« Le big data (qui semble être une panacée) permet à partir de plusieurs éléments sans intérêt d’en conclure un dernier, intéressant. » Un risque de voir des dérives pointer quant à l’utilisation de données qui paraitraient anodines à l’utilisateur et qu’il négligerait. Mais d’ajouter :
« Attention, il y a une réelle volonté de bien faire de l’humain. (...) Mais tant que ce ne sera pas une obligation par l’assurance d’assurer les données et de les sécuriser... » laisse-t-il en suspend, afin d’appuyer ses doutes quant à la solidité de la bienveillance de toutes les personnes ayant accès à ces données e-santé.
Conférence : Recettes pour un Cv original ( Jeudi 17 novembre à l’Espace Renc...
Somfy : Santé connecté : quid de nos données ? ( Objets connectés , Santé connectée )
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Santé connecté : quid de nos données ?
Manon Aidan, 21 octobre 2015 à 11 h 10
Smarthome, objets connectés et santé, certainement un des enjeux domotiques des
prochaines années. Mais dès lors qu’il s’agit de données e-santé, une pléiade
d’interrogations émerge. Un sujet qu’il nous a semblé nécessaire de traiter, pour nous,
pour vous, chez Hi&You.
GARMIN s’associe à AUDIENS et fait entrer la protection sociale collective dans l’univers de la santé
connectée. AUDIENS lance ainsi Optéo Santé, une offre de complémentaire santé collective à
destination des TPE. Les 500 premiers contractants se verront bénéficier d’un objet de santé
connecté signé GARMIN, le VIVOKI. Véritable assistant personnel, le VIVOKI recense le nombre de
pas que vous effectuez, calcule la distance réalisée et quantifie vos dépenses caloriques : il évalue
alors l’intensité de l’effort physique.
Après le lancement par AXA en 2014 de Modulango (assurance individuelle pour laquelle les 1000
premiers abonnés bénéficiaient d’un trackeur connecté Withings), Optéo Santé est la seconde
opération du genre à proposer un objet connecté dans une offre santé. Nul doute quant à leur
multiplication dans les prochaines années, et ce via divers vecteurs (objets, capteurs intégrés au
tissu de vos vêtements, implants).
Outre l’évidente pertinence de l’utilité des informations récoltées pour le corps médical, plusieurs
questions sur la gestion des données qu’elles contiennent sont à se poser, et ce pas plus tard
qu’aujourd’hui : qu’en est-il de leur utilisation ? Où sont-elles stockées ? Qui en est le propriétaire ?
Qui y a accès ? Quels risques pour le secret médical ? Le tarif de l’offre santé se verra-t-il modifié
en fonction des pathologies ? Existe-t-il un label pour protéger et rassurer le consommateur ?
Eléments de réponses avec Matteo MAZZERI, ingénieur électronique, spécialiste de l’éveil
numérique et responsable de ILAB (Laboratoire d’expériences de solutions connectées) et Arnaud
VELTEN, spécialiste intelligence économique et sécurité informatique.
« La société civile doit avoir sa position partout. On a le droit de demander des comptes. » :
postulat des plus basiques, mais surtout des plus importants, Arnaud VELTEN pose en ce mardi 06
octobre 2015 les fondations d’un avenir sain concernant l’utilisation des données e-santé.
« Il me paraît primordial qu’il y ait une transparence : quand on évoque les IOT (NDLR : objets
connectés) pour la santé, je trouve très intéressant qu’il y ait des données qui circulent, mais à
condition qu’elles soient réellement bien anonymisées. » Arnaud VELTEN voit dans l’open data (qui,
contrairement au big data, anonymise les données) une protection supplémentaire du
consommateur : « Le big data (qui semble être une panacée) permet à partir de plusieurs éléments
sans intérêt d’en conclure un dernier, intéressant. » Un risque de voir des dérives pointer quant à
l’utilisation de données qui paraitraient anodines à l’utilisateur et qu’il négligerait. Mais d’ajouter :
« Attention, il y a une réelle volonté de bien faire de l’humain. (…) Mais tant que ce ne sera pas
une obligation par l’assurance d’assurer les données et de les sécuriser… » laisse-t-il en suspend,
afin d’appuyer ses doutes quant à la solidité de la bienveillance de toutes les personnes ayant accès
à ces données e-santé.
Allant plus loin, Arnaud VELTEN évoque l’importance d’un « tri » de ce qui serait considéré comme
une information e-santé : « Il me paraît non négociable que certaines données santé appartiennent
à la personne, à sa vie privée. Imaginons qu’une personne ait une activité physique intense chaque
vendredi de 17h00 à 18h00 ; cette information, sans lien direct avec un risque santé de
l’utilisateur, pourrait indiquer à une tierce personne que cette activité physique n’est pas normale
(relation extra-conjuguale par exemple). Le but n’étant pas ici de parler de la déontologie de la
personne qui tromperait son(sa) conjoint(e), mais de tout ce qui concerne la vie privée. »
Conscient de l’importance d’une base saine et réfléchie, Arnaud VELTEN ajoute: « Les IOT, c’est
comme l’amiante, on en met partout sans trop se rendre compte de ce que ça va faire, et au
moment où il va falloir désamianter… On ne se pose pas assez de questions.(…) On travaille avec
Matteo MAZZERI une labellisation des objets connectés, avec un système de sémaphores (NDLR
feux rouge-orange-vert). On a des réflexions sur où ça passe et comment ça va se passer. »
Tête pensante de ILAB, laboratoire d’expériences de systèmes connectés, Matteo MAZZERI nous
invite au réveil quant à la responsabilité individuelle : « Ce qui est important, c’est que chacun soit
conscient du moment qu’on est en train de vivre, qui est un changement profond. On ne peut plus
se permettre d’être totalement ignorant de cet impact qui est de plus en plus fort. Au fur et à
mesure que le digital se matérialise, le virtuel sort de l’ordinateur, rentre dans la vie et a un impact
physique, potentiellement vital. » En effet, plus il y aura d’objets connectés, plus le piratage de ces
objets connectés représentera un risque pour l’utilisateur.
Mais loin d’être pessimiste, Matteo MAZZERI propose au contraire une vision bienveillante de
l’exploitation de ces données, et ce au travers d’un système préventif participatif plus rassurant,
davantage contrôlé par l’utilisateur : « On imagine que j’ai tous les capteurs que je veux sur moi.
Ces capteurs génèrent des données sur ce que je fais, ce que je respire etc, mais c’est moi qui
décide, selon des paramètres, qui, quand, quoi, pourquoi, va pouvoir obtenir mes données.(…)
C’est redonner ainsi la responsabilité à chaque individu tout en pouvant avoir le bénéfice de
chacun ; cela crée un système vertueux. » Une protection responsabilisante pour l’utilisateur qui
exit immédiatement la crainte d’abus de la part d’un tiers.
Matteo MAZZERI évoque également la nécessité d’une limitation au strict minimum de l’action de
chaque objet connecté, permettant de minimiser les risques : « Disons que j’invente un coupe-
ongle connecté. Si le coupe-ongle est connecté, il a aussi la possibilité de faire un virement
bancaire ; je dois alors peut-être remettre en question la nécessité de ces liens. » Des
questionnements donc, qui se veulent globaux, sereins et sécurisants.
Cette vision d’un idéal de cohabitation entre l’humain et les objets connectés l’a amené, aux côtés
de personnes comme Arnaud VELTEN, à plancher sur l’établissement d’un label des objets
connectés, ouvert et global, drainant ainsi le plus largement possible les personnes ayant la même
sensibilité afin de créer un système sain. « Nous travaillons avec un réseau assez varié, du monde
entier. On est en train de mettre en place un manifeste qui pose les bases, on essaye de
rassembler toutes les initiatives qui existent pour créer une force commune. »
Une initiative encore à l’état de projet qui ne demande qu’à devenir réalité, aidant en outre à
asseoir dans la conscience populaire l’importance des enjeux du développement des systèmes
connectés dans notre quotidien.
A la question « quels objets connectés santé utilisez-vous ? » Matteo répond simplement : « Aucun.
Parce qu’aujourd’hui, il n’existe pas encore de législation formelle. Je n’ai pas de réponse sur
comment les données générées par les objets connectés santé sont utilisées. »
Le label sur lequel travaillent Matteo MAZZERI et Arnaud VELTEN se voit être un premier véritable
élément de réponse, aujourd’hui nécessaire, face à l’inertie des développements des objets
(systèmes) connectés : un sceau servant à la fois à rassurer les utilisateurs, à sécuriser les
données mais également à contrôler qualité et éthique des fabrications.
Pour entrer en contact avec Arnaud et Matteo :
Matteo MAZZERI : http://matteo.mazzeri.net/fr et http://i14b.com
Arnaud VELTEN : www.business-commando.com et @bizcom
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