Stage dans le privé ?
La loi Hôpital Patients Santé et Territoire (HPST) a donné la possibilité de confier des missions de service public aux établissements privés à but lucratif et notamment la mission d’enseignement universitaire et post-universitaire.
Les décrets d’application parus en 2011 ont concrétisé cette disposition législative faisant qualifier par certains cette disposition d’ « OPA » sur l’Hôpital Public même s’il existait bien avant la parution des textes des initiatives locales ayant abouties à l’ouverture de terrains de stage en privé. Il est maintenant possible d’agréer des terrains de stage en privé mais uniquement dans les établissements hospitaliers. Sur le plan extra-hospitalier, l’accès au cabinet des médecins libéraux n’est pas encore acté sauf pour les internes de médecine générale qui peuvent accéder à des stages de pédiatrie, de gynécologie- obstétrique et de médecine générale. Actuellement, deux régions sont pilotes pour la mise en place de stages en cabinet de ville sur le modèle de la médecine générale par des stages de type SASPAS (Stage Autonome en Soins Primaires Ambulatoire Supervisé). Le cadre réglementaire reste à construire de même que le financement de ces internes et des maîtres de stage.
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Ouverture des stages d’internes en privé état des lieux.
1. Le Magazine des internes et de l’ISNIH
Le Magazine des internes et de l’ISNIH
LES DOSSIERS
Ouverture des stages d’internes en privé : état des lieux
Stage dans le privé ?
La loi Hôpital Patients Santé et Terri-toire
(HPST) a donné la possibilité de
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aux établissements privés à but lucratif
et notamment la mission d’enseigne-ment
universitaire et post-universitaire.
Les décrets d’ap-plication
parus en
2011 ont concréti-sé
cette disposition
législative faisant
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tains cette dispo-sition
d’ « OPA »
sur l’Hôpital Public
même s’il existait
bien avant la parution des textes des ini-tiatives
locales ayant abouties à l’ouver-ture
de terrains de stage en privé.
Il est maintenant possible d’agréer des ter-rains
de stage en privé mais uniquement
dans les établissements hospitaliers.
Sur le plan extra-hospitalier, l’accès au
cabinet des médecins libéraux n’est pas
encore acté sauf pour les internes de
médecine générale qui peuvent accéder
à des stages de pédiatrie, de gynécolo-gie-
obstétrique et de médecine générale.
Actuellement, deux régions sont pilotes
pour la mise en place de stages en cabi-net
de ville sur le modèle de la médecine
générale par des stages de type SASPAS
(Stage Autonome en Soins Primaires
Ambulatoire Supervisé). Le cadre régle-mentaire
reste à construire de même
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des maîtres de stage.
En pratique, c’est une trentaine de ter-rains
de stage qui ont été ouverts à la
rentrée universitaire 2011 – 2012 dans
une quinzaine d’établissements hospita-liers
privés à but lucratif.
Ouverture
des stages en
privé pour les
internes en
médecine :
état des lieux
C’est, ou cela devrait être, la valeur formatrice d’un terrain de stage qui permet
l’obtention d’un agrément pour une spécialité avant les besoins démographiques.
Le premier argument avancé pour
l’agrément et l’ouverture de tels terrains
de stage est la possibilité d’augmenter
le nombre de terrains de stage offerts
aux internes. Certains terrains de
stage sont saturés pour certaines dis-ciplines
et/ou spécialités dans cer-taines
subdivisions. Plus particulière-ment
celles où le numerus clausus a le
plus fortement augmenté en raison des
besoins démographiques. Le numerus
clausus a doublé en 10 ans avec un ob-jectif
de 7500 étudiants admis en 2012
aux concours de la PACES (Première An-née
Commune des Etudes de Santé). Ces
étudiants hospitaliers d’aujourd’hui se-ront
les internes de demain. Cependant,
l’intérêt de ces terrains de stage doit
rester avant tout pédagogique et nous
ne souhaitons pas que ces ouvertures
de stages soient considérées comme un
« ersatz ».
Faire face à l’augmentation du
numerus clausus
Ces éléments pédagogiques s’articulent autour de 3 axes :
Découvrir un nouveau
mode d’exercice
3- troisième point, l’émulation public – privé : au delà
des antagonismes anachroniques public - privé, la possibi-lité
d’ouverture de terrains de stage formateurs en secteur
privé pourrait être l’occasion de (re)créer une saine émula-tion
permettant d’améliorer encore un peu plus la qualité
des enseignements théoriques comme pratiques destinés
aux internes et notamment là où nos facultés peinent à
créer les dynamiques nécessaires.
La compétitivité éducationnelle est probablement le meil-leur
levier pour augmenter le caractère formateur des
terrains de stage actuellement disponibles dans le secteur
public si chacun s’en donne les moyens. Ces moyens, à la
portée de chacun, nous semblent plutôt d’ordre organisa-
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Quand le protectionnisme cherche à limiter cette saine
émulation :ƒ”†±ϐ‹‹–‹‘ǡŽ‡’”‘–‡…–‹‘‹•‡‡•–Žǯ‡š’”‡•-
sion de la loi du plus fort mais il faut noter qu’un terrain
de stage de bonne qualité n’a pas besoin de mesures pro-tectionnistes
pour être attractif. Le protectionnisme n’est
qu’une tentative de changer par la force une situation dé-favorable
(adapté de l’encyclopédie Wikipédia). La Confé-rence
des doyens a co-signé avec la Conférence des prési-dents
de CME de CHU et la Conférence des directeurs géné-raux
de CHU une déclaration (sans valeur juridique et non
rendue publique à ce jour NDLR) selon laquelle les stages
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ment en cas de saturation des possibilités de stage dans le
secteur CHU, CH et ESPIC ou bien si la spécialité concernée
n’existe pas dans le secteur CHU-CH niant ainsi tous les
autres apports pédagogiques potentiels de tels terrains de
stage. A méditer…
1- terrain de stage dit « généraliste » et limitation de
l’hyperspécialisation enseignée en CHU : beaucoup
de terrains de stage proposés notamment en CHU sont
hyperspécialisés pour répondre à des prises en charge de
deuxième voire troisième recours. Ils ne permettent pas
d’acquérir une vision globale de la spécialité alors qu’un
interne est d’abord en formation initiale avant d’acquérir
une sur-spécialisation. Un certain nombre de pathologies
ne sont peu ou plus enseignées (pour des raisons diverses
et variées) au CHU, et à l’Hôpital Public en général, car très
majoritairement traitées et suivies en secteur privé. Des
exemples classiques sont ceux de la chirurgie prothétique
de hanche ou de l’endoscopie digestive qui sont aujourd’hui
largement réalisées dans le secteur privé. L’hospitalisa-tion
privée possède aujourd’hui une longueur d’avance en
chirurgie ambulatoire ainsi que dans l’optimisation de l’or-
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différente. Comment alors permettre une formation initiale
complète de l’interne si nous limitons les terrains de stage
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de stage pour faire simple.
2- découverte d’un nouveau mode d’exercice : le sec-teur
privé à but lucratif, secteur d’exercice profession-nel
d’un nombre important d’internes à terme : Compa-rativement
à d’autres pays européens, l’accès à des terrains
de stage dans le privé n’était pas permis alors que nombre
d’internes s’y installeront plus tard. Nous pouvons faire un
parallèle historique avec les internes en médecine générale
qui n’avaient pas de stages de médecine générale alors qu’ils
avaient embrassés cette spécialité. Cherchez l’erreur…
La comparaison des fonctionnements est probablement
l’intérêt majeur de ces terrains de stages pour un jeune mé-decin
: appréhender les forces et les faiblesses de chacun
pour en tirer parti pour sa pratique future tant sur l’organi-sation
que sur les modes de prise en charge.
Les remplacements ne peuvent se substituer complètement
à un semestre complet en structure privée. Ceux-ci sont trop
courts et souvent non représentatifs de l’activité habituelle
du service pour donner une idée d’ensemble à l’interne du
fonctionnement du service en particulier et de l’établisse-ment
en général ; d’autant plus que lors d’un remplacement
l’interne n’est pas encadré ni formé par l’équipe médicale.
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