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Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
3
’année	2017	sur	laquelle	les	rideaux	sont	tombés	a
été	une	année	de	pure	récession	au	Cameroun.	Une
situation	qui	a	été	sans	pitié	pour	les	360	communes
de	notre	pays	et	qui	est	imputable	à	trois	types	d’événe-
ments	qui	nous	semblent	opposés	sur	la	forme,	mais	qui,
à	l’analyse	rationnelle	et	objective	sont	totalement	imbri-
qués	dans	le	fond.	Le	premier	est	relatif	au	fonctionne-
ment	de	notre	municipalité	depuis	le	30	septembre	2013
jusqu’à	ce	jour.	Le	second	concerne	la	situation	que	vit
notre	pays	dans	sa	partie	septentrionale	et	désormais
aussi	dans	les	régions	du	Sud-ouest	et	du	Nord-Ouest.	Le
troisième	touche	à	l’honneur	de	notre	cher	et	beau	pays
qui	s’est	engagé	à	organiser	la	prochaine	coupe	d’Afrique
des	nations	de	Football.	Ces	évènements	ont	courant	2017
contraint	tous	les	camerounais	à	resserrer	leurs	ceintures.	
Telle	est	la	vision	que	nous	portons	désormais	en	réponse
à	ce	climat	de	récession	pour	assurer	la	mission	régalienne
de	notre	collectivité	à	savoir	contribuer	à	l’amélioration
du	 cadre	 et	 des	 conditions	 de	 vie	 de	nos	 populations.
Notre	adhésion	à	l’Association	Africaine	de	l’Eau	est,	après
le	programme	WOP-Africa,	entrain	de	nous	porter	des
fruits	à	l’instar	de	notre	admission	dans	le	top	8	des	villes
presélectionnées	pour	un	appui	à	la	mise	en	place	d’une
ilière		de	gestion	des	boues	de	vidange	en	Afrique	par	la
Bill	&	Mélinda	Gate	foundation	;	aussi,	l’éclairage	public
que	nous	maintenons	dans	notre	cité	depuis	2013	est	en-
train	d’être	renforcé	grâce	au	BIP	2017	qui	nous	a	pourvu
de	28	panneaux	solaires	déjà	visibles	dans	la	ville	et	du
projet	pour	lequel		nous	avons	demandé	et	obtenu	le	 i-
nancement	auprès	de	la	KFW	via	le	FEICOM	pour	plus	de
100	panneaux	solaires	qui	traverseront	prioritairement
l’axe	principal	de	notre	ville	pour	éviter	que	celle-ci	plonge
totalement	dans	le	noir	en	cas	de	délestage.	Il	est	évident
que	les	lampadaires	conventionnels	qui	de	ce	fait	quitte-
ront	cet	axe,	regagneront	les	zones	un	peu	reculées	du	cen-
tre	urbain.	Les	études	d’avant-projet	pour	la	construction
des	microcentrales	hydroélectriques	de	Lingang-Foto	et
de	Lefock	se	sont	achevées	en	2017	et	le	début	de	la	phase
la	plus	attendue	est	imminent.
Sur	le	plan	de	l’accès	à	l’eau	potable	et	à	l’assainissement
de	base,	notre	commune	s’est	engagée	auprès	de	l’Union
Européenne	avec	les	communes	sœurs	de	Nkong-Zem,
Fongo-Tongo,	Douala	5ème	et	Kye-Ossi	pour	le	Programme
intercommunal	de	gestion	durable	de	l’eau	et	l’assainisse-
ment(PIGeDEA),	un	programme	dont	la	première	année
de	mise	en	œuvre	nous	a	donné	une	idée	nette	de	la	situa-
tion	des	ouvrages	sur	notre	territoire	et	le	document	stra-
tégique	qui	guidera	nos	actions	à	l’avenir.
Pour	l’action	de	curage	du	lit	du	cours	d’eau	qui	ceinture
la	ville	de	Dschang,	plus	de	20	jeunes	ont	été	recrutés	en
2017	et	leur	action	sous	l’encadrement	de	nos	techniciens
a	permis	à	plusieurs	de	nos	concitoyens	de	vivre	dans
leurs	domiciles	en	toutes	saisons.	Au	moment	où	nous
nous	apprêtons	à	lancer	cette	opération	pour	le	compte
de	2018,	il	convient	de	signaler	que	la	participation	et	l’ac-
compagnement	 multiforme	 de
tous	les	citoyens	sont	nécessaires.
Une	prise	de	conscience	collective
s’impose	a in	que	les	actes	d’inci-
visme	qui	contribuent	à	obstruer
le	 lit	 de	 ce	 cours	 d’eau	 cessent
dans	notre	cité.
L’année	2017	a	aussi	été	une	triste	année	pour	notre	com-
mune.	D’abord	les	écroulements	de	terrain	couplés	aux
inondations	 qui	 ont	 endeuillé	 des	 familles	 à	 Fossong-
Wentcheng	et	ensuite	l’effondrement	d’un	immeuble	à	la
descente	dite	«ma’a	Gabon».	Cette	dernière	catastrophe	a
sur	notre	initiative,	accéléré	la	mise	sur	pied	d’une	brigade
mixte	chargée	du	contrôle	et	l’inspection	de	tous	les	chan-
tiers	qui	ont	cours	sur	notre	territoire	communal.	Je	vais
saisir	l’occasion	que	m’offre	cette	vitrine	pour	remercier
les	autorités	administratives	du	Département	et	de	la	Ré-
gion	qui	pendant	48h	sont	restées	à	Dschang	pour	veiller
à	ce	que	le	travail	des	déblais	des	gravas	de	l’immeuble
écroulé	à	la	recherche	d’éventuels	vivants	se	déroule	dans
la	quiétude	totale.	Je	dois	également	saluer	la	solidarité
agissante	des	populations	de	notre	ville	qui	s’est	manifes-
tée	à	cette	occasion,	je	puis	le	dire	ici,	je	suis	heureux	d’être
Maire	d’une	ville	de	Dschang	où	les	populations	sont	ex-
trêmement	solidaires.	Un	éventail	d’activités	ont	été	me-
nées	sous	notre	coordination;En	parcourant	les	colonnes
de	ce	numéro	spécial	de	notre	magazine	d’information,
chacun	de	nous	se	fera	une	idée	des	progrès	réalisés	et	des
différents	chantiers	qui	nous	interpellent	tous.
Bonne	lecture	et	que	Dieu	bénisse	le	Cameroun.
Des	actions	fortes	aux	résultats	
encourageants	malgrés	les	dif icultés.
«	Diversi ier	les	partenariats	et		autonomiser
les	services	pour	l’ef icience	et	l’ef icacité	de	
l’action	communale	»
SM Beaudelaire DONFACK
Maire de la Commune de Dschang
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
4
DEVELOPPEMENT
-Le	plan	communal	de	développement	en	cours	d’actualisation
-L’éclairage	public	au	service	de	la	sécurité	des	populations.
-La		microcentrale	hydroélectrique	de	Lingang-Foto	sera	construitea-
vant	 in	2018
-Et	si	l'on	réhabilitait	la	centrale	hydroélectrique	de	Dschang?
-Laa ih	dé initivement	sorti	de	l’obscurité.
-Fotsemlessing	tient	son	centre	de	santé	intégré.
-Participation	citoyenne:	Le	village	Ndenkop	comme	modèle.
-L'AMEE	appelle	à	plus	de	mobilisation	autour	du	simple	geste.
COOPERATION
-Gestion	des	déchets:Des	municipalités	à	l’école	de	Dschang
-DANK	 ini,	Vive	DANK
-L’Union	européenne	accède	à	la	demande	d'un	an	supplémentaire
pour	la	mise	en	œuvre	ef iciente	du	projet	MaGeTV
-Dschang,	tête	de	 il	du	PIGeDEA
-7	questions	à	Pascal	Aimé	MBOKOUOKO,	Coordinateur	du	PIGeDEA
-Mise	en	Œuvre	du	PIGeDEA:Exit	l’an	1	et	bienvenue	à	l’année	2
-Tourisme:Un	nouveau	directeur	à	l'OTD
-JMT	2017	à	Dschang:L’OTD	a	réussi	le	pari	de	la	mobilisation
-L’OTD		veut	poursuivre	la	démarche-qualité	en	2018.
-Recherche	des	 inancement:Dschang,	commune-	modèle	selon	le	FEI-
COM	et	le	PNDP
-PREFECTORALE	:Le	préfet	Balungeli	Con iance	Ebune	en	fonction	à
Dschang.
-PRISE	DE	CONTACT:Le	préfet	Balungeli	a	bouclé	la	boucle	de	sa	visite
des	arrondissements	par	Dschang.
-Création	de	la	faculté	de	medecine	et	de	sciences	pharmaceutique	de
l’Université	de	Dschang	à	Dschang:	Motion	de	remerciement	signée	par
l’ensemble	des	conseillers	municipaux	de	Dschang
-JIPH	2017:L’honneur	à	Dschang	
-Catastrophes:Il	y’a	eu	de	la	peur	dans	la	cité
-La	commune	de	Dschang	en	2017:	Les	dates	clés
CITOYENNETE,CIVISME
Payer	le	service	de	l'eau:	Un	acte	citoyen	au	service	du	développement
local
LIBRE	EXPRESSION
Les	citoyens	de	Dschang	se	sont	exprimés	après	la	publication	du	dé-
cret	
présidentiel	créant	la	faculté	de	médecine	et	de	sciences	pharmaceu-
tiques	de	
l’Université	de	Dschang	à	Dschang.
05
10
20
36
37
Le	Citoyen	Magazine	: Édité	par	la	Commune	de	Dschang,	B.P.:	169		Dschang		Tél	: +(237)233	45	12	97.
Mail	: communededschang@yahoo.fr.Site	Web	: www.commune-dschang.org	.Conseil	éditorial: Dr	Temgoua	Emile,	Dr	Bipélé	Kemfouedio
Jacques,	Fomegan	Lekelem,	Fouelifack	Ide	Bernadette,		Ndjonwé	Dominique.	Directeur	de	Publication: S.M. Donfack	Beaudelaire.	Rédac-
teur	en	chef: Carlos	Simplice	FOKEM.Comité	de	rédaction: Beaudelaire	Donfack,	Emile	Temgoua,	Jacques	Bipélé	Kemfouedio,	Fomegan	Le-
kelem,	Ide	Bernadette	Fouélefack,	Dominique	Ndjowé,	Paul	DONTSOP,	Barth	Ndongson,	Joël	Sagne,	Carlos	de	Bordeaux,	Roch	Kenfack,
DONFACK	TSAPGOU	J.B.,	Pascal	Aimé	MBOKOUOKO,	Hindrich	Assongo,	André	KAMTA,	Georges	MEKUI,	Christian	MOMO,	Olivier	TIWODA.	Re-
lecture	et	correction: Carlos	Simplice	FOKEM,	DONFACK	TSPGOU,	Christian	MOMO,	Barthelemy	NDONGSON,	Roch	KENFACK,.	Montage	et
infographie:	Carlos	de	Bordeaux/Christian	MOMO.	Crédit	photos:	Commune	de	Dschang.	Tirage: 3.000	exemplaires
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Le	plan	communal	de	développement	en	cours	
d’actualisation
«	(…)	Compte	tenu	de	l’importance	de	ce	document	de	plani-
ication	stratégique,	de	programmation,	de	budgétisation	et
de	négociation,	la	nécessité	de	l’implication	active	des	diffé-
rentes	parties	prenantes	dans	son	élaboration	revêt	un	carac-
tère	urgent	et	important,	au	regard	des	dé is	qui	interpellent
la	commune	de	Dschang…	»
Ce	sont	par	ces	mots	que	Nkomo	Orféo,	Ex	Premier	Adjoint
préfectoral	de	la	Menoua	représentant	le	préfet	empêché,	a
commencé	le	discours	de	"Lancement	of iciel	du	processus
d’actualisation	du	Plan	communal	de	développement	(PCD)
de	Dschang."	Cette	cérémonie	s’est	déroulée	le	jeudi	30	mars
2017,	en	la	salle	des	fêtes	de	la	mairie	de	Dschang.
Poursuivant	son	propos,	il	a	observé	que	l’élaboration	de	cet
outil	de	pilotage	par	excellence	répond	à	un	triple	besoin	local
:	faire	l’état	des	lieux	du	développement	communal	;	identi ier
le	potentiel	économique,	social,	et	culturel	communal	;	pro-
céder	à	une	analyse	prospective	du	développement	commu-
nal.	Une	réponse	est	donnée	à	ces	différents	besoins,	dans	le
but	de	doter	l’exécutif	municipal	d’un	instrument	 iable	de
gestion	de	la	cité.
La	rencontre	de	ce	jour	a	été	destinée	à	une	large	gamme	de
personnalités	:	délégués	et	chefs	de	services	départementaux
;	conseillers	municipaux	;	leaders	d’opinion	;	élites	;	chefs	re-
ligieux,	traditionnels	et	politiques.
Cette	rencontre	a	donc	sonné	tel	le	démarrage	effectif	du	pro-
cessus	participatif	de	plani ication	locale,	qui	est	conduit	par
l’Organisation	non-gouvernementale	(ONG)	"Action	pour	un
développement	équitable,	intégré	et	durable",	ADEID,	en	sa
qualité	d’Organisme	d’appui	local	(OAL).
Une	fois	alors	de	retour	dans	leurs	différentes	localités,	tout
ce	parterre	coloré	d’acteurs	etait	appelé	à	relayer	l’informa-
tion	reçue,	en	informant	et	en	sensibilisant	les	populations
pour	susciter	à	la	base	une	adhésion	la	plus	large	possible,
tout	au	long	des	mois	de	terrain	que	va	durer	le	travail	de
l’OAL	car,	la	participation	active	de	ces	populations	est	d’au-
tant	plus	indispensable	que	le	contenu	 inal	du	PCD	impactera
à	la	fois	l’avenir	:	de	l’institution	communale,	de	l’espace	ur-
bain	communal	et	de	l’ensemble	des	villages	constituant	le
territoire	communal.
De	 multiples	 innovations	 apportées	 par	 le
PNDP.
Pour	cette	raison,	les	populations	ont	été	invitées	à	particu-
lièrement	se	mobiliser	au	moment	de	l’élaboration	des	trois
niveaux	de	diagnostic	que	sont	:	le	diagnostic	de	l’institution
communale,	le	diagnostic	de	l’espace	urbain	communal	et	le
diagnostic	participatif	dans	les	villages.
Dans	son	mot	de	bienvenue,	SM	Donfack	Beaudelaire,	maire,
a	souligné	qu’«	(…)	on	devra	aussi	par	rapport	aux	problèmes
identi iés,	envisager	des	axes	de	solutions	endogènes	dont	la
mise	en	œuvre	béné iciera	désormais	d’un	accompagnement.
Et	cet	accompagnement	est	une	autre	innovation	du	PNDP
dans	sa	phase	III,	actuellement	en	cours…	»
Les	innovations	que	le	maire	a	citées	plus	haut	dans	son	mot,
et	qui	vont	être	apportées	au	texte	à	tirer	de	ce	processus
d’actualisation	du	PCD,	sont	:	la	prise	en	compte	des	change-
ments	climatiques	;	la	prise	en	compte	spéci ique	des	problé-
matiques	liées	à	la	petite	enfance,	conformément	aux	attentes
de	l’UNICEF	;	la	synthèse	des	huit	projets	prioritaires	identi-
iés	par	village,	à	raison	de	cinq	projets	sociaux	et	de	trois
projets	économiques.
Au	moment	de	clore	son	allocution,	SM	Donfack	Beaudelaire
a	appelé	«	(…)	toutes	les	parties	prenantes	engagées	dans	ce
processus	à	donner	de	la	main,	a in	que	les	activités	program-
mées	se	déroulent	sans	heurts	et	que	nous	ayions	un	docu-
ment	riche	et	réaliste…	»,	car	le	PCD	est	désormais	l’un	des
outils	devant	servir	à	la	consolidation	du	BIP.
Le	processus	qui	suit	son	cours	et	qui	a	été	lancé	en	présence	des	populations,	délégués	et	chefs	de	
services	départementaux,	conseillers	municipaux,	leaders	d’opinion,	élites,	chefs	religieux,	traditionnels	et	
politiques	s’inscrit	dans	le	cadre	la	phase	III	des	activités	du	PNDP
5
Photo	de	famille	à	l’issue	de	la	réunion	de	lancement	du	processus	d’actualisation	du	PCD
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
6
e	2014	à	la	 in	de	l’année	écoulée,	l’exécutif	municipal
de	Dschang	a	fait	installer	sur	fonds	propres	plus	de
250	lampes	d’éclairage	public,	directement	connec-
tées	sur	le	réseau	électrique	ENEO.	Dispersé	sur	l’ensemble
du	territoire	communal,	ce	dispositif	est	l’une	des	expressions
par	lesquelles	SM	Donfack	Beaudelaire,	maire,	prend	part	à
la	lutte	contre	l’insécurité	induite	par	l’obscurité.
Grâce	à	un	 inancement	reçu	de	la	coopération	avec	Nantes,
10	lampes	à	énergie	solaire	ont	été	installées	autour	du	lac
municipal,	en	2015.	Tout	au	long	de	l’année	2017,	28	autres
lampes	à	énergie	solaire	ont	été	posées	dans	la	commune,	à
travers	l’exécution	du	budget	d’investissement	public	2017.
Encore	en	2017,	et	sous	réserve	de	non	objection,	la	KFW
(Banque	allemande	de	développement)	a	octroyé	une	enve-
loppe	d’un	montant	prévisionnel	de	180	000	000	Fcfa,	tou-
jours	aux	 ins	d’éclairage	public	par	panneaux	solaires.	Des
clauses	contractuelles	imposent	au	béné iciaire,	la	commune,
de	verser	une	contrepartie	d’environ	20	000	000	Fcfa.
etit	 village
dans	 le
groupe	 Fo-
reke,	Laa ih	est	situé
à	 environ	 10km	 du
périmètre	urbain	de
Dschang.	 Avec	 le
concours	de	ses	élites,	la	Commune	de	Dschang	a	demandé
et	obtenu	du	gouvernement	camerounais	dans	le	cadre	du
BIP	2017,	un	 inancement	pour	son	électri ication.	Le	chan-
tier	avait	été	con ié	à	l'entreprise	"	ETS	BATI-ELECT".	La	com-
mission	 constituée	 de	 la	 responsable	 du	 service
développement	de	la	commune	de	Dschang,	et	des	délégués
départementaux	respectivement	des	Marchés	Publics	et	de
l’Eau	et	de	l’Energie	pour	la	Menoua	a,	après	véri ication	des
installations	sur	le	tronçon	du	projet	constaté	que	les	travaux
ont	été	réalisés	dans	les	normes	et	règles	de	l’art	suivant	les
prescriptions	techniques	du	marché.	Par	conséquent,	ladite
commission	s'est	montrée	favorable	pour	la	réception	provi-
soire	 de	 ces	 travaux.	 Le	 réseau	 électrique	 nouvellement
construit	 est	 rétrocédé	 au	 concessionnaire	 ENEO-CAME-
ROUN	pour	exploitation.
Les	populations	de	ce	village	ont	quant	à	elles	exprimé	leur
satisfaction	d'être	désormais	connectées	au	réseau	électrique
dont	l'absence	handicapait	la	vie	à	Laa ih.	Elles	sollicitent
dans	les	mois	à	venir	beaucoup	d’autres	réalisations	du	gou-
vernement	de	la	république,	notamment	l’adduction	en	eau
potable,	la	construction	d’un	centre	de	santé,	des	écoles	et
des	routes	a in	que	leur	village	comme	Fem-litagli,	Likong	et
Doumbing	puisse	rejoindre	le	train	du	développement.	
L’entreprise	BATI-ELECT	chargée	de	l’exécution	des	travaux
a	donné	les	assurances	quant	à	la	bonne	qualité	du	travail	qui
a	été	fait	à	son	niveau	et	de	la	garantie	des	installations	de
deux	transformateurs	de	grandes	puissances	pour	une	cen-
taine	de	poteaux	électriques	installés	qui	vont	desservir	plu-
sieurs	ménages	dans	ce	village	et	ses	voisins.	les	travaux	ont
dans	l'ensemble	couté	41	917	653	f	CFA.	
L’éclairage	public	au	service	de	la	sécurité	des	
populations.
Depuis	le	début	de	son	mandat	jusqu’à	la	 in	de	l’année	2017,	l’exécutif	municipal	de	Dschang	a	réalisé	de
grandes	avancées	dans	le	domaine	de	l’éclairage	public.
Laa ih	dé initivement	sorti	de	l’obscurité.
Construit	grâce	au	budget	d'investissement	public	de	2017,	le	réseau	électrique	de	ce	village	du	groupement	Foreke-Dschang	a
été	provisoirement	réceptionné	le	17	décembre	2017.
7
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Le	bâtiment	principal	de		l’hôtel	de	la	ville	de	Dschang	est	un
immeuble	de	type	Rez-de-chaussée	et	1	étage.	Cet	édi ice	bâti
dans	les	années	1960	reste	suf isamment	solide	et	stable	dans
sa	structure	porteuse.	Mais	la	distribution	de	ses	pièces	inté-
rieures,	son	architecture,	son	câblage	électrique,	sa	plombe-
rie,	et	sa	charpente	couverture	ont	pris	un	sérieux	coup	de
vieillesse.	L’exécutif	communal	dès	sa	prise	de	fonction	en
2013	a	instruit	les	services	techniques	d’engager	les	études
en	vue	de	faire	des	propositions	de	solutions	techniques	pour
résoudre	ce	problème	sous	fonds	propres.	Compte	tenu	de	la
stabilité	de	la	structure	actuelle	de	la	bâtisse,	il	a	été	décidé
une	réhabilitation	complète	du	bâtiment,	une	action	que	seul
le	budget	communal	s'est	avéré	incapable	de	supporter.	La
surface	totale	bâtie	est		de	près	de	1500	m2.	A	ce	jour,	la	pre-
mière	phase	qu'ont	supportée	les	fonds	de	l'institution	com-
munale	et	qui	visait	le	changement	intégral	de	la	toiture,	la
viabilisation	de	la	salle	des	actes	et	l'élargissement	couplés	à
la	reformation	du	cabinet	du	maire	a	été	entièrement	exécu-
tée	 et	 réceptionnée.	 La	 deuxième	 et	 dernière	 phase	 	 qui
concerne	les	travaux	de	 inition	du	revêtement	de	l'étage,
aménagement,	électricité	du	rez-de-chaussée	et	l'extérieur,
peinture	générale,	sera	supportée	par	les	fonds	du	FEICOM
qui	a	déjà	été	saisi	à	cet	effet.
à	terme,	l'on	aura	une	salle	des	actes	de	500	m2	communicant
directement	avec	le	cabinet	du	Maire	;	un	cabinet	du	Maire
fonctionnel	avec	3	bureaux	rattachés,	un	salon	d’honneur,
deux	salles	d’eaux,	un	poste	de	sécurité,	un	hall	d’accueil
équipé	d’un	perron,	un	bloc	de	toilettes	modernes	et		quinze
bureaux	destinés	aux	services.
Le	projet	a	également	prévu	des	jardinières	devant	permettre
le	divertissement	après	les	célébrations	de	mariage.
Commune	de	Dschang
La	première	phase	du	projet	de	réhabilitation
de	l'immeuble	siège	achevée
Face principale de l’hôtel de ville en rehabilita on
Une	vue	de	l’interieur	du	batiment	
en	attente	de	la	couche	de	peinture
Donner	à	la	cité	touristique	universitaire	un	hôtel	de	ville	fonctionnel	et	une	infrastructure	à	la	hauteur	de	sa	taille,
telle	est	toute	la	volonté	de	l'exécutif	communal	en	place	depuis	2013	.La	deuxième	et	dernière	phase	des	travaux	lancés
en	2015	est	imminente
8
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
a	commune	de	Dschang	a	béné icié
de	 l’AFD	 d’une	 subvention	 de	 410
000	000	Fcfa	étalée		sur	3	ans,	2017,
2018	et	2019	pour	la	construction	de
deux	microcentrales	hydrélectriques	et
l’étude	de	faisabilité	sur	3	sites	poten-
tiels.	Le	bureau	d’études	commis	ayant
ini	son	travail	avec	la	première	année
comme	prévu	dans	le	calendrier	du	pro-
jet,	l’on	attend	désormais	l’assise	de	la
plate-forme	de	validation	de	la	solution
qui	arrangera	le	maître	d’ouvrage,	de
toutes	 les	 options	 présentées
dans	les	études	faites.	Les	mem-
bres	de	cette	plate-forme	sont	:
Electriciens	 Sans	 Frontières
(ESF),	commune	de	Dschang	et
Nantes	Métropole.
Le	 montant	 budgétisé	 pour
2018	pour	ce	projet	énergétique
s’élève	 à	 145	 millions	 Francs
CFA.	L’Agence	française	de	Déve-
loppement	(AFD),	via	un	trans-
fert	 qui	 passe	 par	 Nantes
Métropole,	va	fournir	131	mil-
lions	Francs	CFA.	La	commune
de	 Dschang	 va	 débloquer	 sa
quote	part	à	hauteur	de	14	mil-
lions	 Francs	 CFA.	 Une	 fois
construit,	 l’ouvrage	 de	 Lefock
devrait	permettre	l’autonomisa-
tion	 de	 la	 gare	 routière	 de
Dschang	et	des	quartiers	qui	lui
sont	 voisins	 en	 électricité.	 La
construction	s’achèvera,	d’après
le	calendrier,	en	2019.	Quant	à	celui	de
Lingang	qui	sera	réalisé	avant	 in	2018,
il	permettra	essentiellement	l’éclairage
des	villages	Tsinbing	et	Mefet	non	en-
core	 desservis	 par	 le	 réseau	 national
d’électricité.
ous	l'impulsion	de	S.M.	Beaudelaire	DONFACK,	un	cadre
d'échanges	est	mis	en	place	pour	étudier	la	faisabilité
de	cette	action	qui	concourra	comme	jadis	à	l'autonomie
de	la	ville	de	Dschang	sur	le	plan	énergétique.	La	première
séance	de	travail	s'est	tenue	le	jeudi	28	septembre	2017	entre
les	services	techniques	de	la	Commune	de	Dschang	et	une
mission	de	ENEO,	l'entreprise	qui	gère	l'électricité	au	Came-
roun.	Elle	avait	pour	cadre	la	salle	des	réunions	de	la	biblio-
thèque	municipale.	
La		microcentrale	hydroélectrique	de	Lingang-
Foto	sera	construite	en	2018
Et	si	l'on	réhabilitait	la	centrale	
hydroélectrique	de	Dschang?
Bernard	GUILLEMOT,	Didier	ROBUCHON(ESF)	et	les	techniciens	communaux	en
pleine	exploration	du	potentiel	hydroélectrique	de	la	falaise	de	Foreke-Dschang
9
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
es	 infrastructures	 construites
sous	 inancement	 BIP	 exercice
2015	 ont	 été	 dé initivement	 ré-
ceptionnées	 le	 mardi	 13	 novembre
2017.	 Empêché,	 le	 Maire	 de	 la	 Com-
mune	de	Dschang	s'est	fait	représenter
par	le	Pr	Emile	TEMGOUA,	son	1er	ad-
joint.	Le	BIP	2017	vient	parallèlement
d'équiper	 ce	 centre	 en	 matériels	 de
pointe	qui	amélioreront	considérable-
ment	le	service	dans	ce	centre	hospita-
lier
Fotsemlessing	tient	son	centre	de	santé	
intégré.
'Agence	Municipale	de	l’Eau	et	de
l’Energie(AMEE)	de	la	commune
de	Dschang	a	réalisé	avec	la	parti-
cipation	 des	 populations	 du	 village
Ndenkop,	la	réhabilitation	d'une	exten-
sion	du	réseau	d'approvisionnement	en
eau	potable	sur	près	d'un	1	km.	Ces	tra-
vaux	font	suite	à	une	réunion	de	sensi-
bilisation,	d'informations	et	d’échanges
qui	a	eu	lieu	le	10	septembre	2017	à	la
chefferie	de	ce	village.	C'est	ainsi	que	le
jeudi	14	septembre	2017	et	le	mercredi
20	septembre	2017,	les	techniciens	de
l'AMEE	ont	procédé	aux	raccordements
de	la	ligne	de	tuyauterie	ciblée,	pendant
que	les	populations	se	chargeaient	du
déblaiement	 et	 remblaiement	 des
fouilles	nécessaires	pour	une	telle	opé-
ration.	Il	s'agit	là	d'un	exemple	du	tra-
vail	collaboratif	et	participatif,	d'intérêt
communal	 et	 communautaire,	 que
l'AMEE	mène	au	quotidien	sur	le	terrain.
Le	village	Ndenkop	comme	modèle.
Participation	citoyenne
10
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Journée	Mondiale	du	Lavage	des	Mains	2017
L'AMEE	appelle	à	plus	de	mobilisa-
tion	autour	du	simple	geste.
e	lavage	des	mains	s'est	célébré	dans	le	monde	entier
pour	 la	 10ème	 fois	 le	 dimanche	 15	 octobre	 2017.
L'Agence	Municipale	de	l'Eau	et	de	l'Energie	de	la	Com-
mune	de	Dschang	a	saisi	l'opportunité	de	cette	célébration
pour	poursuivre	son	engagement	auprès	des	populations	de
Dschang	en	surfant	sur	l'importance	d'une	bonne	hygiène	des
mains,	véritable	enjeu	de	santé	publique.	C'est	avec	af iches
et	prospectus	de	sensibilisation	que	l'équipe	de	cet	établisse-
ment	public	communal	conduite	par	son	directeur	Georges
modeste	MEKUI	a	atterri	à	l'école	primaire	publique	groupe
5	de	Dschang	alors	que	les	enfants	étaient	à	la	pause.	L’entre-
tien	qui	s'en	est	suivi	a	consisté	à	procéder	devant	près	de
500	élèves	à	une	séance	de	lavage	de	mains.	C'est	Christian
Bernard	MOMO,	animateur	de	l'AMEE,	qui	a	fait	l'exercice	non
sans	avoir	au	préalable	véri ié	à	travers	un	jeune	élève	que
les	 mains	 qu'il	 croyait	 propres	 ne	 l'étaient	 pas	 vraiment.
Après	cet	exercice,	cette	équipe	a	posé	des	af iches	conçues
pour	la	circonstance	dans	des	salles	de	classe	a in	de	permet-
tre	aux	tout-petits	d'être	toujours	en	éveil	en	ce	qui	concerne
l'hygiène	et	la	propreté	des	mains.
Comme	leçon	du	jour	partagée	aussi	avec	les	enseignants	de
cette	école,		"des	10	parents	pris	dans	la	foulée,	au	moins	7
sont	déjà	restés	chez	eux		une	fois	pour	veiller	sur	un	enfant
malade.	Or,	un	simple	lavage	des	mains	prévient	ef icacement
les	infections,	notamment	chez	les	écoliers	et	collégiens,	qui
passent	allègrement	de	la	salle	de	classe	à	la	cantine,	via	la
cour	 de	 récréation,	 sans	 se	 laver	 systématiquement	 les
mains".	Des	productions	radiophoniques	notamment	l'émis-
sion	"Eau	et	Energie	pour	tous"	et	"Espace	Communal"	ont
été	réalisées	et	diffuséespour	accentuer	cette	mobilisation
sur	le	territoire	de	la	Commune	de	Dschang.
Initiée	en	2008	par	«The	Global	Handwashing	Partnership»,
une	coalition	d’entreprises	privées,	d’institutions	sanitaires
et	d’ONG,	la	Journée	Mondiale	du	Lavage	des	Mains	vise	à	pro-
mouvoir	largement	le	lavage	des	mains	au	savon.	Selon	l’Or-
ganisation	Mondiale	de	la	Santé,	pour	une	ef icacité	optimale,
cette	pratique	doit	être	accompagnée	d’un	séchage	des	mains
réalisé	à	l’aide	de	serviettes	en	papier	à	usage	unique.
L'Unicef,	très	impliquée	dans	l'organisation	de	cet	évènement,
indique	que	la	cible	principale	de	cette	journée	est	constituée
par	les	enfants,	et	ce	notamment	dans	les	écoles:	Par	un	la-
vage	de	mains	régulier	au	savon,	le	taux	de	morbidité	infantile
lié	aux	maladies	diarrhéiques	peut	être	réduit	de	moitié.
Une	simple	attention	prêtée	à	notre	entourage	montre	que	près	de	90%	de	la	population	de	Dschang	ne	se	lavent	pas	les	mains
avant	le	repas.	L’éloquent	pourcentage	invite	à	redoubler	de	vigilance	et	à	multiplier	des	campagnes	de	sensibilisation	et	de
mobilisation.	
Séance	de	lavage	des	mains	avec	les	élèves	de	l'école	primaire	publique	groupe	5	de	Dschang
11
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Des	municipalités	à	l’école	de	Dschang
ne	 vingtaine	 de	 communes	 du
Cameroun	 vont	 bientôt	 dupli-
quer	sur	leurs	territoires	respec-
tifs	 l’expérience	 en	 cours	 dans	 la
municipalité	de	Dschang	en	matière	de
gestion	et	de	valorisation	par	compos-
tage	des	déchets	ménagers.	Des	déléga-
tions	composées	d’adjoints	aux	maires
et	de	chefs	de	services	d’hygiène	et	de
salubrité	ont	pris	part,	du	17	au	18	jan-
vier	2017	à	Dschang,	à	un	atelier	de	for-
mation	et	d’échanges	sur	la	question.	Il
s’est	agi	pour	eux	de	toucher	du	doigt
les	pratiques	mises	en	œuvre	dans	le
cadre	du	projet	de	«	Maîtrise	de	la	ges-
tion,	du	traitement	et	de	la	valorisation
des	 déchets	 solides	 municipaux	 (Ma-
GeTV)».	 Implémenté	 sur	 le	 territoire
communal	de	Dschang	depuis	décem-
bre	2014	et	étalé	sur	04	années,	il	béné-
icie	 des	 inancements	 de	 plusieurs
bailleurs	de	fonds,	dont	les	principaux
sont	l’Union	européenne,	l’Agence	fran-
çaise	de	développement	à	travers	Afri-
compost	et	Nantes	Métropole.
En	entrée	de	formation,	le	Prof.	Emma-
nuel	Ngnikam,	coordonnateur	de	la	for-
mation	 et	 patron	 d’Era-Cameroun,
l’organisation	 non	 gouvernementale
qui,	avec	Gevalor	constituent	les	parte-
naires	 techniques	 de	 la	 commune	 de
Dschang	dans	le	projet	MaGeTV,	a	indi-
qué	que	le	séminaire	de	deux	jours	veut
montrer	comment	cette	ville	universi-
taire	a	su	se	débrouiller	sans	faire	appel
à	la	société	Hysacam	pour	la	gestion	de
ses	déchets.	De	la	présentation	faite	par
le	Directeur	de	l’Agence	municipale	de
Gestion	des	déchets	de	Dschang,	Bar-
thélemy	Ndongson	Lekane,	l’on	retient
que	la	première	étape	consiste	à	pou-
voir	déterminer	la	quantité	et	les	carac-
téristiques	 des	 ordures	 produites	 de
façon	journalière,	mensuelle	et	annuelle
dans	l’espace	de	la	commune.	Et	en	la
matière,	 les	 études	 ont	 permis	 à
Dschang	de	savoir	qu’elle	a	autour	de
220	000	habitants,	lesquels	produisent
45	000	tonnes	de	déchets	humides	mé-
nagers	et	19	000	tonnes	de	déchets	secs
par	an.	83	%	de	cette	matière	est	com-
postable.	C’est	sur	cette	base	que	cette
municipalité	a	élaboré	un	schéma	direc-
teur	de	gestion	des	déchets,	avec	no-
tamment	la	mise	sur	pied	d’une	agence
municipale	 entièrement	 dédiée	 à	 la
question.
Frapper	 aux	 portes	 des	 bail-
leurs	de	fonds
Face	aux	dif icultés	d’ordre	budgétaire,
la	commune	de	Dschang	s’est	engagée
sur	la	voie	de	la	recherche	des	parte-
naires	 inanciers	aux	niveaux	national
et	international.	Ainsi,	après	un	premier
programme	de	gestion	des	déchets	 i-
nancé	par	le	Conseil	départemental	du
Nord	de	la	France	via	l’association	fran-
çaise	Ensemble	pour	l’Action	Nord-Sud
(Elans)	et	mis	en	œuvre	à	Dschang	par
l’association	 camerounaise	 Tockem,
cette	commune	a	souscrit	à	un	appel	à
projets	EUROPEAID	de	la	délégation	de
l’Union	européenne	au	Cameroun.	C’est
cela	qui	a	débouché	sur	le	programme	«
MaGeTV	»,	doté	d’un	 inancement	global
de	700	000	euros	(environ	480	millions
de	Francs	CFA)	et	dont	l’UE	constitue	le
principal	 bailleur.	 Pour	 arriver	 à
convaincre	ce	partenaire,	la	commune
s’est	attaché	les	services	de	l’ONG	Era-
Cameroun,	laquelle	a	une	expertise	avé-
rée	 en	 matière	 de	 gestion	 de
l’environnement.	Cette	structure	a	joué
le	rôle	de	codemandeur	du	projet.	La
ville	de	Dschang	s’est	surtout	appuyée
sur	les	garanties	de	Nantes	Métropole,
avec	laquelle	elle	entretient	une	coopé-
ration	 vielle	 de	 20	 ans.	 La	 mise	 en
œuvre	 a	 démarré	 en	 décembre	 2014
pour	une	durée	de	04	ans.
Les	 communes	 venues	 à	 l’école	 de
Dschang	ont	appris	que	le	projet	Ma-
GeTV	prévoit	le	compostage	de	10700
tonnes	de	déchets	sur	les	quatre	années
prévues.	Cette	opération	permet	de	pro-
duire	du	compost,	un	engrais	organique
et	biologique,	que	cette	collectivité	lo-
cale	vend	aux	agriculteurs	au	prix	social
de	 2	 000	 F	 CFA	 le	 sac	 de	 50	 kilo-
grammes.	Surtout,	le	programme	per-
met	de	rendre	la	ville	plus	salubre.	Pour
arriver	 à	 cet	 objectif,	 la	 commune	 a
deux	plateformes	de	compostage,	no-
tamment	 dans	 les	 quartiers	 Ngui	 et
Siteu,	situés	chacun	à	l’opposé	de	l’au-
tre,	dans	les	périphéries	du	centre-ville
de	Dschang.	Des	dizaines	de	personnes
y	travaillent	au	quotidien	pour	un	sa-
laire	mensuel.	Deux	camions	à	compac-
tion	achetés	en	France	permettent	de
procéder	 au	 ramassage	 des	 ordures
dans	la	ville	pour	les	conduire	sur	les
sites	 de	 compostage.	 Le	 plan	 straté-
gique	élaboré	prévoit	une	évacuation	de
80	%	des	déchets	produits	dans	la	com-
mune	d’ici	à	2035.	Cet	enlèvement	se
situe	pour	le	moment	autour	de	40	%.
Photo	de	famille	à	l’issue	de	la	formation
12
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Des	 astuces	 pour	 convaincre
les	partenaires	 inanciers
Le	coordinateur	d’Era-Cameroun,	Prof.
Emmanuel	NGNIKAM,	en	plus	des	en-
seignements	sur	les	différents	proces-
sus	de	gestion,	a	donné	des	conseils	qui
permettront	aux	autres	municipalités
d’attirer	les	 inancements	des	bailleurs
de	fonds.	Il	y	a	d’abord	l’impératif	de	la
maîtrise	de	tout	l’arsenal	juridique	na-
tional	et	international	sur	la	question	de
l’environnement.	Il	y	a	ensuite	la	néces-
sité	de	se	mettre	à	plusieurs	avant	de
solliciter	l’appui	de	ces	partenaires	 i-
nanciers.	En	d’autres	termes,	les	com-
munes	doivent	s’associer	pour	mener
des	projets	communs.	En in,	il	y	a	les
bonnes	pratiques	en	matière	de	gestion
des	déchets.	Par	exemple,	il	faut	éviter
de	les	brûler.	«	Quand	on	brûle	les	dé-
chets,	 on	 produit	 les	 polluants	 orga-
niques	persistants.	Une	fois	dans	l’air	ou
dans	l’eau,	ces	substances	cancérigènes
deviennent	 inarrêtables.	 Ce	 sont	 des
monstres	»,	a-t-il	souligné.
Dans	l’après-midi	du	17	janvier,	les	dé-
légations	ayant	effectué	le	déplacement
pour	suivre	cette	formation	ont	fait	une
descente	sur	les	deux	sites	de	compos-
tage	 des	 ordures	 de	 la	 commune	 de
Dschang.	 Jean	 Claude	 Mekongo,
deuxième	adjoint	au	maire	d’Akono,	une
commune	de	22	000	habitants	de	la	ré-
gion	du	Centre,	a	indiqué	que	«	nous
étions	des	profanes	dans	la	gestion	des
ordures,	 surtout	 des	 déchets	 solides.
Notre	délégation	sort	de	cet	atelier	com-
plètement	édi iée.	Nous	allons	pouvoir
mettre	en	pratique	toutes	les	connais-
sances	accumulées	au	cours	de	cet	im-
portant	moment	d’apprentissage.	Nous
pourrons	 commencer	 par	 construire
une	espèce	de	hangar,	parce	que	nos	or-
dures	sont	à	ciel	ouvert.	Nous	voulons
désormais	aller	jusqu’au	compostage	en
mettant	sur	pied	une	petite	unité	».	
Jean	de	Dieu	Ayissi,	chef	du	service	d’hy-
giène	et	de	salubrité	à	la	commune	de
Sa’a,	a	af irmé	que	«	nous	voulons	nous
aussi	 fabriquer	 du	 compost,	 puisque
notre	 commune	 est	 essentiellement
agricole.	Nous	avons	déjà	enclenché	le
processus	chez	nous.	Mais	notre	parte-
naire	nous	demandait	une	stratégie	de
gestion	des	ordures.	Donc,	c’est	un	dé-
clic	».	Quant	à	Pierre	Mapenya,	son	ho-
mologue	à	la	commune	de	Douala	5ème,
il	rêve	de	mettre	à	pro it	les	connais-
sances	reçues	pour	mieux	penser	l’in-
tervention	de	cette	municipalité	de	plus
d’un	 million	 d’habitants	 dans	 ce	 do-
maine.	Outre	ces	trois	communes,	les
représentants	des	villes	de	Loum,	Sant-
chou,	Ba ia,	Sangmélima,	Abong-Bang,
Nkong-Zem	et	autres	ont	également	bé-
né icié	de	cette	formation.
Des composteurs en pleine ac vité au site de Siteu
13
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
e	9	décembre	2016,	Gildas	Salaun,	Conseiller	municipal	à	Nantes
présentait	lors	d'une	session	ordinaire	de	leur	conseil	municipal	une
délibération	proposant	l'octroi	d'une	subvention	de	40.000€(26	000
000	FCFA)	à	la	Commune	de	Dschang	pour	contribuer	au	 inancement	des
travaux	d'achèvement	du	musée	des	civilisations	camerounaises	bâti	au
bord	du	lac	
municipal	de	la	ville	touristique.	Cette	importante	subvention		accordée
et	votée	à	l'unanimité	servira	dans	les	prochains	jours	aux	aménagements	
intérieurs	et	extérieurs	de	la	structure.	
Par	cette	autre	subvention,	la	Ville	de	Nantes	exprime	sa	volonté	d'asseoir
le	musée	au	sein	de	la	politique	éducative	et	patrimoniale	de	Dschang,
mais	aussi	de	contribuer	au	rayonnement	culturel	de	la	commune	ainsi
qu'à	son	attractivité	touristique.
26	000	000	FCFA	de	Nantes	pour	la	réfection	du
musée	des	civilisations	camerounaises	de
Dschang	
schang	peut	aujourd'hui	se	tar-
guer	d'être	la	ville	pilote	au	Ca-
meroun	 en	 matière	 de
valorisation	 par	 compostage	 des	 dé-
chets	solides	ménagers.	Son	expérience
façonnée	depuis	2006	(avec	l'appui	des
associations	et	ONG	camerounaises	et
françaises)	dans	ce	secteur	porteur	la
met	au	centre	d'une	extrême	convoitise.
Plus	un	 mois	sans	que	soit	 une	 com-
mune	ou	stagiaire	d'une	grande	institu-
tion	ne	séjourne	dans	la	cité	climatique
à	la	quête	du	savoir-faire;	les	multiples
invitations	 au	 Cameroun	 et	 même	 à
l'étranger	du	maire	Beaudelaire	DON-
FACK	et	ses	techniciens	traduisent	cette
volonté	d'autres	collectivités	à	s'inspi-
rer	 de	 l'exemple	 de	 Dschang.	 La	 pra-
tique	du	compostage	des	déchets	qui
hier,	 se	 faisait	 à	 Ngui,	 un	 quartier	 de
Dschang	est	progressivement	entrain	de
prendre	toute	la	ville	avec	l'installation
sous	 co inancement	 de	 l'Union	 Euro-
péenne	d'une	deuxième	plateforme	plus
grande	au	quartier	Siteu	situé	à	3	km	du
centre	de	la	ville.	La	nouvelle	stratégie
adoptée	 ici	 consiste	 à	 encourager	 les
ménages	à	entrer	en	scène	pour	mener
à	petites	échelles	cette	pratique	qui	pré-
sente	des	avantages	et	pour	eux,		pour
la	municipalité	et	même	pour	l'environ-
nement.	Avec	l'appui	de	certaines	ONG
et	associations	(GEVALOR,	ERA-Came-
roun),	Dschang	convoite	désormais	la
plus-value	de	son	action	pour	l'environ-
nement	 qui	 est	 une	 sorte	 de	 récom-
pense	 appelée	 "crédit	 carbone".	 Le
séminaire	de	mars	2018	que	cette	ville
organise	 avec	 l'association	 nantaise
COMPOSTRI	vient	consolider	sa	déter-
mination	non	seulement	à	partager	son
expérience	mais	également	à	consolider
ses	acquis	et	à	participer	à	la	mise	en
place	 avec	 d'autres	 villes	 africaines
d'une	 plateforme	 internationale	 qui
permettrait	 des	 échanges	 en	 vue	 de
l'amélioration	de	la	pratique.
Ce	 séminaire	 trouve	 sa	 justi ication
dans	un	contexte	marqué	par	la	forte
croissance	démographique	et	spatiale
des	villes	des	pays	en	voie	de	dévelop-
pement,	l’augmentation	qualitative	et
quantitative	des	déchets	solides	ména-
gers,	la	pratique	de	plus	en	plus	généra-
lisée	 du	 remblai	 de	 certaines	 zones
inappropriées	par	les	déchets	solides
ménagers,	l’inexistence	des	décharges
intermédiaires	et	 inales	autorisées	et,
la	fragilité	de	la	nappe	phréatique	de
par	 sa	 faible	 profondeur.	 Les	 parties
prenantes	de	la	chaine	d'organisation	et
d'animation	 de	 ces	 deux	 jours	 de	 ré-
lexion,	pensent	que	les	opérations	adé-
quates	doivent	être	entreprises	en	vue
d’une	gestion	ef icace	et	pérenne	des
déchets	solides	municipaux	de	ces	pays.
Étant	donné	que	les	modes	de	vie	amè-
nent	les	Hommes	à	produire	de	plus	en
plus	de	déchets	devenus	un	des	enjeux
du	21e	siècle.	Développer	le	compos-
tage	domestique	ou	collectif	se	trouve
être	selon	l’AMGED	(Agence	Municipale
de	Gestion	des	déchets	de	la	Commune
de	Dschang)	et	COMPOSTRI,	une	excel-
lente	solution	pour	éviter	que	les	dé-
chets	organiques	 inissent	en	décharge.
Aussi,	le	développement	d'un	projet	de
compostage	à	l'échelle	d'un	territoire
comme	c'est	le	cas	à	Dschang	avec	le
projet	de	maitrise,	de	la	gestion,	de	trai-
tement	et	de	la	valorisation	des	déchets
solides	 municipaux	 co inancé	 par
l'Union	Européenne,	Nantes	Métropole
et	GEVALOR		est	une	opportunité	d'en-
gager	une	démarche	de	développement
local	de	l'agroécologie.	
Compostage	des	biodéchets
Dschang,	capitale	de	l'Afrique	subsaharienne
Un	séminaire	se	tiendra	dans	la	ville	de	Dschang	du	28	au	30	mars	2017	sur	le	compostage	des	biodéchets;	Animé
par	des	experts	nationaux	et	internationaux,	il	fera	venir	dans	cette	ville	universitaire,	les	délégations	de	plus	de	8
pays	et	d'importantes	organisations	internationales.
14
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
vec	une	production	de	déchets
qui	s'évalue	à	plus	de	60	tonnes
par	jour	contre	10	tonnes	seule-
ment	 collectées,	 la	 commune	 de
Dschang,	malgré	les	moyens	et	les	ef-
forts	déployés	avec	l'appui	de	ses	parte-
naires	fait	encore	face	à	une	dif iculté
dans	le	cadre	de	la	gestion	de	ses	dé-
chets.	C'est	dans	le	contexte	de	l'exis-
tence	 "	 des	 quartiers	 oubliés	 "par	 la
collecte	publique	des	déchets	du	fait	de
dif icultés	d'accès	par	les	bennes	à	or-
dures	ménagères	que	l'agence	munici-
pale	 de	 gestion	 de	 déchets	 de	 la
commune	de	Dschang	a	initié	la	précol-
lecte	participative	pour	laquelle,	la	mu-
nicipalité	 est	 entrée	 en	 contrat	 de
service	 avec	 deux
associations(TOCKEM	et	CEPDEL).
A	ce	jour,	ce	sont	près	de	1500	ménages
qui	pro itent	bien	de	ce	service	de	proxi-
mité.	La	principale	dif iculté	qu'éprou-
vent	ces	associations	se	trouve	être	la
vétusté	des	motos	tricycles	acquises	en
2014	 dans	 le	 cadre	 de	 la	 deuxième
phase	du	projet	de	gestion	des	déchets
subventionnée	 par	 le	 programme
franco-camerounais	pour	un	dévelop-
pement	solidaire(PRODESO).	Comme	ce
fût	déjà	le	cas	en	2013	dans	le	cadre	de
la	survie	du	site	pilote	de	compostage
de	Ngui,	Nantes	Métropole,	tel	un	sa-
peur	pompier	est	intervenue	pour	ap-
porter	 du	 souf le	 à	 cette	 activité	 de
précollecte.	Grace	à	cette	subvention	de
12	500	euros	dont	l'exécution	courait
jusqu'à	 in	2017,	les	deux	associations
susmentionnées	se	sont	vues	doter	de
deux	nouvelles	motos	tricycles	à	benne.
Cette	convention	prévoit	aussi	entre	au-
tres	actions	à	mener,	le	développement
des	mesures	incitatives	pour	l'abonne-
ment	des	ménages	au	processus	et	à	la
mise	en	place	d'une	poli-
tique	 de	 recouvrement
qui	prend	en	compte	tous
les	moyens	possibles	de
paiement	 du	 service
rendu.
Ce	 coup	 de	 pousse	 de
Nantes	 Métropole	 qui
suit	 celui	 du	 Syndicat
mixte	 central	 de	 traite-
ment	des	ordures	ména-
gères	(SYCTOM)de	Paris
via	 l’association	 GEVA-
LOR,	 vient	 encourager
l'autonomie	 du	 système
de	 précollecte	 des	 dé-
chets	dans	les	quartiers
de	Dschang	car	il	engen-
dre	de	nouveaux	revenus
et	emplois	pour	les	jeunes.	La	commune
de	 Dschang	 s'en	 tire	 aussi	 avec	 une
plus-value	au	niveau	de	sa	plateforme
de	compostage	implantée	au	quartier
Ngui	qui	conséquemment	béné icie	an-
nuellement	d'un	approvisionnement	de
près	de	1	500	tonnes	de	déchets	triés,
une	 importante	 fraction	 des	 déchets
produits	 dans	 la	 ville	 qui	 jadis	 était
vouée	à	retrouver	des	terrains	vagues,
caniveaux	et	cours	d'eau.
Comment	se	déroule	la	précol-
lecte	participative	des	déchets
à	Dschang	?
L'association	entre	 en	contrat	avec	le
ménage	volontaire.	Les	deux	parties	ar-
rêtent	ensembles	les	modalités	de	l'opé-
ration	 y	 compris	 les	 obligations	 de
chacune	 d'elles.	 L'agent	 précollecteur
employé	par	l'association	est	appelé	à
respecter	le	calendrier	arrêté	au	terme
de	 l'entente.	 Le	 ménage	 qui	 n'adhère
pas	au	service	n'est	en	aucun	cas	forcé
de	le	faire,	plutôt,	il	est	tenu	d'aller	dé-
charger	sa	poubelle	au	point	de	regrou-
pement	 aménagé	 par	 la	municipalité.
Cette	activité	est	menée	sur	la	supervi-
sion	de	l’Agence	Municipale	de	Gestion
de	Déchets	(AMGED)	crée	en	2016.	
Precollecte	participative	des	déchets	à	Dschang
Le	coup	de	pousse	de	Nantes	Métropole
Une	convention	spéci ique	de	coopération	a	été	paraphée	en	juillet	2017	entre	Nantes	Métropole	et	la	Commune	de	Dschang.
Elle	porte	sur	une	subvention	de	12	500	euros(8	180	000	FCFA)	que	la	métropole	nantaise	accorde	à	Dschang	pour	booster	la
precollecte	participative	des	déchets	opérationnelle	dans	trois	quartiers	pilotes	depuis	avril	2016.
15
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
DANK	 ini,	vivement	DANK	II
e	programme	international	DANK	qui	vient	de	s'ache-
ver	et	qui	était	porté	par	Nantes	Métropole,	a	accompa-
gné	la	mise	en	place	et	la	structuration	d’agences	de
gestion	 de	 l’eau	 et	 de	 l’assainissement	 au
Cameroun(Dschang)	 et	 en	 Guinée(Kindia).	 Malgré	 leurs
réelles	capacités	 opérationnelles,	 ces	 structures	 bien	 que
rayonnantes	sur	leurs	territoires	présentent	encore	des	fai-
blisses	qu'il	importe	de	surmonter	dans	le	cadre	de	la	pro-
chaine	phase	de	ce	programme.	C'est	la	substance	de	l'atelier
de	restitution	du	rapport	provisoire	de	ce	programme	qui	a
eu	pour	cadre	la	salle	de	réunions	des	services	techniques	de
la	mairie	de	Dschang	le	mardi	23	mai	2017.SM	Donfack	Beau-
delaire,	maire,	empêché,	les	travaux	ont	été	présidés	par	Fo-
megan	 Lekelem,	 troisième	 adjoint	 au	 maire.Dans	 son
intervention	,	monsieur	le	maire	s’est	dit	«	(…)	heureux	et	sa-
tisfait	de	savoir	que	Dschang	est	en	avance	sur	bien	d’autres
communes,	comme	l’a	montré	l’exposé	de	l’expert…	»	Pour
sa	part,	Dongmo	Innocent,	chef	service	de	développement
local	à	la	préfecture	de	Dschang,	représentant	le	préfet,	a	«
(…)	invité	les	béné iciaires	du	projet	à	capitaliser	les	données
nouvelles	acquises	au	cours	des	travaux…	»
Pour	le	compte	du	Centre	international	d’études	pour	le	dé-
veloppement	 local(CIEDEL)	 de	 l’université	 catholique	 de
Lyon	en	France,	cette	journée	de	travail	a	été	facilitée	par
Kryos	Jean-Claude,	expert	en	développement	local	commis
par	Nantes	Métropole.	Il	était	question	de	présenter	cet	am-
bitieux	programme	tel	qu'il	a	été	mis	en	œuvre	sur	les	terri-
toires	des	villes	partenaires	à	savoir	Dschang	au	Cameroun,
AMAGA	en	Haïti,	Nantes	Métropole	en	France	et	Kindia	en	Ré-
publique	de	Guinée,	et	poser	les	jalons	pour	un	autre	pro-
gramme	plus	ambitieux	et	capable	de	relever	les	dé is	qui
sont	restés	forts	pendant	et	après	DANK(2013-2016).	En
d'autres	termes,	il	a	été	question	de	présenter	et	débattre	des
résultats	de	l’évaluation,	a in	de	les	consolider;	échanger	sur
les	perspectives	d’orientation	à	donner	à	la	phase	II	du	pro-
gramme	DANK.	En	soi,	le	travail	d’évaluation	avait	eu	pour
objectifs	 «	 d’apprécier	 la	stratégie	d’intervention	du	 pro-
gramme,	d’en	mesurer	le	résultat	des	actions	au	regard	des
prévisions…	»	Ces	objectifs	ont	visé	:	sur	le	plan	stratégique,
à	éclairer	les	décideurs	dans	la	conduite	des	actions	de	coo-
pération	à	venir,	à	construire	un	argumentaire	à	tenir	face	à
des	partenaires	technico- inanciers	;	sur	le	plan	technique,	à
identi ier	les	pratiques	ef icaces	et	susceptibles	d’être	valori-
sées,	à	identi ier	ce	qui	a	fonctionné	ou	non	pour	en	compren-
dre	les	raisons	;	sur	le	plan	 inancier,	à	éclairer	l’orientation
et/ou	la	mobilisation	des	ressources,	à	identi ier	des	modes
nouveaux	de	relations	possibles	avec	des	bailleurs.
Malgré	l’amélioration	de	la	qualité	et	de	l’accès	aux	ser-
vices	de	base,	la	pérennité	de	ceux-ci	reste	lointaine.
Les	travaux	de	restitution	ont	permis	d’identi ier	les	forces	et
les	faibles	du	programme	arrivé	à	terme	en	 in	décembre
2016	après	quatre	années	d’activités.	L’on	a	ainsi	noté	:	
-Une	amélioration	du	service	d’accès	à	l’eau	potable	et	de	la
gestion	des	déchets	dans	les	territoires	des	collectivités	du
Sud,	en	particulier	pour	les	communes	de	Dschang	et	Kindia
-Le	bon	fonctionnement	des	établissements	publics	commu-
naux	chargés	de	mettre	en	œuvre	le	programme	;	une	mai-
trise	d’ouvrage	et	une	gouvernance	communales	peu	renfor-
cée	;	
-l’incapacité	des	communes	à	se	positionner	comme	organi-
satrices	et	régulatrices	des	services	d’eau	et	d’assainissement
sur	leurs	territoires	;
-une	bonne	gouvernance	de	la	gestion	des	équipements	et
services	de	proximité,	de	l’amélioration	du	pilotage	et	de	la
prise	de	décision	au	sein	des	agences	;	
-une	mauvaise	approche	de	la	gouvernance	territoriale	des
services	de	base	(absence	de	concertation	communale	per-
manente	entre	Etat,	collectivités,	concessionnaires,	agences,
usagers)	;
-des	dif icultés	à	mesurer	l’impact	du	programme	sur	le	ni-
veau	d’appropriation	des	enjeux	d’hygiène	publique,	par	les
habitants	
-une	démarche	partenariale	reconnue	et	appréciée	;	
-une	bonne	qualité	du	dialogue	entre	les	partenaires	;	
-une	bonne	dé inition	des	tâches	entre	partenaires	-malgré
la	perception	d’un	déséquilibre	dans	la	mise	en	œuvre	du	pro-
gramme	;
-un	partenariat	perçu	comme	ayant	dynamisé	et	renforcé	les
relations	entre	les	acteurs	des	territoires	;
-	une	relation	de	territoire	à	territoire	déséquilibrée	;	
-des	renouvellements	de	personnes	sans	transmission	de
connaissances,	qui	handicape	le	pilotage	politique	et	tech-
nique	du	programme	;
un	rayonnement	des	collectivités	territoriales	décentralisées
et	une	reconnaissance	de	leur	savoir-faire,	en	coopération	dé-
centralisée	;	l’amélioration	de	la	qualité	et	de	l’accès	aux	ser-
vices	en	eau	et	assainissement,	malgré	une	grande	très	fragile.
Repréciser	les	contours	des	objectifs	technico-politiques
du	futur	programme,	et	renforcer	les	équipes	techniques.
Au	regard	de	l’étendue	des	résultats,	palpables	bien	que	fra-
giles,	produits	grâce	au	programme	DANK,	l’expert	en	ques-
tions	de	développement	local	a	jugé	essentiel	de	consolider
les	acquis.	Et	au	cas	où	les	parties	prenantes	faisaient	le	choix
du	renouvellement	de	ce	programme,	quelques	conditions	à
remplir	ont	été	suggérées.Les	principales	ont	consisté	:	à	ré-
léchir	sur	le	resserrement	géographiquement	du	partenariat,
en	prenant	en	compte	les	variations	de	contextes	entre	Kindia
et	Dschang	d’une	part,	et	les	communes	de	la	Grand’Anse
(AMAGA)	d’autre	part	;poursuivre	la	dynamique	de	coopéra-
tion	avec	Dschang	et	Kindia,	autour	du	renforcement	de	leurs
capacités,	à	remplir	leur	mission	institutionnelle	d’organisa-
trice	et	régulatrice	des	services	publics	de	base	(eau,	assai-
nissement,	énergie…)	;	réorienter	la	coopération	avec	AMAGA
dans	le	cadre	du	collectif	Grand’Ouest,	en	mettant	en	place
un	programme	intercommunal	concerté,	autour	d’un	objet	à
discuter	entre	communes	du	département	de	la	Grand’Anse
;clari ier	les	rôles	des	acteurs	concernés,	ainsi	que	le	concept
"Elaborer	et	mettre	en	œuvre	une	politique	publique"	;	repré-
ciser	les	contours	politiques	et	techniques	des	objectifs	du
futur	programme	;	renforcer	l’équipe	de	collaborateurs	tech-
niques	;	mieux	articuler	la	synergie	d’action	entre	collectivités
et	ONG…
Photo	de	famille	à	l’issue	de	l’atelier
16
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
e	14	décembre	2017,	Fomegan	Le-
kelem,	 3e	 adjoint	 au	 maire	 de
Dschang,	a	présidé	le	Comité	de
pilotage	(COPIL)	du	projet	de	Maîtrise,
de	la	gestion,	du	traitement	et	de	valo-
risation	des	déchets	solides	municipaux
(MaGeTV).	Dans	son	mot	d’ouverture,	il
a	émis	le	vœu	de	voir	«	l’issue	des	tra-
vaux	booster	l’implantation	de	l’agricul-
ture	 biologique	 à	 Dschang	 et	 au
Cameroun…	»
Cette	rencontre	s’est	déroulée	en	pré-
sence	de	Betanga	Jean	Collins,	2e	ad-
joint	 du	 préfet	 de	 la	 Menoua,
représentant	la	tutelle.	Dans	son	inter-
vention	de	 in	d’échanges,	il	a	reconnu
que	beaucoup	reste	à	faire	dans	le	do-
maine	de	la	gestion	des	déchets.	Mais
continuant,	il	a	clos	son	propos	par	une
note	positive	:	«	Je	voudrais	présenter
mes	encouragements	à	l’équipe	qui	a	pi-
loté	le	projet	en	2017,	vu	que	MaGeTV
vise	à	mettre	à	disposition	des	popula-
tions	un	amendement,	le	compost,	pour
une	agriculture	durable	et	rentable…	»
Le	projet	MaGeTV	a	pour	objectif	géné-
ral	:	de	contribuer	à	l’amélioration	de	la
gestion	des	déchets	solides	ménagers
par	les	communes	camerounaises,	dans
le	cadre	de	la	décentralisation,	tout	en
développant	des	approches	nouvelles
de	 inancement	 de	 la	 gestion	 des	 dé-
chets,	 dans	 les	 communes	 du	 Came-
roun.
Tout	au	long	de	l’année	2017,	nombre
d’activités	ont	pu	être	réalisées.	Il	s’agit
entre	autres	:	du	renforcement	du	ser-
vice	de	collecte	des	déchets	ménagers	;
du	traitement	par	compostage	via	les
unités	centralisées	et	des	familles	;	de	la
mise	en	place	de	l’AMGED,	structure	de
pérennisation	du	projet	;	de	la	vente	de
crédit	carbone	et	de	compost	;	de	l’ana-
lyse	technico-économique	des	 ilières
de	valorisation	des	matières	non	biodé-
gradables.
La	capitalisation	des	résultats
obtenus	n’interviendra	qu’en
in	de	projet.	Au	titre	des	dif i-
cultés	 rencontrées,	 Barthé-
lemy	Ndongson,	chef	de	projet,
a	présenté	:	la	faible	quantité
de	 déchets	 collectés,	 les	 en-
traves	à	enlever	les	refus	et	à
entretenir	la	décharge,	le	faible
niveau	de	la	pré-collecte.
Un	projet	qui	doit	la	vie
à	 de	 nombreux	 parte-
naires.
Répondant	à	une	doléance	du
chef	 de	 projet,	 Sergio	 Oliete
Josa,	représentant	l’Union	eu-
ropéenne,	le	bailleur	principal,
a	déclaré	:	«	Malgré	les	indica-
teurs	d’analyse	du	projet	qui
n’ont	 pas	 tous	 été	 atteints,
l’Union	européenne	a	accepté
de	prolonger	son	appui	 inan-
cier	à	MaGeTV	d’une	année	supplémen-
taire…	»	Cette	autre	perfusion	permet-
tra	 sans	 doute	 à	 l’équipe	 pilotant	 le
projet	de	rattraper	le	retard	accusé	par
rapport	à	son	plan	d’action	initial.
Ce	projet	doit	la	vie	aux	partenaires	au
développement	décentralisé	:	Union	eu-
ropéenne,	qui	a	contribué	 inancière-
ment	et	mis	en	place	un	dispositif	de
facilité	société	civile)	;	ERA-Cameroun,
l’operateur	technique	dans	la	mise	en
œuvre	des	activités	du	pôle	valorisation
;	GEVALOR,	qui	a	contribué	 inancière-
ment	et	apporté	un	appui	technico-or-
ganisationnel	 dans	 l’élaboration	 du
schéma	directeur,	ainsi	que	dans	l’acti-
vité	de	production,	de	monitoring	car-
bone	 et	 de	 commercialisation	 ;	 la
CAPLAME,	qui		participe	à	la	vulgarisa-
tion	de	la	vente	du	Compost	;	Nantes
Métropole,	qui	a	contribué	 inancière-
ment	 ;	 COMPOSTRI,	 qui	 a	 offert	 des
conseils	 et	 partagé	 son	 expérience	 ;
SYCTOM	;	qui	a	apporté	un	appui	 inan-
cier.
L’Union	européenne	accède	à	la	demande	d'un
an	supplémentaire	pour	la	mise	en	œuvre	
ef iciente	du	projet	MaGeTV
Les	membres	du	Comité	de	pilotage	du	projet	MaGeTV	se	sont	réunis	pour	la	4ème	fois	le	14	décembre	2017	.	Sergio	Oliete	Josa
qui	représentait	l'Union	Européenne	a	marqué	l'accord	de	son	organisation	pour	que	le	projet	continue	jusqu'en	2019.	Joce-
lyne	DELARUE,	Directrice	de	l’Association	GEVALOR	a	pris	part	aux	travaux
Une	attitude	en	salle	de	Sergio	Oliete	JOSA,	chef	de	la	section
infrastructures	de	la	DUE	au	Cameroun
L’opéra on de tri de déchets sur le site de
compostage de Siteu
17
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Dschang,	tête	de	 il	du	PIGeDEA
Le	Programme	intercommunal	de	gestion	durable	de	l’eau	et	de	l’assainissement,	implémenté	à	Dschang,	Fongo-
Tongo,	Nkong-Zem,	Kye-Ossi	et	Douala	5ème,	a	été	of iciellement	lancé	le	23	février	2017	à	Dschang.	
ous	l’impulsion	d’un	 inancement
octroyé	par	l’Union	européenne,
les	communes	de	Dschang,	Nkong-
Zem,	Fongo-Tongo,	Douala	5ème	et	Kye-
Ossi	 ont	 trois	 années	 pour	 améliorer
l’accès	à		l’eau	potable	sur	leurs	terri-
toires	respectifs.	Le	coût	global	du	pro-
jet	est	de	310	millions	Francs	CFA.	L’UE
met	à	disposition	80	%	de	cette	enve-
loppe.	 Les	 municipalités	 se	 chargent
d’apporter	 le	 reste.	 Les	 réalisations
concrètes	vont	se	faire		dans	le	cadre	du
Programme	Intercommunal	de	Gestion
durable	de	l’Eau	et	de	l’Assainissement
(PIGeDEA).	Il	a	été	lancé	le	23	février
2017	à	l’occasion	d’une	cérémonie	pré-
sidée	à	l’esplanade	du	Musée	des	civili-
sations	de	Dschang	par	le	représentant
du	ministre	de	l’Administration	territo-
riale	 et	 de	la	 Décentralisation,	Simon
Emile	Mooh.
Ce	projet	intercommunal	vise	06	résul-
tats	principaux	:	la	construction	de	50
points	d’eau	et	30	latrines	écologiques
répartis	 de	 façon	 équitable	 entre	 les
communes	concernées	;	la	sensibilisa-
tion	dans	100	écoles	aux	règles	d’hy-
giène	 et	 d’assainissement	 ;	 la
conception	d’un	document	actualisé	de
stratégie	d’accès	à	l’eau	et	à	l’assainis-
sement	dans	chacune	de	ces	municipa-
lités	;	la	formation	des	acteurs	desdites
structures	en	matière	de	gestion	inté-
grée	des	ressources	en	eau.	L’objectif
global	est	de	contribuer	à	l’accès	dura-
ble	à	l’eau	et	à	l’assainissement	 dans
toutes	 les	 05	 communes.	 Au	 total,	 ce
sont	961	608	personnes,	dont	834	689
en	zone	rurale	et	245	000	élèves	qui
vont	béné icier	des	bienfaits	de	ce	pro-
gramme.
Le	PIGeDEA		a	été	obtenu	grâce	aux	cau-
tions	institutionnelles	des	municipalités
italienne	 de	 Vasanelo	 et	 française	 de
Nantes	Métropole,	deux	partenaires	tra-
ditionnels	de	la	commune	de	Dschang
en	matière	de	gestion	d’eau	et	d’assai-
nissement.	La	collectivité	décentralisée
de	Dschang,	principal	demandeur	des	 i-
nancements	 auprès	 de	 l’Union	 euro-
péenne,	 s’est	 entourée	 de	 quatre
co-demandeurs	 :	 Les	 communes	 de
Fongo-Tongo,	Nkong-Zem,	Kye-Ossi	et
Douala	5ème	,	l’Alliance	pour	la	Maîtrise
des	Eaux	(AME)	et	le	Projet	intégré	pour
la	promotion	de	l’auto-développement
(Pipad),	une	organisation	non	gouver-
nementale	camerounaise	dirigée	par	le
Dr	Martin	Sobze	Sanu.	Prenant	la	parole
au	cours	de	la	cérémonie,	ce	dernier	a
indiqué	qu’il	s’agit	d’un	«partenariat	ga-
gnant-gagnant	nord-sud	et	sud-sud».
Partenaires	techniques
Le	PIGeDEA		va	s’exécuter	avec	l’appui
technique	du	Groupe	européen	de	Bio-
technique	du	Park	scienti ique	de	l’Uni-
versité	de	Rome	Tor	Vergata	(Eurobio-
park).	 Le	 Dr	 Marco	 Simoni	 a	 pris	 la
parole	au	nom	de	cette	structure.	Il	a	in-
diqué	 que	 «l’Union	 européenne	 de-
mande	 de	 la	 transparence	 dans	 la
gestion	des	fonds.	Par	exemple,	il	faut
un	compte-rendu	de	chaque	étape.	Il	y
a,	en	outre,	l’impératif	du	respect	des
délais.	C’est	cela	qui	peut	ouvrir	la	porte
à	 d’autres	 projets»,	 a-t-il	 souligné.
Quant	au	représentant	du	ministre	de
l’Administration	territoriale	et	de	la	Dé-
centralisation,	Simon	Emile	Mooh,	a	re-
mercié,	 au	 nom	 du	 gouvernement
camerounais,	tous	les	partenaires	qui
ont	contribué	à	l’avènement	de	ce	projet
salutaire	pour	les	populations.	Il	a	sur-
tout	indiqué	que	«	les	fonds	mis	à	la	dis-
position	 	 de	 ce	 projet	 sont	 des	 fonds
publics.	Il	faut	donc	les	gérer	selon	les
règles	de	l’art	».
En	matière	de	gouvernance	de	l’eau,	la
commune	de	Dschang	a	une	avance	sur
les	autres	municipalités	enrôlées	dans
ce	programme.	Située	dans	un	espace
habité	par	220	000	habitants	et	en	proie
à	une	incapacité	de	Camwater	d’assurer
l’approvisionnement	 en	 eau	 potable,
elle	a	créé	en	son	sein	l’Agence	munici-
pale	de	l’Eau	et	de	l’Energie	(Amee).	La
mise	en	place	de	cette	structure	a	été	 i-
nancée	par	des	fonds	alloués	par	des
bailleurs	 de	 fonds,	 dans	 le	 cadre	 des
projets	intercommunaux	impliquant	les
municipalités	d’autres	pays.	Cette	struc-
ture	opérationnelle	a	déjà	construit	une
dizaine	 de	 réseaux	 d’approvisionne-
ment	en	eau	potable	et	rehabilité	une
mini-centrale	hydro-électrique.	Elle	a	en
projet	de	réaliser	deux	autres	mini-cen-
trales	de	ce	type	grâce	à	des	 inance-
ments	octroyés	par	l’Agence	française
de	Développement	(AFD),	à	travers	son
partenaire	 qu’est	 Nantes	 Métropole.
L’Amee	est	donc	une	structure	à	dupli-
quer	 dans	 les	 autres	 communes.
Dschang	 joue	 donc	 un	 rôle	 de	 coach
dans	ce	programme.
18
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Quels	sont	les	éléments	qui	ont	concouru	à	la	maturation
et		la		mise	sur	pied	du	PIGeDEA	?
Deux	éléments	essentiels	ont	concouru	à	la	maturation	de	ce
projet	à	savoir	l’expérience	avérée	de	l’Agence	Municipale	de
l’Eau	et	de	l’Energie	de	la	commune	de	Dschang	en	matière
de	gouvernance	de	l’eau	sur	le	territoire	communal	et	l’op-
portunité	offerte	par	la	Délégation	de	l’Union	Européenne	au
Cameroun	de	 inancer	les	projets	soumis	par	les	communes
et	orientés	vers	la	gouvernance	de	l’eau	et	l’assainissement.
La	commune	de	Dschang	a	trouvé	dans	cette	opportunité,
l’occasion	de	renforcer	son	expérience	sur	le	territoire	com-
munal	mais	également	d’implémenter	la	démarche	dans	les
quatre	autres	communes	engagées	dans	le	projet.	Chemin	fai-
sant,	le	projet	a	constaté	avec	plaisir	que	la	commune	de
Nkong	Zem	avait	également	une	riche	expérience	à	partager
dans	ce	domaine.	
Comment	est-il	possible	qu'un	programme	d'intercom-
munalité	puisse	réunir	5	communes	de	trois	régions	dif-
férentes	?
Permettez-moi	de	corriger	ce	glissement	sémantique.	Il	s’agit
d’un	programme	de	coopération	intercommunale	et	non	de
l’intercommunalité.	En	effet,	l’intercommunalité	est	une	sorte
de	faîtière	regroupant	un	ensemble	de	commune	d’une	même
aire	géographique	soit	à	l’échelle	départementale	ou	régio-
nale	autour	d’une	thématique	ou	des	problèmes	communs
dont	la	mise	en	œuvre	des	solutionsne	peut	être	implémentée
qu’à	un	échelon	plus	haut	ou	par	une	mutualisation	des	ser-
vices	et	des	moyens.		Alors	que	la	coopération	intercommu-
nale	peut	mettre	en	partenariat	des	communes	n’appartenant
pas	à	la	même	aire	géographique	ou	au	même	pays.	
Quel	est	l’objectif	principal	que	vise	ce	programme	?
Le	PIGeDEA	a	pour	objectif	principal	l’amélioration	de	l’accès
à	l’eau	et	l’assainissement	de	base	sur	les	territoires	des	com-
munes	engagées.	Cela	se	fait	à	travers	une	démarche	d’opti-
misation	de	la	gouvernance	de	l’eau	à	quelque	niveau	que	ce
soit	sur	le	territoire	communal.	De	la	gestion	des	mini	AEP
aux	forages	et	puits	améliorés	en	passant	par	les	sources
aménagées.	Autrement	dit,	il	s’agit	d’améliorer	nos	pratiques
en	ce	qui	concerne	le	service	communal	de	l’eau	et	l’assainis-
sement	de	base	dans	les	lieux	publics	pour	plus	d’ef icience
et	d’ef icacité.		
Concrètement	et	plus	spéci iquement,	il	s'agit	de	faire
quoi	sur	ces	différents	territoires	?
Concrètement,	il	s’agit	de	5	ou	6	grandes	actions	à	savoir	:
•Le	diagnostic	de	la	ressource	et	des	services	sur	le	territoire
communal,	
•Le	diagnostic	approfondi	des	ouvrages	de	desserte	en	eau
potable,	
•L’élaboration	de	la	stratégie	municipale	concertée	d’accès	à
l’eau	potable	et	l’assainissement,	
•Les	réhabilitations	d’ouvrages	hydrauliques
•La	construction	des	latrines	dans	les	écoles
•La	mise	œuvre	des	formations	et	sensibilisations	des	acteurs
de	gouvernance	sur	le	territoire	communal.
Quels	sont	les	activités	 que	 vous	 menez	au	 quotidien
pour	atteindre	ces	objectifs	?	et	comment	les	menez-vous
Au	quotidien,	nous	menons	grosso	modo	trois	types	d’activi-
tés	:	
•Les	activités	de	plani ications	opérationnelles	sur	la	base	du
cadre	logique	du	projet	et	du	plan	annuel,
•Les	activités	de	descente	sur	le	terrain	pour	la	mise	en	œuvre
des	actions	et/ou	de	suivi,
•Les	activités	d’évaluation	et	de	reporting,
Nous	menons	ces	activités	essentiellement	à	travers	des	réu-
nions	et	des	missions	de	terrain.	
Qui	 inance	le	PIGeDEA	et	dans	quelle	proportion	?
Le	PIGeDEA	est	 inancé	à	environ	80%	par	l’UE,	16%	par	les
communes	béné iciaires,	et	le	reste	soit	4%	par	les	parte-
naires	que	sont	Nantes	métropole,	la	commune	de	Vasanello
en	Italie,	et	Eurobiopark.
Si	nos	souvenirs	sont	bons,	la	première	année	de	ce	pro-
gramme	vient	de	s'achever	avec	les	assises	de	son	comité
de	pilotage.	Dites-nous	qui	sont	les	membres	de	ce	co-
mité	et	quel	bilan	faire	après	un	an	d'activités
Le	projet	se	met	en	œuvre	avec	sept	entités	liées	entre	elles
par	des	conventions	de	partenariat.	En	plus	des	cinq	com-
munes	déjà	citées,	il	y	a	les	OSC	PIPAD	et	l’AME.	Ces	sept	en-
tités	sont	membres	du	comité	de	pilotage	du	projet	et	sont
assistées	de	l’ensemble	des	bailleurs	de	fonds	au	premier
rang	desquels	l’Union	Européenne.
Le	bilan	de	la	première	année	au	regard	des	satisfécits	des
membres	du	comité	de	pilotage	est	positif.		Nous	avons	pu
réaliser	plus	de	95%	des	activités	prévues	dans	les	délais	et
nous	sommes	à	un	taux	de	consommation	budgétaire	qui
avoisine	les	100%,	ce	qui	est	une	bonne	performance	au	re-
gard	de	la	complexité	du	projet	et	des	dé is	managériaux	qui
se	sont	imposés	à	l’Unité	de	Gestion	du	Projet	au	courant	de
l’année.	
7	questions	à	Pascal	Aimé	MBOKOUOKO,	
Coordinateur	du	PIGeDEA
Pascal	Aimé	MBOKOUOKO
19
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
’objectif	du	comité	de	pilotage	du
PIGeDEA	qu’a	abrité	la	salle	des
actes	de	la	mairie	de	Dschang	le
15	décembre	2017	était	de	passer	en
revue	la	gouvernance	du	projet	et	les	ré-
sultats	obtenus,	en	mettant	l’accent	sur
les	réponses	apportées	aux	besoins	des
institutions	communales	en	matière	de
création	 et	 de	 renforcement	 des	 ser-
vices	 d’eau	 et	 d’assainissement,	 mais
également	aux	populations	en	termes
d’amélioration	de	l’accès	à	l’eau	potable
et	l’assainissement.	Se	sont	joints	à	l’ac-
tivité,	l’administration	de	tutelle	à	sa-
voir	le	Préfet	de	la	Menoua,	les	services
de	sécurité	et	les	services	déconcentrés
de	l’Etat	en	charge	des	questions	d’ac-
cès	à	l’eau	potable	et	l’assainissement
urbain.	Prenant	la	parole	en	guise	de
mot	introductif,	le	président	du	COPIL,
le	Maire	de	la	commune	de	Dschang,	sa
Majesté	 Donfack	 Beaudelaire,	 a	 sou-
haité	la	bienvenue	à	l’ensemble	des	par-
ticipants,	 rappelé	 les	 objectifs	 de	 la
rencontre	avant	de	décliner	les	grandes
articulations	du	COPIL.		Prenant	la	pa-
role	à	la	suite	du	Président	du	COPIL,	le
Coordinateur	 du	 Projet	 s’est	 longue-
ment	appesanti	sur	le	bilan	des	actions
menées	en	2017	et	les	perspectives	de
2018.	 On	 retient	 de	 son	 intervention
que	le	projet	a	accompagné	la	création
des	services	communaux	spécialisés	sur
les	questions	d’accès	à	l’eau	potable	et
l’assainissement	de	base	dans	les	cinq
communes	béné iciaires	de	la	subven-
tion.	S’en	est	suivi	le	recrutement,	la	for-
mation	d’un	personnel	adéquat	affecté
à	ce	service	et	l’équipement	du	service
en	 matériel	 roulant	 et	 informatique.
Une	autre	action	majeure	a	été	la	forma-
tion,	le	partage	d’expérience	et	la	sensi-
bilisation	des	exécutifs	communaux	sur
les	ODD	en	général	et	le	relèvement	du
service	communal	de	l’eau	en	particu-
lier	pour	limiter	la	recrudescence	des
maladies	d’origine	hydrique	et	de	ce	fait
impacter	positivement	le	taux	de	crois-
sance	économique	de	la	commune.			La
réalisation	 des	 diagnostics	 sectoriels
communaux	sur	l’accès	à	l’eau	potable
et	 l’assainissement,	 l’élaboration	 des
stratégies	sectorielles	concertées	vali-
dées	par	les	acteurs	communaux	leur
ont	permis	d’entrer	de	plein	pied	dans
le	programme	à	travers	les	propositions
émises.	Des	activités	transversales	de
sensibilisation	et	d’information	des	ac-
teurs,	en	plus	de	celles	orientées	vers	la
visibilité	du	programme	et	de	l’Union
européenne	ont	été	également	menées.
Il	s’est	agi	de	la	production	et	publica-
tion	de	bulletins	semestriels	d’informa-
tion,	 de	 l’animation	 d’un	 site	 web	 et
d’une	page	Facebook	dédiés	au	projet,
et	en in	de	l’enregistrement	et	de	la	dif-
fusion	d’émissions	radio	et	télévisées
sur	des	chaines	de	radio	et	télévision	lo-
cales	et	nationales.		Le	coordinateur	a
terminé	 son	 propos	 en	 présentant	 le
taux	 d’exécution	 du	 projet	qui	 est	 de
l’ordre	de	95%	et	un	taux	d’exécution
budgétaire	avoisinant	93%,	ce	qui	est
une	performance	honorable.	
Quelques	faits	importants	dans		ce	bilan
ont	 attiré	 l’attention	 des	 maires	 pré-
sents	à	savoir	le	taux	élevé	des	ouvrages
non	fonctionnels	par	manque	de	straté-
gies	 de	 gouvernance,	 ou	 par	 absence
d’études	géophysiques	de	départ,	la	ra-
reté		d’artisans	réparateurs	pour	s’occu-
per	 de	 l’entretien	 des	 ouvrages,	 l’ab-
sence	de	politique	et	de	stratégie	autour
de	la	fourniture	des	pièces	détachées
pour	la	remise	en	fonctionnement	des
ouvrages	tombés	en	panne,	la	réparti-
tion	moins	équitable	des	points	d’eau
sur	les	territoires	des	communes.	Par
rapport	à	l’assainissement,	l’on	a	remar-
qué,	 que	 dans	 l’ensemble	 des	 com-
munes,	les	articulations	de	la	 ilière	tant
collective	(réseau	d’égouts)	qu’indivi-
duelle	(latrines	et	fosses	septiques),	res-
tent	inconnues	des	acteurs	et	surtout
des	municipalités,	de	même	que	les	ou-
tils	de	gestion	de	cette	 ilière.	Le	coordi-
nateur	a	souhaité	que	ces	points	fassent
l’objet	de	l’attention	du	programme.	
En	perspective	pour	2018,	le	projet	pré-
voit	la	construction	et/ou	la	réhabilita-
tion	des	ouvrages	hydrauliques	pour	un
fonctionnement	 optimal,	 la	 construc-
tion	et	la	gestion	de	blocs	de	latrines
écologiques	 dans	 les	 lieux	 publics,	 la
formation,	la	sensibilisation	des	acteurs
de	l’offre	et	de	la	demande	en	eau	et	as-
sainissement,	en in	l’adoption	et	la	mise
en	 œuvre	 des	 stratégies	 communales
concertées	en	matière	de	gouvernance
et	de	pérennisation	des	services.		
Le	COPIL	s’est	poursuivi	avec	diverses
interventions	dont	celle	du	représen-
tant	de	l’UE.	Toutes	ces	interventions
ont	permis	aux	participants	d’être	édi-
iés	sur	le	bilan	de	la	première	année	du
projet	et	les	perspectives	2018	et	2019.	
Mise	en	Œuvre	du	PIGeDEA	
Exit	l’an	1	et	bienvenue	à	l’année	2
Les	lampions	se	sont	éteints	sur	les	activités	de	la	première	année	du	PIGeDEA	ce	vendredi	15	décembre	2017	à	l’occasion	de	la
tenue	de	son	premier	comité	de	pilotage	qui	a	réuni	dans	la	salle	des	fêtes	du	bâtiment	annexe	de	la	commune	de	Dschang,	l’ensemble
des	entités	béné iciaires	du	projet	et	les	partenaires	 inanciers	au	premier	rang	desquels	l’UE.
Une	image	des	5	maires	du	PIGeDEA,	autorités	adminis-
tratives	et	le	représentant	de	l’UE
20
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
livier	TIWODA	TEGOMO	qui	a	été	installé	le	25	avril
2017	 par	 le	 Maire	 de	 Dschang	 dans	 ses	 nouvelles
fonctions	est	titulaire	d’un	master	en	développement
touristique	de	l’Université	Senghor	d’Alexandrie	en	Egypte	et
spécialiste	de	la	gestion	du	patrimoine	culturel.	Il	n’est	pas
nouveau	à	l’of ice	de	Tourisme	de	Dschang	car	y	travaillant
depuis	2012	comme	cadre	chargé	de	la	production	et	du	dé-
veloppement	touristique.
L’arrêté	 municipal	 qui	 le	promeut	 à	 cet	 important	 poste
confère	 de	 nouvelles	 responsabilités	 à	 Carlos	 Simplice
FOKEM	qui	non	seulement	le	remplace	à	son	ancien	poste
mais	le	seconde	à	la	direction	de	cet	établissement	qui	a	vo-
cation	à	vendre	l’image	de	Dschang	au-delà	de	ses	limites	ter-
ritoriales.	Le	texte	signé	ce	jour	par	le	Maire	Beaudelaire
Donfack	désigne	en	effet	ce	dernier	comme	directeur	adjoint
par	intérim	chargé	de	la	coopération	et	du	partenariat	cumu-
lativement	avec	ses	fonctions	de	chargé	de	la	communication
qu’il	occupe	dans	cette	institution	depuis	août	2012.
La	nouvelle	équipe	devra	travailler	à	relancer	cet	établisse-
ment	public	communal	qui	bat	de	l’aile	depuis	quelques	an-
nées	 et	 sur	 lequel	 toutes	 les	 attentions	 des	 partenaires
notamment	nantais	qui	le	soutiennent	sont	portées.	
Crée	 en	 1998	 dans	 le	 cadre	 de	 la	 coopération	 Nantes-
Dschang,	l’OTD	a	des	missions	qui	se	déclinent	en	l’accueil	et
l’information	des	touristes,	la	promotion	de	la	destination	et
le	travail	de	fond	qui	consiste	à	structurer	le	secteur	touris-
tique	et	impulser	une	dynamique	auprès	des	populations	et
acteurs	locaux.	A	cet	effet,	le	visiteur	trouvera	dans	les	locaux
de	l’OTD	situés	à	l’entrée	du	marché	A,	au	cœur	de	la	ville	de
Dschang,	toutes	les	informations	pratiques	pour	l’organisa-
tion	de	son	séjour	et	de	ses	excursions.	En	termes	de	promo-
tion	 de	 la	 destination,	 l’OTD	 édite	 différents	 dépliants	 et
autres	outils	de	communication	qu’il	diffuse	ensuite	dans	les
hôtels	de	la	région	et	des	grandes	villes	du	pays.
Tourisme
Un	nouveau	directeur	à	l'OTD
«	Je	voudrais	vous	féliciter	pour	votre	sens	du	devoir	et	la	qua-
lité	du	travail	accompli.	Toutefois,	aucune	œuvre	humaine
n’étant	ontologiquement	parfaite,	il	importe	que	vous	vous
inscriviez	dans	la	perspective	d’une	remise	en	cause	perma-
nente,	a in	d’améliorer	vos	performances	futures	en	recti iant
le	tir	si	nécessaire.	C’est		sur	cet	appel	à	la	mutualisation	de
vos	intelligences,	à	la	synergie	de	vos	efforts,	que	je	vous	re-
mercie	une	fois	de	plus	de	votre	attention…	»
Ce	sont	par	ces	mots	que	Marie	Suzanne	Bitanga	Bebga,	Pre-
mier	Adjoint,	représentant	Con iance	Balungeli	Ebune,	préfet,
empêché,	a	livré	ses	impressions	le	lundi	18	décembre	2017.
C’était	à	l’issue	du	conseil	d’administration	de	l’Of ice	de	tou-
risme	de	Dschang	(OTD).
En	sa	qualité	de	président	du	conseil	d’administration	de	cet
établissement	public	communal,	Ide	Bernadette	Fouelifack,
quatrième	adjoint,	représentant	SM	Beaudelaire	Donfack,
maire,	 empêché,	 a	 exhorté	 «	 l’équipe	 de	 l’OTD	 à	 aller	 de
l’avant	sans	avoir	honte	de	se	rapprocher	des	uns	et	des	au-
tres,	en	cas	de	dif icultés…	»
Le	déroulement	des	travaux	a	permis	à	ceux	de	l’assistance
qui	ne	connaissent	pas	bien	l’OTD	d’apprendre	qu’outre	son
développement	organisationnel	interne,	il	a	pour	activités	:
la	promotion	de	la	destination,	le	développement	touristique
et	le	suivi	de	la	démarche	qualité.
Tout	au	long	de	l’année	2017,	des	dif icultés	entravant	la	réa-
lisation	des	ces	missions	n’ont	pas	manqué.	Les	plus	saisis-
santes	 ont	 pour	 noms	 :	 L’engagement	 encore	 hésitant	 de
beaucoup	d’opérateurs	touristiques,	qui	ne	facilite	pas	la	mo-
bilisation	des	énergies	;	les	dif icultés	de	mobilité	sur	le	ter-
rain,	dues	à	l’absence	d’un	moyen	de	locomotion	viable	;
l’existence	de	facteurs	limitant	la	promotion	de	la	destination,
tels	le	vieillissement	de	l’offre	qu’il	faut	renouveler	par	l’amé-
nagement	de	sites	nouveaux,	la	viabilisation	des	voies	d’accès
aux	sites	existants,	l’absence	de	stratégie	de	communication
et	de	marketing	;	le	manque	d’événements	majeurs	capables
de	renforcer	l’image	de	marque	du	territoire.
Concevoir	un	projet	événementiel	majeur,	pour
l’animation	du	territoire.
A in	de	reléguer	ces	obstacles	multiples	au	stade	de	simples
souvenirs,	l’équipe	de	l’OTD	a	envisagé	en	perspectives	:	de
mettre	l’accent	sur	la	plani ication	de	la	mise	en	tourisme	du
territoire,	à	travers	des	études	et	l’élaboration	d’un	schéma
directeur	du	tourisme	;d’élaborer	une	stratégie	de	communi-
cation	qui	permettra	d’innover	dans	les	actions	et	les	sup-
ports	;	de	faire	des	études	techniques	pour	l’aménagement	de
la	cascade	de	Lingang,	des	chutes	de	Toula-Ndizong	et	du	cir-
cuit	artistico-historique	de	la	ville	;	de	plani ier	le	processus
d’autonomisation	de	l’OTD	;de	poursuivre	la	mise	en	œuvre
de	la	démarche	qualité,	en	maximisant	la	sensibilisation	et	la
formation	des	acteurs,	à	travers	l’élaboration	participative
d’une	charte-qualité	multisectorielle	;	de	concevoir	et	propo-
ser	un	projet	événementiel,	pour	l’animation	du	territoire.
Le	budget	arrêté	pour	l’année	2018	à	l’OTD	est	équilibré	en
recettes	et	en	dépenses	à	la	somme	de	vingt	deux	millions
neuf	cent	mille	(22	900	000	Fcfa).
L’OTD		veut	poursuivre	la	démarche-qualité	
en	2018
De	même	que	tous	les	établissements	publics	communaux	de	Dschang,	le	conseil	d’administration	de	l’OTD	a	tenu
ses	assises	en	2017.	Il	a	voté	pour	cette	structure	un	budget	de	22	900	000	Fcfa	pour	2018.
COOPERATION
Olivier	TIWODA	TEGOMO
a	38ème	édition	de	la	Journée	mondiale	du	Tourisme
placée	sous	le	thème	«Tourisme,	un	outil	au	service
du	développement	durable» a	été	lancée	à	Dschang
par	une	marche	sportive	du	carrefour	AZA-Foreké-Dschang
à	la	base	nautique.	C'est	cette	marche	couplée	à	la	conférence
initiée	par	l'Of ice	de	Tourisme	et	le	voyage	de	presse	qui	ont
constitué	l'essentiel	des	activités	menées	dans	la	Menoua
pour	cet	événement	qui	d'habitude	n'est	célébré	qu'à	Bafous-
sam,	le	chef-lieu	de	la	région	de	l'Ouest.
Pour	ne	parler	que	de	la	conférence	qui	a	constitué	le	princi-
pal	point	d'attraction	de	cette	célébration	dans	la	Menoua,	il
faut	signaler	la	richesse	du	panel	commis	qui	était	constitué
d'un	quatuor	et	modéré	par	Désiré	MBONGUE,	délégué	dé-
partemental	des	Arts	et	de	la	Culture	pour	la	Menoua.
Dr	FOUTSOP	Clovis	a	basé	sa	communication	sur	l'impact	du
tourisme	sur	le	développement	de	la	ville	de	Dschang	et	de
la	Menoua	en	surfant	sur	les	acquis,	les	problèmes,	les	dé is
et	les	perspectives.
Christelle	Mahé,	Directrice	de	Tockem	Tourisme	a	eu	l'hon-
neur	de	faire	la	deuxième	communication	basée	sur	le	rôle
du	tourisme	dans	le	développement	durable.
Henrietta	ACHE,	la	deuxième	femme	du	panel	est	intervenue
en	3ème	position	pour	communiquer	sur	le	thème	"	Le	tou-
risme	et	la	protection	de	l’environnement	:	analyse	des	enjeux
et	des	dé is".
M.	NGOUONGO	GHEPKAP	Stève	Raoul,	Ingénieur	de	concep-
tion	en	Beaux	Arts	et	sciences	du	patrimoine,	était	le	dernier
intervenant	au	cours	de	cette	conférence;	il	a	basé	sa	commu-
nication	sur	le	thème	"Le	tourisme,	la	promotion	et	la	protec-
tion	de	la	diversité	des	expressions	culturelles	:	comment
promouvoir	un	tourisme	respectueux	des	identités	cultu-
relles	?"
Le	fait	marquant	de	cette	célébration,	fût	la	présence	massive
des	jeunes	élèves	inscrits	en	 ilière	tourisme	aux	lycées	clas-
sique	et	technique	de	Dschang;	leur	intérêt	pour	cette	confé-
rence	se	 construit	 depuis	le	 début	des	 récentes	vacances
scolaires	alors	qu'ils	étaient	en	stage	à	l'of ice	de	Tourisme
de	Dschang.	
JMT	2017	à	Dschang
L’OTD	a	réussi	le	pari	de	la	mobilisation
Plus	que	par	le	passé,	la	conférence	organisée	à	Dschang	à	l'occasion	de	la	38ème	édition	de	la	journée	mondiale
du	Tourisme	a	drainé	du	monde	grâce	à	l'of ice	de	Tourisme	de	Dschang,	c'était	le	mercredi	20	septembre	2017
dans	la	salle	Manu	Dibango	de	l'Alliance	Franco-Camerounaise
COOPERATION
Photo	de	famille	à	l’issue	de	la	conférence	sur	le	thème	de	la	JMT
participants	en	pleine	concentration
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
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Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
a	commune	de	Dschang	est	un	exemple	à	copier	en	ma-
tière	de	recherche	des	 inancements	devant	servir	à	la
résolution	des	problèmes	primaires	des	populations.	Le
directeur	des	études	et	de	la	prospective	locale	au	Fonds	spé-
cial	d’Équipement	et	d’Intervention	intercommunale	(FEI-
COM)	a	fait	cette	conclusion	le	21	décembre	2017	dans	la
salle	des	cérémonies	du	bâtiment	annexe	de	cette	institution
communale.	Daniel	Ntye	Ntye,	en	tant	que	représentant	du
directeur	général	du	Feicom,	a	conduit,	ce	jour	là,	40	maires
du	Cameroun,	dans	la	ville	universitaire.	Objectif	:	les	amener
à	toucher	du	doigt	les	réalisations	communales	faites	à	partir
des	fonds	issus	de	différents	partenairiats	que	la	municipalité
recherche	et	noue	chaque	jour.	
À	son	arrivée	à	Dschang,	la	délégation	conduite	par	le	Feicom
a	visité	au	quartier	tsinbing,	une	station	d’approvisionnement
en	eau(Scan	water).	Celle-ci	dessert	mille	ménages.	L’Agence
municipale	 de	 l’Eau	 et	 de	 l’Energie	 de	 la	 commune	 de
Dschang	l’a	réhabilité.	Cet	établissement	public	communal,
créé	le	1er	avril	2011,	a	remporté	en	2016,	le	deuxième	prix
national	 des	 meilleures	 initiatives	 locales,	 à	 l’issue	 d’un
concours	organisé	par	le	Feicom.	C’est	la	somme	de	20	mil-
lions	Francs	CFA,	accompagnant	ce	prix,	qui	a	permis	de	réa-
liser	 l’ouvrage	 visité.	 Au-delà	 donc	 de	 comprendre	 le
fonctionnement	de	l’AMEE,	cette	visite	de	travail	a	eu	pour
objectif	de	voir	comment	le	prix	remporté	avait	été	capitalisé.
Pour	permettre	aux	maires	présents	et	au	représentant	du
DG	du	Feicom	de	mieux	comprendre	l’existence	et	le	fonction-
nement	de	l’Agence	municipale	de	l’Eau	et	de	l’Energie	de	la
commune	de	Dschang,	Georges	Modeste	Mekui,	le	directeur
de	la	structure	a	fait	un	exposé.	L’on	retient	de	cette	présen-
tation	que	cette	agence	est	née	dans	le	cadre	du	programme
DANK,	lequel	réunissait	sur	la	même	plateforme	:	Dschang,
Kindia	(Guinée),	Amaga	(Haiti),	Nantes	Métropole(France).
L’organe	a	pour	mission	de	participer	à	l’organisation	et	la
gestion	décentralisées	des	compétences	en	matière	d’eau,
d’assainissement	et	d’énergie.	Elle	assure	une	bonne	gestion
des	toilettes	publiques	dans	la	ville	de	Dschang.	Elle	accom-
pagne	les	populations	dans	la	maintenance	et	la	gestion	des
ouvrages	d’approvisionnement	en	eau	et	en	énergie.	Elle	leur
fournit	une	eau	potable	de	qualité	et	de	manière	continue.	La
micro-centrale	hydroélectrique	de	Tchouandeng	qu’elle	a	re-
prise	en	main,	lui	permet	d’alimenter	six	villages	en	énergie
électrique.	Les	villages	et	quartiers	béné iciaires	ont	mis	en
place	des	comités	locaux	de	gestion,	lesquels	se	réunissent
une	fois	par	mois.	Ces	différents	services	permettent	de	gé-
nérer	des	recettes	:	450	000	Frs	en	2013,	2	000	000	en	2014,
05	960	216	Francs	CFA	en	2017.
Félicitations	du	Feicom
Réagissant	à	la	suite	de	la	présentation	faite	par	le	directeur
de	l’AMEE,	le	représentant	du	DG	du	Feicom	a	félicité	la	com-
mune	 de	 Dschang	 pour	 cet	 exemple	 de	 participation	 ci-
toyenne	entretenue	grâce	à	l’initiative	de	gestion	et	d’accès	à
l’eau	potable.	Il	s’est	réjoui	de	la	soutenabilité	du	budget	de
cet	établissement	public	communal.	Il	a	félicité	les	gestion-
naires	pour	la	progression	des	recettes,		encouragé	les	autres
maires	présents	à	s’en	inspirer	et	a	promis	à	la	commune	de
Dschang,	l’accompagnement	du	Feicom	dans	la	recherche
d’autres	 inancements	sur	les	plans	national	et	international.
Une	promesse	que	le	maire,	Beaudelaire	Donfack,	a	dit	ac-
cueillir	avec	beaucoup	de	joie.	Pour	lui,	le	chantier	en	matière
d’assainissement,	d’accès	durable	à	l’eau	et	à	l’énergie	est	im-
mense	dans	cette	cité	où	la	croissance	urbaine	et	démogra-
phique	 est	 forte.	 Ce	 dernier	 a	 indiqué	 la	 disponibilité	 de
Dschang	à	partager	son	expérience	avec	d’autres	communes.
Elle	a	déjà	pu	le	faire	avec	les	municipalités	de	Ngaoundéré
et	d’Ebolowa,	il	y	a	peu	de	temps.	
Recherche	des	 inancements
Dschang,	commune-	modèle	selon	
le	FEICOM	et	le	PNDP
La	banque	camerounaise	des	communes	a	conduit,	le	21	décembre	2017	dans	la	ville	universitaire,	une	délégation	de	40
maires	qui	ont	touché	du	doigt	les	outils	développés	par	la	municipalité	pour	capter	les	fonds	auprès	de	différents	bailleurs.
La	veille,	18	maires	conduits	par	le	Programme	national	de	Développement	participatif	faisaient	le	même	constat.	
COOPERATION
Le	Maire	DONFACK	et	ses	collegues	conduits	par	le	FEICOM	visitant	les	installations	de	la	scan	water	de	Tsinbing
La	veille	du	21	décembre,	dix-huit	autres	maires,	conduits
cette	fois	là	par	le	Programme	national	de	Développement
participatif,	ont	fait	un	exercice	similaire	à	Dschang.	Objectif
:	voir	les	outils	que	la	commune	de	Dcshang	a	mis	en	place	en
matière	de	gestion	des	déchets,	d’eau,	d’assainissement,	et	de
développement	touristique.	Dans	ces	domaines,	expliquera
le	chef	de	l’exécutif	municipal,	la	municipalité	a	créé,	avec	à
chaque	fois	l’aide	de	la	commune	de	Nantes,	son	partenaire
depuis	1996,	trois	établissements	publics	dotés	de	l’autono-
mie	 inancière	:	l’Agence	municipale	de	Gestion	des	Déchets
(AMGED),	 l’Agence	 municipale	 de	 l’Eau	 et	 de	 l’Energie
(AMEE),	L’Of ice	de	Tourisme.	Grâce	aux	programmes	déve-
loppés	par	ces	organes,	la	commune	de	Dschang	a	récolté	en
trois	ans	la	somme	de	1	060	000	000	Francs	CFA	(Un	milliard
soixante	millions	Francs	CFA).
Dschang,	exemple	selon	le	PNDP
Boniface	Megouo,	chef	de	la	délégation	du	PNDP	au	cours	de
cette	visite	de	travail,	a	déclaré	que	«	la	gestion	des	déchets,
la	promotion	et	le	développement	du	tourisme,	ainsi	que
l’épineuse	question	de	l’assainissement	et	de	l’approvision-
nement	en	eau	potable	sont	trois	axes	majeurs	de	dévelop-
pement	sur	lesquels	Dschang	a	une	vraie	longueur	d’avance.
»	Quant	au	maire,	Beaudelaire	Donfack,	il	a	af irmé	que	«	la
décentralisation	nous	a	donné	l’occasion	de	créer	une	petite
diplomatie	à	l’échelle	locale	et	cela	nous	donne	une	certaine
capacité	à	explorer	de	nombreuses	opportunités	technico- i-
nancières,	pour	améliorer	le	bien-être	de	nos	populations.	»	
En	guise	de	projet	 inancé	par	les	bailleurs	internationaux,	en
2018,	 la	 construction	 de	 deux	 microcentrales	 hydroélec-
triques	va	démarrer	sur	le	territoire	communal.	Montant	bud-
gétisé	 sur	 l’année	 :	 145	 millions	 Francs	 CFA.	 L’Agence
française	de	Développement,	à	travers	un	transfert	qui	passe
par	Nantes	Métropole,	va	fournir	131	millions	Francs,	contre
14	 millions	 Francs	 CFA	 pour	 l’institution	 communale.
L’Agence	municipale	de	l’Eau	et	de	l’Energie	va	gérer	les	deux
ouvrages,	 une	 fois	 que	 leur	construction	sera	achevée	en
2019.	À	la	commune	de	Dschang,	l’on	va	à	la	recherche	des	 i-
nancements	tous	les	jours	pour	réaliser	des	projets	inno-
vants.	 Il	 reste	 à	 assurer	 le	 caractère	 durable	 des
investissements.	
La	vague	des	maires	du	20	décembre	2017,	sous	la	conduite	du	PNDP,	visite	la
plateforme	de	compostage	de	Siteu,	gérée	par	le	PiGeDea,	un	programme	de
l'Agence	municipale	de	Gestion	des	Déchets	 inancé	à	51	%	par	l'Union	euro-
péenne.
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Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
’est	exactement	sur	les	coups	de	12	heures	13minutes
que	SE	Awa	Augustine	Fonka,	gouverneur	de	la	région
de	l’Ouest,	a	installé	of iciellement	le	nouveau	préfet	du
département	de	la	Menoua.	Cet	administrateur	civil	principal
a	pour	nom	Balungeli	Con iance	Ebune.	Il	est	né	le	1er	sep-
tembre	1969	à	Ilongongolo	dans	l’arrondissement	de	Toko,
département	du	Ndian,	région	du	Sud-Ouest.
C’est	grâce	au	décret	présidentiel	n°2017/094	du	13	mars
2017	que	la	cérémonie,	publique	et	très	courue	de	ce	mardi
4	avril	2017,	a	pu	se	tenir	sur	la	place	des	Fêtes	de	Dschang.
Au	nom	des	populations	du	département,	SM	Donfack	Beau-
delaire,	maire	de	la	commune	hôte,	a	accompagné	le	préfet
Balungeli	dans	un	rapide	tour	du	propriétaire.
Achevant	son	allocution	de	bienvenue,	monsieur	le	maire	a
lancé	:	«	(…)	Monsieur	le	préfet,	les	maires,	les	élus	locaux	et
toutes	les	forces	vives	de	la	Menoua	vous	promettent	une	col-
laboration	franche,	dénuée	d’arrières	pensées	et	emprunte
de	respect	mutuel,	a in	de	vous	aider	à	remplir	ef icacement
votre	haute	et	exaltante	mission.	J’invite	par	conséquent	les
populations	du	département	à	s’engager	elles	aussi	dans	cette
voie	et	d’exorciser	les	vieux	démons	de	la	délation	et	du	men-
songe…	»
Dans	son	discours	d’installation,	monsieur	le	gouverneur	a
présenté	le	pro il	du	nouveau	chef	de	terre.	Les	populations
présentes	ont	ainsi	su	que	leur	préfet	est	marié	et	père	de
quatre	enfants.	Il	est	entré	à	l’université	de	Yaoundé	II	à	Soa
en	1992.	«	(…)	Trois	ans	plus	tard,	armé	d’une	licence	en	droit
privé,	il	est	admis	sur	concours	à	l’Ecole	nationale	d’adminis-
tration	et	de	
magistrature,	 ENAM,	 en	 vue	 de	 son
aguerrissement	au	grade	d’administra-
teur	civil…	»
Un	 parcours	 professionnel
sans	bond	ni	rupture.
En	décembre	1997,	il	a	entamé	sa	car-
rière	professionnelle	par	trois	mois	d’im-
prégnation,	 à	 la	 direction	 des	 Affaires
générales	du	ministère	de	la	Fonction	pu-
blique	et	de	la	réforme	administrative.
Il	a	ensuite	continué	comme	:	premier
adjoint	préfectoral	du	département	du
Fako,	à	Limbé,	de	2000	à	2003	;	direction
des	collectivités	territoriales	du	minis-
tère	de	l’Administration	territoriale	et	de
la	décentralisation,	MINATD,	les	six	mois
suivants	 ;	 sous-préfet	 de	 l’arrondisse-
ment	de	Tiko,	de	2003	à	2008	;
sous-préfet	de	l’arrondissement	de	Bamenda	III	dès	sa	créa-
tion,	de	2008	à	2010	;	secrétaire	général	des	services	du	gou-
verneur	de	la	région	du	Nord-Ouest,	de	2010	à	2012	;	préfet
du	département	du	Mayo-Louti,	à	Guider,	depuis	2012	jusqu’à
sa	mutation	à	la	tête	de	la	Menoua,	le	13	mars	2017.
Malgré	ce	«	(…)	parcours	professionnel	qui	[lui]	a	bien	donné
le	privilège	d’avoir	fait	les	classes	de	la	préfectorale	sans	bond
ni	rupture…	»,	le	gouverneur	a	tenu	à	attirer	son	attention	sur
les	dé is	et	les	missions	qui	sont	désormais	les	siennes	dans
la	Menoua.
De	manière	non	exhaustive,	sa	hiérarchie	lui	a	prescrit	de	lut-
ter	contre	des	maux	tels	:	la	vente	illicite	de	médicaments,	le
désordre	urbain,	la	culture	et	la	commercialisation	du	canna-
bis,	les	accidents	de	la	route,	les	suicides	et	crimes	rituels,	les
cambriolages	dans	des	édi ices	publics	et	privés,	les	con lits
frontaliers	entre	Santchou	et	Dschang,	les	rixes	communau-
taires	entre	populations	de	Fongo-Tongo	et	de	Alou	(dépar-
tement	du	Lebialem).
Pour	assurer	l’animation	socio-économique	de	son	unité	ad-
ministrative,	il	a	été	demandé	au	chef	de	terre	:	d’observer	le
triptyque	loi-ordre-développement,	d’entretenir	des	concer-
tations	permanentes	avec	les	instances	dirigeantes	de	l’uni-
versité	 de	 Dschang,	 de	 suivre	 la	 dynamique	 des	 partis
politiques	en	activité,	de	s’assurer	de	la	qualité	du	service	pu-
blic	et	de	veiller	à	son	bon	fonctionnement,	de	remplir	toutes
autres	missions	con iées	par	la	hiérarchie.
PREFECTORALE	:
Le	préfet	Balungeli	Con iance	Ebune	
en	fonction	à	Dschang.
Le	gouverneur	de	la	région	de	l’Ouest,	Awa	Augustine	Fonka,	a	installé	cet	administrateur	civil	principal	dans	ses	fonctions	de
préfet	de	la	Menoua	au	cours	d'une	cérémonie	sanctionnée	par	le	départ	pour	le	Wouri	de	Bertrand	Joseph	MACHE.
Une a tude du Prefet Balungeli à la n d’une session du conseil
municipal à Dschang
Dschang	:	modèle	de	savoir-faire	du	proces-
sus	de	décentralisation	à	l’Ouest,	selon	le
gouverneur	Awa	Fonka	A.
Au	sujet	de	Maché	Njouonwet	Joseph	Bertrand,	le	préfet	sor-
tant,	muté	à	la	tête	du	Wouri,	le	maire	Donfack	a	retenu	de
l’homme	des	qualités	«	(…)	de	grand	commis	d’Etat,	homme
d’action,	humaniste,	perfectionniste,	attentionné,	bienveillant,
ayant	su	s’impliquer	à	la	recherche	de	solutions	aux	pro-
blèmes,	dans	tous	les	secteurs	de	la	vie	du	département…	»
En	guise	d’illustration,	le	magistrat	municipal	a	cité	entre	au-
tres	les	questions	liées	:	à	la	promotion	de	la	femme,	à	la	re-
montée	 de	 l’Aigle	 royal	 de	 la	 Menoua	 en	 ligue	 I,	 à
l’accompagnement	des	communes	de	la	Menoua,	à	l’appro-
priation	de	tout	le	processus	de	décentralisation.
A	l’entame	de	son	discours,	le	gouverneur	a	tenu	à	féliciter	le
maire	pour	l’exemple	que	donne	Dschang,	«	(…)	dans	la	maî-
trise	des	enjeux	et	des	dé is	de	la	décentralisation	politique,
et	dont	les	dividendes	engrangés	pro itent	aux	populations,
à	travers	des	partenariats	savamment	menés…	»
Continuant,	il	a	loué	l’expérience	de	cette	commune	citée
comme	modèle	de	savoir-faire	du	processus	de	décentralisa-
tion	à	l’Ouest.	Un	des	résultats	tangibles	de	ce	savoir-faire	est
la	maîtrise	de	la	gestion,	du	traitement	et	de	la	valorisation
des	déchets	ménagers	que	le	chef	de	terre	de	l’Ouest	a	pré-
sentée,	telle	une	référence	à	imiter	par	les	autres	collectivités
territoriales	décentralisées	de	la	région.
ette	rencontre	a	été	un	prétexte
pour	rencontrer	les	forces	vives
et	se	présenter	à	elles,	tout	en	mé-
nageant	une	plage	de	temps	pour	en-
semble	 discuter	 des	 problèmes
spéci iques	à	l’arrondissement.
Dé inissant	sa	mission	dans	le	départe-
ment,	le	préfet	s’est	posé	tel	un	servi-
teur	qui	se	veut	un	facilitateur.	Chargé
d’assurer	le	développement	socio-éco-
nomique	du	département,	il	a	suggéré	à
son	auditoire	:	d’envoyer	ses	enfants	à
l’école	;	de	tirer	un	pro it	maximal	des
campagnes	 de	 vaccination	 mises	 en
place	par	l’Etat	;	de	lutter	contre	la	pan-
démie	du	sida	;	de	réactualiser	les	jour-
nées	 de	 propreté	 ;	 de	 travaillez,
travaillez	et	travaillez	toujours	au	plan
économique	dans	le	respect	des	tech-
niques	spéci iques	et	des	règles	propres
à	chaque	activité.Pour	réussir	tous,	il	a
reconnu	qu’il	faudrait	ensemble	conju-
guer	les	mêmes	verbes	:	dialoguer,	ren-
seigner,	 se	 concerter,	 collaborer,
partager,	s’unir,	se	respecter,	respecter…
»
Auparavant,	SM	Donfack	Beaudelaire,
maire,	a,	dans	son	mot	de	bienvenue,
rassuré	les	uns	et	aux	autres	de	ce	que
le	 démembrement	 de	 l’Etat,	 qu’est	 la
commune,	 œuvre	 au	 quotidien	 à	 la
consolidation	du	développement	local	à
Dschang.	Continuant,	il	a	déclaré	:	«	(…)
C’est	 ainsi	 que	 des	 actions	 concrètes
sont	menées,	pour	améliorer	le	cadre	et
les	conditions	de	vie	de	nos	populations.
Au	jour	d’aujourd’hui	ce	n’est	pas	en-
core	 le	 paradis,	 mais	 nous	 ambition-
nons	chaque	jour	davantage	de	nous	en
rapprocher…	»
Pr	Fométhé	Anaclet,	ex-recteur	de	l’uni-
versité	locale	d’Etat,	a	pris	la	parole	en
qualité	de	porte-parole	des	élites.	Après
avoir	salué,	en	les	citant,	«	(…)	les	initia-
tives	heureuses	prises	par	le	gouverne-
ment	de	la	République,	en	vue	d’inscrire
Dschang	 dans	 la	 modernité…	 »,	 il	 a
égrené	un	chapelet	de	commodités	dont
la	cité	climatique	en	avait	encore	besoin.
Sur	sa	liste	de	doléances,	l’orateur	a	cité
en	bonne	place	:	la	construction	de	lo-
gements	sociaux	;	la	création	à	Dschang
de	la	faculté	de	Médecine,	de	pharmacie
et	de	sciences	biomédicales	de	l’univer-
sité	de	Dschang	;	la	réalisation	des	trois
bretelles	connexes	à	la	route	Dschang-
Melong,	dont	les	travaux	avaient	été	blo-
qués	 après	 l’inauguration	 de	 l’axe
principal	 ;	 le	 bitumage	 de	 la	 route
Dschang-Fontem-Manfé-Ekok	;	le	bitu-
mage	et/ou	la	réhabilitation	de	la	voirie
urbaine	;	la	promotion	des	Fils	de	l’ar-
rondissement	à	de	hauts	postes	de	res-
ponsabilité	;	l’accentuation	des	actions
de	 sécurité	 ;	 l’approvisionnement	 en
eau	 potable	 ;	 la	 fourniture	 continue
d’électricité…
PRISE	DE	CONTACT	
Le	préfet	Balungeli	a	bouclé	la	boucle	de	sa	vi-
site	des	arrondissements	par	Dschang.
Dans	la	continuation	de	cette	logique	administrative,	et	pour	achever	sa	tournée	de	prise	de	contact,	monsieur	le	préfet	est	allé
vers	les	populations	de	Dschang,	le	jeudi	23	novembre	2017.
Le Prefet Balungeli prononçant son
discours à la place des fêtes de Dschang
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
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Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
«	J’implore	toutes	les	forces	vives	à	re-
dynamiser	les	comités	de	vigilance,	car
la	sécurité	doit	être	une	priorité	pour
tous.	»
Se	penchant	sur	les	doléances	présen-
tées,	Balungeli	les	a	déclinées	en	deux
catégories.	 A	 celles	 qui	 ont	 nécessité
une	intervention	de	l’Etat,	il	a	promis	les
transmettre	à	qui	de	droit.	
Pour	le	reste,	il	a	déblayé	des	pistes	de
solutions	au	bout	desquelles	il	a	invité	:
les	populations	à	taire	leurs	dissensions
internes,	à	cesser	d’utiliser	les	nouvelles
technologies	 pour	 s’autodétruire,	 à
abandonner	sur	bord	du	chemin	la	mé-
disance,	«	(…)	pour	s’aligner	comme	un
seul	Homme	autour	de	leur	préfet,	a in
de	mener	à	bien	le	développement	de	la
Menoua…	»
Continuant	 le	 développement	 de	 sa
pensée,	il	a	invité	les	élites	à	venir	nom-
breux	construire	au	village,	pour	déve-
lopper	 non	 seulement	 la	 cité	 mais
résoudre	 aussi	 le	 dé icit	 en	 maisons
d’habitation.	 Aux	 jeunes,	 femmes	 et
hommes,	 il	 a	 suggéré	 de	 s’organiser
dans	le	but	«	(…)	d’entretenir	les	routes
rurales	 et	 de	 protéger	 le	 patrimoine
routier	pour	lequel	l’Etat	investit	tant…
»
Prodiguant	 des	 conseils,	 monsieur	 le
préfet	a	recommandé	et	encouragé	ses
administrés	 :	 à	 tourner	 le	 dos	 aux
con lits	fonciers,	qui	ne	font	que	diviser
;	de	se	détourner	de	la	culture	et/ou	de
la	consommation	du	cannabis	;	de	sécu-
riser	son	patrimoine	coutumier,	à	tra-
vers	les	demandes	d’immatriculation	de
terrains	 ;	 d’adhérer	 aux	 coopératives
pour	mieux	capter	une	partie	des	 inan-
cements	de	projets	agropastoraux	que
les	pouvoirs	publics	mettent	en	place	;
d’éviter	le	piège	de	la	facilité	en	refusant
de	se	laisser	entrainer	dans	les	sectes
mystico-religieuses	;	de	surtout	cultiver
des	valeurs	civiques	et	patriotiques.
Avec	insistance,	il	est	revenu	sur	la	sé-
curité	qui	doit	être	une	priorité	pour
tous.	A	ce	titre	il	a	imploré	«	(…)	les	au-
torités	 administratives,	 municipales,
traditionnelles,	 bref	 toutes	 les	 forces
vives	de	cet	arrondissement	à	redyna-
miser	les	comités	de	vigilance	pour	la
surveillance,	jour	et	nuit,	des	différents
quartiers…	»
La	rencontre	du	23	novembre	2017	a
également	été	l’occasion	pour	Balungeli,
de	délivrer	le	message	de	paix	et	de	dé-
veloppement	dont	il	était	porteur	:	«	(…
)	Je	suis	venu	dans	la	Menoua	pour	tra-
vailler	sans	préjugés.	Permettez-moi	de
le	faire.	Au	demeurant,	je	suis	déterminé
à	le	faire	dans	la	vérité,	et	surtout	avec
pour	 leitmotiv	 la	 défense	 des	 justes
causes.	 Je	 voudrais	 être	 le	 préfet	 de
toute	la	Menoua	[…]	sans	exclusive.	Je
me	refuse	d’être	celui	d’un	homme	ou
d’un	 clan.	 […]	 Mes	portes	 sont	 large-
ment	 ouvertes	 à	 tous.	 Mais	 pas	 pour
venir	moucharder…	»
27
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Création	de	la	faculté	de	medecine	et	de	sciences	pharmaceutiques	de	l’Université	de	Dschang	à
Dschang:
Voici	la	motion	de	remerciement	signée	par	
l’ensemble	des	conseillers	municipaux	de
Dschang
28
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
Je	formule	le	vœu	que	les	thèmes
développés	aboutissent	à	des	stra-
tégies	 concrètes	 nouvelles,	 per-
mettant	 de	 mobiliser	 davantage	 la
communauté	 nationale	 autour	 de	 la
problématique	du	bien-être	social	des
personnes	handicapées…	»
C’est	par	cette	note	d’espoir	que,	face
aux	personnalités	installées	dans	la	tri-
bune	au	pied	de	laquelle	elle	est	descen-
due,	Pauline	Irène	Nguené,	ministre	des
Affaires	sociales,	a,	le	mardi	28	novem-
bre	2017,	ouvert	le	séminaire	organisé
autour	de	la	"Sensibilisation	sur	la	par-
ticipation	politique	des	personnes	en
état	de	handicap."
Ce	séminaire	international	a	couru	du
27	au	30	novembre	2017.	Organisé	avec
l’appui	 de	 l’Union	 francophone	 des
aveugles	(Ufa),	il	a	également	servi	de
cadre	au	lancement	of iciel	des	activités
de	la	XXVIe	édition	de	la	Journée	inter-
nationale	des	personnes	 handicapées
(Jiph),	qui	s’est	célébrée	le	3	décembre
suivant,	sur	le	thème	:	"Transformation
vers	une	société	durable	et	résiliente
pour	tous."
Dans	son	mot	de	bienvenue	au	parterre
coloré	d’hôtes	de	marque,	SM	Beaude-
laire	Donfack,	maire	de	la	commune	de
Dschang,	 a	 énuméré	 un	 chapelet	 non
exhaustif	d’actions	que	son	exécutif	a
posé	au	béné ice	des	personnes	en	état
de	handicap.	Saisissant	la	tribune	à	lui
offerte	telle	une	perche,	Paul	Tézanou,
président	 de	 l’Ufa,	 a	 longuement	 dit
merci	 à	 madame	 le	 ministre	 pour	 le
choix	 qu’elle	 a	 porté	 sur	 la	 ville	 de
Dschang	et,	par	ricochet,	l’opportunité
qu’elle	lui	a	offerte	de	s’«	asseoir	pour
la	 première	 fois	 aux	 côtés	 des	 digni-
taires	 sur	 cette	 place	 des	 fêtes	 de
Dschang,	malgré…	»	ses	multiples	dis-
tinctions	 et	réalisations	 au	 pro it	 des
personnes	vivant	avec	un	handicap.
Les	handicapés	sont	à	l’origine
des	 améliorations	 survenues
dans	leur	existence.
Se	penchant	sur	le	volet	politique	im-
pactant	la	vie	des	personnes	en	état	de
handicap,	Paul	Tézanou	a	demandé	que
quelques-uns	 d’entre	 les	 3	 500	 000
âmes	qu’ils	sont,	tous	types	de	handicap
confondus,	soient	impliqués	«	dans	le
processus	électoral	non	seulement	en
tant	 qu’électeurs,	 mais	 aussi	 comme
candidats	aux	différents	postes	électifs,
a in	de	garantir	la	représentativité	des
personnes	 en	 situation	 de	 handicap
dans	 les	 instances	 décisionnelles…	 »,
car	leur	vœu	le	plus	cher	est	d’éviter
qu’on	continue	de	les	coiffer	sans	leur
consentement.
Comme	pour	rassurer	son	auditoire	po-
litique,	il	a	précisé	:	«	Tout	en	vous	don-
nant	rendez-vous	en	2018,	je	ne	dirai
pas	levez-vous	que	je	m’asseye.	Mais	re-
culez	a in	qu’on	s’asseye	tous…	»
Dr	Stell,	ambassadeur	d’Allemagne	au
Cameroun,	a	observé	que	les	personnes
en	état	de	handicap	appartiennent	à	un
groupe	 d’autant	 plus	 souvent	 oublié
qu’il	 a	 vu,	 à	travers	 l’intérêt	 que	 ma-
dame	le	ministre	leur	porte,	«	la	marque
d’un	Etat	moderne	et	les	signes	de	ma-
turité	de	la	société	en	général…	»
Dans	un	échange	mutuel	de	remercie-
ments	 et	 de	 politesse,	 le	 ministre	 et
l’ambassadeur	ont	salué	leurs	engage-
ments	réciproques	«	à	promouvoir	le
bien-être	 des	 couches	vulnérables	en
général,	et	des	personnes	handicapées
en	particulier…	»
Constatant	que	les	personnes	en	situa-
tion	de	handicap	ont	œuvré	aux	avan-
cées	signi icatives,	dans	le	cadre	de	la
promotion	de	leurs	droits	généraux	et
spéci iques,	 la	 très	 humble	 Pauline
Irène	Nguené	a	déclaré	qu’un	fait	reste
incontestable	:	«	les	améliorations	sur-
venues	dans	leur	existence	ont	été	lar-
gement	 inspirées	 par	 leurs
organisations,	et	constituent	en	grande
partie	 la	 matérialisation	 de	 leurs	 ef-
forts…	»
JIPH	2017		
L’honneur	à	Dschang	
Pauline	Irène	Nguené,	Ministre	des	affaires	sociales,	a	lancé	la	26ème	édition	de	la	Journée	Internationale	des	Personnes	Han-
dicapées(JIPH)	à	Dschang.	L’événement	était	couplé	au	séminaire	sur	l’inclusion	politique	et	l’employabilité	de	ces	hommes	et
femmes.
Une a tude des personnes handicapées à la cérémonie
Le	cadeau	de	la	Commune
de	Dschang	au	MINAS
Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang
29
Le citoyen(Trimestriel d'information de la Commune de Dschang-2017
Le citoyen(Trimestriel d'information de la Commune de Dschang-2017
Le citoyen(Trimestriel d'information de la Commune de Dschang-2017
Le citoyen(Trimestriel d'information de la Commune de Dschang-2017
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Le citoyen(Trimestriel d'information de la Commune de Dschang-2017

  • 1.
  • 2.
  • 3. Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang 3 ’année 2017 sur laquelle les rideaux sont tombés a été une année de pure récession au Cameroun. Une situation qui a été sans pitié pour les 360 communes de notre pays et qui est imputable à trois types d’événe- ments qui nous semblent opposés sur la forme, mais qui, à l’analyse rationnelle et objective sont totalement imbri- qués dans le fond. Le premier est relatif au fonctionne- ment de notre municipalité depuis le 30 septembre 2013 jusqu’à ce jour. Le second concerne la situation que vit notre pays dans sa partie septentrionale et désormais aussi dans les régions du Sud-ouest et du Nord-Ouest. Le troisième touche à l’honneur de notre cher et beau pays qui s’est engagé à organiser la prochaine coupe d’Afrique des nations de Football. Ces évènements ont courant 2017 contraint tous les camerounais à resserrer leurs ceintures. Telle est la vision que nous portons désormais en réponse à ce climat de récession pour assurer la mission régalienne de notre collectivité à savoir contribuer à l’amélioration du cadre et des conditions de vie de nos populations. Notre adhésion à l’Association Africaine de l’Eau est, après le programme WOP-Africa, entrain de nous porter des fruits à l’instar de notre admission dans le top 8 des villes presélectionnées pour un appui à la mise en place d’une ilière de gestion des boues de vidange en Afrique par la Bill & Mélinda Gate foundation ; aussi, l’éclairage public que nous maintenons dans notre cité depuis 2013 est en- train d’être renforcé grâce au BIP 2017 qui nous a pourvu de 28 panneaux solaires déjà visibles dans la ville et du projet pour lequel nous avons demandé et obtenu le i- nancement auprès de la KFW via le FEICOM pour plus de 100 panneaux solaires qui traverseront prioritairement l’axe principal de notre ville pour éviter que celle-ci plonge totalement dans le noir en cas de délestage. Il est évident que les lampadaires conventionnels qui de ce fait quitte- ront cet axe, regagneront les zones un peu reculées du cen- tre urbain. Les études d’avant-projet pour la construction des microcentrales hydroélectriques de Lingang-Foto et de Lefock se sont achevées en 2017 et le début de la phase la plus attendue est imminent. Sur le plan de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement de base, notre commune s’est engagée auprès de l’Union Européenne avec les communes sœurs de Nkong-Zem, Fongo-Tongo, Douala 5ème et Kye-Ossi pour le Programme intercommunal de gestion durable de l’eau et l’assainisse- ment(PIGeDEA), un programme dont la première année de mise en œuvre nous a donné une idée nette de la situa- tion des ouvrages sur notre territoire et le document stra- tégique qui guidera nos actions à l’avenir. Pour l’action de curage du lit du cours d’eau qui ceinture la ville de Dschang, plus de 20 jeunes ont été recrutés en 2017 et leur action sous l’encadrement de nos techniciens a permis à plusieurs de nos concitoyens de vivre dans leurs domiciles en toutes saisons. Au moment où nous nous apprêtons à lancer cette opération pour le compte de 2018, il convient de signaler que la participation et l’ac- compagnement multiforme de tous les citoyens sont nécessaires. Une prise de conscience collective s’impose a in que les actes d’inci- visme qui contribuent à obstruer le lit de ce cours d’eau cessent dans notre cité. L’année 2017 a aussi été une triste année pour notre com- mune. D’abord les écroulements de terrain couplés aux inondations qui ont endeuillé des familles à Fossong- Wentcheng et ensuite l’effondrement d’un immeuble à la descente dite «ma’a Gabon». Cette dernière catastrophe a sur notre initiative, accéléré la mise sur pied d’une brigade mixte chargée du contrôle et l’inspection de tous les chan- tiers qui ont cours sur notre territoire communal. Je vais saisir l’occasion que m’offre cette vitrine pour remercier les autorités administratives du Département et de la Ré- gion qui pendant 48h sont restées à Dschang pour veiller à ce que le travail des déblais des gravas de l’immeuble écroulé à la recherche d’éventuels vivants se déroule dans la quiétude totale. Je dois également saluer la solidarité agissante des populations de notre ville qui s’est manifes- tée à cette occasion, je puis le dire ici, je suis heureux d’être Maire d’une ville de Dschang où les populations sont ex- trêmement solidaires. Un éventail d’activités ont été me- nées sous notre coordination;En parcourant les colonnes de ce numéro spécial de notre magazine d’information, chacun de nous se fera une idée des progrès réalisés et des différents chantiers qui nous interpellent tous. Bonne lecture et que Dieu bénisse le Cameroun. Des actions fortes aux résultats encourageants malgrés les dif icultés. « Diversi ier les partenariats et autonomiser les services pour l’ef icience et l’ef icacité de l’action communale » SM Beaudelaire DONFACK Maire de la Commune de Dschang
  • 4. Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang 4 DEVELOPPEMENT -Le plan communal de développement en cours d’actualisation -L’éclairage public au service de la sécurité des populations. -La microcentrale hydroélectrique de Lingang-Foto sera construitea- vant in 2018 -Et si l'on réhabilitait la centrale hydroélectrique de Dschang? -Laa ih dé initivement sorti de l’obscurité. -Fotsemlessing tient son centre de santé intégré. -Participation citoyenne: Le village Ndenkop comme modèle. -L'AMEE appelle à plus de mobilisation autour du simple geste. COOPERATION -Gestion des déchets:Des municipalités à l’école de Dschang -DANK ini, Vive DANK -L’Union européenne accède à la demande d'un an supplémentaire pour la mise en œuvre ef iciente du projet MaGeTV -Dschang, tête de il du PIGeDEA -7 questions à Pascal Aimé MBOKOUOKO, Coordinateur du PIGeDEA -Mise en Œuvre du PIGeDEA:Exit l’an 1 et bienvenue à l’année 2 -Tourisme:Un nouveau directeur à l'OTD -JMT 2017 à Dschang:L’OTD a réussi le pari de la mobilisation -L’OTD veut poursuivre la démarche-qualité en 2018. -Recherche des inancement:Dschang, commune- modèle selon le FEI- COM et le PNDP -PREFECTORALE :Le préfet Balungeli Con iance Ebune en fonction à Dschang. -PRISE DE CONTACT:Le préfet Balungeli a bouclé la boucle de sa visite des arrondissements par Dschang. -Création de la faculté de medecine et de sciences pharmaceutique de l’Université de Dschang à Dschang: Motion de remerciement signée par l’ensemble des conseillers municipaux de Dschang -JIPH 2017:L’honneur à Dschang -Catastrophes:Il y’a eu de la peur dans la cité -La commune de Dschang en 2017: Les dates clés CITOYENNETE,CIVISME Payer le service de l'eau: Un acte citoyen au service du développement local LIBRE EXPRESSION Les citoyens de Dschang se sont exprimés après la publication du dé- cret présidentiel créant la faculté de médecine et de sciences pharmaceu- tiques de l’Université de Dschang à Dschang. 05 10 20 36 37 Le Citoyen Magazine : Édité par la Commune de Dschang, B.P.: 169 Dschang Tél : +(237)233 45 12 97. Mail : communededschang@yahoo.fr.Site Web : www.commune-dschang.org .Conseil éditorial: Dr Temgoua Emile, Dr Bipélé Kemfouedio Jacques, Fomegan Lekelem, Fouelifack Ide Bernadette, Ndjonwé Dominique. Directeur de Publication: S.M. Donfack Beaudelaire. Rédac- teur en chef: Carlos Simplice FOKEM.Comité de rédaction: Beaudelaire Donfack, Emile Temgoua, Jacques Bipélé Kemfouedio, Fomegan Le- kelem, Ide Bernadette Fouélefack, Dominique Ndjowé, Paul DONTSOP, Barth Ndongson, Joël Sagne, Carlos de Bordeaux, Roch Kenfack, DONFACK TSAPGOU J.B., Pascal Aimé MBOKOUOKO, Hindrich Assongo, André KAMTA, Georges MEKUI, Christian MOMO, Olivier TIWODA. Re- lecture et correction: Carlos Simplice FOKEM, DONFACK TSPGOU, Christian MOMO, Barthelemy NDONGSON, Roch KENFACK,. Montage et infographie: Carlos de Bordeaux/Christian MOMO. Crédit photos: Commune de Dschang. Tirage: 3.000 exemplaires
  • 5. Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Le plan communal de développement en cours d’actualisation « (…) Compte tenu de l’importance de ce document de plani- ication stratégique, de programmation, de budgétisation et de négociation, la nécessité de l’implication active des diffé- rentes parties prenantes dans son élaboration revêt un carac- tère urgent et important, au regard des dé is qui interpellent la commune de Dschang… » Ce sont par ces mots que Nkomo Orféo, Ex Premier Adjoint préfectoral de la Menoua représentant le préfet empêché, a commencé le discours de "Lancement of iciel du processus d’actualisation du Plan communal de développement (PCD) de Dschang." Cette cérémonie s’est déroulée le jeudi 30 mars 2017, en la salle des fêtes de la mairie de Dschang. Poursuivant son propos, il a observé que l’élaboration de cet outil de pilotage par excellence répond à un triple besoin local : faire l’état des lieux du développement communal ; identi ier le potentiel économique, social, et culturel communal ; pro- céder à une analyse prospective du développement commu- nal. Une réponse est donnée à ces différents besoins, dans le but de doter l’exécutif municipal d’un instrument iable de gestion de la cité. La rencontre de ce jour a été destinée à une large gamme de personnalités : délégués et chefs de services départementaux ; conseillers municipaux ; leaders d’opinion ; élites ; chefs re- ligieux, traditionnels et politiques. Cette rencontre a donc sonné tel le démarrage effectif du pro- cessus participatif de plani ication locale, qui est conduit par l’Organisation non-gouvernementale (ONG) "Action pour un développement équitable, intégré et durable", ADEID, en sa qualité d’Organisme d’appui local (OAL). Une fois alors de retour dans leurs différentes localités, tout ce parterre coloré d’acteurs etait appelé à relayer l’informa- tion reçue, en informant et en sensibilisant les populations pour susciter à la base une adhésion la plus large possible, tout au long des mois de terrain que va durer le travail de l’OAL car, la participation active de ces populations est d’au- tant plus indispensable que le contenu inal du PCD impactera à la fois l’avenir : de l’institution communale, de l’espace ur- bain communal et de l’ensemble des villages constituant le territoire communal. De multiples innovations apportées par le PNDP. Pour cette raison, les populations ont été invitées à particu- lièrement se mobiliser au moment de l’élaboration des trois niveaux de diagnostic que sont : le diagnostic de l’institution communale, le diagnostic de l’espace urbain communal et le diagnostic participatif dans les villages. Dans son mot de bienvenue, SM Donfack Beaudelaire, maire, a souligné qu’« (…) on devra aussi par rapport aux problèmes identi iés, envisager des axes de solutions endogènes dont la mise en œuvre béné iciera désormais d’un accompagnement. Et cet accompagnement est une autre innovation du PNDP dans sa phase III, actuellement en cours… » Les innovations que le maire a citées plus haut dans son mot, et qui vont être apportées au texte à tirer de ce processus d’actualisation du PCD, sont : la prise en compte des change- ments climatiques ; la prise en compte spéci ique des problé- matiques liées à la petite enfance, conformément aux attentes de l’UNICEF ; la synthèse des huit projets prioritaires identi- iés par village, à raison de cinq projets sociaux et de trois projets économiques. Au moment de clore son allocution, SM Donfack Beaudelaire a appelé « (…) toutes les parties prenantes engagées dans ce processus à donner de la main, a in que les activités program- mées se déroulent sans heurts et que nous ayions un docu- ment riche et réaliste… », car le PCD est désormais l’un des outils devant servir à la consolidation du BIP. Le processus qui suit son cours et qui a été lancé en présence des populations, délégués et chefs de services départementaux, conseillers municipaux, leaders d’opinion, élites, chefs religieux, traditionnels et politiques s’inscrit dans le cadre la phase III des activités du PNDP 5 Photo de famille à l’issue de la réunion de lancement du processus d’actualisation du PCD
  • 6. Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang 6 e 2014 à la in de l’année écoulée, l’exécutif municipal de Dschang a fait installer sur fonds propres plus de 250 lampes d’éclairage public, directement connec- tées sur le réseau électrique ENEO. Dispersé sur l’ensemble du territoire communal, ce dispositif est l’une des expressions par lesquelles SM Donfack Beaudelaire, maire, prend part à la lutte contre l’insécurité induite par l’obscurité. Grâce à un inancement reçu de la coopération avec Nantes, 10 lampes à énergie solaire ont été installées autour du lac municipal, en 2015. Tout au long de l’année 2017, 28 autres lampes à énergie solaire ont été posées dans la commune, à travers l’exécution du budget d’investissement public 2017. Encore en 2017, et sous réserve de non objection, la KFW (Banque allemande de développement) a octroyé une enve- loppe d’un montant prévisionnel de 180 000 000 Fcfa, tou- jours aux ins d’éclairage public par panneaux solaires. Des clauses contractuelles imposent au béné iciaire, la commune, de verser une contrepartie d’environ 20 000 000 Fcfa. etit village dans le groupe Fo- reke, Laa ih est situé à environ 10km du périmètre urbain de Dschang. Avec le concours de ses élites, la Commune de Dschang a demandé et obtenu du gouvernement camerounais dans le cadre du BIP 2017, un inancement pour son électri ication. Le chan- tier avait été con ié à l'entreprise " ETS BATI-ELECT". La com- mission constituée de la responsable du service développement de la commune de Dschang, et des délégués départementaux respectivement des Marchés Publics et de l’Eau et de l’Energie pour la Menoua a, après véri ication des installations sur le tronçon du projet constaté que les travaux ont été réalisés dans les normes et règles de l’art suivant les prescriptions techniques du marché. Par conséquent, ladite commission s'est montrée favorable pour la réception provi- soire de ces travaux. Le réseau électrique nouvellement construit est rétrocédé au concessionnaire ENEO-CAME- ROUN pour exploitation. Les populations de ce village ont quant à elles exprimé leur satisfaction d'être désormais connectées au réseau électrique dont l'absence handicapait la vie à Laa ih. Elles sollicitent dans les mois à venir beaucoup d’autres réalisations du gou- vernement de la république, notamment l’adduction en eau potable, la construction d’un centre de santé, des écoles et des routes a in que leur village comme Fem-litagli, Likong et Doumbing puisse rejoindre le train du développement. L’entreprise BATI-ELECT chargée de l’exécution des travaux a donné les assurances quant à la bonne qualité du travail qui a été fait à son niveau et de la garantie des installations de deux transformateurs de grandes puissances pour une cen- taine de poteaux électriques installés qui vont desservir plu- sieurs ménages dans ce village et ses voisins. les travaux ont dans l'ensemble couté 41 917 653 f CFA. L’éclairage public au service de la sécurité des populations. Depuis le début de son mandat jusqu’à la in de l’année 2017, l’exécutif municipal de Dschang a réalisé de grandes avancées dans le domaine de l’éclairage public. Laa ih dé initivement sorti de l’obscurité. Construit grâce au budget d'investissement public de 2017, le réseau électrique de ce village du groupement Foreke-Dschang a été provisoirement réceptionné le 17 décembre 2017.
  • 7. 7 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Le bâtiment principal de l’hôtel de la ville de Dschang est un immeuble de type Rez-de-chaussée et 1 étage. Cet édi ice bâti dans les années 1960 reste suf isamment solide et stable dans sa structure porteuse. Mais la distribution de ses pièces inté- rieures, son architecture, son câblage électrique, sa plombe- rie, et sa charpente couverture ont pris un sérieux coup de vieillesse. L’exécutif communal dès sa prise de fonction en 2013 a instruit les services techniques d’engager les études en vue de faire des propositions de solutions techniques pour résoudre ce problème sous fonds propres. Compte tenu de la stabilité de la structure actuelle de la bâtisse, il a été décidé une réhabilitation complète du bâtiment, une action que seul le budget communal s'est avéré incapable de supporter. La surface totale bâtie est de près de 1500 m2. A ce jour, la pre- mière phase qu'ont supportée les fonds de l'institution com- munale et qui visait le changement intégral de la toiture, la viabilisation de la salle des actes et l'élargissement couplés à la reformation du cabinet du maire a été entièrement exécu- tée et réceptionnée. La deuxième et dernière phase qui concerne les travaux de inition du revêtement de l'étage, aménagement, électricité du rez-de-chaussée et l'extérieur, peinture générale, sera supportée par les fonds du FEICOM qui a déjà été saisi à cet effet. à terme, l'on aura une salle des actes de 500 m2 communicant directement avec le cabinet du Maire ; un cabinet du Maire fonctionnel avec 3 bureaux rattachés, un salon d’honneur, deux salles d’eaux, un poste de sécurité, un hall d’accueil équipé d’un perron, un bloc de toilettes modernes et quinze bureaux destinés aux services. Le projet a également prévu des jardinières devant permettre le divertissement après les célébrations de mariage. Commune de Dschang La première phase du projet de réhabilitation de l'immeuble siège achevée Face principale de l’hôtel de ville en rehabilita on Une vue de l’interieur du batiment en attente de la couche de peinture Donner à la cité touristique universitaire un hôtel de ville fonctionnel et une infrastructure à la hauteur de sa taille, telle est toute la volonté de l'exécutif communal en place depuis 2013 .La deuxième et dernière phase des travaux lancés en 2015 est imminente
  • 8. 8 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang a commune de Dschang a béné icié de l’AFD d’une subvention de 410 000 000 Fcfa étalée sur 3 ans, 2017, 2018 et 2019 pour la construction de deux microcentrales hydrélectriques et l’étude de faisabilité sur 3 sites poten- tiels. Le bureau d’études commis ayant ini son travail avec la première année comme prévu dans le calendrier du pro- jet, l’on attend désormais l’assise de la plate-forme de validation de la solution qui arrangera le maître d’ouvrage, de toutes les options présentées dans les études faites. Les mem- bres de cette plate-forme sont : Electriciens Sans Frontières (ESF), commune de Dschang et Nantes Métropole. Le montant budgétisé pour 2018 pour ce projet énergétique s’élève à 145 millions Francs CFA. L’Agence française de Déve- loppement (AFD), via un trans- fert qui passe par Nantes Métropole, va fournir 131 mil- lions Francs CFA. La commune de Dschang va débloquer sa quote part à hauteur de 14 mil- lions Francs CFA. Une fois construit, l’ouvrage de Lefock devrait permettre l’autonomisa- tion de la gare routière de Dschang et des quartiers qui lui sont voisins en électricité. La construction s’achèvera, d’après le calendrier, en 2019. Quant à celui de Lingang qui sera réalisé avant in 2018, il permettra essentiellement l’éclairage des villages Tsinbing et Mefet non en- core desservis par le réseau national d’électricité. ous l'impulsion de S.M. Beaudelaire DONFACK, un cadre d'échanges est mis en place pour étudier la faisabilité de cette action qui concourra comme jadis à l'autonomie de la ville de Dschang sur le plan énergétique. La première séance de travail s'est tenue le jeudi 28 septembre 2017 entre les services techniques de la Commune de Dschang et une mission de ENEO, l'entreprise qui gère l'électricité au Came- roun. Elle avait pour cadre la salle des réunions de la biblio- thèque municipale. La microcentrale hydroélectrique de Lingang- Foto sera construite en 2018 Et si l'on réhabilitait la centrale hydroélectrique de Dschang? Bernard GUILLEMOT, Didier ROBUCHON(ESF) et les techniciens communaux en pleine exploration du potentiel hydroélectrique de la falaise de Foreke-Dschang
  • 9. 9 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang es infrastructures construites sous inancement BIP exercice 2015 ont été dé initivement ré- ceptionnées le mardi 13 novembre 2017. Empêché, le Maire de la Com- mune de Dschang s'est fait représenter par le Pr Emile TEMGOUA, son 1er ad- joint. Le BIP 2017 vient parallèlement d'équiper ce centre en matériels de pointe qui amélioreront considérable- ment le service dans ce centre hospita- lier Fotsemlessing tient son centre de santé intégré. 'Agence Municipale de l’Eau et de l’Energie(AMEE) de la commune de Dschang a réalisé avec la parti- cipation des populations du village Ndenkop, la réhabilitation d'une exten- sion du réseau d'approvisionnement en eau potable sur près d'un 1 km. Ces tra- vaux font suite à une réunion de sensi- bilisation, d'informations et d’échanges qui a eu lieu le 10 septembre 2017 à la chefferie de ce village. C'est ainsi que le jeudi 14 septembre 2017 et le mercredi 20 septembre 2017, les techniciens de l'AMEE ont procédé aux raccordements de la ligne de tuyauterie ciblée, pendant que les populations se chargeaient du déblaiement et remblaiement des fouilles nécessaires pour une telle opé- ration. Il s'agit là d'un exemple du tra- vail collaboratif et participatif, d'intérêt communal et communautaire, que l'AMEE mène au quotidien sur le terrain. Le village Ndenkop comme modèle. Participation citoyenne
  • 10. 10 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Journée Mondiale du Lavage des Mains 2017 L'AMEE appelle à plus de mobilisa- tion autour du simple geste. e lavage des mains s'est célébré dans le monde entier pour la 10ème fois le dimanche 15 octobre 2017. L'Agence Municipale de l'Eau et de l'Energie de la Com- mune de Dschang a saisi l'opportunité de cette célébration pour poursuivre son engagement auprès des populations de Dschang en surfant sur l'importance d'une bonne hygiène des mains, véritable enjeu de santé publique. C'est avec af iches et prospectus de sensibilisation que l'équipe de cet établisse- ment public communal conduite par son directeur Georges modeste MEKUI a atterri à l'école primaire publique groupe 5 de Dschang alors que les enfants étaient à la pause. L’entre- tien qui s'en est suivi a consisté à procéder devant près de 500 élèves à une séance de lavage de mains. C'est Christian Bernard MOMO, animateur de l'AMEE, qui a fait l'exercice non sans avoir au préalable véri ié à travers un jeune élève que les mains qu'il croyait propres ne l'étaient pas vraiment. Après cet exercice, cette équipe a posé des af iches conçues pour la circonstance dans des salles de classe a in de permet- tre aux tout-petits d'être toujours en éveil en ce qui concerne l'hygiène et la propreté des mains. Comme leçon du jour partagée aussi avec les enseignants de cette école, "des 10 parents pris dans la foulée, au moins 7 sont déjà restés chez eux une fois pour veiller sur un enfant malade. Or, un simple lavage des mains prévient ef icacement les infections, notamment chez les écoliers et collégiens, qui passent allègrement de la salle de classe à la cantine, via la cour de récréation, sans se laver systématiquement les mains". Des productions radiophoniques notamment l'émis- sion "Eau et Energie pour tous" et "Espace Communal" ont été réalisées et diffuséespour accentuer cette mobilisation sur le territoire de la Commune de Dschang. Initiée en 2008 par «The Global Handwashing Partnership», une coalition d’entreprises privées, d’institutions sanitaires et d’ONG, la Journée Mondiale du Lavage des Mains vise à pro- mouvoir largement le lavage des mains au savon. Selon l’Or- ganisation Mondiale de la Santé, pour une ef icacité optimale, cette pratique doit être accompagnée d’un séchage des mains réalisé à l’aide de serviettes en papier à usage unique. L'Unicef, très impliquée dans l'organisation de cet évènement, indique que la cible principale de cette journée est constituée par les enfants, et ce notamment dans les écoles: Par un la- vage de mains régulier au savon, le taux de morbidité infantile lié aux maladies diarrhéiques peut être réduit de moitié. Une simple attention prêtée à notre entourage montre que près de 90% de la population de Dschang ne se lavent pas les mains avant le repas. L’éloquent pourcentage invite à redoubler de vigilance et à multiplier des campagnes de sensibilisation et de mobilisation. Séance de lavage des mains avec les élèves de l'école primaire publique groupe 5 de Dschang
  • 11. 11 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Des municipalités à l’école de Dschang ne vingtaine de communes du Cameroun vont bientôt dupli- quer sur leurs territoires respec- tifs l’expérience en cours dans la municipalité de Dschang en matière de gestion et de valorisation par compos- tage des déchets ménagers. Des déléga- tions composées d’adjoints aux maires et de chefs de services d’hygiène et de salubrité ont pris part, du 17 au 18 jan- vier 2017 à Dschang, à un atelier de for- mation et d’échanges sur la question. Il s’est agi pour eux de toucher du doigt les pratiques mises en œuvre dans le cadre du projet de « Maîtrise de la ges- tion, du traitement et de la valorisation des déchets solides municipaux (Ma- GeTV)». Implémenté sur le territoire communal de Dschang depuis décem- bre 2014 et étalé sur 04 années, il béné- icie des inancements de plusieurs bailleurs de fonds, dont les principaux sont l’Union européenne, l’Agence fran- çaise de développement à travers Afri- compost et Nantes Métropole. En entrée de formation, le Prof. Emma- nuel Ngnikam, coordonnateur de la for- mation et patron d’Era-Cameroun, l’organisation non gouvernementale qui, avec Gevalor constituent les parte- naires techniques de la commune de Dschang dans le projet MaGeTV, a indi- qué que le séminaire de deux jours veut montrer comment cette ville universi- taire a su se débrouiller sans faire appel à la société Hysacam pour la gestion de ses déchets. De la présentation faite par le Directeur de l’Agence municipale de Gestion des déchets de Dschang, Bar- thélemy Ndongson Lekane, l’on retient que la première étape consiste à pou- voir déterminer la quantité et les carac- téristiques des ordures produites de façon journalière, mensuelle et annuelle dans l’espace de la commune. Et en la matière, les études ont permis à Dschang de savoir qu’elle a autour de 220 000 habitants, lesquels produisent 45 000 tonnes de déchets humides mé- nagers et 19 000 tonnes de déchets secs par an. 83 % de cette matière est com- postable. C’est sur cette base que cette municipalité a élaboré un schéma direc- teur de gestion des déchets, avec no- tamment la mise sur pied d’une agence municipale entièrement dédiée à la question. Frapper aux portes des bail- leurs de fonds Face aux dif icultés d’ordre budgétaire, la commune de Dschang s’est engagée sur la voie de la recherche des parte- naires inanciers aux niveaux national et international. Ainsi, après un premier programme de gestion des déchets i- nancé par le Conseil départemental du Nord de la France via l’association fran- çaise Ensemble pour l’Action Nord-Sud (Elans) et mis en œuvre à Dschang par l’association camerounaise Tockem, cette commune a souscrit à un appel à projets EUROPEAID de la délégation de l’Union européenne au Cameroun. C’est cela qui a débouché sur le programme « MaGeTV », doté d’un inancement global de 700 000 euros (environ 480 millions de Francs CFA) et dont l’UE constitue le principal bailleur. Pour arriver à convaincre ce partenaire, la commune s’est attaché les services de l’ONG Era- Cameroun, laquelle a une expertise avé- rée en matière de gestion de l’environnement. Cette structure a joué le rôle de codemandeur du projet. La ville de Dschang s’est surtout appuyée sur les garanties de Nantes Métropole, avec laquelle elle entretient une coopé- ration vielle de 20 ans. La mise en œuvre a démarré en décembre 2014 pour une durée de 04 ans. Les communes venues à l’école de Dschang ont appris que le projet Ma- GeTV prévoit le compostage de 10700 tonnes de déchets sur les quatre années prévues. Cette opération permet de pro- duire du compost, un engrais organique et biologique, que cette collectivité lo- cale vend aux agriculteurs au prix social de 2 000 F CFA le sac de 50 kilo- grammes. Surtout, le programme per- met de rendre la ville plus salubre. Pour arriver à cet objectif, la commune a deux plateformes de compostage, no- tamment dans les quartiers Ngui et Siteu, situés chacun à l’opposé de l’au- tre, dans les périphéries du centre-ville de Dschang. Des dizaines de personnes y travaillent au quotidien pour un sa- laire mensuel. Deux camions à compac- tion achetés en France permettent de procéder au ramassage des ordures dans la ville pour les conduire sur les sites de compostage. Le plan straté- gique élaboré prévoit une évacuation de 80 % des déchets produits dans la com- mune d’ici à 2035. Cet enlèvement se situe pour le moment autour de 40 %. Photo de famille à l’issue de la formation
  • 12. 12 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Des astuces pour convaincre les partenaires inanciers Le coordinateur d’Era-Cameroun, Prof. Emmanuel NGNIKAM, en plus des en- seignements sur les différents proces- sus de gestion, a donné des conseils qui permettront aux autres municipalités d’attirer les inancements des bailleurs de fonds. Il y a d’abord l’impératif de la maîtrise de tout l’arsenal juridique na- tional et international sur la question de l’environnement. Il y a ensuite la néces- sité de se mettre à plusieurs avant de solliciter l’appui de ces partenaires i- nanciers. En d’autres termes, les com- munes doivent s’associer pour mener des projets communs. En in, il y a les bonnes pratiques en matière de gestion des déchets. Par exemple, il faut éviter de les brûler. « Quand on brûle les dé- chets, on produit les polluants orga- niques persistants. Une fois dans l’air ou dans l’eau, ces substances cancérigènes deviennent inarrêtables. Ce sont des monstres », a-t-il souligné. Dans l’après-midi du 17 janvier, les dé- légations ayant effectué le déplacement pour suivre cette formation ont fait une descente sur les deux sites de compos- tage des ordures de la commune de Dschang. Jean Claude Mekongo, deuxième adjoint au maire d’Akono, une commune de 22 000 habitants de la ré- gion du Centre, a indiqué que « nous étions des profanes dans la gestion des ordures, surtout des déchets solides. Notre délégation sort de cet atelier com- plètement édi iée. Nous allons pouvoir mettre en pratique toutes les connais- sances accumulées au cours de cet im- portant moment d’apprentissage. Nous pourrons commencer par construire une espèce de hangar, parce que nos or- dures sont à ciel ouvert. Nous voulons désormais aller jusqu’au compostage en mettant sur pied une petite unité ». Jean de Dieu Ayissi, chef du service d’hy- giène et de salubrité à la commune de Sa’a, a af irmé que « nous voulons nous aussi fabriquer du compost, puisque notre commune est essentiellement agricole. Nous avons déjà enclenché le processus chez nous. Mais notre parte- naire nous demandait une stratégie de gestion des ordures. Donc, c’est un dé- clic ». Quant à Pierre Mapenya, son ho- mologue à la commune de Douala 5ème, il rêve de mettre à pro it les connais- sances reçues pour mieux penser l’in- tervention de cette municipalité de plus d’un million d’habitants dans ce do- maine. Outre ces trois communes, les représentants des villes de Loum, Sant- chou, Ba ia, Sangmélima, Abong-Bang, Nkong-Zem et autres ont également bé- né icié de cette formation. Des composteurs en pleine ac vité au site de Siteu
  • 13. 13 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang e 9 décembre 2016, Gildas Salaun, Conseiller municipal à Nantes présentait lors d'une session ordinaire de leur conseil municipal une délibération proposant l'octroi d'une subvention de 40.000€(26 000 000 FCFA) à la Commune de Dschang pour contribuer au inancement des travaux d'achèvement du musée des civilisations camerounaises bâti au bord du lac municipal de la ville touristique. Cette importante subvention accordée et votée à l'unanimité servira dans les prochains jours aux aménagements intérieurs et extérieurs de la structure. Par cette autre subvention, la Ville de Nantes exprime sa volonté d'asseoir le musée au sein de la politique éducative et patrimoniale de Dschang, mais aussi de contribuer au rayonnement culturel de la commune ainsi qu'à son attractivité touristique. 26 000 000 FCFA de Nantes pour la réfection du musée des civilisations camerounaises de Dschang schang peut aujourd'hui se tar- guer d'être la ville pilote au Ca- meroun en matière de valorisation par compostage des dé- chets solides ménagers. Son expérience façonnée depuis 2006 (avec l'appui des associations et ONG camerounaises et françaises) dans ce secteur porteur la met au centre d'une extrême convoitise. Plus un mois sans que soit une com- mune ou stagiaire d'une grande institu- tion ne séjourne dans la cité climatique à la quête du savoir-faire; les multiples invitations au Cameroun et même à l'étranger du maire Beaudelaire DON- FACK et ses techniciens traduisent cette volonté d'autres collectivités à s'inspi- rer de l'exemple de Dschang. La pra- tique du compostage des déchets qui hier, se faisait à Ngui, un quartier de Dschang est progressivement entrain de prendre toute la ville avec l'installation sous co inancement de l'Union Euro- péenne d'une deuxième plateforme plus grande au quartier Siteu situé à 3 km du centre de la ville. La nouvelle stratégie adoptée ici consiste à encourager les ménages à entrer en scène pour mener à petites échelles cette pratique qui pré- sente des avantages et pour eux, pour la municipalité et même pour l'environ- nement. Avec l'appui de certaines ONG et associations (GEVALOR, ERA-Came- roun), Dschang convoite désormais la plus-value de son action pour l'environ- nement qui est une sorte de récom- pense appelée "crédit carbone". Le séminaire de mars 2018 que cette ville organise avec l'association nantaise COMPOSTRI vient consolider sa déter- mination non seulement à partager son expérience mais également à consolider ses acquis et à participer à la mise en place avec d'autres villes africaines d'une plateforme internationale qui permettrait des échanges en vue de l'amélioration de la pratique. Ce séminaire trouve sa justi ication dans un contexte marqué par la forte croissance démographique et spatiale des villes des pays en voie de dévelop- pement, l’augmentation qualitative et quantitative des déchets solides ména- gers, la pratique de plus en plus généra- lisée du remblai de certaines zones inappropriées par les déchets solides ménagers, l’inexistence des décharges intermédiaires et inales autorisées et, la fragilité de la nappe phréatique de par sa faible profondeur. Les parties prenantes de la chaine d'organisation et d'animation de ces deux jours de ré- lexion, pensent que les opérations adé- quates doivent être entreprises en vue d’une gestion ef icace et pérenne des déchets solides municipaux de ces pays. Étant donné que les modes de vie amè- nent les Hommes à produire de plus en plus de déchets devenus un des enjeux du 21e siècle. Développer le compos- tage domestique ou collectif se trouve être selon l’AMGED (Agence Municipale de Gestion des déchets de la Commune de Dschang) et COMPOSTRI, une excel- lente solution pour éviter que les dé- chets organiques inissent en décharge. Aussi, le développement d'un projet de compostage à l'échelle d'un territoire comme c'est le cas à Dschang avec le projet de maitrise, de la gestion, de trai- tement et de la valorisation des déchets solides municipaux co inancé par l'Union Européenne, Nantes Métropole et GEVALOR est une opportunité d'en- gager une démarche de développement local de l'agroécologie. Compostage des biodéchets Dschang, capitale de l'Afrique subsaharienne Un séminaire se tiendra dans la ville de Dschang du 28 au 30 mars 2017 sur le compostage des biodéchets; Animé par des experts nationaux et internationaux, il fera venir dans cette ville universitaire, les délégations de plus de 8 pays et d'importantes organisations internationales.
  • 14. 14 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang vec une production de déchets qui s'évalue à plus de 60 tonnes par jour contre 10 tonnes seule- ment collectées, la commune de Dschang, malgré les moyens et les ef- forts déployés avec l'appui de ses parte- naires fait encore face à une dif iculté dans le cadre de la gestion de ses dé- chets. C'est dans le contexte de l'exis- tence " des quartiers oubliés "par la collecte publique des déchets du fait de dif icultés d'accès par les bennes à or- dures ménagères que l'agence munici- pale de gestion de déchets de la commune de Dschang a initié la précol- lecte participative pour laquelle, la mu- nicipalité est entrée en contrat de service avec deux associations(TOCKEM et CEPDEL). A ce jour, ce sont près de 1500 ménages qui pro itent bien de ce service de proxi- mité. La principale dif iculté qu'éprou- vent ces associations se trouve être la vétusté des motos tricycles acquises en 2014 dans le cadre de la deuxième phase du projet de gestion des déchets subventionnée par le programme franco-camerounais pour un dévelop- pement solidaire(PRODESO). Comme ce fût déjà le cas en 2013 dans le cadre de la survie du site pilote de compostage de Ngui, Nantes Métropole, tel un sa- peur pompier est intervenue pour ap- porter du souf le à cette activité de précollecte. Grace à cette subvention de 12 500 euros dont l'exécution courait jusqu'à in 2017, les deux associations susmentionnées se sont vues doter de deux nouvelles motos tricycles à benne. Cette convention prévoit aussi entre au- tres actions à mener, le développement des mesures incitatives pour l'abonne- ment des ménages au processus et à la mise en place d'une poli- tique de recouvrement qui prend en compte tous les moyens possibles de paiement du service rendu. Ce coup de pousse de Nantes Métropole qui suit celui du Syndicat mixte central de traite- ment des ordures ména- gères (SYCTOM)de Paris via l’association GEVA- LOR, vient encourager l'autonomie du système de précollecte des dé- chets dans les quartiers de Dschang car il engen- dre de nouveaux revenus et emplois pour les jeunes. La commune de Dschang s'en tire aussi avec une plus-value au niveau de sa plateforme de compostage implantée au quartier Ngui qui conséquemment béné icie an- nuellement d'un approvisionnement de près de 1 500 tonnes de déchets triés, une importante fraction des déchets produits dans la ville qui jadis était vouée à retrouver des terrains vagues, caniveaux et cours d'eau. Comment se déroule la précol- lecte participative des déchets à Dschang ? L'association entre en contrat avec le ménage volontaire. Les deux parties ar- rêtent ensembles les modalités de l'opé- ration y compris les obligations de chacune d'elles. L'agent précollecteur employé par l'association est appelé à respecter le calendrier arrêté au terme de l'entente. Le ménage qui n'adhère pas au service n'est en aucun cas forcé de le faire, plutôt, il est tenu d'aller dé- charger sa poubelle au point de regrou- pement aménagé par la municipalité. Cette activité est menée sur la supervi- sion de l’Agence Municipale de Gestion de Déchets (AMGED) crée en 2016. Precollecte participative des déchets à Dschang Le coup de pousse de Nantes Métropole Une convention spéci ique de coopération a été paraphée en juillet 2017 entre Nantes Métropole et la Commune de Dschang. Elle porte sur une subvention de 12 500 euros(8 180 000 FCFA) que la métropole nantaise accorde à Dschang pour booster la precollecte participative des déchets opérationnelle dans trois quartiers pilotes depuis avril 2016.
  • 15. 15 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang DANK ini, vivement DANK II e programme international DANK qui vient de s'ache- ver et qui était porté par Nantes Métropole, a accompa- gné la mise en place et la structuration d’agences de gestion de l’eau et de l’assainissement au Cameroun(Dschang) et en Guinée(Kindia). Malgré leurs réelles capacités opérationnelles, ces structures bien que rayonnantes sur leurs territoires présentent encore des fai- blisses qu'il importe de surmonter dans le cadre de la pro- chaine phase de ce programme. C'est la substance de l'atelier de restitution du rapport provisoire de ce programme qui a eu pour cadre la salle de réunions des services techniques de la mairie de Dschang le mardi 23 mai 2017.SM Donfack Beau- delaire, maire, empêché, les travaux ont été présidés par Fo- megan Lekelem, troisième adjoint au maire.Dans son intervention , monsieur le maire s’est dit « (…) heureux et sa- tisfait de savoir que Dschang est en avance sur bien d’autres communes, comme l’a montré l’exposé de l’expert… » Pour sa part, Dongmo Innocent, chef service de développement local à la préfecture de Dschang, représentant le préfet, a « (…) invité les béné iciaires du projet à capitaliser les données nouvelles acquises au cours des travaux… » Pour le compte du Centre international d’études pour le dé- veloppement local(CIEDEL) de l’université catholique de Lyon en France, cette journée de travail a été facilitée par Kryos Jean-Claude, expert en développement local commis par Nantes Métropole. Il était question de présenter cet am- bitieux programme tel qu'il a été mis en œuvre sur les terri- toires des villes partenaires à savoir Dschang au Cameroun, AMAGA en Haïti, Nantes Métropole en France et Kindia en Ré- publique de Guinée, et poser les jalons pour un autre pro- gramme plus ambitieux et capable de relever les dé is qui sont restés forts pendant et après DANK(2013-2016). En d'autres termes, il a été question de présenter et débattre des résultats de l’évaluation, a in de les consolider; échanger sur les perspectives d’orientation à donner à la phase II du pro- gramme DANK. En soi, le travail d’évaluation avait eu pour objectifs « d’apprécier la stratégie d’intervention du pro- gramme, d’en mesurer le résultat des actions au regard des prévisions… » Ces objectifs ont visé : sur le plan stratégique, à éclairer les décideurs dans la conduite des actions de coo- pération à venir, à construire un argumentaire à tenir face à des partenaires technico- inanciers ; sur le plan technique, à identi ier les pratiques ef icaces et susceptibles d’être valori- sées, à identi ier ce qui a fonctionné ou non pour en compren- dre les raisons ; sur le plan inancier, à éclairer l’orientation et/ou la mobilisation des ressources, à identi ier des modes nouveaux de relations possibles avec des bailleurs. Malgré l’amélioration de la qualité et de l’accès aux ser- vices de base, la pérennité de ceux-ci reste lointaine. Les travaux de restitution ont permis d’identi ier les forces et les faibles du programme arrivé à terme en in décembre 2016 après quatre années d’activités. L’on a ainsi noté : -Une amélioration du service d’accès à l’eau potable et de la gestion des déchets dans les territoires des collectivités du Sud, en particulier pour les communes de Dschang et Kindia -Le bon fonctionnement des établissements publics commu- naux chargés de mettre en œuvre le programme ; une mai- trise d’ouvrage et une gouvernance communales peu renfor- cée ; -l’incapacité des communes à se positionner comme organi- satrices et régulatrices des services d’eau et d’assainissement sur leurs territoires ; -une bonne gouvernance de la gestion des équipements et services de proximité, de l’amélioration du pilotage et de la prise de décision au sein des agences ; -une mauvaise approche de la gouvernance territoriale des services de base (absence de concertation communale per- manente entre Etat, collectivités, concessionnaires, agences, usagers) ; -des dif icultés à mesurer l’impact du programme sur le ni- veau d’appropriation des enjeux d’hygiène publique, par les habitants -une démarche partenariale reconnue et appréciée ; -une bonne qualité du dialogue entre les partenaires ; -une bonne dé inition des tâches entre partenaires -malgré la perception d’un déséquilibre dans la mise en œuvre du pro- gramme ; -un partenariat perçu comme ayant dynamisé et renforcé les relations entre les acteurs des territoires ; - une relation de territoire à territoire déséquilibrée ; -des renouvellements de personnes sans transmission de connaissances, qui handicape le pilotage politique et tech- nique du programme ; un rayonnement des collectivités territoriales décentralisées et une reconnaissance de leur savoir-faire, en coopération dé- centralisée ; l’amélioration de la qualité et de l’accès aux ser- vices en eau et assainissement, malgré une grande très fragile. Repréciser les contours des objectifs technico-politiques du futur programme, et renforcer les équipes techniques. Au regard de l’étendue des résultats, palpables bien que fra- giles, produits grâce au programme DANK, l’expert en ques- tions de développement local a jugé essentiel de consolider les acquis. Et au cas où les parties prenantes faisaient le choix du renouvellement de ce programme, quelques conditions à remplir ont été suggérées.Les principales ont consisté : à ré- léchir sur le resserrement géographiquement du partenariat, en prenant en compte les variations de contextes entre Kindia et Dschang d’une part, et les communes de la Grand’Anse (AMAGA) d’autre part ;poursuivre la dynamique de coopéra- tion avec Dschang et Kindia, autour du renforcement de leurs capacités, à remplir leur mission institutionnelle d’organisa- trice et régulatrice des services publics de base (eau, assai- nissement, énergie…) ; réorienter la coopération avec AMAGA dans le cadre du collectif Grand’Ouest, en mettant en place un programme intercommunal concerté, autour d’un objet à discuter entre communes du département de la Grand’Anse ;clari ier les rôles des acteurs concernés, ainsi que le concept "Elaborer et mettre en œuvre une politique publique" ; repré- ciser les contours politiques et techniques des objectifs du futur programme ; renforcer l’équipe de collaborateurs tech- niques ; mieux articuler la synergie d’action entre collectivités et ONG… Photo de famille à l’issue de l’atelier
  • 16. 16 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang e 14 décembre 2017, Fomegan Le- kelem, 3e adjoint au maire de Dschang, a présidé le Comité de pilotage (COPIL) du projet de Maîtrise, de la gestion, du traitement et de valo- risation des déchets solides municipaux (MaGeTV). Dans son mot d’ouverture, il a émis le vœu de voir « l’issue des tra- vaux booster l’implantation de l’agricul- ture biologique à Dschang et au Cameroun… » Cette rencontre s’est déroulée en pré- sence de Betanga Jean Collins, 2e ad- joint du préfet de la Menoua, représentant la tutelle. Dans son inter- vention de in d’échanges, il a reconnu que beaucoup reste à faire dans le do- maine de la gestion des déchets. Mais continuant, il a clos son propos par une note positive : « Je voudrais présenter mes encouragements à l’équipe qui a pi- loté le projet en 2017, vu que MaGeTV vise à mettre à disposition des popula- tions un amendement, le compost, pour une agriculture durable et rentable… » Le projet MaGeTV a pour objectif géné- ral : de contribuer à l’amélioration de la gestion des déchets solides ménagers par les communes camerounaises, dans le cadre de la décentralisation, tout en développant des approches nouvelles de inancement de la gestion des dé- chets, dans les communes du Came- roun. Tout au long de l’année 2017, nombre d’activités ont pu être réalisées. Il s’agit entre autres : du renforcement du ser- vice de collecte des déchets ménagers ; du traitement par compostage via les unités centralisées et des familles ; de la mise en place de l’AMGED, structure de pérennisation du projet ; de la vente de crédit carbone et de compost ; de l’ana- lyse technico-économique des ilières de valorisation des matières non biodé- gradables. La capitalisation des résultats obtenus n’interviendra qu’en in de projet. Au titre des dif i- cultés rencontrées, Barthé- lemy Ndongson, chef de projet, a présenté : la faible quantité de déchets collectés, les en- traves à enlever les refus et à entretenir la décharge, le faible niveau de la pré-collecte. Un projet qui doit la vie à de nombreux parte- naires. Répondant à une doléance du chef de projet, Sergio Oliete Josa, représentant l’Union eu- ropéenne, le bailleur principal, a déclaré : « Malgré les indica- teurs d’analyse du projet qui n’ont pas tous été atteints, l’Union européenne a accepté de prolonger son appui inan- cier à MaGeTV d’une année supplémen- taire… » Cette autre perfusion permet- tra sans doute à l’équipe pilotant le projet de rattraper le retard accusé par rapport à son plan d’action initial. Ce projet doit la vie aux partenaires au développement décentralisé : Union eu- ropéenne, qui a contribué inancière- ment et mis en place un dispositif de facilité société civile) ; ERA-Cameroun, l’operateur technique dans la mise en œuvre des activités du pôle valorisation ; GEVALOR, qui a contribué inancière- ment et apporté un appui technico-or- ganisationnel dans l’élaboration du schéma directeur, ainsi que dans l’acti- vité de production, de monitoring car- bone et de commercialisation ; la CAPLAME, qui participe à la vulgarisa- tion de la vente du Compost ; Nantes Métropole, qui a contribué inancière- ment ; COMPOSTRI, qui a offert des conseils et partagé son expérience ; SYCTOM ; qui a apporté un appui inan- cier. L’Union européenne accède à la demande d'un an supplémentaire pour la mise en œuvre ef iciente du projet MaGeTV Les membres du Comité de pilotage du projet MaGeTV se sont réunis pour la 4ème fois le 14 décembre 2017 . Sergio Oliete Josa qui représentait l'Union Européenne a marqué l'accord de son organisation pour que le projet continue jusqu'en 2019. Joce- lyne DELARUE, Directrice de l’Association GEVALOR a pris part aux travaux Une attitude en salle de Sergio Oliete JOSA, chef de la section infrastructures de la DUE au Cameroun L’opéra on de tri de déchets sur le site de compostage de Siteu
  • 17. 17 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Dschang, tête de il du PIGeDEA Le Programme intercommunal de gestion durable de l’eau et de l’assainissement, implémenté à Dschang, Fongo- Tongo, Nkong-Zem, Kye-Ossi et Douala 5ème, a été of iciellement lancé le 23 février 2017 à Dschang. ous l’impulsion d’un inancement octroyé par l’Union européenne, les communes de Dschang, Nkong- Zem, Fongo-Tongo, Douala 5ème et Kye- Ossi ont trois années pour améliorer l’accès à l’eau potable sur leurs terri- toires respectifs. Le coût global du pro- jet est de 310 millions Francs CFA. L’UE met à disposition 80 % de cette enve- loppe. Les municipalités se chargent d’apporter le reste. Les réalisations concrètes vont se faire dans le cadre du Programme Intercommunal de Gestion durable de l’Eau et de l’Assainissement (PIGeDEA). Il a été lancé le 23 février 2017 à l’occasion d’une cérémonie pré- sidée à l’esplanade du Musée des civili- sations de Dschang par le représentant du ministre de l’Administration territo- riale et de la Décentralisation, Simon Emile Mooh. Ce projet intercommunal vise 06 résul- tats principaux : la construction de 50 points d’eau et 30 latrines écologiques répartis de façon équitable entre les communes concernées ; la sensibilisa- tion dans 100 écoles aux règles d’hy- giène et d’assainissement ; la conception d’un document actualisé de stratégie d’accès à l’eau et à l’assainis- sement dans chacune de ces municipa- lités ; la formation des acteurs desdites structures en matière de gestion inté- grée des ressources en eau. L’objectif global est de contribuer à l’accès dura- ble à l’eau et à l’assainissement dans toutes les 05 communes. Au total, ce sont 961 608 personnes, dont 834 689 en zone rurale et 245 000 élèves qui vont béné icier des bienfaits de ce pro- gramme. Le PIGeDEA a été obtenu grâce aux cau- tions institutionnelles des municipalités italienne de Vasanelo et française de Nantes Métropole, deux partenaires tra- ditionnels de la commune de Dschang en matière de gestion d’eau et d’assai- nissement. La collectivité décentralisée de Dschang, principal demandeur des i- nancements auprès de l’Union euro- péenne, s’est entourée de quatre co-demandeurs : Les communes de Fongo-Tongo, Nkong-Zem, Kye-Ossi et Douala 5ème , l’Alliance pour la Maîtrise des Eaux (AME) et le Projet intégré pour la promotion de l’auto-développement (Pipad), une organisation non gouver- nementale camerounaise dirigée par le Dr Martin Sobze Sanu. Prenant la parole au cours de la cérémonie, ce dernier a indiqué qu’il s’agit d’un «partenariat ga- gnant-gagnant nord-sud et sud-sud». Partenaires techniques Le PIGeDEA va s’exécuter avec l’appui technique du Groupe européen de Bio- technique du Park scienti ique de l’Uni- versité de Rome Tor Vergata (Eurobio- park). Le Dr Marco Simoni a pris la parole au nom de cette structure. Il a in- diqué que «l’Union européenne de- mande de la transparence dans la gestion des fonds. Par exemple, il faut un compte-rendu de chaque étape. Il y a, en outre, l’impératif du respect des délais. C’est cela qui peut ouvrir la porte à d’autres projets», a-t-il souligné. Quant au représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la Dé- centralisation, Simon Emile Mooh, a re- mercié, au nom du gouvernement camerounais, tous les partenaires qui ont contribué à l’avènement de ce projet salutaire pour les populations. Il a sur- tout indiqué que « les fonds mis à la dis- position de ce projet sont des fonds publics. Il faut donc les gérer selon les règles de l’art ». En matière de gouvernance de l’eau, la commune de Dschang a une avance sur les autres municipalités enrôlées dans ce programme. Située dans un espace habité par 220 000 habitants et en proie à une incapacité de Camwater d’assurer l’approvisionnement en eau potable, elle a créé en son sein l’Agence munici- pale de l’Eau et de l’Energie (Amee). La mise en place de cette structure a été i- nancée par des fonds alloués par des bailleurs de fonds, dans le cadre des projets intercommunaux impliquant les municipalités d’autres pays. Cette struc- ture opérationnelle a déjà construit une dizaine de réseaux d’approvisionne- ment en eau potable et rehabilité une mini-centrale hydro-électrique. Elle a en projet de réaliser deux autres mini-cen- trales de ce type grâce à des inance- ments octroyés par l’Agence française de Développement (AFD), à travers son partenaire qu’est Nantes Métropole. L’Amee est donc une structure à dupli- quer dans les autres communes. Dschang joue donc un rôle de coach dans ce programme.
  • 18. 18 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang Quels sont les éléments qui ont concouru à la maturation et la mise sur pied du PIGeDEA ? Deux éléments essentiels ont concouru à la maturation de ce projet à savoir l’expérience avérée de l’Agence Municipale de l’Eau et de l’Energie de la commune de Dschang en matière de gouvernance de l’eau sur le territoire communal et l’op- portunité offerte par la Délégation de l’Union Européenne au Cameroun de inancer les projets soumis par les communes et orientés vers la gouvernance de l’eau et l’assainissement. La commune de Dschang a trouvé dans cette opportunité, l’occasion de renforcer son expérience sur le territoire com- munal mais également d’implémenter la démarche dans les quatre autres communes engagées dans le projet. Chemin fai- sant, le projet a constaté avec plaisir que la commune de Nkong Zem avait également une riche expérience à partager dans ce domaine. Comment est-il possible qu'un programme d'intercom- munalité puisse réunir 5 communes de trois régions dif- férentes ? Permettez-moi de corriger ce glissement sémantique. Il s’agit d’un programme de coopération intercommunale et non de l’intercommunalité. En effet, l’intercommunalité est une sorte de faîtière regroupant un ensemble de commune d’une même aire géographique soit à l’échelle départementale ou régio- nale autour d’une thématique ou des problèmes communs dont la mise en œuvre des solutionsne peut être implémentée qu’à un échelon plus haut ou par une mutualisation des ser- vices et des moyens. Alors que la coopération intercommu- nale peut mettre en partenariat des communes n’appartenant pas à la même aire géographique ou au même pays. Quel est l’objectif principal que vise ce programme ? Le PIGeDEA a pour objectif principal l’amélioration de l’accès à l’eau et l’assainissement de base sur les territoires des com- munes engagées. Cela se fait à travers une démarche d’opti- misation de la gouvernance de l’eau à quelque niveau que ce soit sur le territoire communal. De la gestion des mini AEP aux forages et puits améliorés en passant par les sources aménagées. Autrement dit, il s’agit d’améliorer nos pratiques en ce qui concerne le service communal de l’eau et l’assainis- sement de base dans les lieux publics pour plus d’ef icience et d’ef icacité. Concrètement et plus spéci iquement, il s'agit de faire quoi sur ces différents territoires ? Concrètement, il s’agit de 5 ou 6 grandes actions à savoir : •Le diagnostic de la ressource et des services sur le territoire communal, •Le diagnostic approfondi des ouvrages de desserte en eau potable, •L’élaboration de la stratégie municipale concertée d’accès à l’eau potable et l’assainissement, •Les réhabilitations d’ouvrages hydrauliques •La construction des latrines dans les écoles •La mise œuvre des formations et sensibilisations des acteurs de gouvernance sur le territoire communal. Quels sont les activités que vous menez au quotidien pour atteindre ces objectifs ? et comment les menez-vous Au quotidien, nous menons grosso modo trois types d’activi- tés : •Les activités de plani ications opérationnelles sur la base du cadre logique du projet et du plan annuel, •Les activités de descente sur le terrain pour la mise en œuvre des actions et/ou de suivi, •Les activités d’évaluation et de reporting, Nous menons ces activités essentiellement à travers des réu- nions et des missions de terrain. Qui inance le PIGeDEA et dans quelle proportion ? Le PIGeDEA est inancé à environ 80% par l’UE, 16% par les communes béné iciaires, et le reste soit 4% par les parte- naires que sont Nantes métropole, la commune de Vasanello en Italie, et Eurobiopark. Si nos souvenirs sont bons, la première année de ce pro- gramme vient de s'achever avec les assises de son comité de pilotage. Dites-nous qui sont les membres de ce co- mité et quel bilan faire après un an d'activités Le projet se met en œuvre avec sept entités liées entre elles par des conventions de partenariat. En plus des cinq com- munes déjà citées, il y a les OSC PIPAD et l’AME. Ces sept en- tités sont membres du comité de pilotage du projet et sont assistées de l’ensemble des bailleurs de fonds au premier rang desquels l’Union Européenne. Le bilan de la première année au regard des satisfécits des membres du comité de pilotage est positif. Nous avons pu réaliser plus de 95% des activités prévues dans les délais et nous sommes à un taux de consommation budgétaire qui avoisine les 100%, ce qui est une bonne performance au re- gard de la complexité du projet et des dé is managériaux qui se sont imposés à l’Unité de Gestion du Projet au courant de l’année. 7 questions à Pascal Aimé MBOKOUOKO, Coordinateur du PIGeDEA Pascal Aimé MBOKOUOKO
  • 19. 19 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang ’objectif du comité de pilotage du PIGeDEA qu’a abrité la salle des actes de la mairie de Dschang le 15 décembre 2017 était de passer en revue la gouvernance du projet et les ré- sultats obtenus, en mettant l’accent sur les réponses apportées aux besoins des institutions communales en matière de création et de renforcement des ser- vices d’eau et d’assainissement, mais également aux populations en termes d’amélioration de l’accès à l’eau potable et l’assainissement. Se sont joints à l’ac- tivité, l’administration de tutelle à sa- voir le Préfet de la Menoua, les services de sécurité et les services déconcentrés de l’Etat en charge des questions d’ac- cès à l’eau potable et l’assainissement urbain. Prenant la parole en guise de mot introductif, le président du COPIL, le Maire de la commune de Dschang, sa Majesté Donfack Beaudelaire, a sou- haité la bienvenue à l’ensemble des par- ticipants, rappelé les objectifs de la rencontre avant de décliner les grandes articulations du COPIL. Prenant la pa- role à la suite du Président du COPIL, le Coordinateur du Projet s’est longue- ment appesanti sur le bilan des actions menées en 2017 et les perspectives de 2018. On retient de son intervention que le projet a accompagné la création des services communaux spécialisés sur les questions d’accès à l’eau potable et l’assainissement de base dans les cinq communes béné iciaires de la subven- tion. S’en est suivi le recrutement, la for- mation d’un personnel adéquat affecté à ce service et l’équipement du service en matériel roulant et informatique. Une autre action majeure a été la forma- tion, le partage d’expérience et la sensi- bilisation des exécutifs communaux sur les ODD en général et le relèvement du service communal de l’eau en particu- lier pour limiter la recrudescence des maladies d’origine hydrique et de ce fait impacter positivement le taux de crois- sance économique de la commune. La réalisation des diagnostics sectoriels communaux sur l’accès à l’eau potable et l’assainissement, l’élaboration des stratégies sectorielles concertées vali- dées par les acteurs communaux leur ont permis d’entrer de plein pied dans le programme à travers les propositions émises. Des activités transversales de sensibilisation et d’information des ac- teurs, en plus de celles orientées vers la visibilité du programme et de l’Union européenne ont été également menées. Il s’est agi de la production et publica- tion de bulletins semestriels d’informa- tion, de l’animation d’un site web et d’une page Facebook dédiés au projet, et en in de l’enregistrement et de la dif- fusion d’émissions radio et télévisées sur des chaines de radio et télévision lo- cales et nationales. Le coordinateur a terminé son propos en présentant le taux d’exécution du projet qui est de l’ordre de 95% et un taux d’exécution budgétaire avoisinant 93%, ce qui est une performance honorable. Quelques faits importants dans ce bilan ont attiré l’attention des maires pré- sents à savoir le taux élevé des ouvrages non fonctionnels par manque de straté- gies de gouvernance, ou par absence d’études géophysiques de départ, la ra- reté d’artisans réparateurs pour s’occu- per de l’entretien des ouvrages, l’ab- sence de politique et de stratégie autour de la fourniture des pièces détachées pour la remise en fonctionnement des ouvrages tombés en panne, la réparti- tion moins équitable des points d’eau sur les territoires des communes. Par rapport à l’assainissement, l’on a remar- qué, que dans l’ensemble des com- munes, les articulations de la ilière tant collective (réseau d’égouts) qu’indivi- duelle (latrines et fosses septiques), res- tent inconnues des acteurs et surtout des municipalités, de même que les ou- tils de gestion de cette ilière. Le coordi- nateur a souhaité que ces points fassent l’objet de l’attention du programme. En perspective pour 2018, le projet pré- voit la construction et/ou la réhabilita- tion des ouvrages hydrauliques pour un fonctionnement optimal, la construc- tion et la gestion de blocs de latrines écologiques dans les lieux publics, la formation, la sensibilisation des acteurs de l’offre et de la demande en eau et as- sainissement, en in l’adoption et la mise en œuvre des stratégies communales concertées en matière de gouvernance et de pérennisation des services. Le COPIL s’est poursuivi avec diverses interventions dont celle du représen- tant de l’UE. Toutes ces interventions ont permis aux participants d’être édi- iés sur le bilan de la première année du projet et les perspectives 2018 et 2019. Mise en Œuvre du PIGeDEA Exit l’an 1 et bienvenue à l’année 2 Les lampions se sont éteints sur les activités de la première année du PIGeDEA ce vendredi 15 décembre 2017 à l’occasion de la tenue de son premier comité de pilotage qui a réuni dans la salle des fêtes du bâtiment annexe de la commune de Dschang, l’ensemble des entités béné iciaires du projet et les partenaires inanciers au premier rang desquels l’UE. Une image des 5 maires du PIGeDEA, autorités adminis- tratives et le représentant de l’UE
  • 20. 20 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang livier TIWODA TEGOMO qui a été installé le 25 avril 2017 par le Maire de Dschang dans ses nouvelles fonctions est titulaire d’un master en développement touristique de l’Université Senghor d’Alexandrie en Egypte et spécialiste de la gestion du patrimoine culturel. Il n’est pas nouveau à l’of ice de Tourisme de Dschang car y travaillant depuis 2012 comme cadre chargé de la production et du dé- veloppement touristique. L’arrêté municipal qui le promeut à cet important poste confère de nouvelles responsabilités à Carlos Simplice FOKEM qui non seulement le remplace à son ancien poste mais le seconde à la direction de cet établissement qui a vo- cation à vendre l’image de Dschang au-delà de ses limites ter- ritoriales. Le texte signé ce jour par le Maire Beaudelaire Donfack désigne en effet ce dernier comme directeur adjoint par intérim chargé de la coopération et du partenariat cumu- lativement avec ses fonctions de chargé de la communication qu’il occupe dans cette institution depuis août 2012. La nouvelle équipe devra travailler à relancer cet établisse- ment public communal qui bat de l’aile depuis quelques an- nées et sur lequel toutes les attentions des partenaires notamment nantais qui le soutiennent sont portées. Crée en 1998 dans le cadre de la coopération Nantes- Dschang, l’OTD a des missions qui se déclinent en l’accueil et l’information des touristes, la promotion de la destination et le travail de fond qui consiste à structurer le secteur touris- tique et impulser une dynamique auprès des populations et acteurs locaux. A cet effet, le visiteur trouvera dans les locaux de l’OTD situés à l’entrée du marché A, au cœur de la ville de Dschang, toutes les informations pratiques pour l’organisa- tion de son séjour et de ses excursions. En termes de promo- tion de la destination, l’OTD édite différents dépliants et autres outils de communication qu’il diffuse ensuite dans les hôtels de la région et des grandes villes du pays. Tourisme Un nouveau directeur à l'OTD « Je voudrais vous féliciter pour votre sens du devoir et la qua- lité du travail accompli. Toutefois, aucune œuvre humaine n’étant ontologiquement parfaite, il importe que vous vous inscriviez dans la perspective d’une remise en cause perma- nente, a in d’améliorer vos performances futures en recti iant le tir si nécessaire. C’est sur cet appel à la mutualisation de vos intelligences, à la synergie de vos efforts, que je vous re- mercie une fois de plus de votre attention… » Ce sont par ces mots que Marie Suzanne Bitanga Bebga, Pre- mier Adjoint, représentant Con iance Balungeli Ebune, préfet, empêché, a livré ses impressions le lundi 18 décembre 2017. C’était à l’issue du conseil d’administration de l’Of ice de tou- risme de Dschang (OTD). En sa qualité de président du conseil d’administration de cet établissement public communal, Ide Bernadette Fouelifack, quatrième adjoint, représentant SM Beaudelaire Donfack, maire, empêché, a exhorté « l’équipe de l’OTD à aller de l’avant sans avoir honte de se rapprocher des uns et des au- tres, en cas de dif icultés… » Le déroulement des travaux a permis à ceux de l’assistance qui ne connaissent pas bien l’OTD d’apprendre qu’outre son développement organisationnel interne, il a pour activités : la promotion de la destination, le développement touristique et le suivi de la démarche qualité. Tout au long de l’année 2017, des dif icultés entravant la réa- lisation des ces missions n’ont pas manqué. Les plus saisis- santes ont pour noms : L’engagement encore hésitant de beaucoup d’opérateurs touristiques, qui ne facilite pas la mo- bilisation des énergies ; les dif icultés de mobilité sur le ter- rain, dues à l’absence d’un moyen de locomotion viable ; l’existence de facteurs limitant la promotion de la destination, tels le vieillissement de l’offre qu’il faut renouveler par l’amé- nagement de sites nouveaux, la viabilisation des voies d’accès aux sites existants, l’absence de stratégie de communication et de marketing ; le manque d’événements majeurs capables de renforcer l’image de marque du territoire. Concevoir un projet événementiel majeur, pour l’animation du territoire. A in de reléguer ces obstacles multiples au stade de simples souvenirs, l’équipe de l’OTD a envisagé en perspectives : de mettre l’accent sur la plani ication de la mise en tourisme du territoire, à travers des études et l’élaboration d’un schéma directeur du tourisme ;d’élaborer une stratégie de communi- cation qui permettra d’innover dans les actions et les sup- ports ; de faire des études techniques pour l’aménagement de la cascade de Lingang, des chutes de Toula-Ndizong et du cir- cuit artistico-historique de la ville ; de plani ier le processus d’autonomisation de l’OTD ;de poursuivre la mise en œuvre de la démarche qualité, en maximisant la sensibilisation et la formation des acteurs, à travers l’élaboration participative d’une charte-qualité multisectorielle ; de concevoir et propo- ser un projet événementiel, pour l’animation du territoire. Le budget arrêté pour l’année 2018 à l’OTD est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de vingt deux millions neuf cent mille (22 900 000 Fcfa). L’OTD veut poursuivre la démarche-qualité en 2018 De même que tous les établissements publics communaux de Dschang, le conseil d’administration de l’OTD a tenu ses assises en 2017. Il a voté pour cette structure un budget de 22 900 000 Fcfa pour 2018. COOPERATION Olivier TIWODA TEGOMO
  • 21. a 38ème édition de la Journée mondiale du Tourisme placée sous le thème «Tourisme, un outil au service du développement durable» a été lancée à Dschang par une marche sportive du carrefour AZA-Foreké-Dschang à la base nautique. C'est cette marche couplée à la conférence initiée par l'Of ice de Tourisme et le voyage de presse qui ont constitué l'essentiel des activités menées dans la Menoua pour cet événement qui d'habitude n'est célébré qu'à Bafous- sam, le chef-lieu de la région de l'Ouest. Pour ne parler que de la conférence qui a constitué le princi- pal point d'attraction de cette célébration dans la Menoua, il faut signaler la richesse du panel commis qui était constitué d'un quatuor et modéré par Désiré MBONGUE, délégué dé- partemental des Arts et de la Culture pour la Menoua. Dr FOUTSOP Clovis a basé sa communication sur l'impact du tourisme sur le développement de la ville de Dschang et de la Menoua en surfant sur les acquis, les problèmes, les dé is et les perspectives. Christelle Mahé, Directrice de Tockem Tourisme a eu l'hon- neur de faire la deuxième communication basée sur le rôle du tourisme dans le développement durable. Henrietta ACHE, la deuxième femme du panel est intervenue en 3ème position pour communiquer sur le thème " Le tou- risme et la protection de l’environnement : analyse des enjeux et des dé is". M. NGOUONGO GHEPKAP Stève Raoul, Ingénieur de concep- tion en Beaux Arts et sciences du patrimoine, était le dernier intervenant au cours de cette conférence; il a basé sa commu- nication sur le thème "Le tourisme, la promotion et la protec- tion de la diversité des expressions culturelles : comment promouvoir un tourisme respectueux des identités cultu- relles ?" Le fait marquant de cette célébration, fût la présence massive des jeunes élèves inscrits en ilière tourisme aux lycées clas- sique et technique de Dschang; leur intérêt pour cette confé- rence se construit depuis le début des récentes vacances scolaires alors qu'ils étaient en stage à l'of ice de Tourisme de Dschang. JMT 2017 à Dschang L’OTD a réussi le pari de la mobilisation Plus que par le passé, la conférence organisée à Dschang à l'occasion de la 38ème édition de la journée mondiale du Tourisme a drainé du monde grâce à l'of ice de Tourisme de Dschang, c'était le mercredi 20 septembre 2017 dans la salle Manu Dibango de l'Alliance Franco-Camerounaise COOPERATION Photo de famille à l’issue de la conférence sur le thème de la JMT participants en pleine concentration Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang 21
  • 22. 22 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang a commune de Dschang est un exemple à copier en ma- tière de recherche des inancements devant servir à la résolution des problèmes primaires des populations. Le directeur des études et de la prospective locale au Fonds spé- cial d’Équipement et d’Intervention intercommunale (FEI- COM) a fait cette conclusion le 21 décembre 2017 dans la salle des cérémonies du bâtiment annexe de cette institution communale. Daniel Ntye Ntye, en tant que représentant du directeur général du Feicom, a conduit, ce jour là, 40 maires du Cameroun, dans la ville universitaire. Objectif : les amener à toucher du doigt les réalisations communales faites à partir des fonds issus de différents partenairiats que la municipalité recherche et noue chaque jour. À son arrivée à Dschang, la délégation conduite par le Feicom a visité au quartier tsinbing, une station d’approvisionnement en eau(Scan water). Celle-ci dessert mille ménages. L’Agence municipale de l’Eau et de l’Energie de la commune de Dschang l’a réhabilité. Cet établissement public communal, créé le 1er avril 2011, a remporté en 2016, le deuxième prix national des meilleures initiatives locales, à l’issue d’un concours organisé par le Feicom. C’est la somme de 20 mil- lions Francs CFA, accompagnant ce prix, qui a permis de réa- liser l’ouvrage visité. Au-delà donc de comprendre le fonctionnement de l’AMEE, cette visite de travail a eu pour objectif de voir comment le prix remporté avait été capitalisé. Pour permettre aux maires présents et au représentant du DG du Feicom de mieux comprendre l’existence et le fonction- nement de l’Agence municipale de l’Eau et de l’Energie de la commune de Dschang, Georges Modeste Mekui, le directeur de la structure a fait un exposé. L’on retient de cette présen- tation que cette agence est née dans le cadre du programme DANK, lequel réunissait sur la même plateforme : Dschang, Kindia (Guinée), Amaga (Haiti), Nantes Métropole(France). L’organe a pour mission de participer à l’organisation et la gestion décentralisées des compétences en matière d’eau, d’assainissement et d’énergie. Elle assure une bonne gestion des toilettes publiques dans la ville de Dschang. Elle accom- pagne les populations dans la maintenance et la gestion des ouvrages d’approvisionnement en eau et en énergie. Elle leur fournit une eau potable de qualité et de manière continue. La micro-centrale hydroélectrique de Tchouandeng qu’elle a re- prise en main, lui permet d’alimenter six villages en énergie électrique. Les villages et quartiers béné iciaires ont mis en place des comités locaux de gestion, lesquels se réunissent une fois par mois. Ces différents services permettent de gé- nérer des recettes : 450 000 Frs en 2013, 2 000 000 en 2014, 05 960 216 Francs CFA en 2017. Félicitations du Feicom Réagissant à la suite de la présentation faite par le directeur de l’AMEE, le représentant du DG du Feicom a félicité la com- mune de Dschang pour cet exemple de participation ci- toyenne entretenue grâce à l’initiative de gestion et d’accès à l’eau potable. Il s’est réjoui de la soutenabilité du budget de cet établissement public communal. Il a félicité les gestion- naires pour la progression des recettes, encouragé les autres maires présents à s’en inspirer et a promis à la commune de Dschang, l’accompagnement du Feicom dans la recherche d’autres inancements sur les plans national et international. Une promesse que le maire, Beaudelaire Donfack, a dit ac- cueillir avec beaucoup de joie. Pour lui, le chantier en matière d’assainissement, d’accès durable à l’eau et à l’énergie est im- mense dans cette cité où la croissance urbaine et démogra- phique est forte. Ce dernier a indiqué la disponibilité de Dschang à partager son expérience avec d’autres communes. Elle a déjà pu le faire avec les municipalités de Ngaoundéré et d’Ebolowa, il y a peu de temps. Recherche des inancements Dschang, commune- modèle selon le FEICOM et le PNDP La banque camerounaise des communes a conduit, le 21 décembre 2017 dans la ville universitaire, une délégation de 40 maires qui ont touché du doigt les outils développés par la municipalité pour capter les fonds auprès de différents bailleurs. La veille, 18 maires conduits par le Programme national de Développement participatif faisaient le même constat. COOPERATION Le Maire DONFACK et ses collegues conduits par le FEICOM visitant les installations de la scan water de Tsinbing
  • 23. La veille du 21 décembre, dix-huit autres maires, conduits cette fois là par le Programme national de Développement participatif, ont fait un exercice similaire à Dschang. Objectif : voir les outils que la commune de Dcshang a mis en place en matière de gestion des déchets, d’eau, d’assainissement, et de développement touristique. Dans ces domaines, expliquera le chef de l’exécutif municipal, la municipalité a créé, avec à chaque fois l’aide de la commune de Nantes, son partenaire depuis 1996, trois établissements publics dotés de l’autono- mie inancière : l’Agence municipale de Gestion des Déchets (AMGED), l’Agence municipale de l’Eau et de l’Energie (AMEE), L’Of ice de Tourisme. Grâce aux programmes déve- loppés par ces organes, la commune de Dschang a récolté en trois ans la somme de 1 060 000 000 Francs CFA (Un milliard soixante millions Francs CFA). Dschang, exemple selon le PNDP Boniface Megouo, chef de la délégation du PNDP au cours de cette visite de travail, a déclaré que « la gestion des déchets, la promotion et le développement du tourisme, ainsi que l’épineuse question de l’assainissement et de l’approvision- nement en eau potable sont trois axes majeurs de dévelop- pement sur lesquels Dschang a une vraie longueur d’avance. » Quant au maire, Beaudelaire Donfack, il a af irmé que « la décentralisation nous a donné l’occasion de créer une petite diplomatie à l’échelle locale et cela nous donne une certaine capacité à explorer de nombreuses opportunités technico- i- nancières, pour améliorer le bien-être de nos populations. » En guise de projet inancé par les bailleurs internationaux, en 2018, la construction de deux microcentrales hydroélec- triques va démarrer sur le territoire communal. Montant bud- gétisé sur l’année : 145 millions Francs CFA. L’Agence française de Développement, à travers un transfert qui passe par Nantes Métropole, va fournir 131 millions Francs, contre 14 millions Francs CFA pour l’institution communale. L’Agence municipale de l’Eau et de l’Energie va gérer les deux ouvrages, une fois que leur construction sera achevée en 2019. À la commune de Dschang, l’on va à la recherche des i- nancements tous les jours pour réaliser des projets inno- vants. Il reste à assurer le caractère durable des investissements. La vague des maires du 20 décembre 2017, sous la conduite du PNDP, visite la plateforme de compostage de Siteu, gérée par le PiGeDea, un programme de l'Agence municipale de Gestion des Déchets inancé à 51 % par l'Union euro- péenne. Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang 23
  • 24. 24 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang ’est exactement sur les coups de 12 heures 13minutes que SE Awa Augustine Fonka, gouverneur de la région de l’Ouest, a installé of iciellement le nouveau préfet du département de la Menoua. Cet administrateur civil principal a pour nom Balungeli Con iance Ebune. Il est né le 1er sep- tembre 1969 à Ilongongolo dans l’arrondissement de Toko, département du Ndian, région du Sud-Ouest. C’est grâce au décret présidentiel n°2017/094 du 13 mars 2017 que la cérémonie, publique et très courue de ce mardi 4 avril 2017, a pu se tenir sur la place des Fêtes de Dschang. Au nom des populations du département, SM Donfack Beau- delaire, maire de la commune hôte, a accompagné le préfet Balungeli dans un rapide tour du propriétaire. Achevant son allocution de bienvenue, monsieur le maire a lancé : « (…) Monsieur le préfet, les maires, les élus locaux et toutes les forces vives de la Menoua vous promettent une col- laboration franche, dénuée d’arrières pensées et emprunte de respect mutuel, a in de vous aider à remplir ef icacement votre haute et exaltante mission. J’invite par conséquent les populations du département à s’engager elles aussi dans cette voie et d’exorciser les vieux démons de la délation et du men- songe… » Dans son discours d’installation, monsieur le gouverneur a présenté le pro il du nouveau chef de terre. Les populations présentes ont ainsi su que leur préfet est marié et père de quatre enfants. Il est entré à l’université de Yaoundé II à Soa en 1992. « (…) Trois ans plus tard, armé d’une licence en droit privé, il est admis sur concours à l’Ecole nationale d’adminis- tration et de magistrature, ENAM, en vue de son aguerrissement au grade d’administra- teur civil… » Un parcours professionnel sans bond ni rupture. En décembre 1997, il a entamé sa car- rière professionnelle par trois mois d’im- prégnation, à la direction des Affaires générales du ministère de la Fonction pu- blique et de la réforme administrative. Il a ensuite continué comme : premier adjoint préfectoral du département du Fako, à Limbé, de 2000 à 2003 ; direction des collectivités territoriales du minis- tère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, MINATD, les six mois suivants ; sous-préfet de l’arrondisse- ment de Tiko, de 2003 à 2008 ; sous-préfet de l’arrondissement de Bamenda III dès sa créa- tion, de 2008 à 2010 ; secrétaire général des services du gou- verneur de la région du Nord-Ouest, de 2010 à 2012 ; préfet du département du Mayo-Louti, à Guider, depuis 2012 jusqu’à sa mutation à la tête de la Menoua, le 13 mars 2017. Malgré ce « (…) parcours professionnel qui [lui] a bien donné le privilège d’avoir fait les classes de la préfectorale sans bond ni rupture… », le gouverneur a tenu à attirer son attention sur les dé is et les missions qui sont désormais les siennes dans la Menoua. De manière non exhaustive, sa hiérarchie lui a prescrit de lut- ter contre des maux tels : la vente illicite de médicaments, le désordre urbain, la culture et la commercialisation du canna- bis, les accidents de la route, les suicides et crimes rituels, les cambriolages dans des édi ices publics et privés, les con lits frontaliers entre Santchou et Dschang, les rixes communau- taires entre populations de Fongo-Tongo et de Alou (dépar- tement du Lebialem). Pour assurer l’animation socio-économique de son unité ad- ministrative, il a été demandé au chef de terre : d’observer le triptyque loi-ordre-développement, d’entretenir des concer- tations permanentes avec les instances dirigeantes de l’uni- versité de Dschang, de suivre la dynamique des partis politiques en activité, de s’assurer de la qualité du service pu- blic et de veiller à son bon fonctionnement, de remplir toutes autres missions con iées par la hiérarchie. PREFECTORALE : Le préfet Balungeli Con iance Ebune en fonction à Dschang. Le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Augustine Fonka, a installé cet administrateur civil principal dans ses fonctions de préfet de la Menoua au cours d'une cérémonie sanctionnée par le départ pour le Wouri de Bertrand Joseph MACHE. Une a tude du Prefet Balungeli à la n d’une session du conseil municipal à Dschang
  • 25. Dschang : modèle de savoir-faire du proces- sus de décentralisation à l’Ouest, selon le gouverneur Awa Fonka A. Au sujet de Maché Njouonwet Joseph Bertrand, le préfet sor- tant, muté à la tête du Wouri, le maire Donfack a retenu de l’homme des qualités « (…) de grand commis d’Etat, homme d’action, humaniste, perfectionniste, attentionné, bienveillant, ayant su s’impliquer à la recherche de solutions aux pro- blèmes, dans tous les secteurs de la vie du département… » En guise d’illustration, le magistrat municipal a cité entre au- tres les questions liées : à la promotion de la femme, à la re- montée de l’Aigle royal de la Menoua en ligue I, à l’accompagnement des communes de la Menoua, à l’appro- priation de tout le processus de décentralisation. A l’entame de son discours, le gouverneur a tenu à féliciter le maire pour l’exemple que donne Dschang, « (…) dans la maî- trise des enjeux et des dé is de la décentralisation politique, et dont les dividendes engrangés pro itent aux populations, à travers des partenariats savamment menés… » Continuant, il a loué l’expérience de cette commune citée comme modèle de savoir-faire du processus de décentralisa- tion à l’Ouest. Un des résultats tangibles de ce savoir-faire est la maîtrise de la gestion, du traitement et de la valorisation des déchets ménagers que le chef de terre de l’Ouest a pré- sentée, telle une référence à imiter par les autres collectivités territoriales décentralisées de la région. ette rencontre a été un prétexte pour rencontrer les forces vives et se présenter à elles, tout en mé- nageant une plage de temps pour en- semble discuter des problèmes spéci iques à l’arrondissement. Dé inissant sa mission dans le départe- ment, le préfet s’est posé tel un servi- teur qui se veut un facilitateur. Chargé d’assurer le développement socio-éco- nomique du département, il a suggéré à son auditoire : d’envoyer ses enfants à l’école ; de tirer un pro it maximal des campagnes de vaccination mises en place par l’Etat ; de lutter contre la pan- démie du sida ; de réactualiser les jour- nées de propreté ; de travaillez, travaillez et travaillez toujours au plan économique dans le respect des tech- niques spéci iques et des règles propres à chaque activité.Pour réussir tous, il a reconnu qu’il faudrait ensemble conju- guer les mêmes verbes : dialoguer, ren- seigner, se concerter, collaborer, partager, s’unir, se respecter, respecter… » Auparavant, SM Donfack Beaudelaire, maire, a, dans son mot de bienvenue, rassuré les uns et aux autres de ce que le démembrement de l’Etat, qu’est la commune, œuvre au quotidien à la consolidation du développement local à Dschang. Continuant, il a déclaré : « (…) C’est ainsi que des actions concrètes sont menées, pour améliorer le cadre et les conditions de vie de nos populations. Au jour d’aujourd’hui ce n’est pas en- core le paradis, mais nous ambition- nons chaque jour davantage de nous en rapprocher… » Pr Fométhé Anaclet, ex-recteur de l’uni- versité locale d’Etat, a pris la parole en qualité de porte-parole des élites. Après avoir salué, en les citant, « (…) les initia- tives heureuses prises par le gouverne- ment de la République, en vue d’inscrire Dschang dans la modernité… », il a égrené un chapelet de commodités dont la cité climatique en avait encore besoin. Sur sa liste de doléances, l’orateur a cité en bonne place : la construction de lo- gements sociaux ; la création à Dschang de la faculté de Médecine, de pharmacie et de sciences biomédicales de l’univer- sité de Dschang ; la réalisation des trois bretelles connexes à la route Dschang- Melong, dont les travaux avaient été blo- qués après l’inauguration de l’axe principal ; le bitumage de la route Dschang-Fontem-Manfé-Ekok ; le bitu- mage et/ou la réhabilitation de la voirie urbaine ; la promotion des Fils de l’ar- rondissement à de hauts postes de res- ponsabilité ; l’accentuation des actions de sécurité ; l’approvisionnement en eau potable ; la fourniture continue d’électricité… PRISE DE CONTACT Le préfet Balungeli a bouclé la boucle de sa vi- site des arrondissements par Dschang. Dans la continuation de cette logique administrative, et pour achever sa tournée de prise de contact, monsieur le préfet est allé vers les populations de Dschang, le jeudi 23 novembre 2017. Le Prefet Balungeli prononçant son discours à la place des fêtes de Dschang Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang 25
  • 26. 26 Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang « J’implore toutes les forces vives à re- dynamiser les comités de vigilance, car la sécurité doit être une priorité pour tous. » Se penchant sur les doléances présen- tées, Balungeli les a déclinées en deux catégories. A celles qui ont nécessité une intervention de l’Etat, il a promis les transmettre à qui de droit. Pour le reste, il a déblayé des pistes de solutions au bout desquelles il a invité : les populations à taire leurs dissensions internes, à cesser d’utiliser les nouvelles technologies pour s’autodétruire, à abandonner sur bord du chemin la mé- disance, « (…) pour s’aligner comme un seul Homme autour de leur préfet, a in de mener à bien le développement de la Menoua… » Continuant le développement de sa pensée, il a invité les élites à venir nom- breux construire au village, pour déve- lopper non seulement la cité mais résoudre aussi le dé icit en maisons d’habitation. Aux jeunes, femmes et hommes, il a suggéré de s’organiser dans le but « (…) d’entretenir les routes rurales et de protéger le patrimoine routier pour lequel l’Etat investit tant… » Prodiguant des conseils, monsieur le préfet a recommandé et encouragé ses administrés : à tourner le dos aux con lits fonciers, qui ne font que diviser ; de se détourner de la culture et/ou de la consommation du cannabis ; de sécu- riser son patrimoine coutumier, à tra- vers les demandes d’immatriculation de terrains ; d’adhérer aux coopératives pour mieux capter une partie des inan- cements de projets agropastoraux que les pouvoirs publics mettent en place ; d’éviter le piège de la facilité en refusant de se laisser entrainer dans les sectes mystico-religieuses ; de surtout cultiver des valeurs civiques et patriotiques. Avec insistance, il est revenu sur la sé- curité qui doit être une priorité pour tous. A ce titre il a imploré « (…) les au- torités administratives, municipales, traditionnelles, bref toutes les forces vives de cet arrondissement à redyna- miser les comités de vigilance pour la surveillance, jour et nuit, des différents quartiers… » La rencontre du 23 novembre 2017 a également été l’occasion pour Balungeli, de délivrer le message de paix et de dé- veloppement dont il était porteur : « (… ) Je suis venu dans la Menoua pour tra- vailler sans préjugés. Permettez-moi de le faire. Au demeurant, je suis déterminé à le faire dans la vérité, et surtout avec pour leitmotiv la défense des justes causes. Je voudrais être le préfet de toute la Menoua […] sans exclusive. Je me refuse d’être celui d’un homme ou d’un clan. […] Mes portes sont large- ment ouvertes à tous. Mais pas pour venir moucharder… »
  • 29. Je formule le vœu que les thèmes développés aboutissent à des stra- tégies concrètes nouvelles, per- mettant de mobiliser davantage la communauté nationale autour de la problématique du bien-être social des personnes handicapées… » C’est par cette note d’espoir que, face aux personnalités installées dans la tri- bune au pied de laquelle elle est descen- due, Pauline Irène Nguené, ministre des Affaires sociales, a, le mardi 28 novem- bre 2017, ouvert le séminaire organisé autour de la "Sensibilisation sur la par- ticipation politique des personnes en état de handicap." Ce séminaire international a couru du 27 au 30 novembre 2017. Organisé avec l’appui de l’Union francophone des aveugles (Ufa), il a également servi de cadre au lancement of iciel des activités de la XXVIe édition de la Journée inter- nationale des personnes handicapées (Jiph), qui s’est célébrée le 3 décembre suivant, sur le thème : "Transformation vers une société durable et résiliente pour tous." Dans son mot de bienvenue au parterre coloré d’hôtes de marque, SM Beaude- laire Donfack, maire de la commune de Dschang, a énuméré un chapelet non exhaustif d’actions que son exécutif a posé au béné ice des personnes en état de handicap. Saisissant la tribune à lui offerte telle une perche, Paul Tézanou, président de l’Ufa, a longuement dit merci à madame le ministre pour le choix qu’elle a porté sur la ville de Dschang et, par ricochet, l’opportunité qu’elle lui a offerte de s’« asseoir pour la première fois aux côtés des digni- taires sur cette place des fêtes de Dschang, malgré… » ses multiples dis- tinctions et réalisations au pro it des personnes vivant avec un handicap. Les handicapés sont à l’origine des améliorations survenues dans leur existence. Se penchant sur le volet politique im- pactant la vie des personnes en état de handicap, Paul Tézanou a demandé que quelques-uns d’entre les 3 500 000 âmes qu’ils sont, tous types de handicap confondus, soient impliqués « dans le processus électoral non seulement en tant qu’électeurs, mais aussi comme candidats aux différents postes électifs, a in de garantir la représentativité des personnes en situation de handicap dans les instances décisionnelles… », car leur vœu le plus cher est d’éviter qu’on continue de les coiffer sans leur consentement. Comme pour rassurer son auditoire po- litique, il a précisé : « Tout en vous don- nant rendez-vous en 2018, je ne dirai pas levez-vous que je m’asseye. Mais re- culez a in qu’on s’asseye tous… » Dr Stell, ambassadeur d’Allemagne au Cameroun, a observé que les personnes en état de handicap appartiennent à un groupe d’autant plus souvent oublié qu’il a vu, à travers l’intérêt que ma- dame le ministre leur porte, « la marque d’un Etat moderne et les signes de ma- turité de la société en général… » Dans un échange mutuel de remercie- ments et de politesse, le ministre et l’ambassadeur ont salué leurs engage- ments réciproques « à promouvoir le bien-être des couches vulnérables en général, et des personnes handicapées en particulier… » Constatant que les personnes en situa- tion de handicap ont œuvré aux avan- cées signi icatives, dans le cadre de la promotion de leurs droits généraux et spéci iques, la très humble Pauline Irène Nguené a déclaré qu’un fait reste incontestable : « les améliorations sur- venues dans leur existence ont été lar- gement inspirées par leurs organisations, et constituent en grande partie la matérialisation de leurs ef- forts… » JIPH 2017 L’honneur à Dschang Pauline Irène Nguené, Ministre des affaires sociales, a lancé la 26ème édition de la Journée Internationale des Personnes Han- dicapées(JIPH) à Dschang. L’événement était couplé au séminaire sur l’inclusion politique et l’employabilité de ces hommes et femmes. Une a tude des personnes handicapées à la cérémonie Le cadeau de la Commune de Dschang au MINAS Lecitoyen-Zoomsurl’année2017àlacommunedeDschang 29