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SOMMAIRE
LACONFIANCERETROUVéE
CROISSANCE:GRANDSTRAVAUXETPROGRAMMESD’AVENIR
MIEUXVIVREAUTOGODEMAIN
4
11
30
lascape:UNSOLIDECADREDERéférence
DESINDICESéCONOMIQUESENPROGRESSION
LESSECTEURSPORTEURSD’AVENIR
Lerenforcementdesservicesdebase
LEDéVELOPPEMENT,PrioritéàLABASE
Desinstitutionsrenforcées ······························································
Ladettepubliquetoujoursmaîtrisée ··················································
Assainissement des finances publiques et souci de performance ·········
LafortecroissanceduPIBetdurevenuréélparhabitant·······················
L’agriculture ·················································································
La santé ······················································································
L’amélioration du cadre de vie des communautés ································
Unappuiconstantdespartenairesaudéveloppement ···························
L’inflation contenue et stable ···························································
Lesmineseténergie ·······································································
L’eau et l’assainissement ································································
L’artisanat ····················································································
L’accélérationdesprogrammesdeprivatisations ·································
Les exportations et les importations en hausse ·································
Lestravauxpublicsetlestransports··················································
L’éducation···················································································
La jeunesse et l’emploi des jeunes ····················································
5
6
30
45
10
38
49
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15
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25
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50
4
Adoptée en août 2013 par le Gouvernement pour la période quinquennale 2013/2017, la
Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) s’inscrit dans
la seconde phase du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP II).
Cadre de référence en matière d’actions et de politiques publiques de développement
au Togo, la SCAPE a pour objectif de participer à hisser le Togo au rang de pays
émergent d’ici 2030.
Elle s’appuie sur cinq axes stratégiques prioritaires :
• Le développement des secteurs à fort potentiel de croissance : augmentation de
la productivité agricole, de la productivité industrielle et de la productivité des services;
• Le renforcement des infrastructures économiques : transports, infrastructures
énergétiques, postes et télécommunications ;
• Le développement du capital humain, de la protection sociale et de l’emploi:
promotion du système d’éducation et de formation, développement du système et des
services de santé, accès à l’eau potable et à l’assainissement, renforcement de la
protection sociale, promotion de la jeunesse, de l’emploi, de l’équité de genre et de la
culture, développement des sports et des loisirs ;
• Le renforcement de la gouvernance : gouvernance politique et institutionnelle,
gouvernance administrative et locale, gouvernance économique ;
•Lapromotiond’undéveloppementparticipatif,équilibréetdurable:renforcement
du développement à la base, aménagement du territoire et réduction des déséquilibres
régionaux, environnement et gestion durable des ressources naturelles.
laconfianceretrouvée
UNSOLIDECADREDERÉFÉRENCE:
LASTRATÉGIEDECROISSANCEACCÉLÉRÉE
ETDEPROMOTIONDEL’EMPLOI
5
Le 25 juillet 2013, les citoyens togolais ont été appelés aux urnes pour renouveler l’Assemblée
nationale à l’occasion des élections législatives.
Le scrutin, qui s’est déroulé dans un climat de paix et de sérénité, a été un véritable succès
pour la démocratie qui s’installe désormais durablement au Togo.
Avec un taux de participation supérieur à 60%, ces élections ont attesté de la maturité
du peuple togolais et de la volonté d’apaisement de tous les acteurs politiques en présence.
Le parti UNIR, qui participait à ses premières élections générales depuis sa création en 2012,
a remporté 62 des 91 sièges que compte l’Assemblée nationale, ce qui témoigne du soutien
et de l’adhésion massifs des Togolais aux orientations et aux objectifs du nouveau parti.
En avril 2012, le rapport de la Commission « Vérité, justice et réconciliation » (CVJR)
a été transmis au chef de l’état. A cette occasion, le chef de l’état a réitéré les excuses
publiques de l’État, qu’il avait déjà présentées aux victimes le 29 mai 2009 à l’occasion de
l’installation de la CVJR.
Au total, 68 recommandations ont été formulées à l’endroit du Gouvernement, des Institutions
et des populations afin de consolider l’état de droit, lutter contre l’impunité et prévenir de
nouveaux conflits.
Par suite, un décret du 24/05/2013 a créé le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au
Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) dont les objectifs sont d’assurer la mise en
œuvre des recommandations et du programme de réparations élaborés par la CVJR.
Cet organe doit contribuer à l’instauration d’un climat social et politique apaisé nécessaire à
la réconciliation nationale au Togo.
Le 3 avril 2014, l’avant-projet de Livre Blanc du Gouvernement sur les recommandations de
la CVJR a été adopté.
DESINSTITUTIONSRENFORCées
LEPROCESSUSDERéCONCILIATIONNATIONALEENMARCHE
législatives2013:ENCOREunsuccèspourladémocratie
6
Le Projet d’appui à la réforme de la Justice et à la promotion des Droits de l’homme
(PAJDH), dont la phase opérationnelle est arrivée à son terme en 2013, a permis :
• La construction de deux cours d’appel à Lomé et Kara inaugurées en mai 2013, pour
un coût total de près de 800 millions de Fcfa pour celle de Lomé et de plus d’un milliard
de Fcfa pour celle de Kara ;
• La construction d’une prison civile à Kpalimé ;
• La réhabilitation et l’agrandissement des tribunaux de 1ère instance d’Atakpamé et
d’Aného.
Il a également permis tout au long de sa mise en œuvre de 2008 à 2013, l’élaboration de
textes essentiels dans le domaine juridique, dont ceux relatifs à la réforme du Code pénal
et du Code de procédure pénale. Il a également favorisé le renforcement des capacités
du personnel de la justice et contribué à la professionnalisation du corps des gardiens de
prisons ainsi qu’à la vulgarisation du droit et à la diffusion des lois, des règlements et de la
jurisprudence.
Innovation majeure dans le domaine judiciaire, la loi portant aide juridictionnelle, votée en
mai 2013, permet aux personnes dont les ressources sont insuffisantes, de bénéficier d’une
aide pour faire valoir leurs droits en justice.
Enfin, l’adoption en janvier 2013 du nouveau statut des magistrats, avec le vote d’une loi
organique modifiant celle de 1996, a permis d’améliorer les rémunérations (notamment pour
prévenir tout risque de corruption) et fixé l’âge de départ en retraite à 65 ans.
Les résultats économiques et financiers 2012/2014 s’inscrivent dans une période charnière
après le rétablissement de l’équilibre des finances publiques suite à l’atteinte du point
d’achèvement de l’initiative «Pays pauvres très endettés» (PPTE) intervenue fin 2010. Cela
s’est notamment traduit par des annulations de dettes importantes soulageant d’autant le
budget de l’État et par un engagement accru des partenaires au développement et des
bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux.
Face à l’évolution de la situation économique et financière, les autorités togolaises ont été
conduites à réviser le budget 2013.
ASSAINISSEMENTDESFINANCESPUBLIQUES
ETSOUCIDEPERFORMANCE
UNEGESTIONBUDGéTAIRERESPONSABLE
LARéFORMEDUSYSTEMEJUDICIAIRE
7
Les recettes fiscales n’ont cessé de croître depuis 2005 pour atteindre 364 milliards de Fcfa
réalisés en 2013 soit une hausse de 123% en huit ans. Le budget de l’Etat, gestion 2014,
prévoit qu’elles devraient atteindre 513,9 milliards de Fcfa. Cette progression continue atteste
de la vitalité de l’économie togolaise et permet parallèlement à l’État d’augmenter son niveau
de dépenses, sans creuser les déficits publics, afin d’investir dans tous les grands secteurs
porteurs d’avenir.
La Loi de finances rectificative 2013 a intégré la baisse des dépenses d’investissements,
ajustées aux capacités d’exécution des budgets alloués aux divers départements ministériels,
la hausse des subventions des produits pétroliers et la diminution des recettes de
privatisations. Les dépenses sont passées de 786,3 milliards de Fcfa à 694 milliards de Fcfa
soit une diminution de 11,74%. Une réduction importante du budget qui traduit une grande
capacité de réactivité.
Le solde budgétaire traduit l’équilibre budgétaire de l’État à un moment donné, puisqu’on lui
retranche le poids de ses déficits passés. Après une période 2010/2011/2012 durant laquelle
ce solde positif a diminué passant de 66 milliards de Fcfa à 11,9 milliards de Fcfa en 2012,
il connaît une progression à nouveau en 2013 et en 2014 de 90,3 milliards de Fcfa, résultat
direct de l’accroissement des recettes fiscales prévisionnelles et d’une évolution contenue
des dépenses courantes.
Soldebudgétairecourant
(enmilliardsFCFA)
2005
2008 2009 2011 2013
remanié
2014
prévision
20122010
2006 2007
90,3
-8,4 -2,6
-12,2
17,6 18,3
66
40,4
11,9
36,4
Les recettes fiscales
Source:MEF,DirectionduBudget
8
FOCUS
Créationdel’Officetogolaisdesrecettes(OTR):versune
gestionencoreplusperformantedesrecettesdel’État.
Depuis 2014, l’Office togolais des recettes (OTR) regroupe les deux régies
financières de l’État, douanes et impôts, dans un souci de rationalisation et de
performance. Il s’agit de générer davantage de recettes et d’offrir un meilleur
serviceauxparticuliersetauxentreprises.C’est,àterme,allerversuneimposition
du secteur informel grâce à une baisse générale des prélèvements.
La Loi de finances rectificative 2013 a actualisé les principaux postes budgétaires, en
fonction de plusieurs impératifs et selon le principe suivant, l’ajustement à la hausse de
certains postes budgétaires est compensé par la réduction d’autres engagements :
• Dépenses de personnel : elles ont progressé
de 10,7 milliards de Fcfa, soit un accroissement de
8,51% lié à l’augmentation des traitements et salaires
de la fonction publique, des prestations et des
recrutements. L’État souhaite poursuivre sa politique
de renforcement des ressources humaines dans
les secteurs stratégiques de l’éducation et la santé,
conformément à la SCAPE 2013/2017. D’après le
TOFE établi à fin décembre 2013, les dépenses de
personnel se sont élevées à 130,6 milliards de Fcfa
soit une progression inférieure aux prévisions. En
2014, les dépenses prévisionnelles sont évaluées à
153,7 milliards de Fcfa.
•Dépensesdefonctionnementenlégèrehausse:touslesministèresontréduitleurs
montants autorisés de dépenses de fonctionnement, mais deux sections budgétaires
ont vu leurs dotations augmenter : Défense nationale et dépenses communes diverses
liées au financement des élections.
• Dépenses de transferts en forte augmentation : 12,7 milliards de Fcfa. La section
du ministère de l’Économie et des Finances a subi une diminution de 11,1 milliards de
Fcfa dont 6 milliards pour la création de l’OTR et 5 milliards prévus pour les indemnités
d’expropriation. Cette diminution est compensée par des dotations en augmentation:
reconstruction des marchés de Lomé et de Kara, dotations pour les universités de
Lomé et Kara, ajustement de la subvention aux produits pétroliers qui passe de 10
milliards (Loi de finances 2013) à 30 milliards de Fcfa.
LES DéPENSES 2013
200520052005 201420142014
37 69437 69437 694 47 79247 79247 792
2005 2014
37 694 47 792
+ 20 098
Nombre d’agents
(hors personnel militaire)
Fonction Publique
Source:MEF,DirectiondesFinances
9
• Dépenses d’investissements : les dotations initiales chutent de façon très
importante, passant d’un montant total prévisionnel de dépenses de 350,9 milliards
de FCA à 230,4 milliards de Fcfa, soit -34,3%. Parmi les baisses les plus importantes:
-66,4 milliards de Fcfa pour les Infrastructures, /20,5 milliards pour les Transports,
-7,8 milliards de Fcfa pour les Postes et Télécommunications, -7,7 milliards de Fcfa
pour les Infrastructures rurales, -5,4 milliards de Fcfa pour l’Agriculture, /2,3 milliards
de Fcfa pour l’Enseignement primaire et secondaire, /2,1 milliards de Fcfa pour la
Communication et -1,1 milliard Fcfa pour le Développement à la Base. Ces coupes
budgétaires sont le reflet de la difficulté à réaliser les projets d’investissements publics
selon la programmation initiale, notamment en raison de la difficulté à appliquer dans
les délais les règles de passation des marchés publics.
• Dépenses attachées à la dette (remboursement des emprunts, intérêts et
amortissement) : le montant prévisionnel initial est passé de 113,9 milliards Fcfa à
115,3 milliards de Fcfa. Il est estimé à 132,3 milliards sur l’exercice budgétaire 2014.
Budgetprimaire2013(enmilliardsFCFA) Loidefinancesrectificative2013(enmilliardsFCFA)
Dépensesd’investissements
Dépensesdepersonnel
Dépensesdefonctionnement
Dépensesdetransfert
Chargesdeladette
Baisse
125,3
-92,3milliardsFCFA
114,7350,9
113,9
81,4
136
127,4
230,4
115,3
84,8
+1
1%
+1,2%
+8,5%
-34%
+4,2%
Source:MEF,DirectionduBudget
10
L’APPUICONSTANTDESPARTENAIRESAUDéVELOPPEMENT
L’ACCéLéRATIONDESPROGRAMMESDEPRIVATISATIONs
Les partenaires au développement ont maintenu leur appui au financement du budget par
des dons et des prêts à des taux concessionnels.
Dès l’atteinte du « Point d’achèvement de l’initiative PPTE », le Togo a bénéficié
d’engagements financiers très importants des bailleurs de fonds institutionnels, multilatéraux
et bilatéraux dans la restructuration et dans l’allègement irrévocable de la plus grande partie de
sa dette. Les flux financiers de cet allègement ont permis au Togo de retrouver des marges de
manœuvre financières consacrées à satisfaire des priorités telles que les besoins en matière
sociale et la remise en état d’infrastructures porteuses de croissance.
Les partenaires n’ont cessé depuis de multiplier leurs engagements dans tous les domaines
et secteurs : financiers (apurement des arriérés), garanties bancaires, agriculture, éducation,
santé, énergie, eau, infrastructures, microfinance, appuis aux réformes institutionnelles, relance
du secteur privé, grands travaux, emploi des jeunes, etc. Ce large spectre concerne tous les
domaines qui participent au développement du Togo et à la réduction de la pauvreté.
Ces concours financiers représentent plus de 500 milliards de Fcfa d’engagements sous forme
de dons et de prêts à des taux concessionnels.
En plus des appuis et des partenariats d’avenir, l’État a pris plusieurs dispositions pour
accroître ses recettes budgétaires et améliorer le solde budgétaire courant :
• L’accélération du processus de privatisation des banques. En 2014, les
privatisations rapporteront 24,2 milliards de Fcfa grâce à la vente à Oragroup des
parts que possédait l’État dans la BTD (9 milliards) et de celle de 55% du capital de
BIA Togo au Marocain Attijariwafa Bank (15,2 milliards). Deux autres établissements
sont à la recherche d’acquéreurs, la BTCI et l’UTB ;
• La mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires dans les secteurs des
phosphates, des télécommunications et de l’énergie.
La décision des autorités togolaises de lancer la Société de recouvrement du Togo (SRT),
devenue opérationnelle en 2013, devrait accélérer le recouvrement des actifs, c’est-à-dire
des créances improductives.
2008 2009 2011 2013
révisé
2014
prévision201220102006 2007
9,9
Evolutiondesdons
(milliardsFCFA)
7,1 12,3 20,3 258,1 169,5 175,345,145,8 2,0
13,1 29,3 64,9 84,6 40,7 92,4 86,962,316 20,4
2005
Evolutiondes
emprunts
(milliardsFCFA)
Source:MEF,DirectionduBudget
11
LADETTEPUBLIQUETOUJOURSMAÎTRISée
L’évolution de la dette publique extérieure et intérieure reste maîtrisée grâce à une
stratégie d’endettement mesuré. Le Gouvernement, sous la vigilance du Président, veille à
contenir son niveau dans les limites supportables par les finances publiques conformément
aux ratios de l’UEMOA.
L’Etat recherche, simultanément, les ressources nécessaires pour le financement des
investissements porteurs d’avenir. Les autorités togolaises ont prouvé qu’elles ont les
capacités d’ajuster, dans le court terme, leurs stratégies pour soutenir la croissance et le
développement afin de réduire la pauvreté et contenir les déficits budgétaires et le niveau de
la dette publique.
Le rythme des réformes structurelles engagées se poursuit, notamment celles relatives à
la gestion des finances publiques. Le Togo se révèle ainsi en mesure de faire face à des
facteurs difficiles à contrôler tels que la faible croissance mondiale ou, dans un autre ordre
d’exemple, l’impact des précipitations irrégulières sur les productions agricoles.
CROISSANCE:GRANDSTRAVAUX
ETPROGRAMMESD’AVENIR
DESINDICESéCONOMIQUES
ENPROGRESSION
2005 2014
278,3 692,1
+413,8
(en milliards de FCFA)
Dette intérieure
2005 2014
820,4 443,5
-376,9
(en milliards de FCFA)
Dette extérieure
2005 2014
1098,8 1135,6
+36,8
(en milliards de FCFA)
Encours total
Source:MEF,DirectiondelaDettePublique
12
LAFORTECROISSANCEDUPIBETDUREVENURéeLPARHABITANT
Le produit intérieur brut (PIB), qui permet d’évaluer la croissance économique réelle, a
progressé de 110% entre 2005 et 2014 (prévision à confirmer au second semestre 2014:
2 335,69 milliards de CFA). Il atteint aujourd’hui les niveaux requis à la poursuite d’une
politique ambitieuse de développement au service des populations les plus vulnérables.
Cette progression est notamment soutenue par :
• Le développement de l’agriculture et des programmes
agricoles d’ampleur qui ont bénéficié depuis 2011
d’importants financements de la part de l’État et des
partenaires au développement ;
• Des programmes d’investissements publics et
privés soutenant la croissance dans les secteurs des
infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires ;
• Des performances des secteurs à l’exportation :
phosphates, clinker, ciment et cultures de rente, coton,
café et cacao.
Ce rythme de croissance est dû depuis 2009 à l’amélioration du climat politique et social.
Il a fortement contribué à rassurer les investisseurs, notamment dans les domaines de la
recherche et de l’exploitation minière.
Le revenu réel par habitant a également progressé de façon régulière depuis 2005, avec
une nette accélération depuis la fin des années 2000 : il a augmenté de 58% sur la période
2005/2014. Le taux d’incidence de la pauvreté est passé de 61,7% de la population
concernée en 2005 à 58,7% en 2011. En revanche, les écarts entre milieu rural et milieu
urbain ont tendance à croître. En effet, la baisse de la pauvreté est plus élevée en milieu
urbain où la population est pourtant en forte progression. Il suffit de circuler dans Lomé
comme dans les dix plus grandes villes du pays qui ont fait l’objet de Plans d’aménagement
urbain (PAUT), pour saisir cette situation contrastée : des milliers de chantiers de rénovation
ou de construction encombrent les rues. Habitations, commerces, immeubles de rapport font
peau neuve ou mieux encore, sortent de terre. Un indice évident de richesse vive et de
relance de l’activité. La région des Savanes, la plus éloignée de la côte, demeure la plus
touchée par la pauvreté.
Conscient de ces déséquilibres, le Gouvernement accentue les programmes et projets
d’investissements dans les zones rurales qui demeurent les plus vulnérables, portant une
attention particulière aux secteurs de l’éducation, de la santé, de l’accès à l’eau potable et
à l’électricité et bien sûr au secteur de l’agriculture qui pèse de tout son poids productif et
sociétal dans un Togo toujours très rural.
20142005
213 572 337 282
+ 58%
PIB/habitant en FCFA
Source:MEF,Directiondel’économie
13
L’INFLATIONCONTENUEETSTABLE
Les prix à la consommation ont connu deux périodes d’évolution depuis 2005.
La période 2005/2010 a été caractérisée par l’alternance entre des pics d’augmentation des prix
et des phases d’inflation beaucoup plus mesurées. Depuis 2011, l’inflation est contenue entre
1,8% et 3,6% et tend à se stabiliser. Ce constat encourageant s’explique par la combinaison de
plusieurs facteurs :
• Les niveaux des productions vivrières sont élevés. C’est la politique de stockage des
excédents de production qui permet alors de contenir les prix sur les marchés, en cas de
récoltes inférieures aux prévisions ;
• La baisse des prix des importations liée à la reprise économique depuis 2011 ;
• Les mesures prises par le Gouvernement, notamment sur l’ajustement des prix
énergétiques.Ainsil’Etatentendpoursuivresapolitiquedemodérationduprixdesproduits
pétroliers, mesure à finalité sociale, tout en poursuivant le mécanisme d’ajustement
automatique des prix répondant aux exigences du FMI : en janvier 2014, les prix de
l’essence à la pompe ont été augmentés de 10%, le prix du super passant de 595 Fcfa/
litre à 655 Fcfa/litre. Le prix du gaz domestique a connu la même tendance.
En avril 2014, le niveau général des prix à la consommation à Lomé a poursuivi sa hausse
amorcée depuis le mois de février 2014. Il a connu une hausse de 0,9% contre 0,2 % le mois
précédent.
Par rapport à avril 2013 (glissement annuel), le niveau général des prix a enregistré une hausse
de 0,6%, due essentiellement à la hausse des prix des « Transports » (+4,7%) et « Restaurants
et hôtels » (+2,7%).
Le taux d’inflation calculé sur la base des indices moyens des douze derniers mois s’est établi à
0,5% contre 0,6% en mars 2014. En mars 2014, ce taux était de 0,9% dans la zone UEMOA.
Evolutiondutaux
d’inflationen%
2005 2008 2009 2011 2013
remanié
2014
prévision
201220102006 2007
6,8
2,2
0,9
8,7
2,6
1,4
2,6
3,6
1,8
2,4
Source:MEF,Directiondel’économie
14
LESEXPORTATIONSetLESIMPORTATIONSENHAUSSE
La balance des paiements est un signe de la vitalité de l’économie togolaise : les exportations
du Togo sont à leur plus haut niveau depuis dix ans. La tendance haussière enregistrée
notamment dans les secteurs du coton, des phosphates, du clinker et du ciment est
remarquable tant en valeur qu’en volume. Cela traduit l’impact positif des mesures prises par
la Gouvernement et des grands programmes d’investissements publics et privés en cours.
Si les importations sont également soutenues, ce qui correspond à une forte demande
intérieure, le taux de croissance des exportations reste supérieur à celui des importations.
Les exportations ont augmenté de 93% entre 2005 et 2012, tandis que les importations n’ont
augmenté que de 62,5% sur la même période.
348,3 394,5
324,4
381,9 426,4
483,5
628,9
553,6
672,6 684,2
2005 2008 2009 2011 2013
estimé
2014
prévision
201220102006 2007
618,5 637,3
513,8
585,5 621
708,4
941,9
827,2
1 004
1 083
Importationstotales(enmilliardsdeFCFA)
Exportationstotales(enmilliardsdeFCFA)
Source:MEF,Directiondel’économie
15
LESSECTEURSPORTEURSD’AVENIR
UNEGRANDERELANCEDEL’AGRICULTURE
l’agriculture
Lors de la 38ème
session de la FAO qui s’est tenue à Rome du 15 au 22 juin 2013, le Togo a été
primé pour ses efforts dans le cadre de la lutte contre la faim et pour la sécurité alimentaire.
Ainsi entre 1990 et 2012, le nombre de sous-alimentés au Togo est passé de 32,4% à
16,8% (une baisse de près de 50%). Il s’agit d’une avancée significative dans l’atteinte du
premier Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD 1) qui vise à « éliminer l’extrême
pauvreté et la faim ».
En 2013, les trois volets du Programme national d’investissement agricole et de sécurité
alimentaire (PNIASA) sont entrés en pleine phase d’effectivité après une année 2012
principalement axée sur la mise en place des procédures de passation de marché et la
livraison des études, équipements et infrastructures de transformation.
En octobre 2013, la 3ème
mission conjointe de supervision du PNIASA conduite par le
Gouvernement togolais, la Banque Mondiale et le Fonds International de Développement
Agricole (FIDA), l’agence des Nations-Unies pour l’agriculture, a permis de dresser un bilan
très satisfaisant de l’avancement des projets. Les experts ont souligné dans leur rapport des
changements positifs et mesurables : augmentation de revenus et création d’emplois pour les
femmes et les jeunes.
Rappelons que le PNIASA s’articule autour de trois projets d’envergure nationale : le PADAT,
le PASA et le PPAAO.
FOCUS
LEPNIASA:UNGRANDPROGRAMMEDERELANCEagricole
Le lancement en 2011 d’un ambitieux programme destiné à amplifier le
développementdel’agriculturetogolaise,leProgrammenationald’investissement
agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA), entre dans le cadre de la lutte
engagée par l’Etat contre l’insécurité alimentaire et pour la réduction de la
pauvreté au Togo.
16
Le Projet d’appui au développement de l’agriculture au Togo (PADAT)
Les réalisations marquantes de l’année 2013 :
• Consolidation de l’opération quick-start : 16 300 kits d’intrants et de semences de
riz et de maïs distribués, portant à 53 500 le nombre total de producteurs bénéficiaires de
kits depuis le démarrage du projet dont 26 076 femmes (49%) et 23 705 jeunes (44%).
L’objectif de 50 000 kits distribués au cours du projet est déjà dépassé ;
•Miseenplacede326champs-écolespaysansen2013auprofitde6300producteurs
dont 3 652 femmes (58%). Au total, ce sont 423 champs-écoles paysans qui ont été
installés depuis le début du projet sur un objectif de 650 ;
• Dotations en équipements, dont 460 égreneuses, 65 décortiqueuses, 100 batteuses-
vanneuses, 350 bâches, 150 râpeuses et 150 presses manuelles de manioc ;
• Études de faisabilité techniques et socio-économiques réalisées sur les sites de 304
magasins, abris et hangars de marché.
Objectifs du PADAT : améliorer sur la période 2011/2016 la sécurité
alimentaire et les revenus d’au moins 385 000 petits producteurs dont au
moins 50% de femmes et de jeunes, vivant dans des zones de très grande
vulnérabilité.
FOCUS
Lesentreprisesdeservicesetorganisationsdeproducteurs
(ESOP),unmodèleréussid’entreprenariatagricole
Les ESOP constituent un maillon clé du développement des filières
agroalimentaires au Togo : en associant des producteurs organisés et des
entreprises privées de transformation d’une même filière agricole au sein d’une
entité juridique unique dont toutes les parties prenantes sont actionnaires
et participent aux prises de décision de l’entreprise, elles donnent aux petits
producteurs un accès durable aux marchés urbains et permettent de sécuriser
les débouchés des producteurs qui vendent leurs produits de façon groupée. Les
ESOP améliorent ainsi la productivité et la qualité de la production.
En 2013, 17 ESOP ont vu le jour dans les filières de transformation du riz et
du soja. D’ici fin 2016, 18 nouvelles ESOP sont prévues dans les filières miel,
ananas, maraîchage, viande et céréales.
17
Les réalisations marquantes de l’année 2013 :
•SoutienàlamontéeenpuissancedumodèledesEntreprisesdeservicesetorganisations
de producteurs (ESOP) pour le développement de filières vivrières : 9 ESOP riz et 2
ESOP soja lancées ; 232,5t d’engrais, 3 000l d’herbicides, 106t de semences fournis aux
producteurs pour une superficie totale de 1 686ha exploitée.
• Soutien à des initiatives innovantes de diversification des produits vivriers
destinés aux marchés nationaux ou sous-régionaux : 18 sous-projets sélectionnés pour
les fonds compétitifs en cours d’exécution, formation des promoteurs, présélection de la
deuxième vague de propositions de sous-projets.
• Valorisation de l’image des produits vivriers locaux auprès des consommateurs:
édition en 10 000 exemplaires du livret « Les produits togolais dans votre assiette »
faisant la promotion de 193 produits locaux transformés au Togo ; sélection de 5 sous-
projets de promotion de l’image des produits agricoles togolais.
• Appui aux cultures d’exportation : diversification des filières des cultures
d’exportation, 4 sous-projets de diversification en cours de mise en œuvre (filières
karité, sésame, épices et jus, huile de palme), appui aux filières café-cacao et coton.
• Aquaculture et pêche continentale : acquisition et distribution de 2 000 filets et 8 000
bobines de pêche aux pêcheurs de Nangbeto et mise en œuvre du plan de gestion et
de réglementation du lac.
•Amélioration du contrôle des maladies à grande incidence : acquisition de 10 millions
de doses de vaccins volailles et 3 millions de doses de vaccins ruminants, vaccination de
259 000 petits ruminants et 2 millions de volailles.
•Améliorationdestechniquesd’élevage:identificationdumodèledupoulailleramélioré
et de la bergerie améliorée à vulgariser, formation de 96 formateurs de formateurs,
formation de 570 éleveurs de petits ruminants sur les techniques améliorées d’élevage.
• Recapitalisation des cheptels : distribution de 570 géniteurs à 570 éleveurs et de kits
d’aliments et produits vétérinaires pour la défrustration des animaux.
• Réformeetrenforcementdescapacitésduministèredel’Agriculture, del’Elevageet
de la Pêche (MAEP) : plan de formation des agents du MAEP validé en septembre 2013
et débuts des formations en 2014, réhabilitation de plusieurs bâtiments, acquisition de
matériels, études réalisées ou en cours pour améliorer le cadre juridique et institutionnel
de divers secteurs liés à l’agriculture au Togo.
Le Projet d’appui au secteur agricole (PASA)
Objectifs du PASA : valoriser sur la période 2011/2016 les filières de
productions végétales vivrières stratégiques, des cultures d’exportation
et de la production halieutique ; relancer le sous-secteur de l’élevage ;
appuyer le renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs, y qui
compris au sein du Ministère.
18
Le programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO)
Depuis son lancement, le projet a apporté un appui à 30 000 producteurs démunis dont 9 253
femmes ayant bénéficié de semences améliorées de maïs et de riz.
Les réalisations importantes de l’année 2013 :
Objectifs du PPAAO : générer et diffuser des technologies améliorées
dans les principales filières agricoles du Togo, notamment le maïs, le
riz, les volailles et les petits ruminants (ovins et caprins) ; améliorer les
revenus des petits exploitants agricoles aux moyens limités, en particulier
les femmes et les jeunes.
• Formation de 750 producteurs sur diverses technologies : embouche ovine, lutte
contre le striga, gestion des mauvaises herbes, techniques de semis direct avec les cannes
planteuses, formation aux bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, gestion financière.
• Dotations aux producteurs : 1 300 cannes planteuses (fabriquées par un artisan togolais
qui suscite déjà beaucoup d’intérêt dans la sous-région). 800 litres d’herbicide, 500 tonnes
de semences de maïs, 200 tonnes de semences de riz et 200 tonnes d’engrais (urée et
NPK) ont également été fournis aux producteurs au titre de la campagne 2013/2014 ;
• Création de 6 ESOP (3 semences et 3 viandes) pour accompagner les producteurs. Par
ailleurs, le projet a mis en place 9 plateformes d’innovation.
• Relance de l’élevage intensif : 530 géniteurs produits et distribués par le projet au
centre de recherche agronomique de la savane humide (CRASH) à Kolocopé.
• 41 tonnes de semences de base de maïs et de riz sont en cours de production.
• En 2014, diffusion de nouvelles technologies acquises auprès des pays de la sous-région
ouest-africaine. Il s’agit des séchoirs solaires du Ghana, des chèvres rousses du Niger, des
étuveuses du Bénin et des coqs améliorateurs du Burkina Faso.
• Réhabilitation de plusieurs infrastructures, acquisitions d’équipements et autres outils
de travail au profit des partenaires de mise en œuvre.
• LeTogo est devenu le tout premier pays à avoir adopté et publié au Journal Officiel les textes
réglementaires de la CEDEAO sur les semences et les pesticides dans la sous-région.
19
BILANDESCAMPAGNESAGRICOLES2012/2014
L’essor des cultures vivrières, fer de lance de l’agriculture togolaise
Au titre de la campagne agricole 2012/2013, le bilan céréalier est très satisfaisant, avec
un excédent de 139 486 tonnes dont 160 425 tonnes de maïs permettant d’approvisionner
de façon régulière et constante les marchés, mettant ainsi les populations à l’abri de toute
pénurie, et de jouer son rôle de régulation des prix des produits céréaliers. Des quantités
importantes de céréales sont exportées vers les pays de la sous-région et notamment vers
le Niger. Ceci a incité les exploitants agricoles à produire davantage en accroissant les
superficies cultivées, ce qui contribue directement à la réduction de la pauvreté.
Les productions de céréales ont progressé de 18,8% par rapport à la campagne agricole
précédente. Cette augmentation est à mettre à l’actif du maïs et du riz principalement dont
les productions ont connu des hausses respectives de 26,9% et 43,3%.
A l’approche de la fin de la campagne agricole 2013/2014, les résultats des productions
attendues sont légèrement en deçà des prévisions. Les aléas climatiques, notamment le
déficit pluviométrique, observés au cours de cette campagne ont affecté les rendements des
cultures.
2012-2013 2013-2014(prévisions)2011-2012
Céréales 1028952 1207192 1153456
Tubercules 1666763 1855591 1595355
Légumineuses 138206 284603 268160
Maïs 671303 825710 692610
Sorgho 237551 250892 285316
Mil 45175 27703 64441
RizPaddy 73174 99782 107249
Fonio 1748 3105 3840
Manioc 911642 959889 902860
Igname 731076 864408 661200
Taro 17237 11337 11337
Patatedouce 6807 19957 19958
Haricot 84997 132636 116602
Arachide 44935 43636 43226
Voandzou 8274 18899 18899
Soja - 89432 89433
Source:MAEP/DSID
20
« Grâce au programme de relance du secteur agricole, notre
production céréalière est excédentaire depuis quelques
années.Laréductionsignificativedenosimportationspourles
produits de consommation courante est l’une des retombées
directes de ce succès. Il nous reste à présent, à porter à une
échelle plus grande, ces exemples de réussite agricole qui ont
déjà permis d’améliorer considérablement les conditions de
vie dans les zones rurales. »
Discours du Président de la République pour la Fête nationale, 2013
Les efforts déployés par le Gouvernement en vue de relancer la production des cultures
d’exportation se poursuivent. Des actions ont été menées sur le terrain pour l’amélioration
des filières caféière, cacaoyère et cotonnière à travers le renforcement des capacités des
acteurs et la mise en place de nouveaux plants.
La restructuration du sous-secteur café-cacao se poursuit et des mesures sont prises pour
le remplacement des anciennes plantations par de nouvelles, avec un matériel génétique
performant. Le PASA a par ailleurs recruté et mis à la disposition de la Fédération des unions
de producteurs de café-cacao au Togo (FUPROCAT) et de l’Unité technique café-cacao
(UTCC), des agents compétents pour l’appui technique et juridique et l’accompagnement des
producteurs.
Après une bonne année 2012/2013, une synergie d’action couplée d’une pluviométrie
favorable dans les zones de production de ces cultures permet d’espérer de bonnes récoltes
à l’issue de la campagne agricole 2013/2014 avec une production cotonnière attendue
supérieure à 75 000 tonnes de coton graine.
la relance des cultures d’exportation
Filières café/cacao
filière cotonnière
21
FOCUS
LERECENSEMENTNATIONALDEL’AGRICULTURE(RNA)
Le 17 février 2012, le Recensement national de l’agriculture, grande opération de
collecte d’informations sur le secteur primaire au Togo, a été lancé.
Au total, 531 068 ménages ruraux ont été dénombrés dont 508 599 ménages
agricoles. Ce recensement a permis d’identifier le profil des ménages agricoles.
Les chefs de ménage sont relativement jeunes : 45 ans en moyenne. Seuls 17,7%
sont dirigés par des femmes.
De 1995 à 2012, la population rurale est passée de 2 808 607 à 3 843 049 habitants,
soit un accroissement annuel moyen de 1,93%. Elle représente 62% de la
population du Togo qui s’élève à 6 191 155 habitants selon le dernier recensement
effectué en 2010. La population agricole représente 3 738 430 habitants.
Les efforts continuent d’être déployés pour permettre aux populations de couvrir les besoins
en alimentation carnée. La production nationale n’assure actuellement que la moitié des
besoins, obligeant le pays à avoir recours aux importations. La situation sanitaire du cheptel
est satisfaisante. Les actions de lutte contre les épidémies et de promotion de l’élevage se
poursuivent dans toutes les régions du pays.
Concernant les productions halieutiques, le taux de couverture de la consommation nationale
est inférieur à 50% avec un faible potentiel d’amélioration à l’avenir. Compte tenu de la
faiblesse des ressources maritimes et de la surexploitation des ressources lagunaires, le
potentiel résiderait essentiellement dans le développement de la pisciculture, et de façon plus
générale, dans la rationalisation de l’exploitation des ressources halieutiques continentales.
Les captures de pêche, intérieures et maritimes, sont stables avoisinant les 24 000 tonnes
par an. Au cours de ces cinq dernières années, les valeurs des importations de produits
halieutiques ont atteint 35 milliards de Fcfa.
LES Défis de la production animale et halieutique
22
Un appel d’offres international pour l’exploitation et la
transformation sur place du phosphate a été lancé en 2010.
Début 2014, trois offres sont encore en compétition. C’est un
enjeu majeur compte tenu des réserves actuellement estimées
à 50 milliards de tonnes pour les phosphates meubles (teneur
comprise entre 35% et 36%) et 2 milliards de tonnes pour les
phosphates carbonatés (teneur voisine de 15%).
En 2012, les exportations de phosphates ont atteint 1 030,4
tonnes et 1 142,7 tonnes en 2013, soit une hausse de 11%.
L’exploitation du clinker est assurée par le groupe indien WestAfrican Cement (WACEM) basé
depuis 1997 à Tabligbo. En vertu du Code minier, l’Etat togolais en est actionnaire à 10%. Une
partie du clinker est transformée en ciment sur place, couvrant les besoins nationaux, une
autre partie est exportée au Burkina Faso et au Niger. Pour la seule année 2013, 911030
tonnes de clinker ont été extraites par la société WACEM, ce qui est révélateur de
l’importance du secteur pour le Togo.
Un deuxième permis d’exploitation a été délivré à SCANTOGO-MINES S.A. du groupe
HeidlbergCement Africa (CIMTOGO).
Dans les prochaines années, l’exploitation prévue sera largement suffisante pour le marché
local et l’exportation.
Les gisements de fer sont localisés à Bassar : l’exploitation a démarré en 2010 et l’exportation
en 2011.
Les tonnages exportés sont passés de 19 000 tonnes en 2011 à plus de 50 000 en 2013,
soit une augmentation de 161% en deux ans.
Des difficultés perdurent, essentiellement liées aux surcoûts qu’entraîne l’acheminement,
exclusivement routier, du minerai à Lomé.
LES PHOSPHATES
LE CLINKER
LE FER
LESMINESETéNERGIE
20142005
1 020,9 1 213,7
+ 18,8%
(en milliers de tonnes)
Phosphates
LESINDUSTRIESEXTRACTIVES
Source:MinistèredesMineset
del’Énergie
23
LESECTEURDEL’énergie
Les autorités togolaises visent aujourd’hui à améliorer les capacités de production d’énergie
locale disponible à la consommation. Cette amélioration requiert la mise en place de
financements conséquents nécessaires à la réalisation d’investissements dans des nouvelles
centrales et systèmes : microcentrales hydroélectriques, solaire, éolien, biomasse. Elle est
nécessaire car le Togo est encore très dépendant des approvisionnements fournis par les
fournisseurs extérieurs. Ainsi, il importe plus de 65% de l’énergie qu’il consomme pour la
production d’électricité.
Les ambitions sont énormes : le taux d’accès à l’électricité est aujourd’hui de 26,5% se
répartissant entre 50% et 60% à Lomé, entre 30% et 40% dans les grandes villes intérieures
et 5% en milieu rural. En 2018, l’ambition est d’atteindre un taux de couverture minimal
de 40% avec une part en milieu rural comprise entre 15% et 20%.
Les progrès sont déjà notables : entre 2007 et 2013, le nombre des abonnés à la Compagnie
d’énergie électrique du Togo (CEET) est passé de 141 339 à 224 168, une progression de
58% sur la période. En 2013 et 2014, des dizaines de nouveaux villages ont bénéficié de
programmes d’électrification rurale.
Le lancement de la centrale de production de Contour Global, en octobre 2010, en réponse
aux crises énergétiques de 1998 et 2006, a permis de diminuer considérablement le nombre
et la fréquence des délestages. Mais les coûts de production restent très élevés et fortement
dépendants du prix du fuel. Un projet de gazoduc pour l’Afrique de l’ouest, en cours depuis
plusieurs années, pourrait permettre de réduire les coûts de production.
Afin d’améliorer le niveau d’électrification sur l’ensemble du territoire, le ministère des Mines
et de l’Énergie a élaboré des stratégies d’actions à court terme et à moyen terme et conduit
plusieurs projets dont la construction de ligne haute tension 161 KV Kara-Mango-Dapaong et
le projet de construction d’une centrale thermique à charbon de 200 MW à Lomé.
Les secteurs des granulats et du marbre sont en pleine expansion.
L’exploitation du marbre est assurée depuis 2012 par le groupe POMAR qui envisage d’en
démarrer l’exportation prochainement.
Les granulats, essentiellement utilisés dans le BTP, sont exploités par une vingtaine de
petites sociétés d’extraction.
LES MARBRES ET GRANULATS
24
L’électrification en milieu rural
L’électrification en milieu URBAIN
FOCUS
projethydroélectriqued’Adjarala(Togo-Bénin)
Construction d’une centrale de 147 MW, projet estimé à US$503 millions soit
237 milliards de Fcfa (1US$=473 Fcfa), avec une contribution de la Banque
Mondiale qui pourrait s’élever à 85 milliards de Fcfa (décision mai 2014).
Le problème principal que rencontrent les populations en ce qui concerne l’électrification en
milieu rural est lié aux coûts d’installation du compteur pouvant atteindre jusqu’à 120.000 Fcfa
selon les localités. Pour pallier cette difficulté, la CEET propose des offres avantageuses. L’Etat,
de son côté, a mis en place depuis plusieurs années un tarif social de l’énergie.
En2013et2014,plusieursréalisationsnotables,achevéesouencoursderéalisation,permettent
de faire progresser le taux d’accès à l’électricité en milieu rural et semi-urbain :
• Finalisation du projet Exim Bank of India phase I lancé en 2008 : raccordement de 75
villages sur l’ensemble du territoire. Le dernier village a été raccordé en février 2014 ;
• Exécution du projet Exim Bank of India phase II démarré en 2014 : raccordement de 69
localités rurales supplémentaires ;
• Signature d’un accord de prêt avec la Banque Islamique de Développement pour le
raccordement d’une cinquantaine de localités ;
• Mise en œuvre d’un projet transfrontalier d’électrification de 42 localités en milieu rural
et semi-urbain incluant l’installation des compteurs et appuyé par l’Union européenne ;
• Création d’une structure dédiée à l’électrification en milieu rural ;
• Electrification de 22 villages par des systèmes solaires photovoltaïques.
Depuis 2009, plusieurs chantiers, financés sur fonds propres de l’Etat, ont vu le jour afin de doter
les grandes villes du pays d’un système d’éclairage public digne de ce nom. Ces actions sont
coordonnées par le Plan Stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique (2010).
La stratégie a été conçue en trois phases :
• Phase I (2009) : les principales artères de Lomé sont éclairées.
• Phase II (2011/2013) : les rues principales des 5 chefs-lieux de région sont éclairées.
• Phase III (2014/2015) : l’électrification de plusieurs villes secondaires est en cours.
En 2014, 500 millions Fcfa de travaux sont programmés pour permettre l’installation de stations
relais de la TVT dans 6 villes du centre et du nord du Togo afin d’étendre la couverture de diffusion
et de réception de la télévision publique, dans un souci permanent de rééquilibrage entre les
régions.
25
Les chantiers achevés en 2013
LESTRAVAUXPUBLICSETLESTRANSPORTS
Le développement des énergies renouvelables
Résolument engagé en faveur d’une politique respectueuse de l’environnement et soucieux
d’assurer son indépendance énergétique, leTogo investit dans la recherche et le développement
des énergies renouvelables, notamment :
• L’énergie éolienne à travers une concession de 22 ans accordée à Delta Wind Togo
pour construire et exploiter une centrale éolienne ;
• L’énergie solaire : des études de faisabilité sont en cours à Kara avec la Compagnie
électrique du Bénin (CEB) et l’appui de l’UEMOA ;
• Les microcentrales hydroélectriques : une trentaine de sites inventoriés et valorisés sur
les principaux fleuves.
• La biomasse et l’utilisation des déchets organiques : des appels d’offres lancés pour
des projets pilote de petites puissance sont en cours.
L’amélioration des infrastructures de transport est un axe essentiel de développement tant
pour les populations de l’intérieur que pour les échanges avec l’extérieur. Aussi ces dernières
années, le Gouvernement s’attache à améliorer visiblement les infrastructures routières,
portuaires et aéroportuaires.
Dans le cadre de l’amélioration du tissu urbain et rural, 9 grands chantiers ont été ouverts en
2013, aussi bien à Lomé qu’à l’intérieur du pays. Ces nouveaux chantiers viennent s’ajouter aux
15 autres chantiers déjà ouverts les années précédentes (2011 et 2012) et qui sont en cours
d’exécution. Ce sont donc 24 chantiers routiers qui ont été exécutés au cours de l’année 2013.
6 chantiers ont été achevés au cours de l’année 2013 :
4 chantiers ont été achevés à Lomé, il s’agit de :
• L’aménagement et le bitumage de la route Agoé nyévé-bks-camp Adidogome (6,5 km)
• La réhabilitation de la route rond-point port-Avépozo (10,3 km)
• La réhabilitation de la route 1HDN (station MRS Novissi-station Oando vers l’aéroport)
• Le resurfaçage et l’assainissement du boulevard de la nouvelle présidence
2 chantiers ont été achevés à l’intérieur du pays :
• La réhabilitation et le dédoublement de la route Aného-Sanvee Condji (8 km)
• L’aménagement et la réhabilitation de la route Dapaong-Ponio (38 km)
UNRéSEAUROUTIERRéNOVé
26
En plus des chantiers routiers, plusieurs ouvrages sont construits ou en cours de construction. 2
pontsde40mètreschacunontétéachevésàKpèzindèetàGoubi.5sontencoursd’achèvement
à l’intérieur du pays.
Les travaux de réhabilitation, d’aménagement, d’entretien et de bitumage ont couvert 2 282
kilomètres de route en 2013. Cela représente un engagement financier de plus de 414 milliards
de Fcfa financés par le budget de l’État et par les partenaires au développement.
BILAN DES INFRASTRUCTURES ROUTIèRES 2013
Pistesrurales
Entretienroutier
Projets
achevés
Projets
encours
Nombredeprojets
parmarché Kilomètres
Engagements
financiersenmilliards
deFCFA
RoutesàLomé 4
Routesintérieures 2
Ouvragesd’art 2
9
8
5
0 2
12 53
Constructionbâtiments 10 8
TOTAUX 30 85
Projets
achevés
Projets
encours
19,51
45,76
-
43,52
421,47
-
0 484
296,96 971,72
- -
362,23 1920,71
Projets
achevés
Projets
encours
29,7
34,4
0,873
115,2
216,8
2,051
0 1,18
2,843 6,737
4,047 0,175
71,863 342,143
Un vaste chantier en cours : le Grand contournement de Lomé
Débuté en février 2011, le chantier du Grand contournement de Lomé devrait s’achever au
cours du mois d’octobre 2014, en ce qui concerne sa première phase, un tronçon long de 14,1
kilomètres.
Deux ponts de type échangeur ont été construits, ainsi que 29 ponceaux de drainage (ouvrages
transversaux).
Il s’agit d’un gigantesque projet de 34 milliards de Fcfa qui métamorphose profondément la
capitale.
Source:MinistèredesTravauxPublicsetdesTransports
27
FOCUS
Reconstruction des marchés de Lomé et Kara
Les résultats du concours d’idées ou de projets architecturaux pour la
reconstruction des bâtiments principaux des marchés de Kara et de Lomé
ravagés par des incendies criminels en janvier 2013, ont été proclamés lors
d’une cérémonie publique le 15 mai 2014 au ministère des Travaux publics et
des Transports en présence du Ministre et des différents bailleurs de fonds. Le
Ministre a annoncé que la deuxième étape consistera à l’évaluation des offres
techniques et financières et la troisième, à l’appel d’offres pour l’exécution des
travaux d’ici la fin de l’année 2014.
L’inauguration du 3ème
quai est prévue courant 2014, concrétisant ainsi les engagements du
secteur privé dans le développement des activités du Port Autonome de Lomé (PAL). D’une
longueur de 450 mètres, avec un tirant d’eau de 15 mètres, ce quai devrait attirer les super-
conteneurs en provenance d’Asie et doubler la capacité d’accueil et de stockage du port. Un
projet qui s’élève à 300 milliards de Francs CFA, entièrement supporté par des capitaux privé,
qui en font le plus important investissement privé jamais réalisé au Togo. L’exploitation de ce
3ème
quai permettra la création de 500 nouveaux emplois directs et 800 emplois indirects.
PORTDELOMÉ:TROISIÈMEQUAIETNOUVEAUHUBÀCONTENEURS
PERSPECTIVES
Le rythme des travaux se poursuivra en 2014 et 2015. En effet, loin de se satisfaire des
améliorations déjà obtenues, le Gouvernement prévoit de nombreux autres projets avec la
remise à niveau du réseau structurant, notamment :
• La réhabilitation et le renforcement de la route nationale 1 ;
• L’aménagement, le bitumage et la réhabilitation des routes nationales transversales
pour mailler l’ensemble du pays ;
• Les travaux d’aménagement de la route nationale 5 (Kpalimé-Atakpamé) dans sa
seconde phase longue de 80 km ;
• Les travaux de construction des ouvrages de franchissement tels que les ponts.
Le budget total de ces travaux pour l’année 2014 est estimé à 408,5 milliards de Fcfa, pour un
linéaire de 910 kilomètres de routes à réhabiliter.
C’est la poursuite d’une stratégie affichée par les plus hautes autorités de l’État : faire du Togo
un corridor de développement pour son hinterland.
28
Bilan 2013 du secteur maritime
Au cours de l’année 2013, les travaux de renforcement des infrastructures portuaires se
sont poursuivis, notamment :
• La construction du collecteur principal de la zone portuaire,
• La signature de la convention pour la mise en place du Guichet Unique pour le
Commerce Extérieur du Togo (GUCE) le 10 octobre 2013,
• La réalisation du Parking Gros porteurs des camions en attente de chargement derrière
la Cité du Port.
L’année 2013 marque également le démarrage des travaux de construction de la darse pour le
transbordement des conteneurs (projet LCT).
Tous les travaux engagés sont justifiés par le fort accroissement de l’activité.
En effet, en 2013, 1 118 navires ont été traités contre 989 en 2012, soit une augmentation de
13,04% du trafic. Le tonnage manipulé a atteint 8 700 000 tonnes en 2013 contre 7 770 000
en 2012 soit 12% supplémentaires. En 2014, les objectifs d’activités sont d’accueillir plus de
1 150 navires et de traiter 9 millions de tonnes de fret.
Sur le plan commercial, le Port autonome de Lomé a renforcé sa position dans les pays sans
littoral, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger, par une participation aux différentes foires
commerciales et a mené des activités de promotion auprès des opérateurs économiques.
Enfin, sur le plan financier, le Port autonome de Lomé projette un résultat net d’environ 1 667
milliards de Francs CFA, soit une progression de 9,41% par rapport à 2013.
PERSPECTIVES 2014
Les projets du secteur maritime à réaliser en 2014 sont les suivants :
• Le démarrage des activités du troisième quai,
• Le démarrage des activités de la darse,
•Laréhabilitation,l’extensionetlamiseenconcessiondel’exploitationduquaiminéralier,
• La réhabilitation de l’appontement remorqueurs et la mise en concession de l’activité
de remorquage au PAL,
• La mise en place du Guiche unique,
• La réhabilitation de la voirie interne et des réseaux divers,
• L’étude pour la délocalisation des parcs de vente des véhicules d’occasion,
• La clôture du site d’Adétikopé,
• La construction d’un nouveau port de pêche,
• L’acquisition d’un zodiac à coque dure pour la surveillance du plan d’eau.
29
PERSPECTIVES 2014
2014 marquera l’achèvement des travaux de la nouvelle aérogare, complétés par les
réalisations suivantes :
• Les travaux de renforcement de la piste de l’aéroport international de Lomé,
• Les travaux d’allongement de la piste et de renforcement des chaussées de l’aéroport
international de Niamtougou,
• La construction de la route d’accès à l’aéroport en 2x2 voies, du rond-point de la
Colombe de la Paix jusqu’à la Foire Togo 2000.
Toujours dans un souci d’expansion du trafic et de modernisation du pays, un nouveau site
devrait être recherché et sécurisé pour la construction d’un futur aéroport aux environs de
Tsévié. Enfin, le projet de réhabilitation des aérodromes secondaires dans les cinq régions du
pays sera mis à l’étude.
Troisième pilier stratégique de l’ouverture du Togo sur le monde, les travaux de la nouvelle
aérogare de Lomé avancent pour une mise en service prévue fin 2014.
UNENOUVELLEAÉROGAREÀFORTECAPACITÉD’ACCUEIL
Bilan 2013 du secteur Aéroportuaire
Dans le cadre de la modernisation des services aéroportuaires, le bilan 2013 est marqué par les
réalisations suivantes :
• La construction d’une nouvelle aérogare moderne de 21 000 m², avec passerelles
télescopiques pouvant traiter jusqu’à deux millions de passagers, avec séparation nette
de flux pour tenir compte de l’accroissement exponentiel du trafic,
• La construction de nouveaux taxiways pour relier les deux seuils de piste,
• La construction d’un nouveau parking avion moderne,
• La réhabilitation du parking existant,
• La construction d’un nouveau hangar fret d’une capacité de 50 000 tonnes.
L’objectif principal est d’accroitre le trafic, ainsi, le nombre de passager actuel de 600 000 par
an devrait atteindre 2,5 millions.
Comme pour le trafic des passagers, le volume du fret a été multiplié par trois en l’espace de 30
ans et a connu une croissance moyenne annuelle de 4%. En multipliant la capacité du fret par
trois, le pays a pour objectif d’assurer la manutention de 50 000 tonnes à l’horizon 2015 (contre
15 000 actuellement).
L’ancienne aérogare devrait être convertie en galerie commerciale avec un hôtel d’une centaine
de chambres pour une clientèle d’affaires et les passagers en transit.
30
6,2
49,9
41,3
29,3
38,9
44,9 45,8
6,6 8,7
14 12,2 14
2009 2012 2013
révisé
2014
prévision
2010 2011
Dotationstotales(milliardsFCFA)
dontdépensesdepersonnel(milliardsFCFA)
MIEUXVIVREAUTOGODEMAIN
Lerenforcementdesservicesdebase
LASANTé
Avec un taux d’accroissement annuel de la population de près de 3%, le Togo doit faire
face à une série de défis majeurs pour développer et entretenir un système de santé
équitable et performant répondant aux besoins de la population. Pour poursuivre cet
objectif, le Gouvernement veille à doter les services de santé de ressources financières
conséquentes, appuyées par de nombreux projets bilatéraux et multilatéraux. Les dépenses
de personnel ont ainsi augmenté de 125% sur la période 2009/2012.
De plus, le Gouvernement a poursuivi sa politique de déconcentration avec la création
de cinq nouvelles directions préfectorales de la santé.
Sources:Loisdefinancesvotéesparl’AssembléeNationale
31
Prenant en compte les résultats de l’analyse de la situation du secteur de la santé réalisée
entre octobre 2010 et mai 2011, plusieurs goulots d’étranglement pénalisant le secteur ont été
identifiés :
• Un taux de couverture en soins essentiels insuffisants ;
• Des disparités majeures dans l’accès aux soins liées à une insuffisance numérique
et surtout à une répartition géographique très inéquitable du personnel qualifié et des
services de santé ;
• La disponibilité insuffisante des médicaments génériques et autres intrants essentiels
de qualité et peu chers ;
• La faiblesse des mécanismes de financement ;
• La déficience du système d’information sanitaire en matière de santé publique.
Pour pallier ces difficultés, le Togo s’est doté d’une nouvelle Politique nationale de santé
(PNS) et d’un 3ème
Plan national de développement sanitaire (PNDS 2012/2015).
La mise en œuvre du PNDS s’articule autour de cinq programmes visant à :
• La réduction de la mortalité maternelle et néonatale ;
• La réduction de la mortalité infantile et infanto juvénile ;
• Le contrôle des principales maladies transmissibles, y compris les maladies tropicales
négligées ;
• La lutte contre les maladies non transmissibles ;
•Lerenforcementdusystèmedesantédanslebutd’unsoutiendesquatreprogrammes
précédents et d’un accès universel aux services essentiels de santé.
Le mémorandum pour la mise en œuvre du PNDS signé entre le Gouvernement et les
partenaires techniques et financiers fixe une série d’objectifs à atteindre à l’horizon
2015, notamment :
• Réduire la mortalité néonatale de 39‰ à 25‰ ;
• Réduire la mortalité infanto-juvénile de 124‰ à 71‰ ;
• Réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant de 6,5% à 2% ;
•Augmenter le taux de femmes enceintes ayant accès à une prophylaxie antipaludique
de 67,5% à 90% ;
• Réduire la malnutrition chronique de 29,5% à 10% ;
• Élargir l’accès à une série de 14 médicaments génériques essentiels à 95% de la
population togolaise ;
• Élargir l’accès aux soins préventifs et curatifs essentiels à 90% de la population
togolaise ;
• Augmenter de 1% au moins chaque année la part du budget de l’État allouée au
secteur de la Santé.
32
L’année 2013 a été marquée par la poursuite de la Campagne pour l’accélération de la
réduction de la mortalité maternelle (CARMMA) lancée en 2010 :
• La césarienne est subventionnée sur toute l’étendue du territoire togolais : 1 milliard
de Fcfa en 2013 pour la dotation en kits de césarienne ;
• Un bloc pour césarienne d’urgence a été installé à l’hôpital de Mandouri ;
• La fréquentation est en hausse dans les formations sanitaires.
Les soins en santé de la reproduction ont été renforcés : consultations prénatales,
accouchements, renforcement des compétences (notamment à l’attention des sages-femmes),
développement des cliniques mobiles dans la région Maritime, dotations en matériels roulants
et en équipements. La politique de santé maternelle et de santé de la reproduction s’est aussi
caractérisée par un repositionnement en matière de planification familiale et de nouvelles
actions sont prévues en 2014.
DESOBJECTIFSPRIORITAIRES
Réduire la mortalité maternelle et infantile
Le paludisme est la première cause de consultation dans
les formations sanitaires. Pour y faire face de façon efficace,
le pays s’est doté de plans stratégiques dont le dernier en
cours couvre la période 2011/2015. Il est décliné en axes
stratégiques majeurs conformément au Plan mondial de
lutte contre le paludisme du Partenariat RBM et de l’OMS.
Les objectifs généraux du plan sont de réduire d’ici fin 2015,
la mortalité due au paludisme à un chiffre proche de zéro ; et
réduire de 75% d’ici 2015, la morbidité due au paludisme par
rapport au niveau de l’an 2000.
Le bilan de prise en charge effectué dans les formations sanitaires est relativement positif
sur la période 2012/2013 : le nombre de tests de diagnostic rapide effectués a augmenté de
33% et le nombre de gouttes épaisses effectuées est resté stable. En revanche, au niveau
communautaire, le nombre de test de diagnostic rapide a chuté de 70%.
amplifier la lutte contre le paludisme
2012 2014
280 156 3 962 000
+1 314%
Moustiquaires Imprégnées de
Longue Durée d’Action
Distribution MILDA
Source:PNLP
33
FOCUS
Réparationdesfistulesobstétricales
La deuxième édition de la campagne nationale de réparation des fistules s’est
déroulée du 28 octobre au 10 novembre 2013. Plus d’une trentaine de femmes
ont été opérées et prises en charge gratuitement au CHR de Sokodé par des
experts venus de la Belgique et de la RDC. Depuis 2011, 15 chirurgiens ont été
formés en matière de prise en charge de femmes atteintes de fistules dans les
6 régions sanitaires du Togo.
Au cours de l’année 2013, 319 677 enfants de moins de 5 ans ont bénéficié de la chimio-
prévention.
Les distribution des Moustiquaires imprégnées de longue durée d’action (MILDA) se
poursuivent avec pour objectif la couverture universelle en MILDA, soit un taux de 3 MILDA
pour 5 personnes.
Le nombre des cas de paludisme pris en charge dans les formations sanitaires a plus que
doublé depuis 2005 et le nombre de décès dus au paludisme a pu être contenu malgré
l’accroissement notable de la population.
Casdepaludismeauniveaudesformationssanitaires
Décèsdepaludismeauniveaudesformationssanitaires
2005 2008 2009 2011 2013201220102006 2007
437662
566450
715615
898823
961807 983430
506764
768287
881611
1361119713141507155613841236
8191056
Source:PNLP
34
Coordonnée par le Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement
transmissibles (CNLS-IST), la lutte contre le VIH reste une préoccupation de santé publique.
Un nouveau Plan stratégique national de lutte contre le sida et les infections sexuellement
transmissibles a été élaboré pour la période 2012/2015. Il s’inscrit dans le cadre de la Série 8
(Round 8) du Fonds Mondial de lutte contre le VIH dont le Togo est bénéficiaire.
L’objectif poursuivi par ce plan est de freiner la propagation du VIH en :
• Renforçant la prévention de l’infection au VIH et des IST ;
• Intensifiant la prise en charge globale ;
• Renforçant la gouvernance et la gestion de la réponse.
En 2013, une nouvelle politique est lancée à destinations des « populations clés » présentant
un taux de prévalence élevé : les travailleuses du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels
avec des hommes (HSH), les détenus et les usagers de drogues.
De manière plus détaillée, les stratégies de lutte contre le VIH ont
obtenu des résultats significatifs :
• Baisse constante du taux de prévalence au VIH : il est
ainsi passé de 9,6% en 2006 à 2,9% au titre de l’année 2013.
•Haussecontinuedelaprévention:lenombredepersonnes
dépistées a franchi la barre des 300 000 cas en 2012 et 2013.
• Multiplication par 5 du nombre de patients sous
traitement ARV entre 2005 et 2013 (34 489 malades pris en
charge fin 2013).
COMBATTRE le VIH : toujours une priorité
20132006
9,6% 2,9%
- 69,8%
TauxdeprévalenceVIH
2005 2008 2009 2011 2013201220102006 2007
44005
89838
150897 133989
206173
267715
309736 310189
82006
VIH-Nombredepersonnesdépistées
Source:PNLSetONUSIDASource:PNLS
35
• Augmentation du taux de couverture en centres de dépistage volontaire présents dans
plus de 30% de l’ensemble des formations sanitaires publiques au Togo.
Enfin, le nombre de formations sanitaires (unités de soins
périphériques, CMS) disposant d’une prise en charge de
type « Prévention de la transmission du VIH de la mère à
l’enfant » (PTME) – l’une des priorités de la lutte contre le VIH
aujourd’hui – a considérablement augmenté. C’est le résultat
d’un effort de décentralisation avec la mise en place de sites de
dispensation sur toute l’étendue du territoire et équipements de
près de 600 sites en PTME, mais également d’un effort dans
la formation sanitaire des sages-femmes et des accoucheuses.
Des difficultés demeurent toutefois et les pouvoirs publics
continuent à être mobilisés à la fois pour améliorer la qualité de
la prise en charge (observance du traitement par les patients,
non-stigmatisation des patients par les prestataires de soin,
meilleure prise en charge psycho-sociale) et améliorer le système d’information sanitaire. Un
enjeu de taille est également de préparer l’après Fonds mondial, en prévoyant la prise en
charge directe des ARV par l’État.
20132006
34 596
+ 562
SiteséquipésPTME
Prévention de la Transmission
du VIH de la Mère à l’Enfant
FOCUS
UNEBONNEGESTIONPOURENRAYERL’épidémie
L’épidémie de choléra a été bien maîtrisée, notamment grâce à l’action
de l’Institut national de santé publique (ex-Institut national d’hygiène) :
brigade rapide, équipe pluridisciplinaire, investigations...
Les maladies non transmissibles (hypertension artérielle, diabète, tabagisme, cancer,
surpoids, etc.) représentent la première cause de mortalité au Togo. Leur ampleur a été
longtemps méconnue au Togo.
Afin de conduire et d’orienter les efforts visant à prévenir et à lutter contre les MNT, l’Etat
togolais a élaboré un Plan stratégique comme programme de santé prioritaire dans le
cadre du Plan national de développement sanitaire 2012/2015 et a créé le Programme
national de lutte contre les MNT (PNLMNT) regroupant l’ensemble des programmes
précédemment existants au Togo.
Un nouveau défi : la lutte contre les Maladies Non Transmissibles (MNT)
Source:PNLS
36
Le coût global de la politique nationale de lutte contre les MNT a été fixé à plus de 6 milliards
de Fcfa soit 1,8% du budget du PNDS 2012/2015.
Depuis le lancement du plan, des avancées concrètes ont été réalisées en termes de
réglementation, de formation et d’information, au nombre desquelles :
• L’adoption des décrets de la loi anti-tabac dans le cadre de la lutte contre le
tabagisme : sensibilisation des détenteurs de lieux publics sur la connaissance et entrée
en application de la loi n° 2010-017 du 31/12/2010 avec l’inscription des messages
d’avertissement sanitaire sur les paquets de tabac à partir de mi/2014.
• La formation des acteurs de la Santé à l’utilisation des protocoles de prise en
charge des MNT : 32 agents de santé des formations sanitaires publiques et privées
des districts sanitaires des Lacs, de Vo et de l’Ogou ont été formés, à Lomé en mai
2012 avec l’appui de l’OMS, au dépistage, à la prévention et à la prise en charge des
MNT. La phase de formation avec de nouveaux agents sanitaires se poursuit en
2014 dans le district du Golfe.
• Première campagne médiatique de prévention et de contrôle des MNT au Togo
intitulée « Protège ton cœur » en 2012/2013 (production de spots de sensibilisation).
La campagne nationale intégrée de vaccination contre la rougeole des enfants de 9 mois à
9 ans avec supplémentation en vitamine A des enfants de 6 à 59 mois et de déparasitage à
l’albendazole des enfants de 12 à 59 mois a démarré en novembre 2013.
Après la campagne de vaccination réalisée en 2012, une seconde campagne de vaccination
contre la poliomyélite a été réalisée du 25 au 27 octobre 2013 : environ 1 843 641 enfants
de la naissance à 59 mois étaient concernés. Une vaccination synchronisée en Afrique de
l’Ouest avec pour objectif de toucher au moins 95% des enfants des pays visés.
Le Togo est l’un des premiers pays à mettre en œuvre la stratégie DOTS de l’OMS pour lutter
contre la tuberculose : suivi direct des malades par un proche. Dans le cadre de la mise en
place du mécanisme de financement transitoire (TFM Transitoir Fund Mecanism), le Togo a
bénéficié d’1 million d’euros, soit 655 millions de Fcfa pour la période 2013/2014. Des actions
de dépistage de la tuberculose ont également été menées dans les prisons.
RENFORCER LA vaccination et LE dépistage
37
En 2013, le plan de passation de marchés a été approuvé pour la construction, la réhabilitation
et/ou l’extension de 36 hôpitaux, centres médico-sociaux et unités de soins périphériques sur
l’ensemble du territoire. Le projet santé BID II qui prévoit la réhabilitation et la construction de
35 formations sanitaires a été approuvé.
Les hôpitaux se modernisent comme l’attestent la maternité installée à l’hôpital de Blitta et
l’inauguration en mars 2014 d’un centre de dialyse ultra moderne au CHU de Lomé doté de
11 appareils.
Amélioration des équipements
Lesmesurespourfavoriserl’accèsuniversel
auxservicesessentielsdesanté
Les effectifs du secteur de la santé restent stables depuis 2009 et représentent environ 12 000 à
13000 agents selon l’OMS.Afin de pallier la pénurie d’agents qualifiés dans les centres de santé,
le Gouvernement a organisé en juin 2013 le concours général du recrutement du personnel
de la santé auquel ont pris part environ 3 000 candidats dans les centres d’écrit de Kara et de
Lomé. Le concours a été pour la première fois régionalisé afin de favoriser la déconcentration
des services de santé. Les résultats sont attendus courant 2014. À terme, 1 007 candidats seront
retenus.
recrutement des agents de santé
La CAMEG-TOGO, l’agence du médicament du Département de la Santé, disposera en 2014
de six agences commerciales régionales. Les Pharmacies régionales d’approvisionnement
(PRA) seront créées pour desservir les formations sanitaires dans toutes les régions du
pays et offrir ainsi une meilleure accessibilité géographique des médicaments génériques
essentiels. Les produits pharmaceutiques distribués par la CAMEG-TOGO sont cédés au
même prix sur toute l’étendue du territoire.
Renforcement du secteur du médicament dans le cadre du Plan Stratégique
Pharmaceutique National (PSPN) 2013/2015
FOCUS
Préparerl’avenirendéveloppantlatélémédecine
Début 2013, une phase pilote de télémédecine a été lancée, et les premiers
tests ont connu des résultats encourageants. Le poste de télémédecine
installé à l’hôpital de Blitta permet une analyse des radiographies des
patients à distance par les médecins du CHU Sylvanus Olympio de Lomé.
38
L’EAUETL’ASSAINISSEMENT
La politique programmatique du secteur repose sur le Plan d’action national pour le secteur
de l’eau et de l’assainissement (PANSEA), finalisé en 2011, désormais outil de référence. Ce
plan intègre la loi sur le Code de l’Eau qui définit les mécanismes de Gestion intégrée des
ressources en eau.
Élément essentiel de réduction de la pauvreté, la question de l’accès à l’eau potable est une
préoccupation permanente des autorités togolaises. Elles ont engagé une série d’actions afin
d’améliorer l’alimentation en milieu rural et dans les grands centres urbains.
Les besoins sont très importants puisqu’aujourd’hui on évalue le taux de desserte en eau
potable au plan national à 44%, soit : 48% en milieu rural, 37% en milieu semi-urbain et 43%
en milieu urbain. En moins de 10 ans, le taux de desserte national est passé de 34% à 44%
et l’ensemble des territoires en ont bénéficié. Mais les besoins à satisfaire sont encore
élevés.
En 2013, 595 nouvelles pompes à motricité humaine (PMH) ont été construites et 105
réhabilitées afin de faciliter l’accès à l’eau en milieu rural. 500 nouvelles PMH sont prévues
pour 2014.
Adductions d’eau potable dans
les centres urbains : actuellement
23 chefs-lieux de préfecture sont
dotésderéseauxd’adductiond’eau
potable.En2014,leGouvernement
prévoit la construction dans
neuf nouveaux chefs-lieux de
préfecture, Agou-Gadzepe, Kévé,
Blitta-Gare, Tandjouaré, Mandouri,
Afagnangan, Adéta, Kougnonhou
et Djarkpanga. Les projets sont à
la phase d’étude.
à Lomé les perspectives 2014 sont de :
• Renforcer la production par la réalisation de 10 forages à gros débit ;
• Renforcer la capacité de stockage passant de 6 000 à 9 000 m3 ;
• Construire 14 km de nouvelles canalisations ;
• Réhabiliter trois réservoirs.
FAVORISER L’ACCES à L’EAU POTABLE
Evolutiondutauxdedesserteeneaupotable
2007 2013 2007 2013 2007 2013
NATIONAL RURAL URBAIN
34%
44%
30%
48%
43%
39%
Source:Ministèredel’équipementrural
39
FOCUS
Plusieurs grands projets d’aménagement urbain et rural du Togo ont été lancés ces dernières
années. Au cours de l’année 2013, des avancées significatives en matière d’accès à l’eau
potable et d’amélioration du système d’assainissement ont été enregistrées dans le cadre
des projets suivants :
Le Projet d’urgence de réhabilitation des infrastructures et des services électriques
(PURISE) : les travaux de drainage des eaux pluviales pour la composante A1, dans les
quartiersd’Agbalépédogan/AflaoGakli,TokoinForeveretTokoinAubasonttousachevésà100%.
En ce qui concerne la composanteA2 « approvisionnement en eau potable », quatre forages
à grand débit ont été réalisés. Les options sont en cours de réflexion pour la finalisation
des travaux.
Le Projet d’environnement urbain de la ville de Lomé (PEUL) : les études détaillées
pour la construction d’un centre d’enfouissement technique des déchets sont en cours,
soutenues par un financement de l’AFD.
Le Projet d’aménagement urbain au Togo (PAUT 2) : les études détaillées pour le projet
de construction du 4ème
lac sont en cours par le Groupement INROS Lackner AG/ IGIP/
DECO sous financement de l’Union Européenne.
Le bilan du secteur en 2013 fait apparaître les résultats suivants :
• La politique sous-sectorielle de la stratégie et du plan d’action national de
l’assainissement collectif est élaborée ;
• Le bureau d’études pour la maîtrise d’œuvre est sélectionné ;
• Le canal d’équilibre et le système lagunaire sont fonctionnels (débits normaux);
• La station de pompage est réhabilitée et fonctionne normalement ;
• Quatre groupes électropompes mobiles et trois groupes motopompes ont été révisés
et réparés et sont fonctionnels ;
• Les bassins d’aspiration de Togo 2000 et de Todman sont aménagés ;
• Le bassin d’Atikoumé est aménagé ;
• Les populations concernées par la construction du 4ème lac sont indemnisées.
AMéLIORER LE SYSTEME D’ASSAINISSEMENT
StopaPUREWATERnontraitée!
Les autorités sanitaires ont procédé début janvier à la fermeture administrative
d’une dizaine d’ateliers de production d’eau en sachet dite « pure water ». En
l’absence d’un agrément d’exploitation, il est interdit aux fabricants de produire
et de commercialiser l’eau en sachet. Seules trois sont actuellement autorisés par
l’Etat. Le « pure water » contient souvent de l’eau du robinet conditionnée dans des
plastiques industriels non traités et exposés au soleil pendant des jours. Un risque
très sérieux pour les consommateurs.
40
L’éDUCATION
Les résultats du dernier recensement (2010) révèlent que 60% de la population est âgée de
moins de 25 ans mais aussi que 40% de la population a moins de 15 ans.
Le taux de croissance de la population est supérieur à 2,8% par an.
Une population jeune, dont l’éducation est au centre des priorités de l’État.
C’est dans ce contexte que l’ensemble du système éducatif et de la formation professionnelle
a connu de profondes réformes ces cinq dernières années.
Le Plan sectoriel de l’éducation (PSE), élaboré initialement sur la période 2010/2020 et
désormais organisé en phases triennales jusqu’en 2024, est soutenu par un fonds multilatéral
issu du Partenariat mondial pour l’Éducation d’un montant de 45 millions $US, soit plus
de 21 milliards de Fcfa.
Fin 2013, la deuxième phase du Projet Éducation et renforcement institutionnel (PERI II),
financé par la Banque Mondiale, a été lancée suite aux bons résultats du PERI I.
Les dotations budgétaires totales ont plus que doublé sur une période de cinq ans : + 118%
prévu en 2014 par rapport à 2009.
Pour le poste « dépenses de personnel », elles ont augmenté de 129% sur la même période.
Cela traduit l’augmentation d’une part des recrutements d’enseignants (+14% sur la période
2009/2012) et d’autre part celle des salaires et des primes.
DESRESSOURCESBUDGÉTAIRESENCONSTANTEAUGMENTATIONPOURRéPONDREAUXBESOINS
90,9
77,873,7
60,6
54
41,6
2009 2012 2013
révisé
2014
prévision
2010 2011
Dotationbudgétairetotale(milliardsFCFA)
Source:MEF,DirectionduBudget
41
Le nombre d’élèves est en constante augmentation, quel que soit le niveau : préscolaire,
primaire, secondaire premier et second cycle.
La suppression des frais de scolarité en juin 2009, dans le
préscolaire et le primaire publics a créé les conditions d’un
plus large accès à l’école. Ainsi, le Taux brut de scolarisation
(TBS), c’est-à-dire le rapport pour une classe d’âge entre les
élèves effectivement scolarisés et ceux qui sont en âge d’être
scolarisés, n’a cessé de progresser dans l’enseignement
primaire. Il faut souligner que les données du dernier
recensement sont venues modifier la base démographique
du nombre de filles ce qui s’est traduit artificiellement par
une dégradation du TBS des filles alors même que, dans le
primaire, l’écart entre la scolarisation des filles et celle des
garçons ne cesse de diminuer et tendre vers un ratio 50/50.
L’augmentation du nombre d’élèves
est significative depuis la rentrée
2008 : +17,22% dans l’enseignement
primaire, +23,9 % dans l’enseignement
secondaire.
UN TAUX DE SCOLARISATION EN FORTE HAUSSE
(Taux Brut de Scolarisation)
TBS en primaire
98% 114,5%
+16,8%
2007/08 2012/13
Évolutiondunombre
d’élèvesparniveau
préscolaire
41 057 86 680
primaire secondaire
1er
cycle
333 392
402 742
secondaire
2e
cycle
97 635 131 432
2008 20132008 20132008
1 204 816
20132008 2013
1 412 356
Source:MinistèredesEnseignements
PrimaireetSecondaire
Source:MEPS
42
La progression de la scolarisation des filles est sensible, l’écart entre les filles et les garçons
se réduit. L’influence du poids des cultures s’amenuise. Aujourd’hui, à l’entrée des cursus
scolaires, les filles sont presque aussi nombreuses que les garçons. Mais le grand défi est
lié au maintien : les déperditions scolaires des filles restent plus prononcées que celle des
garçons. Pour dix garçons, on compte seulement quatre filles dans les lycées.
Par ailleurs, la distribution en 2013 de plus de 3 millions de manuels scolaires de lecture
et de calcul et d’un guide du maître pour chaque enseignant participent à élever le niveau
et les moyens mis à disposition des écoles.
Depuis 2008, 1 958 établissements (tous niveaux confondus) supplémentaires ont été
construits, soit une augmentation de près de 25% et une hausse du nombre de salles de
classe de plus de 33% (soit près de 12 505 classes supplémentaires).
C’est également dans ce contexte d’augmentation du nombre d’établissements scolaires
que se poursuit la transformation progressive des écoles d’initiatives locales (EDIL) en
établissements publics. Le processus est
en cours d’achèvement avec pour objectif
la disparition totale des EDIL à la rentrée
scolaire 2014/2015.
AUGMENTATIONDESéTABLISSEMENTSSCOLAIRES:UNEMEILLEURERéPARTITIONTERRITORIALE
Nombred’écoles
préscolaire primaire secondaire
1er
cycle
secondaire
2e
cycle
2008 2013
235 347
2008 2013
1 046 1 360
2008 2013
5 801
6 582
2008 2013
692
1 443
Conscient de l’enjeu majeur que représente un enseignement de qualité, le Gouvernement a
mis en place plusieurs stratégies pour relever à la fois le nombre des enseignants et améliorer
leur niveau de formation, y compris pédagogique.
Ainsi, le nombre d’enseignants évolue au même rythme que celui des élèves : 42%
d’augmentation depuis 2005. La formation initiale est désormais obligatoire. Des formations
de rattrapage et de mise à niveau ont été organisées pour les professeurs titulaires qui n’en
avaient pas bénéficié.
un enseignement de meilleure qualité
Source:MEPS
43
En 2014, trois nouvelles Écoles normales d’instituteurs (ENI), situées à Adeta, Niamtougou
et Sotouboua, viendront compléter l’offre de formation existante, actuellement à Dapaong,
Notsé et Tabligbo.Ainsi chacune des régions disposera d’une ENI. Pour assurer une meilleure
répartition des enseignants, le recrutement est régionalisé.
Nombred’enseignants
préscolaire primaire secondaire
1er
cycle
secondaire
2e
cycle
2008 2013
2 788 4 384
2008 2013
8 060
11 261
2008 2013
28 153
34 365
2008 2013
1 857 2 964
En 2013, 24 704 lycéens ont obtenu leur baccalauréat sur un total de 51 188 candidats
inscrits, soit un taux de réussite de 48,26%.
Le taux de réussite au BEPC (Brevet d’étude du premier cycle) a été, quant à lui, de 59,82%,
soit en légère hausse par rapport à 2012. Sur 87 969 candidats, 52 743 collégiens ont été
admis.
Enfin, il faut noter les bons
résultats des élèves en CAP
industriel, en augmentation de
16,5% par rapport à 2012.
EXAMENS : LES RéSULTATS 2013
Baccalauréat 2013
Taux de réussite
48,26%
Brevet Étude Premier Cycle 2013
Taux de réussite
59,82%
Source:MEPSSource:MEPS
44
Dans l’Enseignement technique et la Formation professionnelle, les effectifs, selon les
prévisions du Ministère, passeront de 46 840 élèves en 2013 à plus de 58 000 à la prochaine
rentrée, soit une augmentation de 25%.
Suite au succès rencontré par ces filières, des mesures ont été prises en 2013 afin d’accueillir
les élèves dans les meilleures conditions. Elles comprennent notamment la construction de
28 nouvelles salles de classe équipées de tables et de bancs, la réalisation d’études pour la
construction de nouveaux centres de formation technique et professionnelle et la réhabilitation
des lycées d’enseignement technique et professionnel de Lomé et d’Atakpamé.
La construction du Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI) dans la zone
portuaire de Lomé est également en cours. L’établissement permettra à terme de former
les ingénieurs et les ouvriers qualifiés compétents pour travailler au service des entreprises
togolaises.
Les mesures prises visent également à renforcer la qualité de l’encadrement, à lutter contre
le déficit en ressources humaines et à améliorer les enseignements et les apprentissages.
En 2013, 283 enseignants, personnels administratif et d’appui ont été recrutés et formés. Le
processus de révision des curricula de formation technique et professionnelle s’est poursuivi.
l’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
FOCUS
recrutementde5000enseignantsvolontaires
En juillet 2013, s’est tenu un grand concours de recrutement à l’attention
des enseignants volontaires (EV). Ces enseignants sont employés et payés,
souvent modestement, par les parents d’élèves et la communauté pour pallier
le manque de professeurs titulaires. On en comptait environ 9 000 début
2013, selon l’Association nationale des enseignants volontaires togolais
(ANEVOTO).
Prévu pour recruter 5 000 enseignants volontaires ayant suivi la formation
initiale de rattrapage (FIR), essentiellement au préscolaire et au primaire, le
concours a connu la participation de 6 295 enseignants volontaires répartis
dans les centres d’écrit de Lomé, Tsévié,Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong.
Programmée dans le budget de l’état, l’intégration des 5 000 nouveaux
enseignants prévoit leur recrutement, leur formation et leur affectation au
cours de l’année 2014. Elle leur offre un cadre d’emploi sécurisé au sein de la
fonction publique.
45
L’améliorationducadredeviedescommunautés
Le Développement à la Base, priorité du Gouvernement, dispose de dotations budgétaires
primaires en progression et d’appuis financiers et techniques de nombreux partenaires au
développement. Ces ressources bénéficient également aux secteurs de l’artisanat et de
l’emploi des jeunes, gérés par le même ministère.
(En 2009 et 2010, les dotations budgétaires du budget général étaient réparties en deux
sections budgétaires : développement à la base et secrétariat jeunesse et emploi des jeunes).
La politique du Gouvernement en matière de Développement à la Base vise à répondre à
l’axe 5 de la SCAPE : « Promotion d’un développement participatif, équilibré et durable ». Elle
s’appuie sur la « Politique nationale de Développement à la Base ».
L’objectif général visé est de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l’amélioration
de l’accès des communautés et des organisations à la base au « minimum vital commun ».
DES RESSOURCES EN PROGRESSION CONSTANTE AVEC UN FORT IMPACT
0,239
3,176 2,569 3,213
11,804
16,098
2009 2012 2013
révisé
2014
prévision
2010 2011
Dotationsbudgétairesprimaires(milliardsFCFA)
LEDéVELOPPEMENT,PRIORITéàLABASE
Source:MEF,DirectionduBudget
46
Parmi les objectifs spécifiques visés, nous pouvons relever :
• L’accroissement des revenus des populations à la base ;
• La réduction des déséquilibres régionaux ;
• La promotion de la décentralisation des actions ;
• La promotion des microréalisations ;
• La promotion de l’intégration des femmes ;
• La promotion de l’insertion socioéconomique des jeunes.
Le Ministère a conçu plusieurs projets et programmes qui démultiplient son action et qui sont
désormais fortement « ancrés » dans le paysage.
Objectif : contribuer
à l’amélioration des
revenus des membres
des groupements et
au développement des
emplois ruraux dans leurs
villages d’implantation.
Objectif : apporter
aux communautés
démunies sélectionnées
des infrastructures
socioéconomiques de
base améliorées, des
activités génératrices de
revenus et des activités à haute intensité de main-d’œuvre et l’accès à la nourriture, à travers
le financement, entre autres, d’au moins 350 microprojets qu’elles identifieront et mettront en
œuvre elles-mêmes.
Projet de soutien aux activités économiques des groupements (PSAEG)
Le Programme de développement communautaire (PDC)
BILANDESRÉALISATIONSDESPROGRAMMESENMATIÈRE
DEDÉVELOPPEMENTÀLABASE
Créditsoctroyés(enFCFA)
Groupementsbénéficiaires
Nombredebénéficiaires
Formationdejeunesentrepreneursagricoles
7430118839
8197
91526
89
Nombred’infrastructures
socio-collectivesmisesenplace
Nombred’écoliersbénéficiairesderepasscolaires
Nombred’emploistemporairescréés
470
101024
29240
47
Objectif : contribuer à l’accroissement des revenus et à l’amélioration des services sociaux de
base (éducation, santé, hydraulique) en faveur des populations rurales, à travers un accès élargi
aux services énergétiques fournis par la plateforme multifonctionnelle.
Réalisations :
• 50 plateformes installées et opérationnelles de 2009 à 2012 ;
• 6 nouvelles plateformes installées et opérationnelles en 2013.
Objectif : accompagner le processus de mise en place et de gestion des infrastructures
socio-collectives pour satisfaire durablement les besoins des populations des communautés
à la base.
Bilan des actions : depuis 2009, 285 infrastructures socio-collectives ont été mises en place
dont 35 pour la seule année 2013.
Objectif : conduire les populations des quartiers les plus défavorisés de Lomé à mieux se
prendre en charge pour assurer leur développement et contribuer au développement du Togo.
Composantes : le PDC-L compte quatre (4) composantes à savoir la planification des
actions de développement des quartiers, la mobilisation des ressources, la réalisation des
infrastructures sociocommunautaires et le renforcement des capacités.
Stratégie : la stratégie d’intervention prend en compte la participation totale et responsable
des bénéficiaires à la réalisation de leur vision de développement avec l’appui des partenaires.
La démarche de travail utilise les méthodes et outils d’accompagnement du développement
communautaire.
Bilan des actions :
• 4 quartiers touchés en 2012 dans le cadre de la phase pilote ;
• 20 nouveaux quartiers bénéficiaires en 2013 ;
• 30 nouveaux quartiers bénéficiaires en 2014.
Les réalisations 2013 :
• 1 373 femmes bénéficiaires de micro-crédits d’un montant de 61 915 000 Fcfa ;
•2182emploistemporairescréésparTHIMO(travailàhauteintensitédemaind’œuvre);
• 21 infrastructures socio-collectives (ISC) mises en place.
La réussite du programme à Lomé et les résultats très significatifs enregistrés en
termes de dynamique et de mobilisation communautaires ont incité le Ministère à
étendre l’expérience courant 2014 dans 10 quartiers de Kara et 5 quartiers de Dapaong.
Programmenationaldudéveloppementdesplateformesmultifonctionnelles(PNPTFM)
Le Projet de soutien aux microprojets communautaires (PSMICO)
Le Projet de développement de Lomé commune (PDC-L)
48
Objectif : contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l’appui au développement à
la base et la promotion de l’emploi des jeunes. Lancé en avril 2013 pour une période de 5
ans, le PRADEB vise le soutien aux activités économiques, l’installation des plateformes
multifonctionnelles et la promotion de l’emploi des jeunes. Financé à près de 6 milliards de Fcfa
par l’Etat et la BOAD, le PRADEB donne un nouveau coup d’accélérateur au développement
à la base.
Bilan des actions depuis avril 2013 :
• Sensibilisation sur le programme dans toutes les préfectures et 125 cantons ;
• Réalisation d’une étude de faisabilité participative dans 10 localités ;
• Constitution et formation de réseaux d’artisans ;
• Formation de 335 jeunes diplômés et artisans formés.
Le Projet d’appui au développement à la base (PRADEB)
FOCUS
2014:Miseenplaced’unFondsnationalpour
lafinanceinclusive(FNFI)
Le FNFI est destiné à repousser les frontières de l’exclusion financière en
offrant aux plus défavorisés l’accès au financement pour développer leurs
activités professionnelles.
Son schéma directeur a été validé en janvier 2014 assorti d’un plan d’action sur
la période 2014/2018.
Financé actuellement par les ressources propres de l’Etat, le FNFI contribuera
à diversifier les sources de financement, à travers la mobilisation des
partenaires techniques et financiers comme la Banque Ouest Africaine de
Développement (BOAD), la Banque Africaine de Développement (BAD), la
Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et le
Système des Nations Unies qui ont déjà confirmé leur adhésion.
L’engagement des populations dans l’économie est déjà révélateur de l’esprit
d’initiative et d’entreprise qui caractérise le Togo contemporain. Ainsi, le
microcrédit a connu une forte croissance. On estime qu’entre 2009 et 2012, les
dépôts et les prêts ont augmenté respectivement de 70% et de 80% et que le
nombre des clients est passé de 700.000 à 1.200.000.
Cette situation a conduit les Autorités à contrôler davantage ce secteur avec
pour objectif d’accroître le taux de pénétration de la microfinance de 30,2% en
2011 à 48% en 2017.
49
La politique dans le secteur de l’artisanat répond à l’axe 1 de la SCAPE qui vise le
«développement des secteurs à fort potentiel de croissance. ». Elle s’appuie sur un
document stratégique : la Politique nationale du développement de l’artisanat au Togo.
BILANDESRÉALISATIONSDESPROGRAMMES
ENMATIÈRED’ARTISANAT
L’ARTISANAT
Objectif : créer des centres de ressources pour l’artisanat (CRA) par le renforcement de
capacités des bases d’appui retenues (Lomé, Tsévié, Sokodé) pour des prestations aux
artisans et à leurs entreprises.
Bilan des actions réalisées en 2013 :
• Formation de 700 artisans et équipement de 1 400 artisans ;
• Participation de 367 artisans aux foires nationales et internationales ;
• Redynamisation du centre national de tissage de Sokodé (CENATIS).
Objectifs :
• Faciliter l’insertion de 1 000 jeunes diplômés de la formation professionnelle par an ;
• Promouvoir l’auto-emploi ;
• Promouvoir l’artisanat.
Période d’exécution prévue : 2010/2015
Financements :
2010 : Mise en place d’un fonds de garantie initiale de 100 millions de Fcfa.
2013 : Financement de 82 jeunes pour un montant de 65 millions de Fcfa grâce au
partenariat avec la CECA.
Le Programme d’appui aux petites entreprises africaines (PAPEA)
Le Projet d’appui à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes artisans
Nbdejeunesartisansdiplômésbénéficiantd’unappuimatériel
Nbdejeunesartisansformésenentreprenariat
177
1178
888
937
1065
2010/12 2013 total
2115
50
L’action du Gouvernement en matière d’emploi des jeunes est positionnée sur l’axe 3 de la
SCAPE qui vise le « développement du capital humain, la protection sociale et l’emploi ».
Elle s’appuie sur le Plan stratégique national de l’emploi des jeunes et le Programme emploi
jeunes (PEJ).
BILANDESRÉALISATIONSDESPROGRAMMES
ENMATIÈRED’EMPLOIDESJEUNES
LAJEUNESSEETL’EMPLOIDESJEUNES
Modèle de service civique en Afrique, regardé avec un vif intérêt par les pays de la sous-
région, le PROVONAT offre une opportunité aux jeunes diplômés et primo-demandeurs
d’emploi de participer aux solutions de développement de leur pays et d’acquérir ainsi une
première expérience - le manque d’expérience constituant un lourd handicap pour postuler à
un emploi. Il permet également aux structures qui œuvrent pour l’intérêt général notamment
les organisations de la société civile, les administrations publiques, les collectivités locales
et le secteur privé à caractère d’insertion professionnelle, de disposer d’un cadre pour se
doter des ressources humaines engagées et motivées dont elles ont besoin pour contribuer
efficacement à l’amélioration du bien-être des populations à la base. Par ailleurs, le
programme contribue au renforcement du capital social et humain nécessaire pour un
développement durable du pays.
Depuis le lancement du programme en 2011, 3 530 volontaires
nationaux ont été mobilisés et déployés au sein de 730
structures d’accueil. La sixième vague de 750 volontaires
nationaux a été mobilisée et a prêté serment le 1er octobre
2013. Les volontaires nationaux, âgés de 29 ans en
moyenne, interviennent dans différents secteurs notamment
la santé, l’agriculture, l’éducation, l’eau et assainissement, le
développement à la base, les bâtiments, les travaux publics,
etc. Parmi eux, 90% sont de jeunes diplômés issus des
études supérieures, dont 42% de femmes. Ils occupent parfois
des postes à grandes responsabilités comme coordonnateurs
de projets, responsables de suivi et évaluation, chargés
d’études, responsables des unités de soins périphériques,
responsables de centres médicaux de santé, etc.
Au premier semestre 2014, 750 nouveaux volontaires sont en cours de recrutement, ce qui
portera le nombre total de volontaires nationaux à 4 280.
Le Programme de valorisation du volontariat national (PROVONAT)
2013 2015prévision
3 530 6 530
+77,9%
Nombre de volontaires formés
PROVONAT
Source:PROVONAT
51
L’ambition du PROVONAT ne s’arrête pas là et les perspectives pour la période 2014/2015
sont très prometteuses :
• Mobiliser, former, déployer, suivre et accompagner 2 000 nouveaux volontaires
jeunes diplômés et primo-demandeurs d’emploi ;
• Mobiliser, former, déployer, suivre, accompagner et insérer 1 000 déscolarisés et/ou
semi-scolarisés ;
• Poursuivre le suivi-accompagnement et le renforcement des volontaires en mission
sur le terrain ;
• Créer et opérationnaliser l’Agence nationale du volontariat au Togo ;
• Déconcentrer les actions de PROVONAT à l’échelle préfectorale.
Un engagement soutenu de l’État et des partenaires techniques et financiers (PTF) :
Les financements obtenus pour le PROVONAT reflètent cette dynamique : depuis le lancement
du projet, l’État a augmenté considérablement sa contribution passant de 500 millions Fcfa au
démarrage en 2011 à 3 milliards Fcfa en 2013 et 3 milliards Fcfa prévus pour 2014.
La participation des partenaires techniques et financiers suit la même tendance : un seul
partenaire était engagé au démarrage du projet en 2011, 4 nouveaux partenaires ont rejoint le
projet en 2012 et en 2013. La quasi-totalité des partenaires ont augmenté leur contribution entre
2012 et 2013, à l’exception du PNUD dont le volume reste le plus élevé de l’ensemble des PTF.
La contribution financière totale des PTF est ainsi passée de 36,5 millions Fcfa en 2011 à
145 millions Fcfa en 2013 soit une augmentation de 400% en deux ans.
Source:PROVONAT
FinancementsduPROVONATen2013
3000000000FCFA
78021500FCFA
Etat PNUD UNICEF,UNFPA,PlanTogo,FranceVolontaires
66229000FCFA
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  • 2.
  • 3. 3 SOMMAIRE LACONFIANCERETROUVéE CROISSANCE:GRANDSTRAVAUXETPROGRAMMESD’AVENIR MIEUXVIVREAUTOGODEMAIN 4 11 30 lascape:UNSOLIDECADREDERéférence DESINDICESéCONOMIQUESENPROGRESSION LESSECTEURSPORTEURSD’AVENIR Lerenforcementdesservicesdebase LEDéVELOPPEMENT,PrioritéàLABASE Desinstitutionsrenforcées ······························································ Ladettepubliquetoujoursmaîtrisée ·················································· Assainissement des finances publiques et souci de performance ········· LafortecroissanceduPIBetdurevenuréélparhabitant······················· L’agriculture ················································································· La santé ······················································································ L’amélioration du cadre de vie des communautés ································ Unappuiconstantdespartenairesaudéveloppement ··························· L’inflation contenue et stable ··························································· Lesmineseténergie ······································································· L’eau et l’assainissement ································································ L’artisanat ···················································································· L’accélérationdesprogrammesdeprivatisations ································· Les exportations et les importations en hausse ································· Lestravauxpublicsetlestransports·················································· L’éducation··················································································· La jeunesse et l’emploi des jeunes ···················································· 5 6 30 45 10 38 49 10 11 12 13 14 15 22 25 40 50
  • 4. 4 Adoptée en août 2013 par le Gouvernement pour la période quinquennale 2013/2017, la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) s’inscrit dans la seconde phase du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP II). Cadre de référence en matière d’actions et de politiques publiques de développement au Togo, la SCAPE a pour objectif de participer à hisser le Togo au rang de pays émergent d’ici 2030. Elle s’appuie sur cinq axes stratégiques prioritaires : • Le développement des secteurs à fort potentiel de croissance : augmentation de la productivité agricole, de la productivité industrielle et de la productivité des services; • Le renforcement des infrastructures économiques : transports, infrastructures énergétiques, postes et télécommunications ; • Le développement du capital humain, de la protection sociale et de l’emploi: promotion du système d’éducation et de formation, développement du système et des services de santé, accès à l’eau potable et à l’assainissement, renforcement de la protection sociale, promotion de la jeunesse, de l’emploi, de l’équité de genre et de la culture, développement des sports et des loisirs ; • Le renforcement de la gouvernance : gouvernance politique et institutionnelle, gouvernance administrative et locale, gouvernance économique ; •Lapromotiond’undéveloppementparticipatif,équilibréetdurable:renforcement du développement à la base, aménagement du territoire et réduction des déséquilibres régionaux, environnement et gestion durable des ressources naturelles. laconfianceretrouvée UNSOLIDECADREDERÉFÉRENCE: LASTRATÉGIEDECROISSANCEACCÉLÉRÉE ETDEPROMOTIONDEL’EMPLOI
  • 5. 5 Le 25 juillet 2013, les citoyens togolais ont été appelés aux urnes pour renouveler l’Assemblée nationale à l’occasion des élections législatives. Le scrutin, qui s’est déroulé dans un climat de paix et de sérénité, a été un véritable succès pour la démocratie qui s’installe désormais durablement au Togo. Avec un taux de participation supérieur à 60%, ces élections ont attesté de la maturité du peuple togolais et de la volonté d’apaisement de tous les acteurs politiques en présence. Le parti UNIR, qui participait à ses premières élections générales depuis sa création en 2012, a remporté 62 des 91 sièges que compte l’Assemblée nationale, ce qui témoigne du soutien et de l’adhésion massifs des Togolais aux orientations et aux objectifs du nouveau parti. En avril 2012, le rapport de la Commission « Vérité, justice et réconciliation » (CVJR) a été transmis au chef de l’état. A cette occasion, le chef de l’état a réitéré les excuses publiques de l’État, qu’il avait déjà présentées aux victimes le 29 mai 2009 à l’occasion de l’installation de la CVJR. Au total, 68 recommandations ont été formulées à l’endroit du Gouvernement, des Institutions et des populations afin de consolider l’état de droit, lutter contre l’impunité et prévenir de nouveaux conflits. Par suite, un décret du 24/05/2013 a créé le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) dont les objectifs sont d’assurer la mise en œuvre des recommandations et du programme de réparations élaborés par la CVJR. Cet organe doit contribuer à l’instauration d’un climat social et politique apaisé nécessaire à la réconciliation nationale au Togo. Le 3 avril 2014, l’avant-projet de Livre Blanc du Gouvernement sur les recommandations de la CVJR a été adopté. DESINSTITUTIONSRENFORCées LEPROCESSUSDERéCONCILIATIONNATIONALEENMARCHE législatives2013:ENCOREunsuccèspourladémocratie
  • 6. 6 Le Projet d’appui à la réforme de la Justice et à la promotion des Droits de l’homme (PAJDH), dont la phase opérationnelle est arrivée à son terme en 2013, a permis : • La construction de deux cours d’appel à Lomé et Kara inaugurées en mai 2013, pour un coût total de près de 800 millions de Fcfa pour celle de Lomé et de plus d’un milliard de Fcfa pour celle de Kara ; • La construction d’une prison civile à Kpalimé ; • La réhabilitation et l’agrandissement des tribunaux de 1ère instance d’Atakpamé et d’Aného. Il a également permis tout au long de sa mise en œuvre de 2008 à 2013, l’élaboration de textes essentiels dans le domaine juridique, dont ceux relatifs à la réforme du Code pénal et du Code de procédure pénale. Il a également favorisé le renforcement des capacités du personnel de la justice et contribué à la professionnalisation du corps des gardiens de prisons ainsi qu’à la vulgarisation du droit et à la diffusion des lois, des règlements et de la jurisprudence. Innovation majeure dans le domaine judiciaire, la loi portant aide juridictionnelle, votée en mai 2013, permet aux personnes dont les ressources sont insuffisantes, de bénéficier d’une aide pour faire valoir leurs droits en justice. Enfin, l’adoption en janvier 2013 du nouveau statut des magistrats, avec le vote d’une loi organique modifiant celle de 1996, a permis d’améliorer les rémunérations (notamment pour prévenir tout risque de corruption) et fixé l’âge de départ en retraite à 65 ans. Les résultats économiques et financiers 2012/2014 s’inscrivent dans une période charnière après le rétablissement de l’équilibre des finances publiques suite à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative «Pays pauvres très endettés» (PPTE) intervenue fin 2010. Cela s’est notamment traduit par des annulations de dettes importantes soulageant d’autant le budget de l’État et par un engagement accru des partenaires au développement et des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux. Face à l’évolution de la situation économique et financière, les autorités togolaises ont été conduites à réviser le budget 2013. ASSAINISSEMENTDESFINANCESPUBLIQUES ETSOUCIDEPERFORMANCE UNEGESTIONBUDGéTAIRERESPONSABLE LARéFORMEDUSYSTEMEJUDICIAIRE
  • 7. 7 Les recettes fiscales n’ont cessé de croître depuis 2005 pour atteindre 364 milliards de Fcfa réalisés en 2013 soit une hausse de 123% en huit ans. Le budget de l’Etat, gestion 2014, prévoit qu’elles devraient atteindre 513,9 milliards de Fcfa. Cette progression continue atteste de la vitalité de l’économie togolaise et permet parallèlement à l’État d’augmenter son niveau de dépenses, sans creuser les déficits publics, afin d’investir dans tous les grands secteurs porteurs d’avenir. La Loi de finances rectificative 2013 a intégré la baisse des dépenses d’investissements, ajustées aux capacités d’exécution des budgets alloués aux divers départements ministériels, la hausse des subventions des produits pétroliers et la diminution des recettes de privatisations. Les dépenses sont passées de 786,3 milliards de Fcfa à 694 milliards de Fcfa soit une diminution de 11,74%. Une réduction importante du budget qui traduit une grande capacité de réactivité. Le solde budgétaire traduit l’équilibre budgétaire de l’État à un moment donné, puisqu’on lui retranche le poids de ses déficits passés. Après une période 2010/2011/2012 durant laquelle ce solde positif a diminué passant de 66 milliards de Fcfa à 11,9 milliards de Fcfa en 2012, il connaît une progression à nouveau en 2013 et en 2014 de 90,3 milliards de Fcfa, résultat direct de l’accroissement des recettes fiscales prévisionnelles et d’une évolution contenue des dépenses courantes. Soldebudgétairecourant (enmilliardsFCFA) 2005 2008 2009 2011 2013 remanié 2014 prévision 20122010 2006 2007 90,3 -8,4 -2,6 -12,2 17,6 18,3 66 40,4 11,9 36,4 Les recettes fiscales Source:MEF,DirectionduBudget
  • 8. 8 FOCUS Créationdel’Officetogolaisdesrecettes(OTR):versune gestionencoreplusperformantedesrecettesdel’État. Depuis 2014, l’Office togolais des recettes (OTR) regroupe les deux régies financières de l’État, douanes et impôts, dans un souci de rationalisation et de performance. Il s’agit de générer davantage de recettes et d’offrir un meilleur serviceauxparticuliersetauxentreprises.C’est,àterme,allerversuneimposition du secteur informel grâce à une baisse générale des prélèvements. La Loi de finances rectificative 2013 a actualisé les principaux postes budgétaires, en fonction de plusieurs impératifs et selon le principe suivant, l’ajustement à la hausse de certains postes budgétaires est compensé par la réduction d’autres engagements : • Dépenses de personnel : elles ont progressé de 10,7 milliards de Fcfa, soit un accroissement de 8,51% lié à l’augmentation des traitements et salaires de la fonction publique, des prestations et des recrutements. L’État souhaite poursuivre sa politique de renforcement des ressources humaines dans les secteurs stratégiques de l’éducation et la santé, conformément à la SCAPE 2013/2017. D’après le TOFE établi à fin décembre 2013, les dépenses de personnel se sont élevées à 130,6 milliards de Fcfa soit une progression inférieure aux prévisions. En 2014, les dépenses prévisionnelles sont évaluées à 153,7 milliards de Fcfa. •Dépensesdefonctionnementenlégèrehausse:touslesministèresontréduitleurs montants autorisés de dépenses de fonctionnement, mais deux sections budgétaires ont vu leurs dotations augmenter : Défense nationale et dépenses communes diverses liées au financement des élections. • Dépenses de transferts en forte augmentation : 12,7 milliards de Fcfa. La section du ministère de l’Économie et des Finances a subi une diminution de 11,1 milliards de Fcfa dont 6 milliards pour la création de l’OTR et 5 milliards prévus pour les indemnités d’expropriation. Cette diminution est compensée par des dotations en augmentation: reconstruction des marchés de Lomé et de Kara, dotations pour les universités de Lomé et Kara, ajustement de la subvention aux produits pétroliers qui passe de 10 milliards (Loi de finances 2013) à 30 milliards de Fcfa. LES DéPENSES 2013 200520052005 201420142014 37 69437 69437 694 47 79247 79247 792 2005 2014 37 694 47 792 + 20 098 Nombre d’agents (hors personnel militaire) Fonction Publique Source:MEF,DirectiondesFinances
  • 9. 9 • Dépenses d’investissements : les dotations initiales chutent de façon très importante, passant d’un montant total prévisionnel de dépenses de 350,9 milliards de FCA à 230,4 milliards de Fcfa, soit -34,3%. Parmi les baisses les plus importantes: -66,4 milliards de Fcfa pour les Infrastructures, /20,5 milliards pour les Transports, -7,8 milliards de Fcfa pour les Postes et Télécommunications, -7,7 milliards de Fcfa pour les Infrastructures rurales, -5,4 milliards de Fcfa pour l’Agriculture, /2,3 milliards de Fcfa pour l’Enseignement primaire et secondaire, /2,1 milliards de Fcfa pour la Communication et -1,1 milliard Fcfa pour le Développement à la Base. Ces coupes budgétaires sont le reflet de la difficulté à réaliser les projets d’investissements publics selon la programmation initiale, notamment en raison de la difficulté à appliquer dans les délais les règles de passation des marchés publics. • Dépenses attachées à la dette (remboursement des emprunts, intérêts et amortissement) : le montant prévisionnel initial est passé de 113,9 milliards Fcfa à 115,3 milliards de Fcfa. Il est estimé à 132,3 milliards sur l’exercice budgétaire 2014. Budgetprimaire2013(enmilliardsFCFA) Loidefinancesrectificative2013(enmilliardsFCFA) Dépensesd’investissements Dépensesdepersonnel Dépensesdefonctionnement Dépensesdetransfert Chargesdeladette Baisse 125,3 -92,3milliardsFCFA 114,7350,9 113,9 81,4 136 127,4 230,4 115,3 84,8 +1 1% +1,2% +8,5% -34% +4,2% Source:MEF,DirectionduBudget
  • 10. 10 L’APPUICONSTANTDESPARTENAIRESAUDéVELOPPEMENT L’ACCéLéRATIONDESPROGRAMMESDEPRIVATISATIONs Les partenaires au développement ont maintenu leur appui au financement du budget par des dons et des prêts à des taux concessionnels. Dès l’atteinte du « Point d’achèvement de l’initiative PPTE », le Togo a bénéficié d’engagements financiers très importants des bailleurs de fonds institutionnels, multilatéraux et bilatéraux dans la restructuration et dans l’allègement irrévocable de la plus grande partie de sa dette. Les flux financiers de cet allègement ont permis au Togo de retrouver des marges de manœuvre financières consacrées à satisfaire des priorités telles que les besoins en matière sociale et la remise en état d’infrastructures porteuses de croissance. Les partenaires n’ont cessé depuis de multiplier leurs engagements dans tous les domaines et secteurs : financiers (apurement des arriérés), garanties bancaires, agriculture, éducation, santé, énergie, eau, infrastructures, microfinance, appuis aux réformes institutionnelles, relance du secteur privé, grands travaux, emploi des jeunes, etc. Ce large spectre concerne tous les domaines qui participent au développement du Togo et à la réduction de la pauvreté. Ces concours financiers représentent plus de 500 milliards de Fcfa d’engagements sous forme de dons et de prêts à des taux concessionnels. En plus des appuis et des partenariats d’avenir, l’État a pris plusieurs dispositions pour accroître ses recettes budgétaires et améliorer le solde budgétaire courant : • L’accélération du processus de privatisation des banques. En 2014, les privatisations rapporteront 24,2 milliards de Fcfa grâce à la vente à Oragroup des parts que possédait l’État dans la BTD (9 milliards) et de celle de 55% du capital de BIA Togo au Marocain Attijariwafa Bank (15,2 milliards). Deux autres établissements sont à la recherche d’acquéreurs, la BTCI et l’UTB ; • La mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires dans les secteurs des phosphates, des télécommunications et de l’énergie. La décision des autorités togolaises de lancer la Société de recouvrement du Togo (SRT), devenue opérationnelle en 2013, devrait accélérer le recouvrement des actifs, c’est-à-dire des créances improductives. 2008 2009 2011 2013 révisé 2014 prévision201220102006 2007 9,9 Evolutiondesdons (milliardsFCFA) 7,1 12,3 20,3 258,1 169,5 175,345,145,8 2,0 13,1 29,3 64,9 84,6 40,7 92,4 86,962,316 20,4 2005 Evolutiondes emprunts (milliardsFCFA) Source:MEF,DirectionduBudget
  • 11. 11 LADETTEPUBLIQUETOUJOURSMAÎTRISée L’évolution de la dette publique extérieure et intérieure reste maîtrisée grâce à une stratégie d’endettement mesuré. Le Gouvernement, sous la vigilance du Président, veille à contenir son niveau dans les limites supportables par les finances publiques conformément aux ratios de l’UEMOA. L’Etat recherche, simultanément, les ressources nécessaires pour le financement des investissements porteurs d’avenir. Les autorités togolaises ont prouvé qu’elles ont les capacités d’ajuster, dans le court terme, leurs stratégies pour soutenir la croissance et le développement afin de réduire la pauvreté et contenir les déficits budgétaires et le niveau de la dette publique. Le rythme des réformes structurelles engagées se poursuit, notamment celles relatives à la gestion des finances publiques. Le Togo se révèle ainsi en mesure de faire face à des facteurs difficiles à contrôler tels que la faible croissance mondiale ou, dans un autre ordre d’exemple, l’impact des précipitations irrégulières sur les productions agricoles. CROISSANCE:GRANDSTRAVAUX ETPROGRAMMESD’AVENIR DESINDICESéCONOMIQUES ENPROGRESSION 2005 2014 278,3 692,1 +413,8 (en milliards de FCFA) Dette intérieure 2005 2014 820,4 443,5 -376,9 (en milliards de FCFA) Dette extérieure 2005 2014 1098,8 1135,6 +36,8 (en milliards de FCFA) Encours total Source:MEF,DirectiondelaDettePublique
  • 12. 12 LAFORTECROISSANCEDUPIBETDUREVENURéeLPARHABITANT Le produit intérieur brut (PIB), qui permet d’évaluer la croissance économique réelle, a progressé de 110% entre 2005 et 2014 (prévision à confirmer au second semestre 2014: 2 335,69 milliards de CFA). Il atteint aujourd’hui les niveaux requis à la poursuite d’une politique ambitieuse de développement au service des populations les plus vulnérables. Cette progression est notamment soutenue par : • Le développement de l’agriculture et des programmes agricoles d’ampleur qui ont bénéficié depuis 2011 d’importants financements de la part de l’État et des partenaires au développement ; • Des programmes d’investissements publics et privés soutenant la croissance dans les secteurs des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires ; • Des performances des secteurs à l’exportation : phosphates, clinker, ciment et cultures de rente, coton, café et cacao. Ce rythme de croissance est dû depuis 2009 à l’amélioration du climat politique et social. Il a fortement contribué à rassurer les investisseurs, notamment dans les domaines de la recherche et de l’exploitation minière. Le revenu réel par habitant a également progressé de façon régulière depuis 2005, avec une nette accélération depuis la fin des années 2000 : il a augmenté de 58% sur la période 2005/2014. Le taux d’incidence de la pauvreté est passé de 61,7% de la population concernée en 2005 à 58,7% en 2011. En revanche, les écarts entre milieu rural et milieu urbain ont tendance à croître. En effet, la baisse de la pauvreté est plus élevée en milieu urbain où la population est pourtant en forte progression. Il suffit de circuler dans Lomé comme dans les dix plus grandes villes du pays qui ont fait l’objet de Plans d’aménagement urbain (PAUT), pour saisir cette situation contrastée : des milliers de chantiers de rénovation ou de construction encombrent les rues. Habitations, commerces, immeubles de rapport font peau neuve ou mieux encore, sortent de terre. Un indice évident de richesse vive et de relance de l’activité. La région des Savanes, la plus éloignée de la côte, demeure la plus touchée par la pauvreté. Conscient de ces déséquilibres, le Gouvernement accentue les programmes et projets d’investissements dans les zones rurales qui demeurent les plus vulnérables, portant une attention particulière aux secteurs de l’éducation, de la santé, de l’accès à l’eau potable et à l’électricité et bien sûr au secteur de l’agriculture qui pèse de tout son poids productif et sociétal dans un Togo toujours très rural. 20142005 213 572 337 282 + 58% PIB/habitant en FCFA Source:MEF,Directiondel’économie
  • 13. 13 L’INFLATIONCONTENUEETSTABLE Les prix à la consommation ont connu deux périodes d’évolution depuis 2005. La période 2005/2010 a été caractérisée par l’alternance entre des pics d’augmentation des prix et des phases d’inflation beaucoup plus mesurées. Depuis 2011, l’inflation est contenue entre 1,8% et 3,6% et tend à se stabiliser. Ce constat encourageant s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs : • Les niveaux des productions vivrières sont élevés. C’est la politique de stockage des excédents de production qui permet alors de contenir les prix sur les marchés, en cas de récoltes inférieures aux prévisions ; • La baisse des prix des importations liée à la reprise économique depuis 2011 ; • Les mesures prises par le Gouvernement, notamment sur l’ajustement des prix énergétiques.Ainsil’Etatentendpoursuivresapolitiquedemodérationduprixdesproduits pétroliers, mesure à finalité sociale, tout en poursuivant le mécanisme d’ajustement automatique des prix répondant aux exigences du FMI : en janvier 2014, les prix de l’essence à la pompe ont été augmentés de 10%, le prix du super passant de 595 Fcfa/ litre à 655 Fcfa/litre. Le prix du gaz domestique a connu la même tendance. En avril 2014, le niveau général des prix à la consommation à Lomé a poursuivi sa hausse amorcée depuis le mois de février 2014. Il a connu une hausse de 0,9% contre 0,2 % le mois précédent. Par rapport à avril 2013 (glissement annuel), le niveau général des prix a enregistré une hausse de 0,6%, due essentiellement à la hausse des prix des « Transports » (+4,7%) et « Restaurants et hôtels » (+2,7%). Le taux d’inflation calculé sur la base des indices moyens des douze derniers mois s’est établi à 0,5% contre 0,6% en mars 2014. En mars 2014, ce taux était de 0,9% dans la zone UEMOA. Evolutiondutaux d’inflationen% 2005 2008 2009 2011 2013 remanié 2014 prévision 201220102006 2007 6,8 2,2 0,9 8,7 2,6 1,4 2,6 3,6 1,8 2,4 Source:MEF,Directiondel’économie
  • 14. 14 LESEXPORTATIONSetLESIMPORTATIONSENHAUSSE La balance des paiements est un signe de la vitalité de l’économie togolaise : les exportations du Togo sont à leur plus haut niveau depuis dix ans. La tendance haussière enregistrée notamment dans les secteurs du coton, des phosphates, du clinker et du ciment est remarquable tant en valeur qu’en volume. Cela traduit l’impact positif des mesures prises par la Gouvernement et des grands programmes d’investissements publics et privés en cours. Si les importations sont également soutenues, ce qui correspond à une forte demande intérieure, le taux de croissance des exportations reste supérieur à celui des importations. Les exportations ont augmenté de 93% entre 2005 et 2012, tandis que les importations n’ont augmenté que de 62,5% sur la même période. 348,3 394,5 324,4 381,9 426,4 483,5 628,9 553,6 672,6 684,2 2005 2008 2009 2011 2013 estimé 2014 prévision 201220102006 2007 618,5 637,3 513,8 585,5 621 708,4 941,9 827,2 1 004 1 083 Importationstotales(enmilliardsdeFCFA) Exportationstotales(enmilliardsdeFCFA) Source:MEF,Directiondel’économie
  • 15. 15 LESSECTEURSPORTEURSD’AVENIR UNEGRANDERELANCEDEL’AGRICULTURE l’agriculture Lors de la 38ème session de la FAO qui s’est tenue à Rome du 15 au 22 juin 2013, le Togo a été primé pour ses efforts dans le cadre de la lutte contre la faim et pour la sécurité alimentaire. Ainsi entre 1990 et 2012, le nombre de sous-alimentés au Togo est passé de 32,4% à 16,8% (une baisse de près de 50%). Il s’agit d’une avancée significative dans l’atteinte du premier Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD 1) qui vise à « éliminer l’extrême pauvreté et la faim ». En 2013, les trois volets du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) sont entrés en pleine phase d’effectivité après une année 2012 principalement axée sur la mise en place des procédures de passation de marché et la livraison des études, équipements et infrastructures de transformation. En octobre 2013, la 3ème mission conjointe de supervision du PNIASA conduite par le Gouvernement togolais, la Banque Mondiale et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), l’agence des Nations-Unies pour l’agriculture, a permis de dresser un bilan très satisfaisant de l’avancement des projets. Les experts ont souligné dans leur rapport des changements positifs et mesurables : augmentation de revenus et création d’emplois pour les femmes et les jeunes. Rappelons que le PNIASA s’articule autour de trois projets d’envergure nationale : le PADAT, le PASA et le PPAAO. FOCUS LEPNIASA:UNGRANDPROGRAMMEDERELANCEagricole Le lancement en 2011 d’un ambitieux programme destiné à amplifier le développementdel’agriculturetogolaise,leProgrammenationald’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA), entre dans le cadre de la lutte engagée par l’Etat contre l’insécurité alimentaire et pour la réduction de la pauvreté au Togo.
  • 16. 16 Le Projet d’appui au développement de l’agriculture au Togo (PADAT) Les réalisations marquantes de l’année 2013 : • Consolidation de l’opération quick-start : 16 300 kits d’intrants et de semences de riz et de maïs distribués, portant à 53 500 le nombre total de producteurs bénéficiaires de kits depuis le démarrage du projet dont 26 076 femmes (49%) et 23 705 jeunes (44%). L’objectif de 50 000 kits distribués au cours du projet est déjà dépassé ; •Miseenplacede326champs-écolespaysansen2013auprofitde6300producteurs dont 3 652 femmes (58%). Au total, ce sont 423 champs-écoles paysans qui ont été installés depuis le début du projet sur un objectif de 650 ; • Dotations en équipements, dont 460 égreneuses, 65 décortiqueuses, 100 batteuses- vanneuses, 350 bâches, 150 râpeuses et 150 presses manuelles de manioc ; • Études de faisabilité techniques et socio-économiques réalisées sur les sites de 304 magasins, abris et hangars de marché. Objectifs du PADAT : améliorer sur la période 2011/2016 la sécurité alimentaire et les revenus d’au moins 385 000 petits producteurs dont au moins 50% de femmes et de jeunes, vivant dans des zones de très grande vulnérabilité. FOCUS Lesentreprisesdeservicesetorganisationsdeproducteurs (ESOP),unmodèleréussid’entreprenariatagricole Les ESOP constituent un maillon clé du développement des filières agroalimentaires au Togo : en associant des producteurs organisés et des entreprises privées de transformation d’une même filière agricole au sein d’une entité juridique unique dont toutes les parties prenantes sont actionnaires et participent aux prises de décision de l’entreprise, elles donnent aux petits producteurs un accès durable aux marchés urbains et permettent de sécuriser les débouchés des producteurs qui vendent leurs produits de façon groupée. Les ESOP améliorent ainsi la productivité et la qualité de la production. En 2013, 17 ESOP ont vu le jour dans les filières de transformation du riz et du soja. D’ici fin 2016, 18 nouvelles ESOP sont prévues dans les filières miel, ananas, maraîchage, viande et céréales.
  • 17. 17 Les réalisations marquantes de l’année 2013 : •SoutienàlamontéeenpuissancedumodèledesEntreprisesdeservicesetorganisations de producteurs (ESOP) pour le développement de filières vivrières : 9 ESOP riz et 2 ESOP soja lancées ; 232,5t d’engrais, 3 000l d’herbicides, 106t de semences fournis aux producteurs pour une superficie totale de 1 686ha exploitée. • Soutien à des initiatives innovantes de diversification des produits vivriers destinés aux marchés nationaux ou sous-régionaux : 18 sous-projets sélectionnés pour les fonds compétitifs en cours d’exécution, formation des promoteurs, présélection de la deuxième vague de propositions de sous-projets. • Valorisation de l’image des produits vivriers locaux auprès des consommateurs: édition en 10 000 exemplaires du livret « Les produits togolais dans votre assiette » faisant la promotion de 193 produits locaux transformés au Togo ; sélection de 5 sous- projets de promotion de l’image des produits agricoles togolais. • Appui aux cultures d’exportation : diversification des filières des cultures d’exportation, 4 sous-projets de diversification en cours de mise en œuvre (filières karité, sésame, épices et jus, huile de palme), appui aux filières café-cacao et coton. • Aquaculture et pêche continentale : acquisition et distribution de 2 000 filets et 8 000 bobines de pêche aux pêcheurs de Nangbeto et mise en œuvre du plan de gestion et de réglementation du lac. •Amélioration du contrôle des maladies à grande incidence : acquisition de 10 millions de doses de vaccins volailles et 3 millions de doses de vaccins ruminants, vaccination de 259 000 petits ruminants et 2 millions de volailles. •Améliorationdestechniquesd’élevage:identificationdumodèledupoulailleramélioré et de la bergerie améliorée à vulgariser, formation de 96 formateurs de formateurs, formation de 570 éleveurs de petits ruminants sur les techniques améliorées d’élevage. • Recapitalisation des cheptels : distribution de 570 géniteurs à 570 éleveurs et de kits d’aliments et produits vétérinaires pour la défrustration des animaux. • Réformeetrenforcementdescapacitésduministèredel’Agriculture, del’Elevageet de la Pêche (MAEP) : plan de formation des agents du MAEP validé en septembre 2013 et débuts des formations en 2014, réhabilitation de plusieurs bâtiments, acquisition de matériels, études réalisées ou en cours pour améliorer le cadre juridique et institutionnel de divers secteurs liés à l’agriculture au Togo. Le Projet d’appui au secteur agricole (PASA) Objectifs du PASA : valoriser sur la période 2011/2016 les filières de productions végétales vivrières stratégiques, des cultures d’exportation et de la production halieutique ; relancer le sous-secteur de l’élevage ; appuyer le renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs, y qui compris au sein du Ministère.
  • 18. 18 Le programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) Depuis son lancement, le projet a apporté un appui à 30 000 producteurs démunis dont 9 253 femmes ayant bénéficié de semences améliorées de maïs et de riz. Les réalisations importantes de l’année 2013 : Objectifs du PPAAO : générer et diffuser des technologies améliorées dans les principales filières agricoles du Togo, notamment le maïs, le riz, les volailles et les petits ruminants (ovins et caprins) ; améliorer les revenus des petits exploitants agricoles aux moyens limités, en particulier les femmes et les jeunes. • Formation de 750 producteurs sur diverses technologies : embouche ovine, lutte contre le striga, gestion des mauvaises herbes, techniques de semis direct avec les cannes planteuses, formation aux bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, gestion financière. • Dotations aux producteurs : 1 300 cannes planteuses (fabriquées par un artisan togolais qui suscite déjà beaucoup d’intérêt dans la sous-région). 800 litres d’herbicide, 500 tonnes de semences de maïs, 200 tonnes de semences de riz et 200 tonnes d’engrais (urée et NPK) ont également été fournis aux producteurs au titre de la campagne 2013/2014 ; • Création de 6 ESOP (3 semences et 3 viandes) pour accompagner les producteurs. Par ailleurs, le projet a mis en place 9 plateformes d’innovation. • Relance de l’élevage intensif : 530 géniteurs produits et distribués par le projet au centre de recherche agronomique de la savane humide (CRASH) à Kolocopé. • 41 tonnes de semences de base de maïs et de riz sont en cours de production. • En 2014, diffusion de nouvelles technologies acquises auprès des pays de la sous-région ouest-africaine. Il s’agit des séchoirs solaires du Ghana, des chèvres rousses du Niger, des étuveuses du Bénin et des coqs améliorateurs du Burkina Faso. • Réhabilitation de plusieurs infrastructures, acquisitions d’équipements et autres outils de travail au profit des partenaires de mise en œuvre. • LeTogo est devenu le tout premier pays à avoir adopté et publié au Journal Officiel les textes réglementaires de la CEDEAO sur les semences et les pesticides dans la sous-région.
  • 19. 19 BILANDESCAMPAGNESAGRICOLES2012/2014 L’essor des cultures vivrières, fer de lance de l’agriculture togolaise Au titre de la campagne agricole 2012/2013, le bilan céréalier est très satisfaisant, avec un excédent de 139 486 tonnes dont 160 425 tonnes de maïs permettant d’approvisionner de façon régulière et constante les marchés, mettant ainsi les populations à l’abri de toute pénurie, et de jouer son rôle de régulation des prix des produits céréaliers. Des quantités importantes de céréales sont exportées vers les pays de la sous-région et notamment vers le Niger. Ceci a incité les exploitants agricoles à produire davantage en accroissant les superficies cultivées, ce qui contribue directement à la réduction de la pauvreté. Les productions de céréales ont progressé de 18,8% par rapport à la campagne agricole précédente. Cette augmentation est à mettre à l’actif du maïs et du riz principalement dont les productions ont connu des hausses respectives de 26,9% et 43,3%. A l’approche de la fin de la campagne agricole 2013/2014, les résultats des productions attendues sont légèrement en deçà des prévisions. Les aléas climatiques, notamment le déficit pluviométrique, observés au cours de cette campagne ont affecté les rendements des cultures. 2012-2013 2013-2014(prévisions)2011-2012 Céréales 1028952 1207192 1153456 Tubercules 1666763 1855591 1595355 Légumineuses 138206 284603 268160 Maïs 671303 825710 692610 Sorgho 237551 250892 285316 Mil 45175 27703 64441 RizPaddy 73174 99782 107249 Fonio 1748 3105 3840 Manioc 911642 959889 902860 Igname 731076 864408 661200 Taro 17237 11337 11337 Patatedouce 6807 19957 19958 Haricot 84997 132636 116602 Arachide 44935 43636 43226 Voandzou 8274 18899 18899 Soja - 89432 89433 Source:MAEP/DSID
  • 20. 20 « Grâce au programme de relance du secteur agricole, notre production céréalière est excédentaire depuis quelques années.Laréductionsignificativedenosimportationspourles produits de consommation courante est l’une des retombées directes de ce succès. Il nous reste à présent, à porter à une échelle plus grande, ces exemples de réussite agricole qui ont déjà permis d’améliorer considérablement les conditions de vie dans les zones rurales. » Discours du Président de la République pour la Fête nationale, 2013 Les efforts déployés par le Gouvernement en vue de relancer la production des cultures d’exportation se poursuivent. Des actions ont été menées sur le terrain pour l’amélioration des filières caféière, cacaoyère et cotonnière à travers le renforcement des capacités des acteurs et la mise en place de nouveaux plants. La restructuration du sous-secteur café-cacao se poursuit et des mesures sont prises pour le remplacement des anciennes plantations par de nouvelles, avec un matériel génétique performant. Le PASA a par ailleurs recruté et mis à la disposition de la Fédération des unions de producteurs de café-cacao au Togo (FUPROCAT) et de l’Unité technique café-cacao (UTCC), des agents compétents pour l’appui technique et juridique et l’accompagnement des producteurs. Après une bonne année 2012/2013, une synergie d’action couplée d’une pluviométrie favorable dans les zones de production de ces cultures permet d’espérer de bonnes récoltes à l’issue de la campagne agricole 2013/2014 avec une production cotonnière attendue supérieure à 75 000 tonnes de coton graine. la relance des cultures d’exportation Filières café/cacao filière cotonnière
  • 21. 21 FOCUS LERECENSEMENTNATIONALDEL’AGRICULTURE(RNA) Le 17 février 2012, le Recensement national de l’agriculture, grande opération de collecte d’informations sur le secteur primaire au Togo, a été lancé. Au total, 531 068 ménages ruraux ont été dénombrés dont 508 599 ménages agricoles. Ce recensement a permis d’identifier le profil des ménages agricoles. Les chefs de ménage sont relativement jeunes : 45 ans en moyenne. Seuls 17,7% sont dirigés par des femmes. De 1995 à 2012, la population rurale est passée de 2 808 607 à 3 843 049 habitants, soit un accroissement annuel moyen de 1,93%. Elle représente 62% de la population du Togo qui s’élève à 6 191 155 habitants selon le dernier recensement effectué en 2010. La population agricole représente 3 738 430 habitants. Les efforts continuent d’être déployés pour permettre aux populations de couvrir les besoins en alimentation carnée. La production nationale n’assure actuellement que la moitié des besoins, obligeant le pays à avoir recours aux importations. La situation sanitaire du cheptel est satisfaisante. Les actions de lutte contre les épidémies et de promotion de l’élevage se poursuivent dans toutes les régions du pays. Concernant les productions halieutiques, le taux de couverture de la consommation nationale est inférieur à 50% avec un faible potentiel d’amélioration à l’avenir. Compte tenu de la faiblesse des ressources maritimes et de la surexploitation des ressources lagunaires, le potentiel résiderait essentiellement dans le développement de la pisciculture, et de façon plus générale, dans la rationalisation de l’exploitation des ressources halieutiques continentales. Les captures de pêche, intérieures et maritimes, sont stables avoisinant les 24 000 tonnes par an. Au cours de ces cinq dernières années, les valeurs des importations de produits halieutiques ont atteint 35 milliards de Fcfa. LES Défis de la production animale et halieutique
  • 22. 22 Un appel d’offres international pour l’exploitation et la transformation sur place du phosphate a été lancé en 2010. Début 2014, trois offres sont encore en compétition. C’est un enjeu majeur compte tenu des réserves actuellement estimées à 50 milliards de tonnes pour les phosphates meubles (teneur comprise entre 35% et 36%) et 2 milliards de tonnes pour les phosphates carbonatés (teneur voisine de 15%). En 2012, les exportations de phosphates ont atteint 1 030,4 tonnes et 1 142,7 tonnes en 2013, soit une hausse de 11%. L’exploitation du clinker est assurée par le groupe indien WestAfrican Cement (WACEM) basé depuis 1997 à Tabligbo. En vertu du Code minier, l’Etat togolais en est actionnaire à 10%. Une partie du clinker est transformée en ciment sur place, couvrant les besoins nationaux, une autre partie est exportée au Burkina Faso et au Niger. Pour la seule année 2013, 911030 tonnes de clinker ont été extraites par la société WACEM, ce qui est révélateur de l’importance du secteur pour le Togo. Un deuxième permis d’exploitation a été délivré à SCANTOGO-MINES S.A. du groupe HeidlbergCement Africa (CIMTOGO). Dans les prochaines années, l’exploitation prévue sera largement suffisante pour le marché local et l’exportation. Les gisements de fer sont localisés à Bassar : l’exploitation a démarré en 2010 et l’exportation en 2011. Les tonnages exportés sont passés de 19 000 tonnes en 2011 à plus de 50 000 en 2013, soit une augmentation de 161% en deux ans. Des difficultés perdurent, essentiellement liées aux surcoûts qu’entraîne l’acheminement, exclusivement routier, du minerai à Lomé. LES PHOSPHATES LE CLINKER LE FER LESMINESETéNERGIE 20142005 1 020,9 1 213,7 + 18,8% (en milliers de tonnes) Phosphates LESINDUSTRIESEXTRACTIVES Source:MinistèredesMineset del’Énergie
  • 23. 23 LESECTEURDEL’énergie Les autorités togolaises visent aujourd’hui à améliorer les capacités de production d’énergie locale disponible à la consommation. Cette amélioration requiert la mise en place de financements conséquents nécessaires à la réalisation d’investissements dans des nouvelles centrales et systèmes : microcentrales hydroélectriques, solaire, éolien, biomasse. Elle est nécessaire car le Togo est encore très dépendant des approvisionnements fournis par les fournisseurs extérieurs. Ainsi, il importe plus de 65% de l’énergie qu’il consomme pour la production d’électricité. Les ambitions sont énormes : le taux d’accès à l’électricité est aujourd’hui de 26,5% se répartissant entre 50% et 60% à Lomé, entre 30% et 40% dans les grandes villes intérieures et 5% en milieu rural. En 2018, l’ambition est d’atteindre un taux de couverture minimal de 40% avec une part en milieu rural comprise entre 15% et 20%. Les progrès sont déjà notables : entre 2007 et 2013, le nombre des abonnés à la Compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET) est passé de 141 339 à 224 168, une progression de 58% sur la période. En 2013 et 2014, des dizaines de nouveaux villages ont bénéficié de programmes d’électrification rurale. Le lancement de la centrale de production de Contour Global, en octobre 2010, en réponse aux crises énergétiques de 1998 et 2006, a permis de diminuer considérablement le nombre et la fréquence des délestages. Mais les coûts de production restent très élevés et fortement dépendants du prix du fuel. Un projet de gazoduc pour l’Afrique de l’ouest, en cours depuis plusieurs années, pourrait permettre de réduire les coûts de production. Afin d’améliorer le niveau d’électrification sur l’ensemble du territoire, le ministère des Mines et de l’Énergie a élaboré des stratégies d’actions à court terme et à moyen terme et conduit plusieurs projets dont la construction de ligne haute tension 161 KV Kara-Mango-Dapaong et le projet de construction d’une centrale thermique à charbon de 200 MW à Lomé. Les secteurs des granulats et du marbre sont en pleine expansion. L’exploitation du marbre est assurée depuis 2012 par le groupe POMAR qui envisage d’en démarrer l’exportation prochainement. Les granulats, essentiellement utilisés dans le BTP, sont exploités par une vingtaine de petites sociétés d’extraction. LES MARBRES ET GRANULATS
  • 24. 24 L’électrification en milieu rural L’électrification en milieu URBAIN FOCUS projethydroélectriqued’Adjarala(Togo-Bénin) Construction d’une centrale de 147 MW, projet estimé à US$503 millions soit 237 milliards de Fcfa (1US$=473 Fcfa), avec une contribution de la Banque Mondiale qui pourrait s’élever à 85 milliards de Fcfa (décision mai 2014). Le problème principal que rencontrent les populations en ce qui concerne l’électrification en milieu rural est lié aux coûts d’installation du compteur pouvant atteindre jusqu’à 120.000 Fcfa selon les localités. Pour pallier cette difficulté, la CEET propose des offres avantageuses. L’Etat, de son côté, a mis en place depuis plusieurs années un tarif social de l’énergie. En2013et2014,plusieursréalisationsnotables,achevéesouencoursderéalisation,permettent de faire progresser le taux d’accès à l’électricité en milieu rural et semi-urbain : • Finalisation du projet Exim Bank of India phase I lancé en 2008 : raccordement de 75 villages sur l’ensemble du territoire. Le dernier village a été raccordé en février 2014 ; • Exécution du projet Exim Bank of India phase II démarré en 2014 : raccordement de 69 localités rurales supplémentaires ; • Signature d’un accord de prêt avec la Banque Islamique de Développement pour le raccordement d’une cinquantaine de localités ; • Mise en œuvre d’un projet transfrontalier d’électrification de 42 localités en milieu rural et semi-urbain incluant l’installation des compteurs et appuyé par l’Union européenne ; • Création d’une structure dédiée à l’électrification en milieu rural ; • Electrification de 22 villages par des systèmes solaires photovoltaïques. Depuis 2009, plusieurs chantiers, financés sur fonds propres de l’Etat, ont vu le jour afin de doter les grandes villes du pays d’un système d’éclairage public digne de ce nom. Ces actions sont coordonnées par le Plan Stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique (2010). La stratégie a été conçue en trois phases : • Phase I (2009) : les principales artères de Lomé sont éclairées. • Phase II (2011/2013) : les rues principales des 5 chefs-lieux de région sont éclairées. • Phase III (2014/2015) : l’électrification de plusieurs villes secondaires est en cours. En 2014, 500 millions Fcfa de travaux sont programmés pour permettre l’installation de stations relais de la TVT dans 6 villes du centre et du nord du Togo afin d’étendre la couverture de diffusion et de réception de la télévision publique, dans un souci permanent de rééquilibrage entre les régions.
  • 25. 25 Les chantiers achevés en 2013 LESTRAVAUXPUBLICSETLESTRANSPORTS Le développement des énergies renouvelables Résolument engagé en faveur d’une politique respectueuse de l’environnement et soucieux d’assurer son indépendance énergétique, leTogo investit dans la recherche et le développement des énergies renouvelables, notamment : • L’énergie éolienne à travers une concession de 22 ans accordée à Delta Wind Togo pour construire et exploiter une centrale éolienne ; • L’énergie solaire : des études de faisabilité sont en cours à Kara avec la Compagnie électrique du Bénin (CEB) et l’appui de l’UEMOA ; • Les microcentrales hydroélectriques : une trentaine de sites inventoriés et valorisés sur les principaux fleuves. • La biomasse et l’utilisation des déchets organiques : des appels d’offres lancés pour des projets pilote de petites puissance sont en cours. L’amélioration des infrastructures de transport est un axe essentiel de développement tant pour les populations de l’intérieur que pour les échanges avec l’extérieur. Aussi ces dernières années, le Gouvernement s’attache à améliorer visiblement les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. Dans le cadre de l’amélioration du tissu urbain et rural, 9 grands chantiers ont été ouverts en 2013, aussi bien à Lomé qu’à l’intérieur du pays. Ces nouveaux chantiers viennent s’ajouter aux 15 autres chantiers déjà ouverts les années précédentes (2011 et 2012) et qui sont en cours d’exécution. Ce sont donc 24 chantiers routiers qui ont été exécutés au cours de l’année 2013. 6 chantiers ont été achevés au cours de l’année 2013 : 4 chantiers ont été achevés à Lomé, il s’agit de : • L’aménagement et le bitumage de la route Agoé nyévé-bks-camp Adidogome (6,5 km) • La réhabilitation de la route rond-point port-Avépozo (10,3 km) • La réhabilitation de la route 1HDN (station MRS Novissi-station Oando vers l’aéroport) • Le resurfaçage et l’assainissement du boulevard de la nouvelle présidence 2 chantiers ont été achevés à l’intérieur du pays : • La réhabilitation et le dédoublement de la route Aného-Sanvee Condji (8 km) • L’aménagement et la réhabilitation de la route Dapaong-Ponio (38 km) UNRéSEAUROUTIERRéNOVé
  • 26. 26 En plus des chantiers routiers, plusieurs ouvrages sont construits ou en cours de construction. 2 pontsde40mètreschacunontétéachevésàKpèzindèetàGoubi.5sontencoursd’achèvement à l’intérieur du pays. Les travaux de réhabilitation, d’aménagement, d’entretien et de bitumage ont couvert 2 282 kilomètres de route en 2013. Cela représente un engagement financier de plus de 414 milliards de Fcfa financés par le budget de l’État et par les partenaires au développement. BILAN DES INFRASTRUCTURES ROUTIèRES 2013 Pistesrurales Entretienroutier Projets achevés Projets encours Nombredeprojets parmarché Kilomètres Engagements financiersenmilliards deFCFA RoutesàLomé 4 Routesintérieures 2 Ouvragesd’art 2 9 8 5 0 2 12 53 Constructionbâtiments 10 8 TOTAUX 30 85 Projets achevés Projets encours 19,51 45,76 - 43,52 421,47 - 0 484 296,96 971,72 - - 362,23 1920,71 Projets achevés Projets encours 29,7 34,4 0,873 115,2 216,8 2,051 0 1,18 2,843 6,737 4,047 0,175 71,863 342,143 Un vaste chantier en cours : le Grand contournement de Lomé Débuté en février 2011, le chantier du Grand contournement de Lomé devrait s’achever au cours du mois d’octobre 2014, en ce qui concerne sa première phase, un tronçon long de 14,1 kilomètres. Deux ponts de type échangeur ont été construits, ainsi que 29 ponceaux de drainage (ouvrages transversaux). Il s’agit d’un gigantesque projet de 34 milliards de Fcfa qui métamorphose profondément la capitale. Source:MinistèredesTravauxPublicsetdesTransports
  • 27. 27 FOCUS Reconstruction des marchés de Lomé et Kara Les résultats du concours d’idées ou de projets architecturaux pour la reconstruction des bâtiments principaux des marchés de Kara et de Lomé ravagés par des incendies criminels en janvier 2013, ont été proclamés lors d’une cérémonie publique le 15 mai 2014 au ministère des Travaux publics et des Transports en présence du Ministre et des différents bailleurs de fonds. Le Ministre a annoncé que la deuxième étape consistera à l’évaluation des offres techniques et financières et la troisième, à l’appel d’offres pour l’exécution des travaux d’ici la fin de l’année 2014. L’inauguration du 3ème quai est prévue courant 2014, concrétisant ainsi les engagements du secteur privé dans le développement des activités du Port Autonome de Lomé (PAL). D’une longueur de 450 mètres, avec un tirant d’eau de 15 mètres, ce quai devrait attirer les super- conteneurs en provenance d’Asie et doubler la capacité d’accueil et de stockage du port. Un projet qui s’élève à 300 milliards de Francs CFA, entièrement supporté par des capitaux privé, qui en font le plus important investissement privé jamais réalisé au Togo. L’exploitation de ce 3ème quai permettra la création de 500 nouveaux emplois directs et 800 emplois indirects. PORTDELOMÉ:TROISIÈMEQUAIETNOUVEAUHUBÀCONTENEURS PERSPECTIVES Le rythme des travaux se poursuivra en 2014 et 2015. En effet, loin de se satisfaire des améliorations déjà obtenues, le Gouvernement prévoit de nombreux autres projets avec la remise à niveau du réseau structurant, notamment : • La réhabilitation et le renforcement de la route nationale 1 ; • L’aménagement, le bitumage et la réhabilitation des routes nationales transversales pour mailler l’ensemble du pays ; • Les travaux d’aménagement de la route nationale 5 (Kpalimé-Atakpamé) dans sa seconde phase longue de 80 km ; • Les travaux de construction des ouvrages de franchissement tels que les ponts. Le budget total de ces travaux pour l’année 2014 est estimé à 408,5 milliards de Fcfa, pour un linéaire de 910 kilomètres de routes à réhabiliter. C’est la poursuite d’une stratégie affichée par les plus hautes autorités de l’État : faire du Togo un corridor de développement pour son hinterland.
  • 28. 28 Bilan 2013 du secteur maritime Au cours de l’année 2013, les travaux de renforcement des infrastructures portuaires se sont poursuivis, notamment : • La construction du collecteur principal de la zone portuaire, • La signature de la convention pour la mise en place du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur du Togo (GUCE) le 10 octobre 2013, • La réalisation du Parking Gros porteurs des camions en attente de chargement derrière la Cité du Port. L’année 2013 marque également le démarrage des travaux de construction de la darse pour le transbordement des conteneurs (projet LCT). Tous les travaux engagés sont justifiés par le fort accroissement de l’activité. En effet, en 2013, 1 118 navires ont été traités contre 989 en 2012, soit une augmentation de 13,04% du trafic. Le tonnage manipulé a atteint 8 700 000 tonnes en 2013 contre 7 770 000 en 2012 soit 12% supplémentaires. En 2014, les objectifs d’activités sont d’accueillir plus de 1 150 navires et de traiter 9 millions de tonnes de fret. Sur le plan commercial, le Port autonome de Lomé a renforcé sa position dans les pays sans littoral, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger, par une participation aux différentes foires commerciales et a mené des activités de promotion auprès des opérateurs économiques. Enfin, sur le plan financier, le Port autonome de Lomé projette un résultat net d’environ 1 667 milliards de Francs CFA, soit une progression de 9,41% par rapport à 2013. PERSPECTIVES 2014 Les projets du secteur maritime à réaliser en 2014 sont les suivants : • Le démarrage des activités du troisième quai, • Le démarrage des activités de la darse, •Laréhabilitation,l’extensionetlamiseenconcessiondel’exploitationduquaiminéralier, • La réhabilitation de l’appontement remorqueurs et la mise en concession de l’activité de remorquage au PAL, • La mise en place du Guiche unique, • La réhabilitation de la voirie interne et des réseaux divers, • L’étude pour la délocalisation des parcs de vente des véhicules d’occasion, • La clôture du site d’Adétikopé, • La construction d’un nouveau port de pêche, • L’acquisition d’un zodiac à coque dure pour la surveillance du plan d’eau.
  • 29. 29 PERSPECTIVES 2014 2014 marquera l’achèvement des travaux de la nouvelle aérogare, complétés par les réalisations suivantes : • Les travaux de renforcement de la piste de l’aéroport international de Lomé, • Les travaux d’allongement de la piste et de renforcement des chaussées de l’aéroport international de Niamtougou, • La construction de la route d’accès à l’aéroport en 2x2 voies, du rond-point de la Colombe de la Paix jusqu’à la Foire Togo 2000. Toujours dans un souci d’expansion du trafic et de modernisation du pays, un nouveau site devrait être recherché et sécurisé pour la construction d’un futur aéroport aux environs de Tsévié. Enfin, le projet de réhabilitation des aérodromes secondaires dans les cinq régions du pays sera mis à l’étude. Troisième pilier stratégique de l’ouverture du Togo sur le monde, les travaux de la nouvelle aérogare de Lomé avancent pour une mise en service prévue fin 2014. UNENOUVELLEAÉROGAREÀFORTECAPACITÉD’ACCUEIL Bilan 2013 du secteur Aéroportuaire Dans le cadre de la modernisation des services aéroportuaires, le bilan 2013 est marqué par les réalisations suivantes : • La construction d’une nouvelle aérogare moderne de 21 000 m², avec passerelles télescopiques pouvant traiter jusqu’à deux millions de passagers, avec séparation nette de flux pour tenir compte de l’accroissement exponentiel du trafic, • La construction de nouveaux taxiways pour relier les deux seuils de piste, • La construction d’un nouveau parking avion moderne, • La réhabilitation du parking existant, • La construction d’un nouveau hangar fret d’une capacité de 50 000 tonnes. L’objectif principal est d’accroitre le trafic, ainsi, le nombre de passager actuel de 600 000 par an devrait atteindre 2,5 millions. Comme pour le trafic des passagers, le volume du fret a été multiplié par trois en l’espace de 30 ans et a connu une croissance moyenne annuelle de 4%. En multipliant la capacité du fret par trois, le pays a pour objectif d’assurer la manutention de 50 000 tonnes à l’horizon 2015 (contre 15 000 actuellement). L’ancienne aérogare devrait être convertie en galerie commerciale avec un hôtel d’une centaine de chambres pour une clientèle d’affaires et les passagers en transit.
  • 30. 30 6,2 49,9 41,3 29,3 38,9 44,9 45,8 6,6 8,7 14 12,2 14 2009 2012 2013 révisé 2014 prévision 2010 2011 Dotationstotales(milliardsFCFA) dontdépensesdepersonnel(milliardsFCFA) MIEUXVIVREAUTOGODEMAIN Lerenforcementdesservicesdebase LASANTé Avec un taux d’accroissement annuel de la population de près de 3%, le Togo doit faire face à une série de défis majeurs pour développer et entretenir un système de santé équitable et performant répondant aux besoins de la population. Pour poursuivre cet objectif, le Gouvernement veille à doter les services de santé de ressources financières conséquentes, appuyées par de nombreux projets bilatéraux et multilatéraux. Les dépenses de personnel ont ainsi augmenté de 125% sur la période 2009/2012. De plus, le Gouvernement a poursuivi sa politique de déconcentration avec la création de cinq nouvelles directions préfectorales de la santé. Sources:Loisdefinancesvotéesparl’AssembléeNationale
  • 31. 31 Prenant en compte les résultats de l’analyse de la situation du secteur de la santé réalisée entre octobre 2010 et mai 2011, plusieurs goulots d’étranglement pénalisant le secteur ont été identifiés : • Un taux de couverture en soins essentiels insuffisants ; • Des disparités majeures dans l’accès aux soins liées à une insuffisance numérique et surtout à une répartition géographique très inéquitable du personnel qualifié et des services de santé ; • La disponibilité insuffisante des médicaments génériques et autres intrants essentiels de qualité et peu chers ; • La faiblesse des mécanismes de financement ; • La déficience du système d’information sanitaire en matière de santé publique. Pour pallier ces difficultés, le Togo s’est doté d’une nouvelle Politique nationale de santé (PNS) et d’un 3ème Plan national de développement sanitaire (PNDS 2012/2015). La mise en œuvre du PNDS s’articule autour de cinq programmes visant à : • La réduction de la mortalité maternelle et néonatale ; • La réduction de la mortalité infantile et infanto juvénile ; • Le contrôle des principales maladies transmissibles, y compris les maladies tropicales négligées ; • La lutte contre les maladies non transmissibles ; •Lerenforcementdusystèmedesantédanslebutd’unsoutiendesquatreprogrammes précédents et d’un accès universel aux services essentiels de santé. Le mémorandum pour la mise en œuvre du PNDS signé entre le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers fixe une série d’objectifs à atteindre à l’horizon 2015, notamment : • Réduire la mortalité néonatale de 39‰ à 25‰ ; • Réduire la mortalité infanto-juvénile de 124‰ à 71‰ ; • Réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant de 6,5% à 2% ; •Augmenter le taux de femmes enceintes ayant accès à une prophylaxie antipaludique de 67,5% à 90% ; • Réduire la malnutrition chronique de 29,5% à 10% ; • Élargir l’accès à une série de 14 médicaments génériques essentiels à 95% de la population togolaise ; • Élargir l’accès aux soins préventifs et curatifs essentiels à 90% de la population togolaise ; • Augmenter de 1% au moins chaque année la part du budget de l’État allouée au secteur de la Santé.
  • 32. 32 L’année 2013 a été marquée par la poursuite de la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle (CARMMA) lancée en 2010 : • La césarienne est subventionnée sur toute l’étendue du territoire togolais : 1 milliard de Fcfa en 2013 pour la dotation en kits de césarienne ; • Un bloc pour césarienne d’urgence a été installé à l’hôpital de Mandouri ; • La fréquentation est en hausse dans les formations sanitaires. Les soins en santé de la reproduction ont été renforcés : consultations prénatales, accouchements, renforcement des compétences (notamment à l’attention des sages-femmes), développement des cliniques mobiles dans la région Maritime, dotations en matériels roulants et en équipements. La politique de santé maternelle et de santé de la reproduction s’est aussi caractérisée par un repositionnement en matière de planification familiale et de nouvelles actions sont prévues en 2014. DESOBJECTIFSPRIORITAIRES Réduire la mortalité maternelle et infantile Le paludisme est la première cause de consultation dans les formations sanitaires. Pour y faire face de façon efficace, le pays s’est doté de plans stratégiques dont le dernier en cours couvre la période 2011/2015. Il est décliné en axes stratégiques majeurs conformément au Plan mondial de lutte contre le paludisme du Partenariat RBM et de l’OMS. Les objectifs généraux du plan sont de réduire d’ici fin 2015, la mortalité due au paludisme à un chiffre proche de zéro ; et réduire de 75% d’ici 2015, la morbidité due au paludisme par rapport au niveau de l’an 2000. Le bilan de prise en charge effectué dans les formations sanitaires est relativement positif sur la période 2012/2013 : le nombre de tests de diagnostic rapide effectués a augmenté de 33% et le nombre de gouttes épaisses effectuées est resté stable. En revanche, au niveau communautaire, le nombre de test de diagnostic rapide a chuté de 70%. amplifier la lutte contre le paludisme 2012 2014 280 156 3 962 000 +1 314% Moustiquaires Imprégnées de Longue Durée d’Action Distribution MILDA Source:PNLP
  • 33. 33 FOCUS Réparationdesfistulesobstétricales La deuxième édition de la campagne nationale de réparation des fistules s’est déroulée du 28 octobre au 10 novembre 2013. Plus d’une trentaine de femmes ont été opérées et prises en charge gratuitement au CHR de Sokodé par des experts venus de la Belgique et de la RDC. Depuis 2011, 15 chirurgiens ont été formés en matière de prise en charge de femmes atteintes de fistules dans les 6 régions sanitaires du Togo. Au cours de l’année 2013, 319 677 enfants de moins de 5 ans ont bénéficié de la chimio- prévention. Les distribution des Moustiquaires imprégnées de longue durée d’action (MILDA) se poursuivent avec pour objectif la couverture universelle en MILDA, soit un taux de 3 MILDA pour 5 personnes. Le nombre des cas de paludisme pris en charge dans les formations sanitaires a plus que doublé depuis 2005 et le nombre de décès dus au paludisme a pu être contenu malgré l’accroissement notable de la population. Casdepaludismeauniveaudesformationssanitaires Décèsdepaludismeauniveaudesformationssanitaires 2005 2008 2009 2011 2013201220102006 2007 437662 566450 715615 898823 961807 983430 506764 768287 881611 1361119713141507155613841236 8191056 Source:PNLP
  • 34. 34 Coordonnée par le Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST), la lutte contre le VIH reste une préoccupation de santé publique. Un nouveau Plan stratégique national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles a été élaboré pour la période 2012/2015. Il s’inscrit dans le cadre de la Série 8 (Round 8) du Fonds Mondial de lutte contre le VIH dont le Togo est bénéficiaire. L’objectif poursuivi par ce plan est de freiner la propagation du VIH en : • Renforçant la prévention de l’infection au VIH et des IST ; • Intensifiant la prise en charge globale ; • Renforçant la gouvernance et la gestion de la réponse. En 2013, une nouvelle politique est lancée à destinations des « populations clés » présentant un taux de prévalence élevé : les travailleuses du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les détenus et les usagers de drogues. De manière plus détaillée, les stratégies de lutte contre le VIH ont obtenu des résultats significatifs : • Baisse constante du taux de prévalence au VIH : il est ainsi passé de 9,6% en 2006 à 2,9% au titre de l’année 2013. •Haussecontinuedelaprévention:lenombredepersonnes dépistées a franchi la barre des 300 000 cas en 2012 et 2013. • Multiplication par 5 du nombre de patients sous traitement ARV entre 2005 et 2013 (34 489 malades pris en charge fin 2013). COMBATTRE le VIH : toujours une priorité 20132006 9,6% 2,9% - 69,8% TauxdeprévalenceVIH 2005 2008 2009 2011 2013201220102006 2007 44005 89838 150897 133989 206173 267715 309736 310189 82006 VIH-Nombredepersonnesdépistées Source:PNLSetONUSIDASource:PNLS
  • 35. 35 • Augmentation du taux de couverture en centres de dépistage volontaire présents dans plus de 30% de l’ensemble des formations sanitaires publiques au Togo. Enfin, le nombre de formations sanitaires (unités de soins périphériques, CMS) disposant d’une prise en charge de type « Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant » (PTME) – l’une des priorités de la lutte contre le VIH aujourd’hui – a considérablement augmenté. C’est le résultat d’un effort de décentralisation avec la mise en place de sites de dispensation sur toute l’étendue du territoire et équipements de près de 600 sites en PTME, mais également d’un effort dans la formation sanitaire des sages-femmes et des accoucheuses. Des difficultés demeurent toutefois et les pouvoirs publics continuent à être mobilisés à la fois pour améliorer la qualité de la prise en charge (observance du traitement par les patients, non-stigmatisation des patients par les prestataires de soin, meilleure prise en charge psycho-sociale) et améliorer le système d’information sanitaire. Un enjeu de taille est également de préparer l’après Fonds mondial, en prévoyant la prise en charge directe des ARV par l’État. 20132006 34 596 + 562 SiteséquipésPTME Prévention de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant FOCUS UNEBONNEGESTIONPOURENRAYERL’épidémie L’épidémie de choléra a été bien maîtrisée, notamment grâce à l’action de l’Institut national de santé publique (ex-Institut national d’hygiène) : brigade rapide, équipe pluridisciplinaire, investigations... Les maladies non transmissibles (hypertension artérielle, diabète, tabagisme, cancer, surpoids, etc.) représentent la première cause de mortalité au Togo. Leur ampleur a été longtemps méconnue au Togo. Afin de conduire et d’orienter les efforts visant à prévenir et à lutter contre les MNT, l’Etat togolais a élaboré un Plan stratégique comme programme de santé prioritaire dans le cadre du Plan national de développement sanitaire 2012/2015 et a créé le Programme national de lutte contre les MNT (PNLMNT) regroupant l’ensemble des programmes précédemment existants au Togo. Un nouveau défi : la lutte contre les Maladies Non Transmissibles (MNT) Source:PNLS
  • 36. 36 Le coût global de la politique nationale de lutte contre les MNT a été fixé à plus de 6 milliards de Fcfa soit 1,8% du budget du PNDS 2012/2015. Depuis le lancement du plan, des avancées concrètes ont été réalisées en termes de réglementation, de formation et d’information, au nombre desquelles : • L’adoption des décrets de la loi anti-tabac dans le cadre de la lutte contre le tabagisme : sensibilisation des détenteurs de lieux publics sur la connaissance et entrée en application de la loi n° 2010-017 du 31/12/2010 avec l’inscription des messages d’avertissement sanitaire sur les paquets de tabac à partir de mi/2014. • La formation des acteurs de la Santé à l’utilisation des protocoles de prise en charge des MNT : 32 agents de santé des formations sanitaires publiques et privées des districts sanitaires des Lacs, de Vo et de l’Ogou ont été formés, à Lomé en mai 2012 avec l’appui de l’OMS, au dépistage, à la prévention et à la prise en charge des MNT. La phase de formation avec de nouveaux agents sanitaires se poursuit en 2014 dans le district du Golfe. • Première campagne médiatique de prévention et de contrôle des MNT au Togo intitulée « Protège ton cœur » en 2012/2013 (production de spots de sensibilisation). La campagne nationale intégrée de vaccination contre la rougeole des enfants de 9 mois à 9 ans avec supplémentation en vitamine A des enfants de 6 à 59 mois et de déparasitage à l’albendazole des enfants de 12 à 59 mois a démarré en novembre 2013. Après la campagne de vaccination réalisée en 2012, une seconde campagne de vaccination contre la poliomyélite a été réalisée du 25 au 27 octobre 2013 : environ 1 843 641 enfants de la naissance à 59 mois étaient concernés. Une vaccination synchronisée en Afrique de l’Ouest avec pour objectif de toucher au moins 95% des enfants des pays visés. Le Togo est l’un des premiers pays à mettre en œuvre la stratégie DOTS de l’OMS pour lutter contre la tuberculose : suivi direct des malades par un proche. Dans le cadre de la mise en place du mécanisme de financement transitoire (TFM Transitoir Fund Mecanism), le Togo a bénéficié d’1 million d’euros, soit 655 millions de Fcfa pour la période 2013/2014. Des actions de dépistage de la tuberculose ont également été menées dans les prisons. RENFORCER LA vaccination et LE dépistage
  • 37. 37 En 2013, le plan de passation de marchés a été approuvé pour la construction, la réhabilitation et/ou l’extension de 36 hôpitaux, centres médico-sociaux et unités de soins périphériques sur l’ensemble du territoire. Le projet santé BID II qui prévoit la réhabilitation et la construction de 35 formations sanitaires a été approuvé. Les hôpitaux se modernisent comme l’attestent la maternité installée à l’hôpital de Blitta et l’inauguration en mars 2014 d’un centre de dialyse ultra moderne au CHU de Lomé doté de 11 appareils. Amélioration des équipements Lesmesurespourfavoriserl’accèsuniversel auxservicesessentielsdesanté Les effectifs du secteur de la santé restent stables depuis 2009 et représentent environ 12 000 à 13000 agents selon l’OMS.Afin de pallier la pénurie d’agents qualifiés dans les centres de santé, le Gouvernement a organisé en juin 2013 le concours général du recrutement du personnel de la santé auquel ont pris part environ 3 000 candidats dans les centres d’écrit de Kara et de Lomé. Le concours a été pour la première fois régionalisé afin de favoriser la déconcentration des services de santé. Les résultats sont attendus courant 2014. À terme, 1 007 candidats seront retenus. recrutement des agents de santé La CAMEG-TOGO, l’agence du médicament du Département de la Santé, disposera en 2014 de six agences commerciales régionales. Les Pharmacies régionales d’approvisionnement (PRA) seront créées pour desservir les formations sanitaires dans toutes les régions du pays et offrir ainsi une meilleure accessibilité géographique des médicaments génériques essentiels. Les produits pharmaceutiques distribués par la CAMEG-TOGO sont cédés au même prix sur toute l’étendue du territoire. Renforcement du secteur du médicament dans le cadre du Plan Stratégique Pharmaceutique National (PSPN) 2013/2015 FOCUS Préparerl’avenirendéveloppantlatélémédecine Début 2013, une phase pilote de télémédecine a été lancée, et les premiers tests ont connu des résultats encourageants. Le poste de télémédecine installé à l’hôpital de Blitta permet une analyse des radiographies des patients à distance par les médecins du CHU Sylvanus Olympio de Lomé.
  • 38. 38 L’EAUETL’ASSAINISSEMENT La politique programmatique du secteur repose sur le Plan d’action national pour le secteur de l’eau et de l’assainissement (PANSEA), finalisé en 2011, désormais outil de référence. Ce plan intègre la loi sur le Code de l’Eau qui définit les mécanismes de Gestion intégrée des ressources en eau. Élément essentiel de réduction de la pauvreté, la question de l’accès à l’eau potable est une préoccupation permanente des autorités togolaises. Elles ont engagé une série d’actions afin d’améliorer l’alimentation en milieu rural et dans les grands centres urbains. Les besoins sont très importants puisqu’aujourd’hui on évalue le taux de desserte en eau potable au plan national à 44%, soit : 48% en milieu rural, 37% en milieu semi-urbain et 43% en milieu urbain. En moins de 10 ans, le taux de desserte national est passé de 34% à 44% et l’ensemble des territoires en ont bénéficié. Mais les besoins à satisfaire sont encore élevés. En 2013, 595 nouvelles pompes à motricité humaine (PMH) ont été construites et 105 réhabilitées afin de faciliter l’accès à l’eau en milieu rural. 500 nouvelles PMH sont prévues pour 2014. Adductions d’eau potable dans les centres urbains : actuellement 23 chefs-lieux de préfecture sont dotésderéseauxd’adductiond’eau potable.En2014,leGouvernement prévoit la construction dans neuf nouveaux chefs-lieux de préfecture, Agou-Gadzepe, Kévé, Blitta-Gare, Tandjouaré, Mandouri, Afagnangan, Adéta, Kougnonhou et Djarkpanga. Les projets sont à la phase d’étude. à Lomé les perspectives 2014 sont de : • Renforcer la production par la réalisation de 10 forages à gros débit ; • Renforcer la capacité de stockage passant de 6 000 à 9 000 m3 ; • Construire 14 km de nouvelles canalisations ; • Réhabiliter trois réservoirs. FAVORISER L’ACCES à L’EAU POTABLE Evolutiondutauxdedesserteeneaupotable 2007 2013 2007 2013 2007 2013 NATIONAL RURAL URBAIN 34% 44% 30% 48% 43% 39% Source:Ministèredel’équipementrural
  • 39. 39 FOCUS Plusieurs grands projets d’aménagement urbain et rural du Togo ont été lancés ces dernières années. Au cours de l’année 2013, des avancées significatives en matière d’accès à l’eau potable et d’amélioration du système d’assainissement ont été enregistrées dans le cadre des projets suivants : Le Projet d’urgence de réhabilitation des infrastructures et des services électriques (PURISE) : les travaux de drainage des eaux pluviales pour la composante A1, dans les quartiersd’Agbalépédogan/AflaoGakli,TokoinForeveretTokoinAubasonttousachevésà100%. En ce qui concerne la composanteA2 « approvisionnement en eau potable », quatre forages à grand débit ont été réalisés. Les options sont en cours de réflexion pour la finalisation des travaux. Le Projet d’environnement urbain de la ville de Lomé (PEUL) : les études détaillées pour la construction d’un centre d’enfouissement technique des déchets sont en cours, soutenues par un financement de l’AFD. Le Projet d’aménagement urbain au Togo (PAUT 2) : les études détaillées pour le projet de construction du 4ème lac sont en cours par le Groupement INROS Lackner AG/ IGIP/ DECO sous financement de l’Union Européenne. Le bilan du secteur en 2013 fait apparaître les résultats suivants : • La politique sous-sectorielle de la stratégie et du plan d’action national de l’assainissement collectif est élaborée ; • Le bureau d’études pour la maîtrise d’œuvre est sélectionné ; • Le canal d’équilibre et le système lagunaire sont fonctionnels (débits normaux); • La station de pompage est réhabilitée et fonctionne normalement ; • Quatre groupes électropompes mobiles et trois groupes motopompes ont été révisés et réparés et sont fonctionnels ; • Les bassins d’aspiration de Togo 2000 et de Todman sont aménagés ; • Le bassin d’Atikoumé est aménagé ; • Les populations concernées par la construction du 4ème lac sont indemnisées. AMéLIORER LE SYSTEME D’ASSAINISSEMENT StopaPUREWATERnontraitée! Les autorités sanitaires ont procédé début janvier à la fermeture administrative d’une dizaine d’ateliers de production d’eau en sachet dite « pure water ». En l’absence d’un agrément d’exploitation, il est interdit aux fabricants de produire et de commercialiser l’eau en sachet. Seules trois sont actuellement autorisés par l’Etat. Le « pure water » contient souvent de l’eau du robinet conditionnée dans des plastiques industriels non traités et exposés au soleil pendant des jours. Un risque très sérieux pour les consommateurs.
  • 40. 40 L’éDUCATION Les résultats du dernier recensement (2010) révèlent que 60% de la population est âgée de moins de 25 ans mais aussi que 40% de la population a moins de 15 ans. Le taux de croissance de la population est supérieur à 2,8% par an. Une population jeune, dont l’éducation est au centre des priorités de l’État. C’est dans ce contexte que l’ensemble du système éducatif et de la formation professionnelle a connu de profondes réformes ces cinq dernières années. Le Plan sectoriel de l’éducation (PSE), élaboré initialement sur la période 2010/2020 et désormais organisé en phases triennales jusqu’en 2024, est soutenu par un fonds multilatéral issu du Partenariat mondial pour l’Éducation d’un montant de 45 millions $US, soit plus de 21 milliards de Fcfa. Fin 2013, la deuxième phase du Projet Éducation et renforcement institutionnel (PERI II), financé par la Banque Mondiale, a été lancée suite aux bons résultats du PERI I. Les dotations budgétaires totales ont plus que doublé sur une période de cinq ans : + 118% prévu en 2014 par rapport à 2009. Pour le poste « dépenses de personnel », elles ont augmenté de 129% sur la même période. Cela traduit l’augmentation d’une part des recrutements d’enseignants (+14% sur la période 2009/2012) et d’autre part celle des salaires et des primes. DESRESSOURCESBUDGÉTAIRESENCONSTANTEAUGMENTATIONPOURRéPONDREAUXBESOINS 90,9 77,873,7 60,6 54 41,6 2009 2012 2013 révisé 2014 prévision 2010 2011 Dotationbudgétairetotale(milliardsFCFA) Source:MEF,DirectionduBudget
  • 41. 41 Le nombre d’élèves est en constante augmentation, quel que soit le niveau : préscolaire, primaire, secondaire premier et second cycle. La suppression des frais de scolarité en juin 2009, dans le préscolaire et le primaire publics a créé les conditions d’un plus large accès à l’école. Ainsi, le Taux brut de scolarisation (TBS), c’est-à-dire le rapport pour une classe d’âge entre les élèves effectivement scolarisés et ceux qui sont en âge d’être scolarisés, n’a cessé de progresser dans l’enseignement primaire. Il faut souligner que les données du dernier recensement sont venues modifier la base démographique du nombre de filles ce qui s’est traduit artificiellement par une dégradation du TBS des filles alors même que, dans le primaire, l’écart entre la scolarisation des filles et celle des garçons ne cesse de diminuer et tendre vers un ratio 50/50. L’augmentation du nombre d’élèves est significative depuis la rentrée 2008 : +17,22% dans l’enseignement primaire, +23,9 % dans l’enseignement secondaire. UN TAUX DE SCOLARISATION EN FORTE HAUSSE (Taux Brut de Scolarisation) TBS en primaire 98% 114,5% +16,8% 2007/08 2012/13 Évolutiondunombre d’élèvesparniveau préscolaire 41 057 86 680 primaire secondaire 1er cycle 333 392 402 742 secondaire 2e cycle 97 635 131 432 2008 20132008 20132008 1 204 816 20132008 2013 1 412 356 Source:MinistèredesEnseignements PrimaireetSecondaire Source:MEPS
  • 42. 42 La progression de la scolarisation des filles est sensible, l’écart entre les filles et les garçons se réduit. L’influence du poids des cultures s’amenuise. Aujourd’hui, à l’entrée des cursus scolaires, les filles sont presque aussi nombreuses que les garçons. Mais le grand défi est lié au maintien : les déperditions scolaires des filles restent plus prononcées que celle des garçons. Pour dix garçons, on compte seulement quatre filles dans les lycées. Par ailleurs, la distribution en 2013 de plus de 3 millions de manuels scolaires de lecture et de calcul et d’un guide du maître pour chaque enseignant participent à élever le niveau et les moyens mis à disposition des écoles. Depuis 2008, 1 958 établissements (tous niveaux confondus) supplémentaires ont été construits, soit une augmentation de près de 25% et une hausse du nombre de salles de classe de plus de 33% (soit près de 12 505 classes supplémentaires). C’est également dans ce contexte d’augmentation du nombre d’établissements scolaires que se poursuit la transformation progressive des écoles d’initiatives locales (EDIL) en établissements publics. Le processus est en cours d’achèvement avec pour objectif la disparition totale des EDIL à la rentrée scolaire 2014/2015. AUGMENTATIONDESéTABLISSEMENTSSCOLAIRES:UNEMEILLEURERéPARTITIONTERRITORIALE Nombred’écoles préscolaire primaire secondaire 1er cycle secondaire 2e cycle 2008 2013 235 347 2008 2013 1 046 1 360 2008 2013 5 801 6 582 2008 2013 692 1 443 Conscient de l’enjeu majeur que représente un enseignement de qualité, le Gouvernement a mis en place plusieurs stratégies pour relever à la fois le nombre des enseignants et améliorer leur niveau de formation, y compris pédagogique. Ainsi, le nombre d’enseignants évolue au même rythme que celui des élèves : 42% d’augmentation depuis 2005. La formation initiale est désormais obligatoire. Des formations de rattrapage et de mise à niveau ont été organisées pour les professeurs titulaires qui n’en avaient pas bénéficié. un enseignement de meilleure qualité Source:MEPS
  • 43. 43 En 2014, trois nouvelles Écoles normales d’instituteurs (ENI), situées à Adeta, Niamtougou et Sotouboua, viendront compléter l’offre de formation existante, actuellement à Dapaong, Notsé et Tabligbo.Ainsi chacune des régions disposera d’une ENI. Pour assurer une meilleure répartition des enseignants, le recrutement est régionalisé. Nombred’enseignants préscolaire primaire secondaire 1er cycle secondaire 2e cycle 2008 2013 2 788 4 384 2008 2013 8 060 11 261 2008 2013 28 153 34 365 2008 2013 1 857 2 964 En 2013, 24 704 lycéens ont obtenu leur baccalauréat sur un total de 51 188 candidats inscrits, soit un taux de réussite de 48,26%. Le taux de réussite au BEPC (Brevet d’étude du premier cycle) a été, quant à lui, de 59,82%, soit en légère hausse par rapport à 2012. Sur 87 969 candidats, 52 743 collégiens ont été admis. Enfin, il faut noter les bons résultats des élèves en CAP industriel, en augmentation de 16,5% par rapport à 2012. EXAMENS : LES RéSULTATS 2013 Baccalauréat 2013 Taux de réussite 48,26% Brevet Étude Premier Cycle 2013 Taux de réussite 59,82% Source:MEPSSource:MEPS
  • 44. 44 Dans l’Enseignement technique et la Formation professionnelle, les effectifs, selon les prévisions du Ministère, passeront de 46 840 élèves en 2013 à plus de 58 000 à la prochaine rentrée, soit une augmentation de 25%. Suite au succès rencontré par ces filières, des mesures ont été prises en 2013 afin d’accueillir les élèves dans les meilleures conditions. Elles comprennent notamment la construction de 28 nouvelles salles de classe équipées de tables et de bancs, la réalisation d’études pour la construction de nouveaux centres de formation technique et professionnelle et la réhabilitation des lycées d’enseignement technique et professionnel de Lomé et d’Atakpamé. La construction du Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI) dans la zone portuaire de Lomé est également en cours. L’établissement permettra à terme de former les ingénieurs et les ouvriers qualifiés compétents pour travailler au service des entreprises togolaises. Les mesures prises visent également à renforcer la qualité de l’encadrement, à lutter contre le déficit en ressources humaines et à améliorer les enseignements et les apprentissages. En 2013, 283 enseignants, personnels administratif et d’appui ont été recrutés et formés. Le processus de révision des curricula de formation technique et professionnelle s’est poursuivi. l’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL FOCUS recrutementde5000enseignantsvolontaires En juillet 2013, s’est tenu un grand concours de recrutement à l’attention des enseignants volontaires (EV). Ces enseignants sont employés et payés, souvent modestement, par les parents d’élèves et la communauté pour pallier le manque de professeurs titulaires. On en comptait environ 9 000 début 2013, selon l’Association nationale des enseignants volontaires togolais (ANEVOTO). Prévu pour recruter 5 000 enseignants volontaires ayant suivi la formation initiale de rattrapage (FIR), essentiellement au préscolaire et au primaire, le concours a connu la participation de 6 295 enseignants volontaires répartis dans les centres d’écrit de Lomé, Tsévié,Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong. Programmée dans le budget de l’état, l’intégration des 5 000 nouveaux enseignants prévoit leur recrutement, leur formation et leur affectation au cours de l’année 2014. Elle leur offre un cadre d’emploi sécurisé au sein de la fonction publique.
  • 45. 45 L’améliorationducadredeviedescommunautés Le Développement à la Base, priorité du Gouvernement, dispose de dotations budgétaires primaires en progression et d’appuis financiers et techniques de nombreux partenaires au développement. Ces ressources bénéficient également aux secteurs de l’artisanat et de l’emploi des jeunes, gérés par le même ministère. (En 2009 et 2010, les dotations budgétaires du budget général étaient réparties en deux sections budgétaires : développement à la base et secrétariat jeunesse et emploi des jeunes). La politique du Gouvernement en matière de Développement à la Base vise à répondre à l’axe 5 de la SCAPE : « Promotion d’un développement participatif, équilibré et durable ». Elle s’appuie sur la « Politique nationale de Développement à la Base ». L’objectif général visé est de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l’amélioration de l’accès des communautés et des organisations à la base au « minimum vital commun ». DES RESSOURCES EN PROGRESSION CONSTANTE AVEC UN FORT IMPACT 0,239 3,176 2,569 3,213 11,804 16,098 2009 2012 2013 révisé 2014 prévision 2010 2011 Dotationsbudgétairesprimaires(milliardsFCFA) LEDéVELOPPEMENT,PRIORITéàLABASE Source:MEF,DirectionduBudget
  • 46. 46 Parmi les objectifs spécifiques visés, nous pouvons relever : • L’accroissement des revenus des populations à la base ; • La réduction des déséquilibres régionaux ; • La promotion de la décentralisation des actions ; • La promotion des microréalisations ; • La promotion de l’intégration des femmes ; • La promotion de l’insertion socioéconomique des jeunes. Le Ministère a conçu plusieurs projets et programmes qui démultiplient son action et qui sont désormais fortement « ancrés » dans le paysage. Objectif : contribuer à l’amélioration des revenus des membres des groupements et au développement des emplois ruraux dans leurs villages d’implantation. Objectif : apporter aux communautés démunies sélectionnées des infrastructures socioéconomiques de base améliorées, des activités génératrices de revenus et des activités à haute intensité de main-d’œuvre et l’accès à la nourriture, à travers le financement, entre autres, d’au moins 350 microprojets qu’elles identifieront et mettront en œuvre elles-mêmes. Projet de soutien aux activités économiques des groupements (PSAEG) Le Programme de développement communautaire (PDC) BILANDESRÉALISATIONSDESPROGRAMMESENMATIÈRE DEDÉVELOPPEMENTÀLABASE Créditsoctroyés(enFCFA) Groupementsbénéficiaires Nombredebénéficiaires Formationdejeunesentrepreneursagricoles 7430118839 8197 91526 89 Nombred’infrastructures socio-collectivesmisesenplace Nombred’écoliersbénéficiairesderepasscolaires Nombred’emploistemporairescréés 470 101024 29240
  • 47. 47 Objectif : contribuer à l’accroissement des revenus et à l’amélioration des services sociaux de base (éducation, santé, hydraulique) en faveur des populations rurales, à travers un accès élargi aux services énergétiques fournis par la plateforme multifonctionnelle. Réalisations : • 50 plateformes installées et opérationnelles de 2009 à 2012 ; • 6 nouvelles plateformes installées et opérationnelles en 2013. Objectif : accompagner le processus de mise en place et de gestion des infrastructures socio-collectives pour satisfaire durablement les besoins des populations des communautés à la base. Bilan des actions : depuis 2009, 285 infrastructures socio-collectives ont été mises en place dont 35 pour la seule année 2013. Objectif : conduire les populations des quartiers les plus défavorisés de Lomé à mieux se prendre en charge pour assurer leur développement et contribuer au développement du Togo. Composantes : le PDC-L compte quatre (4) composantes à savoir la planification des actions de développement des quartiers, la mobilisation des ressources, la réalisation des infrastructures sociocommunautaires et le renforcement des capacités. Stratégie : la stratégie d’intervention prend en compte la participation totale et responsable des bénéficiaires à la réalisation de leur vision de développement avec l’appui des partenaires. La démarche de travail utilise les méthodes et outils d’accompagnement du développement communautaire. Bilan des actions : • 4 quartiers touchés en 2012 dans le cadre de la phase pilote ; • 20 nouveaux quartiers bénéficiaires en 2013 ; • 30 nouveaux quartiers bénéficiaires en 2014. Les réalisations 2013 : • 1 373 femmes bénéficiaires de micro-crédits d’un montant de 61 915 000 Fcfa ; •2182emploistemporairescréésparTHIMO(travailàhauteintensitédemaind’œuvre); • 21 infrastructures socio-collectives (ISC) mises en place. La réussite du programme à Lomé et les résultats très significatifs enregistrés en termes de dynamique et de mobilisation communautaires ont incité le Ministère à étendre l’expérience courant 2014 dans 10 quartiers de Kara et 5 quartiers de Dapaong. Programmenationaldudéveloppementdesplateformesmultifonctionnelles(PNPTFM) Le Projet de soutien aux microprojets communautaires (PSMICO) Le Projet de développement de Lomé commune (PDC-L)
  • 48. 48 Objectif : contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l’appui au développement à la base et la promotion de l’emploi des jeunes. Lancé en avril 2013 pour une période de 5 ans, le PRADEB vise le soutien aux activités économiques, l’installation des plateformes multifonctionnelles et la promotion de l’emploi des jeunes. Financé à près de 6 milliards de Fcfa par l’Etat et la BOAD, le PRADEB donne un nouveau coup d’accélérateur au développement à la base. Bilan des actions depuis avril 2013 : • Sensibilisation sur le programme dans toutes les préfectures et 125 cantons ; • Réalisation d’une étude de faisabilité participative dans 10 localités ; • Constitution et formation de réseaux d’artisans ; • Formation de 335 jeunes diplômés et artisans formés. Le Projet d’appui au développement à la base (PRADEB) FOCUS 2014:Miseenplaced’unFondsnationalpour lafinanceinclusive(FNFI) Le FNFI est destiné à repousser les frontières de l’exclusion financière en offrant aux plus défavorisés l’accès au financement pour développer leurs activités professionnelles. Son schéma directeur a été validé en janvier 2014 assorti d’un plan d’action sur la période 2014/2018. Financé actuellement par les ressources propres de l’Etat, le FNFI contribuera à diversifier les sources de financement, à travers la mobilisation des partenaires techniques et financiers comme la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et le Système des Nations Unies qui ont déjà confirmé leur adhésion. L’engagement des populations dans l’économie est déjà révélateur de l’esprit d’initiative et d’entreprise qui caractérise le Togo contemporain. Ainsi, le microcrédit a connu une forte croissance. On estime qu’entre 2009 et 2012, les dépôts et les prêts ont augmenté respectivement de 70% et de 80% et que le nombre des clients est passé de 700.000 à 1.200.000. Cette situation a conduit les Autorités à contrôler davantage ce secteur avec pour objectif d’accroître le taux de pénétration de la microfinance de 30,2% en 2011 à 48% en 2017.
  • 49. 49 La politique dans le secteur de l’artisanat répond à l’axe 1 de la SCAPE qui vise le «développement des secteurs à fort potentiel de croissance. ». Elle s’appuie sur un document stratégique : la Politique nationale du développement de l’artisanat au Togo. BILANDESRÉALISATIONSDESPROGRAMMES ENMATIÈRED’ARTISANAT L’ARTISANAT Objectif : créer des centres de ressources pour l’artisanat (CRA) par le renforcement de capacités des bases d’appui retenues (Lomé, Tsévié, Sokodé) pour des prestations aux artisans et à leurs entreprises. Bilan des actions réalisées en 2013 : • Formation de 700 artisans et équipement de 1 400 artisans ; • Participation de 367 artisans aux foires nationales et internationales ; • Redynamisation du centre national de tissage de Sokodé (CENATIS). Objectifs : • Faciliter l’insertion de 1 000 jeunes diplômés de la formation professionnelle par an ; • Promouvoir l’auto-emploi ; • Promouvoir l’artisanat. Période d’exécution prévue : 2010/2015 Financements : 2010 : Mise en place d’un fonds de garantie initiale de 100 millions de Fcfa. 2013 : Financement de 82 jeunes pour un montant de 65 millions de Fcfa grâce au partenariat avec la CECA. Le Programme d’appui aux petites entreprises africaines (PAPEA) Le Projet d’appui à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes artisans Nbdejeunesartisansdiplômésbénéficiantd’unappuimatériel Nbdejeunesartisansformésenentreprenariat 177 1178 888 937 1065 2010/12 2013 total 2115
  • 50. 50 L’action du Gouvernement en matière d’emploi des jeunes est positionnée sur l’axe 3 de la SCAPE qui vise le « développement du capital humain, la protection sociale et l’emploi ». Elle s’appuie sur le Plan stratégique national de l’emploi des jeunes et le Programme emploi jeunes (PEJ). BILANDESRÉALISATIONSDESPROGRAMMES ENMATIÈRED’EMPLOIDESJEUNES LAJEUNESSEETL’EMPLOIDESJEUNES Modèle de service civique en Afrique, regardé avec un vif intérêt par les pays de la sous- région, le PROVONAT offre une opportunité aux jeunes diplômés et primo-demandeurs d’emploi de participer aux solutions de développement de leur pays et d’acquérir ainsi une première expérience - le manque d’expérience constituant un lourd handicap pour postuler à un emploi. Il permet également aux structures qui œuvrent pour l’intérêt général notamment les organisations de la société civile, les administrations publiques, les collectivités locales et le secteur privé à caractère d’insertion professionnelle, de disposer d’un cadre pour se doter des ressources humaines engagées et motivées dont elles ont besoin pour contribuer efficacement à l’amélioration du bien-être des populations à la base. Par ailleurs, le programme contribue au renforcement du capital social et humain nécessaire pour un développement durable du pays. Depuis le lancement du programme en 2011, 3 530 volontaires nationaux ont été mobilisés et déployés au sein de 730 structures d’accueil. La sixième vague de 750 volontaires nationaux a été mobilisée et a prêté serment le 1er octobre 2013. Les volontaires nationaux, âgés de 29 ans en moyenne, interviennent dans différents secteurs notamment la santé, l’agriculture, l’éducation, l’eau et assainissement, le développement à la base, les bâtiments, les travaux publics, etc. Parmi eux, 90% sont de jeunes diplômés issus des études supérieures, dont 42% de femmes. Ils occupent parfois des postes à grandes responsabilités comme coordonnateurs de projets, responsables de suivi et évaluation, chargés d’études, responsables des unités de soins périphériques, responsables de centres médicaux de santé, etc. Au premier semestre 2014, 750 nouveaux volontaires sont en cours de recrutement, ce qui portera le nombre total de volontaires nationaux à 4 280. Le Programme de valorisation du volontariat national (PROVONAT) 2013 2015prévision 3 530 6 530 +77,9% Nombre de volontaires formés PROVONAT Source:PROVONAT
  • 51. 51 L’ambition du PROVONAT ne s’arrête pas là et les perspectives pour la période 2014/2015 sont très prometteuses : • Mobiliser, former, déployer, suivre et accompagner 2 000 nouveaux volontaires jeunes diplômés et primo-demandeurs d’emploi ; • Mobiliser, former, déployer, suivre, accompagner et insérer 1 000 déscolarisés et/ou semi-scolarisés ; • Poursuivre le suivi-accompagnement et le renforcement des volontaires en mission sur le terrain ; • Créer et opérationnaliser l’Agence nationale du volontariat au Togo ; • Déconcentrer les actions de PROVONAT à l’échelle préfectorale. Un engagement soutenu de l’État et des partenaires techniques et financiers (PTF) : Les financements obtenus pour le PROVONAT reflètent cette dynamique : depuis le lancement du projet, l’État a augmenté considérablement sa contribution passant de 500 millions Fcfa au démarrage en 2011 à 3 milliards Fcfa en 2013 et 3 milliards Fcfa prévus pour 2014. La participation des partenaires techniques et financiers suit la même tendance : un seul partenaire était engagé au démarrage du projet en 2011, 4 nouveaux partenaires ont rejoint le projet en 2012 et en 2013. La quasi-totalité des partenaires ont augmenté leur contribution entre 2012 et 2013, à l’exception du PNUD dont le volume reste le plus élevé de l’ensemble des PTF. La contribution financière totale des PTF est ainsi passée de 36,5 millions Fcfa en 2011 à 145 millions Fcfa en 2013 soit une augmentation de 400% en deux ans. Source:PROVONAT FinancementsduPROVONATen2013 3000000000FCFA 78021500FCFA Etat PNUD UNICEF,UNFPA,PlanTogo,FranceVolontaires 66229000FCFA