat	 de
l’UDs		a	permis		aux	mandataires
des	deux	institutions	qui	se	font	les	yeux
doux	de	ré léchir	sur	les	axes	de	coopé-
ration	 entre	 l’UDs	 et	 l’Université	 de
Nantes	 en	 examinant	 les	 modalités
d’une	 coopération	 interuniversitaire
entre	les	deux	institutions	d’une	part,	et
d’autre	 part	 voir	 dans	 quelle	 mesure
elles	peuvent	être	les	acteurs	supplé-
mentaires	de	la	fructueuse	coopération
décentralisée	 que	 Nantes	 et	 Dschang
animent	 depuis	 22	 ans.	 C'est	 le	 Pr
Mpoame	 Mbida,	 Vice-recteur	 Chargé
des	Enseignements,	de	la	Professionna-
lisation	et	des	Technologies	de	l'Infor-
mation	 et	 de	 la	 Communication	 qui
représentait	le	Recteur	de	l’UDs	empê-
ché.	L’université	de	Nantes	dans	la	délé-
gation	 amie	 était	 quant	 à	 elle
représentée	par	Emmanuelle	Bousquet,
Vice-présidente	chargée	de	la	Culture.
Une	revue	entre	les	deux	universités	et
leurs	 communes	 a	 permis	 de	 relever
que	l’UDs	a	une	certaine	avance	en	ce
qui	 concerne	 l’appui	 aux	 actions	 des
communes,	notamment	au	travers	du
projet	en	cours	de	 inition	des	«	univer-
sités	 communales	 ».	 L’Université	 de
Nantes	quant	à	elle	dispose	de	compé-
tences	en	matière	de	digitalisation	(e-
learning)	 et	 d’ingénierie	 propice	 à
l’innovation	dans	le	domaine	de	l’envi-
ronnement.	 Ces	 constats	 ont	 	 alors
donné	lieu,	d’explorer	les	axes	de	coo-
pération	académique	qui,	à	la	faveur	de
la	signature	d’un	accord-cadre	à	venir,
pourrait	meubler	la	coopération	inter-
universitaire	entre	les	deux	institutions.
Il	s’agit	des	domaines	tels	que	la	culture,
les	arts,	la	biodiversité	et	l’environne-
ment.	Les	perspectives	s’annoncent	ra-
dieuses	 selon	 Mme	 Marie-Hélène
Nedelec,	Vice-présidente	en	charge	de
la	coopération	décentralisée,	des	popu-
lations	migrantes	et	de	l’hébergement
spéci ique	de	Nantes	métropole	:	«	Il	y	a
beaucoup	de	domaines	de	coopération
entre	nos	deux	universités	et	nos	collec-
tivités.	 L’accord-cadre	 n’est	 pas	 signé
aujourd’hui,	mais	ce	qui	va	être	signé
dans	les	jours	prochains,	c’est	cet	enga-
gement	de	volonté	de	travail	en	com-
mun	entre	nos	deux	universités.	Dans	le
cadre	d’un	accord	de	convention	cadre
entre	les	deux	communes,	l’université
pourra	être	citée	comme	un	domaine	de
la	coopération	entre	les	collectivités	».
Emmanuelle	Bousquet,	Vice-présidente
Culture	de	l’Université	de	Nantes	s’ins-
crit	sur	sa	trajectoire	:	«	[…]	Initier	un
dialogue	 entre	 les	 universités	 de	 nos
deux	villes	;	je	suis	très	heureuse	d’avoir
eu	 cette	 première	 réunion.	 [….]	 Nous
voyons	que	les	modèles	ne	sont	pas	si
éloignés	les	uns	des	autres.	Donc	c’est
assez	intéressant	de	pouvoir	échanger
pour	pouvoir	plus	tard	créer	des	pro-
grammes	communs	;	[notamment]	au-
tour	 de	 la	 valorisation	 de	 la
structuration	municipale	en	lien	avec	la
Science,	la	recherche	et	les	entreprises
locales.	 L’une	 des	 grandes	 probléma-
tiques,	c’est	de	pouvoir	appliquer	la	re-
cherche	universitaire	et	de	trouver	des
axes	de	développement.	[…]	
Le	Pr	Mpoame	Mbida,	partage	cet	opti-
misme	 :	 «	 Nous	 sommes	 déjà	 parte-
naires	de	manière	indirect	à	travers	nos
mairies.	Il	est	question	maintenant	de
mieux	se	connaitre	et	d’établir	des	rela-
tions	plus	spéci iques	qui	concernent
non	 seulement	 l’appui	 au	 développe-
ment	qu’on	fait	à	l’endroit	de	ces	mai-
ries,	mais	maintenant	dans	les	aspects
académiques	 (recherche,	 enseigne-
ment,	échanges	d’étudiants).	Nous	dis-
cuterons	 dans	 ce	 sens	 et	 feront	 des
propositions	à	la	partie	nantaise.	On	va
établir	une	coopération	interuniversi-
taire	normale,	mais	qui	n’élime	pas	les
liens	indirects	que	nous	avons	à	travers
les	deux	mairies	».	
CDB
Nantes-Dschang
La	coopération	s'étend	aux	universités,	
leurons		des	deux	villes	partenaires
La	délégation	des	élus,	techniciens	et	universitaires	de	la	ville	de	Nantes	,	conduite	par	SM	Beaudelaire	Donfack	,
Maire	de	la	Commune	de	Dschang	a	effectué	une	visite	de	travail	à	l’Université	de	Dschang	(UDs)	le	mardi	27	mars
2018.	Cette	délégation	était	dans	la	ville	à	l’effet	de	prendre	part	au	séminaire	international	de	compostage	des	bio-
déchets	que	la	ville	universitaire	a	accueilli	du	27	au	30	mars	2018.	
Séance	de	travail	entre	la	délégation	nantaise	et	les	responsa-
bles	de	l’Université	de	Dschang	conduits	par	le	Pr	Poame	M.
L’Université	de	Nantes	est	[éga-
lement]	 soucieuse	 de	 pouvoir
travailler	sur	les	échanges	
culturels	liés	au	tourisme	et	sur
la	francophonie	».
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
18
Dschang-AIMF
Le	maire	Beaudelaire	Donfack	était	à	Dakar
pour	le	projet	ISSV	
lors	que	le	projet	ISSV	entre	dans	sa	phase	opération-
nelle,	8	villes	membres	de	l’AIMF	ont	été	pré-identi-
iées,	sur	la	base	d’une	consultation	restreinte,	pour
être	appuyées	dans	leur	volonté	de	répondre	aux	probléma-
tiques	d’assainissement	de	leurs	territoires	en	mettant	en
place	une	 ilière	de	Gestion	des	boues	de	vidange	(GBV).
Le	voyage	d’étude	qui	s'est	tenu		à	Dakar	du	5	au	8	mars	2018
a	rassemblé	une	vingtaine	de	participants,	élus	et	techniciens
des	villes	du	Bénin,	du	Burkina	Faso,	du	Cambodge,	du	Came-
roun,	de	République	Démocratique	du	Congo,	du	Sénégal	et
du	Vietnam.	Il	leur	permettait	d’approfondir	leur	connais-
sance	de	la	chaîne	de	valeurs	d’assainissement	et	de	pré igu-
rer	les	étapes	de	mise	en	place	d’une	 ilière	de	gestion	des
boues	de	vidange	dans	leurs	villes.	Il	a	également	constitué
une	étape	importante	pour	lancer	une	dynamique	collective
entre	les	villes	béné iciaires	de	cette	initiative.
Ouverte	par	M.	SAKHO	Lansana	Gagny,	Directeur	de	l’Of ice
National	de	l’Assainissement	du	Sénégal,	la	première	journée
de	travail	a	été	consacrée	aux	présentations	techniques	et	à
l’analyse	du	cas	du	Sénégal.	La	seconde	journée	était	dédiée
aux	visites	de	terrain.	Ces	deux	premiers	temps	ont	alimenté
les	 travaux	 en	 groupe	 des	 journées	 3	 et	 4,	 ciblés	 sur	 la
construction	de	stratégies	d’assainissement	pour	les	villes.
C’est	en	mars	2017	que	l’AIMF	et	la	Fondation	Bill	&	Melinda
Gates	ont	signé		ce	partenariat	pour	développer	une	«	Initia-
tive	pour	la	Santé	&	la	Salubrité	en	Villes	»	(ISSV).	Premier
partenariat	entre	cette	Fondation	leader	de	la	philanthropie
privée	et	le	réseau	des	élus	locaux	francophones,	l’Initiative
aboutira	sur	la	mise	en	place	de	15	projets	pilotes	en	4	ans.	
Ceux-ci	seront	centrés	sur	3	problématiques	clés	du	dévelop-
pement	urbain	:	la	plani ication	familiale,	l’assainissement	via
la	gestion	et	le	traitement	des	boues	de	vidange	et	la	prépa-
ration	aux	situations	d’urgence.	L’initiative	permettra	de	faire
émerger	des	villes	francophones	leaders	sur	des	solutions	in-
novantes	pour	le	développement	urbain.
CDB
Dans	le	cadre	de	l’ISSV,	Initiative	pour	la	Santé	et	la	Salubrité	en	ville,	menée	par	l’AIMF	en	partenariat	avec	la	Fondation	Bill
&	Melinda	Gates,	la	ville	de	Dschang	a	été	présélectionnée	parmi	les	8	villes	francophones	pour	un	appui	à	la	mise	en	place
d’une	 ilière	de	Gestion	des	boues	de	vidange.	Le	maire	de	Dschang	et	le	Directeur	de	l'AMGED	ont	pris	part	à	Dakar,	du	5	au	8
mars,	au	voyage	d'étude	relatif	à	ce	projet.
Dschang-AAE
La	commune	de	Dschang	a	pris	part	au	19ème
congrès	de	l'Association	africaine	de	l'eau
Voilà	le	sujet	de	la	communication	faite	le	11	février	2018	par
SM	Beaudelaire	DONFACK,	Maire	de	la	Commune	de	Dschang
à	Bamako	au	Mali	à	l'occasion	du	19ème	congrès	de	l'Asso-
ciation	africaine	de	l'eau	qui	s'y	est	tenu	six	jours	durant	sous
le	thème	"Accélérer	l'accès	à	l'assainissement	et	à	l'eau	pour
tous	en	Afrique	face	aux	dé is	du	changement	climatique".	Le
premier	magistrat	de	la	ville	universitaire	et	climatique	de
l'Ouest-Cameroun	y	était	en	compagnie	de	son	1er	adjoint,	le
Professeur	Emile	Temgoua	et	Georges	Modeste	MEKUI,	Di-
recteur	 de	 l'Agence	 Municipale	 de	 l'Eau	 et	 de
l'Energie(AMEE).
CDB
"Engagement	des	municipalités	africaines	dans	les	partena-
riats	Nord-Sud	et	Sud-Sud	pour	l'amélioration	des	services
communautaires	de	base:	Leçons	apprises	pour	les	services
d'eau	et	d'assainissement	dans	la	commune	de	Dschang	au
Cameroun".
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
19
'Ambassadeur,	Chef	de	Délégation
de	l'Union	européenne	au	Came-
roun	,	S.E.	Hans-Peter	Schadek	a
rencontré	le	jeudi	25	janvier	2018	un
groupe	 de	 Maires	 du	 Cameroun	 dont
celui	de	Dschang	a in	d'échanger	sur	les
enjeux	de	la	nouvelle	année	qui	com-
mence,	et	notamment	sur	les	dé is	et
opportunités	dans	le	cadre	de	la	décen-
tralisation.	La	rencontre	s'est	déroulée
en	deux	temps:	Une	réunion	de	travail
dans	les	locaux	de	la	Délégation	de	l'UE
au	Cameroun,	suivie	d'un	déjeuner	of-
fert	par	Monsieur	l'Ambassadeur.		Les
élus	locaux	qui	ont	participé	à	cette	ren-
contre	viennent	de	différentes	régions
du	pays	et	béné icient	pour	la	plupart
d'un	contrat	de	subvention	de	l'UE	pour
améliorer	la	délivrance	de	services	pu-
blics.
À	l'issue	de	cette	rencontre,	les	Maires
ont	exprimé	leur	adhésion	à	cette	initia-
tive	qui	leur	a	permis	de	partager	leurs
points	de	vue	sur	les	avancées	et	retards
d'un	processus	qui	est	capital	pour	as-
surer	le	bien-être	des	populations.	Mon-
sieur	 Schadek	 partage	 également	 la
pertinence	de	ces	échanges	fructueux:
"Ce	 dialogue	 avec	 les	 Maires	 permet
d’explorer	comment	la	décentralisation
peut	servir	de	véhicule	pour	obtenir	des
résultats	plus	concrets	en	matière	de
développement,	 entre	 autres,	 par	 le
biais	d’une	autonomisation	croissante
des	Communes".
En	réponse	à	l'agenda	2030	pour	attein-
dre	les	Objectifs	de	Développement	Du-
rable	 (ODD),	 le	 nouveau	 consensus
européen	sur	le	développement	recon-
nait	le	rôle	des	gouvernements	locaux	et
régionaux	dans	la	réalisation	des	ODD
et	s'engage	à	soutenir	les	réformes	de
décentralisation	et	la	coopération	dé-
centralisée.	La	stratégie	de	coopération
entre	l'UE	et	le	Cameroun	n'est	pas	res-
tée	 étrangère	 à	 cette	 émergence	 du
local.	L'UE	appuie	le	processus	de	dé-
centralisation	au	Cameroun	notamment
à	travers:	l'appui	budgétaire	sous	forme
de	contrat	de	réforme	du	secteur	rural
(en	particulier,	via	le	volet	désenclave-
ment/routes	communales)	[96M€],	le
Programme	 National	 de	 Développe-
ment	 Participatif	 (PNDP)	 [30M€],	 le
Programme	de	développement	écono-
mique	et	social	des	villes	secondaires
exposées	 à	 des	 facteurs	 d’instabilité
(PRODESV)	en	préparation	[20M€],	et
les	 lignes	 thématiques	 [7,7M€].	 C'est
sur	ce	dernier	instrument,	que	l'UE	a
des	contrats	de	subvention	directe	avec
certaines	des	communes	présentes	au
déjeuner.
Gouvernance
S.M.	Beaudelaire	Donfack	et	un	groupe	de	maires
ont	échangé	à	Yaoundé	avec	l'Ambassadeur	chef
de	la	délégation	de	l'UE	au	Cameroun		sur	la	dé-
centralisation.
Photo	de	famille(les	maires,	Sergio	Oliete	et	l’Ambassadeur
chef	de	la	délégation	de	l’UE	au	Cameroun
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
20
Eau	et	assainissement
Nantes	Métropole	et	l'UE,	moteurs	d'une	
dynamique	pour	la	maitrise	d’ouvrage	dans	la
maintenance	et	l’entretien	des	infrastructures
dans	la	Menoua	et	ses	environs
La	volonté	opiniâtre	d'élargir	le	territoire	d'expression	du	programme	post-DANK	couplé	aux	multiples	projets
d'amélioration	d'accès	à	l'eau	et	l'assainissement	 inancés	ces	derniers	temps	dans	la	Menoua	et	ses	environs
constituent	un	soubassement	sérieux	pour	la	création	du	futur	syndicat	des	communes	dans	cette	partie	du	Came-
roun
L’Union	européenne	 inance	depuis	plu-
sieurs	années	au	Cameroun	des	projets
communaux	d’amélioration	de	la	gou-
vernance	de	l’eau	et	d’assainissement
de	base	pour	relever	substantiellement
ces	 services	 et	 contribuer	 ainsi	 au
mieux-être	 des	 populations.	 Après
Dschang	 dans	 le	 cadre	 du	 projet	 Ma-
GeTV(Maitrise	de	la	Gestion,	du	Traite-
ment	et	de	la	Valorisation	des	déchets
solides	 municipaux),	 Fongo-Tongo	 et
Nkong-Zem	 dans	 le	 cadre	 du
PIGeDEA(Programme	 Intercommunal
de	Gestion	durable	de	l'Eau	et	l'Assainis-
sement),	Les	communes	de	Fokoué	et
Penka-Michel	avec	leurs	projets	d'amé-
lioration	de	l'accès	à	l'eau	propre	et	as-
sainissement,	 tous	 inancés	 en	 2017
portent	aujourd'hui	à	5	le	nombre	de
communes	du	département	de	la	Me-
noua	béné iciaires	de	 l'action	l'Union
Européenne.		Le	postulat	de	base	étant
que	l’amélioration	de	l’accès	à
l’eau	 potable	 et	 l’assainisse-
ment	de	base	sur	les	territoires
communaux	 n’est	 pas	 seule-
ment	 une	 question	 de
constructions	d’infrastructures
de	 desserte	 et	 d’assainisse-
ment	 mais	 également	 une
question	 de	 gouvernance	 de
l’existant,	 une	 conjugaison
d'efforts	renforcera	et	facilitera
la	maitrise	d’ouvrage	dans	la
maintenance	et	l’entretien	des
infrastructures	réalisées	ou	ré-
habilitées	dans	le	cadre	de	ces
projets	 et	 ceux	 à	 venir.	 Ces
communes	ainsi	que	d'autres
du	triangle	national	à	la	suite
de	 celles	 du	 Mbam	 et	 Inou-
bou(qui	béné icient	de	l’appui
de	 l’UE	 depuis	 le	 milieu	 des
années	 2000)	 béné icient	 en	 effet	 du
soutien	de	cette	institution	pour	la	mise
œuvre	des	projets	communaux	qui	ont
entre	autres	articulations,	la	réalisation
des	diagnostics	de	l’accès	à	l’eau	potable
et	l’assainissement	de	base	sur	le	terri-
toire	communal.	En	ce	qui	concerne	le
PIGeDEA,	2017	a	permis	à	chacune	des
communes	 béné iciaires	 d’avoir	 une
idée	claire	de	la	situation	sur	chacun	des
territoires.	 Bien	 que	 les	 statistiques
exactes	fassent	défaut,	l'on	peut	dire	à
l’issue	de	ce	travail	que	le	taux	d’accès
moyen	 à	 l’eau	 potable	 dans	 ces	 com-
munes	reste	faible	(environ	30%).	Il	est
d’environ	50%	en	ce	qui	concerne	l’exis-
tence	d’un	service	élémentaire	d’appro-
visionnement	en	eau	sur	les	territoires.
Dans	certaines	zones,	la	ressource	se
fait	de	plus	en	plus	rare,	obligeant	ainsi
les	populations	à	parcourir	de	longues
distances	pour	s’approvisionner	en	eau
de	qualité	à	peine	acceptable.	Globale-
ment,	à	peine	environ	30%	des	popula-
tions	de	ces	communes	ont	accès	à	une
eau	non	contaminée,	ce	qui	n’est	pas	du
tout	reluisant	au	regard	à	la	fois	de	leurs
besoins		et	des	Objectifs	de	Développe-
ment	Durable	des	Nations	Unies	pour
lesquels	2030	devrait	être	une	année
butoir	pour	l’accès	pour	tous	à	l’eau	po-
table	 et	 l’assainissement.Les	 causes
principales	de	cette	situation	telles	que
décrites	dans	les	rapports	des	diagnos-
tics	sont	l’insuf isance	et	la	mal	réparti-
tion	d’infrastructures	sur	les	territoires,
l’absence	 totale	 de	 vraie	 politique	 et
stratégie	de	maintenance	des	ouvrages
de	desserte	et	d’assainissement,	la	dif-
iculté	à	approvisionner	les	services	en
charge	de	la	question	en	pièces	de	re-
change	 de	 qualité,	 l’indisponibilité	 à
temps	des	fonds	destinés	à	la	mainte-
nance	des	infrastructures.
Séance	d	etravail	entre	les	maires	de	la	Menoua,	le	FEICOM,	le
PNDP	et	les	partenaires	nantais	et	de	l’UE
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
21
Les	mêmes	diagnostics	font	état	de	ce
que	la	durée	moyenne	de	vie	des	infra-
structures	hydrauliques	est	de	2	ans.	Au
niveau	de	la	commune	de	Dschang,	cette
situation	 a	 été	 clairement	 constatée
après	la	mise	en	service	des	infrastruc-
tures	construites	il	y	a	quelques	années
avec	l’appui	de	l’AIMF,	Nantes	et	l'AELB.
La	 plupart	 de	 ces	 infrastructures	 ont
fonctionné	normalement	à	peine	seule-
ment	deux	ans.	
Relever	 durablement	 le	 service	 de
l’eau	et	l’assainissement	de	base	dans
les	communes	nécessite	de	relever	ce
dé i.	Il	faut	reconsidérer	la	place	et	le
rôle	 de	 la	 maintenance	 des	 ouvrages
dans	cette	chaine	a in	de	lui	accorder
l’attention	 qu’elle	 mérite.	 Il	 importe
d'engager	l’ensemble	des	communes	de
la	 Menoua,	 avec	 l’appui	 technique	 de
nantes	Métropole	qui	est	partante	pour
accepter	d'autres	communes	autour	de
Dschang	pour	le	programme	successeur
de	DANK,	l’UE,	(éventuellement	de	l’IR-
COD	et	ERA	Cameroun	du	fait	de	leur
expérience	dans	le	domaine),	des	OSC
PIPAD	et	AME,dans	une	ré lexion	sur	les
stratégies	de	structuration	d’une	plate-
forme	 de	 ré lexion	 et	 d’actions	 com-
munes	à	dé inir	et	à	mettre	en	œuvre
pour	garantir	une	maintenance	durable
et	de	qualité	des	infrastructures	sur	les
territoires.	
Cette	initiative	s’appuie	également	sur
l’opportunité	de	plus	en	plus	plausible
désormais	 donnée	 aux	 communes	 de
prendre	en	main	les	questions	de	déve-
loppement	local	avec	la	création	récente
du	Ministère	de	la	décentralisation	et	du
développement	local.	
En	effet,	en	guise	de	rappel,	la	Constitu-
tion	du	18	janvier	1996	détermine	le	ré-
gime	 général	 de	 l’organisation
territoriale	de	l’Etat...	Elle	tranche	en	fa-
veur	de	la	forme	décentralisée	comme
mode	d’organisation	de	l’Etat.	Les	col-
lectivités	 territoriales	 décentralisées
sont	dès	lors	les	Régions	et	les	Com-
munes.	
Les	lois	de	décentralisation	du	22	juillet
2004	(loi	n°	2004/017	«	d’orientations
de	 la	 décentralisation	 »	 ;	 loi	 n°
2004/018,	«	 ixant	les	règles	applica-
bles	aux	communes	»	;	loi	n°2004/019
«	 ixant	les	règles	applicables	aux	ré-
gions	 »)	 vien-
nent	 consolider
les	 fondements
de	la	décentrali-
sation.
La	 loi	 n°
2004/018,	 ixant
les	 règles	 appli-
cables	aux	com-
munes,	 offre
dans	 son	 chapi-
tre	II,	la	possibi-
lité	 aux
communes	 «
d’un	 même	 dé-
partement	 ou
d’une	 même	 ré-
gion,	 […]	 de	 se
regrouper	 en
vue	 de	 réaliser
des	 opérations
d’intérêt	 com-
mun.	Les	modalités	de	création	et	de
fonctionnement	 des	 instances	 inter-
communales	 y	 sont	 également	 préci-
sées.
Sous	ce	rapport,	Il	appartiendra	désor-
mais	aux	régions	et	aux	collectivités	ter-
ritoriales	 décentralisées	 d’opérer	 des
choix	 stratégiques	 de	 lutte	 contre	 la
pauvreté	et	de	développement	des	po-
pulations,	de	construire	des	alliances
stratégiques	capables	de	démultiplier
les	efforts	des	communes,	d’opérer	des
effets	 de	 levier	 de	 manière	 à	 rendre
moins	lourdes	certaines	actions	habi-
tuellement	portées	par	les	seules	com-
munes.	
Dans	une	approche	participative,	en
tenant	compte	des	spéci icités,	de	l’en-
vironnement,	 du	 potentiel	 et	 des
contraintes	 de	 chaque	 commune,	 les
élus	de	la	Menoua	à	la	suite	de	ceux	du
Mbam	et	Inoubou	sont	invités		à	s’enga-
ger	dans	cette	voie.		C’est	d'ailleurs	l'in-
contournable	avenir	de	la	ville	chef-lieu
du	 département	 de	 la	 Menoua	 si	 elle
souhaite	rester	au	sommet	de	la	coopé-
ration	décentralisée	et	du	développe-
ment	local	au	Cameroun.
Pascal	Aimé	MBOKOUOKO
Coordinateur	du	Programme	Intercommunal	
de	Gestion	durable	de	l’Eau	et	de	l’Assainissement
Il	 est	 désormais	 clair	 que	 la
maintenance	et	l’entretien	des
infrastructures	de	desserte	est
le	 maillon	 faible	 de	 toute	 la
chaine	de	production	et	d’ap-
provisionnement	en	eau	pota-
ble	des	populations.	
L’appui	 technique	 de	 l’Union
européenne	à	cette	phase	de	la
ré lexion	peut	se	justi ier	du	fait
de	sa	présence	effective	à	tra-
vers	 des	 projets	 de	 gouver-
nance	 de	 l’eau	 et
l’assainissement	dans	plus	de	la
moitié	des	communes	de	la	Me-
noua,	et	des	balbutiements	per-
ceptibles	 dans	 les	 communes
par	 rapport	 à	 leur	 capacité	 à
construire	des	dynamiques	ré-
gionales.	
La	solidarité,	la	subsidiarité	et
la	complémentarité	seront	in-
contournables	dans	la	mise	en
œuvre	 de	 certaines	 des	 mis-
sions	dévolues	aux	communes.
La	construction	d’une	expertise
locale	 ef icace	 et	 ef iciente
obéit	également	à	ce	principe.
Les	communes	ne	seront	à	la
hauteur	 de	 l’ensemble	 des
compétences	 espérées	 d’elles
que	si	elles	sont	capables	de	se
compléter,	se	soutenir	mutuel-
lement,	 de	 construire	 des	 al-
liances	régionales	stratégiques
pour	avancer.	La	construction
et	 la	 maintenance	 des	 infra-
structures	d’accès	à	l’eau	pota-
ble	et	d’assainissement	sur	les
territoires	offre	aux	communes
de	la	Menoua	l’occasion	d’expé-
rimenter	cette	solidarité.
22
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
22
a	Commune	de	Dschang	s’érige	de
plus	en	plus	en	centre	d’expéri-
mentation	 et	 d’implémentation
des	projets	de	développement	à	l'ère	de
la	 décentralisation	 et	 du	 développe-
ment	local	au	Cameroun.		La	fondation
FRIEDRICH	EBERT	STIFTUNG	,	en	por-
tant	son	choix	sur	Dschang	pour	l'orga-
nisation	du	10	au	11	avril	2018	de	son
atelier	sur	«	la	construction	d’une	al-
liance	nationale	et	dé inition	d’un	plan
de	travail	pour	la	promotion	des	éner-
gies	 propres	 au	 Cameroun	 »	 a	 bien
voulu	reconnaitre	en	cette	collectivité
des	qualités	d'une	ville	toujours	avant-
gardiste	au	service	de	l'amélioration	du
cadre	et	des	conditions	de	vie	de	ses	po-
pulations.	
Après	 les	 différents	 ateliers	 auxquels
l'hôtel	de	Malte	a	servi	de	cadre,	la	des-
cente	sur	le	site	d'implantation	des	in-
frastructures	 fonctionnelles	 de	 la
microcentrale	 hydroélectrique	 de
Tchouadeng	 a	 permis	 aux	 partici-
pants(maires,	OSC,	universitaires...etc.)
de	vivre	un	cas	patent	et	une	initiative
endogène	qui	promeut	et	valorise	les
ressources	naturelles	non	modi iables
pour	la	production	de	la	ressource	éner-
gétique	rare.
Les	dé is	énergétiques	 au	 Cameroun
connaissent	 de	 plus	 en	 plus	 des	 blo-
cages	 politiques	 énormes,	 il	 est	 donc
important	de	lever	le	pan	de	voile	sur	la
desserte	et	l’exploitation	du	potentiel	en
énergies	 propres.	 Selon	 Stéphanie
NJIOMO,	 représentante	résidente	FES
Cameroun/Afrique	Centrale	,	«	l’objectif
principal	de	la	plateforme	est	de	créer
une	 coalition	 entre	 les	 élus
locaux(Maires),	 ceux	 principalement
des	 zones	 qui	 connaissent	 un	 dé icit
énergétique	criard,	on	s’est	dit	qu’en-
semble	on	peut	faire	mieux,	d’où	l’im-
portance	de	mettre	ensemble	les	Maires
pour	faire	changer	les	politiques	et	com-
ment	faire	avancer	les	cadres	légaux	et
juridiques	pour	 inalement	implémen-
ter	ces	énergies	qui	nous	semblent	meil-
leures	 pour	 les	 zones	 rurales	 qui
n’arrivent	 pas	 à	 se	 racoler	 au	 réseau
électrique	public.	Le	choix	de	la	Com-
mune	de	Dschang	n’a	pas	été	anodin,
mais	il	est	justi ié	par	le	fait	qu’il	y	a	un
certain	nombre	de	réalisations	qui	sont
déjà	 faites.	 On	 vient	 de	 découvrir	 ici
comment	plusieurs	maisons	sont	juste-
ment	 alimentées	 grâce	 à	 une	 petite
hydro	qui	est	bel	et	bien	fonctionnelle	et
on	se	rend	compte	qu’il	y	a	plusieurs	au-
tres	projets	qui	sont	en	train	d’être	mis
en	œuvre	pour	améliorer	le	cadre	de	vie
des	 populations	 rurales.	 La	 ville	 de
Dschang	nous	donne	un	exemple	pour
les	autres	communes	en	termes	d’éner-
gies	renouvelables	et	en	termes	d'amé-
lioration	du	bien-être	des	populations
».L’attention	du	politique	est	une	res-
source	rare	qu’a	tenté	d’attirer	cet	ate-
lier	 à	 Dschang	 en	 réunissant	 les
autorités	gouvernementales,	autorités
locales	et	entreprises	spécialisées	dans
le	domaine	des	énergies	renouvelables.
Le	but	étant	de	présenter	comme	l’in-
dique	le	thème	de	l’activité,	les	réalisa-
tions	 dans	 le	 secteur	 des	 énergies
propres	a in	que	ceux-ci	y	voient	une
perspective	 pour	 les	 zones	 rurales
jusqu’aujourd’hui	 non	 électri iées	 au
Cameroun.	Pour	Anne	Marie	TSITSOL,
Maire	de	la	Commune	d’Angossas	dans
la	région	du	soleil	levant(l’Est)	,«	nous
les	Maires,	voulons	conduire	des	projets
d’énergies	renouvelables	sans	toutefois
savoir	où	nous	nous	engageons…..l’ex-
périence	 de	 Dschang	 est	 admirable,
vraiment	 il	 faut	 tirer	 le	 chapeau	 à
Dschang	parce	que	 igurez-vous,	c’est
pas	toutes	les	communes	qui	ont	déjà
été	capables	de	mettre	sur	pied	un	tel
projet	 et	 quand	 je	 vois	 comment	 ça
fonctionne,	je	suis	ému	;	nous	sommes
même	 allés	 jusqu’à	 voir	 les	 factures
qu’ils	donnent	aux	populations,	ça	veut
dire	que	c’est	l'entreprise	ENEO	bis	qui
est	installée	à	Dschang	avec	la	micro-
centrale	de	Tchouadeng,	vraiment	c’est
très	appréciable	».	
C’est	depuis	six	ans	que	les	populations
du	 village	 Tchouadeng	 (Groupement
Foto-Commune	de	Dschang)	béné icient
de	l’énergie	issue	de	la	microcentrale
hydroélectrique	installée	sur	les	pentes
du	cours	d’eau	qui	dessert	leur	village.
Construite	en	2009	par	une	ONG	alle-
mande	à	travers	l’ONG	ADEID.,	cette	in-
frastructure	avait	à	cause	du	problème
de	gestion	qu’elle	a	connu	cessé	de	fonc-
tionner	quelque	mois	seulement	après
son	 lancement.	 C’est	 l’AMEE	 (Agence
Municipale	de	l’Eau	et	de	l’Energie)	qui
après	sa	création	en	2011	viendra	réha-
biliter	 cette	 microcentrale	 en	 2011
grâce	 aux	 fonds	 de	 la	 coopération
Nantes-Dschang.	
ENERGIES	RENOUVELABLES	
Dschang,	invitée	à	partager	son	expérience
avec	les	autres	communes	du	Cameroun
La	ville	de	Dschang	a	abrité	du	10	au	11	avril	2018	un	atelier	sur	les	énergies	renouvelables.	La	fondation	FRIEDRICH	EBERT
STIFTUNG	et	l'ONG	ADEID	co-organisatrices		dudit	atelier	ont	jeté	leur	dévolu	sur	Dschang	compte-tenu	de	ses	avancées	en	la
matière	avec	la	microcentrale	hydroélectrique	fonctionnelle	depuis	bientôt	10	ans	au	village	Tchouadeng	dans	le	groupement
Foto.
Une	vue	du	barrage	de	retenue	d’eau	de	Tchouadeng
23
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
23
Grâce	a	cette	infrastructure,	le	CETIC	de	Nzinpouet	et	le	centre	de
sante	de	nkeuli	sont	éclairés
COOPERATION
C’est	 grâce	 à	 une	 subvention	 de
6.500.000	FCFA	toujours	de	la	coopéra-
tion	Nantes-Dschang	que	l’extension	de
ce	réseau	a	été	possible	.Cette	extension
grâce	à	laquelle		le	CETIC	de	Nzinpouet
et	 le	 centre	 de	 sante	 de	 nkeuli	 sont
éclairés	est	venue	résoudre	principale-
ment	deux	problèmes	majeurs	dans	ce
secteur	:
«	Désormais,	plus	besoin	d’aller	garder
nos	produits	médicamenteux	dans	les
réfrigérateurs	loin	en	ville,	nous	pou-
vons	le	faire	sur	place	grâce	à	cette	ex-
tension	 inancée	par	Nantes.	Notre	frigo
que	 vous	 voyez,	 tourne	 et	 fonctionne
24h/24h	pour	le	bonheur	des	patients
que	nous	accueillons	dans	notre	centre,
merci	à	Nantes	qui	après	l’eau	potable
vient	de	nous	sortir	du	noir	parce	que
l’eau	que	vous	voyez	couler	là	est	la	vie
des	populations	de	ce	village	et	nous	la
gardons	jalousement	»,	a	dit	le	chef	du
centre	de	santé	de	NKEULI.
Les	élèves	des	 ilières	électrotechniques
et	mécaniques	du	CETIC	de	NZINPOUET
peuvent	désormais	suivre	de	manière
ef icace	la	phase	pratique	de	leur	forma-
tion	qui	à	90%	est	énergie-dépendante.
D’après	M.	Modeste	MEKUI,	Directeur
de	l’Agence	municipale	de	l’Eau	et	de
l’Energie	qui	a	procédé	à	la	réalisation
de	ce	réseau	«l’objectif	de	l’AMEE	est
maintenant	 de	 chercher	 les	 voies	 et
moyens	pour	au	moins	doubler	la	pro-
duction	au	niveau	de	la	microcentrale,
car	il	faut	absolument	au	regard	des	de-
mandes	de	branchement	qui	pressent,
passer	de		30	KVA	à	100	KVA,	a in	de
pouvoir	produire	environ	80	KW».
Une	 seconde	 microcentrale
verra	le	jour	à	Dschang	avant
la	 in	de	l’année	en	cours.
Dans	son	mot	de	bienvenue	à	ses	hôtes,
SM	Beaudelaire	Donfack,	maire,	a	ob-
servé	 que	 «	 La	 microcentrale	 hydro-
électrique	de	Tchouandeng	est	née	de
notre	volonté	d’aller	à	la	quête	de	l’au-
tonomie	énergétique	de	la	commune,
partout	où	cela	est	techniquement	fai-
sable.	 Et	 dans	 un	 état	 d’esprit	 égal,
Dschang	est	disposée	à	accueillir	d’au-
tres	communes	du	département	et	d’ail-
leurs,	pour	partager	son	expérience…	»
Continuant	son	propos,	il	a	annoncé	le
bouclage	des	études	de	faisabilité	tech-
nique	 de	 cinq	 autres	 microcentrales
hydro-électriques	à	:	Toulah-Ndizong,
Lefock,	 Fotetsa,	 la	 falaise	 de	 Foréké-
Dschang	et	Lingang.	Sur	ce	dernier	site,
un	ouvrage	sera	d’ailleurs	réalisé	et	mis
en	exploitation	avant	la	 in	de	l’année	en
cours.
Dimensionnée	pour	une	production	de
trente	 kilowatts,	 cette	 microcentrale
coûtera	 deux	 cent	 cinquante	 millions
(250	000	000	Fcfa),	et	pourra	couvrir
les	 besoins	 d’environ	 cent	 (100)	 fa-
milles.
CDB,	DT
Hôtel	de	Malte-Une	vue	d	ela	salle	lors	du
speech	de	Maire	Beaudelaire	DONFACK
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
24
Compostage	des	bios	déchets	pour	redonner	vie	à	nos
sols.	»	Voilà	le	thème	du	2ème	séminaire	international
de	compostage	de	compostage	qui	a	mobilisé	à	Dschang
du	27	au	30	mars	2018,	des	experts,	responsables	de	la	so-
ciété	civile	et	élus	communaux	de	la	Côte	d’ivoire,	Guinée
Conakry	;	de	la	République	du	Congo	,	Togo	et	Cameroun.	Une
initiative	de	la	commune	de	Dschang	à	travers	son	agence		de
la	gestion	des	déchets		(AMGED)	et	COMPOSTRI	de	Nantes	en
France.		Au	cours	des	travaux	en	atelier,	les	dits	responsables
et	élus	municipaux	de	ces	différents	pays	qui	disposent	des
plateformes	de	compostage		ont	partagé	des	expériences	de-
vant	leur	permettre		d’améliorer	leurs	performances	et	pro-
jets.	 	 Selon	 Blanche	 Clémentine	 Akouala	 du	 Conseil
départemental	des		plateaux	de	la	République	du	Congo		et	le
Pr	Emile	Temgoua,	1er	adjoint	au	maire	de	la	commune	de
Dschang,	en	charge	des	grands	travaux,	par	l’occasion,	«	nous
avons		aussi	relevé	les	opportunités	et	faiblesses	qui	s’offrent
sur	le	marché.	Toute	chose	qui		s’est	faite	avec	l’accompagne-
ment	des	partenaires	Nantais	qui	ont	aussi	à	leur	niveau	d’au-
tres	 méthodologies	 pour	 mettre	 en	 place	 le	 compostage
quand	l’on	sait	qu’ils	compostent	les	résidus	qui	proviennent
des	hôtels	et	restaurants		alors	que	nous	compostons	la	ma-
tière	organique,	c’est-à-dire	les	bios	déchets	triés	dans	l’en-
semble	des	ordures	collectées»	.	Le	maire	de	la	commune	de
Dschang	soutient	qu’il	ya	eu	une	lisibilité	sur	l’ef icacité	du
compost	pour	l’agriculture	biologique	dont	la	valorisation	est
en	ligne	de	mire.	«	De	nos	jours,	les	engrais	chimiques	coûtent
excessivement	cher.	C’est	pour	nous	une	aubaine	d’exhorter
nos	populations	à	pratiquer	une	agricole	écologique	à	moin-
dre	coût,	par	l’achat	du	compost,»	dit-il.	Le	Pr	Marc	Dufumier,
agronome	et	enseignant-chercheur	à	la	chaire	d’agriculture
comparée	et	de	développement	agricole	à	AgroParisTech	qui
est	la	caution	morale	de	la	rencontre,	renchérit			que	pour	une
agriculture	durable	et	respectueuse	de	l’environnement,	il
faut	fertiliser	les	sols	avec	de		la	matière	organique	plutôt
qu’avec	des	engrais	chimiques	plus	coûteux.	«	La	crainte	que
l’on	a	avec	ces	engrais	et	surtout	les	pesticides,	c’est	d’avoir
dans	nos	nourritures		des	molécules	toxiques	pour	la	santé,
»	précise-t-il.		
Aux	dires	du	responsable	de	l’AMGED,	Barthélémy	Ndongson,
en	matière	de	compostage,	l’Agence	a	un	objectif	de	traite-
ment	mensuel	qui	est	de	l’ordre	de	360	tonnes	sur	chacune
des	2		plateformes	de	compostage,		l’objectif	annuel	est	de	5
milles	tonnes	de	déchets	traités	;	15%	de	volume	de	ces	dé-
chets	doivent	pouvoir	produire	du	compost.	«	Depuis	que	le
compostage	a	été	mis	en	place	grâce	aux	 inancements	de
l’Union	européenne	(UE),	plus	de	6	milles	tonnes	de	déchets
ont	été	traitées	;	en	termes	de	production	du	compost,	476
tonnes	ont	été	valorisées	et	vendues	à	des	 ins	agricoles	car
Dschang	est	une	zone	fortement	agricole	où	la	vulgarisation
du	compost	est	bien	faite,	»	révèle-t-il.
Lutte	contre	les	changements	climatiques
De	sources,	le	compostage	tient	aussi		la	route	dans	la	protec-
tion	de	la	nappe	phréatique	et	la	lutte	contre	le	réchauffement
climatique.		Selon	le	Pr	Emmanuel	Ngnikam,	coordonnateur
d'ERA-Cameroun(Environnement-recherche-Action	au		Ca-
meroun),	dans	le	1er	cas,	il	y	participe	indirectement.	«	Quand
la	matière	organique	de	la	décharge	n’est	pas	transformée,
sous	l’action	des	intempéries,	elle	se	désagrège	et	forme	un
liquide	ou	polluant	organique	constitué	des	métaux		lourds
appelé		lixiviats.	Sous	l’in luence	des	eaux	des	pluies,	il	pénè-
tre	dans	la	nappe		phréatique	et	l’infecte,	»	explique-t-il.	En
ce	qui	concerne	la	lutte	contre	le	réchauffement	climatique,
menace	systémique	pour	l’espèce	humaine,		l’environnemen-
taliste	laisse	entendre	que		l’action	du	compostage	est	directe.
Car,	en	amont,	l’on	traite	la	matière	organique	qui	est	le	pre-
mier	vecteur	d’émission	des	gaz	à	effet	de	serre	dont	le	mé-
thane,	en	décharge.		«	C’est	dire	que	dans	le	processus	de
compostage	qui	se	fait	en	anaérobie,	la	matière	organique	re-
tournée	en	permanence,	absorbe	de	l’oxygène	;	en	se	dégra-
dant,	elle	émet	plutôt	du	Co2	et	de	la	vapeur	d’eau,	le	méthane
n’étant	pas	alors	émis	dans	ce	processus,	»	développe-t-il.
Signalons	que	le	Fonds	spécial	d’équipement	et	d’intervention
intercommunal	(Feicom)	apporte	un	appui	 inancier	à	la	ges-
tion	des	déchets.	Sur	ce,	quand	est-ce	qu’un	projet	communal
relatif	à	ce	régime	peut-il	être	éligible	au	guichet	du	Feicom	?
A	cette	préoccupation,	le	responsable	régional	Ouest	du	Fei-
com,	Barthélémy	Sakem	Nnoke	présent	à	la	rencontre,	con ie
:	«	Tout	projet	présenté	par	un	maire	et	qui	cadre	avec	les	ou-
tils	de	 inancements	du	Feicom		peut	recevoir	un	accord	de
paiement,	qui	est	donné	ou	refusé	à	l’issue	de	l’étude	de	l’op-
portunité	sur	les	aspects	techniques	et	 inanciers	(capacité
d’endettement	de	la	commune)	du	projet	»	dit-il.	
Carlos	De	Bordeaux
Agroécologie
Dschang	se	positionne	en	Afrique	
subsahélienne
La	ville	de	Dschang	a	abrité	du	28	au	30	mars	2018,	le	2ème	séminaire	international	de	compostage.	Participants
et	experts	de	8	pays	d'Afrique	et	d'Europe	ont	pris	part	au	colloque
COOPERATION
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
25
COOPERATION
Marie-Hélène	NEDELEC
Vice-présidente	Nantes	Métropole
’abord,	je	voudrais	remercier	toutes	les	personnes	qui	ont	organisé	ou	participé	à	l’organisation	de	ce	séminaire,	je
pense	à	l’AMGED	et	COMPOSTRI	et	tous	ceux	qui	se	sont	investis	dans	la	préparation.	Ce	que	je	retiens	de	ce	séminaire,
c’est	la	richesse	des	échanges	entre	les	différents	pays	représentés	et	puis	je	pense	qu’on	est	tous	confrontés	aux
mêmes	questions	et	la	question	de	l’agroécologie	qu’on	se	pose	de	plus	en	plus	en	France,	c’est	les	mêmes	questions	ici	et
c’est	très	intéressant	de	pouvoir	se	dire	qu’on	travaille	ensemble	sur	ces	questions-là.	L’idée	de	travailler	ensemble	sur	les
nouveaux	enjeux	du	développement	durable,	la	préservation	de	l’environnement	et	donc	la	question	des	déchets	qui	est	une
question	primordiale	pour	nous.	
C’est	bien	de	confronter	les	expériences	et	d’avancer	ensemble	pour	répondre	aux	dé is
entre	autres	des	enjeux	climatiques;	comment	on	peut	échanger	et	développer	les	expé-
riences	à	partir	de	ce	qui	se	fait	ici	et	qui	est	déjà	assez	exemplaire	et	comment	est-ce	que
cela	peut	se	reproduire	ailleurs	et	aller	plus	loin	aussi	dans	notre	partenariat	avec	la	ville	de
Dschang	sur	l’ensemble	des	thématiques	liées	au	développement	durable.
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
26
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
26
PASCAL	RETIERE	,	
Directeur	Compost	Insitu-Nantes	Métropole
vant	un	bilan,	c’est	un	plaisir	d’être	ici,
d’avoir	pu	mener	à	terme	avec	mes	amis
de	l’AMGED	ce	2è	séminaire	internatio-
nal	sur	le	compostage,	après	avoir	rencontré	M.
NDONGSON	à	Dalla	Ba	en	Guinée	Conakry	lors
du	1er	séminaire	qu’on	avait	organisé	en	2014.
Je	suis	très	content	de	voir	que	ce	projet	Ma-
GeTV	avance	si	bien	et	c’est	vraiment	une	belle
vitrine	et	le	séminaire	a	permis	de	le	mettre	en
lumière	au	niveau	international	pour	partager
toute	cette	belle	expérience	auprès	des	autres
porteurs	 de	 projets,	 d’autres	 collectivités	 et
d’autres	pays	et	puis	je	suis	venu	avec	toute	une
délégation	de	Nantes,	il	y	avait	Nantes	Métro-
pole	bien	sûr	mais	des	membres	de	COMPOSTRI
dont	sa	présidente	et	sa	directrice	et	j’ai	été	très
content	qu’ils	voient	de	leurs	yeux	les	réalisa-
tions	que	je	connaissait	déjà	depuis	2	à	3	ans	et
qui	me	faisaient	penser	qu’ici,	on	a	un	projet
modèle	qui	va	pouvoir	se	dupliquer	partout	en	Afrique	et	qui	j’espère,	va	faire	de	nombreux	petits.	Alors	en	plus,	c’est	un
beau	projet	à	double	facette	;	une	facette	biodéchets	valorisée	grâce	au	compostage	au	sein	de	l’AMGED	mais	aussi	la	deuxième
facette	qui	est	l’usage	du	compost	au	travers	de	l’agriculture	biologique	et	l’agroécologie	que	le	Pr	Marc	DUFUMIER	nous	a
très	bien	expliquée	et	dont	nous	avons	pu	voir	des	débuts	de	réalisations	au	travers	de	la	plateforme	de	la	coopérative	BIO-
MAR	sur	le	site	de	l’Alliance	Franco-Camerounaise	de	Dschang	où	on	a	pu	voir	des	choses	assez	remarquables	sur	l’intérêt	du
compost	et	d’autres	pratiques	de	l’agriculture	pour	proposer	à	la	population	locale	une	nourriture	saine,	sans	pesticides,	qui
ne	rendent	pas	malade	et	qui	assurent	l’état	des	sols	pour	les	générations	à	venir	de	Dschang	et	du	Cameroun	en	entier.		
Dr	Siméon	KENFACK,	
Directeur	des	programmes(	Association	Africaine	de	l’Eau	)
Comment	démultiplier	cette	expérience
de	Dschang	à	travers	d’autres	communes
du	 Cameroun	 et	 d’autres	 communes
d’Afrique.	Nous	le	faisons	déjà	assez	bien	dans
le	domaine	de	l’eau	et	nous	l’avons	depuis	2004
fait	avec	la	commune	de	Dschang	en	l’utilisant
comme	 mentor	 dans	 le	 programme	 WOP
AFRICA	dont	j’étais	à	l’époque	le	coordonnateur,
nous	 avons	 retenu	 Dschang	 pour	 mentorer
d’autres	villes	notamment	la	ville	de	Tiassalé	en
Côte	D’Ivoire	et	la	ville	de	Kindia	en	Guinée.	Au-
jourd’hui,	ces	villes	sont	leaders	dans	leurs	pays
et	dans	le	cadre	du	compostage,	nous	avons	en-
core	besoin	de	Dschang	pour	démultiplier	ces
choses.	L’autre	aspect,	c’est	la	gestion	des	boues
de	vidanges	que	nous	allons	bientôt	grâce	à	l’ap-
pui	 de	 l’AIMF,	 commencer	 avec	 la	 ville	 de
Dschang	 et	 nous	en	tant	 qu'Association	Afri-
caine	de	l’Eau,	sommes	porteurs	de	cette	initia-
tive	grâce	au	 inancement	de	la	Fondation	Bill
et	 Melinda	 GATES,	 nous	 devrons	 bientôt	 ap-
puyer	Dschang	à	mieux	asseoir	son	Mentorship	dans	la	gestion	aussi	bien	des	déchets	solides	que		des	boues	de	vidanges	et
là	le	secteur	de	l’assainissement	sera	totalement	couvert.
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
27
Pr	Marc	DUFUMIER,	
’ai	 présenté	 l’agroécologie
comme	 une	 discipline	 scienti-
ique	qui	essaye	de	rendre	intel-
ligible	la	complexité,	parce	que	c’est
complexe	le	fonctionnement	de	ce
qu’on	appelle	les	agroécosystèmes,
c’est-à-dire	 les	 environnements
aménagés	par	les	agriculteurs	;	on
appelle	 ça	 des	 écosystèmes	 agri-
coles	et	les	agroécosystèmes	et	ces
agriculteurs	 aménagent	 des	 envi-
ronnements	pour	produire	des	vé-
gétaux,	pour	faire	de	la	production
animale	et	c’est	extrêmement	com-
plexe	;	c’est	de	considérer	que	l’agri-
culture,	 ce	 n’est	 pas	 seulement
élever	 des	 animaux,	 ce	 n’est	 pas
seulement	cultiver	une	plante,	mais
toute	 technique	agricole	a	un	 im-
pact	sur	le	sol	et	sur	la	faune(	la	faune	domestique	et	sau-
vage),	les	plantes	cultivées,	les	plantes	adventistes,	les	sols,
les	vers	de	terre	et	donc,	c’est	d’une	incroyable	complexité.
Mais	néanmoins,	on	peut	durablement	et	ef icacement	d’un
point	de	vue	économique	produire	davantage	à	l’hectare	en
faisant	un	usage	intensif	de	l’énergie	solaire	pour	fabriquer
notre	énergie	alimentaire	;	on	appelle	ça	photosynthèse	et
c’est	la	plante	qui	intercepte	les	rayons	de	soleil	et	transforme
ça	en	énergie	alimentaire	et	ça	nous	fabrique	du	sucre,	de
l’amidon,	des	huiles,	des	hydrates	de	carbones.	Mais	la	plante
pour	fabriquer	cette	alimentation,	cette	énergie	a	besoin	du
carbone	;	elle	le	trouve	dans	le	gaz	carbonique,	la	plante	in-
tercepte	le	gaz	carbonique	et	libère	l’oxygène	pour	nos	pou-
mons,	fabrique	le	sucre,	l’amidon,	les	lipides,	elle	fabrique
aussi	de	la	paille,	des	restes	de	racines	qui	quand	ça	va	se	dé-
composer,	fabrique	de	l’humus	et	l’humus	va	retenir	l’eau,	ça
sera	bon	de	retenir	de	l’eau	pour	les	plantes.	Mais	c’est	vrai
que	la	plante	pour	intercepter	le	gaz	carbonique	et	pour	qu’il
rentre	dans	la	plante,	ça	rentre	par	des	petits	trous	et	c’est
par	ces	petits	trous	qu’elle	respire,	donc	il	faut	qu’elle	trans-
pire	et	pour	qu’elle	transpire,	elle	doit	être	alimentée	d’eau
parce	que	si	elle	n’a	pas	assez	d’eau	et	pour	ne	pas	se	déshy-
drater,	elle	va	arrêter	de	transpirer.	En	ce	moment-là,	elle	ar-
rête	la	photosynthèse	et	l’énergie	solaire	ne	sert	plus	à	rien.
Donc	il	faut	que	toute	l’eau	de	pluie	soit	emmagasinée	dans
le	sol	à	disposition	des	plantes	pour	qu’elle	puisse	transpirer
le	plus	longtemps	possible	et	du	coup	exercer	la	photosyn-
thèse	le	plus	longtemps	possible	et	transformer	le	maximum
d’énergie	solaire	en	énergie	alimentaire,	intercepter	le	maxi-
mum	de	carbone	pour	fabriquer	le	sucre,	l’amidon,	les	lipides
dont	nous	avons	besoin	pour	notre	alimentation.	Et	du	coup,
il	faut	que	le	sol	soit	poreux,	il	faut	empêcher	l’in iltration	de
l’eau	;	donc	on	va	mettre	des	barrières	végétales	en	ruissel-
lements.	Il	faut	que	le	sol	soit	poreux	pas	nécessairement	avec
le	labo,	aujourd’hui	on	pense	plutôt	les	vers	de	terre,	les	clo-
portes,	la	biologie	du	sol	qui	va	aménager	le	sol	avec	les	po-
rosités	qui	fait	que	toute	l’eau	de	pluie	ne	va	pas	s’in iltrer	et
inonder	la	vallée	mais	emmagasinée	dans	le	sol	à	disposition
des	racines	des	plantes,	et	pour	peu	que	le	sol	soit	riche	en
humus,	l’eau	qui	s’est	emmagasinée	va	rester	dans	la	couche
super icielle(couche	noire)	celle	qui	a	de	l’humus	et	c’est	cet
humus	qui	va	retenir	l’eau,	ce	qui	fait	que	même	en	saison
sèche	il	restera	de	l’eau	à	disposition	des	racines	des	plantes
qui	 pourront	 transpirer	 et	 exercer	 la	 photosynthèse	 plus
longtemps,	mais	par	contre	il	faut
que	le	sol	soit	poreux,	les	vers	de
terre	 riche	 en	 humus,	 l’humus	 et
beaucoup	de	carbones.	C’est	le	car-
bone	de	la	paille,	le	carbone	des	ra-
cines,	le	carbone	du	gaz	carbonique
que	la	plante	a	photosynthétisé	et
les	microbes	vont	transformer	ça	en
humus	 mais	 il	 leur	 faut	 un	 peu
d’azote.	C’est	vrai	que	pour	l’humus
c’est	beaucoup	de	carbones	mais	un
peu	 d’azote.	 On	 a	 besoin	 d’azote
dans	 notre	 nourriture	 pas	 seule-
ment	 pour	 pouvoir	 aider	 les	 mi-
crobes	 à	 fabriquer	 l’humus	 mais
aussi	pour	fabriquer	les	protéines	;
l’azote,	on	le	trouve	dans	l’air.	79%
d’azote	dans	l’air,	il	n’y	a	pas	de	pé-
nurie	annoncée	avant	des	siècles,	on
va	faire	un	usage	intensif	de	ce	qui	ne	nous	coûte	rien,	l’éner-
gie	solaire,	le	carbone	et	le	gaz	carbonique,	l’azote	de	l’air	;
mais	comme	c’est	couteux	en	énergie	de	fabriquer	une	pro-
téine	avec	de	l’azote,	plutôt	que	d’employer	des	engrais	azotés
de	synthèses	qui	exigent	du	pétrole,	qui	exigent	du	gaz	natu-
rel,	de	l’énergie	fossile,	on	va	employer	des	plantes	qui	sont
capables	de	faire	ça	sur	la	parcelle	elle-même,	on	les	appelle
les	légumineuses	;	c’est	l’arachide,	le	haricot,	le	niébé,	les	aca-
cias,	la	dolique,	les	plantes	fourragères.	On	ne	manque	pas
dans	aucun	pays	du	monde,	ainsi	que	dans	aucune	région	du
Cameroun	des	plantes	de	l’ordre	des	légumineuses	capables
d’intercepter	l’azote	de	l’air,	de	fabriquer	des	protéines	(ara-
chides,	haricots	et	autres…),	de	laisser	des	résidus	azotés
dans	le	sol	qui	vont	fertiliser	le	sol	en	azote	pour	la	plante	qui
va	suivre	l’année	d’après.	Donc,	on	peut	fertiliser	les	sols	en
azote	par	des	voies	biologiques	et	ensuite	il	nous	faut	des	élé-
ments	minéraux	(calcium,	potassium,	phosphore,	des	oligo-
éléments)	et	là,	il	y	a	une	mauvaise	nouvelle,	c’est	que	le
phosphore	a	des	risques	de	connaitre	une	pénurie,	les	mines
de	phosphates	pas	plus	de	3	à	4	décennies	(30-40	ans)	et	il
nous	faut	trouver	du	phosphore	ailleurs	que	dans	les	mines
de	phosphates.	Mais	il	y	en	a	dans	le	sol,	la	roche	mère,	les	ar-
bres	vont	aller	chercher	avec	les	racines	profondes	les	élé-
ments	minéraux,	quand	la	roche	est	altérée	elle	libère	les
éléments	minéraux	qui	vont	remonter	avec	la	serve,	ça	va	se
mettre	dans	la	feuille,	la	feuille	morte	va	tomber	à	terre	et	ça
va	fertiliser	la	couche	arabe.	Vous	avez	même	aujourd’hui
(assez	moderne)	les	champignons	mycorhiziens	qui	s’incrus-
tent	dans	les	racines	de	la	plante	et	développent	des	 ilaments
tellement	 ins	qui	iront	débusquer	les	éléments	minéraux	qui
sont	coincés	dans	les	argiles	que	la	plante	ne	parvenait	pas	à
débusquer	;	les	champignons	iront	les	débusquer	et	les	ren-
dre	accessibles	à	la	plante	et	ça	va	fertiliser	la	plante	en	élé-
ments	 minéraux,	 phosphore	 y	 compris	 par	 des	 voies
biologiques.	Donc	 inalement,		il	est	clair	qu’on	pourra	nourrir
durablement,	convenablement	et	correctement	l’humanité
toute	entière	en	faisant	un	usage	intensif	de	l’énergie	solaire,
du	carbone	du	gaz	carbonique,	de	l’azote	de	l’air,	des	éléments
minéraux	du	sous-sol,	mais	sans	énergie	fossile,	sans	agro-
toxique,	une	alimentation	saine	c’est	parfaitement	possible,
il	ne	faut	pas	désespérer.	malade	et	qui	assurent	l’état	des	sols
pour	les	générations	à	venir	de	Dschang	et	du	Cameroun	en
entier.
Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang
28
Quel	 a	 été	 le	 véritable
contenu	de	votre	séjour	au
Cameroun	?	
Michelle	B.	:	C’est	un	séjour
qui	 fait	 suite	 à	 d’autres	 sé-
jours	que	des	partenaires	des
Francas	ont	conduits,	notam-
ment	en	juillet	2017	où	deux
personnes	de	notre	associa-
tion	 sont	 venues	 encadrer
une	activité	de	formation	au
métier	d’animateurs	socioé-
ducatifs.	Mon	séjour	m’a	per-
mis	de	faire	le	point	sur	les
avancées,	de	rencontrer	les
personnes	qui	avaient	suivi
cette	formation	et	de	travail-
ler	avec	les	associations	por-
teuses	du	projet	que	sont	le
Raje-2D	 et	 HORIZON
JEUNES,	sur	les	suites	de	la
formation	et	la	formalisation
de	façon	a	ce	que	ça	puisse
être	une	formation	reconnue
notamment	par	les	autorités
et	plus	particulièrement	par
le	ministère	de	la	jeunesse.
Mais	 aussi	 que	 ce	 soit	 une
formation	qui	puisse	se	dé-
ployer	 sur	 l’ensemble	 du
pays	et	partout	où	il	y’a	des
besoins.	 Nous	 ne	 sommes
pas	dans	une	logique	au	fran-
cas	 de	 faire	des	formations
continues,	 nous	 sommes
dans	une	logique	d’apporter
un	 appui	 aux	 associations,
aux	mairies,	aux	collectivités
qui	le	demandent.	Moi	je	suis
implantée	 à	 Nantes,	 donc
dans	le	cadre	de	la	coopéra-
tion	décentralisée	entre	les
villes	 de	 Nantes	 et	 de
Dschang,	en	tant	que	repré-
sentante	de	la	société	civile,
je	viens	apporter	un	soutien
sur	 ces	 questions	 là	 ici	 à
Dschang.	
Est-ce	 que	 votre	 séjour
vous	a	permis	de	rencon-
trer	les	autorités	camerou-
naises	?		
Michelle	B.	: Alors	les	auto-
rités	locales	avec	un	accueil
particulièrement	chaleureux
de	Monsieur	le	Maire	(Sa	Ma-
jesté)	mais	également	M.	le
Préfet,	 M.	 le	 Délégué	 de	 la
Jeunesse	 et	 puis	 j’ai	 com-
mencé	le	séjour	et	je	vais	le
terminer	 par	 Yaoundé	 où
nous	avons	rencontré	le	Mi-
nistre	de	la	jeunesse	avec	qui
nous	avons	pu	échanger	sur
ces	 questions	 d’animations
socioéducatives,	 d’anima-
tions	pour	les	jeunes,	d’enca-
drement	 de	 la	 jeunesse	 et
d’activités	aussi	génératrice
de	revenus	pour	les	jeunes.	
Une	 formation	 en	 juillet
2017	 et	 une	 autre	 un	 an
plus	 tard,	 ce	 sera	 quoi	 la
particularité	 de	 cette
deuxième	session	?	
Michelle	B.	: Cette	deuxième
session	est	une	session	d’ap-
profondissement,	 donc	 elle
s’adresse	aux	jeunes	qui	ont
suivi	la	première	partie	et	qui
va	 viser	 à	 développer	 ou	 à
renforcer	leurs	capacités	sur
les	thématiques	qu’ils	auront
choisis	;	ça	peut	être	sur	
Michelle	BUREAU: ...Je	rentre	très	satisfaite,	très	 ière	du	travail	que
les	associations	des	jeunes	ont	fait	sur	Dschang,	très	 ière	aussi	du	partenariat,	de	la	coo-
pération	qui	existe	entre	la	ville	de	Nantes	et	la	ville	de	Dschang,	 ière	de	prendre	une	pe-
tite	place	dans	cette	coopération	et	de	contribuer	sur	un	volet	particulier	qui	est	celui	de
la	jeunesse...
La	présidente	des	francas	vient	de	séjourner	en	terre	camerounaise.	Elle	a	pendant	ce	séjour	évalué	l'action	citoyenne	que
son	organisation	basée	à	Nantes	appuie	depuis	plus	d'un	an	à	Dschang	et	au	Cameroun.	à	l'issue	de	la	réunion	de	restitution
et	d'échanges	présidée	par	le	Maire	de	Dschang	le	lundi	7	mai	2018,	elle	a	répondu	aux	questions	de	Carlos	de	Bordeaux	et
de	Augustin	Roger	MOMOKANA.
Le citoyen 1er trimestre 2018
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Le citoyen 1er trimestre 2018

  • 1.
  • 2.
  • 3. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 3 Je voudrais avant toute chose vous souhaiter une bonne année 2018. Qu’elle soit pour nous tous une année de plein succès, de santé et de prospérité. L'année 2018 pour la- quelle nous sommes rendus à la in du troisième mois est l'année de tous les dé is pour nous à la com- mune de Dschang. Son caractère particulièrement et intensément po- litique ne va pas nous déjouer des fortes ambitions que nous avons: Achever les différents chantiers que nous avons entamés et qui, à cause des tensions de trésorerie qui se- couent toutes les villes camerou- naises, n'ont pu se réaliser; diversi ier davantage nos partena- riats pour faire face aux différents dé is que nous imposent les services essentiels. Le budget 2018 que nous avons voté à l'unanimité lors de la session ordinaire de notre conseil le 27 décembre 2017, sous-tend cette ferme volonté qui est nôtre et ré- pond à plusieurs exigences. Sa mise en œuvre nous permettra de tou- jours améliorer le cadre et les condi- tions de vie de nos populations, en même temps qu’il permettra d’arri- mer notre commune à la modernité tant il comporte des actions à mener pour mieux perfectionner notre ins- titution dans son opérationnalité op- timale, que des actions pour améliorer l’accès à l’eau potable, à l’assainissement, à l’énergie, à la mo- bilité, à l’éducation, à la santé, au tourisme, à la culture bref tout ce qui concourt au développement humain et territorial. C’est dans cette optique que le volet social et celui de l’infrastructure so- ciale occupent une place de choix dans notre programmation. Pour sa mise en œuvre, l’accompagnement de l’Etat par le biais des subventions et BIP et celui des partenaires dont nous relevons pour saluer et remer- cier le soutient constant à notre ins- titution ; aussi et surtout, nous ferons mieux de capitaliser en terme de recouvrement en fonds propres toutes les opportunités que nous of- frent la nomenclature budgétaire des collectivités territoriales décen- tralisées. C'est un budget qui n’échappe pas à la conjoncture économique très mo- rose qui de ce fait nous impose l’obli- gation à l’amélioration de la qualité de la dépense et surtout l’ef icience dans la gestion. Nous allons nous y atteler pour que notre Commune puisse s’af irmer davantage comme étant celle qui promeut dans la dé- cence le bien être de sa population. Dschang ville durable et intelligente attend de nous dans sa co-construc- tion, la promotion d'une économie intelligente dans un environnement physico, socio, culturel et intelligent. Sur un tout autre plan, notamment sportif, je voudrais inviter l'élite de Dschang et de la Menoua toute en- tière à évoluer à l'unisson. En tant que Maire, j'ai fait ce qui était néces- saire pour que notre département ne soit pas oublié au moment où le Ca- meroun est en chantier sur toute l'étendue du territoire pour la réali- sation d'infrastructures devant lui permettre de réussir ce dé i en 2019. J'ose croire que tout n'est pas encore perdu et que notre agissante solida- rité qui a été sanctionnée par la créa- tion de la faculté de médecine et de sciences biomédicales de l'université de Dschang à Dschang nous mènera vers d'autres succès plus impor- tants. Notre vision de Dschang en 2018 « le volet social et celui de l’infrastructure sociale occupent une place de choix dans notre programmation. » SM Beaudelaire DONFACK Maire de la Commune de Dschang
  • 4. DEVELOPPEMENT -MISE EN OEUVRE DES BIP:Développer des stratégies et être constamment sur le ter- rain pour limiter les lenteurs -Gouvernance participative de l'eau:Les comités de gestion des quartiers NYLON et MADAGASCAR installés. -BIP 2018:Tous les projets inancés à la commune de Dschang -Décentralisation et développement local au Cameroun:L'offre et la contribution de l'Université de Dschang -BIP 2018:Aucun marché n’est encore signé dans aucune commune de la Menoua. -L'AMEE appelle à plus de mobilisation autour du simple geste. COOPERATION -NANTES-DSCHANG: L'ACCORD CADRE RENOUVELÉ POUR LES TROIS PROCHAINES ANNEES -La coopération s'étend aux universités, leurons des deux villes partenaires -NANTES METROPOLE-DSCHANG: Coopération: Elargir le territoire pour plus de vi- sibilité de l'action du programme post DANK -Dschang, tête de il du PIGeDEA -NDWET TO'OH 2018:QUAND LE COMITE D'ORGANISATION HONORE LA COOPERA- TION NANTES-DSCHANG -Dschang-AIMF:Le maire Beaudelaire Donfack était à Dakar pour le projet ISSV -Gouvernance:S.M. Beaudelaire Donfack et un groupe de maires ont échangé à Yaoundé avec l'Ambassadeur chef de la délégation de l'UE au Cameroun sur la dé- centralisation. -La commune de Dschang a pris part au 19ème congrès de l'Association africaine de l'eau -Dschang-AAE:La commune de Dschang a pris part au 19ème congrès de l'Associa- tion africaine de l'eau -Eau et assainissement:Nantes Métropole et l'UE, moteurs d'une dynamique pour la maitrise d’ouvrage dans la maintenance et l’entretien des infrastructures dans la Menoua et ses environs -ENERGIES RENOUVELABLES;Dschang, invitée à partager son expérience avec les autres communes du Cameroun -Agroécologie:Dschang se positionne en Afrique subsahélienne -Sécurité:Le sous-préfet de Dschang invite les porteurs d'armes à feu à se faire re- censer -Sénatoriales 2018:Le Pr Anaclet FOMETHE, parmi les élus de l’Ouest -Dschang est-elle jalouse qu'on lui ait retiré le chef-lieu de la région de l'ouest? -Célestin KONGNE : D’inspecteur à commissaire de police sans transition -Initiative: La Commune salue et soutient le projet de l'AJAC Sport -Aigle Royal de la Menoua:Un nouveau PCA en place -Gaston Tchoutezem:Requiem pour celui qui faisait si peur à Roger Milla CITOYENNETE,CIVISME Bien se comporter avec ses déchets est un acte citoyen au service du déve- loppement local LIBRE EXPRESSION -Hindrich Assongo s’est s’exprimé au sujet de la santé actuelle de l’ Aigle Royal de la Menoua 05 10 20 36 37 Le Citoyen Magazine : Édité par la Commune de Dschang, B.P.: 169 Dschang Tél : +(237)233 45 12 97.Mail : communededschang@yahoo.fr.Site Web : www.commune-dschang.org .Conseil éditorial: Dr Temgoua Emile, Dr Bipélé Kemfouedio Jacques, Fomegan Lekelem, Fouelifack Ide Bernadette, Ndjonwé Dominique. Directeur de Publication: S.M. Donfack Beaudelaire. Rédacteur en chef: Carlos Simplice FOKEM.Comité de rédaction: Beaudelaire Donfack, Emile Temgoua, Jacques Bipélé Kemfouedio, Fomegan Lekelem, Ide Bernadette Fouélefack, Dominique Ndjowé, Paul DONTSOP, Barth Ndongson, Joël Sagne, Carlos de Bordeaux, Roch Kenfack, DONFACK TSAPGOU J.B., Pascal Aimé MBOKOUOKO, Hindrich Assongo, André KAMTA, Georges MEKUI, Christian MOMO, Olivier TIWODA, Bibiane DONGFACK, Pulchérie NDASSI. Relecture et correction: Carlos Simplice FOKEM, Christian MOMO.Montage et infographie: CIRCOD-Centre International de Ré lexion et de Communication pour le Développement. Crédit photos: Commune de Dschang. Tirage: 3.000 exemplaires.
  • 5. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 5 Les villages Nzinglah et Fialah dans le groupement Fossong- Wentcheng et celui de Banki dans le groupement Foreke- Dschang ont reçu le jeudi 25 janvier 2017 la visite de la com- mission mixte de contrôle ayant à sa tête le Prof TEMGOUA Emile, 1er adjoint au Maire de la Commune de Dschang, de deux cadres d’appui à la Délégation Départementale des Tra- vaux Publics (DDTP) suivi de ceux du service technique, de développement et de communication de la Commune de Dschang. Il était question de constater l’état d'avancement et la qualité d'exécution du projet de construction d’un bloc de deux (02) salles de classe à l’Ecole Publique Bilingue de Nzin- glah inancé par le BIP 2017. Cette école avait déjà béné icié des dons de tables bancs et de bureau de la Commune de Dschang en 2016 et 2017, du matériel qui reste partiellement utilisé en attendant la in des travaux susmentionnés. Des consignes d’amélioration ont été données à l’Entreprise ECA- MEL commise pour le chantier a in que le retard accusé au démarrage des travaux puissent être corrigés. Les écoles pu- bliques bilingue de Fialah(Chefferie supérieure) et de Fos- song-Wentcheng ont aussi accueilli cette mission. Il y était question de choisir les sites devant abriter les blocs de salles de classe dont les travaux seront inancés par le BIP 2018. Le village Banki dans le groupement Foreke-Dschang a consti- tué une des fortes attractions de cette mission compte-tenu de la portée du projet qu'il accueille en cette année 2018. Il s'agit du re-pro ilage sur plus de 1600 Km du tronçon routier allant du foyer NTCHOUNE au carrefour NZANDOUH, travaux inancés par le BIP 2017. Il faut noter que cette approche de l'exécutif communal, être constamment sur le terrain pour tordre le cou aux lourdeurs et lenteurs connues dans la mise en œuvre des projets de développement a porté des fruits no- tamment à Nkeuli dans le groupement Foto où les travaux de construction des latrines et d'une case d'astreinte au centre de santé ont connu une diligence encourageante. L'équipe du Maire Beaudelaire DONFACK compte multiplier ces descentes pour décourager les entrepreneurs véreux qui n'ont pour seule ambition que de saboter l'action communale. MISE EN OEUVRE DES BIP Développer des stratégies et être constamment sur le terrain pour limiter les lenteurs Le taux d'exécution des projets inancés par le budget d'investissement public en 2017 a été très faible à la commune de Dschang. Pour corriger ces manquements, une commission mixte de contrôle a été commise. Pr Emile TEMGOUA, 1er adj au Maire, inspectant en compagnie de Victor Nyeko et B. Makeguim le chantier de construction du bloc de salles de classe à l’EP de Nzinglah Image prise à la chefferie Banki lors de la descente du maire pour le ré-profilage et l’ouverture du tronçon Ntchoune-carrefour nzandouh à banki(1600m)
  • 6. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 6 Gouvernance participative de l'eau Les comités de gestion des quartiers NYLON et MADAGASCAR installés. Les hommes et femmes installés par le Maire DONFACK Beaudelaire sont chargés d’accompagner la mairie dans la gestion des ouvragres hydrauliques et coordonner le service de l’eau dans leurs quartiers respectifs ans la fourniture des services de base aux populations, les politiques publiques au Cameroun et dans plu- sieurs pays en voie de Développement, ont connu ces dernières années une profonde mutation. Les changements les plus importants se rapportent à la remise en cause du ser- vice public gratuit. Outre la nécessité fondamentale pour les communes d’assainir leurs économies, ces réformes visent à favoriser une participation des populations dans la conduite des opérations ayant pour objectif la satisfaction de leurs be- soins. La question de la participation constitue actuellement un élément capital pour l’organisation des services au niveau communautaire. En effet, plusieurs expériences ont montré que les projets réalisés sans la participation des populations concernées ont échoué au moment de l’exécution ou, faute d’entretien, n’ont eu que des retombées éphémères (Banque Mondiale, 1994). A Dschang, certaines opérations de déve- loppement, en particulier celles conduites dans le secteur de l’approvisionnement en eau potable des populations rurales, n’ont pas échappé à cette réalité. En effet, jusqu’à la in de l'année 2010, plusieurs ouvrages d’approvisionnement en eau potable ont été construits par les pouvoirs publics, sans une réelle participation des communautés béné iciaires en milieu rural. Cette situation a occasionné un manque d’intérêt des populations, qui s’est exprimé par l’abandon des ou- vrages en cas de panne, et le recours à l’utilisation de sources d’eau non potable. Pour y remédier, La Commune de Dschang, à la faveur du processus de décentralisation, a créé en avril 2011 l'agence municipale de l'eau et de l'énergie appelée à constituer dans une démarche participative des comités lo- caux de gestion des ouvrages hydrauliques sur le ressort ter- ritorial de Dschang. La démarche a pour objectif l’implication des populations dans tout le processus d’appropriation de l’alimentation en eau. Les principes fondamentaux de cette stratégie sont notamment, la décentralisation du processus de prise de décision ainsi que la participation des commu- nautés à l’investissement et à la gestion des points d’eau. La concrétisation de cette volonté d’améliorer les systèmes d’ali- mentation en eau potable se traduit par exemple, par l’adhé- sion des communautés à travers leurs contributions inancières à la réalisation des ouvrages et la mise en place de structures de gestion chargées de l’entretien et de la main- tenance de ces derniers. Comme celles susmentionnées, les structures de gestion ont entre autres tâches, de mobiliser la participation inancière des populations à la construction des ouvrages, de ixer le prix de l’eau, de choisir les vendeurs et de gérer la maintenance des équipements. Cette façon de faire qui marche bien à Dschang est en cours de duplication dans les autres collectivités locales du pays. Rappelons que cette stratégie a permis à la commune de Dschang d'obtenir en 2016 le deuxième prix des meilleurs pratiques communales, une initiative du FEICOM rendue à sa deuxième édition. CDB, Donfack TSAPGOU Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’installation des comités de gestion d’ouvrages d’eau de Nylon et Madagascar
  • 7. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 7 BIP 2018 Tous les projets inancés à la commune de Dschang Projets de plus de 5 millions de FCFA N° Désignation du projet Montant N° AD MINEDUB 1 EP Fossong Wentcheng : construction d'un bloc de 2 salles de classe 18500000 IT01647 2 EP Litagli : construction d'un bloc de 2 salles de classe 18500000 IT01638 3 EPB Fiala : construction d'un bloc de 2 salles de classe 18500000 IT01639 MINADER 4 EP FOTSEM LISSENG : construction d'un forage équipé de PMH 8000000 IT03362 5 EP LA FALAISE : construction d'un forage équipé de PMH 8000000 IT03361 6 Pont lingang - CSI NKEULI : réhabilitation de la piste agricole 19000000 IT03363 MINEE 7 Construction de deux forages équipés : Lycée de Fonakeukeu et CSI de Fonakeukeu 17000000 IT03862 8 Construction d'un forage équipé à l'école maternelle de WAADA 8500000 IT02860 9 FONAKEUKEU groupement FOTO : Electri ication rurale 56500000 IT03861 MINTP 10 Réhabilitatiobn des routes communales 27000000 IT04430 MINPMEESA 11 GIC pour l'amélioration des revenus des exploitations agropastorales (GIC AREAD) 5000000 IT04718 Projets inférieur à 5.000.000 francs MINEDUB 12 EP APPLICATION G4 DSCHANG : acquisition des équipements dans une école pi- lote 4950000 IT01640 13 EP BALEGHO : construction de blocs latrines 3500000 IT01641 14 EP LETAGLI : équiper les écoles publiques programmés en tables bancs 1800000 IT01642 15 EPB FIALA : équiper les écoles publiques programmés en tables bancs 1800000 IT01643 16 EP LETAGLI : équipement en 2 bureaux de maître 250000 IT01644 17 EPB FIALA : équipement en 2 bureaux de maître 250000 IT01645 18 CAF TCHOUALE : Equipement de 5 brouettes, 10 pelles, 10 lampes solaires, 10 code de la route, 10 arrosoirs, 10 pulvérisateurs 1000000 IT01646 19 EP Fossong wentcheng : équiper les écoles publiques programmés en tables bancs 1800000 IT01648 20 EP Fossong wentcheng : équipement en 2 bureaux de maître 250000 IT01649 MINEPDED 21 Appui aux communes dans la lutte contre les matières plastiques 4000000 IT02923 MINPMEESA 22 GIC AIDE MAMAN : appui inancier 4000000 IT04717
  • 8. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 8 n immense bâtiment est en construction actuellement au marché b de Dschang juste après la boucherie en allant à Mingmeto. Le chantier qui rentre en droite ligne de la politique d'assainissement et d'embel- lissement de cet espace marchand que porte l'exécutif communal concourra à répondre à la forte demande en stands, signe de la bonne santé des affaires dans la ville chef-lieu du département de la Menoua. L’approche partenariale «public-privé» a été choisie par la mu- nicipalité. cette approche implique une forte participation y compris inancière des prochains occupants des différents stands que livrera le chantier, l'idée étant que ceux-ci exploitent les dits stands pendant le temps correspondant au montant investi. D'après le Professeur Emile TEMGOUA, 1er adjoint au Maire et superviseur des travaux, «comme on pouvait bien s'y at- tendre, le projet n'est pas passé tel une lettre à la poste. Ça n’a pas été facile, l’ancien bâtiment occupé par une tren- taine de contractants, qu’il fallait convaincre, déloger, rassurer qu’ils au- ront leurs contrats une fois les travaux achevés, et chacun sur son site actuel. Mais en même temps, il fallait les convaincre de contribuer pour que le projet du nouveau bâtiment soit concré- tisé. Non seulement nous avons mobi- lisé les 30 occupants, mais nous avons mobilisé 30 nouveaux contractants. Ça va faire environ 90 millions de francs CFA pour que le bâtiment voie le jour. L’idée inale est de pouvoir entourer le marché « B », pour offrir suf isamment de stands aux commerçants. Si cela est fait, on va déloger les commerçants qui opèrent aux endroits où ils n’auraient jamais dû être. Tous ceux qui font le commerce sur la rue Congelcam, par exemple, rentreraient dans le Marché... Avant c’était des boutiques de 4 m x 3,5m. Mais il y a eu un surcoût de stands. Parce qu’une parfumerie qui s’était installée sur l’emprise du côté de la boucherie a été très conciliante et on l’a intégrée dans le nouveau bâtiment, ce qui a permis de revoir les dimensions des stands. On a aujourd’hui des stands de 4m x 3,15m. Chaque stand dispose d’une véranda de 1,50 m. Nous nous sommes arrangés à ce que le bâtiment soit en deux blocs distincts dans toute l’architecture, c’est-à-dire de la fonda- tion aux murs. Au milieu ,on va avoir des marches d’esca- lier avec des toilettes sous ces escaliers; avec des points d’eau. La façade extérieure sera couverte de carreaux. Les portes seront en grilles roulantes...» Le chantier a été pensé pour être livré en in septembre prochain. Il fonctionne avec deux entreprises qui ont re- cruté des dizaines d’ouvriers chacune pour le livrer dans les délais continuer à mériter la con iance de la mairie qui n’entend pas s’arrêter là. CDB Construction et modernisation du marché b de Dschang Les commerçants font avec la mairie Professeur Emile TEMGOUA, 1er adjoint au Maire de Dschang
  • 9. 9 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Des composteurs en pleine ac vité au site de Siteu Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 9 Décentralisation et développement local au Cameroun L'offre et la contribution de l'Université de Dschang es politiques de développement en cours dans plusieurs pays du sud, notamment dans ceux de l’Afrique sub-saharienne ont amorcé un tournant décisif à partir de la in des an- nées 1980. A la faveur de l’instauration du climat de démocratie dans plusieurs de ces pays à partir de cette période, nombre d’entre ces pays ont procédé à de profondes réformes, donnant à la so- ciété civile et aux populations à la base, un droit de regard plus important dans la conduite des affaires les concernant. L’une des manifestations les plus impor- tantes de ces réformes se traduit par la mise en œuvre de la décentralisation, un processus qui est plus que d'actua- lité au Cameroun depuis 1996. Au mo- ment où l'Etat camerounais s'active à accélérer ce processus qui vise entre autres, la prise en compte des réalités locales et la responsabilisation des com- munautés à la base dans la gestion de leur développement, il convient de noter que parmi les différents dé is à re- lever au niveau local pour mieux abor- der les questions de développement, il y'a surtout le dé is communicationnel. Communication pour certes rendre vi- sibles les actions des hommes poli- tiques qui dirigent les collectivités locales, communication pour marketer et valoriser l'image de ces collectivités mais prioritairement la communication pour le changement des comporte- ments en vue de construire un tissu so- cial citoyen pour une prise en charge de façon durable des affaires locales. Avec la ilière professionnelle "Commu- nication pour la gouvernance locale et le développement " qui a ouvert ses portes au début de cette année acadé- mique 2017-2018, l'Université de Dschang souhaite chaque année mettre à la disposition des collectivités territo- riales camerounaises et d'Afrique cen- trale des véritables stratèges en communication, des ingénieurs et ani- mateurs sociaux capables par leurs touches de booster et induire par la communication la réussite des diffé- rentes politiques publiques locales. La formation Cette contribution de l'Université de Dschang qui devrait interpeller les pou- voirs publics sur le rôle négligé de la communication dans les collectivités territoriales camerounaises qui jusqu'ici trouvent optionnelle la créa- tion bien que prévue par la loi d'un ser- vice de communication. En partant de la problématique de l’obligation qui pèse aujourd’hui sur les autorités locales de travailler à la promotion d’une bonne gouvernance, cette formation s’inscrit dans la perspective de l’usage intelli- gent, stratégique et approprié de la communication pour contribuer à faire des collectivités territoriales de vérita- bles administrations du développement local en adéquation avec les objectifs du développement durable(ODD). Peut-on aspirer à un développement local réussi qui n'intègre pas les poli- tiques d'ingénierie sociale et de change- ment de comportements? l'Université de Dschang pense avec cette offre de formation qu'il serait aberrant de conti- nuer à souhaiter une accélération d'un processus de décentralisation mal com- pris et peu étudié en l'état actuel des collectivités locales au Cameroun qui brillent par leur inaptitude à porter En validant lors de son 40ème conseil tenu le 22 Juin 2017 la création au sein du département de LEA(Langues étran- gères appliquées), faculté des lettres et Sciences humaines, la ilière professionnelle "Communication pour la gouver- nance locale et le développement", l'Université de Dschang et son recteur le Pr Roger TSAFACK NANFOSSO, promoteur de la dynamique collective se montrent prêts à contribuer à cette volonté étatique de promouvoir le développement du Cameroun depuis la base.
  • 10. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 10 et accompagner de bonnes initiatives et dynamiques locales faute de formation et d'éducation des populations locales. Cette offre a été murie par Dr Alexan- dre DJIMELI et Dr Léopold Maurice JUMBO. Le premier est journaliste et éditeur de formation, Enseignant à la fa- culté des lettres et Sciences humaines à l'Université de Dschang, il a soutenu sa thèse le 04 juin 2014 sur « Le discours de sortie de crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Une analyse des messages à la nation d’Alassane Ouattara ». Le deuxième, est enseignant assistant dans cette même institution et a soutenu le 29 juillet 2016 une thèse de doctorat Phd qui portait sur les « professions de santé et TIC au Cameroun. Une socio- graphie des usages ». La coordination quotidienne qu'ils assurent fait venir à Dschang des grands noms de la commu- nication au Cameroun à l'instar des pro- fesseurs Misse Misse co-auteur de l'ouvrage "Communication et change- ment social en Afrique ", Thomas ATENGA, auteur de l'ouvrage "Internet, journalisme et mutations des identités professionnelles en Afrique, Paris, Edi- tions EMS" ou Claude KAMPOER, jour- naliste publiciste, expert en manage- ment des campagnes publicitaires. Deux options composent cette forma- tion dont les unités d’enseignements sont essentiellement centrées sur les institutions et organisations opérant pour le développement et la gouver- nance locale (Collectivités territoriales décentralisées, ONG, projets et pro- grammes de développement…). Il s’agit des options : « Communication sociale » avec entre autres unités d’enseigne- ments(UE),Collecte et traitement de l’information, le journalisme citoyen, photojournalisme, socioéconomie et management des médias, TP radiodif- fusion sonore, TP presse écrite et TP TV, histoire et organisation des médias, création, gestion et animation des mé- dias locaux, TP internet et terminaux mobiles…etc. «Communication stratégique » avec entre autres unités d’enseigne- ments, Introduction à la sociologie des organisations, , introduction à la com- munication interculturelle, communica- tion événementielle, conception et réa- lisation des documents de communication, analyse d’audience et médiaplanning, marketing politique, pratiques publicitaires, , ingénierie so- ciale et animation du développement, élaboration, gestion et évaluation des campagnes de communication…etc. Des UE communes aux deux options Décentralisation et gouvernance locale au Cameroun, communication et gou- vernance des CTD au Cameroun, les ser- vices de communication dans les CTD… etc. La création des ilières professionnelles, de même que toute la dynamique de professionnalisation qui marque les for- mations à l'université de Dschang de- puis une dizaine d'année, obéit à la logique « formation-emploi », « un étu- diant-un emploi », l’adéquate réponse de l’UDs à la pression d’un chômage des jeunes toujours plus forte a in de déve- lopper l’employabilité de tous les étu- diants. CDB Selfie du Pr Thomas Atenga et ses étudiants après une semaine de cours
  • 11. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 11 e vendredi 13 avril 2018, la salle des conférences de la délégation départementale du MINEPAT/Me- noua, ministère de l’Economie, de la pla- ni ication et de l’aménagement du territoire, a abrité les travaux de la pre- mière des quatre sessions trimestrielles de l’année en cours, du Comité départe- mental de suivi de l’exécution du budget d’investissement public (BIP). La rencontre étant consacrée essentiel- lement à l’information des membres sur les projets inscrits au journal des pro- jets, le Comité de suivi du BIP a tout de même posé un regard rétrospectif sur le bilan de l’année budgétaire 2017. De cette observation, il est ressorti que l’investissement public a été exécuté dans l’ensemble du département, à hau- teur d’un peu plus de quatre-vingt et un pour cent (81,31%) des prévisions de commande initiale. Dans ce résultat, les projets à gestion communale (res- sources transférées) sont restés en-deçà de cette barre, avec environ quatre- vingts pour cent (80,36%). En entrant dans les détails, on a constaté que cette contre performance a été de la faute de la commune de Dschang, qui a obtenu un résultat infé- rieur à soixante pour cent (57,07%) de réalisations physiques. De l’autre côté, les projets à gestion départementale, ceux dont les maîtres d’ouvrages sont des responsables de services déconcen- trés de l’Etat, ont af iché un résultat presqu’égal à quatre-vingt-cinq pour cent (84,45%). Revenant à la présentation de la struc- ture du BIP 2018, David Mouafo, délé- gué départemental du MINEPAT, a annoncé à son auditoire que « la Me- noua a reçu en délégation automatique une dotation de moins de deux milliards (1 889 405 000 Fcfa) en crédit de paie- ment (CP), pour inancer un ensemble de cent vingt-huit (128) projets… » De cette enveloppe, les ressources transférées aux communes ont repré- senté près des quatre cinquièmes (78%) en CP. L’analyse par niveau de gestion a montré que la contractualisa- tion des projets, dans les commissions départementale et communales de Dschang, Nkong-Zem et Santchou af- iche un taux de lancement égal à l’unité. Fokoué et Penka-Michel sont au-dessus de la moyenne avec respectivement 80% et 66,67%. Fongo-Tongo ferme la queue avec toujours aucun marché lancé. Des problèmes entravent toujours la qualité des prestations et/ou du taux d’exécution du BIP. Une analyse comparative du niveau d’exécution physique du BIP a montré que les projets, à gestion départemen- tale, ont été réalisés à moins de deux et demi pour cent (2,47%), contre rien du tout pour les projets à gestion commu- nale. Déplorant cette situation, Pierre Assa- dio, vice-président, a souligné dans son mot d’ouverture des travaux le retard accusé « dans la contractualisation, mal- gré les dispositions prises au travers de l’organisation des conférences de pro- grammation, des marchés du BIP 2018, en décembre 2017… » Au nombre des problèmes à l’origine de la mauvaise qualité des prestations, et/ou du taux d’exécution insatisfaisant en 2017, le Comité a noté : la maturation insuf isante des projets, couplée à une faible association des populations béné- iciaires à cette action ; l’absence de contextualisation des réalisations ; les délais d’exécution souvent courts ; l’in- suf isance de moyens humains et inan- ciers consacrés au suivi des projets dans les communes ; le non respect des délais de procédures par les maîtres d’ou- vrages ; l’absence d’appuis inanciers publics aux structures de suivi indépen- dant, de l’exécution des commandes pu- bliques… Honorable Placide Nguefack, président du Comité de suivi du BIP, empêché, les travaux de la rencontre du 13 avril écoulé ont été présidés par son adjoint, Pierre Assadio. Nommé par arrêté pré- fectoral, ce dernier a pris fonction avec le début de l’année en cours. Issu de la société civile, il est le prési- dent départemental pour la Menoua de la PLANOPAC, Plateforme nationale des organisations professionnelles sylvo- agropastorales et halieutiques du Came- roun. R.K BIP 2018 Aucun marché n’est encore signé dans aucune commune de la Menoua à la date du 13 avril. « Malgré les dispositions prises au travers de l’organisation, en décembre 2017, des conférences de programmation des mar- chés du BIP 2018, un retard reste accusé dans la contractualisation… » Pierre Assadio, vice-président du comite de suivi du budget d'investissement public (BIP) 2018 qui a tenu sa première session pour l'année en cours. Une vue de la salle lors des tra- vaux du comité de suivi du BIP
  • 13. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang eux constats majeurs ont présidé à la dé i- nition de cet objectif, à savoir la grande baisse de fréquentation que laisse clai- rement voir les statistiques, ainsi que le faible impact des interventions de l’OTD dans l’environnement touristique local en tant que facilitateur. En effet si l’on part du constat de la baisse drastique de la fréquentation de la des- tination Dschang, il y a lieu de s’arrêter pour d’évaluer le niveau de pertinence de la communication de promo- tion faite jusque là. Cet état des lieux qui a commencé en 2017 dès l’installation d’une nouvelle équipe de l’OTD, permettait déjà de voir une faiblesse au niveau des sup- ports de promotion de la des- tination. De même, l’insuf isance de collabora- tion avec les opérateurs tou- ristiques locaux que l’OTD est sensée accompagner, le manque de suivi des partena- riats existant tout comme l’absence de nouveaux pou- vant diversi ier la mobilisa- tion de ressources, la faible capacité à générer des fonds propres, traduisaient claire- ment des lacunes à combler pour donner un nouveau dy- namisme à notre structure. Dès lors, la réalisation de cet objectif d’ici la in 2018 intè- gre : Pour ce qui est du premier axe de travail, il vise à Ren- forcer la capacité des cadres de l’OTD à élaborer et à mener des projets touris- tiques pertinents, mais aussi mobiliser de nouveaux parte- naires techniques et inan- cier, pour appuyer nos différentes actions. Il intègre à cet effet des activités d’échange d’expériences et de formation (stages, ateliers de recyclage interne…), des démarches de recherche, d’identi ication et de négo- ciation de nouveaux partena- riats, ainsi que des activités de renouvellement des parte- nariats pertinents qui exis- tent déjà. Le deuxième axe de travail qui a pour but le renforce- ment de la visibilité de l’OTD et de son offre touristique auprès des publics locaux, nationaux et internationaux, sera soutenu par la concep- tion, la réalisation et la diffu- sion de nouveaux visuels de communication, la présence active dans les médias aussi bien locaux que nationaux, l’organisation et la participa- tion aux événements grand public, et la promotion du tourisme interne à travers des produits conçus pour les populations locales, notam- ment les jeunes. En ce qui concerne le dernier axe de notre plan d’action, il s’articulera sur : -La mobilisation, la sensibili- sation et la formation des collèges d’opérateurs du sec- teur touristique local, en vue de la relance et de l’anima- tion de la plateforme qui per- met la collaboration et les échanges entre ces derniers, avec au centre l’OTD comme facilitateur ; -L’élaboration du plan de dé- veloppement touristique de Dschang qui est un outil à la fois stratégique et opération- nel, permettant de dé inir une plani ication et program- mation cohérente de la mise en tourisme du territoire communal ; -Les démarches de construc- tion du programme d’inter- communalité touristique de la Menoua qui se pose comme un avantage pour la mutualisation des efforts des Commune du Département, en vue d’une plus grande ef- icacité dans la mise en tou- risme concertée de leurs territoires. En dé initive, il est ressort de l’évaluation de l’année 2017 que c’était avant tout une phase transitoire, mais qui à tout de même vu la réalisa- tion d’un certain nombre d’activités tremplins. Notam- ment pour améliorer les per- f o r m a n c e s organisationnelles et tech- niques, renforcer la commu- nication de promotion de l’OTD et de la destination, mais aussi pour mieux struc- turer le développement tou- ristique au plan local. On note donc que plusieurs processus ont été engagés dont le suivi devra se faire au cours de l’année 2018, soit pour préserver des acquis ou bien pour suivre et consoli- der des dynamiques encore fragiles. Il sera donc globalement né- cessaire de : -Mettre l’accent sur le renfor- cement de capacités tech- niques et inancières de l’OTD (effectivité de toute la subvention de la mairie de Dschang, formations stages, dotation d’un nouveau véhi- cule, développement des par- tenariats pertinents) ; -Mettre l’accent sur la plani- ication et la programmation du développement touris- tique local dans une perspec- tive d’intercommunalité (plan de développement tou- ristique axé sur l’écotou- risme) ; -Mettre l’accent sur la com- munication de promotion de la destination (stratégie de communication, développe- ment des partenariats …) ; -Améliorer les recettes pro- pres de l’OTD pour garantir à court terme la durabilité éco- nomique de l’organisation. -Améliorer le fonctionnement interne de l’OTD, renforcer et/ou créer des par- tenariats pertinents ; -Mener des actions de communication innovantes pour donner une image plus attractive de l’OTD et de l’offre touristique de Dschang ; -Elaborer le plan de développement touristique de Dschang sur trois ans pour ixer les grandes orientations stratégiques et opérationnelles du développe- ment quantitatif et qualitatif de l’offre touristique de Dschang. L’opérationnalisation de la mise en œuvre de ces objectifs repose sur plusieurs activités, gouvernées par les trois (3) principaux axes d’action que sont : -Le développement institutionnel et le renforcement organisationnel de l’OTD ; -La promotion de la destination Dschang ; -Le développement touristique et de la démarche qualité. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 13
  • 14. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 14 n marge des activités du séminaire inter- national de compos- tage que Dschang a accueilli du 28 au 30 mars 2018, les élus nantais, ceux de Dschang et les techni- ciens des deux villes parte- naires se sont retrouvés le jeudi 29 mars dans la salle de la coopération de la Mairie de Dschang pour discuter de la vision et du contenu en termes d'activi- tés pour les années 2018, 2019 et 2020 de l'amitié qui les lie depuis 1996. Autour de la table des dis- cussions: - Gildas Salaun, conseiller municipal en charge de la coopération à Nantes, - Marie Hélène NEDELEC, Vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la coopération décentralisée, - Xavier BARES, responsa- ble de la mission solidari- tés et coopérations internationales de Nantes/Nantes Métropole, - Antoine Longet, chargé de coopération à Nantes/Nantes Métro- pole - S.M. Beaudelaire DONFACK, Maire de la Commune de Dschang - Jacquis Kemleu TCHABGOU, Président de la commission de coopération/com- munication près du conseil municipal de Dschang - Paul Valery DONTSOP, responsable de la cellule de coopération/partenariats de la Commune de Dschang...etc. Le document paraphé le vendredi 30 mars 2018 lors de la cérémonie de clô- ture du séminaire susmentionné traduit la volonté opiniâtre des deux villes à renforcer et approfondir les relations de coopération entre elles. Sur le plan institutionnel, l'accord-cadre triennal a privilégié sept axes: • le renforcement des capacités tech- niques et administratives; • le développement touristique de la ville de Dschang; • l'aménagement et l'animation des abords du lac municipal de Dschang; • l'encouragement à la démocratie lo- cale, à l'expression de la société civile et la lutte contre les discriminations; • le soutien au musée des civilisations camerounaises de Dschang; • le soutien au développement écono- mique et solidaire des deux villes et • la mise en stages croisés sur de théma- tiques dé inies par les municipalités et les universités. Le dernier point vient traduire les dis- positions prises et garanties par Nantes et Dschang pour accueillir et faciliter la mise en œuvre des activités de la coopé- ration en cours d'élaboration entre les universités de Dschang et de Nantes. Il convient de noter que les sept axes dé- inis pourront être élargis à d'autres programmes et projets de coopération à déterminer sur la base des décisions du comité de pilotage mixte de cette coopération dont les membres sont ap- pelés à se réunir au moins une fois l'an alternativement à Dschang et à Nantes. Sur le plan inancier, une convention an- nuelle à venir entre les deux villes vien- dra faire des précisions sur les montants versés par chacune des deux villes, l'affectation précise des fonds, les modalités de versement et d'utilisation de ceux-ci. CDB NANTES-DSCHANG L'ACCORD CADRE RENOUVELÉ POUR LES TROIS PROCHAINES ANNEES Le nouvel accord-cadre présente sept axes qui pourront être élargis à d'autres programmes et projets de coopération à déter- miner sur la base des décisions du comité de pilotage mixte de cette coopération vieille de plus de 22 ans Signature du nouvel accord-cadre par le maire de dschang et Gildas Salaun, élu nantais en charge de la coopération
  • 15. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 15 écidemment le séjour de la délé- gation nantaise à Dschang du 26 au 31 mars 2018 aura été des plus riches et fructueux. En marge du séminaire international de compostage et de la révision de l'accord-cadre trien- nal entre les deux villes partenaires, des discussions ont été entamées au sujet du programme post DANK(programme de coopération qui a relié les collectivi- tés de Dschang(Cameroun), Kindia(Ré- publique de Guinée), l'Association des Maires de la Grand 'Anse( Haïti) et Nantes Métropole(France) entre 2012 et 2016 et qui a orchestré à Dschang la création et l'accompagnement de l'agence municipale de l'eau et de l'énergie). La présence autour de la table des discussions des maires de Penka-Michel(représenté), Nkong-Zem, Fokoué et des représentants de l’UE, FEICOM du PNDP traduit la volonté poussée et soutenue des parties pre- nantes du programme achevé en in 2016 à ouvrir aux autres collectivités le futur programme élargissant ainsi son champ d'action. Parmi les pistes soumises aux discus- sions, igure en bonne place le point sur la création et l'animation des services intercommunaux. Il s'agit d'un axe pour lequel les initiatives sont déjà assez avancées dans la Menoua avec les maires qui semblent avoir en in com- pris l'intérêt de la création d'un syndicat pour mutualiser les expériences de leurs communes respectives. L'opportu- nité du Programme Intercommunal de Gestion durable de l'Eau et l'Assainisse- ment(PIGeDEA) à Dschang, Nkong-Zem et Fongo-Tongo et du projet d'Améliora- tion de l'Accès à l'Eau propre et Assai- nissement dans la Commune de Fokoué (ASEAF), tous les deux co inancés par l'Union Européenne a permis en effet aux magistrats municipaux qui ont longtemps hésité à s'engager dans l'in- tercommunalité à se rendre compte des avantages à évoluer en rangs serrés pour affronter les politiques publiques locales avec ef icience. Le programme en gestation poursuivra d'ailleurs le renforcement des collectivités locales engagées en matière de services ur- bains(Eau, assainissement, déchets, risques, énergie); il ambitionne d'essai- mer les savoir-faire par le soutien à la formation de villes par d'autres villes dans le pays; il a été convenu qu'un ac- cent particulier sera mis sur le travail en lien avec les autorités nationales et les organismes internationaux pour lever les freins institutionnels. Les villes de Kindia en République de Guinée et Tiassalé en côte d'ivoire fe- ront certainement partie du futur pro- gramme compte-tenu des aptitudes que ces deux cités présentent aujourd'hui du fait pour l'une d'avoir pris une part active dans le récent programme DANK et pour l'autre de s'être taillée une ex- pertise exceptionnelle grâce au pro- gramme Wop-Africa(programme de l'Association Africaine de l'Eau pour le- quel Dschang a servi de mentor sur des questions d'assainissement et gestion de l'eau) Cette réunion du vendredi 30 mars 2018 est venue en complément des échanges engagés à Nantes en décem- bre 2017 lors d'une mission qu'avaient effectuée les élus et techniciens de Dschang en compagnie de monsieur Bo- niface MEGOUO, coordonnateur régio- nal du Programme National de Développement Participatif(PNDP) pour l’Ouest. Avant de se séparer ce jour, les parties prenantes se sont don- nées un délai de trois mois pour parti- ciper à un atelier de trois jours a in d'élaborer conjointement ce pro- gramme de coopération post DANK. CDB NANTES METROPOLE-DSCHANG Elargir le territoire pour plus de visibilité de l'action du programme post DANK Créer le syndicat des com- munes de la Menoua pour répondre à cette vision de développement partagé
  • 16. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 16 NDWET TO'OH 2018 Quand le comite d'organisation honore la coopération Nantes- Dschang Image de la délégation nantaise avec les ministres camerounais, le Maire de Dschang et Jacquis Kemleu e peuple Foto était en fête du 26 au 31 mars 2018. Le festival culturel de ce groupement de 1er degré dans le département de la Menoua, rendu à la 43ème édition a connu son apothéose le samedi 31 mars avec dans la tribune d'honneur deux ministres de la République camerounaise à savoir le professeur Narcisse Moelle KOMBI(Ministre des Arts et de la Culture) et Jean Claude Mbwentchou(Ministre de l'Habitat et du développement urbain). En réponse à l'invitation de Sa Majesté MOMO SOFFACK 1er, la forte délégation Nantaise présente à Dschang au moment des festivités était également dans les tribunes. Au moment où toutes les attentions étaient focalisées sur le discours attendu du MINAC, le protocole a choisi de pré- senter aux autorités et autres invités en place l'équipe de Gildas Salaun(Conseiller municipal en charge de la coopé- ration à la Mairie de Nantes) et de marie Hélène NEDE- LEC(Vice-présidente de Nantes Métropole) , grand moment de communion et de reconnaissance à la coopé- ration Nantes-Dschang vielle de 22 ans que le MINAC a tra- duite dans son speech circonstanciel avant de se prêter au jeu de photo de famille avec les amis et partenaires de la ville touristique. La délégation Nantaise, en séjour à Dschang pour le sémi- naire international de compostage qui s'est achevé la veille a mis à pro it ce séjour pour poser les jalons pour une ex- tension de la coopération aux universités de Nantes et de Dschang et en renouvelant l'accord-cadre triennal de coo- pération entre les deux villes sœurs. CDB
  • 17. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 17 a rencontre qui a eu pour cadre la salle des Actes du Rectorat de l’UDs a permis aux mandataires des deux institutions qui se font les yeux doux de ré léchir sur les axes de coopé- ration entre l’UDs et l’Université de Nantes en examinant les modalités d’une coopération interuniversitaire entre les deux institutions d’une part, et d’autre part voir dans quelle mesure elles peuvent être les acteurs supplé- mentaires de la fructueuse coopération décentralisée que Nantes et Dschang animent depuis 22 ans. C'est le Pr Mpoame Mbida, Vice-recteur Chargé des Enseignements, de la Professionna- lisation et des Technologies de l'Infor- mation et de la Communication qui représentait le Recteur de l’UDs empê- ché. L’université de Nantes dans la délé- gation amie était quant à elle représentée par Emmanuelle Bousquet, Vice-présidente chargée de la Culture. Une revue entre les deux universités et leurs communes a permis de relever que l’UDs a une certaine avance en ce qui concerne l’appui aux actions des communes, notamment au travers du projet en cours de inition des « univer- sités communales ». L’Université de Nantes quant à elle dispose de compé- tences en matière de digitalisation (e- learning) et d’ingénierie propice à l’innovation dans le domaine de l’envi- ronnement. Ces constats ont alors donné lieu, d’explorer les axes de coo- pération académique qui, à la faveur de la signature d’un accord-cadre à venir, pourrait meubler la coopération inter- universitaire entre les deux institutions. Il s’agit des domaines tels que la culture, les arts, la biodiversité et l’environne- ment. Les perspectives s’annoncent ra- dieuses selon Mme Marie-Hélène Nedelec, Vice-présidente en charge de la coopération décentralisée, des popu- lations migrantes et de l’hébergement spéci ique de Nantes métropole : « Il y a beaucoup de domaines de coopération entre nos deux universités et nos collec- tivités. L’accord-cadre n’est pas signé aujourd’hui, mais ce qui va être signé dans les jours prochains, c’est cet enga- gement de volonté de travail en com- mun entre nos deux universités. Dans le cadre d’un accord de convention cadre entre les deux communes, l’université pourra être citée comme un domaine de la coopération entre les collectivités ». Emmanuelle Bousquet, Vice-présidente Culture de l’Université de Nantes s’ins- crit sur sa trajectoire : « […] Initier un dialogue entre les universités de nos deux villes ; je suis très heureuse d’avoir eu cette première réunion. [….] Nous voyons que les modèles ne sont pas si éloignés les uns des autres. Donc c’est assez intéressant de pouvoir échanger pour pouvoir plus tard créer des pro- grammes communs ; [notamment] au- tour de la valorisation de la structuration municipale en lien avec la Science, la recherche et les entreprises locales. L’une des grandes probléma- tiques, c’est de pouvoir appliquer la re- cherche universitaire et de trouver des axes de développement. […] Le Pr Mpoame Mbida, partage cet opti- misme : « Nous sommes déjà parte- naires de manière indirect à travers nos mairies. Il est question maintenant de mieux se connaitre et d’établir des rela- tions plus spéci iques qui concernent non seulement l’appui au développe- ment qu’on fait à l’endroit de ces mai- ries, mais maintenant dans les aspects académiques (recherche, enseigne- ment, échanges d’étudiants). Nous dis- cuterons dans ce sens et feront des propositions à la partie nantaise. On va établir une coopération interuniversi- taire normale, mais qui n’élime pas les liens indirects que nous avons à travers les deux mairies ». CDB Nantes-Dschang La coopération s'étend aux universités, leurons des deux villes partenaires La délégation des élus, techniciens et universitaires de la ville de Nantes , conduite par SM Beaudelaire Donfack , Maire de la Commune de Dschang a effectué une visite de travail à l’Université de Dschang (UDs) le mardi 27 mars 2018. Cette délégation était dans la ville à l’effet de prendre part au séminaire international de compostage des bio- déchets que la ville universitaire a accueilli du 27 au 30 mars 2018. Séance de travail entre la délégation nantaise et les responsa- bles de l’Université de Dschang conduits par le Pr Poame M. L’Université de Nantes est [éga- lement] soucieuse de pouvoir travailler sur les échanges culturels liés au tourisme et sur la francophonie ».
  • 18. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 18 Dschang-AIMF Le maire Beaudelaire Donfack était à Dakar pour le projet ISSV lors que le projet ISSV entre dans sa phase opération- nelle, 8 villes membres de l’AIMF ont été pré-identi- iées, sur la base d’une consultation restreinte, pour être appuyées dans leur volonté de répondre aux probléma- tiques d’assainissement de leurs territoires en mettant en place une ilière de Gestion des boues de vidange (GBV). Le voyage d’étude qui s'est tenu à Dakar du 5 au 8 mars 2018 a rassemblé une vingtaine de participants, élus et techniciens des villes du Bénin, du Burkina Faso, du Cambodge, du Came- roun, de République Démocratique du Congo, du Sénégal et du Vietnam. Il leur permettait d’approfondir leur connais- sance de la chaîne de valeurs d’assainissement et de pré igu- rer les étapes de mise en place d’une ilière de gestion des boues de vidange dans leurs villes. Il a également constitué une étape importante pour lancer une dynamique collective entre les villes béné iciaires de cette initiative. Ouverte par M. SAKHO Lansana Gagny, Directeur de l’Of ice National de l’Assainissement du Sénégal, la première journée de travail a été consacrée aux présentations techniques et à l’analyse du cas du Sénégal. La seconde journée était dédiée aux visites de terrain. Ces deux premiers temps ont alimenté les travaux en groupe des journées 3 et 4, ciblés sur la construction de stratégies d’assainissement pour les villes. C’est en mars 2017 que l’AIMF et la Fondation Bill & Melinda Gates ont signé ce partenariat pour développer une « Initia- tive pour la Santé & la Salubrité en Villes » (ISSV). Premier partenariat entre cette Fondation leader de la philanthropie privée et le réseau des élus locaux francophones, l’Initiative aboutira sur la mise en place de 15 projets pilotes en 4 ans. Ceux-ci seront centrés sur 3 problématiques clés du dévelop- pement urbain : la plani ication familiale, l’assainissement via la gestion et le traitement des boues de vidange et la prépa- ration aux situations d’urgence. L’initiative permettra de faire émerger des villes francophones leaders sur des solutions in- novantes pour le développement urbain. CDB Dans le cadre de l’ISSV, Initiative pour la Santé et la Salubrité en ville, menée par l’AIMF en partenariat avec la Fondation Bill & Melinda Gates, la ville de Dschang a été présélectionnée parmi les 8 villes francophones pour un appui à la mise en place d’une ilière de Gestion des boues de vidange. Le maire de Dschang et le Directeur de l'AMGED ont pris part à Dakar, du 5 au 8 mars, au voyage d'étude relatif à ce projet. Dschang-AAE La commune de Dschang a pris part au 19ème congrès de l'Association africaine de l'eau Voilà le sujet de la communication faite le 11 février 2018 par SM Beaudelaire DONFACK, Maire de la Commune de Dschang à Bamako au Mali à l'occasion du 19ème congrès de l'Asso- ciation africaine de l'eau qui s'y est tenu six jours durant sous le thème "Accélérer l'accès à l'assainissement et à l'eau pour tous en Afrique face aux dé is du changement climatique". Le premier magistrat de la ville universitaire et climatique de l'Ouest-Cameroun y était en compagnie de son 1er adjoint, le Professeur Emile Temgoua et Georges Modeste MEKUI, Di- recteur de l'Agence Municipale de l'Eau et de l'Energie(AMEE). CDB "Engagement des municipalités africaines dans les partena- riats Nord-Sud et Sud-Sud pour l'amélioration des services communautaires de base: Leçons apprises pour les services d'eau et d'assainissement dans la commune de Dschang au Cameroun".
  • 19. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 19 'Ambassadeur, Chef de Délégation de l'Union européenne au Came- roun , S.E. Hans-Peter Schadek a rencontré le jeudi 25 janvier 2018 un groupe de Maires du Cameroun dont celui de Dschang a in d'échanger sur les enjeux de la nouvelle année qui com- mence, et notamment sur les dé is et opportunités dans le cadre de la décen- tralisation. La rencontre s'est déroulée en deux temps: Une réunion de travail dans les locaux de la Délégation de l'UE au Cameroun, suivie d'un déjeuner of- fert par Monsieur l'Ambassadeur. Les élus locaux qui ont participé à cette ren- contre viennent de différentes régions du pays et béné icient pour la plupart d'un contrat de subvention de l'UE pour améliorer la délivrance de services pu- blics. À l'issue de cette rencontre, les Maires ont exprimé leur adhésion à cette initia- tive qui leur a permis de partager leurs points de vue sur les avancées et retards d'un processus qui est capital pour as- surer le bien-être des populations. Mon- sieur Schadek partage également la pertinence de ces échanges fructueux: "Ce dialogue avec les Maires permet d’explorer comment la décentralisation peut servir de véhicule pour obtenir des résultats plus concrets en matière de développement, entre autres, par le biais d’une autonomisation croissante des Communes". En réponse à l'agenda 2030 pour attein- dre les Objectifs de Développement Du- rable (ODD), le nouveau consensus européen sur le développement recon- nait le rôle des gouvernements locaux et régionaux dans la réalisation des ODD et s'engage à soutenir les réformes de décentralisation et la coopération dé- centralisée. La stratégie de coopération entre l'UE et le Cameroun n'est pas res- tée étrangère à cette émergence du local. L'UE appuie le processus de dé- centralisation au Cameroun notamment à travers: l'appui budgétaire sous forme de contrat de réforme du secteur rural (en particulier, via le volet désenclave- ment/routes communales) [96M€], le Programme National de Développe- ment Participatif (PNDP) [30M€], le Programme de développement écono- mique et social des villes secondaires exposées à des facteurs d’instabilité (PRODESV) en préparation [20M€], et les lignes thématiques [7,7M€]. C'est sur ce dernier instrument, que l'UE a des contrats de subvention directe avec certaines des communes présentes au déjeuner. Gouvernance S.M. Beaudelaire Donfack et un groupe de maires ont échangé à Yaoundé avec l'Ambassadeur chef de la délégation de l'UE au Cameroun sur la dé- centralisation. Photo de famille(les maires, Sergio Oliete et l’Ambassadeur chef de la délégation de l’UE au Cameroun
  • 20. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 20 Eau et assainissement Nantes Métropole et l'UE, moteurs d'une dynamique pour la maitrise d’ouvrage dans la maintenance et l’entretien des infrastructures dans la Menoua et ses environs La volonté opiniâtre d'élargir le territoire d'expression du programme post-DANK couplé aux multiples projets d'amélioration d'accès à l'eau et l'assainissement inancés ces derniers temps dans la Menoua et ses environs constituent un soubassement sérieux pour la création du futur syndicat des communes dans cette partie du Came- roun L’Union européenne inance depuis plu- sieurs années au Cameroun des projets communaux d’amélioration de la gou- vernance de l’eau et d’assainissement de base pour relever substantiellement ces services et contribuer ainsi au mieux-être des populations. Après Dschang dans le cadre du projet Ma- GeTV(Maitrise de la Gestion, du Traite- ment et de la Valorisation des déchets solides municipaux), Fongo-Tongo et Nkong-Zem dans le cadre du PIGeDEA(Programme Intercommunal de Gestion durable de l'Eau et l'Assainis- sement), Les communes de Fokoué et Penka-Michel avec leurs projets d'amé- lioration de l'accès à l'eau propre et as- sainissement, tous inancés en 2017 portent aujourd'hui à 5 le nombre de communes du département de la Me- noua béné iciaires de l'action l'Union Européenne. Le postulat de base étant que l’amélioration de l’accès à l’eau potable et l’assainisse- ment de base sur les territoires communaux n’est pas seule- ment une question de constructions d’infrastructures de desserte et d’assainisse- ment mais également une question de gouvernance de l’existant, une conjugaison d'efforts renforcera et facilitera la maitrise d’ouvrage dans la maintenance et l’entretien des infrastructures réalisées ou ré- habilitées dans le cadre de ces projets et ceux à venir. Ces communes ainsi que d'autres du triangle national à la suite de celles du Mbam et Inou- bou(qui béné icient de l’appui de l’UE depuis le milieu des années 2000) béné icient en effet du soutien de cette institution pour la mise œuvre des projets communaux qui ont entre autres articulations, la réalisation des diagnostics de l’accès à l’eau potable et l’assainissement de base sur le terri- toire communal. En ce qui concerne le PIGeDEA, 2017 a permis à chacune des communes béné iciaires d’avoir une idée claire de la situation sur chacun des territoires. Bien que les statistiques exactes fassent défaut, l'on peut dire à l’issue de ce travail que le taux d’accès moyen à l’eau potable dans ces com- munes reste faible (environ 30%). Il est d’environ 50% en ce qui concerne l’exis- tence d’un service élémentaire d’appro- visionnement en eau sur les territoires. Dans certaines zones, la ressource se fait de plus en plus rare, obligeant ainsi les populations à parcourir de longues distances pour s’approvisionner en eau de qualité à peine acceptable. Globale- ment, à peine environ 30% des popula- tions de ces communes ont accès à une eau non contaminée, ce qui n’est pas du tout reluisant au regard à la fois de leurs besoins et des Objectifs de Développe- ment Durable des Nations Unies pour lesquels 2030 devrait être une année butoir pour l’accès pour tous à l’eau po- table et l’assainissement.Les causes principales de cette situation telles que décrites dans les rapports des diagnos- tics sont l’insuf isance et la mal réparti- tion d’infrastructures sur les territoires, l’absence totale de vraie politique et stratégie de maintenance des ouvrages de desserte et d’assainissement, la dif- iculté à approvisionner les services en charge de la question en pièces de re- change de qualité, l’indisponibilité à temps des fonds destinés à la mainte- nance des infrastructures. Séance d etravail entre les maires de la Menoua, le FEICOM, le PNDP et les partenaires nantais et de l’UE
  • 21. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 21 Les mêmes diagnostics font état de ce que la durée moyenne de vie des infra- structures hydrauliques est de 2 ans. Au niveau de la commune de Dschang, cette situation a été clairement constatée après la mise en service des infrastruc- tures construites il y a quelques années avec l’appui de l’AIMF, Nantes et l'AELB. La plupart de ces infrastructures ont fonctionné normalement à peine seule- ment deux ans. Relever durablement le service de l’eau et l’assainissement de base dans les communes nécessite de relever ce dé i. Il faut reconsidérer la place et le rôle de la maintenance des ouvrages dans cette chaine a in de lui accorder l’attention qu’elle mérite. Il importe d'engager l’ensemble des communes de la Menoua, avec l’appui technique de nantes Métropole qui est partante pour accepter d'autres communes autour de Dschang pour le programme successeur de DANK, l’UE, (éventuellement de l’IR- COD et ERA Cameroun du fait de leur expérience dans le domaine), des OSC PIPAD et AME,dans une ré lexion sur les stratégies de structuration d’une plate- forme de ré lexion et d’actions com- munes à dé inir et à mettre en œuvre pour garantir une maintenance durable et de qualité des infrastructures sur les territoires. Cette initiative s’appuie également sur l’opportunité de plus en plus plausible désormais donnée aux communes de prendre en main les questions de déve- loppement local avec la création récente du Ministère de la décentralisation et du développement local. En effet, en guise de rappel, la Constitu- tion du 18 janvier 1996 détermine le ré- gime général de l’organisation territoriale de l’Etat... Elle tranche en fa- veur de la forme décentralisée comme mode d’organisation de l’Etat. Les col- lectivités territoriales décentralisées sont dès lors les Régions et les Com- munes. Les lois de décentralisation du 22 juillet 2004 (loi n° 2004/017 « d’orientations de la décentralisation » ; loi n° 2004/018, « ixant les règles applica- bles aux communes » ; loi n°2004/019 « ixant les règles applicables aux ré- gions ») vien- nent consolider les fondements de la décentrali- sation. La loi n° 2004/018, ixant les règles appli- cables aux com- munes, offre dans son chapi- tre II, la possibi- lité aux communes « d’un même dé- partement ou d’une même ré- gion, […] de se regrouper en vue de réaliser des opérations d’intérêt com- mun. Les modalités de création et de fonctionnement des instances inter- communales y sont également préci- sées. Sous ce rapport, Il appartiendra désor- mais aux régions et aux collectivités ter- ritoriales décentralisées d’opérer des choix stratégiques de lutte contre la pauvreté et de développement des po- pulations, de construire des alliances stratégiques capables de démultiplier les efforts des communes, d’opérer des effets de levier de manière à rendre moins lourdes certaines actions habi- tuellement portées par les seules com- munes. Dans une approche participative, en tenant compte des spéci icités, de l’en- vironnement, du potentiel et des contraintes de chaque commune, les élus de la Menoua à la suite de ceux du Mbam et Inoubou sont invités à s’enga- ger dans cette voie. C’est d'ailleurs l'in- contournable avenir de la ville chef-lieu du département de la Menoua si elle souhaite rester au sommet de la coopé- ration décentralisée et du développe- ment local au Cameroun. Pascal Aimé MBOKOUOKO Coordinateur du Programme Intercommunal de Gestion durable de l’Eau et de l’Assainissement Il est désormais clair que la maintenance et l’entretien des infrastructures de desserte est le maillon faible de toute la chaine de production et d’ap- provisionnement en eau pota- ble des populations. L’appui technique de l’Union européenne à cette phase de la ré lexion peut se justi ier du fait de sa présence effective à tra- vers des projets de gouver- nance de l’eau et l’assainissement dans plus de la moitié des communes de la Me- noua, et des balbutiements per- ceptibles dans les communes par rapport à leur capacité à construire des dynamiques ré- gionales. La solidarité, la subsidiarité et la complémentarité seront in- contournables dans la mise en œuvre de certaines des mis- sions dévolues aux communes. La construction d’une expertise locale ef icace et ef iciente obéit également à ce principe. Les communes ne seront à la hauteur de l’ensemble des compétences espérées d’elles que si elles sont capables de se compléter, se soutenir mutuel- lement, de construire des al- liances régionales stratégiques pour avancer. La construction et la maintenance des infra- structures d’accès à l’eau pota- ble et d’assainissement sur les territoires offre aux communes de la Menoua l’occasion d’expé- rimenter cette solidarité.
  • 22. 22 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 22 a Commune de Dschang s’érige de plus en plus en centre d’expéri- mentation et d’implémentation des projets de développement à l'ère de la décentralisation et du développe- ment local au Cameroun. La fondation FRIEDRICH EBERT STIFTUNG , en por- tant son choix sur Dschang pour l'orga- nisation du 10 au 11 avril 2018 de son atelier sur « la construction d’une al- liance nationale et dé inition d’un plan de travail pour la promotion des éner- gies propres au Cameroun » a bien voulu reconnaitre en cette collectivité des qualités d'une ville toujours avant- gardiste au service de l'amélioration du cadre et des conditions de vie de ses po- pulations. Après les différents ateliers auxquels l'hôtel de Malte a servi de cadre, la des- cente sur le site d'implantation des in- frastructures fonctionnelles de la microcentrale hydroélectrique de Tchouadeng a permis aux partici- pants(maires, OSC, universitaires...etc.) de vivre un cas patent et une initiative endogène qui promeut et valorise les ressources naturelles non modi iables pour la production de la ressource éner- gétique rare. Les dé is énergétiques au Cameroun connaissent de plus en plus des blo- cages politiques énormes, il est donc important de lever le pan de voile sur la desserte et l’exploitation du potentiel en énergies propres. Selon Stéphanie NJIOMO, représentante résidente FES Cameroun/Afrique Centrale , « l’objectif principal de la plateforme est de créer une coalition entre les élus locaux(Maires), ceux principalement des zones qui connaissent un dé icit énergétique criard, on s’est dit qu’en- semble on peut faire mieux, d’où l’im- portance de mettre ensemble les Maires pour faire changer les politiques et com- ment faire avancer les cadres légaux et juridiques pour inalement implémen- ter ces énergies qui nous semblent meil- leures pour les zones rurales qui n’arrivent pas à se racoler au réseau électrique public. Le choix de la Com- mune de Dschang n’a pas été anodin, mais il est justi ié par le fait qu’il y a un certain nombre de réalisations qui sont déjà faites. On vient de découvrir ici comment plusieurs maisons sont juste- ment alimentées grâce à une petite hydro qui est bel et bien fonctionnelle et on se rend compte qu’il y a plusieurs au- tres projets qui sont en train d’être mis en œuvre pour améliorer le cadre de vie des populations rurales. La ville de Dschang nous donne un exemple pour les autres communes en termes d’éner- gies renouvelables et en termes d'amé- lioration du bien-être des populations ».L’attention du politique est une res- source rare qu’a tenté d’attirer cet ate- lier à Dschang en réunissant les autorités gouvernementales, autorités locales et entreprises spécialisées dans le domaine des énergies renouvelables. Le but étant de présenter comme l’in- dique le thème de l’activité, les réalisa- tions dans le secteur des énergies propres a in que ceux-ci y voient une perspective pour les zones rurales jusqu’aujourd’hui non électri iées au Cameroun. Pour Anne Marie TSITSOL, Maire de la Commune d’Angossas dans la région du soleil levant(l’Est) ,« nous les Maires, voulons conduire des projets d’énergies renouvelables sans toutefois savoir où nous nous engageons…..l’ex- périence de Dschang est admirable, vraiment il faut tirer le chapeau à Dschang parce que igurez-vous, c’est pas toutes les communes qui ont déjà été capables de mettre sur pied un tel projet et quand je vois comment ça fonctionne, je suis ému ; nous sommes même allés jusqu’à voir les factures qu’ils donnent aux populations, ça veut dire que c’est l'entreprise ENEO bis qui est installée à Dschang avec la micro- centrale de Tchouadeng, vraiment c’est très appréciable ». C’est depuis six ans que les populations du village Tchouadeng (Groupement Foto-Commune de Dschang) béné icient de l’énergie issue de la microcentrale hydroélectrique installée sur les pentes du cours d’eau qui dessert leur village. Construite en 2009 par une ONG alle- mande à travers l’ONG ADEID., cette in- frastructure avait à cause du problème de gestion qu’elle a connu cessé de fonc- tionner quelque mois seulement après son lancement. C’est l’AMEE (Agence Municipale de l’Eau et de l’Energie) qui après sa création en 2011 viendra réha- biliter cette microcentrale en 2011 grâce aux fonds de la coopération Nantes-Dschang. ENERGIES RENOUVELABLES Dschang, invitée à partager son expérience avec les autres communes du Cameroun La ville de Dschang a abrité du 10 au 11 avril 2018 un atelier sur les énergies renouvelables. La fondation FRIEDRICH EBERT STIFTUNG et l'ONG ADEID co-organisatrices dudit atelier ont jeté leur dévolu sur Dschang compte-tenu de ses avancées en la matière avec la microcentrale hydroélectrique fonctionnelle depuis bientôt 10 ans au village Tchouadeng dans le groupement Foto. Une vue du barrage de retenue d’eau de Tchouadeng
  • 23. 23 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 23 Grâce a cette infrastructure, le CETIC de Nzinpouet et le centre de sante de nkeuli sont éclairés COOPERATION C’est grâce à une subvention de 6.500.000 FCFA toujours de la coopéra- tion Nantes-Dschang que l’extension de ce réseau a été possible .Cette extension grâce à laquelle le CETIC de Nzinpouet et le centre de sante de nkeuli sont éclairés est venue résoudre principale- ment deux problèmes majeurs dans ce secteur : « Désormais, plus besoin d’aller garder nos produits médicamenteux dans les réfrigérateurs loin en ville, nous pou- vons le faire sur place grâce à cette ex- tension inancée par Nantes. Notre frigo que vous voyez, tourne et fonctionne 24h/24h pour le bonheur des patients que nous accueillons dans notre centre, merci à Nantes qui après l’eau potable vient de nous sortir du noir parce que l’eau que vous voyez couler là est la vie des populations de ce village et nous la gardons jalousement », a dit le chef du centre de santé de NKEULI. Les élèves des ilières électrotechniques et mécaniques du CETIC de NZINPOUET peuvent désormais suivre de manière ef icace la phase pratique de leur forma- tion qui à 90% est énergie-dépendante. D’après M. Modeste MEKUI, Directeur de l’Agence municipale de l’Eau et de l’Energie qui a procédé à la réalisation de ce réseau «l’objectif de l’AMEE est maintenant de chercher les voies et moyens pour au moins doubler la pro- duction au niveau de la microcentrale, car il faut absolument au regard des de- mandes de branchement qui pressent, passer de 30 KVA à 100 KVA, a in de pouvoir produire environ 80 KW». Une seconde microcentrale verra le jour à Dschang avant la in de l’année en cours. Dans son mot de bienvenue à ses hôtes, SM Beaudelaire Donfack, maire, a ob- servé que « La microcentrale hydro- électrique de Tchouandeng est née de notre volonté d’aller à la quête de l’au- tonomie énergétique de la commune, partout où cela est techniquement fai- sable. Et dans un état d’esprit égal, Dschang est disposée à accueillir d’au- tres communes du département et d’ail- leurs, pour partager son expérience… » Continuant son propos, il a annoncé le bouclage des études de faisabilité tech- nique de cinq autres microcentrales hydro-électriques à : Toulah-Ndizong, Lefock, Fotetsa, la falaise de Foréké- Dschang et Lingang. Sur ce dernier site, un ouvrage sera d’ailleurs réalisé et mis en exploitation avant la in de l’année en cours. Dimensionnée pour une production de trente kilowatts, cette microcentrale coûtera deux cent cinquante millions (250 000 000 Fcfa), et pourra couvrir les besoins d’environ cent (100) fa- milles. CDB, DT Hôtel de Malte-Une vue d ela salle lors du speech de Maire Beaudelaire DONFACK
  • 24. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 24 Compostage des bios déchets pour redonner vie à nos sols. » Voilà le thème du 2ème séminaire international de compostage de compostage qui a mobilisé à Dschang du 27 au 30 mars 2018, des experts, responsables de la so- ciété civile et élus communaux de la Côte d’ivoire, Guinée Conakry ; de la République du Congo , Togo et Cameroun. Une initiative de la commune de Dschang à travers son agence de la gestion des déchets (AMGED) et COMPOSTRI de Nantes en France. Au cours des travaux en atelier, les dits responsables et élus municipaux de ces différents pays qui disposent des plateformes de compostage ont partagé des expériences de- vant leur permettre d’améliorer leurs performances et pro- jets. Selon Blanche Clémentine Akouala du Conseil départemental des plateaux de la République du Congo et le Pr Emile Temgoua, 1er adjoint au maire de la commune de Dschang, en charge des grands travaux, par l’occasion, « nous avons aussi relevé les opportunités et faiblesses qui s’offrent sur le marché. Toute chose qui s’est faite avec l’accompagne- ment des partenaires Nantais qui ont aussi à leur niveau d’au- tres méthodologies pour mettre en place le compostage quand l’on sait qu’ils compostent les résidus qui proviennent des hôtels et restaurants alors que nous compostons la ma- tière organique, c’est-à-dire les bios déchets triés dans l’en- semble des ordures collectées» . Le maire de la commune de Dschang soutient qu’il ya eu une lisibilité sur l’ef icacité du compost pour l’agriculture biologique dont la valorisation est en ligne de mire. « De nos jours, les engrais chimiques coûtent excessivement cher. C’est pour nous une aubaine d’exhorter nos populations à pratiquer une agricole écologique à moin- dre coût, par l’achat du compost,» dit-il. Le Pr Marc Dufumier, agronome et enseignant-chercheur à la chaire d’agriculture comparée et de développement agricole à AgroParisTech qui est la caution morale de la rencontre, renchérit que pour une agriculture durable et respectueuse de l’environnement, il faut fertiliser les sols avec de la matière organique plutôt qu’avec des engrais chimiques plus coûteux. « La crainte que l’on a avec ces engrais et surtout les pesticides, c’est d’avoir dans nos nourritures des molécules toxiques pour la santé, » précise-t-il. Aux dires du responsable de l’AMGED, Barthélémy Ndongson, en matière de compostage, l’Agence a un objectif de traite- ment mensuel qui est de l’ordre de 360 tonnes sur chacune des 2 plateformes de compostage, l’objectif annuel est de 5 milles tonnes de déchets traités ; 15% de volume de ces dé- chets doivent pouvoir produire du compost. « Depuis que le compostage a été mis en place grâce aux inancements de l’Union européenne (UE), plus de 6 milles tonnes de déchets ont été traitées ; en termes de production du compost, 476 tonnes ont été valorisées et vendues à des ins agricoles car Dschang est une zone fortement agricole où la vulgarisation du compost est bien faite, » révèle-t-il. Lutte contre les changements climatiques De sources, le compostage tient aussi la route dans la protec- tion de la nappe phréatique et la lutte contre le réchauffement climatique. Selon le Pr Emmanuel Ngnikam, coordonnateur d'ERA-Cameroun(Environnement-recherche-Action au Ca- meroun), dans le 1er cas, il y participe indirectement. « Quand la matière organique de la décharge n’est pas transformée, sous l’action des intempéries, elle se désagrège et forme un liquide ou polluant organique constitué des métaux lourds appelé lixiviats. Sous l’in luence des eaux des pluies, il pénè- tre dans la nappe phréatique et l’infecte, » explique-t-il. En ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique, menace systémique pour l’espèce humaine, l’environnemen- taliste laisse entendre que l’action du compostage est directe. Car, en amont, l’on traite la matière organique qui est le pre- mier vecteur d’émission des gaz à effet de serre dont le mé- thane, en décharge. « C’est dire que dans le processus de compostage qui se fait en anaérobie, la matière organique re- tournée en permanence, absorbe de l’oxygène ; en se dégra- dant, elle émet plutôt du Co2 et de la vapeur d’eau, le méthane n’étant pas alors émis dans ce processus, » développe-t-il. Signalons que le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom) apporte un appui inancier à la ges- tion des déchets. Sur ce, quand est-ce qu’un projet communal relatif à ce régime peut-il être éligible au guichet du Feicom ? A cette préoccupation, le responsable régional Ouest du Fei- com, Barthélémy Sakem Nnoke présent à la rencontre, con ie : « Tout projet présenté par un maire et qui cadre avec les ou- tils de inancements du Feicom peut recevoir un accord de paiement, qui est donné ou refusé à l’issue de l’étude de l’op- portunité sur les aspects techniques et inanciers (capacité d’endettement de la commune) du projet » dit-il. Carlos De Bordeaux Agroécologie Dschang se positionne en Afrique subsahélienne La ville de Dschang a abrité du 28 au 30 mars 2018, le 2ème séminaire international de compostage. Participants et experts de 8 pays d'Afrique et d'Europe ont pris part au colloque COOPERATION
  • 25. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 25 COOPERATION Marie-Hélène NEDELEC Vice-présidente Nantes Métropole ’abord, je voudrais remercier toutes les personnes qui ont organisé ou participé à l’organisation de ce séminaire, je pense à l’AMGED et COMPOSTRI et tous ceux qui se sont investis dans la préparation. Ce que je retiens de ce séminaire, c’est la richesse des échanges entre les différents pays représentés et puis je pense qu’on est tous confrontés aux mêmes questions et la question de l’agroécologie qu’on se pose de plus en plus en France, c’est les mêmes questions ici et c’est très intéressant de pouvoir se dire qu’on travaille ensemble sur ces questions-là. L’idée de travailler ensemble sur les nouveaux enjeux du développement durable, la préservation de l’environnement et donc la question des déchets qui est une question primordiale pour nous. C’est bien de confronter les expériences et d’avancer ensemble pour répondre aux dé is entre autres des enjeux climatiques; comment on peut échanger et développer les expé- riences à partir de ce qui se fait ici et qui est déjà assez exemplaire et comment est-ce que cela peut se reproduire ailleurs et aller plus loin aussi dans notre partenariat avec la ville de Dschang sur l’ensemble des thématiques liées au développement durable.
  • 26. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 26 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang 26 PASCAL RETIERE , Directeur Compost Insitu-Nantes Métropole vant un bilan, c’est un plaisir d’être ici, d’avoir pu mener à terme avec mes amis de l’AMGED ce 2è séminaire internatio- nal sur le compostage, après avoir rencontré M. NDONGSON à Dalla Ba en Guinée Conakry lors du 1er séminaire qu’on avait organisé en 2014. Je suis très content de voir que ce projet Ma- GeTV avance si bien et c’est vraiment une belle vitrine et le séminaire a permis de le mettre en lumière au niveau international pour partager toute cette belle expérience auprès des autres porteurs de projets, d’autres collectivités et d’autres pays et puis je suis venu avec toute une délégation de Nantes, il y avait Nantes Métro- pole bien sûr mais des membres de COMPOSTRI dont sa présidente et sa directrice et j’ai été très content qu’ils voient de leurs yeux les réalisa- tions que je connaissait déjà depuis 2 à 3 ans et qui me faisaient penser qu’ici, on a un projet modèle qui va pouvoir se dupliquer partout en Afrique et qui j’espère, va faire de nombreux petits. Alors en plus, c’est un beau projet à double facette ; une facette biodéchets valorisée grâce au compostage au sein de l’AMGED mais aussi la deuxième facette qui est l’usage du compost au travers de l’agriculture biologique et l’agroécologie que le Pr Marc DUFUMIER nous a très bien expliquée et dont nous avons pu voir des débuts de réalisations au travers de la plateforme de la coopérative BIO- MAR sur le site de l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang où on a pu voir des choses assez remarquables sur l’intérêt du compost et d’autres pratiques de l’agriculture pour proposer à la population locale une nourriture saine, sans pesticides, qui ne rendent pas malade et qui assurent l’état des sols pour les générations à venir de Dschang et du Cameroun en entier. Dr Siméon KENFACK, Directeur des programmes( Association Africaine de l’Eau ) Comment démultiplier cette expérience de Dschang à travers d’autres communes du Cameroun et d’autres communes d’Afrique. Nous le faisons déjà assez bien dans le domaine de l’eau et nous l’avons depuis 2004 fait avec la commune de Dschang en l’utilisant comme mentor dans le programme WOP AFRICA dont j’étais à l’époque le coordonnateur, nous avons retenu Dschang pour mentorer d’autres villes notamment la ville de Tiassalé en Côte D’Ivoire et la ville de Kindia en Guinée. Au- jourd’hui, ces villes sont leaders dans leurs pays et dans le cadre du compostage, nous avons en- core besoin de Dschang pour démultiplier ces choses. L’autre aspect, c’est la gestion des boues de vidanges que nous allons bientôt grâce à l’ap- pui de l’AIMF, commencer avec la ville de Dschang et nous en tant qu'Association Afri- caine de l’Eau, sommes porteurs de cette initia- tive grâce au inancement de la Fondation Bill et Melinda GATES, nous devrons bientôt ap- puyer Dschang à mieux asseoir son Mentorship dans la gestion aussi bien des déchets solides que des boues de vidanges et là le secteur de l’assainissement sera totalement couvert.
  • 27. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 27 Pr Marc DUFUMIER, ’ai présenté l’agroécologie comme une discipline scienti- ique qui essaye de rendre intel- ligible la complexité, parce que c’est complexe le fonctionnement de ce qu’on appelle les agroécosystèmes, c’est-à-dire les environnements aménagés par les agriculteurs ; on appelle ça des écosystèmes agri- coles et les agroécosystèmes et ces agriculteurs aménagent des envi- ronnements pour produire des vé- gétaux, pour faire de la production animale et c’est extrêmement com- plexe ; c’est de considérer que l’agri- culture, ce n’est pas seulement élever des animaux, ce n’est pas seulement cultiver une plante, mais toute technique agricole a un im- pact sur le sol et sur la faune( la faune domestique et sau- vage), les plantes cultivées, les plantes adventistes, les sols, les vers de terre et donc, c’est d’une incroyable complexité. Mais néanmoins, on peut durablement et ef icacement d’un point de vue économique produire davantage à l’hectare en faisant un usage intensif de l’énergie solaire pour fabriquer notre énergie alimentaire ; on appelle ça photosynthèse et c’est la plante qui intercepte les rayons de soleil et transforme ça en énergie alimentaire et ça nous fabrique du sucre, de l’amidon, des huiles, des hydrates de carbones. Mais la plante pour fabriquer cette alimentation, cette énergie a besoin du carbone ; elle le trouve dans le gaz carbonique, la plante in- tercepte le gaz carbonique et libère l’oxygène pour nos pou- mons, fabrique le sucre, l’amidon, les lipides, elle fabrique aussi de la paille, des restes de racines qui quand ça va se dé- composer, fabrique de l’humus et l’humus va retenir l’eau, ça sera bon de retenir de l’eau pour les plantes. Mais c’est vrai que la plante pour intercepter le gaz carbonique et pour qu’il rentre dans la plante, ça rentre par des petits trous et c’est par ces petits trous qu’elle respire, donc il faut qu’elle trans- pire et pour qu’elle transpire, elle doit être alimentée d’eau parce que si elle n’a pas assez d’eau et pour ne pas se déshy- drater, elle va arrêter de transpirer. En ce moment-là, elle ar- rête la photosynthèse et l’énergie solaire ne sert plus à rien. Donc il faut que toute l’eau de pluie soit emmagasinée dans le sol à disposition des plantes pour qu’elle puisse transpirer le plus longtemps possible et du coup exercer la photosyn- thèse le plus longtemps possible et transformer le maximum d’énergie solaire en énergie alimentaire, intercepter le maxi- mum de carbone pour fabriquer le sucre, l’amidon, les lipides dont nous avons besoin pour notre alimentation. Et du coup, il faut que le sol soit poreux, il faut empêcher l’in iltration de l’eau ; donc on va mettre des barrières végétales en ruissel- lements. Il faut que le sol soit poreux pas nécessairement avec le labo, aujourd’hui on pense plutôt les vers de terre, les clo- portes, la biologie du sol qui va aménager le sol avec les po- rosités qui fait que toute l’eau de pluie ne va pas s’in iltrer et inonder la vallée mais emmagasinée dans le sol à disposition des racines des plantes, et pour peu que le sol soit riche en humus, l’eau qui s’est emmagasinée va rester dans la couche super icielle(couche noire) celle qui a de l’humus et c’est cet humus qui va retenir l’eau, ce qui fait que même en saison sèche il restera de l’eau à disposition des racines des plantes qui pourront transpirer et exercer la photosynthèse plus longtemps, mais par contre il faut que le sol soit poreux, les vers de terre riche en humus, l’humus et beaucoup de carbones. C’est le car- bone de la paille, le carbone des ra- cines, le carbone du gaz carbonique que la plante a photosynthétisé et les microbes vont transformer ça en humus mais il leur faut un peu d’azote. C’est vrai que pour l’humus c’est beaucoup de carbones mais un peu d’azote. On a besoin d’azote dans notre nourriture pas seule- ment pour pouvoir aider les mi- crobes à fabriquer l’humus mais aussi pour fabriquer les protéines ; l’azote, on le trouve dans l’air. 79% d’azote dans l’air, il n’y a pas de pé- nurie annoncée avant des siècles, on va faire un usage intensif de ce qui ne nous coûte rien, l’éner- gie solaire, le carbone et le gaz carbonique, l’azote de l’air ; mais comme c’est couteux en énergie de fabriquer une pro- téine avec de l’azote, plutôt que d’employer des engrais azotés de synthèses qui exigent du pétrole, qui exigent du gaz natu- rel, de l’énergie fossile, on va employer des plantes qui sont capables de faire ça sur la parcelle elle-même, on les appelle les légumineuses ; c’est l’arachide, le haricot, le niébé, les aca- cias, la dolique, les plantes fourragères. On ne manque pas dans aucun pays du monde, ainsi que dans aucune région du Cameroun des plantes de l’ordre des légumineuses capables d’intercepter l’azote de l’air, de fabriquer des protéines (ara- chides, haricots et autres…), de laisser des résidus azotés dans le sol qui vont fertiliser le sol en azote pour la plante qui va suivre l’année d’après. Donc, on peut fertiliser les sols en azote par des voies biologiques et ensuite il nous faut des élé- ments minéraux (calcium, potassium, phosphore, des oligo- éléments) et là, il y a une mauvaise nouvelle, c’est que le phosphore a des risques de connaitre une pénurie, les mines de phosphates pas plus de 3 à 4 décennies (30-40 ans) et il nous faut trouver du phosphore ailleurs que dans les mines de phosphates. Mais il y en a dans le sol, la roche mère, les ar- bres vont aller chercher avec les racines profondes les élé- ments minéraux, quand la roche est altérée elle libère les éléments minéraux qui vont remonter avec la serve, ça va se mettre dans la feuille, la feuille morte va tomber à terre et ça va fertiliser la couche arabe. Vous avez même aujourd’hui (assez moderne) les champignons mycorhiziens qui s’incrus- tent dans les racines de la plante et développent des ilaments tellement ins qui iront débusquer les éléments minéraux qui sont coincés dans les argiles que la plante ne parvenait pas à débusquer ; les champignons iront les débusquer et les ren- dre accessibles à la plante et ça va fertiliser la plante en élé- ments minéraux, phosphore y compris par des voies biologiques. Donc inalement, il est clair qu’on pourra nourrir durablement, convenablement et correctement l’humanité toute entière en faisant un usage intensif de l’énergie solaire, du carbone du gaz carbonique, de l’azote de l’air, des éléments minéraux du sous-sol, mais sans énergie fossile, sans agro- toxique, une alimentation saine c’est parfaitement possible, il ne faut pas désespérer. malade et qui assurent l’état des sols pour les générations à venir de Dschang et du Cameroun en entier.
  • 28. Lepremiertrimestre2018àlaCommunedeDschang 28 Quel a été le véritable contenu de votre séjour au Cameroun ? Michelle B. : C’est un séjour qui fait suite à d’autres sé- jours que des partenaires des Francas ont conduits, notam- ment en juillet 2017 où deux personnes de notre associa- tion sont venues encadrer une activité de formation au métier d’animateurs socioé- ducatifs. Mon séjour m’a per- mis de faire le point sur les avancées, de rencontrer les personnes qui avaient suivi cette formation et de travail- ler avec les associations por- teuses du projet que sont le Raje-2D et HORIZON JEUNES, sur les suites de la formation et la formalisation de façon a ce que ça puisse être une formation reconnue notamment par les autorités et plus particulièrement par le ministère de la jeunesse. Mais aussi que ce soit une formation qui puisse se dé- ployer sur l’ensemble du pays et partout où il y’a des besoins. Nous ne sommes pas dans une logique au fran- cas de faire des formations continues, nous sommes dans une logique d’apporter un appui aux associations, aux mairies, aux collectivités qui le demandent. Moi je suis implantée à Nantes, donc dans le cadre de la coopéra- tion décentralisée entre les villes de Nantes et de Dschang, en tant que repré- sentante de la société civile, je viens apporter un soutien sur ces questions là ici à Dschang. Est-ce que votre séjour vous a permis de rencon- trer les autorités camerou- naises ? Michelle B. : Alors les auto- rités locales avec un accueil particulièrement chaleureux de Monsieur le Maire (Sa Ma- jesté) mais également M. le Préfet, M. le Délégué de la Jeunesse et puis j’ai com- mencé le séjour et je vais le terminer par Yaoundé où nous avons rencontré le Mi- nistre de la jeunesse avec qui nous avons pu échanger sur ces questions d’animations socioéducatives, d’anima- tions pour les jeunes, d’enca- drement de la jeunesse et d’activités aussi génératrice de revenus pour les jeunes. Une formation en juillet 2017 et une autre un an plus tard, ce sera quoi la particularité de cette deuxième session ? Michelle B. : Cette deuxième session est une session d’ap- profondissement, donc elle s’adresse aux jeunes qui ont suivi la première partie et qui va viser à développer ou à renforcer leurs capacités sur les thématiques qu’ils auront choisis ; ça peut être sur Michelle BUREAU: ...Je rentre très satisfaite, très ière du travail que les associations des jeunes ont fait sur Dschang, très ière aussi du partenariat, de la coo- pération qui existe entre la ville de Nantes et la ville de Dschang, ière de prendre une pe- tite place dans cette coopération et de contribuer sur un volet particulier qui est celui de la jeunesse... La présidente des francas vient de séjourner en terre camerounaise. Elle a pendant ce séjour évalué l'action citoyenne que son organisation basée à Nantes appuie depuis plus d'un an à Dschang et au Cameroun. à l'issue de la réunion de restitution et d'échanges présidée par le Maire de Dschang le lundi 7 mai 2018, elle a répondu aux questions de Carlos de Bordeaux et de Augustin Roger MOMOKANA.