1. Qu'est ce qu' une traboule?
Ce mot est uniquement lyonnais. Le premier qui l'utilise fut Nizier du Puitspelu, dans un journal,
publié en 1894. En fait il ne cita que le verbe trabouler. Pour lui ce mot ne s'employait que dans
l'expression "une allée qui traboule, une allée qui traverse". Le verbe trabouler vient de "tra"
(trans.) et de "bouler" (rouler). Avant on pouvait "trabouler" de la place Comédie jusqu'à la rue
Belle-Cordière.
Amable Audin, archéologue historien lyonnais, affirmait que le mot traboule viendrait de "trans-
ambulare", "trans." (à travers) "ambulare" (parcourir) donc passer à travers. Il évoque tout à la
fois un trajet raccourci et une idée de débrouillardise dans la connaissance des lieux.
En résumé une traboule est une voie réservé aux piétons, souvent étroite, débutant par un couloir
d'entrée et traversant un ou plusieurs bâtiments pour relier une rue à une autre. Alors qu'un
passage urbain est une rue également piétonne, couverte ou non mais situé entre les immeubles
(ce peut être une galerie ou une ruelle).
Il est impossible de dater l'apparition des premières traboules. On sait seulement que les habitants
de Lugdunum, au 4ème siècle, à la veille de l'effondrement de l'empire romain d'Occident, se virent
dans l'obligation de se réfugier au bord de la Saône car les aqueducs ne fonctionnaient plus, en bas
d'une colline qu'on appellera plus tard Fourvière. Les premières maisons construites de chaque coté
des deux longues rues parallèles comportait probablement des passages conduisant de l'une à
l'autre, et à la Saône ; elles étaient donc dotées de traboules. Mais cette hypothèse ne se base sur
aucun document, juste un parchemin qui concerne mille ans d'histoire. Un puit commun, cour des
Demeures, a conféré une importance aux premières traboules. Dans certains cas on pouvait
accéder au puit soit par l'appartement du rez-de-chaussée soit par le couloir.
On peut aussi remarquer que quelques traboules peuvent avoir deux entrées différentes, une
entrée noble et une entrée de service. Par exemple la traboule 24, rue St Jean, autour de la place
Bellecour.
A la Croix-Rousse, les traboules sont issues de la construction des immeubles de canut.
Les traboules sont présentes à Lyon, Villefranche-sur-Saône, Mâcon, Chambéry, Saint-
Étienne, Louhans et une à Vienne. Ce sont des passages à travers des cours d'immeuble qui
permettent de se rendre d'une rue à une autre.
Il en existe de plusieurs types :
traboule directe : on voit la sortie dès l'entrée ;
traboule en angle : traversant deux ou plusieurs bâtiments à l'angle de deux rues ;
traboule rayonnante : une cour au cœur d'un îlot d'habitations comportant plusieurs
accès ;
traboules à détours.
2. Certaines comportent des escaliers car elle relient des rues ayant un fort dénivelé, d'autres
cumulent ces différentes caractéristiques.
Liste des traboules de lyon :
Alsace-Lorraine (d') : 3,5,7,11,13,15,21
Amboise (d') : 1 bis,2
Ampère (pl.) : 6
Anc. Préfecture (de l') : 10
André (Gaspard) : 1
Angile (de l') : 4
Annonciade (de l') : 2,16,18-20,22,24,26,28,30
Antonins (des) : 3
Bât-d'Argent(du) : 3
Belfort (de) : 4,7,11
Bellecordiere : 20
Bellecour: 8-11,15,35,36,37
Boissac : 7,9,11
Bombarde (de la) : 10-14
Bondy (q.de) : 2,3,8,22
Bourse (de la) : 37,39,45,47-49,51-53
Capucins (pl. des) : 3
Capucins (des) : 3-5,6,13,16,22,23,26,27
Célestins (pl. des) : 2,3
Célu : 3
Charité (de la) : 4-6-8,64
Chavanne : 10
Chemin-neuf (mont. de) : 35bis
Chevanard (Paul) : 8,20
Comte (Auguste) : 4,5,16,33-35-37
Condé (de) : 9,34
Croix-Paquet (pl.) : 1,3,5
Croix-Rousse (bd de la) : 106,108
Croix-Rousse (gde-rte) : 1,44
Croix-Rousse (pl. de la) : 4-5,7
Cuire (de) : 10bis-12
Fantasques (des) : 4,12
Ferrandière (de la) : 17
Feuillants (gde rte des) : 1-3
Feuillants (pte rte des) : 1,2,3bis,5,6-8,9
Fleurieu : 8
Gailleton (pl.): 5
Gasparin : 3,7,8,9,16-16bis