1. 9. Certitude, servitude
Eri ISHIDA
Quand on doit serrer la main de quelqu’un, comment peut-on être sûr qu’il
faille serrer la droite ou la gauche ? Bien qu’on pense que c’est la droite,
dans d’autres pays on dit que c’est gauche, pour cause de différences de
traditions.
Ainsi, il y a tant des choses dont on est sûr, mais qui ailleurs sont
différentes ou fausses.
Quel exemple peut-on trouver ?
Au Japon, quand on dit ;
“ Aujourd’hui j’ai vu un garçon dans un métro comme un Français ! ”,ça
signifie que “ j’ai vu un beau garçon dans un métro ! ”
On n’en connaît pas exactement la raison, mais peut-être que ça dépend de
la culture française. Au Japon, l’image du Français est élégante, luxueuse,
et moderne, etc. En tous cas, toujours positive. Sur ce point, la cuisine
française est un bon exemple.
Mais, il n’est pas vrai que tous les français soyent beaux ! On sait que la
définition de la beauté est différente pour chaque personne. Cependant, on
croit que tous les Français sont beaux.
Une fois que l’on croit à quelque chose, il est difficile de changer cette idée.
2. Peut-on trouver d’autres exemples ?
Bien sûr que oui, c’est en ce moment l’époque des prix Nobel. Cette année,
un savant japonais, Monsieur SHIRAKAWA a gagné, le prix Nobel de
chimie.
Il y a quelques années, Monsieur Kenzaburo OHE a aussi gagné le prix
Nobel de littérature. Avant ce prix, ses livres n’étaient pas lus. Il est certain
qu’il était célèbre, car ses articles étaient dans quelques manuels scolaire.
Pourtant, on ne le remarquait pas, donc, on a dit ne pas le connaître bien.
Après que Monsieur OHE a obtenu le prix Nobel, ses livres se sont vendus.
Beaucoup de gens ont acheté ses livres parce qu’ils semblaient être une
marque d’intelligence. C’est en fait pour décorer les pièces. On ne lit pas ses
livres, mais on les achète pour l’image positive qu’ils donnent. Si ses livres
sont présents dans un pièce, on croit soi-même être intelligent. Il n’est pas
sûr, sans doute, que l'image de Monsieur OHE ne change pas, c’est toujours
positif.
Il serait intéressant de connaître l’image de Monsieur SHIRAKAWA.
En tout cas, une fois arrêtées, il est dur de changer ses idées. C’est comme
dans le conte Le Roi nu, d’Andersen. Pour franchir les préjugés, c’est simple,
il est seulement nécessaire d’avoir son opinion propre et, un peu de courage
pour la dire.