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Le citoyen(Trimestriel d'information de la Commune de Dschang-2017
1.
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3. Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
3
’année 2017 sur laquelle les rideaux sont tombés a
été une année de pure récession au Cameroun. Une
situation qui a été sans pitié pour les 360 communes
de notre pays et qui est imputable à trois types d’événe-
ments qui nous semblent opposés sur la forme, mais qui,
à l’analyse rationnelle et objective sont totalement imbri-
qués dans le fond. Le premier est relatif au fonctionne-
ment de notre municipalité depuis le 30 septembre 2013
jusqu’à ce jour. Le second concerne la situation que vit
notre pays dans sa partie septentrionale et désormais
aussi dans les régions du Sud-ouest et du Nord-Ouest. Le
troisième touche à l’honneur de notre cher et beau pays
qui s’est engagé à organiser la prochaine coupe d’Afrique
des nations de Football. Ces évènements ont courant 2017
contraint tous les camerounais à resserrer leurs ceintures.
Telle est la vision que nous portons désormais en réponse
à ce climat de récession pour assurer la mission régalienne
de notre collectivité à savoir contribuer à l’amélioration
du cadre et des conditions de vie de nos populations.
Notre adhésion à l’Association Africaine de l’Eau est, après
le programme WOP-Africa, entrain de nous porter des
fruits à l’instar de notre admission dans le top 8 des villes
presélectionnées pour un appui à la mise en place d’une
ilière de gestion des boues de vidange en Afrique par la
Bill & Mélinda Gate foundation ; aussi, l’éclairage public
que nous maintenons dans notre cité depuis 2013 est en-
train d’être renforcé grâce au BIP 2017 qui nous a pourvu
de 28 panneaux solaires déjà visibles dans la ville et du
projet pour lequel nous avons demandé et obtenu le i-
nancement auprès de la KFW via le FEICOM pour plus de
100 panneaux solaires qui traverseront prioritairement
l’axe principal de notre ville pour éviter que celle-ci plonge
totalement dans le noir en cas de délestage. Il est évident
que les lampadaires conventionnels qui de ce fait quitte-
ront cet axe, regagneront les zones un peu reculées du cen-
tre urbain. Les études d’avant-projet pour la construction
des microcentrales hydroélectriques de Lingang-Foto et
de Lefock se sont achevées en 2017 et le début de la phase
la plus attendue est imminent.
Sur le plan de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement
de base, notre commune s’est engagée auprès de l’Union
Européenne avec les communes sœurs de Nkong-Zem,
Fongo-Tongo, Douala 5ème et Kye-Ossi pour le Programme
intercommunal de gestion durable de l’eau et l’assainisse-
ment(PIGeDEA), un programme dont la première année
de mise en œuvre nous a donné une idée nette de la situa-
tion des ouvrages sur notre territoire et le document stra-
tégique qui guidera nos actions à l’avenir.
Pour l’action de curage du lit du cours d’eau qui ceinture
la ville de Dschang, plus de 20 jeunes ont été recrutés en
2017 et leur action sous l’encadrement de nos techniciens
a permis à plusieurs de nos concitoyens de vivre dans
leurs domiciles en toutes saisons. Au moment où nous
nous apprêtons à lancer cette opération pour le compte
de 2018, il convient de signaler que la participation et l’ac-
compagnement multiforme de
tous les citoyens sont nécessaires.
Une prise de conscience collective
s’impose a in que les actes d’inci-
visme qui contribuent à obstruer
le lit de ce cours d’eau cessent
dans notre cité.
L’année 2017 a aussi été une triste année pour notre com-
mune. D’abord les écroulements de terrain couplés aux
inondations qui ont endeuillé des familles à Fossong-
Wentcheng et ensuite l’effondrement d’un immeuble à la
descente dite «ma’a Gabon». Cette dernière catastrophe a
sur notre initiative, accéléré la mise sur pied d’une brigade
mixte chargée du contrôle et l’inspection de tous les chan-
tiers qui ont cours sur notre territoire communal. Je vais
saisir l’occasion que m’offre cette vitrine pour remercier
les autorités administratives du Département et de la Ré-
gion qui pendant 48h sont restées à Dschang pour veiller
à ce que le travail des déblais des gravas de l’immeuble
écroulé à la recherche d’éventuels vivants se déroule dans
la quiétude totale. Je dois également saluer la solidarité
agissante des populations de notre ville qui s’est manifes-
tée à cette occasion, je puis le dire ici, je suis heureux d’être
Maire d’une ville de Dschang où les populations sont ex-
trêmement solidaires. Un éventail d’activités ont été me-
nées sous notre coordination;En parcourant les colonnes
de ce numéro spécial de notre magazine d’information,
chacun de nous se fera une idée des progrès réalisés et des
différents chantiers qui nous interpellent tous.
Bonne lecture et que Dieu bénisse le Cameroun.
Des actions fortes aux résultats
encourageants malgrés les dif icultés.
« Diversi ier les partenariats et autonomiser
les services pour l’ef icience et l’ef icacité de
l’action communale »
SM Beaudelaire DONFACK
Maire de la Commune de Dschang
4. Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
4
DEVELOPPEMENT
-Le plan communal de développement en cours d’actualisation
-L’éclairage public au service de la sécurité des populations.
-La microcentrale hydroélectrique de Lingang-Foto sera construitea-
vant in 2018
-Et si l'on réhabilitait la centrale hydroélectrique de Dschang?
-Laa ih dé initivement sorti de l’obscurité.
-Fotsemlessing tient son centre de santé intégré.
-Participation citoyenne: Le village Ndenkop comme modèle.
-L'AMEE appelle à plus de mobilisation autour du simple geste.
COOPERATION
-Gestion des déchets:Des municipalités à l’école de Dschang
-DANK ini, Vive DANK
-L’Union européenne accède à la demande d'un an supplémentaire
pour la mise en œuvre ef iciente du projet MaGeTV
-Dschang, tête de il du PIGeDEA
-7 questions à Pascal Aimé MBOKOUOKO, Coordinateur du PIGeDEA
-Mise en Œuvre du PIGeDEA:Exit l’an 1 et bienvenue à l’année 2
-Tourisme:Un nouveau directeur à l'OTD
-JMT 2017 à Dschang:L’OTD a réussi le pari de la mobilisation
-L’OTD veut poursuivre la démarche-qualité en 2018.
-Recherche des inancement:Dschang, commune- modèle selon le FEI-
COM et le PNDP
-PREFECTORALE :Le préfet Balungeli Con iance Ebune en fonction à
Dschang.
-PRISE DE CONTACT:Le préfet Balungeli a bouclé la boucle de sa visite
des arrondissements par Dschang.
-Création de la faculté de medecine et de sciences pharmaceutique de
l’Université de Dschang à Dschang: Motion de remerciement signée par
l’ensemble des conseillers municipaux de Dschang
-JIPH 2017:L’honneur à Dschang
-Catastrophes:Il y’a eu de la peur dans la cité
-La commune de Dschang en 2017: Les dates clés
CITOYENNETE,CIVISME
Payer le service de l'eau: Un acte citoyen au service du développement
local
LIBRE EXPRESSION
Les citoyens de Dschang se sont exprimés après la publication du dé-
cret
présidentiel créant la faculté de médecine et de sciences pharmaceu-
tiques de
l’Université de Dschang à Dschang.
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Le Citoyen Magazine : Édité par la Commune de Dschang, B.P.: 169 Dschang Tél : +(237)233 45 12 97.
Mail : communededschang@yahoo.fr.Site Web : www.commune-dschang.org .Conseil éditorial: Dr Temgoua Emile, Dr Bipélé Kemfouedio
Jacques, Fomegan Lekelem, Fouelifack Ide Bernadette, Ndjonwé Dominique. Directeur de Publication: S.M. Donfack Beaudelaire. Rédac-
teur en chef: Carlos Simplice FOKEM.Comité de rédaction: Beaudelaire Donfack, Emile Temgoua, Jacques Bipélé Kemfouedio, Fomegan Le-
kelem, Ide Bernadette Fouélefack, Dominique Ndjowé, Paul DONTSOP, Barth Ndongson, Joël Sagne, Carlos de Bordeaux, Roch Kenfack,
DONFACK TSAPGOU J.B., Pascal Aimé MBOKOUOKO, Hindrich Assongo, André KAMTA, Georges MEKUI, Christian MOMO, Olivier TIWODA. Re-
lecture et correction: Carlos Simplice FOKEM, DONFACK TSPGOU, Christian MOMO, Barthelemy NDONGSON, Roch KENFACK,. Montage et
infographie: Carlos de Bordeaux/Christian MOMO. Crédit photos: Commune de Dschang. Tirage: 3.000 exemplaires
5. Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Le plan communal de développement en cours
d’actualisation
« (…) Compte tenu de l’importance de ce document de plani-
ication stratégique, de programmation, de budgétisation et
de négociation, la nécessité de l’implication active des diffé-
rentes parties prenantes dans son élaboration revêt un carac-
tère urgent et important, au regard des dé is qui interpellent
la commune de Dschang… »
Ce sont par ces mots que Nkomo Orféo, Ex Premier Adjoint
préfectoral de la Menoua représentant le préfet empêché, a
commencé le discours de "Lancement of iciel du processus
d’actualisation du Plan communal de développement (PCD)
de Dschang." Cette cérémonie s’est déroulée le jeudi 30 mars
2017, en la salle des fêtes de la mairie de Dschang.
Poursuivant son propos, il a observé que l’élaboration de cet
outil de pilotage par excellence répond à un triple besoin local
: faire l’état des lieux du développement communal ; identi ier
le potentiel économique, social, et culturel communal ; pro-
céder à une analyse prospective du développement commu-
nal. Une réponse est donnée à ces différents besoins, dans le
but de doter l’exécutif municipal d’un instrument iable de
gestion de la cité.
La rencontre de ce jour a été destinée à une large gamme de
personnalités : délégués et chefs de services départementaux
; conseillers municipaux ; leaders d’opinion ; élites ; chefs re-
ligieux, traditionnels et politiques.
Cette rencontre a donc sonné tel le démarrage effectif du pro-
cessus participatif de plani ication locale, qui est conduit par
l’Organisation non-gouvernementale (ONG) "Action pour un
développement équitable, intégré et durable", ADEID, en sa
qualité d’Organisme d’appui local (OAL).
Une fois alors de retour dans leurs différentes localités, tout
ce parterre coloré d’acteurs etait appelé à relayer l’informa-
tion reçue, en informant et en sensibilisant les populations
pour susciter à la base une adhésion la plus large possible,
tout au long des mois de terrain que va durer le travail de
l’OAL car, la participation active de ces populations est d’au-
tant plus indispensable que le contenu inal du PCD impactera
à la fois l’avenir : de l’institution communale, de l’espace ur-
bain communal et de l’ensemble des villages constituant le
territoire communal.
De multiples innovations apportées par le
PNDP.
Pour cette raison, les populations ont été invitées à particu-
lièrement se mobiliser au moment de l’élaboration des trois
niveaux de diagnostic que sont : le diagnostic de l’institution
communale, le diagnostic de l’espace urbain communal et le
diagnostic participatif dans les villages.
Dans son mot de bienvenue, SM Donfack Beaudelaire, maire,
a souligné qu’« (…) on devra aussi par rapport aux problèmes
identi iés, envisager des axes de solutions endogènes dont la
mise en œuvre béné iciera désormais d’un accompagnement.
Et cet accompagnement est une autre innovation du PNDP
dans sa phase III, actuellement en cours… »
Les innovations que le maire a citées plus haut dans son mot,
et qui vont être apportées au texte à tirer de ce processus
d’actualisation du PCD, sont : la prise en compte des change-
ments climatiques ; la prise en compte spéci ique des problé-
matiques liées à la petite enfance, conformément aux attentes
de l’UNICEF ; la synthèse des huit projets prioritaires identi-
iés par village, à raison de cinq projets sociaux et de trois
projets économiques.
Au moment de clore son allocution, SM Donfack Beaudelaire
a appelé « (…) toutes les parties prenantes engagées dans ce
processus à donner de la main, a in que les activités program-
mées se déroulent sans heurts et que nous ayions un docu-
ment riche et réaliste… », car le PCD est désormais l’un des
outils devant servir à la consolidation du BIP.
Le processus qui suit son cours et qui a été lancé en présence des populations, délégués et chefs de
services départementaux, conseillers municipaux, leaders d’opinion, élites, chefs religieux, traditionnels et
politiques s’inscrit dans le cadre la phase III des activités du PNDP
5
Photo de famille à l’issue de la réunion de lancement du processus d’actualisation du PCD
8. 8
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
a commune de Dschang a béné icié
de l’AFD d’une subvention de 410
000 000 Fcfa étalée sur 3 ans, 2017,
2018 et 2019 pour la construction de
deux microcentrales hydrélectriques et
l’étude de faisabilité sur 3 sites poten-
tiels. Le bureau d’études commis ayant
ini son travail avec la première année
comme prévu dans le calendrier du pro-
jet, l’on attend désormais l’assise de la
plate-forme de validation de la solution
qui arrangera le maître d’ouvrage, de
toutes les options présentées
dans les études faites. Les mem-
bres de cette plate-forme sont :
Electriciens Sans Frontières
(ESF), commune de Dschang et
Nantes Métropole.
Le montant budgétisé pour
2018 pour ce projet énergétique
s’élève à 145 millions Francs
CFA. L’Agence française de Déve-
loppement (AFD), via un trans-
fert qui passe par Nantes
Métropole, va fournir 131 mil-
lions Francs CFA. La commune
de Dschang va débloquer sa
quote part à hauteur de 14 mil-
lions Francs CFA. Une fois
construit, l’ouvrage de Lefock
devrait permettre l’autonomisa-
tion de la gare routière de
Dschang et des quartiers qui lui
sont voisins en électricité. La
construction s’achèvera, d’après
le calendrier, en 2019. Quant à celui de
Lingang qui sera réalisé avant in 2018,
il permettra essentiellement l’éclairage
des villages Tsinbing et Mefet non en-
core desservis par le réseau national
d’électricité.
ous l'impulsion de S.M. Beaudelaire DONFACK, un cadre
d'échanges est mis en place pour étudier la faisabilité
de cette action qui concourra comme jadis à l'autonomie
de la ville de Dschang sur le plan énergétique. La première
séance de travail s'est tenue le jeudi 28 septembre 2017 entre
les services techniques de la Commune de Dschang et une
mission de ENEO, l'entreprise qui gère l'électricité au Came-
roun. Elle avait pour cadre la salle des réunions de la biblio-
thèque municipale.
La microcentrale hydroélectrique de Lingang-
Foto sera construite en 2018
Et si l'on réhabilitait la centrale
hydroélectrique de Dschang?
Bernard GUILLEMOT, Didier ROBUCHON(ESF) et les techniciens communaux en
pleine exploration du potentiel hydroélectrique de la falaise de Foreke-Dschang
9. 9
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
es infrastructures construites
sous inancement BIP exercice
2015 ont été dé initivement ré-
ceptionnées le mardi 13 novembre
2017. Empêché, le Maire de la Com-
mune de Dschang s'est fait représenter
par le Pr Emile TEMGOUA, son 1er ad-
joint. Le BIP 2017 vient parallèlement
d'équiper ce centre en matériels de
pointe qui amélioreront considérable-
ment le service dans ce centre hospita-
lier
Fotsemlessing tient son centre de santé
intégré.
'Agence Municipale de l’Eau et de
l’Energie(AMEE) de la commune
de Dschang a réalisé avec la parti-
cipation des populations du village
Ndenkop, la réhabilitation d'une exten-
sion du réseau d'approvisionnement en
eau potable sur près d'un 1 km. Ces tra-
vaux font suite à une réunion de sensi-
bilisation, d'informations et d’échanges
qui a eu lieu le 10 septembre 2017 à la
chefferie de ce village. C'est ainsi que le
jeudi 14 septembre 2017 et le mercredi
20 septembre 2017, les techniciens de
l'AMEE ont procédé aux raccordements
de la ligne de tuyauterie ciblée, pendant
que les populations se chargeaient du
déblaiement et remblaiement des
fouilles nécessaires pour une telle opé-
ration. Il s'agit là d'un exemple du tra-
vail collaboratif et participatif, d'intérêt
communal et communautaire, que
l'AMEE mène au quotidien sur le terrain.
Le village Ndenkop comme modèle.
Participation citoyenne
10. 10
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Journée Mondiale du Lavage des Mains 2017
L'AMEE appelle à plus de mobilisa-
tion autour du simple geste.
e lavage des mains s'est célébré dans le monde entier
pour la 10ème fois le dimanche 15 octobre 2017.
L'Agence Municipale de l'Eau et de l'Energie de la Com-
mune de Dschang a saisi l'opportunité de cette célébration
pour poursuivre son engagement auprès des populations de
Dschang en surfant sur l'importance d'une bonne hygiène des
mains, véritable enjeu de santé publique. C'est avec af iches
et prospectus de sensibilisation que l'équipe de cet établisse-
ment public communal conduite par son directeur Georges
modeste MEKUI a atterri à l'école primaire publique groupe
5 de Dschang alors que les enfants étaient à la pause. L’entre-
tien qui s'en est suivi a consisté à procéder devant près de
500 élèves à une séance de lavage de mains. C'est Christian
Bernard MOMO, animateur de l'AMEE, qui a fait l'exercice non
sans avoir au préalable véri ié à travers un jeune élève que
les mains qu'il croyait propres ne l'étaient pas vraiment.
Après cet exercice, cette équipe a posé des af iches conçues
pour la circonstance dans des salles de classe a in de permet-
tre aux tout-petits d'être toujours en éveil en ce qui concerne
l'hygiène et la propreté des mains.
Comme leçon du jour partagée aussi avec les enseignants de
cette école, "des 10 parents pris dans la foulée, au moins 7
sont déjà restés chez eux une fois pour veiller sur un enfant
malade. Or, un simple lavage des mains prévient ef icacement
les infections, notamment chez les écoliers et collégiens, qui
passent allègrement de la salle de classe à la cantine, via la
cour de récréation, sans se laver systématiquement les
mains". Des productions radiophoniques notamment l'émis-
sion "Eau et Energie pour tous" et "Espace Communal" ont
été réalisées et diffuséespour accentuer cette mobilisation
sur le territoire de la Commune de Dschang.
Initiée en 2008 par «The Global Handwashing Partnership»,
une coalition d’entreprises privées, d’institutions sanitaires
et d’ONG, la Journée Mondiale du Lavage des Mains vise à pro-
mouvoir largement le lavage des mains au savon. Selon l’Or-
ganisation Mondiale de la Santé, pour une ef icacité optimale,
cette pratique doit être accompagnée d’un séchage des mains
réalisé à l’aide de serviettes en papier à usage unique.
L'Unicef, très impliquée dans l'organisation de cet évènement,
indique que la cible principale de cette journée est constituée
par les enfants, et ce notamment dans les écoles: Par un la-
vage de mains régulier au savon, le taux de morbidité infantile
lié aux maladies diarrhéiques peut être réduit de moitié.
Une simple attention prêtée à notre entourage montre que près de 90% de la population de Dschang ne se lavent pas les mains
avant le repas. L’éloquent pourcentage invite à redoubler de vigilance et à multiplier des campagnes de sensibilisation et de
mobilisation.
Séance de lavage des mains avec les élèves de l'école primaire publique groupe 5 de Dschang
11. 11
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Des municipalités à l’école de Dschang
ne vingtaine de communes du
Cameroun vont bientôt dupli-
quer sur leurs territoires respec-
tifs l’expérience en cours dans la
municipalité de Dschang en matière de
gestion et de valorisation par compos-
tage des déchets ménagers. Des déléga-
tions composées d’adjoints aux maires
et de chefs de services d’hygiène et de
salubrité ont pris part, du 17 au 18 jan-
vier 2017 à Dschang, à un atelier de for-
mation et d’échanges sur la question. Il
s’est agi pour eux de toucher du doigt
les pratiques mises en œuvre dans le
cadre du projet de « Maîtrise de la ges-
tion, du traitement et de la valorisation
des déchets solides municipaux (Ma-
GeTV)». Implémenté sur le territoire
communal de Dschang depuis décem-
bre 2014 et étalé sur 04 années, il béné-
icie des inancements de plusieurs
bailleurs de fonds, dont les principaux
sont l’Union européenne, l’Agence fran-
çaise de développement à travers Afri-
compost et Nantes Métropole.
En entrée de formation, le Prof. Emma-
nuel Ngnikam, coordonnateur de la for-
mation et patron d’Era-Cameroun,
l’organisation non gouvernementale
qui, avec Gevalor constituent les parte-
naires techniques de la commune de
Dschang dans le projet MaGeTV, a indi-
qué que le séminaire de deux jours veut
montrer comment cette ville universi-
taire a su se débrouiller sans faire appel
à la société Hysacam pour la gestion de
ses déchets. De la présentation faite par
le Directeur de l’Agence municipale de
Gestion des déchets de Dschang, Bar-
thélemy Ndongson Lekane, l’on retient
que la première étape consiste à pou-
voir déterminer la quantité et les carac-
téristiques des ordures produites de
façon journalière, mensuelle et annuelle
dans l’espace de la commune. Et en la
matière, les études ont permis à
Dschang de savoir qu’elle a autour de
220 000 habitants, lesquels produisent
45 000 tonnes de déchets humides mé-
nagers et 19 000 tonnes de déchets secs
par an. 83 % de cette matière est com-
postable. C’est sur cette base que cette
municipalité a élaboré un schéma direc-
teur de gestion des déchets, avec no-
tamment la mise sur pied d’une agence
municipale entièrement dédiée à la
question.
Frapper aux portes des bail-
leurs de fonds
Face aux dif icultés d’ordre budgétaire,
la commune de Dschang s’est engagée
sur la voie de la recherche des parte-
naires inanciers aux niveaux national
et international. Ainsi, après un premier
programme de gestion des déchets i-
nancé par le Conseil départemental du
Nord de la France via l’association fran-
çaise Ensemble pour l’Action Nord-Sud
(Elans) et mis en œuvre à Dschang par
l’association camerounaise Tockem,
cette commune a souscrit à un appel à
projets EUROPEAID de la délégation de
l’Union européenne au Cameroun. C’est
cela qui a débouché sur le programme «
MaGeTV », doté d’un inancement global
de 700 000 euros (environ 480 millions
de Francs CFA) et dont l’UE constitue le
principal bailleur. Pour arriver à
convaincre ce partenaire, la commune
s’est attaché les services de l’ONG Era-
Cameroun, laquelle a une expertise avé-
rée en matière de gestion de
l’environnement. Cette structure a joué
le rôle de codemandeur du projet. La
ville de Dschang s’est surtout appuyée
sur les garanties de Nantes Métropole,
avec laquelle elle entretient une coopé-
ration vielle de 20 ans. La mise en
œuvre a démarré en décembre 2014
pour une durée de 04 ans.
Les communes venues à l’école de
Dschang ont appris que le projet Ma-
GeTV prévoit le compostage de 10700
tonnes de déchets sur les quatre années
prévues. Cette opération permet de pro-
duire du compost, un engrais organique
et biologique, que cette collectivité lo-
cale vend aux agriculteurs au prix social
de 2 000 F CFA le sac de 50 kilo-
grammes. Surtout, le programme per-
met de rendre la ville plus salubre. Pour
arriver à cet objectif, la commune a
deux plateformes de compostage, no-
tamment dans les quartiers Ngui et
Siteu, situés chacun à l’opposé de l’au-
tre, dans les périphéries du centre-ville
de Dschang. Des dizaines de personnes
y travaillent au quotidien pour un sa-
laire mensuel. Deux camions à compac-
tion achetés en France permettent de
procéder au ramassage des ordures
dans la ville pour les conduire sur les
sites de compostage. Le plan straté-
gique élaboré prévoit une évacuation de
80 % des déchets produits dans la com-
mune d’ici à 2035. Cet enlèvement se
situe pour le moment autour de 40 %.
Photo de famille à l’issue de la formation
12. 12
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Des astuces pour convaincre
les partenaires inanciers
Le coordinateur d’Era-Cameroun, Prof.
Emmanuel NGNIKAM, en plus des en-
seignements sur les différents proces-
sus de gestion, a donné des conseils qui
permettront aux autres municipalités
d’attirer les inancements des bailleurs
de fonds. Il y a d’abord l’impératif de la
maîtrise de tout l’arsenal juridique na-
tional et international sur la question de
l’environnement. Il y a ensuite la néces-
sité de se mettre à plusieurs avant de
solliciter l’appui de ces partenaires i-
nanciers. En d’autres termes, les com-
munes doivent s’associer pour mener
des projets communs. En in, il y a les
bonnes pratiques en matière de gestion
des déchets. Par exemple, il faut éviter
de les brûler. « Quand on brûle les dé-
chets, on produit les polluants orga-
niques persistants. Une fois dans l’air ou
dans l’eau, ces substances cancérigènes
deviennent inarrêtables. Ce sont des
monstres », a-t-il souligné.
Dans l’après-midi du 17 janvier, les dé-
légations ayant effectué le déplacement
pour suivre cette formation ont fait une
descente sur les deux sites de compos-
tage des ordures de la commune de
Dschang. Jean Claude Mekongo,
deuxième adjoint au maire d’Akono, une
commune de 22 000 habitants de la ré-
gion du Centre, a indiqué que « nous
étions des profanes dans la gestion des
ordures, surtout des déchets solides.
Notre délégation sort de cet atelier com-
plètement édi iée. Nous allons pouvoir
mettre en pratique toutes les connais-
sances accumulées au cours de cet im-
portant moment d’apprentissage. Nous
pourrons commencer par construire
une espèce de hangar, parce que nos or-
dures sont à ciel ouvert. Nous voulons
désormais aller jusqu’au compostage en
mettant sur pied une petite unité ».
Jean de Dieu Ayissi, chef du service d’hy-
giène et de salubrité à la commune de
Sa’a, a af irmé que « nous voulons nous
aussi fabriquer du compost, puisque
notre commune est essentiellement
agricole. Nous avons déjà enclenché le
processus chez nous. Mais notre parte-
naire nous demandait une stratégie de
gestion des ordures. Donc, c’est un dé-
clic ». Quant à Pierre Mapenya, son ho-
mologue à la commune de Douala 5ème,
il rêve de mettre à pro it les connais-
sances reçues pour mieux penser l’in-
tervention de cette municipalité de plus
d’un million d’habitants dans ce do-
maine. Outre ces trois communes, les
représentants des villes de Loum, Sant-
chou, Ba ia, Sangmélima, Abong-Bang,
Nkong-Zem et autres ont également bé-
né icié de cette formation.
Des composteurs en pleine ac vité au site de Siteu
13. 13
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
e 9 décembre 2016, Gildas Salaun, Conseiller municipal à Nantes
présentait lors d'une session ordinaire de leur conseil municipal une
délibération proposant l'octroi d'une subvention de 40.000€(26 000
000 FCFA) à la Commune de Dschang pour contribuer au inancement des
travaux d'achèvement du musée des civilisations camerounaises bâti au
bord du lac
municipal de la ville touristique. Cette importante subvention accordée
et votée à l'unanimité servira dans les prochains jours aux aménagements
intérieurs et extérieurs de la structure.
Par cette autre subvention, la Ville de Nantes exprime sa volonté d'asseoir
le musée au sein de la politique éducative et patrimoniale de Dschang,
mais aussi de contribuer au rayonnement culturel de la commune ainsi
qu'à son attractivité touristique.
26 000 000 FCFA de Nantes pour la réfection du
musée des civilisations camerounaises de
Dschang
schang peut aujourd'hui se tar-
guer d'être la ville pilote au Ca-
meroun en matière de
valorisation par compostage des dé-
chets solides ménagers. Son expérience
façonnée depuis 2006 (avec l'appui des
associations et ONG camerounaises et
françaises) dans ce secteur porteur la
met au centre d'une extrême convoitise.
Plus un mois sans que soit une com-
mune ou stagiaire d'une grande institu-
tion ne séjourne dans la cité climatique
à la quête du savoir-faire; les multiples
invitations au Cameroun et même à
l'étranger du maire Beaudelaire DON-
FACK et ses techniciens traduisent cette
volonté d'autres collectivités à s'inspi-
rer de l'exemple de Dschang. La pra-
tique du compostage des déchets qui
hier, se faisait à Ngui, un quartier de
Dschang est progressivement entrain de
prendre toute la ville avec l'installation
sous co inancement de l'Union Euro-
péenne d'une deuxième plateforme plus
grande au quartier Siteu situé à 3 km du
centre de la ville. La nouvelle stratégie
adoptée ici consiste à encourager les
ménages à entrer en scène pour mener
à petites échelles cette pratique qui pré-
sente des avantages et pour eux, pour
la municipalité et même pour l'environ-
nement. Avec l'appui de certaines ONG
et associations (GEVALOR, ERA-Came-
roun), Dschang convoite désormais la
plus-value de son action pour l'environ-
nement qui est une sorte de récom-
pense appelée "crédit carbone". Le
séminaire de mars 2018 que cette ville
organise avec l'association nantaise
COMPOSTRI vient consolider sa déter-
mination non seulement à partager son
expérience mais également à consolider
ses acquis et à participer à la mise en
place avec d'autres villes africaines
d'une plateforme internationale qui
permettrait des échanges en vue de
l'amélioration de la pratique.
Ce séminaire trouve sa justi ication
dans un contexte marqué par la forte
croissance démographique et spatiale
des villes des pays en voie de dévelop-
pement, l’augmentation qualitative et
quantitative des déchets solides ména-
gers, la pratique de plus en plus généra-
lisée du remblai de certaines zones
inappropriées par les déchets solides
ménagers, l’inexistence des décharges
intermédiaires et inales autorisées et,
la fragilité de la nappe phréatique de
par sa faible profondeur. Les parties
prenantes de la chaine d'organisation et
d'animation de ces deux jours de ré-
lexion, pensent que les opérations adé-
quates doivent être entreprises en vue
d’une gestion ef icace et pérenne des
déchets solides municipaux de ces pays.
Étant donné que les modes de vie amè-
nent les Hommes à produire de plus en
plus de déchets devenus un des enjeux
du 21e siècle. Développer le compos-
tage domestique ou collectif se trouve
être selon l’AMGED (Agence Municipale
de Gestion des déchets de la Commune
de Dschang) et COMPOSTRI, une excel-
lente solution pour éviter que les dé-
chets organiques inissent en décharge.
Aussi, le développement d'un projet de
compostage à l'échelle d'un territoire
comme c'est le cas à Dschang avec le
projet de maitrise, de la gestion, de trai-
tement et de la valorisation des déchets
solides municipaux co inancé par
l'Union Européenne, Nantes Métropole
et GEVALOR est une opportunité d'en-
gager une démarche de développement
local de l'agroécologie.
Compostage des biodéchets
Dschang, capitale de l'Afrique subsaharienne
Un séminaire se tiendra dans la ville de Dschang du 28 au 30 mars 2017 sur le compostage des biodéchets; Animé
par des experts nationaux et internationaux, il fera venir dans cette ville universitaire, les délégations de plus de 8
pays et d'importantes organisations internationales.
14. 14
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
vec une production de déchets
qui s'évalue à plus de 60 tonnes
par jour contre 10 tonnes seule-
ment collectées, la commune de
Dschang, malgré les moyens et les ef-
forts déployés avec l'appui de ses parte-
naires fait encore face à une dif iculté
dans le cadre de la gestion de ses dé-
chets. C'est dans le contexte de l'exis-
tence " des quartiers oubliés "par la
collecte publique des déchets du fait de
dif icultés d'accès par les bennes à or-
dures ménagères que l'agence munici-
pale de gestion de déchets de la
commune de Dschang a initié la précol-
lecte participative pour laquelle, la mu-
nicipalité est entrée en contrat de
service avec deux
associations(TOCKEM et CEPDEL).
A ce jour, ce sont près de 1500 ménages
qui pro itent bien de ce service de proxi-
mité. La principale dif iculté qu'éprou-
vent ces associations se trouve être la
vétusté des motos tricycles acquises en
2014 dans le cadre de la deuxième
phase du projet de gestion des déchets
subventionnée par le programme
franco-camerounais pour un dévelop-
pement solidaire(PRODESO). Comme ce
fût déjà le cas en 2013 dans le cadre de
la survie du site pilote de compostage
de Ngui, Nantes Métropole, tel un sa-
peur pompier est intervenue pour ap-
porter du souf le à cette activité de
précollecte. Grace à cette subvention de
12 500 euros dont l'exécution courait
jusqu'à in 2017, les deux associations
susmentionnées se sont vues doter de
deux nouvelles motos tricycles à benne.
Cette convention prévoit aussi entre au-
tres actions à mener, le développement
des mesures incitatives pour l'abonne-
ment des ménages au processus et à la
mise en place d'une poli-
tique de recouvrement
qui prend en compte tous
les moyens possibles de
paiement du service
rendu.
Ce coup de pousse de
Nantes Métropole qui
suit celui du Syndicat
mixte central de traite-
ment des ordures ména-
gères (SYCTOM)de Paris
via l’association GEVA-
LOR, vient encourager
l'autonomie du système
de précollecte des dé-
chets dans les quartiers
de Dschang car il engen-
dre de nouveaux revenus
et emplois pour les jeunes. La commune
de Dschang s'en tire aussi avec une
plus-value au niveau de sa plateforme
de compostage implantée au quartier
Ngui qui conséquemment béné icie an-
nuellement d'un approvisionnement de
près de 1 500 tonnes de déchets triés,
une importante fraction des déchets
produits dans la ville qui jadis était
vouée à retrouver des terrains vagues,
caniveaux et cours d'eau.
Comment se déroule la précol-
lecte participative des déchets
à Dschang ?
L'association entre en contrat avec le
ménage volontaire. Les deux parties ar-
rêtent ensembles les modalités de l'opé-
ration y compris les obligations de
chacune d'elles. L'agent précollecteur
employé par l'association est appelé à
respecter le calendrier arrêté au terme
de l'entente. Le ménage qui n'adhère
pas au service n'est en aucun cas forcé
de le faire, plutôt, il est tenu d'aller dé-
charger sa poubelle au point de regrou-
pement aménagé par la municipalité.
Cette activité est menée sur la supervi-
sion de l’Agence Municipale de Gestion
de Déchets (AMGED) crée en 2016.
Precollecte participative des déchets à Dschang
Le coup de pousse de Nantes Métropole
Une convention spéci ique de coopération a été paraphée en juillet 2017 entre Nantes Métropole et la Commune de Dschang.
Elle porte sur une subvention de 12 500 euros(8 180 000 FCFA) que la métropole nantaise accorde à Dschang pour booster la
precollecte participative des déchets opérationnelle dans trois quartiers pilotes depuis avril 2016.
15. 15
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
DANK ini, vivement DANK II
e programme international DANK qui vient de s'ache-
ver et qui était porté par Nantes Métropole, a accompa-
gné la mise en place et la structuration d’agences de
gestion de l’eau et de l’assainissement au
Cameroun(Dschang) et en Guinée(Kindia). Malgré leurs
réelles capacités opérationnelles, ces structures bien que
rayonnantes sur leurs territoires présentent encore des fai-
blisses qu'il importe de surmonter dans le cadre de la pro-
chaine phase de ce programme. C'est la substance de l'atelier
de restitution du rapport provisoire de ce programme qui a
eu pour cadre la salle de réunions des services techniques de
la mairie de Dschang le mardi 23 mai 2017.SM Donfack Beau-
delaire, maire, empêché, les travaux ont été présidés par Fo-
megan Lekelem, troisième adjoint au maire.Dans son
intervention , monsieur le maire s’est dit « (…) heureux et sa-
tisfait de savoir que Dschang est en avance sur bien d’autres
communes, comme l’a montré l’exposé de l’expert… » Pour
sa part, Dongmo Innocent, chef service de développement
local à la préfecture de Dschang, représentant le préfet, a «
(…) invité les béné iciaires du projet à capitaliser les données
nouvelles acquises au cours des travaux… »
Pour le compte du Centre international d’études pour le dé-
veloppement local(CIEDEL) de l’université catholique de
Lyon en France, cette journée de travail a été facilitée par
Kryos Jean-Claude, expert en développement local commis
par Nantes Métropole. Il était question de présenter cet am-
bitieux programme tel qu'il a été mis en œuvre sur les terri-
toires des villes partenaires à savoir Dschang au Cameroun,
AMAGA en Haïti, Nantes Métropole en France et Kindia en Ré-
publique de Guinée, et poser les jalons pour un autre pro-
gramme plus ambitieux et capable de relever les dé is qui
sont restés forts pendant et après DANK(2013-2016). En
d'autres termes, il a été question de présenter et débattre des
résultats de l’évaluation, a in de les consolider; échanger sur
les perspectives d’orientation à donner à la phase II du pro-
gramme DANK. En soi, le travail d’évaluation avait eu pour
objectifs « d’apprécier la stratégie d’intervention du pro-
gramme, d’en mesurer le résultat des actions au regard des
prévisions… » Ces objectifs ont visé : sur le plan stratégique,
à éclairer les décideurs dans la conduite des actions de coo-
pération à venir, à construire un argumentaire à tenir face à
des partenaires technico- inanciers ; sur le plan technique, à
identi ier les pratiques ef icaces et susceptibles d’être valori-
sées, à identi ier ce qui a fonctionné ou non pour en compren-
dre les raisons ; sur le plan inancier, à éclairer l’orientation
et/ou la mobilisation des ressources, à identi ier des modes
nouveaux de relations possibles avec des bailleurs.
Malgré l’amélioration de la qualité et de l’accès aux ser-
vices de base, la pérennité de ceux-ci reste lointaine.
Les travaux de restitution ont permis d’identi ier les forces et
les faibles du programme arrivé à terme en in décembre
2016 après quatre années d’activités. L’on a ainsi noté :
-Une amélioration du service d’accès à l’eau potable et de la
gestion des déchets dans les territoires des collectivités du
Sud, en particulier pour les communes de Dschang et Kindia
-Le bon fonctionnement des établissements publics commu-
naux chargés de mettre en œuvre le programme ; une mai-
trise d’ouvrage et une gouvernance communales peu renfor-
cée ;
-l’incapacité des communes à se positionner comme organi-
satrices et régulatrices des services d’eau et d’assainissement
sur leurs territoires ;
-une bonne gouvernance de la gestion des équipements et
services de proximité, de l’amélioration du pilotage et de la
prise de décision au sein des agences ;
-une mauvaise approche de la gouvernance territoriale des
services de base (absence de concertation communale per-
manente entre Etat, collectivités, concessionnaires, agences,
usagers) ;
-des dif icultés à mesurer l’impact du programme sur le ni-
veau d’appropriation des enjeux d’hygiène publique, par les
habitants
-une démarche partenariale reconnue et appréciée ;
-une bonne qualité du dialogue entre les partenaires ;
-une bonne dé inition des tâches entre partenaires -malgré
la perception d’un déséquilibre dans la mise en œuvre du pro-
gramme ;
-un partenariat perçu comme ayant dynamisé et renforcé les
relations entre les acteurs des territoires ;
- une relation de territoire à territoire déséquilibrée ;
-des renouvellements de personnes sans transmission de
connaissances, qui handicape le pilotage politique et tech-
nique du programme ;
un rayonnement des collectivités territoriales décentralisées
et une reconnaissance de leur savoir-faire, en coopération dé-
centralisée ; l’amélioration de la qualité et de l’accès aux ser-
vices en eau et assainissement, malgré une grande très fragile.
Repréciser les contours des objectifs technico-politiques
du futur programme, et renforcer les équipes techniques.
Au regard de l’étendue des résultats, palpables bien que fra-
giles, produits grâce au programme DANK, l’expert en ques-
tions de développement local a jugé essentiel de consolider
les acquis. Et au cas où les parties prenantes faisaient le choix
du renouvellement de ce programme, quelques conditions à
remplir ont été suggérées.Les principales ont consisté : à ré-
léchir sur le resserrement géographiquement du partenariat,
en prenant en compte les variations de contextes entre Kindia
et Dschang d’une part, et les communes de la Grand’Anse
(AMAGA) d’autre part ;poursuivre la dynamique de coopéra-
tion avec Dschang et Kindia, autour du renforcement de leurs
capacités, à remplir leur mission institutionnelle d’organisa-
trice et régulatrice des services publics de base (eau, assai-
nissement, énergie…) ; réorienter la coopération avec AMAGA
dans le cadre du collectif Grand’Ouest, en mettant en place
un programme intercommunal concerté, autour d’un objet à
discuter entre communes du département de la Grand’Anse
;clari ier les rôles des acteurs concernés, ainsi que le concept
"Elaborer et mettre en œuvre une politique publique" ; repré-
ciser les contours politiques et techniques des objectifs du
futur programme ; renforcer l’équipe de collaborateurs tech-
niques ; mieux articuler la synergie d’action entre collectivités
et ONG…
Photo de famille à l’issue de l’atelier
16. 16
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
e 14 décembre 2017, Fomegan Le-
kelem, 3e adjoint au maire de
Dschang, a présidé le Comité de
pilotage (COPIL) du projet de Maîtrise,
de la gestion, du traitement et de valo-
risation des déchets solides municipaux
(MaGeTV). Dans son mot d’ouverture, il
a émis le vœu de voir « l’issue des tra-
vaux booster l’implantation de l’agricul-
ture biologique à Dschang et au
Cameroun… »
Cette rencontre s’est déroulée en pré-
sence de Betanga Jean Collins, 2e ad-
joint du préfet de la Menoua,
représentant la tutelle. Dans son inter-
vention de in d’échanges, il a reconnu
que beaucoup reste à faire dans le do-
maine de la gestion des déchets. Mais
continuant, il a clos son propos par une
note positive : « Je voudrais présenter
mes encouragements à l’équipe qui a pi-
loté le projet en 2017, vu que MaGeTV
vise à mettre à disposition des popula-
tions un amendement, le compost, pour
une agriculture durable et rentable… »
Le projet MaGeTV a pour objectif géné-
ral : de contribuer à l’amélioration de la
gestion des déchets solides ménagers
par les communes camerounaises, dans
le cadre de la décentralisation, tout en
développant des approches nouvelles
de inancement de la gestion des dé-
chets, dans les communes du Came-
roun.
Tout au long de l’année 2017, nombre
d’activités ont pu être réalisées. Il s’agit
entre autres : du renforcement du ser-
vice de collecte des déchets ménagers ;
du traitement par compostage via les
unités centralisées et des familles ; de la
mise en place de l’AMGED, structure de
pérennisation du projet ; de la vente de
crédit carbone et de compost ; de l’ana-
lyse technico-économique des ilières
de valorisation des matières non biodé-
gradables.
La capitalisation des résultats
obtenus n’interviendra qu’en
in de projet. Au titre des dif i-
cultés rencontrées, Barthé-
lemy Ndongson, chef de projet,
a présenté : la faible quantité
de déchets collectés, les en-
traves à enlever les refus et à
entretenir la décharge, le faible
niveau de la pré-collecte.
Un projet qui doit la vie
à de nombreux parte-
naires.
Répondant à une doléance du
chef de projet, Sergio Oliete
Josa, représentant l’Union eu-
ropéenne, le bailleur principal,
a déclaré : « Malgré les indica-
teurs d’analyse du projet qui
n’ont pas tous été atteints,
l’Union européenne a accepté
de prolonger son appui inan-
cier à MaGeTV d’une année supplémen-
taire… » Cette autre perfusion permet-
tra sans doute à l’équipe pilotant le
projet de rattraper le retard accusé par
rapport à son plan d’action initial.
Ce projet doit la vie aux partenaires au
développement décentralisé : Union eu-
ropéenne, qui a contribué inancière-
ment et mis en place un dispositif de
facilité société civile) ; ERA-Cameroun,
l’operateur technique dans la mise en
œuvre des activités du pôle valorisation
; GEVALOR, qui a contribué inancière-
ment et apporté un appui technico-or-
ganisationnel dans l’élaboration du
schéma directeur, ainsi que dans l’acti-
vité de production, de monitoring car-
bone et de commercialisation ; la
CAPLAME, qui participe à la vulgarisa-
tion de la vente du Compost ; Nantes
Métropole, qui a contribué inancière-
ment ; COMPOSTRI, qui a offert des
conseils et partagé son expérience ;
SYCTOM ; qui a apporté un appui inan-
cier.
L’Union européenne accède à la demande d'un
an supplémentaire pour la mise en œuvre
ef iciente du projet MaGeTV
Les membres du Comité de pilotage du projet MaGeTV se sont réunis pour la 4ème fois le 14 décembre 2017 . Sergio Oliete Josa
qui représentait l'Union Européenne a marqué l'accord de son organisation pour que le projet continue jusqu'en 2019. Joce-
lyne DELARUE, Directrice de l’Association GEVALOR a pris part aux travaux
Une attitude en salle de Sergio Oliete JOSA, chef de la section
infrastructures de la DUE au Cameroun
L’opéra on de tri de déchets sur le site de
compostage de Siteu
17. 17
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Dschang, tête de il du PIGeDEA
Le Programme intercommunal de gestion durable de l’eau et de l’assainissement, implémenté à Dschang, Fongo-
Tongo, Nkong-Zem, Kye-Ossi et Douala 5ème, a été of iciellement lancé le 23 février 2017 à Dschang.
ous l’impulsion d’un inancement
octroyé par l’Union européenne,
les communes de Dschang, Nkong-
Zem, Fongo-Tongo, Douala 5ème et Kye-
Ossi ont trois années pour améliorer
l’accès à l’eau potable sur leurs terri-
toires respectifs. Le coût global du pro-
jet est de 310 millions Francs CFA. L’UE
met à disposition 80 % de cette enve-
loppe. Les municipalités se chargent
d’apporter le reste. Les réalisations
concrètes vont se faire dans le cadre du
Programme Intercommunal de Gestion
durable de l’Eau et de l’Assainissement
(PIGeDEA). Il a été lancé le 23 février
2017 à l’occasion d’une cérémonie pré-
sidée à l’esplanade du Musée des civili-
sations de Dschang par le représentant
du ministre de l’Administration territo-
riale et de la Décentralisation, Simon
Emile Mooh.
Ce projet intercommunal vise 06 résul-
tats principaux : la construction de 50
points d’eau et 30 latrines écologiques
répartis de façon équitable entre les
communes concernées ; la sensibilisa-
tion dans 100 écoles aux règles d’hy-
giène et d’assainissement ; la
conception d’un document actualisé de
stratégie d’accès à l’eau et à l’assainis-
sement dans chacune de ces municipa-
lités ; la formation des acteurs desdites
structures en matière de gestion inté-
grée des ressources en eau. L’objectif
global est de contribuer à l’accès dura-
ble à l’eau et à l’assainissement dans
toutes les 05 communes. Au total, ce
sont 961 608 personnes, dont 834 689
en zone rurale et 245 000 élèves qui
vont béné icier des bienfaits de ce pro-
gramme.
Le PIGeDEA a été obtenu grâce aux cau-
tions institutionnelles des municipalités
italienne de Vasanelo et française de
Nantes Métropole, deux partenaires tra-
ditionnels de la commune de Dschang
en matière de gestion d’eau et d’assai-
nissement. La collectivité décentralisée
de Dschang, principal demandeur des i-
nancements auprès de l’Union euro-
péenne, s’est entourée de quatre
co-demandeurs : Les communes de
Fongo-Tongo, Nkong-Zem, Kye-Ossi et
Douala 5ème , l’Alliance pour la Maîtrise
des Eaux (AME) et le Projet intégré pour
la promotion de l’auto-développement
(Pipad), une organisation non gouver-
nementale camerounaise dirigée par le
Dr Martin Sobze Sanu. Prenant la parole
au cours de la cérémonie, ce dernier a
indiqué qu’il s’agit d’un «partenariat ga-
gnant-gagnant nord-sud et sud-sud».
Partenaires techniques
Le PIGeDEA va s’exécuter avec l’appui
technique du Groupe européen de Bio-
technique du Park scienti ique de l’Uni-
versité de Rome Tor Vergata (Eurobio-
park). Le Dr Marco Simoni a pris la
parole au nom de cette structure. Il a in-
diqué que «l’Union européenne de-
mande de la transparence dans la
gestion des fonds. Par exemple, il faut
un compte-rendu de chaque étape. Il y
a, en outre, l’impératif du respect des
délais. C’est cela qui peut ouvrir la porte
à d’autres projets», a-t-il souligné.
Quant au représentant du ministre de
l’Administration territoriale et de la Dé-
centralisation, Simon Emile Mooh, a re-
mercié, au nom du gouvernement
camerounais, tous les partenaires qui
ont contribué à l’avènement de ce projet
salutaire pour les populations. Il a sur-
tout indiqué que « les fonds mis à la dis-
position de ce projet sont des fonds
publics. Il faut donc les gérer selon les
règles de l’art ».
En matière de gouvernance de l’eau, la
commune de Dschang a une avance sur
les autres municipalités enrôlées dans
ce programme. Située dans un espace
habité par 220 000 habitants et en proie
à une incapacité de Camwater d’assurer
l’approvisionnement en eau potable,
elle a créé en son sein l’Agence munici-
pale de l’Eau et de l’Energie (Amee). La
mise en place de cette structure a été i-
nancée par des fonds alloués par des
bailleurs de fonds, dans le cadre des
projets intercommunaux impliquant les
municipalités d’autres pays. Cette struc-
ture opérationnelle a déjà construit une
dizaine de réseaux d’approvisionne-
ment en eau potable et rehabilité une
mini-centrale hydro-électrique. Elle a en
projet de réaliser deux autres mini-cen-
trales de ce type grâce à des inance-
ments octroyés par l’Agence française
de Développement (AFD), à travers son
partenaire qu’est Nantes Métropole.
L’Amee est donc une structure à dupli-
quer dans les autres communes.
Dschang joue donc un rôle de coach
dans ce programme.
19. 19
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
’objectif du comité de pilotage du
PIGeDEA qu’a abrité la salle des
actes de la mairie de Dschang le
15 décembre 2017 était de passer en
revue la gouvernance du projet et les ré-
sultats obtenus, en mettant l’accent sur
les réponses apportées aux besoins des
institutions communales en matière de
création et de renforcement des ser-
vices d’eau et d’assainissement, mais
également aux populations en termes
d’amélioration de l’accès à l’eau potable
et l’assainissement. Se sont joints à l’ac-
tivité, l’administration de tutelle à sa-
voir le Préfet de la Menoua, les services
de sécurité et les services déconcentrés
de l’Etat en charge des questions d’ac-
cès à l’eau potable et l’assainissement
urbain. Prenant la parole en guise de
mot introductif, le président du COPIL,
le Maire de la commune de Dschang, sa
Majesté Donfack Beaudelaire, a sou-
haité la bienvenue à l’ensemble des par-
ticipants, rappelé les objectifs de la
rencontre avant de décliner les grandes
articulations du COPIL. Prenant la pa-
role à la suite du Président du COPIL, le
Coordinateur du Projet s’est longue-
ment appesanti sur le bilan des actions
menées en 2017 et les perspectives de
2018. On retient de son intervention
que le projet a accompagné la création
des services communaux spécialisés sur
les questions d’accès à l’eau potable et
l’assainissement de base dans les cinq
communes béné iciaires de la subven-
tion. S’en est suivi le recrutement, la for-
mation d’un personnel adéquat affecté
à ce service et l’équipement du service
en matériel roulant et informatique.
Une autre action majeure a été la forma-
tion, le partage d’expérience et la sensi-
bilisation des exécutifs communaux sur
les ODD en général et le relèvement du
service communal de l’eau en particu-
lier pour limiter la recrudescence des
maladies d’origine hydrique et de ce fait
impacter positivement le taux de crois-
sance économique de la commune. La
réalisation des diagnostics sectoriels
communaux sur l’accès à l’eau potable
et l’assainissement, l’élaboration des
stratégies sectorielles concertées vali-
dées par les acteurs communaux leur
ont permis d’entrer de plein pied dans
le programme à travers les propositions
émises. Des activités transversales de
sensibilisation et d’information des ac-
teurs, en plus de celles orientées vers la
visibilité du programme et de l’Union
européenne ont été également menées.
Il s’est agi de la production et publica-
tion de bulletins semestriels d’informa-
tion, de l’animation d’un site web et
d’une page Facebook dédiés au projet,
et en in de l’enregistrement et de la dif-
fusion d’émissions radio et télévisées
sur des chaines de radio et télévision lo-
cales et nationales. Le coordinateur a
terminé son propos en présentant le
taux d’exécution du projet qui est de
l’ordre de 95% et un taux d’exécution
budgétaire avoisinant 93%, ce qui est
une performance honorable.
Quelques faits importants dans ce bilan
ont attiré l’attention des maires pré-
sents à savoir le taux élevé des ouvrages
non fonctionnels par manque de straté-
gies de gouvernance, ou par absence
d’études géophysiques de départ, la ra-
reté d’artisans réparateurs pour s’occu-
per de l’entretien des ouvrages, l’ab-
sence de politique et de stratégie autour
de la fourniture des pièces détachées
pour la remise en fonctionnement des
ouvrages tombés en panne, la réparti-
tion moins équitable des points d’eau
sur les territoires des communes. Par
rapport à l’assainissement, l’on a remar-
qué, que dans l’ensemble des com-
munes, les articulations de la ilière tant
collective (réseau d’égouts) qu’indivi-
duelle (latrines et fosses septiques), res-
tent inconnues des acteurs et surtout
des municipalités, de même que les ou-
tils de gestion de cette ilière. Le coordi-
nateur a souhaité que ces points fassent
l’objet de l’attention du programme.
En perspective pour 2018, le projet pré-
voit la construction et/ou la réhabilita-
tion des ouvrages hydrauliques pour un
fonctionnement optimal, la construc-
tion et la gestion de blocs de latrines
écologiques dans les lieux publics, la
formation, la sensibilisation des acteurs
de l’offre et de la demande en eau et as-
sainissement, en in l’adoption et la mise
en œuvre des stratégies communales
concertées en matière de gouvernance
et de pérennisation des services.
Le COPIL s’est poursuivi avec diverses
interventions dont celle du représen-
tant de l’UE. Toutes ces interventions
ont permis aux participants d’être édi-
iés sur le bilan de la première année du
projet et les perspectives 2018 et 2019.
Mise en Œuvre du PIGeDEA
Exit l’an 1 et bienvenue à l’année 2
Les lampions se sont éteints sur les activités de la première année du PIGeDEA ce vendredi 15 décembre 2017 à l’occasion de la
tenue de son premier comité de pilotage qui a réuni dans la salle des fêtes du bâtiment annexe de la commune de Dschang, l’ensemble
des entités béné iciaires du projet et les partenaires inanciers au premier rang desquels l’UE.
Une image des 5 maires du PIGeDEA, autorités adminis-
tratives et le représentant de l’UE
20. 20
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
livier TIWODA TEGOMO qui a été installé le 25 avril
2017 par le Maire de Dschang dans ses nouvelles
fonctions est titulaire d’un master en développement
touristique de l’Université Senghor d’Alexandrie en Egypte et
spécialiste de la gestion du patrimoine culturel. Il n’est pas
nouveau à l’of ice de Tourisme de Dschang car y travaillant
depuis 2012 comme cadre chargé de la production et du dé-
veloppement touristique.
L’arrêté municipal qui le promeut à cet important poste
confère de nouvelles responsabilités à Carlos Simplice
FOKEM qui non seulement le remplace à son ancien poste
mais le seconde à la direction de cet établissement qui a vo-
cation à vendre l’image de Dschang au-delà de ses limites ter-
ritoriales. Le texte signé ce jour par le Maire Beaudelaire
Donfack désigne en effet ce dernier comme directeur adjoint
par intérim chargé de la coopération et du partenariat cumu-
lativement avec ses fonctions de chargé de la communication
qu’il occupe dans cette institution depuis août 2012.
La nouvelle équipe devra travailler à relancer cet établisse-
ment public communal qui bat de l’aile depuis quelques an-
nées et sur lequel toutes les attentions des partenaires
notamment nantais qui le soutiennent sont portées.
Crée en 1998 dans le cadre de la coopération Nantes-
Dschang, l’OTD a des missions qui se déclinent en l’accueil et
l’information des touristes, la promotion de la destination et
le travail de fond qui consiste à structurer le secteur touris-
tique et impulser une dynamique auprès des populations et
acteurs locaux. A cet effet, le visiteur trouvera dans les locaux
de l’OTD situés à l’entrée du marché A, au cœur de la ville de
Dschang, toutes les informations pratiques pour l’organisa-
tion de son séjour et de ses excursions. En termes de promo-
tion de la destination, l’OTD édite différents dépliants et
autres outils de communication qu’il diffuse ensuite dans les
hôtels de la région et des grandes villes du pays.
Tourisme
Un nouveau directeur à l'OTD
« Je voudrais vous féliciter pour votre sens du devoir et la qua-
lité du travail accompli. Toutefois, aucune œuvre humaine
n’étant ontologiquement parfaite, il importe que vous vous
inscriviez dans la perspective d’une remise en cause perma-
nente, a in d’améliorer vos performances futures en recti iant
le tir si nécessaire. C’est sur cet appel à la mutualisation de
vos intelligences, à la synergie de vos efforts, que je vous re-
mercie une fois de plus de votre attention… »
Ce sont par ces mots que Marie Suzanne Bitanga Bebga, Pre-
mier Adjoint, représentant Con iance Balungeli Ebune, préfet,
empêché, a livré ses impressions le lundi 18 décembre 2017.
C’était à l’issue du conseil d’administration de l’Of ice de tou-
risme de Dschang (OTD).
En sa qualité de président du conseil d’administration de cet
établissement public communal, Ide Bernadette Fouelifack,
quatrième adjoint, représentant SM Beaudelaire Donfack,
maire, empêché, a exhorté « l’équipe de l’OTD à aller de
l’avant sans avoir honte de se rapprocher des uns et des au-
tres, en cas de dif icultés… »
Le déroulement des travaux a permis à ceux de l’assistance
qui ne connaissent pas bien l’OTD d’apprendre qu’outre son
développement organisationnel interne, il a pour activités :
la promotion de la destination, le développement touristique
et le suivi de la démarche qualité.
Tout au long de l’année 2017, des dif icultés entravant la réa-
lisation des ces missions n’ont pas manqué. Les plus saisis-
santes ont pour noms : L’engagement encore hésitant de
beaucoup d’opérateurs touristiques, qui ne facilite pas la mo-
bilisation des énergies ; les dif icultés de mobilité sur le ter-
rain, dues à l’absence d’un moyen de locomotion viable ;
l’existence de facteurs limitant la promotion de la destination,
tels le vieillissement de l’offre qu’il faut renouveler par l’amé-
nagement de sites nouveaux, la viabilisation des voies d’accès
aux sites existants, l’absence de stratégie de communication
et de marketing ; le manque d’événements majeurs capables
de renforcer l’image de marque du territoire.
Concevoir un projet événementiel majeur, pour
l’animation du territoire.
A in de reléguer ces obstacles multiples au stade de simples
souvenirs, l’équipe de l’OTD a envisagé en perspectives : de
mettre l’accent sur la plani ication de la mise en tourisme du
territoire, à travers des études et l’élaboration d’un schéma
directeur du tourisme ;d’élaborer une stratégie de communi-
cation qui permettra d’innover dans les actions et les sup-
ports ; de faire des études techniques pour l’aménagement de
la cascade de Lingang, des chutes de Toula-Ndizong et du cir-
cuit artistico-historique de la ville ; de plani ier le processus
d’autonomisation de l’OTD ;de poursuivre la mise en œuvre
de la démarche qualité, en maximisant la sensibilisation et la
formation des acteurs, à travers l’élaboration participative
d’une charte-qualité multisectorielle ; de concevoir et propo-
ser un projet événementiel, pour l’animation du territoire.
Le budget arrêté pour l’année 2018 à l’OTD est équilibré en
recettes et en dépenses à la somme de vingt deux millions
neuf cent mille (22 900 000 Fcfa).
L’OTD veut poursuivre la démarche-qualité
en 2018
De même que tous les établissements publics communaux de Dschang, le conseil d’administration de l’OTD a tenu
ses assises en 2017. Il a voté pour cette structure un budget de 22 900 000 Fcfa pour 2018.
COOPERATION
Olivier TIWODA TEGOMO
22. 22
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
a commune de Dschang est un exemple à copier en ma-
tière de recherche des inancements devant servir à la
résolution des problèmes primaires des populations. Le
directeur des études et de la prospective locale au Fonds spé-
cial d’Équipement et d’Intervention intercommunale (FEI-
COM) a fait cette conclusion le 21 décembre 2017 dans la
salle des cérémonies du bâtiment annexe de cette institution
communale. Daniel Ntye Ntye, en tant que représentant du
directeur général du Feicom, a conduit, ce jour là, 40 maires
du Cameroun, dans la ville universitaire. Objectif : les amener
à toucher du doigt les réalisations communales faites à partir
des fonds issus de différents partenairiats que la municipalité
recherche et noue chaque jour.
À son arrivée à Dschang, la délégation conduite par le Feicom
a visité au quartier tsinbing, une station d’approvisionnement
en eau(Scan water). Celle-ci dessert mille ménages. L’Agence
municipale de l’Eau et de l’Energie de la commune de
Dschang l’a réhabilité. Cet établissement public communal,
créé le 1er avril 2011, a remporté en 2016, le deuxième prix
national des meilleures initiatives locales, à l’issue d’un
concours organisé par le Feicom. C’est la somme de 20 mil-
lions Francs CFA, accompagnant ce prix, qui a permis de réa-
liser l’ouvrage visité. Au-delà donc de comprendre le
fonctionnement de l’AMEE, cette visite de travail a eu pour
objectif de voir comment le prix remporté avait été capitalisé.
Pour permettre aux maires présents et au représentant du
DG du Feicom de mieux comprendre l’existence et le fonction-
nement de l’Agence municipale de l’Eau et de l’Energie de la
commune de Dschang, Georges Modeste Mekui, le directeur
de la structure a fait un exposé. L’on retient de cette présen-
tation que cette agence est née dans le cadre du programme
DANK, lequel réunissait sur la même plateforme : Dschang,
Kindia (Guinée), Amaga (Haiti), Nantes Métropole(France).
L’organe a pour mission de participer à l’organisation et la
gestion décentralisées des compétences en matière d’eau,
d’assainissement et d’énergie. Elle assure une bonne gestion
des toilettes publiques dans la ville de Dschang. Elle accom-
pagne les populations dans la maintenance et la gestion des
ouvrages d’approvisionnement en eau et en énergie. Elle leur
fournit une eau potable de qualité et de manière continue. La
micro-centrale hydroélectrique de Tchouandeng qu’elle a re-
prise en main, lui permet d’alimenter six villages en énergie
électrique. Les villages et quartiers béné iciaires ont mis en
place des comités locaux de gestion, lesquels se réunissent
une fois par mois. Ces différents services permettent de gé-
nérer des recettes : 450 000 Frs en 2013, 2 000 000 en 2014,
05 960 216 Francs CFA en 2017.
Félicitations du Feicom
Réagissant à la suite de la présentation faite par le directeur
de l’AMEE, le représentant du DG du Feicom a félicité la com-
mune de Dschang pour cet exemple de participation ci-
toyenne entretenue grâce à l’initiative de gestion et d’accès à
l’eau potable. Il s’est réjoui de la soutenabilité du budget de
cet établissement public communal. Il a félicité les gestion-
naires pour la progression des recettes, encouragé les autres
maires présents à s’en inspirer et a promis à la commune de
Dschang, l’accompagnement du Feicom dans la recherche
d’autres inancements sur les plans national et international.
Une promesse que le maire, Beaudelaire Donfack, a dit ac-
cueillir avec beaucoup de joie. Pour lui, le chantier en matière
d’assainissement, d’accès durable à l’eau et à l’énergie est im-
mense dans cette cité où la croissance urbaine et démogra-
phique est forte. Ce dernier a indiqué la disponibilité de
Dschang à partager son expérience avec d’autres communes.
Elle a déjà pu le faire avec les municipalités de Ngaoundéré
et d’Ebolowa, il y a peu de temps.
Recherche des inancements
Dschang, commune- modèle selon
le FEICOM et le PNDP
La banque camerounaise des communes a conduit, le 21 décembre 2017 dans la ville universitaire, une délégation de 40
maires qui ont touché du doigt les outils développés par la municipalité pour capter les fonds auprès de différents bailleurs.
La veille, 18 maires conduits par le Programme national de Développement participatif faisaient le même constat.
COOPERATION
Le Maire DONFACK et ses collegues conduits par le FEICOM visitant les installations de la scan water de Tsinbing
23. La veille du 21 décembre, dix-huit autres maires, conduits
cette fois là par le Programme national de Développement
participatif, ont fait un exercice similaire à Dschang. Objectif
: voir les outils que la commune de Dcshang a mis en place en
matière de gestion des déchets, d’eau, d’assainissement, et de
développement touristique. Dans ces domaines, expliquera
le chef de l’exécutif municipal, la municipalité a créé, avec à
chaque fois l’aide de la commune de Nantes, son partenaire
depuis 1996, trois établissements publics dotés de l’autono-
mie inancière : l’Agence municipale de Gestion des Déchets
(AMGED), l’Agence municipale de l’Eau et de l’Energie
(AMEE), L’Of ice de Tourisme. Grâce aux programmes déve-
loppés par ces organes, la commune de Dschang a récolté en
trois ans la somme de 1 060 000 000 Francs CFA (Un milliard
soixante millions Francs CFA).
Dschang, exemple selon le PNDP
Boniface Megouo, chef de la délégation du PNDP au cours de
cette visite de travail, a déclaré que « la gestion des déchets,
la promotion et le développement du tourisme, ainsi que
l’épineuse question de l’assainissement et de l’approvision-
nement en eau potable sont trois axes majeurs de dévelop-
pement sur lesquels Dschang a une vraie longueur d’avance.
» Quant au maire, Beaudelaire Donfack, il a af irmé que « la
décentralisation nous a donné l’occasion de créer une petite
diplomatie à l’échelle locale et cela nous donne une certaine
capacité à explorer de nombreuses opportunités technico- i-
nancières, pour améliorer le bien-être de nos populations. »
En guise de projet inancé par les bailleurs internationaux, en
2018, la construction de deux microcentrales hydroélec-
triques va démarrer sur le territoire communal. Montant bud-
gétisé sur l’année : 145 millions Francs CFA. L’Agence
française de Développement, à travers un transfert qui passe
par Nantes Métropole, va fournir 131 millions Francs, contre
14 millions Francs CFA pour l’institution communale.
L’Agence municipale de l’Eau et de l’Energie va gérer les deux
ouvrages, une fois que leur construction sera achevée en
2019. À la commune de Dschang, l’on va à la recherche des i-
nancements tous les jours pour réaliser des projets inno-
vants. Il reste à assurer le caractère durable des
investissements.
La vague des maires du 20 décembre 2017, sous la conduite du PNDP, visite la
plateforme de compostage de Siteu, gérée par le PiGeDea, un programme de
l'Agence municipale de Gestion des Déchets inancé à 51 % par l'Union euro-
péenne.
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
23
24. 24
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
’est exactement sur les coups de 12 heures 13minutes
que SE Awa Augustine Fonka, gouverneur de la région
de l’Ouest, a installé of iciellement le nouveau préfet du
département de la Menoua. Cet administrateur civil principal
a pour nom Balungeli Con iance Ebune. Il est né le 1er sep-
tembre 1969 à Ilongongolo dans l’arrondissement de Toko,
département du Ndian, région du Sud-Ouest.
C’est grâce au décret présidentiel n°2017/094 du 13 mars
2017 que la cérémonie, publique et très courue de ce mardi
4 avril 2017, a pu se tenir sur la place des Fêtes de Dschang.
Au nom des populations du département, SM Donfack Beau-
delaire, maire de la commune hôte, a accompagné le préfet
Balungeli dans un rapide tour du propriétaire.
Achevant son allocution de bienvenue, monsieur le maire a
lancé : « (…) Monsieur le préfet, les maires, les élus locaux et
toutes les forces vives de la Menoua vous promettent une col-
laboration franche, dénuée d’arrières pensées et emprunte
de respect mutuel, a in de vous aider à remplir ef icacement
votre haute et exaltante mission. J’invite par conséquent les
populations du département à s’engager elles aussi dans cette
voie et d’exorciser les vieux démons de la délation et du men-
songe… »
Dans son discours d’installation, monsieur le gouverneur a
présenté le pro il du nouveau chef de terre. Les populations
présentes ont ainsi su que leur préfet est marié et père de
quatre enfants. Il est entré à l’université de Yaoundé II à Soa
en 1992. « (…) Trois ans plus tard, armé d’une licence en droit
privé, il est admis sur concours à l’Ecole nationale d’adminis-
tration et de
magistrature, ENAM, en vue de son
aguerrissement au grade d’administra-
teur civil… »
Un parcours professionnel
sans bond ni rupture.
En décembre 1997, il a entamé sa car-
rière professionnelle par trois mois d’im-
prégnation, à la direction des Affaires
générales du ministère de la Fonction pu-
blique et de la réforme administrative.
Il a ensuite continué comme : premier
adjoint préfectoral du département du
Fako, à Limbé, de 2000 à 2003 ; direction
des collectivités territoriales du minis-
tère de l’Administration territoriale et de
la décentralisation, MINATD, les six mois
suivants ; sous-préfet de l’arrondisse-
ment de Tiko, de 2003 à 2008 ;
sous-préfet de l’arrondissement de Bamenda III dès sa créa-
tion, de 2008 à 2010 ; secrétaire général des services du gou-
verneur de la région du Nord-Ouest, de 2010 à 2012 ; préfet
du département du Mayo-Louti, à Guider, depuis 2012 jusqu’à
sa mutation à la tête de la Menoua, le 13 mars 2017.
Malgré ce « (…) parcours professionnel qui [lui] a bien donné
le privilège d’avoir fait les classes de la préfectorale sans bond
ni rupture… », le gouverneur a tenu à attirer son attention sur
les dé is et les missions qui sont désormais les siennes dans
la Menoua.
De manière non exhaustive, sa hiérarchie lui a prescrit de lut-
ter contre des maux tels : la vente illicite de médicaments, le
désordre urbain, la culture et la commercialisation du canna-
bis, les accidents de la route, les suicides et crimes rituels, les
cambriolages dans des édi ices publics et privés, les con lits
frontaliers entre Santchou et Dschang, les rixes communau-
taires entre populations de Fongo-Tongo et de Alou (dépar-
tement du Lebialem).
Pour assurer l’animation socio-économique de son unité ad-
ministrative, il a été demandé au chef de terre : d’observer le
triptyque loi-ordre-développement, d’entretenir des concer-
tations permanentes avec les instances dirigeantes de l’uni-
versité de Dschang, de suivre la dynamique des partis
politiques en activité, de s’assurer de la qualité du service pu-
blic et de veiller à son bon fonctionnement, de remplir toutes
autres missions con iées par la hiérarchie.
PREFECTORALE :
Le préfet Balungeli Con iance Ebune
en fonction à Dschang.
Le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Augustine Fonka, a installé cet administrateur civil principal dans ses fonctions de
préfet de la Menoua au cours d'une cérémonie sanctionnée par le départ pour le Wouri de Bertrand Joseph MACHE.
Une a tude du Prefet Balungeli à la n d’une session du conseil
municipal à Dschang
25. Dschang : modèle de savoir-faire du proces-
sus de décentralisation à l’Ouest, selon le
gouverneur Awa Fonka A.
Au sujet de Maché Njouonwet Joseph Bertrand, le préfet sor-
tant, muté à la tête du Wouri, le maire Donfack a retenu de
l’homme des qualités « (…) de grand commis d’Etat, homme
d’action, humaniste, perfectionniste, attentionné, bienveillant,
ayant su s’impliquer à la recherche de solutions aux pro-
blèmes, dans tous les secteurs de la vie du département… »
En guise d’illustration, le magistrat municipal a cité entre au-
tres les questions liées : à la promotion de la femme, à la re-
montée de l’Aigle royal de la Menoua en ligue I, à
l’accompagnement des communes de la Menoua, à l’appro-
priation de tout le processus de décentralisation.
A l’entame de son discours, le gouverneur a tenu à féliciter le
maire pour l’exemple que donne Dschang, « (…) dans la maî-
trise des enjeux et des dé is de la décentralisation politique,
et dont les dividendes engrangés pro itent aux populations,
à travers des partenariats savamment menés… »
Continuant, il a loué l’expérience de cette commune citée
comme modèle de savoir-faire du processus de décentralisa-
tion à l’Ouest. Un des résultats tangibles de ce savoir-faire est
la maîtrise de la gestion, du traitement et de la valorisation
des déchets ménagers que le chef de terre de l’Ouest a pré-
sentée, telle une référence à imiter par les autres collectivités
territoriales décentralisées de la région.
ette rencontre a été un prétexte
pour rencontrer les forces vives
et se présenter à elles, tout en mé-
nageant une plage de temps pour en-
semble discuter des problèmes
spéci iques à l’arrondissement.
Dé inissant sa mission dans le départe-
ment, le préfet s’est posé tel un servi-
teur qui se veut un facilitateur. Chargé
d’assurer le développement socio-éco-
nomique du département, il a suggéré à
son auditoire : d’envoyer ses enfants à
l’école ; de tirer un pro it maximal des
campagnes de vaccination mises en
place par l’Etat ; de lutter contre la pan-
démie du sida ; de réactualiser les jour-
nées de propreté ; de travaillez,
travaillez et travaillez toujours au plan
économique dans le respect des tech-
niques spéci iques et des règles propres
à chaque activité.Pour réussir tous, il a
reconnu qu’il faudrait ensemble conju-
guer les mêmes verbes : dialoguer, ren-
seigner, se concerter, collaborer,
partager, s’unir, se respecter, respecter…
»
Auparavant, SM Donfack Beaudelaire,
maire, a, dans son mot de bienvenue,
rassuré les uns et aux autres de ce que
le démembrement de l’Etat, qu’est la
commune, œuvre au quotidien à la
consolidation du développement local à
Dschang. Continuant, il a déclaré : « (…)
C’est ainsi que des actions concrètes
sont menées, pour améliorer le cadre et
les conditions de vie de nos populations.
Au jour d’aujourd’hui ce n’est pas en-
core le paradis, mais nous ambition-
nons chaque jour davantage de nous en
rapprocher… »
Pr Fométhé Anaclet, ex-recteur de l’uni-
versité locale d’Etat, a pris la parole en
qualité de porte-parole des élites. Après
avoir salué, en les citant, « (…) les initia-
tives heureuses prises par le gouverne-
ment de la République, en vue d’inscrire
Dschang dans la modernité… », il a
égrené un chapelet de commodités dont
la cité climatique en avait encore besoin.
Sur sa liste de doléances, l’orateur a cité
en bonne place : la construction de lo-
gements sociaux ; la création à Dschang
de la faculté de Médecine, de pharmacie
et de sciences biomédicales de l’univer-
sité de Dschang ; la réalisation des trois
bretelles connexes à la route Dschang-
Melong, dont les travaux avaient été blo-
qués après l’inauguration de l’axe
principal ; le bitumage de la route
Dschang-Fontem-Manfé-Ekok ; le bitu-
mage et/ou la réhabilitation de la voirie
urbaine ; la promotion des Fils de l’ar-
rondissement à de hauts postes de res-
ponsabilité ; l’accentuation des actions
de sécurité ; l’approvisionnement en
eau potable ; la fourniture continue
d’électricité…
PRISE DE CONTACT
Le préfet Balungeli a bouclé la boucle de sa vi-
site des arrondissements par Dschang.
Dans la continuation de cette logique administrative, et pour achever sa tournée de prise de contact, monsieur le préfet est allé
vers les populations de Dschang, le jeudi 23 novembre 2017.
Le Prefet Balungeli prononçant son
discours à la place des fêtes de Dschang
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
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Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
« J’implore toutes les forces vives à re-
dynamiser les comités de vigilance, car
la sécurité doit être une priorité pour
tous. »
Se penchant sur les doléances présen-
tées, Balungeli les a déclinées en deux
catégories. A celles qui ont nécessité
une intervention de l’Etat, il a promis les
transmettre à qui de droit.
Pour le reste, il a déblayé des pistes de
solutions au bout desquelles il a invité :
les populations à taire leurs dissensions
internes, à cesser d’utiliser les nouvelles
technologies pour s’autodétruire, à
abandonner sur bord du chemin la mé-
disance, « (…) pour s’aligner comme un
seul Homme autour de leur préfet, a in
de mener à bien le développement de la
Menoua… »
Continuant le développement de sa
pensée, il a invité les élites à venir nom-
breux construire au village, pour déve-
lopper non seulement la cité mais
résoudre aussi le dé icit en maisons
d’habitation. Aux jeunes, femmes et
hommes, il a suggéré de s’organiser
dans le but « (…) d’entretenir les routes
rurales et de protéger le patrimoine
routier pour lequel l’Etat investit tant…
»
Prodiguant des conseils, monsieur le
préfet a recommandé et encouragé ses
administrés : à tourner le dos aux
con lits fonciers, qui ne font que diviser
; de se détourner de la culture et/ou de
la consommation du cannabis ; de sécu-
riser son patrimoine coutumier, à tra-
vers les demandes d’immatriculation de
terrains ; d’adhérer aux coopératives
pour mieux capter une partie des inan-
cements de projets agropastoraux que
les pouvoirs publics mettent en place ;
d’éviter le piège de la facilité en refusant
de se laisser entrainer dans les sectes
mystico-religieuses ; de surtout cultiver
des valeurs civiques et patriotiques.
Avec insistance, il est revenu sur la sé-
curité qui doit être une priorité pour
tous. A ce titre il a imploré « (…) les au-
torités administratives, municipales,
traditionnelles, bref toutes les forces
vives de cet arrondissement à redyna-
miser les comités de vigilance pour la
surveillance, jour et nuit, des différents
quartiers… »
La rencontre du 23 novembre 2017 a
également été l’occasion pour Balungeli,
de délivrer le message de paix et de dé-
veloppement dont il était porteur : « (…
) Je suis venu dans la Menoua pour tra-
vailler sans préjugés. Permettez-moi de
le faire. Au demeurant, je suis déterminé
à le faire dans la vérité, et surtout avec
pour leitmotiv la défense des justes
causes. Je voudrais être le préfet de
toute la Menoua […] sans exclusive. Je
me refuse d’être celui d’un homme ou
d’un clan. […] Mes portes sont large-
ment ouvertes à tous. Mais pas pour
venir moucharder… »
29. Je formule le vœu que les thèmes
développés aboutissent à des stra-
tégies concrètes nouvelles, per-
mettant de mobiliser davantage la
communauté nationale autour de la
problématique du bien-être social des
personnes handicapées… »
C’est par cette note d’espoir que, face
aux personnalités installées dans la tri-
bune au pied de laquelle elle est descen-
due, Pauline Irène Nguené, ministre des
Affaires sociales, a, le mardi 28 novem-
bre 2017, ouvert le séminaire organisé
autour de la "Sensibilisation sur la par-
ticipation politique des personnes en
état de handicap."
Ce séminaire international a couru du
27 au 30 novembre 2017. Organisé avec
l’appui de l’Union francophone des
aveugles (Ufa), il a également servi de
cadre au lancement of iciel des activités
de la XXVIe édition de la Journée inter-
nationale des personnes handicapées
(Jiph), qui s’est célébrée le 3 décembre
suivant, sur le thème : "Transformation
vers une société durable et résiliente
pour tous."
Dans son mot de bienvenue au parterre
coloré d’hôtes de marque, SM Beaude-
laire Donfack, maire de la commune de
Dschang, a énuméré un chapelet non
exhaustif d’actions que son exécutif a
posé au béné ice des personnes en état
de handicap. Saisissant la tribune à lui
offerte telle une perche, Paul Tézanou,
président de l’Ufa, a longuement dit
merci à madame le ministre pour le
choix qu’elle a porté sur la ville de
Dschang et, par ricochet, l’opportunité
qu’elle lui a offerte de s’« asseoir pour
la première fois aux côtés des digni-
taires sur cette place des fêtes de
Dschang, malgré… » ses multiples dis-
tinctions et réalisations au pro it des
personnes vivant avec un handicap.
Les handicapés sont à l’origine
des améliorations survenues
dans leur existence.
Se penchant sur le volet politique im-
pactant la vie des personnes en état de
handicap, Paul Tézanou a demandé que
quelques-uns d’entre les 3 500 000
âmes qu’ils sont, tous types de handicap
confondus, soient impliqués « dans le
processus électoral non seulement en
tant qu’électeurs, mais aussi comme
candidats aux différents postes électifs,
a in de garantir la représentativité des
personnes en situation de handicap
dans les instances décisionnelles… »,
car leur vœu le plus cher est d’éviter
qu’on continue de les coiffer sans leur
consentement.
Comme pour rassurer son auditoire po-
litique, il a précisé : « Tout en vous don-
nant rendez-vous en 2018, je ne dirai
pas levez-vous que je m’asseye. Mais re-
culez a in qu’on s’asseye tous… »
Dr Stell, ambassadeur d’Allemagne au
Cameroun, a observé que les personnes
en état de handicap appartiennent à un
groupe d’autant plus souvent oublié
qu’il a vu, à travers l’intérêt que ma-
dame le ministre leur porte, « la marque
d’un Etat moderne et les signes de ma-
turité de la société en général… »
Dans un échange mutuel de remercie-
ments et de politesse, le ministre et
l’ambassadeur ont salué leurs engage-
ments réciproques « à promouvoir le
bien-être des couches vulnérables en
général, et des personnes handicapées
en particulier… »
Constatant que les personnes en situa-
tion de handicap ont œuvré aux avan-
cées signi icatives, dans le cadre de la
promotion de leurs droits généraux et
spéci iques, la très humble Pauline
Irène Nguené a déclaré qu’un fait reste
incontestable : « les améliorations sur-
venues dans leur existence ont été lar-
gement inspirées par leurs
organisations, et constituent en grande
partie la matérialisation de leurs ef-
forts… »
JIPH 2017
L’honneur à Dschang
Pauline Irène Nguené, Ministre des affaires sociales, a lancé la 26ème édition de la Journée Internationale des Personnes Han-
dicapées(JIPH) à Dschang. L’événement était couplé au séminaire sur l’inclusion politique et l’employabilité de ces hommes et
femmes.
Une a tude des personnes handicapées à la cérémonie
Le cadeau de la Commune
de Dschang au MINAS
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
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