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Les actes du colloque sur le thème
Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso
Direction de la Prospective et de l’Intelligence Economique/Projet RIC
           1, Avenue de Lyon, 01 BP 502 Ouagadougou 01
                       Tél. : (226) 50 30 61 14
                        Fax : (226) 50 30 61 16
                             www.resic.biz
                              www.cci.bf
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité



                                                                                    SOMMAIRE




            1. Présentation générale du colloque                                          p. 4

            2. Points saillants de la cérémonie d’ouverture                               p. 9

            3. Synthèse de la conférence inaugurale                                       p. 11

            4. Synthèse des travaux en atelier                                            p. 16

            5. Table Ronde de clôture                                                     p. 24

            6. Points saillants de la cérémonie de clôture                                p. 25

            7. Annexes                                                                    p. 26

                  APPEL DE OUAGADOUGOU                                                    p. 26

                  Discours des officiels à la cérémonie d’ouverture                       p. 27

                  Liste des participants                                                  p. 36




                       CCI-BF/Projet RIC – Document non contractuel – Septembre 2011
Le contenu de cette publication ne représente pas nécessairement l’opinion de la Commission Européenne et de
                                Pro€Invest, partenaires financiers du projet RIC.
4 Réseau d’intelligence Collective

  1. Présentation générale du colloque
     Initiative conjointe des CCI du Burkina-Faso,   gestion amène au sein des entreprises un
  du Mali, du Togo et de Marseille-Provence, le      nouveau champ de compétence qui est celui
  projet Réseau-pilote d’Intelligence Collective     du management de l’innovation. Au sein de ce
  (RIC) a organisé les 12 et 13 septembre 20011      champ de compétence, se trouve la pratique
  à Ouagadougou, un colloque international           de l’intelligence économique. En effet
  sur l’Intelligence Économique (IE). Pour cette     l’entreprise qui innove évolue dans un monde
  rencontre, il a choisi d’aborder le thème          où la capacité à obtenir la bonne information
  «  l’Intelligence Économique : Stratégie           pour agir, anticiper les mutations, les
  d’Innovation et de compétitivité ».                grands changements, écouter les signaux en
     L’IE peut se définir comme l’habileté           provenance des marchés et des clients, lire les
  des entreprises et autres organisations, à         « stratégies » de la concurrence, est devenue
  interpréter efficacement les mutations de          une priorité. Le lien entre l’innovation et
  leur environnement pour en tirer les meilleurs     l’intelligence économique devient de ce fait
  avantages. Cette démarche se met en place          une évidence pour laquelle il faut continuer
  autour d’un processus de collecte, d’analyse,      la sensibilisation.
  de protection et de diffusion d’informations           C’est à ce travail de sensibilisation que
  et de connaissances.                               s’est adonné le projet RIC, en organisant
     A l’ère de la globalisation des échanges,       ce colloque international. En effet, si les
  de la compétition accrue entre les économies       membres du projet ont été sensibilisés et
  des territoires et des entreprises, l’innovation   formés aux concepts et les techniques de l’IE,
  est devenue un enjeu majeur de compétitivité.      il reste entendu qu’il faut élargir l’action à
  Dans son acceptation globale l’innovation          un plus grand nombre d’acteurs publics et
  couvre les produits, les processus, les            privés pour les amener à adopter ce nouveau
  organisations, les modèles économiques.            mode de penser et d’action qu’est l’IE.
  Elle est au centre des préoccupations de               Pour cette première initiative en Afrique
  l’économie du savoir car c’est le savoir qui       de l’Ouest, le thème choisi consistait à
  amène les idées qui elles mêmes donneront          questionner l’apport de l’IE dans les stratégies
  naissance à des innovations. Leur bonne            d’innovation et de compétitivité.


  PROGRAMME/PROGRAMM
  08:30 – 09:00
    Accueil des participants et invités

  09:00 – 09:45
    Séance d’ouverture / Opening Session
    • Allocution du Président de la CCI-BF / Address by the CCI-BF President
    • Allocution du Chef de la délégation de l’Union européenne / Address by the Head of the
    European Union Delegation
    • Allocution du Président de la Commission de l’UEMOA / Address by the President of the
    WAEMU Commission
    • Allocution du Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat / Address by the
    Minister of Industry, Commerce and Handicrafts.

  09:45 – 10:00
    Pause-café / Coffee-break
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                      5



LUNDI 12 SEPTEMBRE / MONDAY, SEPTEMBER 12TH

09:30 – 12:30
  Conférence inaugurale / Founding Conference
  Modérateur / Facilitator Boubacar TRAORE, Directeur de la Prospective et de l’Intelligence
  Économique, CCI-BF
  Rapporteurs : Sékou KONE, Souleymane KORMODO, Charlemagne ZONGO (stagiaires)



  • Politiques d’intelligence économique, expériences internationales comparées : quels
  enseignements pour l’Afrique ? / The Competitive Intelligence policies, international expe-
  riences: what lessons for Africa ?
        - Pr. Jean-Louis LEVET, Conseiller auprès du Commissaire Général à l’Investisse-
        ment-Premier Ministre, Paris
        - Dr Klaus Solberg Søilen, Associated Professor at Halmstad University, School of
        Business and Engineering in Sweden


  • Stratégies offensives et défensives de l’intelligence économique / Offensive and defen-
  sive strategies of Competitive Intelligence
        - Philippe CLERC, Directeur de l’Intelligence Economique de l’Assemblée des
        Chambre Françaises de Commerce et d’Industrie, Président de l’Association Interna-
        tionale Francophone d’Intelligence Economique


  • L’Intelligence Economique au service de la compétitivité et des territoires / Strategic
  Intelligence for competitiveness and territories
        - Dr Amit Kapoor, Professor of Strategy and Industrial Economics, MDI; Chairman,
        Institute for Competitiveness & Member of the Board, TCI
        - Patricia GUIRAUDIE, Directrice du Centre Régional d’Innovation et de Transfert
        Technologique Chimie-Formulation-Matériaux


  • Innovation et propriété industrielle / Innovation and Intellectual Property
        - Pr. Henri Dou, Directeur d’Atelis (Groupe ESCEM), Professeur des Universités, Re-
        search professor Peking University, Membre de l’IAB (International Advisary Board)
        du Ministre de la Recherche et de la Technologie du Viet Nam.
        - Messanvi GBEASSOR Directeur de la Recherche Scientifique, Ancien ministre de
        l’enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Président de l’Université
        Catholique de LOME
        - Dr Zilé SOILIHI, Directeur du Pôle Grandes Entreprises et du Pôle Innovation et In-
        dustrie à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille-Provence.


  • Débat avec la salle / Discussion with the audience
6 Réseau d’intelligence Collective




                      16:00 – 16:30 : PAUSE-CAFÉ / COFFEE BREAK
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité   7
8 Réseau d’intelligence Collective



  MARDI 13 SEPTEMBRE / TUESDAY, SEPTEMBER 13TH

  09:00 – 09:30
     Présentation des rapports des ateliers / Presentation of workshop reports
     Modérateur/ Facilitator : Moussa DIOP, Élu de la Chambre Consulaire Régionale de
  l’UEMOA


          • Thibault Renard, Animateur du Pôle Intelligence Économique à l’ACFCI
          • Thimothée DABIRE, Chef du Service des Statistiques, CCI-BF
          • John Boukary Amara TATA, Chef du Département Information et Intelligence
          Économique, CCIT
          • Idrissa TRAORE, Chargé d’Etudes à la Direction Nationale de l’Industrie du Mali



  09:30 – 10:30
    Table ronde de clôture / Closing Panel
          • Modérateur/ Facilitator : Issaka KARGOUGOU, Directeur Général de la Maison de
          l’Entreprise
          • Panélistes : Pr. Jean-Louis LEVET, Dr Klaus Solberg Søilen, Philippe CLERC, Pr.
          Henri Dou, Dr Amit Kapoor, Dr Zilé SOILIHI.



  10:30 – 11:00
    Pause-café / Coffee-break



  11:00 – 12:00
    Cérémonie officielle de clôture / Conclusion of the conference
          • Lecture de l’Appel de Ouagadougou
          • Allocution de clôture du Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.



  12:00 – 14:00
    Déjeuner / Lunch



  14:00 – 18:00
     Visite du Village Artisanal de Ouagadougou et du Département de Technologie
  Alimentaire (DTA)
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                               9

2. Points saillants de la cérémonie d’ouverture




                                                    Une vue du présidium de la cérémonie d’ouverture.
          De gauche à droite : MM. Arthur KAFANDO, Christophe Joseph Marie DABIRE et Lassiné DIAWARA




   La cérémonie d’ouverture du colloque in-                 au concept d’intelligence économique qui
ternational sur « L’intelligence économique :               est souvent assimilé à tort à de l’espion-
stratégies d’innovation et de compétitivité »               nage économique ;
a été présidée par le Ministre de l’Industrie,              • partager ensuite les expériences qui ont
du commerce et de l’Artisanat, Monsieur Ar-                 permis, sous d’autres cieux, de faire de
thur KAFANDO. Il avait à ses côtés Messieurs                l’intelligence économique un levier d’in-
Gnissa Isaïe KONATE, Ministre de la Re-                     novation et de compétitivité dans les en-
cherche Scientifique et de l’Innovation, Theo               treprises ;
HOORNTJE, Chargé d’Affaires assurant l’inté-
                                                            • être un cadre d’incitation des concep-
rim de la Délégation de l’Union Européenne
                                                            teurs de nos politiques économiques et
au Burkina Faso, Christophe Joseph Marie
                                                            sociales à prendre en compte la dimension
DABIRE, Commissaire chargé du Départe-
                                                            intelligence économique dans nos straté-
ment du Marché Régional, du Commerce, de
                                                            gies de développement.
la Concurrence et de la Coopération (DMRC)
représentant Monsieur Soumaïla CISSE, Pré-
sident de la commission de l’UEMOA, et Las-                 Il a ensuite rappelé quelques réalisations
siné DIAWARA, Vice-président de la Chambre               du projet RIC en termes de sensibilisation
de Commerce et de l’Industrie du Burkina                 et d’accompagnement des entreprises-pi-
Faso (CCI-BF).                                           lotes, avant de réitérer les remerciements de
   Dans son mot de bienvenue, Monsieur                   la CCI-BF et ses partenaires au programme
Lassiné DIAWARA a indiqué que le colloque                PRO€INVEST pour son appui. Il a souhaité
répond à un triple objectif à savoir :                   plein succès aux travaux.

  • familiariser un public plus large de chefs
  d’entreprises, de responsables administra-                Monsieur Theo HOORNTJE s’est réjoui de
  tifs, politiques, militaires et paramilitaires         prendre la parole au nom de la Délégation de
10 Réseau d’intelligence Collective

   l’Union européenne au Burkina Faso. Il a en-               les autres pays. Il a conclu ses propos en réi-
   suite présenté le programme ProeInvest dont                térant la gratitude de la Commission de l’UE-
   a bénéficié le projet RIC, et rappelé quelques             MOA au Gouvernement burkinabè, à l’Union
   autres interventions du programme. Il a in-                européenne et à l’ensemble des partenaires
   vité le secteur privé à tirer pleinement profit            techniques pour les efforts qui ont permis un
   des autres mécanismes et instruments de dé-                aboutissement heureux au projet.
   veloppement comme BizClim. Il a conclu son
   intervention en indiquant quelques perspec-
                                                                  Dans son allocution d’ouverture, Monsieur
   tives d’interventions de l’UE au plan national
                                                              Arthur KAFANDO, Ministre de l’Industrie, du
   et régional, et en renouvelant son engage-
                                                              Commerce et de l’Artisanat du Burkina Faso a
   ment pour un soutien conséquent au secteur
                                                              réitéré l’engagement du Gouvernement bur-
   privé.
                                                              kinabé qui visent à soutenir des initiatives
                                                              du type projet RIC qui vise à rendre plus at-
      Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE,                tractif l’environnement des affaires du pays.
   parlant au nom du Président de la commis-                  Il a rappelé que nous devons multiplier et en-
   sion de l’UEMOA, a salué l’initiative conjointe            courager les efforts entrepris jusque là pour
   des 3 CCI de l’UEMOA qui ont porté le projet               placer dorénavant l’Intelligence Économique
   RIC. Il a exprimé toute la satisfaction de la              au centre des priorités en vue de « Bâtir en-
   Commission de l’UEMOA pour la tenue de ce                  semble, un Burkina Faso émergent ». Avant
   premier colloque qui a su rassembler, dans un              de déclarer ouverts les travaux du colloque, il
   des ses États membres, de nombreux acteurs                 a exprimé la gratitude du Gouvernement Bur-
   publics et privés. En rappelant la disponibilité           kinabè à l’endroit du groupe des États ACP et
   de la commission de l’UEMOA à accompagner                  à la commission Européenne pour son sou-
   le projet RIC, il a encouragé ses initiateurs à            tien technique et financier.
   capitaliser les résultats de la phase-pilote et
   les a exhortés à déployer l’expérience dans




                De gauche à droite : MM. Theo HOORNTJE de la Délégation de l’Union Européenne au Burkina
                       Faso et Gnissa Isaïe KONATE, Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                                     11

                3. Synthèse de la conférence inaugurale
  Modérateur : Boubacar TRAORE, Directeur
de la Prospective et de l’Intelligence Écono-
mique, CCI-BF.
  Auteurs de la synthèse : Sékou KONE,
Souleymane KORMODO, Charlemagne ZON-
GO (stagiaires)




                                                       Une vue des participants à la conférence inaugurale




Thème 1 : Politique d’intelligence                              Définissant l’intelligence économique (IE),
économique, expériences internatio-                          le Professeur LEVET a indiqué qu’il s’agit d’un
nales comparées : Quels enseigne-                            mode de pensée et d’un mode d’action qui
ments pour l’Afrique ?                                       requiert les capacités interne et externe de
                                                             coordination et d’identification des forces et
                                                             faiblesses, ainsi que de mise en place de stra-
                                                             tégies d’influence. Elle permet à tout acteur
                                                             économique et social, en particulier les en-
                                                             treprises et les territoires, de passer de com-
                                                             portements d’adaptation à des stratégies col-
                                                             lectives d’anticipation. Autrement dit, dans le
                                                             cadre de la crise mondiale actuelle, face à des
                                                             problématiques telles que l’endettement, la
                                                             crise et la surconsommation, son objectif est
                                                             de prendre de la distance.

                                                                Ouverture, curiosité, modestie, créativité,
                                                             innovation sont les qualités fondamentales
      Le Pr. Jean-Louis LEVET au cours de son intervention   à la mise en place d’une démarche d’intel-
12 Réseau d’intelligence Collective

   ligence économique, car il convient à la fois      « connaît toi toi-même ». Tout État ou entre-
   d’apprendre à interpréter l’information, à         prise doit donc identifier et s’appuyer sur sa
   mobiliser les connaissances, à partager l’in-      culture spécifique et les atouts qui lui sont
   formation et le savoir. Des expériences me-        propres.
   nées à travers le monde, il en tire trois grands
   enseignements dans le cadre de la probléma-
   tique de ce colloque :
     • Quel que soit son niveau de développe-
                                                      Thème 2 : Stratégies offensives et
     ment, tout pays, tout territoire, doit mettre
                                                      défensives de l’Intelligence écono-
     en œuvre une démarche d’IE ;
                                                      mique
     • L’IE n’est pas une question de moyens
     financiers ou simplement technique, elle
     est d’abord portée par la volonté des ac-
     teurs de ne pas subir leur environnement ;
     • L’amélioration de la performance, quelle
     que soit l’organisation concernée, néces-
     site une démarche collective. Ce qui signi-
     fie que l’IE pose la question du « pouvoir
     sur » : il s’agit d’être non pas dans une
     logique de pouvoir sur (les autres, assimi-
     lant information et secret), mais dans une
     logique de pouvoir de (faire, considérant
     l’information et le savoir dans leur valeur
     d’usage).


       Le Docteur Klaus Silberg Søilen a, dans                                      Monsieur Philippe CLERC
   sa communication, expliqué comment l’IE, à
   l’échelle d’un pays, permet de contrôler son
                                                          Ce thème a été introduit par Monsieur Phi-
   développement et de faire prendre conscience
                                                      lippe CLERC qui a insisté sur la nécessité de
   de la dimension des classements. En effet, s’il
                                                      comprendre son l’environnement, d’identifier
   est important d’innover, augmenter sa per-
                                                      les enjeux et les acteurs qui le gouvernent,
   formance, rechercher la compétitivité, il est
                                                      afin d’anticiper et de décrypter les événe-
   également primordial de savoir comment les
                                                      ments qui vont à coup sûr l’impacter. Pour ce
   autres vous perçoivent. Aujourd’hui, le plus
                                                      faire, il y a lieu de mobiliser les capacités d’IE
   performant État du monde perdra en compé-
                                                      pour piloter sa stratégie. En plus du fait que
   titivité si personne ne le perçoit comme tel.
                                                      l’IE doit se nourrir de la culture de la straté-
      Un des rôles de l’IE est précisément de         gie spécifique (africaine, latine, asiatique,…),
   modifier cette perception, en s’améliorant,        la coopération avec son concurrent devra
   en exploitant à son avantage les critères          s’opérer de façon intelligente. Parlant de sé-
   de ces classements. L’IE peut donc aider un        curité économique qu’on ne saurait occulter
   pays, dans le cas du classement du Global          dans les stratégies d’IE, elle se définit comme
   Economic Forum à maîtriser progressivement         l’utilisation des outils, des méthodes et des
   les 12 piliers de la compétitivité. Mais s’amé-    moyens de l’intelligence économique pour
   liorer dans un classement ne saurait être une      identifier et prévenir les risques de tout type
   stratégie, puisqu’il s’agirait alors de se sou-    liés à l’activité économique. Il importe donc
   mettre à la vision de ceux qui ont élaboré ce      de prévenir et de protéger les personnes, les
   classement, souvent dans leur propre intérêt.      marchés, les systèmes d’informations et les
   Il ne s’agit donc que d’un point de départ,        savoir faire.
   car l’IE c’est également, comme le précisera
   le Professeur Jean Louis LEVET par la suite,
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                          13

                                                   seurs retraités), animée par un directeur dé-
Thème 3 : L’Intelligence Économique                taché d’un grand groupe que les actions – es-
au service de la compétitivité et des              sentiellement mises en relations entreprises/
territoires                                        laboratoires – que l’aventure a débuté. Très
   Ce thème a porté essentiellement sur la re-     vite, la nécessité de collecter, de synthétiser
lation entre la Compétitivité et l’Intelligence    et de diffuser diverses informations (tech-
Territoriale. Il y a eu deux présentations en      niques, réglementaires, économiques) s’est
guise d’introduction aux travaux en atelier.       manifestée. L’animation de clubs et colloques
Elles ont porté sur :                              est venue compléter l’action de la structure.
                                                   L’accélération des évolutions techniques,
  • la compétitivité et la prospérité, par Dr.
                                                   économiques mais également réglemen-
  Amit KAPOOR ;
                                                   taires – avec notamment la parution du livre
  • l’expérience du CRITT (Chimie-Formula-
                                                   blanc de la chimie, origine de la réglementa-
  tion-Matériaux / PRIDES NOVACHIM) par
                                                   tion REACH – dès le début des années 2000,
  Patricia GUIRAUDIE.
                                                   a conduit la gouvernance du CRITT Chimie à
                                                   opter pour un renforcement ou plus exacte-
   Dans sa présentation, le Docteur KAPOOR         ment une professionnalisation des services.
a longuement développé le concept de com-          Ainsi, définir des axes stratégiques, en fonc-
pétitivité. Il s’est appuyé sur de nombreux        tion des caractéristiques de la filière d’une
exemples de politique de développement             part, mais également en accord avec les poli-
des territoires comme les mises en réseaux         tiques publiques territoriales, construire une
d’acteurs au sein des clusters. La finalité de     feuille de route comme support aux actions
ces réseaux est d’impulser la productivité,        à implémenter, organiser une gouvernance,
seule moyen de créer des emplois sur le long       définir les services pertinents et structurer
terme.                                             l’équipe et le modèle économique efficient
    Patricia GUIRAUDIE a présenté l’expé-          pour les réaliser, ont été les bases de la mu-
rience du CRITT Chimie. Association créée en       tation de cette structure. A la reconnaissance
1985 sous l’impulsion du Ministère de la Re-       du Ministère de la Recherche en tant que Cel-
cherche, de la Région et des industriels de la     lule de Diffusion Technologique, s’est ajou-
filière, le CRITT Chimie-Plastiques-Matériaux      tée la reconnaissance régionale en tant que
s’est donné pour mission initiale d’accompa-       Pôle Régional d’Innovation et de Développe-
gner les PME/TPE de la filière sur le dévelop-     ment Économique Solidaire (PRIDES). Le vo-
pement de projets innovants. C’est autour          cable « NOVACHIM » symbolise le renouveau
d’une équipe de bénévoles (cadres et profes-       d’une Chimie innovante, au service du futur.




                                  Dr Amit KAPOOR                               Mme Patricia GUIRAUDIE
14 Réseau d’intelligence Collective




                                                                                  Pr. Henri DOU



                                                     de la recherche, génératrice de connais-
   Thème 4 : Partenariat Universités-                sances. Elle est la base du développement
   Centres de Recherches-Entreprises :               et de l’amélioration de la qualité de la vie. Il
   Moteur de l’Innovation et du Déve-                a insisté sur le financement de la recherche,
   loppement Économique                              tout en déplorant la faible part du budget
                                                     qui lui est consacrée dans les pays en déve-
       Le Professeur Henri DOU a présenté les        loppement. Pendant que les pays industria-
   éléments théoriques jugés nécessaires pour        lisés consacrent 2,5% du PIB à la recherche,
   assurer le développement et pour bâtir une        l’Afrique ne fait qu’à peine 0,3%.
   échelle qui permette d’aller pas à pas vers
   l’innovation industrielle. Il a notamment sou-       Dr. SOILIHI est intervenu pour rappeler la
   ligné l’importance du rôle des brevets et re-     notion d’innovation opérationnelle. Il a mis
   commandé :                                        un accent particulier sur le rôle de l’infor-
     • La mise en place d’une unité d’intelli-       mation en tant qu’élément vital pour l’entre-
     gence compétitive exploitant l’informa-         prise.
     tion pour créer de la valeur ajoutée à partir
     des ressources naturelles et/ou favorisant
     la réalisation à partir des technologies et
     des savoir-faire locaux ;
     • L’intégration dans la vocation de l’Uni-
     versité, la fourniture d’un savoir-faire aux
     acteurs locaux ;
     • La volonté politique dans la mise en
     œuvre de ces politiques


      Parlant de la place de la recherche scienti-
   fique et technique dans le processus de déve-
   loppement socio-économique et culturel, le
   Professeur GBEASSOR a montré l’importance
                                                                  Dr. Zilé SOILIHI au cours de son intervention
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité            15




                                 Franck TAPSOBA, Directeur Général de la CCI-BF




                                               Khady Evelyne NDIAYE, UEMOA




                                                     Une vue des participants
16 Réseau d’intelligence Collective

   4. Synthèse des travaux en atelier
   Atelier 1 : Politique d’intelligence              méthodes déloyales et illégales que peuvent
   économique, expériences internatio-               utiliser certains acteurs. S’il ne s’agit pas
   nales comparées : Quels enseigne-                 de faire comme ces acteurs, les connaître
   ments pour l’Afrique ?                            s’avère nécessaire pour prendre les bonnes
   Modérateur : Pr. Jean-Louis LEVET                 dispositions.
   Auteur de la synthèse : Thibault Renard,
   Animateur du Pôle IE - ACFCI                         Grâce à Luc Quoniam et Stéphane Cormier,
                                                     nous nous sommes ensuite consacrés à des
                                                     problématiques d’intelligence territoriale sur
      Le rôle de l’atelier était d’aborder les
                                                     les terrains brésiliens et africains, probléma-
   problématiques concrètes à la fois micro et
                                                     tiques proches de celles de la sous région et
   macro économiques, de « mieux se connaître
                                                     des petites entreprises.
   soi même » en matière d’IE et donc, tout en
   respectant la diversité des situations, détec-       Luc Quonian a d’abord présenté l’initiative
   ter les convergences entre les pratiques d’In-    brésilienne des Télécentres d’information
   telligence Economique.                            et d’affaire, dont l’objectif est de réduire la
                                                     fracture numérique. Ils permettent, à partir
                                                     d’un investissement zéro $, de récupérer les
       Anne Piquet nous a d’abord emmenés sur
                                                     ordinateurs que souhaitent jeter les grands
   la ligne de front de la guerre économique, qui
                                                     groupes pour monter des Télécentres. Grâce à
   constitue la réalité des Grandes Entreprises
                                                     ce matériel fourni gratuitement au lieu d’être
   ou des Grosses PME dans des secteurs forte-
                                                     jeté ou recyclé, sont créés ces Télécentres
   ment concurrentiels. Dans ce cadre, l’IE est le
                                                     dont la particularité est d’être constitué d’un
   bras armé de l’entreprise au niveau externe,
                                                     bureau de poste, d’une banque (microcrédit)
   mais en interne également la démarche qui
                                                     d’un centre administratif et de produire des
   permet de créer du lien entre les connais-
                                                     contenus, et d’être regroupés autour d’un
   sances des employés. Cet environnement de
                                                     projet de business. L’initiative est un succès,
   compétition exacerbée est aussi celui de «
                                                     et aujourd’hui il y a 4500 télécentres de
   l’Intelligence Non Conventionnelle  », terme
                                                     100 entreprises chacun au Brésil, et une as-
   qui a interpellé le public, et qui désigne les
                                                     sociation internationale des télécentres.




                                                                  Intervention d’un participant
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                             17

   Stéphane Cormier a ensuite présenté les         sition suivante : puisqu’installer des tours
actions de la Conférence Permanente des            d’ordinateurs consommant de l’énergie était
Chambres Consulaires Africaines et Franco-         inadapté aux zones non électrifiées, il ne se-
phones. Les chambres consulaires consti-           rait pas superflu de demander aux grandes
tuent une interface entre le public et le privé,   sociétés occidentales démarchées de faire
et sont le pivot des politiques d’information      don de leurs ordinateurs portables déclassés.
économique dans le domaine de l’IE. Les prin-      Ensuite, dans le cadre du projet, il est pos-
cipaux enseignements de leurs actions sont         sible d’envisager un partenariat avec un ac-
la nécessité de faire passer les entreprises       teur disposé à fournir des chargeurs de bat-
de la concurrence au partenariat, et de faire      teries fonctionnant à l’énergie solaire. Ainsi
émerger le collectif et l’intérêt général. C’est   était donné l’exemple que l’IE, sur des pra-
le cas par exemple de la création de société       tiques de terrain, était une démarche vivante,
de caution mutuelle.                               associant articulation, animation, spontanéi-
    La salle s’est plusieurs fois interrogée sur   té mais aussi innovation.
la place à donner aux cabinets d’études dans
le lancement d’un projet.
   Les convergences qui ont émergé n’ont
pas été d’ordre technique, ou politique, ou        Atelier 2 : Stratégies offensives et
financière, mais biens humaines, avec plu-         défensives de l’Intelligence Écono-
sieurs idées clés :                                mique
  • L’Articulation : Articulation entre re-        Modérateur : Pr. Henri DOU
  cherche et entreprise, entre entreprise et
                                                   Auteur de la synthèse : Thimothée DABIRE,
  privé… Luc Quoniam a même évoqué un
                                                   Chef de service des statistiques, CCI-BF
  nouvel acteur : l’articulateur.
  • L’Animation qui est très importante
  pour faire vivre le réseau, et diminuer les         L’atelier avait pour but de passer en revue
  risques, ce qui permet de lancer les pro-        les usages défensifs et offensifs de l’IE. Pour
  jets.                                            ce faire, les intervenants ont abordé les ques-
                                                   tions d’influence, d’exploitation des infor-
  • La Spontanéité : les acteurs doivent être
                                                   mations de la propriété intellectuelle et des
  les acteurs de leur propre succès. Un pro-
                                                   normes.
  jet d’IE ne peut pas marcher s’il est lancé
  d’en haut. De même, l’information ne doit
  pas fonctionner avec un émetteur et un ré-
  cepteur mais elle doit être coproduite.


    L’IE n’est donc pas, quelle que soit l’ex-
périence internationale, simplement une re-
cherche et une exploitation d’information.
Il s’agit avant tout d’une démarche vivante,
adaptable, qui doit être articulée, animée et
spontanée.


   Lors des questions de la salle un bon
exemple de cette démarche a été donné par
Luc Quonian : une personne dans le public
demandait comment reproduire son expé-
rience de télécentres dans les zones du Bur-
kina dépourvues d’électricité. Luc Quonian,
réfléchissant à haute voix, fit alors la propo-
                                                                                    Dr Nadia BENSACI
18 Réseau d’intelligence Collective

      Dr Nadia BENSACI a d’abord présenté l’en-        sable pour l’entreprise. Pour preuve, il fait
   vironnement économique mondial des entre-           remarquer que depuis une quinzaine d’an-
   prises. Celui-ci est mouvant et imprévisible.       nées, l’économie internationale est marquée
   Dans cet environnement, l’Afrique reste mar-        par un rôle croissant des droits de propriété
   quée par une série de bouleversements tant          intellectuelle dans les échanges transnatio-
   économiques, politiques, que sociaux. Ce qui        naux des biens et services et dans le trans-
   explique l’importance de l’IE pour prendre en       fert des techniques. Toutefois, il déplore la
   compte ces bouleversements et leurs consé-          faible utilisation et vulgarisation du système
   quences.                                            de propriété industrielle dans l’espace UE-
      Elle a ensuite présenté l’expérience de Me-      MOA. Pour ce faire, il recommande aux Etats
   dafCo-Développement. Il s’agit d’un réseau          la prise en compte de la promotion de l’IE en
   euro-méditerranéen d’experts œuvrant pour           faveur des entreprises.
   la paix, la prospérité et la participation au dé-
   veloppement des pays du sud par des trans-             Monsieur Loukoumanou BOUKARI a fait
   ferts de technologies et de savoir-faire. Ces       remarquer que la propriété intellectuelle oc-
   deux objectifs se traduisent par deux pôles         troie des droits exclusifs d’exploitation dans
   opérationnels : le think-tank et le pôle corpo-     un contexte de libre concurrence et de glo-
   rate. MedafCo a mis en place un incubateur          balisation des marchés, et est au cœur des
   d’entreprises qui est l’Académie Algérienne         relations commerciales.
   de Leadership et d’Innovation (ALINOV). Cette
                                                          La propriété intellectuelle fait partie des
   structure utilise les outils d’IE pour faire pré-
                                                       actifs immatériels qui représentent une part
   valoir les intérêts de ses membres dans les
                                                       croissante de la valeur des entreprises. Elle
   stratégies régionales et internationales. Pour
                                                       permet notamment de se protéger contre
   terminer, Dr Nadia BENSACI a insisté sur le
                                                       les pratiques commerciales déloyales et de
   rôle l’IE comme pilier pour les prises de dé-
                                                       créer de la valeur à travers un portefeuille
   cision de la part des gouvernements et des
                                                       de droits. Elle constitue pour l’entreprise, à
   entreprises.
                                                       la fois une arme défensive et offensive. En
                                                       tant qu’arme défensive, elle permet à l’entre-
      Pour Monsieur Mathieu HIEN, l’IE et la Pro-      prise de se prémunir des effets néfastes de
   priété intellectuelle constituent un investis-      la contrefaçon et de la concurrence déloyale,
   sement stratégique, structurant et indispen-        et en tant qu’arme offensive, la création de




                                                              Une vue des participants de l’atelier.
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                                       19

nouveaux produits innovants, de nouveaux             Atelier 3 : L’Intelligence économique
modèles, le rehaussement de sa réputation            au service de la compétitivité et des
et la consolidation de sa notoriété, grâce à         territoires
la publicité, permettent à l’entreprise de pé-       Modérateur : Dr. Amit KAPOOR
nétrer ou conquérir facilement de nouveaux
                                                     Auteur de la synthèse : John Tata Tamara
marchés. « Il n’y a plus de stratégie globale
                                                     BOUKARY, Chef du Département Information
pertinente sans prise en compte de l’imma-
                                                     et Intelligence Economique, CCI du Togo
tériel » (Frédéric de LIGONDES). Monsieur
BOUKARI a terminé son intervention sur le
fait qu’il faut savoir manager sa propriété in-
tellectuelle en transformant l’immatériel en
ressources financières : exploitation, vente,
contrat de licence, etc.

   Monsieur Bernard OUABA a apporté un
éclairage sur les liens entre la normalisation
et le commerce international dans le cadre
des négociations des accords de l’OMC.
Il a parlé des entraves à l’exportation que
connaissent les entreprises des pays en dé-
veloppement vers l’Europe et l’Amérique, en-
traves dues essentiellement à l’absence de
certification ISO.
   Aussi, pour avoir des parts de marchés sur
le contient européen et américain, il estime
que les Etats et les entreprises gagneraient à
promouvoir la certification ISO de leurs labo-                           Une vue des participants de l’atelier

ratoires et produits. Il a terminé sa communi-
cation sur le rôle de l’innovation en tant que          Dans sa communication, le Docteur Gildas
facteur de développement, outil transparent          BONDI a montré l’importance de l’analyse
et neutre qui donne un accès plus élargi au          des enjeux qui sous-tendent les stratégies
marché.                                              coopératives interentreprises dans le cadre
                                                     du développement des réseaux territoriaux
    Les échanges avec la salle ont porté sur les     des PME. Cette analyse, dit-il, permet d’éclai-
spécificités du secteur informel des pays en         rer, pour une filière et un territoire donnés,
développement dans l’utilisation de ces ou-          les ressources à favoriser et les axes de crois-
tils défensifs et offensifs de l’IE, le rôle de la   sance sur lesquels il apparaît stratégique de
formation et la responsabilité de l’État.            s’engager. Il a illustré sa présentation avec
    Le modérateur a résumé les échanges en           le cas du système productif local, Pôle Hy-
indiquant que l’IE donne aux entreprises de          draulique et Mécanique d’Albert (PHMA) de
nouveaux moyens pour mieux réussir dans              la filière aéronautique. On retiendra de cet
un environnement où la concurrence est de            exemple que :
plus en plus forte. Les stratégies offensives          • La mobilisation et la maîtrise de la res-
et défensives peuvent, de ce fait, être dé-            source est au centre de la stratégie des
veloppées à trois niveaux : l’innovation, le           firmes comme des PME. Les ressources et
brevet et la norme pour créer une influence            la coordination des entreprises sont ainsi
sur le marché international et une présence            l’épine dorsale du dynamisme du territoire
consolidée sur le terrain.                             par le biais de la coopération inter-entre-
                                                       prise.
                                                       • La coopération inter-entreprise est un
                                                       outil stratégique pour les entreprises
20 Réseau d’intelligence Collective




                                                                               Dr Gildas BONDI


      sous-traitantes comme pour le donneur               Dr. Rajeev SHARMA a présenté l’expé-
      d’ordre. Sans celle-ci, c’est toute l’activité   rience de l’Inde en matière de développe-
      de la filière qui serait compromise.             ment par le biais des pôles de développe-
      • La coopération vise la mutualisation des       ment et de leur efficacité. Rappelant le niveau
      ressources pour les PME sous-traitantes de       de la compétitivité de l’Inde tel que relaté par
      la filière aéronautique, l’intégration des       « Compétitiveness report 2010-2011 », il a
      sous-traitants dans la chaîne de concep-         fait remarquer que c’est à la faveur de la re-
      tion et de production par le donneur             forme économique de 1991 que la mise en
      d’ordre.                                         place des pôles économiques a été possible.
                                                       Cette reforme de 1991 a permis aux petites
      • La coordination par la gouvernance à
                                                       et moyennes entreprises de capter, au tra-
      travers des réseaux relève d’une prise
                                                       vers de regroupements en grappes, d’impor-
      de conscience de la nécessité de mise
                                                       tantes niches d’affaire pourvoyeuses d’em-
      en commun des forces et des intérêts de
                                                       plois. La reforme a permis la création de 12,8
      chaque partenaire au profit du bien de la
                                                       millions de petites et moyennes entreprises
      communauté industrielle et par ricochet
                                                       créant ainsi 37 millions d’emplois.
      de son intérêt particulier.




                                                                   Dr. Rajeev SHARMA (au micro)
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                                 21

   Monsieur Issaka KARGOUGOU a présenté
la dynamique économique des territoires et
des grappes d’entreprises au Burkina Faso.
On retient essentiellement que le Burkina
Faso, en 2009, était caractérisé par :
  • Un taux de pauvreté de la population de
  43 %, avec une incidence de 49,5 % en mi-
  lieu rural et 23,7 % en milieu urbain ;
  • Une concentration des entreprises for-
  melles à Ouagadougou (capital politique)
  et Bobo-Dioulasso (capitale Économique) :
  90  %.


    Ce niveau de pauvreté élevé et l’importante
des disparités économiques entre les loca-                             Une vue des participants de l’atelier

lités (territoire) a conduit en 2010 à l’adop-
tion de la SCADD (Stratégie de Croissance
Accélérée et de Développement Durable) qui
vise à rechercher des voies innovantes pour        Atelier 4 : Innovation et propriété
promouvoir une croissance robuste, plus ef-        industrielle / Partenariat Universi-
ficace dans la lutte contre la pauvreté, avec      tés – Entreprises : Moteur de l’Inno-
des sources diversifiées et pérennes. Pour         vation et du Développement Écono-
ce faire, le pilier économique de la SCADD         mique
repose sur le développement des pôles de
                                                   Modérateur : Patricia GUIRAUDIE
croissance avec des instruments comme les
grappes d’entreprises.                             Auteur de la synthèse : Idrissa TRAORE,
                                                   CAM/MALI

   Dans ce cadre, quatre (4) groupes de tra-
vail au sein d’un Comité de Pilotages des             La première communication, intitulée «
pôles de croissances ont été mis en place          Partenariat Universités-Secteur industriel
pour réfléchir sur les Pôles économiques ;         pour l’innovation technologique : Les pers-
les Grappes d’entreprises ; les Zones éco-         pectives au Togo » a été faite par le Profes-
nomiques spéciales et les Niches. Pour me-         seur Honoré Kossi KOUMAGLO. Il a indiqué
ner à bien son travail, le comité de pilotage      l’existence d’un cadre formel de partenariat
a opté pour une démarche d’IE qui doit gui-        Université-Entreprises qui sert d’interface
der la vision et les actions afin de recentrer     entre la recherche et les acteurs du privé. Les
le développement à la base. L’IE enseignant        principaux résultats atteints dans le cadre de
la recherche de l’information pour l’action,       ce partenariat sont la formation annuelle des
ce Comité fait recours à une cartographie de       cadres des entreprises, le contrôle de qualité
l’économie burkinabé et aux enseignements          des produits à l’importation et à l’exporta-
de l’expérience de la France en la matière.        tion, la mise en œuvre du projet de valori-
                                                   sation des sous produits de ces entreprises
                                                   avec l’appui des laboratoires. Des difficultés
   Au cours des échanges, les préoccupa-           subsistent cependant. Elles ont trait à l’insuf-
tions de l’assistance ont porté sur la nécessi-    fisance de personnel qualifié au niveau de
té d’une révision et d’une restructuration des     l’université, eu égard aux demandes crois-
méthodes, des visions et des modes de tra-         santes d’accompagnement des entreprises,
vail des universitaires en conciliant le travail   au faible dispositif de protection des résul-
de recherche et les attentes des entreprises.      tats de la recherche et à la non maîtrise par
                                                   les entreprise de leur environnement.
22 Réseau d’intelligence Collective




                                                                 Pr. Honoré Kossi KOUMAGLO



      Pour le Docteur Mamadou Youry SALL l’ex-      gie Agroalimentaire en matière de valorisa-
   périence de partenariat qu’il mène avec les      tion des produits de la recherche et de l’in-
   entreprises dans le cas de l’Université Gas-     novation. Les contraintes sont, entre autres,
   ton Berger (UGB) de Saint Louis du Sénégal, a    l’inexistence de cadre formel de partenariat
   contribué à :                                    entre les chercheurs et les opérateurs écono-
      • Une bonne proximité avec les acteurs        miques, la faible implication des principaux
      de la cité, des rencontres d’échange pério-   acteurs et la faible application des connais-
      diques ont lieu avec eux ;                    sances ou résultats de la recherche. Malgré
                                                    cette situation, il y a des résultats probants
      • Une bonne appréciation du patronat qui
                                                    qui sont, entre autres, la valorisation de cer-
      cite l’UGB comme modèle ;
                                                    tains produits locaux, l’existence de nou-
      • Un bon relèvement du niveau d’insertion
                                                    veaux procédés pour la production de fer-
      des étudiants ;
                                                    ments adaptés, la production de prototypes
      • Une meilleure intégration dans les plans    d’équipements pour la valorisation de pro-
      de développement de la Cité. L’UGB est        duits locaux. Pour une valorisation optimale
      associée par les autorités locales à la po-   des résultats de la recherche et de l’innova-
      litique de la coopération décentralisée, à    tion, il propose :
      celle de la recherche développement et
                                                      • le renforcement du partenariat entre
      autres initiatives ;
                                                      les acteurs concernés et des capacités du
      • L’Agenda événementiel de la ville de          centre tout en impliquant le secteur privé ;
      Saint-Louis comprend celui de l’UGB (Nuit
                                                      • l’identification et la mise en place d’un
      des étoiles, festival de la musique, deux
                                                      outil de collecte et de traitement d’infor-
      Rakka, rentrée solennelle, etc.) ;
                                                      mations sur les technologies innovantes et
      • Une reconnaissance internationale : elle      les résultats de la recherche ;
      était citée en 2004 comme la plus perfor-
                                                      • le développement des réseaux de par-
      mante en Afrique au sud du Sahara par la
                                                      tage d’expérience.
      Banque Mondiale et l’Association des Uni-
      versité Africaines.
                                                       Ces présentations ont été suivies
                                                    d’échanges avec l’auditoire. On retiendra des
      Parlant de l’expérience du Burkina Faso,
                                                    questions et contributions des participants,
   le Docteur Bréhima DIAWARA a présenté les
                                                    les points saillants ci-après :
   actions du Centre d’Incubateur de Technolo-
                                                      • l’importance du partage de l’information
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                                 23

  sur les résultats de la recherche et de l’in-
  novation ;
  • la nécessité d’accompagner les entre-
  prises dans le cadre de l’utilisation des ré-
  sultats de la recherche et de l’innovation ;
  • l’intérêt de la valorisation des ressources
  locales en termes d’activités génératrices
  de revenus et de moteur de développe-
  ment économique endogène.



                                                                  Une vue des participants lors des échanges




Sécurité économique
    En marge des ateliers, une séance de tra-         Les expériences menées en France et en
vail au profit des représentants de l’armée et    Suède se sont traduites par la mise en place
des forces de sécurité, a été animée par Phi-     de dispositifs de sécurisation et des straté-
lippe CLERC et Dr. Klaus Silberg Søilen. Elle     gies publiques nationales au service de l’IE
a porté sur la sécurité économique. Il s’est      pour les entreprises. En plus de favoriser la
agi de présenter les expériences françaises       sensibilisation et le repérage des alertes, il
et suédoises. Les intervenants ont rappelé        est extrêmement important de construire un
les enjeux de la sécurité économique pour un      partenariat public-privé dans la mise en œuvre
pays. Avec l’hybridation des menaces (écono-      et l’exécution de tels dispositifs et stratégies.
mie criminelle et mafieuse, cybercriminalité),    Du fait que la sécurité économique intègre la
les entreprises font face à une fragilisation     sécurité sociale, un pays comme le Burkina
de la sécurité du point de vue de leurs ac-       Faso devrait identifier les industries agroali-
tivités. Aussi, il s’avère impérieux d’envisa-    mentaires et mettre en place des dispositifs
ger des dispositifs de sécurité économique        de sécurité au profit de celles-ci.
autour des savoir-faire, des patrimoines des
entreprises, des grappes d’entreprises et des
laboratoires.




                                                    Une vue des participants lors des échanges
24 Réseau d’intelligence Collective

   5. Table Ronde de clôture
   Modérateur : Issaka KARGOUGOU                        aussi une action d’IE que de s’engager dans
   Panélistes : Pr. Jean-Louis LEVET, Pr. Henri         une option de formation de masse et de qua-
   DOU, Dr Klaus Silberg Søilen, M. Philippe            lité. Il s’agira aussi de sensibiliser l’ensemble
   CLERC, Dr Amit KAPOOR et Dr Zilé SOILIHI.            des acteurs des secteurs privés et publics.
   Auteurs de la synthèse : Sékou KONE, Sou-                • L’action stratégique et collective
   leymane KORMODO, Charlemagne ZONGO                       Elle consiste à mettre en place des réseaux
   (stagiaires)                                         et de travailler en synergie. Pour ce faire la
                                                        cartographie des compétences, la promotion
                                                        davantage d’actions agressives que défen-
       Après avoir rappelé les notions et mots
                                                        sives est à recommander de manière à por-
   clés (Clusters, grappes, innovation, parte-
                                                        ter nos entreprises aussi loin que possible et
   nariat public-privé, IE) qui ont été au centre
                                                        leur donner les moyens de mieux faire. Il faut
   des discussions pendant les deux jours, Mon-
                                                        apprendre à agir collectivement.
   sieur KARGOUGOU a orienté les échanges de
   la table ronde de clôture autour de trois axes
   à savoir :                                           3) Recommandations pour l’après-colloque
       • La conceptualisation de l’Intelligence             Les panélistes considèrent que le projet RIC
       Economique ;                                     est porteur d’espoirs car il a pu mobiliser des
       • Le rôle des acteurs ;                          acteurs (CCI, entreprises, bureaux d’étude,
                                                        universités, centres de recherche, adminis-
       • Les recommandations pour l’après col-
                                                        trations, etc.) autour de problématiques com-
       loque.
                                                        munes. Il a formé différents acteurs, formulé
                                                        des recommandations, et a mis en relation
   1) Conceptualisation (définition de l’IE)            des centres de recherches et des entreprises.
      Bien que la notion de l’IE ait déjà été définie   Il importe donc de poursuivre l’action à tra-
   au cours la conférence inaugurale et évoquée         vers des cas d’exemplarité.
   au cours des différents ateliers, il importait           Après ce 1er colloque, le groupe des pané-
   de revenir sur le concept et d’en préciser les       listes a formulé un ensemble de recomman-
   contours et les limites. Ainsi, Monsieur Phi-        dations en vue de capitaliser l’ensemble des
   lippe CLERC a présenté l’IE comme étant un           enseignements et des expériences partagés
   mode de penser caractérisé par la capacité à         au cours de cette rencontre. Il s’agit de :
   chercher, à croiser et à comprendre son envi-            • La poursuite du réseautage : le projet RIC
   ronnement. C’est aussi un mode d’action, en              devrait créer une plateforme d’échange
   se sens qu’elle met en avant l’efficacité dans           entre les différents acteurs ;
   la recherche et l’utilisation de l’information,
                                                            • L’organisation de séminaires pour faire
   ainsi que la création d’un réseau de gestion
                                                            le point sur la pratique de l’IE ;
   collective de l’information. Et cela passe par
   l’apprentissage et la formation.                         • L’organisation de groupes de travail sur
                                                            l’utilisation de l’information brevet.
   2) Les acteurs de l’IE et leurs rôles pour
   une démarche coordonnée
      Les interventions des panélistes sur cette
   question se sont faites à deux niveaux.
      • Formation et sensibilisions à l’Intelli-
      gence Economique
      Sur ce point il est ressorti qu’une attention
   spéciale doit être accordée à la formation en
   vue d’avoir un capital humain de qualité. En
   effet pour un pays comme le Burkina Faso,
   dépourvu de ressources naturelles, cela est
                                                                      Une vue des participants lors des échanges
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                      25

     6. Points saillants de la cérémonie de clôture
  Auteurs de la synthèse : Sékou KONE,             à tous les participants à ce premier colloque
Souleymane KORMODO, Charlemagne ZON-               sur l’Intelligence Économique qui avait pour
GO (stagiaires)                                    thème « L’Intelligence Économique : Stra-
                                                   tégies d’innovation et de Compétitivité ».
                                                   Après avoir rappelé les ambitions fixées à
   La cérémonie clôture du colloque s’est té-
                                                   l’ouverture du colloque qui était : contribuer
nue le 13 septembre 2011 sous la présidence
                                                   au renforcement du partenariat public-privé
de Monsieur Gnissa Isaïe KONATE, Ministre
                                                   dans un domaine qui a priori est loin d’être
de la Recherche Scientifique et de l’Innova-
                                                   la préoccupation quotidienne des acteurs
tion. Elle a été marquée par la lecture de l’ap-
                                                   économiques à savoir, mettre l’Intelligence
pel de Ouagadougou (voir texte intégral en
                                                   Économique au cœur des stratégies d’Innova-
annexe) et le discours du Ministre.
                                                   tions et de Compétitivité des organisations,
                                                   le ministre a encore affirmé l’engagement
   Dans son allocution de clôture, Mon-            du gouvernement à un soutien indéfectible
sieur Gnissa Isaïe KONATE, Ministre de la          à toute démarche visant à faire du Burkina,
Recherche scientifique et de l’Innovation, a       une Économie Émergente, avant de clore les
avant tout transmis les félicitations et en-       activités du colloque premier du genre.
couragements du gouvernement burkinabè




                                             M. Moussa DIOP, lisant l’appel de Ouagadougou




                                                           Le Ministre Gnissa Isaïe KONATE
26 Réseau d’intelligence Collective

   7. Annexes
   APPEL DE OUAGADOUGOU                                   Soulignent qu’à ce titre les pays de l’es-
                                                      pace UEMOA et leurs organisations intermé-
   1er Colloque International d’Intelli-              diaires ont un rôle essentiel à jouer dans la
   gence Économique                                   promotion de l’Intelligence Économique pour
   « L’Intelligence Économique : Stra-                l’innovation et la compétitivité;
   tégies d’innovation et de compétiti-                  Reconnaissent que l’appartenance à des
   vité »                                             réseaux de partage de savoir, de pratiques
   Ouagadougou, le 13 septembre 2011                  et d’expertise fondés sur des valeurs com-
                                                      munes de confiance, de solidarité, mais aussi
                                                      de diversité culturelle respectée, représente
      Les élus consulaires, les opérateurs et les
                                                      une force puissante de développement et de
   représentants des Chambres de commerce
                                                      coopération ;
   et d’industrie des pays de l’UEMOA, les re-
   présentants des associations et groupements
   professionnels d’entreprises, les respon-             Considèrent qu’à ce titre la Chambre
   sables administratifs, politiques, militaires et   Consulaire Régionale de l’UEMOA a, en par-
   paramilitaires, les enseignants-chercheurs,        tenariat avec les institutions publiques en
   réunis à Ouagadougou, les 12 et 13 sep-            charges du développement, un rôle ma-
   tembre 2011 ;                                      jeur à jouer dans l’accompagnement de ses
                                                      membres et de leurs ressortissants ;
       Reconnaissant que le 1er colloque interna-
   tional tenu grâce l’engagement et l’hospita-           Partagent la conviction que l’Intelligence
   lité des autorités burkinabè, et à l’appui tech-   Economique, entendue comme la maîtrise de
   nique et financier du Programme Pro€Invest         l’information et des connaissances au service
   du groupe des pays ACP-Union Européenne,           des stratégies de développement, nourrit « la
   et qui a rassemblé sur le sujet novateur de        force de frappe coopérative » indispensable
   « L’Intelligence Economique : stratégies d’in-     pour forger des alliances inédites face aux
   novation et de compétitivité » des personna-       périls contemporains qui ne peuvent plus dé-
   lités du monde académique et des experts           sormais être affrontés seuls;
   praticiens d’une dizaine de pays a permis,
      - d’atteindre un niveau très riche                Appelent à ce titre,
      d’échanges et de partage d’expériences ;
      - de sensibiliser aux démarches d’innova-         - à la généralisation de l’expérience pilote
      tion et d’intelligence économique ;               du Réseau d’Intelligence Collective aux
      - de susciter l’adhésion à ce nouveau mode        autres pays de l’UEMOA en inscrivant le dé-
      pensée et mode d’action comme une voie            veloppement de l’Intelligence Economique
      nécessaire de renforcement des capacités          et de l’Innovation dans les stratégies des
      des acteurs publics et privés à être plus         pays et des organisations intermédiaires ;
      inventifs, innovants et compétitifs ;             - à la formation d’une masse critique d’ex-
                                                        perts et de praticiens de l’Intelligence Eco-
      Considèrent que le projet Réseau-pilote           nomique et de l’Innovation.
   d’Intelligence Collective constitue un labora-
   toire permettant une large diffusion du mode         Fait à Ouagadougou, le mardi 13 sep-
   de penser et du mode d’action qu’est l’Intel-      tembre 2011
   ligence Économique, porteur d’un nouvel es-
   poir de croissance et de développement des
   entreprises et des territoires;
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                            27

Discours des officiels à la céré- Commission Européenne, qui ont bien vou-
monie d’ouverture                 lu répondre avec générosité et conviction à
                                                 notre invitation.
ALLOCUTION DE BIENVENUE DU PRÉSI-
DENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET                   Je tiens, à saluer les délégations du secteur
D’INDUSTRIE DU BURKINA FASO                      privé et de l’administration venues des huit
COLLOQUE « L’INTELLIGENCE ÉCONO-                 (8) pays de l’espace UEMOA. Je voudrais dire
MIQUE : STRATÉGIES D’INNOVATION ET DE            combien nous apprécions leur présence mas-
COMPÉTITIVITÉ »                                  sive à ce colloque, présence qui témoigne de
                                                 leur intérêt pour les sujets qui seront débat-
Ouagadougou, 12 septembre 2011                   tus au cours des deux (2) jours de rencontre.
Centre de Conférence Internationale de
Ouaga 2000                                          Enfin, je remercie très chaleureusement
                                                 l’ensemble des intervenants venus d’Algé-
Monsieur le Ministre du Commerce, de l’In-       rie, du Maroc, de la France, de l’Inde, de la
dustrie et de l’Artisanat,                       Suède, du Sénégal, du Togo, … et j’en passe,
                                                 pour partager avec nous leur expérience sur
Monsieur le Ministre de la Recherche Scienti-
                                                 le thème de la rencontre à savoir « L’Intelli-
fique et de l’Innovation
                                                 gence Économique : stratégies d’innovation
Monsieur le Commissaire chargé du départe-       et de compétitivité ».
ment du marché régional, du commerce, de
la Concurrence et de la Coopération (DMRC),
représentant le Président de la commission         Je vous souhaite à tous la bienvenue au
de l’Union Économique et Monétaire Ouest         Burkina Faso.
Africaine (UEMOA)
Monsieur le Chargé d’Affaires, assurant l’in-    Mesdames et Messieurs,
térim de la Délégation de l’Union Européenne
au Burkina Faso,                                   Pourquoi un colloque sur l’Intelligence
Messieurs les Présidents et représentants des    Économique ?
Présidents des CCI de l’espace UEMOA,
Distingués invités,                                 Loin des effets de mode, la tenue de cette
Mesdames et Messieurs,                           rencontre répond à un triple objectif. Il s’agit :
                                                    • d’abord de familiariser un public plus
   Avant toute chose, permettez-moi, au nom         large de chefs d’entreprises, de respon-
du Président de la Chambre de Commerce et           sables administratifs, politiques, militaires
d’Industrie du Burkina Faso, El Hadj Ouma-          et paramilitaires au concept d’intelligence
rou KANAZOE, de rendre un vif et chaleureux         économique qui est souvent, à tort, assi-
hommage au Ministre du Commerce, de l’In-           miler à de l’espionnage économique ;
dustrie et de l’Artisanat, Monsieur Arthur P.       • de partager ensuite les expériences qui
KAFANDO, pour avoir accepté d’apporter son          ont permis, sous d’autres cieux, de faire
patronage à la tenue de ce colloque. Nous sa-       de l’intelligence économique un levier
vons toujours pouvoir compter sur son sou-          d’innovation et de compétitivité dans les
tien sans réserve pour la cause du secteur          entreprises ;
privé.                                              • et enfin, d’être un cadre d’incitation
                                                    des concepteurs de nos politiques écono-
    Ma sincère gratitude s’adresse également        miques et sociales à prendre en compte la
au Ministre de la Recherche Scientifique et de      dimension intelligence économique dans
l’Innovation, au Président de la Commission         nos stratégies de développement.
de l’UEMOA et au Chef de Délégation de la
28 Réseau d’intelligence Collective

       Sur ces objectifs, la Chambre de Com-          çaises de Commerce et d’Industrie pour la
   merce et d’Industrie du Burkina Faso, a en-        mobilisation de l’expertise internationale qui
   gagé depuis bientôt un an, en partenariat          nous permet ainsi de bénéficier de connais-
   avec les Chambres de Commerce et d’Indus-          sances, aussi bien théorique que de terrain,
   trie du Mali et du Togo une expérience pilote      sur un thème d’activité.
   de renforcement des capacités des acteurs
   privés et publics. Nous avons mis en place
                                                         Je remercie également l’ensemble des
   des réseaux d’experts nationaux regroupant
                                                      Chambres de Commerce et d’Industrie de
   des cadres des Services de recherche scien-
                                                      l’espace UEMOA qui ont bien voulu s’associer
   tifique et technologiques, des enseignants-
                                                      à cette rencontre.
   chercheurs d’universités, des Directions de
   la propriété industrielle, et bien entendu des        Enfin, je renouvelle nos vifs remercie-
   Chambres de commerce et d’industrie autour         ments au partenaire technique et financier
   de la problématique de l’utilisation intelli-      Pro€Invest qui nous a permis de réaliser cette
   gente de l’information.                            activité.


       Ces réseaux nationaux ont tenu, de mars à        Que tous ici trouvent le témoignage de
   août 2011, à Bamako, Lomé et Ouagadougou,          notre gratitude.
   une série des rencontres de sensibilisation
   et d’information qui ont réuni au total 239          Je vous remercie.
   participants. Ces rencontres ont porté sur
   des thèmes variés dont « L’information est
   l’affaire de tous dans l’entreprise », « La pro-
   tection de l’information », « Quelle informa-
   tion brevet pour innover », etc. Ces réseaux
   ont également accompagné une soixantaine           ALLOCUTION DE M. Theo HOORNTJE ;
   d’entreprises du secteur agroalimentaire           CHARGE D’AFFAIRE a.i.
   sur les thèmes de l’intelligence économique        DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉNNE AU
   et de l’innovation. Ils ont lancé des études       BURKINA FASO
   nationales sur les pratiques des entreprises       COLLOQUE « L’INTELLIGENCE ÉCONO-
   en matière de veille stratégique et d’innova-      MIQUE : STRATÉGIES D’INNOVATION ET DE
   tion, avec pour objectif final de de faire des     COMPÉTITIVITÉ »
   propositions pour une prise en compte de la
   dimension intelligence économique dans les         Ouagadougou, 12 septembre 2011
   stratégies d’innovation et de compétitivité.       Centre de Conférence Internationale de
                                                      Ouaga 2000
   Mesdames et Messieurs,
                                                      Monsieur le Ministre de l’Industrie, du Com-
       Au-delà du cercle restreint des acteurs de     merce et de l’Artisanat ;
   cette expérience pilote, ce colloque est pour      Monsieur le Président de la Commission de
   nous un tremplin pour une plus grande prise        l’UEMOA.
   de conscience sur les enjeux de la maîtrise        Monsieur le Président de la Chambre de Com-
   de l’information stratégique pour la compéti-      merce et d’Industrie du Burkina Faso ;
   tivité de nos entreprises.
                                                      Messieurs les représentants des Chambres
                                                      de Commerce du Togo, du Mali, de Marseille-
      Je voudrais remercier tous ceux qui ont         Provence ;
   contribué à la tenue de cette rencontre. Je        Mesdames et messieurs les Présidents des
   pense notamment à l’exceptionnelle impli-          Institutions sous régionales ;
   cation de l’Assemblée des Chambres Fran-
                                                      Mesdames et Messieurs les représentants
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                       29

des organisations professionnelles du sec-          Monsieur le Ministre,
teur privé                                          Honorables invités,
Chers collègues des PTF du Burkina Faso
Honorables invités ;                                   Je profite de cette tribune pour rappeler
Mesdames et Messieurs ;                             brièvement que le projet « Réseau-pilotage
                                                    d’Intelligence Collective » bénéficie de l’ap-
                                                    pui financier du programme PRO€INVEST de
   Je vous remercie de me donner l’occasion
                                                    l’UE sous forme d’une subvention d’un mon-
de prendre la parole au nom de la délégation
                                                    tant d’un peu plus que 1 M €, montant qui
de l’Union Européenne au Burkina Faso à l’oc-
                                                    représente 88 % du coût total du projet.
casion de ce Colloque International dans le
cadre du Projet « Réseau-pilote d’Intelligence
Collective » (RIC) de la Chambre de Com-                Le programme PRO€INVEST, un pro-
merce et d’Industrie du Burkina Faso et ses         gramme de partenariat ACP-UE, a pour objec-
partenaires.                                        tif de promouvoir les flux d’investissements
                                                    et de technologie en faveur des entreprises
                                                    opérant dans les secteurs clés des pays ACP.
   Je me réjouis d’autant plus qu’il y a moins
                                                    Le soutien aux organisateurs intermédiaires
de 12 mois, je prenais la parole lors de la cé-
                                                    et aux associations professionnelles et le dé-
rémonie officielle de lancement de ce même
                                                    veloppement des partenaires entre les entre-
projet qui avait suscité beaucoup d’espoir au-
                                                    prises nord-sud et sud-sud sont des éléments
près des bénéficiaires et de leurs partenaires.
                                                    clés de cette dynamique.

    Permettez-moi de féliciter la Chambre de
                                                       PRO€INVEST travaille également avec les
Commerce et d’Industrie du Burkina Faso
                                                    Groupements économiques et les organisa-
ainsi que ses partenaires au Mali et au Togo,
                                                    tions régionales, comme la Commission de
avec l’assistance technique de la Chambre
                                                    l’UEMOA, afin de faciliter les programmes
de Commerce et d’Industrie de Marseille-Pro-
                                                    d’intégration régionale.
vence, pour l’organisation de ce colloque sur
la thématique de l’intelligence économique.
                                                       Doté d’un budget total de € 110 millions
                                                    sur 7 ans. PRO€INVEST est financé au titre
   Ce colloque s’inscrit pleinement dans l’ob-
                                                    du même Fonds européen de développement
jectif principal du projet RIC qui est le partage
                                                    (FED)
d’expérience en faveur du développement
de la pratique de l’intelligence économique
comme moyen de renforcement des capaci-                Notons au passage que plusieurs autres
tés des acteurs publics et privés (entreprises,     projets ont été exécutés avec succès par le
organisation intermédiaires, administration)        programme PRO€INVEST au Burkina Faso. Je
à améliorer leur compétitivité dans un envi-        peux citer :
ronnement de plus en plus mondialisé.                 - Un projet sur la facilitation de l’accès
                                                      pour les PME à travers le renforcement
   Renforcer la démarche d’intelligence éco-          des capacités de structures intermédiaires
nomique à travers la mise en place des pra-           des pays de la sous région avec l’Agence
tiques de veille et d’innovation au sein des          Banques Populaires pour la Coopération et
entreprises et leurs structures intermédiaires        le Développement comme chef de file, en
est essentiel pour que les acteurs écono-             partenariat avec la Maison de l’Entreprise
miques puissent disposer de la bonne infor-           du Burkina Faso.
mation en temps réel pour leurs décisions             - Un projet de renforcement des capacités
stratégiques et opérationnelles ;                     en gestion de la maintenance, gestion des
                                                      déchets Industriels et prévention de la pol-
30 Réseau d’intelligence Collective

      lution avec les Chambres de Commerce du          devrait démarrer en 2012. Doté d’un budget
      Niger et de la Guinée », qui a profité à l’As-   de 11 M €, financé sur les ressources du 10e
      sociation des Professionnels de la mainte-       FED, il aura pour objectif l’amélioration de
      nance du Burkina.                                la compétitivité du secteur privé au Burkina
                                                       Faso à travers le renforcement du dispositif
                                                       institutionnel, la facilitation de l’accès au cré-
      Ces différents projets, en parfaite cohé-
                                                       dit pour les PME et le développement du sys-
   rence avec notre vision globale de dévelop-
                                                       tème national de gestion de la qualité.
   pement du secteur privé nous réconfortent et
   nous rassurent sur le dynamisme des organi-
   sations intermédiaires et des structure d’ap-          Au même titre, mais cette fois au niveau
   pui au secteur privé Burkinabè et leur désir        régional, les deux Délégations régionales de
   de changer les choses pour le mieux être de         l’UE en Afrique de l’Ouest, Burkina Faso et Ni-
   leurs adhérents.                                    géria, préparent en partenariat avec les deux
                                                       Organisations Régionales UEMOA et CEDEAO,
                                                       un vaste programme d’appui au développe-
      D’autres instruments et mécanismes non
                                                       ment du secteur privé en Afrique de l’Ouest.
   moins important visant le développement du
                                                       Doté d’un budget indicatif de 50 M €, financé
   secteur privé des pays ACP existent comme :
                                                       sur les ressources du Programme Indicatif
      - Le Programme BizClim qui offre des fa-
                                                       Régional 10e FED de l’Afrique de l’Ouest, ce
      cilités pour l’amélioration du climat des        programme interviendra dans les domaines
      affaires.                                        de la mise à niveau industrielle, de l’appui
      - La Banque Européenne d’Investissement          aux organisations du secteur privé, dans la
      pour la facilitation de l’accès au finance-      promotion de commerce et de l’investisse-
      ment,                                            ment et dans le renforcement des systèmes
      - Le Programme UE/ACP Micro finance,             de qualité et de conformité.
      - Le Programme Trade.com pour soutenir
      les institutions ACP dans le domaine des             Le projet « Réseau-pilote d’Intelligence
      politiques et négociations commerciales.         Collective » est un signal fort que le disposi-
                                                       tif institutionnel d’appui au secteur privé est
      Je vous invite à tirer pleinement profits de     conscient des efforts à faire pour répondre
   ces mécanismes pour la consolidation du tis-        aux attentes du secteur privé
   su économique et le développement du sec-
   teur privé burkinabè.                                  Nous serons heureux d’accompagner cette
                                                       dynamique pour une amélioration durable de
   Monsieur le Ministre du Commerce,                   l’environnement des affaires à travers un dis-
                                                       positif institutionnel visionnaire et efficace.
   Chers participants,

                                                          La Délégation de l’Union Européenne au
      L’UE considère que le développement du
                                                       Burkina Faso par ma voix vous renouvelle son
   secteur privé est une condition essentielle
                                                       engagement pour un soutient conséquent au
   dans la lutte contre la pauvreté. L’expansion
                                                       Gouvernement et aux structures faîtières du
   du secteur privé, notamment des petites et
                                                       secteur privé pour l’émergence économique
   moyenne entreprises (PME) est un moteur
                                                       du Burkina Faso.
   puissant de croissance économique et la
   principale source de création d’emplois
                                                          Je vous souhaite plein succès aux travaux
                                                       de ce colloque
      Conscient de cette problématique, l’UE
   en partenariat avec le Gouvernement du Bur-
   kina Faso prépare un important projet d’ap-            Je vous remercie.
   pui au développement du secteur privé qui
L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité                          31

ALLOCUTION DE MONSIEUR CHRISTOPHE                (RIC) en partenariat avec l’Assemblée des
JOSEPH MARIE DABIRé,                             Chambres Françaises de Commerce et d’In-
COMMISSAIRE CHARGE DU DÉPARTEMENT                dustrie (ACFCI).
DU MARCHÉ RÉGIONAL DU COMMERCE,
DE LA CONCURRENCE ET DE LA COOPÉRA-
                                                    Au nom de Monsieur Soumaïla CISSE, Pré-
TION (DMRC) REPRéSENTANT MONSIEUR
                                                 sident de la Commission de l’UEMOA et en
SOULAÏLA CISSE, PRÉSIDENT DE LA COM-
                                                 mon nom propre, je voudrais remercier le
MISSION DE L’UEMOA
                                                 Gouvernement du Burkina Faso qui a bien
COLLOQUE « L’INTELLIGENCE ÉCONO-
                                                 voulu accompagner le Réseau dans l’organi-
MIQUE : STRATÉGIES D’INNOVATION ET DE
                                                 sation de cette importante manifestation.
COMPÉTITIVITÉ »

Ouagadougou, 12 septembre 2011                      Il me plait également de saluer ici l’initia-
                                                 tive conjointe des chambres de commerce et
Centre de Conférence Internationale de
                                                 d’industrie du Burkina Faso ; du Mali et du
Ouaga 2000
                                                 Togo qui, avec l’appui de la chambre de com-
                                                 merce de Marseille-Provence, ont porté ce
Monsieur le Ministre du Commerce, de l’In-       projet très ambitieux auprès des partenaires
dustrie et de l’Artisanat,                       techniques et financiers européens.
Monsieur le Ministre de la Recherche Scienti-
fique et de l’Innovation                            Je voudrais enfin remercier le Président de
Monsieur le Chargé d’Affaires, assurant l’in-    la Chambre de Commerce et d’Industrie du
térim de la Délégation de l’Union Européenne     Burkina Faso qui bien voulu associer la Com-
au Burkina Faso,                                 mission de l’UEMOA à cet évènement.
Monsieur le Représentant de la Chambre
Consulaire Régionale de l’UEMOA,                 Monsieur le Ministre,
Monsieur le Vice-président représentant le       Mesdames et Messieurs,
Président de la Chambre de commerce et
d’industrie du Burkina Faso,
                                                    La rencontre d’aujourd’hui est un évé-
Messieurs les Présidents et représentants des
                                                 nement économique majeur pour l’UEMOA
Présidents des CCI de l’espace UEMOA,
                                                 parce qu’elle rassemble dans un État membre
Monsieur le Représentant du Président de         de notre espace communautaire tant d’ac-
l’Assemblée des Chambres Françaises de           teurs publics et privés de divers horizons
Commerce et d’Industrie,                         ayant une expérience avérée de la mise en
Mesdames et Messieurs les Directeurs et          œuvre des actions d’intelligence économique
Chefs de services,                               en faveur de la promotion de nos entreprises.
Mesdames et Messieurs les Chefs d’entre-             En effet, au moment où les État membres
prises,                                          de notre Union mettent en œuvre des straté-
Mesdames et Messieurs les Représentants          gies de croissance accélérée pour un déve-
des organisations professionnelles,              loppement durable, l’émergence de secteurs
                                                 privés compétitifs devient une nécessité in-
Mesdames et Messieurs les Conférenciers,
                                                 contournable. Dès lors, le recours à de nou-
Honorables invités,
                                                 veaux outils d’analyse et de gestion consti-
Chers participants,                              tuent un impératif majeur pour permettre à
                                                 ces secteurs de relever les défis de la compé-
   La Commission de l’UEMOA est heureuse         tition au plan International.
de participer à ce premier colloque interna-
tional d’intelligence économique organisé           A travers ce colloque, le Réseau-pilote
par le Réseau pilote d’Intelligence Collective   d’Intelligence Économique (RIC) vient confir-
32 Réseau d’intelligence Collective

   mer l’enjeu du partage de l’information et         vrer résolument à la promotion du concept
   l’importance du développement des réseaux          d’Intelligence Économique dans le cadre de
   pour promouvoir nos entreprises, les rendre        la création de conditions favorables au déve-
   stratégiquement plus innovantes donc plus          loppement du secteur privé.
   compétitives et plus attractives.                     La Commission ne ménagera donc aucun
                                                      effort pour soutenir le projet RIC. Dans cette
   Monsieur le Ministre,                              perspective elle est disposée à engager toute
                                                      réflexion avec les trois Chambres de Com-
   Mesdames et Messieurs,
                                                      merce et d’Industrie du projet et la Chambre
                                                      Consulaire Régionale de l’UEMOA ;
       Il me plait de souligner que l’abnégation
   et la conviction des promoteurs du projet RIC
                                                          Enfin je voudrais réitérer ma gratitude au
   ainsi que la pertinence des objectifs de celui-
                                                      Gouvernement pour sa très grande disponi-
   ci ont vite convaincu la Commission de l’UE-
                                                      bilité et mes remerciements à l’Union Euro-
   MOA qui s’est engagée à les accompagner
                                                      péenne et à l’ensemble des partenaires pour
   à travers l’Association « INVESTIR EN ZONE
                                                      tous les efforts ayant permis un aboutisse-
   FRANC » (I Z F).
                                                      ment heureux de la phase pilote de ce projet.
      Cette Association dont fait partie la Com-
   munauté Économique et Monétaire d’Afrique
   Centrale (CEMAC) œuvre à la promotion de             Je souhaite pleins succès à vos travaux
   nos secteurs privés en développant au sein
   des entreprises la culture du partage de l’in-        Je vous remercie de votre aimable atten-
   formation, de collecte et de diffusion des         tion.
   données.
      Grâce à son réseau de correspondants,
   l’Association I Z F contribue à la vulgarisation
   de cet outil encore mal connu dans notre es-
                                                      ALLOCUTION D’OUVERTURE DU MINISTRE
   pace à savoir l’Intelligence Économique dont
                                                      DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET De
   la maîtrise devrait permettre à nos entreprises
                                                      l’artisanat DU BURKINA FASO
   de supporter efficacement la concurrence,
                                                      COLLOQUE « L’INTELLIGENCE ÉCONO-
   d’accroître leurs compétences managériales
                                                      MIQUE : STRATÉGIES D’INNOVATION ET DE
   et de s’ouvrir vers de nouveaux marchés et
                                                      COMPÉTITIVITÉ »
   de nouvelles opportunités d’affaires.

                                                      Ouagadougou, 12 septembre 2011
      La Commission de l’UEMOA attend donc
                                                      Centre de Conférence Internationale de
   beaucoup de ce colloque dont les conclu-
                                                      Ouaga 2000
   sions permettront d’améliorer le climat des
   affaires dans notre espace communautaire
   et de mettre en place un vrai réseau d’intel-      Monsieur le Ministre de la Recherche Scienti-
   ligence au niveau régional qui intégrera à         fique et de l’Innovation
   terme les réseaux internationaux.                  Monsieur le Commissaire chargé du départe-
      C’est pourquoi j’encourage les initiateurs      ment du marché régional, du commerce, de
   du projet RIC à capitaliser les résultats de       la Concurrence et de la Coopération (DMRC),
   cette phase pilote qui s’achève en ce mois         représentant le Président de la commission
   de septembre 2011. Je les exhorte à déployer       de l’Union Economique et Monétaire Ouest
   ce projet dans les autres États membres de         Africaine (UEMOA)
   l’UEMOA et à pérenniser cette manifestation        Monsieur le Chargé d’Affaires, assurant l’in-
   dans notre Union.                                  térim de la Délégation de l’Union Européenne
      Dans cette perspective je voudrais inviter      au Burkina Faso,
   tous les États Membres de l’UEMOA à œu-            Monsieur le Président de la Chambre de Com-
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Actes colloque international de Ouagadougou Intelligence Economique

  • 1. Les actes du colloque sur le thème
  • 2. Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso Direction de la Prospective et de l’Intelligence Economique/Projet RIC 1, Avenue de Lyon, 01 BP 502 Ouagadougou 01 Tél. : (226) 50 30 61 14 Fax : (226) 50 30 61 16 www.resic.biz www.cci.bf
  • 3. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité SOMMAIRE 1. Présentation générale du colloque p. 4 2. Points saillants de la cérémonie d’ouverture p. 9 3. Synthèse de la conférence inaugurale p. 11 4. Synthèse des travaux en atelier p. 16 5. Table Ronde de clôture p. 24 6. Points saillants de la cérémonie de clôture p. 25 7. Annexes p. 26 APPEL DE OUAGADOUGOU p. 26 Discours des officiels à la cérémonie d’ouverture p. 27 Liste des participants p. 36 CCI-BF/Projet RIC – Document non contractuel – Septembre 2011 Le contenu de cette publication ne représente pas nécessairement l’opinion de la Commission Européenne et de Pro€Invest, partenaires financiers du projet RIC.
  • 4. 4 Réseau d’intelligence Collective 1. Présentation générale du colloque Initiative conjointe des CCI du Burkina-Faso, gestion amène au sein des entreprises un du Mali, du Togo et de Marseille-Provence, le nouveau champ de compétence qui est celui projet Réseau-pilote d’Intelligence Collective du management de l’innovation. Au sein de ce (RIC) a organisé les 12 et 13 septembre 20011 champ de compétence, se trouve la pratique à Ouagadougou, un colloque international de l’intelligence économique. En effet sur l’Intelligence Économique (IE). Pour cette l’entreprise qui innove évolue dans un monde rencontre, il a choisi d’aborder le thème où la capacité à obtenir la bonne information «  l’Intelligence Économique : Stratégie pour agir, anticiper les mutations, les d’Innovation et de compétitivité ». grands changements, écouter les signaux en L’IE peut se définir comme l’habileté provenance des marchés et des clients, lire les des entreprises et autres organisations, à « stratégies » de la concurrence, est devenue interpréter efficacement les mutations de une priorité. Le lien entre l’innovation et leur environnement pour en tirer les meilleurs l’intelligence économique devient de ce fait avantages. Cette démarche se met en place une évidence pour laquelle il faut continuer autour d’un processus de collecte, d’analyse, la sensibilisation. de protection et de diffusion d’informations C’est à ce travail de sensibilisation que et de connaissances. s’est adonné le projet RIC, en organisant A l’ère de la globalisation des échanges, ce colloque international. En effet, si les de la compétition accrue entre les économies membres du projet ont été sensibilisés et des territoires et des entreprises, l’innovation formés aux concepts et les techniques de l’IE, est devenue un enjeu majeur de compétitivité. il reste entendu qu’il faut élargir l’action à Dans son acceptation globale l’innovation un plus grand nombre d’acteurs publics et couvre les produits, les processus, les privés pour les amener à adopter ce nouveau organisations, les modèles économiques. mode de penser et d’action qu’est l’IE. Elle est au centre des préoccupations de Pour cette première initiative en Afrique l’économie du savoir car c’est le savoir qui de l’Ouest, le thème choisi consistait à amène les idées qui elles mêmes donneront questionner l’apport de l’IE dans les stratégies naissance à des innovations. Leur bonne d’innovation et de compétitivité. PROGRAMME/PROGRAMM 08:30 – 09:00 Accueil des participants et invités 09:00 – 09:45 Séance d’ouverture / Opening Session • Allocution du Président de la CCI-BF / Address by the CCI-BF President • Allocution du Chef de la délégation de l’Union européenne / Address by the Head of the European Union Delegation • Allocution du Président de la Commission de l’UEMOA / Address by the President of the WAEMU Commission • Allocution du Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat / Address by the Minister of Industry, Commerce and Handicrafts. 09:45 – 10:00 Pause-café / Coffee-break
  • 5. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 5 LUNDI 12 SEPTEMBRE / MONDAY, SEPTEMBER 12TH 09:30 – 12:30 Conférence inaugurale / Founding Conference Modérateur / Facilitator Boubacar TRAORE, Directeur de la Prospective et de l’Intelligence Économique, CCI-BF Rapporteurs : Sékou KONE, Souleymane KORMODO, Charlemagne ZONGO (stagiaires) • Politiques d’intelligence économique, expériences internationales comparées : quels enseignements pour l’Afrique ? / The Competitive Intelligence policies, international expe- riences: what lessons for Africa ? - Pr. Jean-Louis LEVET, Conseiller auprès du Commissaire Général à l’Investisse- ment-Premier Ministre, Paris - Dr Klaus Solberg Søilen, Associated Professor at Halmstad University, School of Business and Engineering in Sweden • Stratégies offensives et défensives de l’intelligence économique / Offensive and defen- sive strategies of Competitive Intelligence - Philippe CLERC, Directeur de l’Intelligence Economique de l’Assemblée des Chambre Françaises de Commerce et d’Industrie, Président de l’Association Interna- tionale Francophone d’Intelligence Economique • L’Intelligence Economique au service de la compétitivité et des territoires / Strategic Intelligence for competitiveness and territories - Dr Amit Kapoor, Professor of Strategy and Industrial Economics, MDI; Chairman, Institute for Competitiveness & Member of the Board, TCI - Patricia GUIRAUDIE, Directrice du Centre Régional d’Innovation et de Transfert Technologique Chimie-Formulation-Matériaux • Innovation et propriété industrielle / Innovation and Intellectual Property - Pr. Henri Dou, Directeur d’Atelis (Groupe ESCEM), Professeur des Universités, Re- search professor Peking University, Membre de l’IAB (International Advisary Board) du Ministre de la Recherche et de la Technologie du Viet Nam. - Messanvi GBEASSOR Directeur de la Recherche Scientifique, Ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Président de l’Université Catholique de LOME - Dr Zilé SOILIHI, Directeur du Pôle Grandes Entreprises et du Pôle Innovation et In- dustrie à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille-Provence. • Débat avec la salle / Discussion with the audience
  • 6. 6 Réseau d’intelligence Collective 16:00 – 16:30 : PAUSE-CAFÉ / COFFEE BREAK
  • 7. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 7
  • 8. 8 Réseau d’intelligence Collective MARDI 13 SEPTEMBRE / TUESDAY, SEPTEMBER 13TH 09:00 – 09:30 Présentation des rapports des ateliers / Presentation of workshop reports Modérateur/ Facilitator : Moussa DIOP, Élu de la Chambre Consulaire Régionale de l’UEMOA • Thibault Renard, Animateur du Pôle Intelligence Économique à l’ACFCI • Thimothée DABIRE, Chef du Service des Statistiques, CCI-BF • John Boukary Amara TATA, Chef du Département Information et Intelligence Économique, CCIT • Idrissa TRAORE, Chargé d’Etudes à la Direction Nationale de l’Industrie du Mali 09:30 – 10:30 Table ronde de clôture / Closing Panel • Modérateur/ Facilitator : Issaka KARGOUGOU, Directeur Général de la Maison de l’Entreprise • Panélistes : Pr. Jean-Louis LEVET, Dr Klaus Solberg Søilen, Philippe CLERC, Pr. Henri Dou, Dr Amit Kapoor, Dr Zilé SOILIHI. 10:30 – 11:00 Pause-café / Coffee-break 11:00 – 12:00 Cérémonie officielle de clôture / Conclusion of the conference • Lecture de l’Appel de Ouagadougou • Allocution de clôture du Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. 12:00 – 14:00 Déjeuner / Lunch 14:00 – 18:00 Visite du Village Artisanal de Ouagadougou et du Département de Technologie Alimentaire (DTA)
  • 9. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 9 2. Points saillants de la cérémonie d’ouverture Une vue du présidium de la cérémonie d’ouverture. De gauche à droite : MM. Arthur KAFANDO, Christophe Joseph Marie DABIRE et Lassiné DIAWARA La cérémonie d’ouverture du colloque in- au concept d’intelligence économique qui ternational sur « L’intelligence économique : est souvent assimilé à tort à de l’espion- stratégies d’innovation et de compétitivité » nage économique ; a été présidée par le Ministre de l’Industrie, • partager ensuite les expériences qui ont du commerce et de l’Artisanat, Monsieur Ar- permis, sous d’autres cieux, de faire de thur KAFANDO. Il avait à ses côtés Messieurs l’intelligence économique un levier d’in- Gnissa Isaïe KONATE, Ministre de la Re- novation et de compétitivité dans les en- cherche Scientifique et de l’Innovation, Theo treprises ; HOORNTJE, Chargé d’Affaires assurant l’inté- • être un cadre d’incitation des concep- rim de la Délégation de l’Union Européenne teurs de nos politiques économiques et au Burkina Faso, Christophe Joseph Marie sociales à prendre en compte la dimension DABIRE, Commissaire chargé du Départe- intelligence économique dans nos straté- ment du Marché Régional, du Commerce, de gies de développement. la Concurrence et de la Coopération (DMRC) représentant Monsieur Soumaïla CISSE, Pré- sident de la commission de l’UEMOA, et Las- Il a ensuite rappelé quelques réalisations siné DIAWARA, Vice-président de la Chambre du projet RIC en termes de sensibilisation de Commerce et de l’Industrie du Burkina et d’accompagnement des entreprises-pi- Faso (CCI-BF). lotes, avant de réitérer les remerciements de Dans son mot de bienvenue, Monsieur la CCI-BF et ses partenaires au programme Lassiné DIAWARA a indiqué que le colloque PRO€INVEST pour son appui. Il a souhaité répond à un triple objectif à savoir : plein succès aux travaux. • familiariser un public plus large de chefs d’entreprises, de responsables administra- Monsieur Theo HOORNTJE s’est réjoui de tifs, politiques, militaires et paramilitaires prendre la parole au nom de la Délégation de
  • 10. 10 Réseau d’intelligence Collective l’Union européenne au Burkina Faso. Il a en- les autres pays. Il a conclu ses propos en réi- suite présenté le programme ProeInvest dont térant la gratitude de la Commission de l’UE- a bénéficié le projet RIC, et rappelé quelques MOA au Gouvernement burkinabè, à l’Union autres interventions du programme. Il a in- européenne et à l’ensemble des partenaires vité le secteur privé à tirer pleinement profit techniques pour les efforts qui ont permis un des autres mécanismes et instruments de dé- aboutissement heureux au projet. veloppement comme BizClim. Il a conclu son intervention en indiquant quelques perspec- Dans son allocution d’ouverture, Monsieur tives d’interventions de l’UE au plan national Arthur KAFANDO, Ministre de l’Industrie, du et régional, et en renouvelant son engage- Commerce et de l’Artisanat du Burkina Faso a ment pour un soutien conséquent au secteur réitéré l’engagement du Gouvernement bur- privé. kinabé qui visent à soutenir des initiatives du type projet RIC qui vise à rendre plus at- Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE, tractif l’environnement des affaires du pays. parlant au nom du Président de la commis- Il a rappelé que nous devons multiplier et en- sion de l’UEMOA, a salué l’initiative conjointe courager les efforts entrepris jusque là pour des 3 CCI de l’UEMOA qui ont porté le projet placer dorénavant l’Intelligence Économique RIC. Il a exprimé toute la satisfaction de la au centre des priorités en vue de « Bâtir en- Commission de l’UEMOA pour la tenue de ce semble, un Burkina Faso émergent ». Avant premier colloque qui a su rassembler, dans un de déclarer ouverts les travaux du colloque, il des ses États membres, de nombreux acteurs a exprimé la gratitude du Gouvernement Bur- publics et privés. En rappelant la disponibilité kinabè à l’endroit du groupe des États ACP et de la commission de l’UEMOA à accompagner à la commission Européenne pour son sou- le projet RIC, il a encouragé ses initiateurs à tien technique et financier. capitaliser les résultats de la phase-pilote et les a exhortés à déployer l’expérience dans De gauche à droite : MM. Theo HOORNTJE de la Délégation de l’Union Européenne au Burkina Faso et Gnissa Isaïe KONATE, Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
  • 11. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 11 3. Synthèse de la conférence inaugurale Modérateur : Boubacar TRAORE, Directeur de la Prospective et de l’Intelligence Écono- mique, CCI-BF. Auteurs de la synthèse : Sékou KONE, Souleymane KORMODO, Charlemagne ZON- GO (stagiaires) Une vue des participants à la conférence inaugurale Thème 1 : Politique d’intelligence Définissant l’intelligence économique (IE), économique, expériences internatio- le Professeur LEVET a indiqué qu’il s’agit d’un nales comparées : Quels enseigne- mode de pensée et d’un mode d’action qui ments pour l’Afrique ? requiert les capacités interne et externe de coordination et d’identification des forces et faiblesses, ainsi que de mise en place de stra- tégies d’influence. Elle permet à tout acteur économique et social, en particulier les en- treprises et les territoires, de passer de com- portements d’adaptation à des stratégies col- lectives d’anticipation. Autrement dit, dans le cadre de la crise mondiale actuelle, face à des problématiques telles que l’endettement, la crise et la surconsommation, son objectif est de prendre de la distance. Ouverture, curiosité, modestie, créativité, innovation sont les qualités fondamentales Le Pr. Jean-Louis LEVET au cours de son intervention à la mise en place d’une démarche d’intel-
  • 12. 12 Réseau d’intelligence Collective ligence économique, car il convient à la fois « connaît toi toi-même ». Tout État ou entre- d’apprendre à interpréter l’information, à prise doit donc identifier et s’appuyer sur sa mobiliser les connaissances, à partager l’in- culture spécifique et les atouts qui lui sont formation et le savoir. Des expériences me- propres. nées à travers le monde, il en tire trois grands enseignements dans le cadre de la probléma- tique de ce colloque : • Quel que soit son niveau de développe- Thème 2 : Stratégies offensives et ment, tout pays, tout territoire, doit mettre défensives de l’Intelligence écono- en œuvre une démarche d’IE ; mique • L’IE n’est pas une question de moyens financiers ou simplement technique, elle est d’abord portée par la volonté des ac- teurs de ne pas subir leur environnement ; • L’amélioration de la performance, quelle que soit l’organisation concernée, néces- site une démarche collective. Ce qui signi- fie que l’IE pose la question du « pouvoir sur » : il s’agit d’être non pas dans une logique de pouvoir sur (les autres, assimi- lant information et secret), mais dans une logique de pouvoir de (faire, considérant l’information et le savoir dans leur valeur d’usage). Le Docteur Klaus Silberg Søilen a, dans Monsieur Philippe CLERC sa communication, expliqué comment l’IE, à l’échelle d’un pays, permet de contrôler son Ce thème a été introduit par Monsieur Phi- développement et de faire prendre conscience lippe CLERC qui a insisté sur la nécessité de de la dimension des classements. En effet, s’il comprendre son l’environnement, d’identifier est important d’innover, augmenter sa per- les enjeux et les acteurs qui le gouvernent, formance, rechercher la compétitivité, il est afin d’anticiper et de décrypter les événe- également primordial de savoir comment les ments qui vont à coup sûr l’impacter. Pour ce autres vous perçoivent. Aujourd’hui, le plus faire, il y a lieu de mobiliser les capacités d’IE performant État du monde perdra en compé- pour piloter sa stratégie. En plus du fait que titivité si personne ne le perçoit comme tel. l’IE doit se nourrir de la culture de la straté- Un des rôles de l’IE est précisément de gie spécifique (africaine, latine, asiatique,…), modifier cette perception, en s’améliorant, la coopération avec son concurrent devra en exploitant à son avantage les critères s’opérer de façon intelligente. Parlant de sé- de ces classements. L’IE peut donc aider un curité économique qu’on ne saurait occulter pays, dans le cas du classement du Global dans les stratégies d’IE, elle se définit comme Economic Forum à maîtriser progressivement l’utilisation des outils, des méthodes et des les 12 piliers de la compétitivité. Mais s’amé- moyens de l’intelligence économique pour liorer dans un classement ne saurait être une identifier et prévenir les risques de tout type stratégie, puisqu’il s’agirait alors de se sou- liés à l’activité économique. Il importe donc mettre à la vision de ceux qui ont élaboré ce de prévenir et de protéger les personnes, les classement, souvent dans leur propre intérêt. marchés, les systèmes d’informations et les Il ne s’agit donc que d’un point de départ, savoir faire. car l’IE c’est également, comme le précisera le Professeur Jean Louis LEVET par la suite,
  • 13. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 13 seurs retraités), animée par un directeur dé- Thème 3 : L’Intelligence Économique taché d’un grand groupe que les actions – es- au service de la compétitivité et des sentiellement mises en relations entreprises/ territoires laboratoires – que l’aventure a débuté. Très Ce thème a porté essentiellement sur la re- vite, la nécessité de collecter, de synthétiser lation entre la Compétitivité et l’Intelligence et de diffuser diverses informations (tech- Territoriale. Il y a eu deux présentations en niques, réglementaires, économiques) s’est guise d’introduction aux travaux en atelier. manifestée. L’animation de clubs et colloques Elles ont porté sur : est venue compléter l’action de la structure. L’accélération des évolutions techniques, • la compétitivité et la prospérité, par Dr. économiques mais également réglemen- Amit KAPOOR ; taires – avec notamment la parution du livre • l’expérience du CRITT (Chimie-Formula- blanc de la chimie, origine de la réglementa- tion-Matériaux / PRIDES NOVACHIM) par tion REACH – dès le début des années 2000, Patricia GUIRAUDIE. a conduit la gouvernance du CRITT Chimie à opter pour un renforcement ou plus exacte- Dans sa présentation, le Docteur KAPOOR ment une professionnalisation des services. a longuement développé le concept de com- Ainsi, définir des axes stratégiques, en fonc- pétitivité. Il s’est appuyé sur de nombreux tion des caractéristiques de la filière d’une exemples de politique de développement part, mais également en accord avec les poli- des territoires comme les mises en réseaux tiques publiques territoriales, construire une d’acteurs au sein des clusters. La finalité de feuille de route comme support aux actions ces réseaux est d’impulser la productivité, à implémenter, organiser une gouvernance, seule moyen de créer des emplois sur le long définir les services pertinents et structurer terme. l’équipe et le modèle économique efficient Patricia GUIRAUDIE a présenté l’expé- pour les réaliser, ont été les bases de la mu- rience du CRITT Chimie. Association créée en tation de cette structure. A la reconnaissance 1985 sous l’impulsion du Ministère de la Re- du Ministère de la Recherche en tant que Cel- cherche, de la Région et des industriels de la lule de Diffusion Technologique, s’est ajou- filière, le CRITT Chimie-Plastiques-Matériaux tée la reconnaissance régionale en tant que s’est donné pour mission initiale d’accompa- Pôle Régional d’Innovation et de Développe- gner les PME/TPE de la filière sur le dévelop- ment Économique Solidaire (PRIDES). Le vo- pement de projets innovants. C’est autour cable « NOVACHIM » symbolise le renouveau d’une équipe de bénévoles (cadres et profes- d’une Chimie innovante, au service du futur. Dr Amit KAPOOR Mme Patricia GUIRAUDIE
  • 14. 14 Réseau d’intelligence Collective Pr. Henri DOU de la recherche, génératrice de connais- Thème 4 : Partenariat Universités- sances. Elle est la base du développement Centres de Recherches-Entreprises : et de l’amélioration de la qualité de la vie. Il Moteur de l’Innovation et du Déve- a insisté sur le financement de la recherche, loppement Économique tout en déplorant la faible part du budget qui lui est consacrée dans les pays en déve- Le Professeur Henri DOU a présenté les loppement. Pendant que les pays industria- éléments théoriques jugés nécessaires pour lisés consacrent 2,5% du PIB à la recherche, assurer le développement et pour bâtir une l’Afrique ne fait qu’à peine 0,3%. échelle qui permette d’aller pas à pas vers l’innovation industrielle. Il a notamment sou- Dr. SOILIHI est intervenu pour rappeler la ligné l’importance du rôle des brevets et re- notion d’innovation opérationnelle. Il a mis commandé : un accent particulier sur le rôle de l’infor- • La mise en place d’une unité d’intelli- mation en tant qu’élément vital pour l’entre- gence compétitive exploitant l’informa- prise. tion pour créer de la valeur ajoutée à partir des ressources naturelles et/ou favorisant la réalisation à partir des technologies et des savoir-faire locaux ; • L’intégration dans la vocation de l’Uni- versité, la fourniture d’un savoir-faire aux acteurs locaux ; • La volonté politique dans la mise en œuvre de ces politiques Parlant de la place de la recherche scienti- fique et technique dans le processus de déve- loppement socio-économique et culturel, le Professeur GBEASSOR a montré l’importance Dr. Zilé SOILIHI au cours de son intervention
  • 15. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 15 Franck TAPSOBA, Directeur Général de la CCI-BF Khady Evelyne NDIAYE, UEMOA Une vue des participants
  • 16. 16 Réseau d’intelligence Collective 4. Synthèse des travaux en atelier Atelier 1 : Politique d’intelligence méthodes déloyales et illégales que peuvent économique, expériences internatio- utiliser certains acteurs. S’il ne s’agit pas nales comparées : Quels enseigne- de faire comme ces acteurs, les connaître ments pour l’Afrique ? s’avère nécessaire pour prendre les bonnes Modérateur : Pr. Jean-Louis LEVET dispositions. Auteur de la synthèse : Thibault Renard, Animateur du Pôle IE - ACFCI Grâce à Luc Quoniam et Stéphane Cormier, nous nous sommes ensuite consacrés à des problématiques d’intelligence territoriale sur Le rôle de l’atelier était d’aborder les les terrains brésiliens et africains, probléma- problématiques concrètes à la fois micro et tiques proches de celles de la sous région et macro économiques, de « mieux se connaître des petites entreprises. soi même » en matière d’IE et donc, tout en respectant la diversité des situations, détec- Luc Quonian a d’abord présenté l’initiative ter les convergences entre les pratiques d’In- brésilienne des Télécentres d’information telligence Economique. et d’affaire, dont l’objectif est de réduire la fracture numérique. Ils permettent, à partir d’un investissement zéro $, de récupérer les Anne Piquet nous a d’abord emmenés sur ordinateurs que souhaitent jeter les grands la ligne de front de la guerre économique, qui groupes pour monter des Télécentres. Grâce à constitue la réalité des Grandes Entreprises ce matériel fourni gratuitement au lieu d’être ou des Grosses PME dans des secteurs forte- jeté ou recyclé, sont créés ces Télécentres ment concurrentiels. Dans ce cadre, l’IE est le dont la particularité est d’être constitué d’un bras armé de l’entreprise au niveau externe, bureau de poste, d’une banque (microcrédit) mais en interne également la démarche qui d’un centre administratif et de produire des permet de créer du lien entre les connais- contenus, et d’être regroupés autour d’un sances des employés. Cet environnement de projet de business. L’initiative est un succès, compétition exacerbée est aussi celui de « et aujourd’hui il y a 4500 télécentres de l’Intelligence Non Conventionnelle  », terme 100 entreprises chacun au Brésil, et une as- qui a interpellé le public, et qui désigne les sociation internationale des télécentres. Intervention d’un participant
  • 17. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 17 Stéphane Cormier a ensuite présenté les sition suivante : puisqu’installer des tours actions de la Conférence Permanente des d’ordinateurs consommant de l’énergie était Chambres Consulaires Africaines et Franco- inadapté aux zones non électrifiées, il ne se- phones. Les chambres consulaires consti- rait pas superflu de demander aux grandes tuent une interface entre le public et le privé, sociétés occidentales démarchées de faire et sont le pivot des politiques d’information don de leurs ordinateurs portables déclassés. économique dans le domaine de l’IE. Les prin- Ensuite, dans le cadre du projet, il est pos- cipaux enseignements de leurs actions sont sible d’envisager un partenariat avec un ac- la nécessité de faire passer les entreprises teur disposé à fournir des chargeurs de bat- de la concurrence au partenariat, et de faire teries fonctionnant à l’énergie solaire. Ainsi émerger le collectif et l’intérêt général. C’est était donné l’exemple que l’IE, sur des pra- le cas par exemple de la création de société tiques de terrain, était une démarche vivante, de caution mutuelle. associant articulation, animation, spontanéi- La salle s’est plusieurs fois interrogée sur té mais aussi innovation. la place à donner aux cabinets d’études dans le lancement d’un projet. Les convergences qui ont émergé n’ont pas été d’ordre technique, ou politique, ou Atelier 2 : Stratégies offensives et financière, mais biens humaines, avec plu- défensives de l’Intelligence Écono- sieurs idées clés : mique • L’Articulation : Articulation entre re- Modérateur : Pr. Henri DOU cherche et entreprise, entre entreprise et Auteur de la synthèse : Thimothée DABIRE, privé… Luc Quoniam a même évoqué un Chef de service des statistiques, CCI-BF nouvel acteur : l’articulateur. • L’Animation qui est très importante pour faire vivre le réseau, et diminuer les L’atelier avait pour but de passer en revue risques, ce qui permet de lancer les pro- les usages défensifs et offensifs de l’IE. Pour jets. ce faire, les intervenants ont abordé les ques- tions d’influence, d’exploitation des infor- • La Spontanéité : les acteurs doivent être mations de la propriété intellectuelle et des les acteurs de leur propre succès. Un pro- normes. jet d’IE ne peut pas marcher s’il est lancé d’en haut. De même, l’information ne doit pas fonctionner avec un émetteur et un ré- cepteur mais elle doit être coproduite. L’IE n’est donc pas, quelle que soit l’ex- périence internationale, simplement une re- cherche et une exploitation d’information. Il s’agit avant tout d’une démarche vivante, adaptable, qui doit être articulée, animée et spontanée. Lors des questions de la salle un bon exemple de cette démarche a été donné par Luc Quonian : une personne dans le public demandait comment reproduire son expé- rience de télécentres dans les zones du Bur- kina dépourvues d’électricité. Luc Quonian, réfléchissant à haute voix, fit alors la propo- Dr Nadia BENSACI
  • 18. 18 Réseau d’intelligence Collective Dr Nadia BENSACI a d’abord présenté l’en- sable pour l’entreprise. Pour preuve, il fait vironnement économique mondial des entre- remarquer que depuis une quinzaine d’an- prises. Celui-ci est mouvant et imprévisible. nées, l’économie internationale est marquée Dans cet environnement, l’Afrique reste mar- par un rôle croissant des droits de propriété quée par une série de bouleversements tant intellectuelle dans les échanges transnatio- économiques, politiques, que sociaux. Ce qui naux des biens et services et dans le trans- explique l’importance de l’IE pour prendre en fert des techniques. Toutefois, il déplore la compte ces bouleversements et leurs consé- faible utilisation et vulgarisation du système quences. de propriété industrielle dans l’espace UE- Elle a ensuite présenté l’expérience de Me- MOA. Pour ce faire, il recommande aux Etats dafCo-Développement. Il s’agit d’un réseau la prise en compte de la promotion de l’IE en euro-méditerranéen d’experts œuvrant pour faveur des entreprises. la paix, la prospérité et la participation au dé- veloppement des pays du sud par des trans- Monsieur Loukoumanou BOUKARI a fait ferts de technologies et de savoir-faire. Ces remarquer que la propriété intellectuelle oc- deux objectifs se traduisent par deux pôles troie des droits exclusifs d’exploitation dans opérationnels : le think-tank et le pôle corpo- un contexte de libre concurrence et de glo- rate. MedafCo a mis en place un incubateur balisation des marchés, et est au cœur des d’entreprises qui est l’Académie Algérienne relations commerciales. de Leadership et d’Innovation (ALINOV). Cette La propriété intellectuelle fait partie des structure utilise les outils d’IE pour faire pré- actifs immatériels qui représentent une part valoir les intérêts de ses membres dans les croissante de la valeur des entreprises. Elle stratégies régionales et internationales. Pour permet notamment de se protéger contre terminer, Dr Nadia BENSACI a insisté sur le les pratiques commerciales déloyales et de rôle l’IE comme pilier pour les prises de dé- créer de la valeur à travers un portefeuille cision de la part des gouvernements et des de droits. Elle constitue pour l’entreprise, à entreprises. la fois une arme défensive et offensive. En tant qu’arme défensive, elle permet à l’entre- Pour Monsieur Mathieu HIEN, l’IE et la Pro- prise de se prémunir des effets néfastes de priété intellectuelle constituent un investis- la contrefaçon et de la concurrence déloyale, sement stratégique, structurant et indispen- et en tant qu’arme offensive, la création de Une vue des participants de l’atelier.
  • 19. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 19 nouveaux produits innovants, de nouveaux Atelier 3 : L’Intelligence économique modèles, le rehaussement de sa réputation au service de la compétitivité et des et la consolidation de sa notoriété, grâce à territoires la publicité, permettent à l’entreprise de pé- Modérateur : Dr. Amit KAPOOR nétrer ou conquérir facilement de nouveaux Auteur de la synthèse : John Tata Tamara marchés. « Il n’y a plus de stratégie globale BOUKARY, Chef du Département Information pertinente sans prise en compte de l’imma- et Intelligence Economique, CCI du Togo tériel » (Frédéric de LIGONDES). Monsieur BOUKARI a terminé son intervention sur le fait qu’il faut savoir manager sa propriété in- tellectuelle en transformant l’immatériel en ressources financières : exploitation, vente, contrat de licence, etc. Monsieur Bernard OUABA a apporté un éclairage sur les liens entre la normalisation et le commerce international dans le cadre des négociations des accords de l’OMC. Il a parlé des entraves à l’exportation que connaissent les entreprises des pays en dé- veloppement vers l’Europe et l’Amérique, en- traves dues essentiellement à l’absence de certification ISO. Aussi, pour avoir des parts de marchés sur le contient européen et américain, il estime que les Etats et les entreprises gagneraient à promouvoir la certification ISO de leurs labo- Une vue des participants de l’atelier ratoires et produits. Il a terminé sa communi- cation sur le rôle de l’innovation en tant que Dans sa communication, le Docteur Gildas facteur de développement, outil transparent BONDI a montré l’importance de l’analyse et neutre qui donne un accès plus élargi au des enjeux qui sous-tendent les stratégies marché. coopératives interentreprises dans le cadre du développement des réseaux territoriaux Les échanges avec la salle ont porté sur les des PME. Cette analyse, dit-il, permet d’éclai- spécificités du secteur informel des pays en rer, pour une filière et un territoire donnés, développement dans l’utilisation de ces ou- les ressources à favoriser et les axes de crois- tils défensifs et offensifs de l’IE, le rôle de la sance sur lesquels il apparaît stratégique de formation et la responsabilité de l’État. s’engager. Il a illustré sa présentation avec Le modérateur a résumé les échanges en le cas du système productif local, Pôle Hy- indiquant que l’IE donne aux entreprises de draulique et Mécanique d’Albert (PHMA) de nouveaux moyens pour mieux réussir dans la filière aéronautique. On retiendra de cet un environnement où la concurrence est de exemple que : plus en plus forte. Les stratégies offensives • La mobilisation et la maîtrise de la res- et défensives peuvent, de ce fait, être dé- source est au centre de la stratégie des veloppées à trois niveaux : l’innovation, le firmes comme des PME. Les ressources et brevet et la norme pour créer une influence la coordination des entreprises sont ainsi sur le marché international et une présence l’épine dorsale du dynamisme du territoire consolidée sur le terrain. par le biais de la coopération inter-entre- prise. • La coopération inter-entreprise est un outil stratégique pour les entreprises
  • 20. 20 Réseau d’intelligence Collective Dr Gildas BONDI sous-traitantes comme pour le donneur Dr. Rajeev SHARMA a présenté l’expé- d’ordre. Sans celle-ci, c’est toute l’activité rience de l’Inde en matière de développe- de la filière qui serait compromise. ment par le biais des pôles de développe- • La coopération vise la mutualisation des ment et de leur efficacité. Rappelant le niveau ressources pour les PME sous-traitantes de de la compétitivité de l’Inde tel que relaté par la filière aéronautique, l’intégration des « Compétitiveness report 2010-2011 », il a sous-traitants dans la chaîne de concep- fait remarquer que c’est à la faveur de la re- tion et de production par le donneur forme économique de 1991 que la mise en d’ordre. place des pôles économiques a été possible. Cette reforme de 1991 a permis aux petites • La coordination par la gouvernance à et moyennes entreprises de capter, au tra- travers des réseaux relève d’une prise vers de regroupements en grappes, d’impor- de conscience de la nécessité de mise tantes niches d’affaire pourvoyeuses d’em- en commun des forces et des intérêts de plois. La reforme a permis la création de 12,8 chaque partenaire au profit du bien de la millions de petites et moyennes entreprises communauté industrielle et par ricochet créant ainsi 37 millions d’emplois. de son intérêt particulier. Dr. Rajeev SHARMA (au micro)
  • 21. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 21 Monsieur Issaka KARGOUGOU a présenté la dynamique économique des territoires et des grappes d’entreprises au Burkina Faso. On retient essentiellement que le Burkina Faso, en 2009, était caractérisé par : • Un taux de pauvreté de la population de 43 %, avec une incidence de 49,5 % en mi- lieu rural et 23,7 % en milieu urbain ; • Une concentration des entreprises for- melles à Ouagadougou (capital politique) et Bobo-Dioulasso (capitale Économique) : 90  %. Ce niveau de pauvreté élevé et l’importante des disparités économiques entre les loca- Une vue des participants de l’atelier lités (territoire) a conduit en 2010 à l’adop- tion de la SCADD (Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable) qui vise à rechercher des voies innovantes pour Atelier 4 : Innovation et propriété promouvoir une croissance robuste, plus ef- industrielle / Partenariat Universi- ficace dans la lutte contre la pauvreté, avec tés – Entreprises : Moteur de l’Inno- des sources diversifiées et pérennes. Pour vation et du Développement Écono- ce faire, le pilier économique de la SCADD mique repose sur le développement des pôles de Modérateur : Patricia GUIRAUDIE croissance avec des instruments comme les grappes d’entreprises. Auteur de la synthèse : Idrissa TRAORE, CAM/MALI Dans ce cadre, quatre (4) groupes de tra- vail au sein d’un Comité de Pilotages des La première communication, intitulée « pôles de croissances ont été mis en place Partenariat Universités-Secteur industriel pour réfléchir sur les Pôles économiques ; pour l’innovation technologique : Les pers- les Grappes d’entreprises ; les Zones éco- pectives au Togo » a été faite par le Profes- nomiques spéciales et les Niches. Pour me- seur Honoré Kossi KOUMAGLO. Il a indiqué ner à bien son travail, le comité de pilotage l’existence d’un cadre formel de partenariat a opté pour une démarche d’IE qui doit gui- Université-Entreprises qui sert d’interface der la vision et les actions afin de recentrer entre la recherche et les acteurs du privé. Les le développement à la base. L’IE enseignant principaux résultats atteints dans le cadre de la recherche de l’information pour l’action, ce partenariat sont la formation annuelle des ce Comité fait recours à une cartographie de cadres des entreprises, le contrôle de qualité l’économie burkinabé et aux enseignements des produits à l’importation et à l’exporta- de l’expérience de la France en la matière. tion, la mise en œuvre du projet de valori- sation des sous produits de ces entreprises avec l’appui des laboratoires. Des difficultés Au cours des échanges, les préoccupa- subsistent cependant. Elles ont trait à l’insuf- tions de l’assistance ont porté sur la nécessi- fisance de personnel qualifié au niveau de té d’une révision et d’une restructuration des l’université, eu égard aux demandes crois- méthodes, des visions et des modes de tra- santes d’accompagnement des entreprises, vail des universitaires en conciliant le travail au faible dispositif de protection des résul- de recherche et les attentes des entreprises. tats de la recherche et à la non maîtrise par les entreprise de leur environnement.
  • 22. 22 Réseau d’intelligence Collective Pr. Honoré Kossi KOUMAGLO Pour le Docteur Mamadou Youry SALL l’ex- gie Agroalimentaire en matière de valorisa- périence de partenariat qu’il mène avec les tion des produits de la recherche et de l’in- entreprises dans le cas de l’Université Gas- novation. Les contraintes sont, entre autres, ton Berger (UGB) de Saint Louis du Sénégal, a l’inexistence de cadre formel de partenariat contribué à : entre les chercheurs et les opérateurs écono- • Une bonne proximité avec les acteurs miques, la faible implication des principaux de la cité, des rencontres d’échange pério- acteurs et la faible application des connais- diques ont lieu avec eux ; sances ou résultats de la recherche. Malgré cette situation, il y a des résultats probants • Une bonne appréciation du patronat qui qui sont, entre autres, la valorisation de cer- cite l’UGB comme modèle ; tains produits locaux, l’existence de nou- • Un bon relèvement du niveau d’insertion veaux procédés pour la production de fer- des étudiants ; ments adaptés, la production de prototypes • Une meilleure intégration dans les plans d’équipements pour la valorisation de pro- de développement de la Cité. L’UGB est duits locaux. Pour une valorisation optimale associée par les autorités locales à la po- des résultats de la recherche et de l’innova- litique de la coopération décentralisée, à tion, il propose : celle de la recherche développement et • le renforcement du partenariat entre autres initiatives ; les acteurs concernés et des capacités du • L’Agenda événementiel de la ville de centre tout en impliquant le secteur privé ; Saint-Louis comprend celui de l’UGB (Nuit • l’identification et la mise en place d’un des étoiles, festival de la musique, deux outil de collecte et de traitement d’infor- Rakka, rentrée solennelle, etc.) ; mations sur les technologies innovantes et • Une reconnaissance internationale : elle les résultats de la recherche ; était citée en 2004 comme la plus perfor- • le développement des réseaux de par- mante en Afrique au sud du Sahara par la tage d’expérience. Banque Mondiale et l’Association des Uni- versité Africaines. Ces présentations ont été suivies d’échanges avec l’auditoire. On retiendra des Parlant de l’expérience du Burkina Faso, questions et contributions des participants, le Docteur Bréhima DIAWARA a présenté les les points saillants ci-après : actions du Centre d’Incubateur de Technolo- • l’importance du partage de l’information
  • 23. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 23 sur les résultats de la recherche et de l’in- novation ; • la nécessité d’accompagner les entre- prises dans le cadre de l’utilisation des ré- sultats de la recherche et de l’innovation ; • l’intérêt de la valorisation des ressources locales en termes d’activités génératrices de revenus et de moteur de développe- ment économique endogène. Une vue des participants lors des échanges Sécurité économique En marge des ateliers, une séance de tra- Les expériences menées en France et en vail au profit des représentants de l’armée et Suède se sont traduites par la mise en place des forces de sécurité, a été animée par Phi- de dispositifs de sécurisation et des straté- lippe CLERC et Dr. Klaus Silberg Søilen. Elle gies publiques nationales au service de l’IE a porté sur la sécurité économique. Il s’est pour les entreprises. En plus de favoriser la agi de présenter les expériences françaises sensibilisation et le repérage des alertes, il et suédoises. Les intervenants ont rappelé est extrêmement important de construire un les enjeux de la sécurité économique pour un partenariat public-privé dans la mise en œuvre pays. Avec l’hybridation des menaces (écono- et l’exécution de tels dispositifs et stratégies. mie criminelle et mafieuse, cybercriminalité), Du fait que la sécurité économique intègre la les entreprises font face à une fragilisation sécurité sociale, un pays comme le Burkina de la sécurité du point de vue de leurs ac- Faso devrait identifier les industries agroali- tivités. Aussi, il s’avère impérieux d’envisa- mentaires et mettre en place des dispositifs ger des dispositifs de sécurité économique de sécurité au profit de celles-ci. autour des savoir-faire, des patrimoines des entreprises, des grappes d’entreprises et des laboratoires. Une vue des participants lors des échanges
  • 24. 24 Réseau d’intelligence Collective 5. Table Ronde de clôture Modérateur : Issaka KARGOUGOU aussi une action d’IE que de s’engager dans Panélistes : Pr. Jean-Louis LEVET, Pr. Henri une option de formation de masse et de qua- DOU, Dr Klaus Silberg Søilen, M. Philippe lité. Il s’agira aussi de sensibiliser l’ensemble CLERC, Dr Amit KAPOOR et Dr Zilé SOILIHI. des acteurs des secteurs privés et publics. Auteurs de la synthèse : Sékou KONE, Sou- • L’action stratégique et collective leymane KORMODO, Charlemagne ZONGO Elle consiste à mettre en place des réseaux (stagiaires) et de travailler en synergie. Pour ce faire la cartographie des compétences, la promotion davantage d’actions agressives que défen- Après avoir rappelé les notions et mots sives est à recommander de manière à por- clés (Clusters, grappes, innovation, parte- ter nos entreprises aussi loin que possible et nariat public-privé, IE) qui ont été au centre leur donner les moyens de mieux faire. Il faut des discussions pendant les deux jours, Mon- apprendre à agir collectivement. sieur KARGOUGOU a orienté les échanges de la table ronde de clôture autour de trois axes à savoir : 3) Recommandations pour l’après-colloque • La conceptualisation de l’Intelligence Les panélistes considèrent que le projet RIC Economique ; est porteur d’espoirs car il a pu mobiliser des • Le rôle des acteurs ; acteurs (CCI, entreprises, bureaux d’étude, universités, centres de recherche, adminis- • Les recommandations pour l’après col- trations, etc.) autour de problématiques com- loque. munes. Il a formé différents acteurs, formulé des recommandations, et a mis en relation 1) Conceptualisation (définition de l’IE) des centres de recherches et des entreprises. Bien que la notion de l’IE ait déjà été définie Il importe donc de poursuivre l’action à tra- au cours la conférence inaugurale et évoquée vers des cas d’exemplarité. au cours des différents ateliers, il importait Après ce 1er colloque, le groupe des pané- de revenir sur le concept et d’en préciser les listes a formulé un ensemble de recomman- contours et les limites. Ainsi, Monsieur Phi- dations en vue de capitaliser l’ensemble des lippe CLERC a présenté l’IE comme étant un enseignements et des expériences partagés mode de penser caractérisé par la capacité à au cours de cette rencontre. Il s’agit de : chercher, à croiser et à comprendre son envi- • La poursuite du réseautage : le projet RIC ronnement. C’est aussi un mode d’action, en devrait créer une plateforme d’échange se sens qu’elle met en avant l’efficacité dans entre les différents acteurs ; la recherche et l’utilisation de l’information, • L’organisation de séminaires pour faire ainsi que la création d’un réseau de gestion le point sur la pratique de l’IE ; collective de l’information. Et cela passe par l’apprentissage et la formation. • L’organisation de groupes de travail sur l’utilisation de l’information brevet. 2) Les acteurs de l’IE et leurs rôles pour une démarche coordonnée Les interventions des panélistes sur cette question se sont faites à deux niveaux. • Formation et sensibilisions à l’Intelli- gence Economique Sur ce point il est ressorti qu’une attention spéciale doit être accordée à la formation en vue d’avoir un capital humain de qualité. En effet pour un pays comme le Burkina Faso, dépourvu de ressources naturelles, cela est Une vue des participants lors des échanges
  • 25. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 25 6. Points saillants de la cérémonie de clôture Auteurs de la synthèse : Sékou KONE, à tous les participants à ce premier colloque Souleymane KORMODO, Charlemagne ZON- sur l’Intelligence Économique qui avait pour GO (stagiaires) thème « L’Intelligence Économique : Stra- tégies d’innovation et de Compétitivité ». Après avoir rappelé les ambitions fixées à La cérémonie clôture du colloque s’est té- l’ouverture du colloque qui était : contribuer nue le 13 septembre 2011 sous la présidence au renforcement du partenariat public-privé de Monsieur Gnissa Isaïe KONATE, Ministre dans un domaine qui a priori est loin d’être de la Recherche Scientifique et de l’Innova- la préoccupation quotidienne des acteurs tion. Elle a été marquée par la lecture de l’ap- économiques à savoir, mettre l’Intelligence pel de Ouagadougou (voir texte intégral en Économique au cœur des stratégies d’Innova- annexe) et le discours du Ministre. tions et de Compétitivité des organisations, le ministre a encore affirmé l’engagement Dans son allocution de clôture, Mon- du gouvernement à un soutien indéfectible sieur Gnissa Isaïe KONATE, Ministre de la à toute démarche visant à faire du Burkina, Recherche scientifique et de l’Innovation, a une Économie Émergente, avant de clore les avant tout transmis les félicitations et en- activités du colloque premier du genre. couragements du gouvernement burkinabè M. Moussa DIOP, lisant l’appel de Ouagadougou Le Ministre Gnissa Isaïe KONATE
  • 26. 26 Réseau d’intelligence Collective 7. Annexes APPEL DE OUAGADOUGOU Soulignent qu’à ce titre les pays de l’es- pace UEMOA et leurs organisations intermé- 1er Colloque International d’Intelli- diaires ont un rôle essentiel à jouer dans la gence Économique promotion de l’Intelligence Économique pour « L’Intelligence Économique : Stra- l’innovation et la compétitivité; tégies d’innovation et de compétiti- Reconnaissent que l’appartenance à des vité » réseaux de partage de savoir, de pratiques Ouagadougou, le 13 septembre 2011 et d’expertise fondés sur des valeurs com- munes de confiance, de solidarité, mais aussi de diversité culturelle respectée, représente Les élus consulaires, les opérateurs et les une force puissante de développement et de représentants des Chambres de commerce coopération ; et d’industrie des pays de l’UEMOA, les re- présentants des associations et groupements professionnels d’entreprises, les respon- Considèrent qu’à ce titre la Chambre sables administratifs, politiques, militaires et Consulaire Régionale de l’UEMOA a, en par- paramilitaires, les enseignants-chercheurs, tenariat avec les institutions publiques en réunis à Ouagadougou, les 12 et 13 sep- charges du développement, un rôle ma- tembre 2011 ; jeur à jouer dans l’accompagnement de ses membres et de leurs ressortissants ; Reconnaissant que le 1er colloque interna- tional tenu grâce l’engagement et l’hospita- Partagent la conviction que l’Intelligence lité des autorités burkinabè, et à l’appui tech- Economique, entendue comme la maîtrise de nique et financier du Programme Pro€Invest l’information et des connaissances au service du groupe des pays ACP-Union Européenne, des stratégies de développement, nourrit « la et qui a rassemblé sur le sujet novateur de force de frappe coopérative » indispensable « L’Intelligence Economique : stratégies d’in- pour forger des alliances inédites face aux novation et de compétitivité » des personna- périls contemporains qui ne peuvent plus dé- lités du monde académique et des experts sormais être affrontés seuls; praticiens d’une dizaine de pays a permis, - d’atteindre un niveau très riche Appelent à ce titre, d’échanges et de partage d’expériences ; - de sensibiliser aux démarches d’innova- - à la généralisation de l’expérience pilote tion et d’intelligence économique ; du Réseau d’Intelligence Collective aux - de susciter l’adhésion à ce nouveau mode autres pays de l’UEMOA en inscrivant le dé- pensée et mode d’action comme une voie veloppement de l’Intelligence Economique nécessaire de renforcement des capacités et de l’Innovation dans les stratégies des des acteurs publics et privés à être plus pays et des organisations intermédiaires ; inventifs, innovants et compétitifs ; - à la formation d’une masse critique d’ex- perts et de praticiens de l’Intelligence Eco- Considèrent que le projet Réseau-pilote nomique et de l’Innovation. d’Intelligence Collective constitue un labora- toire permettant une large diffusion du mode Fait à Ouagadougou, le mardi 13 sep- de penser et du mode d’action qu’est l’Intel- tembre 2011 ligence Économique, porteur d’un nouvel es- poir de croissance et de développement des entreprises et des territoires;
  • 27. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 27 Discours des officiels à la céré- Commission Européenne, qui ont bien vou- monie d’ouverture lu répondre avec générosité et conviction à notre invitation. ALLOCUTION DE BIENVENUE DU PRÉSI- DENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET Je tiens, à saluer les délégations du secteur D’INDUSTRIE DU BURKINA FASO privé et de l’administration venues des huit COLLOQUE « L’INTELLIGENCE ÉCONO- (8) pays de l’espace UEMOA. Je voudrais dire MIQUE : STRATÉGIES D’INNOVATION ET DE combien nous apprécions leur présence mas- COMPÉTITIVITÉ » sive à ce colloque, présence qui témoigne de leur intérêt pour les sujets qui seront débat- Ouagadougou, 12 septembre 2011 tus au cours des deux (2) jours de rencontre. Centre de Conférence Internationale de Ouaga 2000 Enfin, je remercie très chaleureusement l’ensemble des intervenants venus d’Algé- Monsieur le Ministre du Commerce, de l’In- rie, du Maroc, de la France, de l’Inde, de la dustrie et de l’Artisanat, Suède, du Sénégal, du Togo, … et j’en passe, pour partager avec nous leur expérience sur Monsieur le Ministre de la Recherche Scienti- le thème de la rencontre à savoir « L’Intelli- fique et de l’Innovation gence Économique : stratégies d’innovation Monsieur le Commissaire chargé du départe- et de compétitivité ». ment du marché régional, du commerce, de la Concurrence et de la Coopération (DMRC), représentant le Président de la commission Je vous souhaite à tous la bienvenue au de l’Union Économique et Monétaire Ouest Burkina Faso. Africaine (UEMOA) Monsieur le Chargé d’Affaires, assurant l’in- Mesdames et Messieurs, térim de la Délégation de l’Union Européenne au Burkina Faso, Pourquoi un colloque sur l’Intelligence Messieurs les Présidents et représentants des Économique ? Présidents des CCI de l’espace UEMOA, Distingués invités, Loin des effets de mode, la tenue de cette Mesdames et Messieurs, rencontre répond à un triple objectif. Il s’agit : • d’abord de familiariser un public plus Avant toute chose, permettez-moi, au nom large de chefs d’entreprises, de respon- du Président de la Chambre de Commerce et sables administratifs, politiques, militaires d’Industrie du Burkina Faso, El Hadj Ouma- et paramilitaires au concept d’intelligence rou KANAZOE, de rendre un vif et chaleureux économique qui est souvent, à tort, assi- hommage au Ministre du Commerce, de l’In- miler à de l’espionnage économique ; dustrie et de l’Artisanat, Monsieur Arthur P. • de partager ensuite les expériences qui KAFANDO, pour avoir accepté d’apporter son ont permis, sous d’autres cieux, de faire patronage à la tenue de ce colloque. Nous sa- de l’intelligence économique un levier vons toujours pouvoir compter sur son sou- d’innovation et de compétitivité dans les tien sans réserve pour la cause du secteur entreprises ; privé. • et enfin, d’être un cadre d’incitation des concepteurs de nos politiques écono- Ma sincère gratitude s’adresse également miques et sociales à prendre en compte la au Ministre de la Recherche Scientifique et de dimension intelligence économique dans l’Innovation, au Président de la Commission nos stratégies de développement. de l’UEMOA et au Chef de Délégation de la
  • 28. 28 Réseau d’intelligence Collective Sur ces objectifs, la Chambre de Com- çaises de Commerce et d’Industrie pour la merce et d’Industrie du Burkina Faso, a en- mobilisation de l’expertise internationale qui gagé depuis bientôt un an, en partenariat nous permet ainsi de bénéficier de connais- avec les Chambres de Commerce et d’Indus- sances, aussi bien théorique que de terrain, trie du Mali et du Togo une expérience pilote sur un thème d’activité. de renforcement des capacités des acteurs privés et publics. Nous avons mis en place Je remercie également l’ensemble des des réseaux d’experts nationaux regroupant Chambres de Commerce et d’Industrie de des cadres des Services de recherche scien- l’espace UEMOA qui ont bien voulu s’associer tifique et technologiques, des enseignants- à cette rencontre. chercheurs d’universités, des Directions de la propriété industrielle, et bien entendu des Enfin, je renouvelle nos vifs remercie- Chambres de commerce et d’industrie autour ments au partenaire technique et financier de la problématique de l’utilisation intelli- Pro€Invest qui nous a permis de réaliser cette gente de l’information. activité. Ces réseaux nationaux ont tenu, de mars à Que tous ici trouvent le témoignage de août 2011, à Bamako, Lomé et Ouagadougou, notre gratitude. une série des rencontres de sensibilisation et d’information qui ont réuni au total 239 Je vous remercie. participants. Ces rencontres ont porté sur des thèmes variés dont « L’information est l’affaire de tous dans l’entreprise », « La pro- tection de l’information », « Quelle informa- tion brevet pour innover », etc. Ces réseaux ont également accompagné une soixantaine ALLOCUTION DE M. Theo HOORNTJE ; d’entreprises du secteur agroalimentaire CHARGE D’AFFAIRE a.i. sur les thèmes de l’intelligence économique DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉNNE AU et de l’innovation. Ils ont lancé des études BURKINA FASO nationales sur les pratiques des entreprises COLLOQUE « L’INTELLIGENCE ÉCONO- en matière de veille stratégique et d’innova- MIQUE : STRATÉGIES D’INNOVATION ET DE tion, avec pour objectif final de de faire des COMPÉTITIVITÉ » propositions pour une prise en compte de la dimension intelligence économique dans les Ouagadougou, 12 septembre 2011 stratégies d’innovation et de compétitivité. Centre de Conférence Internationale de Ouaga 2000 Mesdames et Messieurs, Monsieur le Ministre de l’Industrie, du Com- Au-delà du cercle restreint des acteurs de merce et de l’Artisanat ; cette expérience pilote, ce colloque est pour Monsieur le Président de la Commission de nous un tremplin pour une plus grande prise l’UEMOA. de conscience sur les enjeux de la maîtrise Monsieur le Président de la Chambre de Com- de l’information stratégique pour la compéti- merce et d’Industrie du Burkina Faso ; tivité de nos entreprises. Messieurs les représentants des Chambres de Commerce du Togo, du Mali, de Marseille- Je voudrais remercier tous ceux qui ont Provence ; contribué à la tenue de cette rencontre. Je Mesdames et messieurs les Présidents des pense notamment à l’exceptionnelle impli- Institutions sous régionales ; cation de l’Assemblée des Chambres Fran- Mesdames et Messieurs les représentants
  • 29. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 29 des organisations professionnelles du sec- Monsieur le Ministre, teur privé Honorables invités, Chers collègues des PTF du Burkina Faso Honorables invités ; Je profite de cette tribune pour rappeler Mesdames et Messieurs ; brièvement que le projet « Réseau-pilotage d’Intelligence Collective » bénéficie de l’ap- pui financier du programme PRO€INVEST de Je vous remercie de me donner l’occasion l’UE sous forme d’une subvention d’un mon- de prendre la parole au nom de la délégation tant d’un peu plus que 1 M €, montant qui de l’Union Européenne au Burkina Faso à l’oc- représente 88 % du coût total du projet. casion de ce Colloque International dans le cadre du Projet « Réseau-pilote d’Intelligence Collective » (RIC) de la Chambre de Com- Le programme PRO€INVEST, un pro- merce et d’Industrie du Burkina Faso et ses gramme de partenariat ACP-UE, a pour objec- partenaires. tif de promouvoir les flux d’investissements et de technologie en faveur des entreprises opérant dans les secteurs clés des pays ACP. Je me réjouis d’autant plus qu’il y a moins Le soutien aux organisateurs intermédiaires de 12 mois, je prenais la parole lors de la cé- et aux associations professionnelles et le dé- rémonie officielle de lancement de ce même veloppement des partenaires entre les entre- projet qui avait suscité beaucoup d’espoir au- prises nord-sud et sud-sud sont des éléments près des bénéficiaires et de leurs partenaires. clés de cette dynamique. Permettez-moi de féliciter la Chambre de PRO€INVEST travaille également avec les Commerce et d’Industrie du Burkina Faso Groupements économiques et les organisa- ainsi que ses partenaires au Mali et au Togo, tions régionales, comme la Commission de avec l’assistance technique de la Chambre l’UEMOA, afin de faciliter les programmes de Commerce et d’Industrie de Marseille-Pro- d’intégration régionale. vence, pour l’organisation de ce colloque sur la thématique de l’intelligence économique. Doté d’un budget total de € 110 millions sur 7 ans. PRO€INVEST est financé au titre Ce colloque s’inscrit pleinement dans l’ob- du même Fonds européen de développement jectif principal du projet RIC qui est le partage (FED) d’expérience en faveur du développement de la pratique de l’intelligence économique comme moyen de renforcement des capaci- Notons au passage que plusieurs autres tés des acteurs publics et privés (entreprises, projets ont été exécutés avec succès par le organisation intermédiaires, administration) programme PRO€INVEST au Burkina Faso. Je à améliorer leur compétitivité dans un envi- peux citer : ronnement de plus en plus mondialisé. - Un projet sur la facilitation de l’accès pour les PME à travers le renforcement Renforcer la démarche d’intelligence éco- des capacités de structures intermédiaires nomique à travers la mise en place des pra- des pays de la sous région avec l’Agence tiques de veille et d’innovation au sein des Banques Populaires pour la Coopération et entreprises et leurs structures intermédiaires le Développement comme chef de file, en est essentiel pour que les acteurs écono- partenariat avec la Maison de l’Entreprise miques puissent disposer de la bonne infor- du Burkina Faso. mation en temps réel pour leurs décisions - Un projet de renforcement des capacités stratégiques et opérationnelles ; en gestion de la maintenance, gestion des déchets Industriels et prévention de la pol-
  • 30. 30 Réseau d’intelligence Collective lution avec les Chambres de Commerce du devrait démarrer en 2012. Doté d’un budget Niger et de la Guinée », qui a profité à l’As- de 11 M €, financé sur les ressources du 10e sociation des Professionnels de la mainte- FED, il aura pour objectif l’amélioration de nance du Burkina. la compétitivité du secteur privé au Burkina Faso à travers le renforcement du dispositif institutionnel, la facilitation de l’accès au cré- Ces différents projets, en parfaite cohé- dit pour les PME et le développement du sys- rence avec notre vision globale de dévelop- tème national de gestion de la qualité. pement du secteur privé nous réconfortent et nous rassurent sur le dynamisme des organi- sations intermédiaires et des structure d’ap- Au même titre, mais cette fois au niveau pui au secteur privé Burkinabè et leur désir régional, les deux Délégations régionales de de changer les choses pour le mieux être de l’UE en Afrique de l’Ouest, Burkina Faso et Ni- leurs adhérents. géria, préparent en partenariat avec les deux Organisations Régionales UEMOA et CEDEAO, un vaste programme d’appui au développe- D’autres instruments et mécanismes non ment du secteur privé en Afrique de l’Ouest. moins important visant le développement du Doté d’un budget indicatif de 50 M €, financé secteur privé des pays ACP existent comme : sur les ressources du Programme Indicatif - Le Programme BizClim qui offre des fa- Régional 10e FED de l’Afrique de l’Ouest, ce cilités pour l’amélioration du climat des programme interviendra dans les domaines affaires. de la mise à niveau industrielle, de l’appui - La Banque Européenne d’Investissement aux organisations du secteur privé, dans la pour la facilitation de l’accès au finance- promotion de commerce et de l’investisse- ment, ment et dans le renforcement des systèmes - Le Programme UE/ACP Micro finance, de qualité et de conformité. - Le Programme Trade.com pour soutenir les institutions ACP dans le domaine des Le projet « Réseau-pilote d’Intelligence politiques et négociations commerciales. Collective » est un signal fort que le disposi- tif institutionnel d’appui au secteur privé est Je vous invite à tirer pleinement profits de conscient des efforts à faire pour répondre ces mécanismes pour la consolidation du tis- aux attentes du secteur privé su économique et le développement du sec- teur privé burkinabè. Nous serons heureux d’accompagner cette dynamique pour une amélioration durable de Monsieur le Ministre du Commerce, l’environnement des affaires à travers un dis- positif institutionnel visionnaire et efficace. Chers participants, La Délégation de l’Union Européenne au L’UE considère que le développement du Burkina Faso par ma voix vous renouvelle son secteur privé est une condition essentielle engagement pour un soutient conséquent au dans la lutte contre la pauvreté. L’expansion Gouvernement et aux structures faîtières du du secteur privé, notamment des petites et secteur privé pour l’émergence économique moyenne entreprises (PME) est un moteur du Burkina Faso. puissant de croissance économique et la principale source de création d’emplois Je vous souhaite plein succès aux travaux de ce colloque Conscient de cette problématique, l’UE en partenariat avec le Gouvernement du Bur- kina Faso prépare un important projet d’ap- Je vous remercie. pui au développement du secteur privé qui
  • 31. L’intelligence économique : Stratégie d’Innovation et de Compétitivité 31 ALLOCUTION DE MONSIEUR CHRISTOPHE (RIC) en partenariat avec l’Assemblée des JOSEPH MARIE DABIRé, Chambres Françaises de Commerce et d’In- COMMISSAIRE CHARGE DU DÉPARTEMENT dustrie (ACFCI). DU MARCHÉ RÉGIONAL DU COMMERCE, DE LA CONCURRENCE ET DE LA COOPÉRA- Au nom de Monsieur Soumaïla CISSE, Pré- TION (DMRC) REPRéSENTANT MONSIEUR sident de la Commission de l’UEMOA et en SOULAÏLA CISSE, PRÉSIDENT DE LA COM- mon nom propre, je voudrais remercier le MISSION DE L’UEMOA Gouvernement du Burkina Faso qui a bien COLLOQUE « L’INTELLIGENCE ÉCONO- voulu accompagner le Réseau dans l’organi- MIQUE : STRATÉGIES D’INNOVATION ET DE sation de cette importante manifestation. COMPÉTITIVITÉ » Ouagadougou, 12 septembre 2011 Il me plait également de saluer ici l’initia- tive conjointe des chambres de commerce et Centre de Conférence Internationale de d’industrie du Burkina Faso ; du Mali et du Ouaga 2000 Togo qui, avec l’appui de la chambre de com- merce de Marseille-Provence, ont porté ce Monsieur le Ministre du Commerce, de l’In- projet très ambitieux auprès des partenaires dustrie et de l’Artisanat, techniques et financiers européens. Monsieur le Ministre de la Recherche Scienti- fique et de l’Innovation Je voudrais enfin remercier le Président de Monsieur le Chargé d’Affaires, assurant l’in- la Chambre de Commerce et d’Industrie du térim de la Délégation de l’Union Européenne Burkina Faso qui bien voulu associer la Com- au Burkina Faso, mission de l’UEMOA à cet évènement. Monsieur le Représentant de la Chambre Consulaire Régionale de l’UEMOA, Monsieur le Ministre, Monsieur le Vice-président représentant le Mesdames et Messieurs, Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, La rencontre d’aujourd’hui est un évé- Messieurs les Présidents et représentants des nement économique majeur pour l’UEMOA Présidents des CCI de l’espace UEMOA, parce qu’elle rassemble dans un État membre Monsieur le Représentant du Président de de notre espace communautaire tant d’ac- l’Assemblée des Chambres Françaises de teurs publics et privés de divers horizons Commerce et d’Industrie, ayant une expérience avérée de la mise en Mesdames et Messieurs les Directeurs et œuvre des actions d’intelligence économique Chefs de services, en faveur de la promotion de nos entreprises. Mesdames et Messieurs les Chefs d’entre- En effet, au moment où les État membres prises, de notre Union mettent en œuvre des straté- Mesdames et Messieurs les Représentants gies de croissance accélérée pour un déve- des organisations professionnelles, loppement durable, l’émergence de secteurs privés compétitifs devient une nécessité in- Mesdames et Messieurs les Conférenciers, contournable. Dès lors, le recours à de nou- Honorables invités, veaux outils d’analyse et de gestion consti- Chers participants, tuent un impératif majeur pour permettre à ces secteurs de relever les défis de la compé- La Commission de l’UEMOA est heureuse tition au plan International. de participer à ce premier colloque interna- tional d’intelligence économique organisé A travers ce colloque, le Réseau-pilote par le Réseau pilote d’Intelligence Collective d’Intelligence Économique (RIC) vient confir-
  • 32. 32 Réseau d’intelligence Collective mer l’enjeu du partage de l’information et vrer résolument à la promotion du concept l’importance du développement des réseaux d’Intelligence Économique dans le cadre de pour promouvoir nos entreprises, les rendre la création de conditions favorables au déve- stratégiquement plus innovantes donc plus loppement du secteur privé. compétitives et plus attractives. La Commission ne ménagera donc aucun effort pour soutenir le projet RIC. Dans cette Monsieur le Ministre, perspective elle est disposée à engager toute réflexion avec les trois Chambres de Com- Mesdames et Messieurs, merce et d’Industrie du projet et la Chambre Consulaire Régionale de l’UEMOA ; Il me plait de souligner que l’abnégation et la conviction des promoteurs du projet RIC Enfin je voudrais réitérer ma gratitude au ainsi que la pertinence des objectifs de celui- Gouvernement pour sa très grande disponi- ci ont vite convaincu la Commission de l’UE- bilité et mes remerciements à l’Union Euro- MOA qui s’est engagée à les accompagner péenne et à l’ensemble des partenaires pour à travers l’Association « INVESTIR EN ZONE tous les efforts ayant permis un aboutisse- FRANC » (I Z F). ment heureux de la phase pilote de ce projet. Cette Association dont fait partie la Com- munauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) œuvre à la promotion de Je souhaite pleins succès à vos travaux nos secteurs privés en développant au sein des entreprises la culture du partage de l’in- Je vous remercie de votre aimable atten- formation, de collecte et de diffusion des tion. données. Grâce à son réseau de correspondants, l’Association I Z F contribue à la vulgarisation de cet outil encore mal connu dans notre es- ALLOCUTION D’OUVERTURE DU MINISTRE pace à savoir l’Intelligence Économique dont DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET De la maîtrise devrait permettre à nos entreprises l’artisanat DU BURKINA FASO de supporter efficacement la concurrence, COLLOQUE « L’INTELLIGENCE ÉCONO- d’accroître leurs compétences managériales MIQUE : STRATÉGIES D’INNOVATION ET DE et de s’ouvrir vers de nouveaux marchés et COMPÉTITIVITÉ » de nouvelles opportunités d’affaires. Ouagadougou, 12 septembre 2011 La Commission de l’UEMOA attend donc Centre de Conférence Internationale de beaucoup de ce colloque dont les conclu- Ouaga 2000 sions permettront d’améliorer le climat des affaires dans notre espace communautaire et de mettre en place un vrai réseau d’intel- Monsieur le Ministre de la Recherche Scienti- ligence au niveau régional qui intégrera à fique et de l’Innovation terme les réseaux internationaux. Monsieur le Commissaire chargé du départe- C’est pourquoi j’encourage les initiateurs ment du marché régional, du commerce, de du projet RIC à capitaliser les résultats de la Concurrence et de la Coopération (DMRC), cette phase pilote qui s’achève en ce mois représentant le Président de la commission de septembre 2011. Je les exhorte à déployer de l’Union Economique et Monétaire Ouest ce projet dans les autres États membres de Africaine (UEMOA) l’UEMOA et à pérenniser cette manifestation Monsieur le Chargé d’Affaires, assurant l’in- dans notre Union. térim de la Délégation de l’Union Européenne Dans cette perspective je voudrais inviter au Burkina Faso, tous les États Membres de l’UEMOA à œu- Monsieur le Président de la Chambre de Com-