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SOCIAL
Mouvement de grève à Météo France. – L’intersyndi-
cale (CGT, CFDT, FO, Solidaires) de Météo France a déposé un
préavis de grève dans le cadre d’une semaine d’action. Il s’agit
de protester contre « le contenu d’un plan stratégique qui prévoit de
nombreuses suppressions d’emplois et la fermeture des deux tiers
des implantations » de Météo France, indiquent les syndicalistes.
À Villeneuve-d’Ascq, au siège interrégional de Météo France
pour les 11 départements du nord de la France, un rassemble-
ment est prévu ce mercredi matin.
COUP DU SORT
Fourmies : les freins lâchent,
le camion dans la façade
Hier en début d’après-midi, un camion en stationnement a dé-
valé une rue pour s’encastrer… dans la façade d’une maison.
Le chauffeur du camion des espaces verts du syndicat inter-
communal avait stationné le véhicule en haut d’une côte. Pour
une raison que l’enquête devra déterminer, les freins du
poids lourd ont cédé. Le véhicule vide a alors dévalé la pente
sur 250 m. Il a coupé la rue Léo-Lagrange avant que sa cabine
ne s’encastre dans la façade d’une habitation. Fort heureuse-
ment, l’occupante du lieu, une personne âgée, se trouvait dans
sa salle à manger, à l’arrière de la maison. Elle n’a pas été at-
teinte mais a été sérieusement choquée par cette intrusion
peu commune. ᔡ L. M.
CALAIS
Rencontre des élus UMP du conseil régional. – Les
conseillers régionaux UMP du Nord - Pas-de-Calais ont parti-
cipé, ces samedi et dimanche, à Calais, à une réunion de travail.
Pour cette rencontre, le choix des élus s’est symboliquement
porté vers Calais, ville remportée aux dernières municipales par
Natacha Bouchart, après trente-sept ans de mandats communis-
tes. Les dix-huit élus du groupe UMP ont « échangé des informa-
tions, confronté des points de vue, analysé la politique régionale, et
tiré des conclusions », sous la conduite de Dominique Riquet,
maire de Valenciennes et président du groupe UMP au conseil ré-
gional. La réflexion des élus a notamment porté sur la perti-
nence des choix et des orientations régionales, la politique fis-
cale, les niveaux de compétence de l’assemblée régionale, et sur
ses éventuels « dysfonctionnements ».
LILLE
Ce jeudi, première rencontre régionale « Ensem-
ble contre la douleur ». – Dans le cadre de la journée
mondiale de lutte contre la douleur, la polyclinique de la Lou-
vière organise la première rencontre régionale « Ensemble
contre la douleur » ce jeudi 16 octobre. L’occasion de rappeler
que « la douleur, il faut oser en parler, oser la montrer car elle se
prévient, elle se traite… ». Au programme de cette journée : une
expo (vernissage à 17 h) pour le public dans le hall de la clinique
(« Au-delà des maux », photographies d’Aimée Thirion), des ate-
liers de sensibilisation et de formation pour le personnel soi-
gnant, de 11 h à 15 h 30, et une réunion-débat de 20 h à 22 h
pour les médecins : « La douleur : nouvelles modalités de prise
en charge », animée par le professeur Gilles Lebuffe.
៑Polyclinique de la Louvière, 69, rue de la Louvière, Lille.
Tél : 03 20 15 70 00.
La dizaine de salariés de
l’usine de charpente métalli-
que Verelst France, basée à
Bois-Grenier, près d’Armen-
tières, pensaient que « ça
n’arrivait qu’à la télé ». Tan-
dis qu’ils avaient été mis en
« congés à durée indétermi-
née avec garantie de sa-
laire » depuis fin septembre,
ils ont constaté par hasard,
samedi, qu’on démontait leur
outil de travail. Hier après-
midi, le parquet de Lille a or-
donné de suspendre le dé-
mantèlement, « par précau-
tion », le temps de mener les
investigations. La direction
belge de l’entreprise, elle, se
refusait à tout commentaire.
PAR LAURENT DECOTTE
region@lavoixdunord.fr
PHOTO MAX ROSEREAU
« Si on n’avait rien vu, ils se se-
raient sauvés comme des vo-
leurs. » Dimitri Vandromme,
36 ans, trois enfants, une mai-
son à payer, est inquiet, en co-
lère, et interloqué. Ce samedi,
alors que la dizaine d’employés
de Verelst France, à Bois-Grenier,
sont mis en « congés à durée indé-
terminée avec garantie de salaire »
depuis le 23 septembre, le délé-
gué syndical CGT Patrick Vans-
teenkiste apprend que la porte de
son atelier est ouverte. Il se rend
sur ce qui est son lieu de travail
depuis quarante ans et constate
que des ouvriers allemands et
ukrainiens sont tout simplement
en train de démanteler la ma-
chine – un banc de perçage à com-
mandes numériques – de cette so-
ciété de charpente métallique.
Il alerte ses collègues, ainsi que
la gendarmerie, qui se rendent
sur place. « Les gendarmes nous
ont conseillé de ne pas nous oppo-
ser. » Rappelons qu’on a vu dans
des situations similaires des sala-
riés, certes plus en nombre, empê-
cher physiquement de tels « dé-
ménagements » (lire ci-contre).
Pas là. Les salariés préfèrent tirer
la sonnette d’alarme auprès des
médias, du député-maire de
Lomme Yves Durand, et de l’ins-
pection du travail. Laquelle s’est
rendue hier matin dans l’entre-
prise. Elle y a rencontré les
ouvriers mais n’a pas souhaité
faire de déclarations officielles
tant qu’elle n’avait pas étudié
complètement cet abracadabran-
tesque dossier. Toutefois, les
ouvriers déclaraient, rassurés :
« Ils nous ont laissé entendre que
des infractions à la procédure
avaient été commises. »
En effet, ce démantèlement se se-
rait opéré à l’insu complet des sa-
lariés, y compris du délégué syn-
dical CGT, qui assure n’avoir pas
été alerté et encore moins
consulté. Or, d’après nos informa-
tions (lire ci-contre), la direction
y était obligée.
Patrick Vansteenkiste se dit prêt à
aller en justice « avec le syndicat,
pour défendre nos droits ». « On a
l’impression d’avoir été mis à la
porte comme des chiens. » Ubues-
que puisque cette porte, même
l’inspection du travail conseillait
hier aux salariés de ne plus la fran-
chir pour ne pas se créer d’éven-
tuels torts en cas d’incidents.
Pendant ce temps, dans l’usine,
le gérant allemand de l’entre-
prise française qui aurait racheté
la machine 170 000 €, avant
de la revendre aux Ukrainiens,
était en plein démontage. Mais
même lui semblait gêné du « trou-
ble occasionné » et « triste pour
ces gens ».
Aujourd’hui, ils sont nombreux
à souhaiter joindre la direction
belge de la société. Au premier
chef, les salariés, qui aimeraient
savoir pourquoi elle se sépare de
son outil de production alors
que, selon eux, il y a du travail.
Et surtout ils aimeraient savoir
– sans trop d’illusions – s’ils vont
être licenciés et quand.
« Plus de contact »
Le syndicaliste se souvient des
derniers contacts avec le siège.
« On a appris qu’une demande de
chômage partiel avait été envoyée
de France vers la Belgique, mais
elle n’a jamais été signée. Donc
elle n’existe pas. Depuis, on a reçu
le fameux courrier et après, on n’a
plus eu de contact. »
Hier, la direction de la société de
construction belge se refusait à
tout commentaire. Si les salariés
français vont à la pêche aux in-
formations sur le site Internet de
leur entreprise, ils pourront tou-
jours y lire : « Cette direction, en-
semble avec son équipe profession-
nelle, veille à ce que la société
reste ce qu’elle a toujours été,
“une société de construction solide
avec un visage humain, où tout le
monde se sent chez soi”. »
CQFD. ᔡ
RÉAGISSEZ !
devousanous@lavoixdunord.fr
1 LES FAITS
Une dizaine de salariés
d’une entreprise de charpen-
tes métalliques située près
d’Armentières ont appris
par hasard que l’on démon-
tait leur outil de production.
Ils étaient alors en période
de « congés à durée indéter-
minée ».
2 L’AVIS
Le parquet a suspendu hier
en fin d’après-midi le dé-
mantèlement, le temps des
investigations. La procé-
dure, moralement condam-
nable, est-elle illégale ? Se-
lon un inspecteur du travail,
la réponse serait plutôt oui.
3 LES PRÉCÉDENTS
Il y a cinq ans, à Péronne,
les ouvriers de l’usine Flo-
dor subissaient peu ou prou
le même sort. Droit de suite.
«Si on n’avait rien
vu, ils se seraient
sauvés comme
des voleurs. »
Un salarié
de Verelst France.
SOCIAL À Bois-Grenier, une dizaine de salariés ont constaté qu’on démontait leur outil de travail alors qu’on les avait mis en congés
« Oh ! Ils déménagent notre machine ! »
LA RÉGION
DE A à Z
L’usine Flodor a finalement
fermé en mai 2005.Ce camion ukrainien doit transporter l’outil de production de Verelst France. Mais le procureur a fait arrêter pour le moment tout démontage et chargement.
ZOOM REPÈRES
Le même triste scénario.
C’était fin 2003, à Péronne.
Les ouvriers s’étaient alors
vertement opposés au démé-
nagement en catimini de leur
usine.
Angelo Ondicana ne comprend
pas. « Les salariés de Bois-Grenier
n’ont pas eu de réaction ! C’était
leur outil de travail que l’on dé-
montait ! » Le déménagement en
catimini, l’usine qui disparaît du
jour au lendemain, l’ancien syn-
dicaliste de Flodor connaît. Il y a
cinq ans, le même scénario s’est
produit dans son usine de Pé-
ronne (Somme), deux cents sala-
riés, les chips en fonds de com-
merce. « On nous avait collé une
semaine de RTT en plein mois
d’août, alors que la production bat-
tait son plein : ça nous semblait bi-
zarre. » Résultat, à tour de rôle,
les salariés surveillent les allées
et venues. Bingo. « On est tombé
sur des camions qui sortaient : ils
étaient en train de démonter la
chaîne de production n˚ 4, la plus
performante, pour la réinstaller en
Italie. »
Usine occupée
Les ouvriers alertent le maire,
l’inspection du travail et la gen-
darmerie. D’abord refoulés, ils fi-
nissent par accéder à l’usine. « Le
directeur était caché dans un des
camions. » Quinze jours durant,
les salariés occupent l’entreprise.
« On a porté plainte au pénal : le
directeur n’avait pas informé le co-
mité d’entreprise ni le CHSCT (co-
mité d’hygiène et de sécurité). »
La production reprend. Mais en
mai 2005, l’usine met la clef
sous la porte. Licenciements éco-
nomiques en pagaille. « Beau-
coup n’ont pas retrouvé de boulot
mais on a réussi à négocier une
bonne indemnité », positive An-
gelo Ondicana.
Aujourd’hui, malgré la lutte, Flo-
dor a disparu du paysage à Pé-
ronne. Mais pour Angelo Ondi-
cana, même à dix, les ouvriers de
Verelst doivent se battre. « Quitte
à mobiliser les habitants du vil-
lage, les élus, ils doivent y aller :
c’est leur outil de travail ! »
L’ancien patron de l’usine Flo-
dor, un Italien qualifié de
« hors-la-loi » par le procureur de
la République, avait été con-
damné par le tribunal de Pé-
ronne à six mois de prison avec
sursis et 3 500 € d’amende. Le
minimum. ᔡ N. F.
En poste dans le Béthunois,
Michel Poivre est président de
l’Association de défense et de
promotion de l’inspection du
travail.
– L’entreprise Verelst a-t-elle agi
dans la légalité ?
« D’après les éléments en ma pos-
session, il y a infraction. Plus pré-
cisément, délit d’entrave aux
fonctions du délégué du person-
nel. Il peut donc y avoir des sanc-
tions au pénal. La limite de cette
action, c’est que la procédure ne
serait jugée que dans quelques
mois. Quand il y aura un juge-
ment, tout sera terminé… »
– En quoi l’infraction est-elle
constituée ?
« S’il y a un délégué du personnel
(NDLR, c’est le cas dans notre af-
faire), ce dernier aurait dû être
consulté avant tout démontage
de machines, acte qui équivaut à
un licenciement pour les salariés.
Un employeur ne peut en effet se
permettre de suspendre le contrat
de travail, sauf en cas de chô-
mage partiel. Même dans ce cas,
le délégué du personnel doit aussi
être consulté. Et puis le contrat de
travail doit être exécuté de bonne
foi. Or, on ne prive pas un salarié
de ses outils de travail. »
– Ces « déménagements sauva-
ges » semblent se produire de
plus en plus fréquemment…
« Ce type d’affaires commence en
effet à devenir fréquent. Car de
plus en plus, les entreprises ont
leurs dirigeants basés à l’étran-
ger. De telles décisions se pren-
nent donc d’ailleurs. Et quand on
agit ainsi depuis un autre pays,
on se sent plus à l’abri. Regardez
ce qui s’est passé avec Arcelor
Mittal à Gandrange (suppression
de 595 emplois sur le site mosel-
lan alors que le leader mondial de
l’acier venait d’annoncer un béné-
fice en hausse de 30 %). L’entre-
prise fait de la gestion, de l’ana-
lyse comptable. Et traite les sala-
riés comme des variables d’ajuste-
ment. » ᔡ RECUEILLI PAR
NICOLAS FAUCON
Metaleurop : le poids
d’un fax… – C’était il y a
bientôt six ans. C’est par un
simple fax, aussi lapidaire que
perfide, que le couperet
tombait. Brutal. Antan
Malfinado, usine surgie des
marais, puis Pennaroya,
fonderie aux heures glorieuses
et figurant parmi les fleurons
industriels de la région,
Metaleurop Nord était sacrifié
par ses actionnaires sur l’autel
du rendement. Avec quelque
huit cent trente salariés sur le
carreau, du jour au
lendemain… Pouvait-on sentir
le coup venir ? À vrai dire, oui.
Aucun investissement pour
moderniser une usine dont le
pillage aura été savamment
orchestré ; braquage un rien
cabalistique d’une cargaison de
lingots d’argent quelques
semaines avant le cataclysme ;
surmédiatisation du problème
environnemental ; un directeur
viré pour avoir cru en ses
chances de redresser la barre,
et un autre enfilant ensuite la
panoplie du dindon de la
farce… Un inextricable puzzle
que l’on n’aura su reconstituer
que trop tard ! H. FÉ.
Des précédents
– Mars 1999 : à Feignies, près
de Maubeuge, l’usine
américaine Pontiac Coil, qui
fabrique des bobines
électromagnétiques, déménage
en moins d’un week-end ses
machines vers la
Grande-Bretagne. Stupeur des
huit salariés.
– Octobre 2004 : à Douvrin, une
vingtaine de salariés de la
société hollandaise Van der
Linden assistent, impuissants,
au déménagement vers la
mère patrie des remorques,
ordinateurs et chariots
élévateurs.
– Novembre 2005 : à
Haillicourt, près de Béthune, un
patron de messagerie express
se déclare en cessation
d’activité et déménage ses
onze véhicules à l’insu de ses
treize salariés médusés.
– Septembre 2006 : à
Monchy-le-Preux, dans
l’Arrageois, les salariés d’Ontex
font grève pour s’opposer à
une décision du groupe de
déménager l’une des machines
les plus performantes du site. Retrouvez les brèves régionales sur lavoixdunord.fr
tout au long de la journée
LilleLille
ArrasArras
Lille
Arras
Bois-Grenier Il y a cinq ans, à Péronne,
la lutte des ouvriers de Flodor
« Il y a infraction : le délégué du
personnel aurait dû être consulté »
RÉGION RÉGION
LA VOIX DU NORD
mardi 14 octobre 20082
LA VOIX DU NORD
mardi 14 octobre 2008 3

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Verelst

  • 1. SOCIAL Mouvement de grève à Météo France. – L’intersyndi- cale (CGT, CFDT, FO, Solidaires) de Météo France a déposé un préavis de grève dans le cadre d’une semaine d’action. Il s’agit de protester contre « le contenu d’un plan stratégique qui prévoit de nombreuses suppressions d’emplois et la fermeture des deux tiers des implantations » de Météo France, indiquent les syndicalistes. À Villeneuve-d’Ascq, au siège interrégional de Météo France pour les 11 départements du nord de la France, un rassemble- ment est prévu ce mercredi matin. COUP DU SORT Fourmies : les freins lâchent, le camion dans la façade Hier en début d’après-midi, un camion en stationnement a dé- valé une rue pour s’encastrer… dans la façade d’une maison. Le chauffeur du camion des espaces verts du syndicat inter- communal avait stationné le véhicule en haut d’une côte. Pour une raison que l’enquête devra déterminer, les freins du poids lourd ont cédé. Le véhicule vide a alors dévalé la pente sur 250 m. Il a coupé la rue Léo-Lagrange avant que sa cabine ne s’encastre dans la façade d’une habitation. Fort heureuse- ment, l’occupante du lieu, une personne âgée, se trouvait dans sa salle à manger, à l’arrière de la maison. Elle n’a pas été at- teinte mais a été sérieusement choquée par cette intrusion peu commune. ᔡ L. M. CALAIS Rencontre des élus UMP du conseil régional. – Les conseillers régionaux UMP du Nord - Pas-de-Calais ont parti- cipé, ces samedi et dimanche, à Calais, à une réunion de travail. Pour cette rencontre, le choix des élus s’est symboliquement porté vers Calais, ville remportée aux dernières municipales par Natacha Bouchart, après trente-sept ans de mandats communis- tes. Les dix-huit élus du groupe UMP ont « échangé des informa- tions, confronté des points de vue, analysé la politique régionale, et tiré des conclusions », sous la conduite de Dominique Riquet, maire de Valenciennes et président du groupe UMP au conseil ré- gional. La réflexion des élus a notamment porté sur la perti- nence des choix et des orientations régionales, la politique fis- cale, les niveaux de compétence de l’assemblée régionale, et sur ses éventuels « dysfonctionnements ». LILLE Ce jeudi, première rencontre régionale « Ensem- ble contre la douleur ». – Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la douleur, la polyclinique de la Lou- vière organise la première rencontre régionale « Ensemble contre la douleur » ce jeudi 16 octobre. L’occasion de rappeler que « la douleur, il faut oser en parler, oser la montrer car elle se prévient, elle se traite… ». Au programme de cette journée : une expo (vernissage à 17 h) pour le public dans le hall de la clinique (« Au-delà des maux », photographies d’Aimée Thirion), des ate- liers de sensibilisation et de formation pour le personnel soi- gnant, de 11 h à 15 h 30, et une réunion-débat de 20 h à 22 h pour les médecins : « La douleur : nouvelles modalités de prise en charge », animée par le professeur Gilles Lebuffe. ៑Polyclinique de la Louvière, 69, rue de la Louvière, Lille. Tél : 03 20 15 70 00. La dizaine de salariés de l’usine de charpente métalli- que Verelst France, basée à Bois-Grenier, près d’Armen- tières, pensaient que « ça n’arrivait qu’à la télé ». Tan- dis qu’ils avaient été mis en « congés à durée indétermi- née avec garantie de sa- laire » depuis fin septembre, ils ont constaté par hasard, samedi, qu’on démontait leur outil de travail. Hier après- midi, le parquet de Lille a or- donné de suspendre le dé- mantèlement, « par précau- tion », le temps de mener les investigations. La direction belge de l’entreprise, elle, se refusait à tout commentaire. PAR LAURENT DECOTTE region@lavoixdunord.fr PHOTO MAX ROSEREAU « Si on n’avait rien vu, ils se se- raient sauvés comme des vo- leurs. » Dimitri Vandromme, 36 ans, trois enfants, une mai- son à payer, est inquiet, en co- lère, et interloqué. Ce samedi, alors que la dizaine d’employés de Verelst France, à Bois-Grenier, sont mis en « congés à durée indé- terminée avec garantie de salaire » depuis le 23 septembre, le délé- gué syndical CGT Patrick Vans- teenkiste apprend que la porte de son atelier est ouverte. Il se rend sur ce qui est son lieu de travail depuis quarante ans et constate que des ouvriers allemands et ukrainiens sont tout simplement en train de démanteler la ma- chine – un banc de perçage à com- mandes numériques – de cette so- ciété de charpente métallique. Il alerte ses collègues, ainsi que la gendarmerie, qui se rendent sur place. « Les gendarmes nous ont conseillé de ne pas nous oppo- ser. » Rappelons qu’on a vu dans des situations similaires des sala- riés, certes plus en nombre, empê- cher physiquement de tels « dé- ménagements » (lire ci-contre). Pas là. Les salariés préfèrent tirer la sonnette d’alarme auprès des médias, du député-maire de Lomme Yves Durand, et de l’ins- pection du travail. Laquelle s’est rendue hier matin dans l’entre- prise. Elle y a rencontré les ouvriers mais n’a pas souhaité faire de déclarations officielles tant qu’elle n’avait pas étudié complètement cet abracadabran- tesque dossier. Toutefois, les ouvriers déclaraient, rassurés : « Ils nous ont laissé entendre que des infractions à la procédure avaient été commises. » En effet, ce démantèlement se se- rait opéré à l’insu complet des sa- lariés, y compris du délégué syn- dical CGT, qui assure n’avoir pas été alerté et encore moins consulté. Or, d’après nos informa- tions (lire ci-contre), la direction y était obligée. Patrick Vansteenkiste se dit prêt à aller en justice « avec le syndicat, pour défendre nos droits ». « On a l’impression d’avoir été mis à la porte comme des chiens. » Ubues- que puisque cette porte, même l’inspection du travail conseillait hier aux salariés de ne plus la fran- chir pour ne pas se créer d’éven- tuels torts en cas d’incidents. Pendant ce temps, dans l’usine, le gérant allemand de l’entre- prise française qui aurait racheté la machine 170 000 €, avant de la revendre aux Ukrainiens, était en plein démontage. Mais même lui semblait gêné du « trou- ble occasionné » et « triste pour ces gens ». Aujourd’hui, ils sont nombreux à souhaiter joindre la direction belge de la société. Au premier chef, les salariés, qui aimeraient savoir pourquoi elle se sépare de son outil de production alors que, selon eux, il y a du travail. Et surtout ils aimeraient savoir – sans trop d’illusions – s’ils vont être licenciés et quand. « Plus de contact » Le syndicaliste se souvient des derniers contacts avec le siège. « On a appris qu’une demande de chômage partiel avait été envoyée de France vers la Belgique, mais elle n’a jamais été signée. Donc elle n’existe pas. Depuis, on a reçu le fameux courrier et après, on n’a plus eu de contact. » Hier, la direction de la société de construction belge se refusait à tout commentaire. Si les salariés français vont à la pêche aux in- formations sur le site Internet de leur entreprise, ils pourront tou- jours y lire : « Cette direction, en- semble avec son équipe profession- nelle, veille à ce que la société reste ce qu’elle a toujours été, “une société de construction solide avec un visage humain, où tout le monde se sent chez soi”. » CQFD. ᔡ RÉAGISSEZ ! devousanous@lavoixdunord.fr 1 LES FAITS Une dizaine de salariés d’une entreprise de charpen- tes métalliques située près d’Armentières ont appris par hasard que l’on démon- tait leur outil de production. Ils étaient alors en période de « congés à durée indéter- minée ». 2 L’AVIS Le parquet a suspendu hier en fin d’après-midi le dé- mantèlement, le temps des investigations. La procé- dure, moralement condam- nable, est-elle illégale ? Se- lon un inspecteur du travail, la réponse serait plutôt oui. 3 LES PRÉCÉDENTS Il y a cinq ans, à Péronne, les ouvriers de l’usine Flo- dor subissaient peu ou prou le même sort. Droit de suite. «Si on n’avait rien vu, ils se seraient sauvés comme des voleurs. » Un salarié de Verelst France. SOCIAL À Bois-Grenier, une dizaine de salariés ont constaté qu’on démontait leur outil de travail alors qu’on les avait mis en congés « Oh ! Ils déménagent notre machine ! » LA RÉGION DE A à Z L’usine Flodor a finalement fermé en mai 2005.Ce camion ukrainien doit transporter l’outil de production de Verelst France. Mais le procureur a fait arrêter pour le moment tout démontage et chargement. ZOOM REPÈRES Le même triste scénario. C’était fin 2003, à Péronne. Les ouvriers s’étaient alors vertement opposés au démé- nagement en catimini de leur usine. Angelo Ondicana ne comprend pas. « Les salariés de Bois-Grenier n’ont pas eu de réaction ! C’était leur outil de travail que l’on dé- montait ! » Le déménagement en catimini, l’usine qui disparaît du jour au lendemain, l’ancien syn- dicaliste de Flodor connaît. Il y a cinq ans, le même scénario s’est produit dans son usine de Pé- ronne (Somme), deux cents sala- riés, les chips en fonds de com- merce. « On nous avait collé une semaine de RTT en plein mois d’août, alors que la production bat- tait son plein : ça nous semblait bi- zarre. » Résultat, à tour de rôle, les salariés surveillent les allées et venues. Bingo. « On est tombé sur des camions qui sortaient : ils étaient en train de démonter la chaîne de production n˚ 4, la plus performante, pour la réinstaller en Italie. » Usine occupée Les ouvriers alertent le maire, l’inspection du travail et la gen- darmerie. D’abord refoulés, ils fi- nissent par accéder à l’usine. « Le directeur était caché dans un des camions. » Quinze jours durant, les salariés occupent l’entreprise. « On a porté plainte au pénal : le directeur n’avait pas informé le co- mité d’entreprise ni le CHSCT (co- mité d’hygiène et de sécurité). » La production reprend. Mais en mai 2005, l’usine met la clef sous la porte. Licenciements éco- nomiques en pagaille. « Beau- coup n’ont pas retrouvé de boulot mais on a réussi à négocier une bonne indemnité », positive An- gelo Ondicana. Aujourd’hui, malgré la lutte, Flo- dor a disparu du paysage à Pé- ronne. Mais pour Angelo Ondi- cana, même à dix, les ouvriers de Verelst doivent se battre. « Quitte à mobiliser les habitants du vil- lage, les élus, ils doivent y aller : c’est leur outil de travail ! » L’ancien patron de l’usine Flo- dor, un Italien qualifié de « hors-la-loi » par le procureur de la République, avait été con- damné par le tribunal de Pé- ronne à six mois de prison avec sursis et 3 500 € d’amende. Le minimum. ᔡ N. F. En poste dans le Béthunois, Michel Poivre est président de l’Association de défense et de promotion de l’inspection du travail. – L’entreprise Verelst a-t-elle agi dans la légalité ? « D’après les éléments en ma pos- session, il y a infraction. Plus pré- cisément, délit d’entrave aux fonctions du délégué du person- nel. Il peut donc y avoir des sanc- tions au pénal. La limite de cette action, c’est que la procédure ne serait jugée que dans quelques mois. Quand il y aura un juge- ment, tout sera terminé… » – En quoi l’infraction est-elle constituée ? « S’il y a un délégué du personnel (NDLR, c’est le cas dans notre af- faire), ce dernier aurait dû être consulté avant tout démontage de machines, acte qui équivaut à un licenciement pour les salariés. Un employeur ne peut en effet se permettre de suspendre le contrat de travail, sauf en cas de chô- mage partiel. Même dans ce cas, le délégué du personnel doit aussi être consulté. Et puis le contrat de travail doit être exécuté de bonne foi. Or, on ne prive pas un salarié de ses outils de travail. » – Ces « déménagements sauva- ges » semblent se produire de plus en plus fréquemment… « Ce type d’affaires commence en effet à devenir fréquent. Car de plus en plus, les entreprises ont leurs dirigeants basés à l’étran- ger. De telles décisions se pren- nent donc d’ailleurs. Et quand on agit ainsi depuis un autre pays, on se sent plus à l’abri. Regardez ce qui s’est passé avec Arcelor Mittal à Gandrange (suppression de 595 emplois sur le site mosel- lan alors que le leader mondial de l’acier venait d’annoncer un béné- fice en hausse de 30 %). L’entre- prise fait de la gestion, de l’ana- lyse comptable. Et traite les sala- riés comme des variables d’ajuste- ment. » ᔡ RECUEILLI PAR NICOLAS FAUCON Metaleurop : le poids d’un fax… – C’était il y a bientôt six ans. C’est par un simple fax, aussi lapidaire que perfide, que le couperet tombait. Brutal. Antan Malfinado, usine surgie des marais, puis Pennaroya, fonderie aux heures glorieuses et figurant parmi les fleurons industriels de la région, Metaleurop Nord était sacrifié par ses actionnaires sur l’autel du rendement. Avec quelque huit cent trente salariés sur le carreau, du jour au lendemain… Pouvait-on sentir le coup venir ? À vrai dire, oui. Aucun investissement pour moderniser une usine dont le pillage aura été savamment orchestré ; braquage un rien cabalistique d’une cargaison de lingots d’argent quelques semaines avant le cataclysme ; surmédiatisation du problème environnemental ; un directeur viré pour avoir cru en ses chances de redresser la barre, et un autre enfilant ensuite la panoplie du dindon de la farce… Un inextricable puzzle que l’on n’aura su reconstituer que trop tard ! H. FÉ. Des précédents – Mars 1999 : à Feignies, près de Maubeuge, l’usine américaine Pontiac Coil, qui fabrique des bobines électromagnétiques, déménage en moins d’un week-end ses machines vers la Grande-Bretagne. Stupeur des huit salariés. – Octobre 2004 : à Douvrin, une vingtaine de salariés de la société hollandaise Van der Linden assistent, impuissants, au déménagement vers la mère patrie des remorques, ordinateurs et chariots élévateurs. – Novembre 2005 : à Haillicourt, près de Béthune, un patron de messagerie express se déclare en cessation d’activité et déménage ses onze véhicules à l’insu de ses treize salariés médusés. – Septembre 2006 : à Monchy-le-Preux, dans l’Arrageois, les salariés d’Ontex font grève pour s’opposer à une décision du groupe de déménager l’une des machines les plus performantes du site. Retrouvez les brèves régionales sur lavoixdunord.fr tout au long de la journée LilleLille ArrasArras Lille Arras Bois-Grenier Il y a cinq ans, à Péronne, la lutte des ouvriers de Flodor « Il y a infraction : le délégué du personnel aurait dû être consulté » RÉGION RÉGION LA VOIX DU NORD mardi 14 octobre 20082 LA VOIX DU NORD mardi 14 octobre 2008 3