Roberto Di Maria - Carmelo Provenzano, Efficienza, competitività ed innovazio...
Reproduction Sport Foot 23/09/15
1. PAR STEPHANE VANDE VELDE
1Charleroi dans la zone
rouge, est-ce normal ?
Non, ce n’est pas normal, par rapport à ce
qu’on a produit la saison dernière. Mais la
situation peut s’expliquer par le mercato
qui a déstabilisé le groupe. Moi, aussi, cela
m’a frustré car je n’ai pas pu continuer le
travail commencé depuis un an et demi.
2Les départs de Sébastien
Dewaest et Neeskens Keba-
no étaient-ils inéluctables ?
Oui et non. Oui, si la volonté des joueurs
était de partir. Pour moi, c’est là que se
situe le point noir, la réelle frustration. Ce
n’est pas leur départ en tant que tel mais
leur volonté absolue de partir. Or, comme
je suis contre le fait de retenir les joueurs
contre leur gré, ce départ devenait néces-
saire. Quand on voit leurs prestations des
dernières semaines, on voit tout de suite
qu’ils voulaient partir. Je comprends les
joueurs au niveau financier mais je suis
déçu que le discours tenu par la direction
ou le staff ne les touche pas. Je ne dis pas
qu’ils polluent le groupe car je n’aime pas
ce terme mais j’ai adhéré à leur départ
car, à un moment donné, on a manqué
singulièrement de sérénité. Ces départs ne
m’ont pas démoralisé ni démobilisé mais je
trouve cette période de mercato fatigante
car un club comme le nôtre sait qu’il peut
perdre des joueurs à tout moment. C’est
compliqué, dans ces conditions, d’avoir
une gestion de groupe. Surtout avec les
joueurs qui vont partir. Ce sont de très
bons éléments et tu as envie de les faire
jouer. Quelle est la bonne solution ? Si
je ne les fais pas jouer, je me prive de
bons éléments ; mais si je les fais jouer, le
groupe pourrait mal le prendre.
3Le Standard a changé d’en-
traîneur. Avez-vous pensé
être sondé ?
Non. Je ne m’attendais pas à être appelé.
Tout le monde a bien desservi ma cause
la saison passée (Il sourit). De toute façon,
maintenant je suis à Charleroi et la ques-
tion d’un départ ne se pose pas. Je n’ai
pas eu d’offres et je n’ai aucune raison de
réfléchir aux éventuelles offres. Je suis tou-
jours dans le même esprit : quitter un club
en cours de route n’est pas mon genre. Le
jour où je quitterai Charleroi, je veux que
ça soit par la grande porte.
« J’ai adhéré aux
départs de Kebano
et Dewaest car, à un
moment donné, on a
manqué singulière-
ment de sérénité. »
FELICE MAZZU
4Êtes-vous satisfait du jeu
produit par Charleroi ?
Non. On peut faire mieux. En huit matches,
on n’a gagné qu’une fois (et même si on
n’a perdu que deux fois). On éprouve des
problèmes pour marquer. Mais il faut tenir
compte que depuis le début de saison, on
a pas mal changé de système. Ça influe sur
la qualité du jeu. De plus, il y a eu le départ
de Kebano, la suspension de Ndongala et
la blessure de Tainmont. L’état d’esprit est
bon mais au niveau fluidité du jeu, ce n’est
pas encore ça. On doit retrouver certaines
habitudes, certains points de repère.
5La paire Perbet-Pollet peut-elle
fonctionner ?
On a joué avec deux attaquants contre
Anderlecht parce qu’on était à domicile et
qu’on a constaté des manquements offesnsifs
deuis le début de la saison. On verra dans la
longueur si ce système tient la route car si on
joue avec deux attaquants, on doit se créer
plus d’occasions que dimanche. Cependant,
pour une premi!re en match officiel, j’ai trouvé
que c’était satisfaisant. Je vois des mouve-
ments en profondeur et de décrochage qui
incitent à l’optimisme. On critique Pollet mais
je le vois travailler et exploiter la zone dans
ses appels en prodonfeur. Ceci dit, il faut aussi
de la patience. On ne devait quand même pas
s’attendre à mettre quatre buts : 1. C’était
contre Anderlecht, 2. C’était la première fois
qu’ils jouaient ensemble.
FOOT FELICE MAZZU5QUESTIONS
QU’ON
N’OSAIT PAS
POSER À… Le T1 du Sporting de Charleroi (49 ans) veut croire en des jours meilleurs après une période
chahutée.
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