1. R É A L I S É P A R : D A M M A K K H O U L O U D
leonard del vecchio
2. L A N A I S S A N C E D U L E O N A R D D E L V E C C H I O
L E D É B U T D E D E L V E C C H I O
L A N A I S S A N C E D E S A M A R Q U E L U X O T T I C A
L E S U C C È S D E L I X O T T I C A
L A F O R T U N E R É A L I S É P A R D E L V E C C H I
L E S U C C È S I M A G I N A I R E D E D E L V E C C H I O
plan
3. La naissance du leonard del vecchio
Del Vecchio est né à Milan, mais nul doute que ses
racines sont ici. «Je me souviens encore, quand je
venais de Milan avec des anciennes Fiat pour vendre
des composantes de lunettes, je mettais six à sept
heures... Puis, un jour, l'un des mes clients m'a
proposé de m'aider à m'installer dans le coin.»
Son père mourut avant sa naissance. Lui, le
cinquième enfant, grandit aux Martinitt, l'orphelinat
de la commune de Milan pour les familles pauvres.
4. Le début de del vecchio
Il apprend le métier d'inciseur; il forge et décore des
médailles. Il passe d'un patron à l'autre, puis, à 23 ans, il
se met à son compte en ouvrant un atelier-laboratoire où
il produit des éléments pour lunetterie, moules et petites
pièces métalliques. La plupart des fabricants de lunettes -
ses clients potentiels- se trouvaient à l'époque dans le Val
Cadore, sur l'autre versant de la montagne. Et Del
Vecchio allait les livrer deux ou trois fois par semaine,
jusqu'au jour où il accepta la proposition de l'un des ses
clients. Le choix tombe sur Agordo pourtant «oublié par
les dieux et par les hommes.» Sur une vieille photo de
1961, on voit le nouvel atelier, pas plus grand d'un
garage.
5. La naissance de sa marque Luxottica
Ainsi naît Luxottica. Aussitôt, Del Vecchio comprend qu'il
peut intégrer la production en amont et en aval, et produire
non plus des éléments mais la monture complète: tout sauf les
verres. Il pressent que la préference des consommateurs va se
porter sur les montures métalliques, au détriment de celles en
plastique. Mais les opérations sur le métal sont complexes et
demandent un apport important de main-d'oeuvre.
Contrairement à ce que font souvent d'autres chefs
d'entreprise, Del Vecchio ne cherche pas à automatiser son
atelier à tout prix pour faire des économies de salaire, au
contraire. «Je choisis la machine seulement à qualité égale, ce
qui est rare.» D'ailleurs, même dans les périodes de récession,
Luxottica a dû avoir recours à l'embauche
7. Le succès de Luxottica
Peu à peu, Luxottica déploie sa stratégie commerciale et
pénètre les différents marchés grâce à des accords avec
des distributeurs nationaux. Souvent, ceux-ci sont
rachetés à hauteur de 51%, voire de la totalité du capital.
Le coup de maître, c'est le rachat, en 1982, de 50%
d'Avant-Garde Optics, la société commerciale américaine
qui permet à Luxottica de réussir là où ont échoué
Agnelli, De Benedetti et beaucoup d'autres: prendre pied
sur le marché des Etats-Unis. Luxottica détient
aujourd'hui 22%de celui-ci, et accessoirement 18% du
marché canadien.Si l'on en croit certaines études, plus de
8 américains sur 10 auraient besoin de lunettes, on
imagine les marges de progression du groupe.
9. La fortune réalisé par del vecchi
cotée en 1990 un peu plus de 9 dollars l'action, Luxottica
en vaut aujourd'hui presque 34. Et avec un dollar un peu
plus cher qu'il y a cinq ans. Aujourd'hui, 2 habitants
d'Agordo sur 3 y travaillent. 4.000 salariés, 812 milliards
de lires de chiffre d'affaires (2,35 milliards de francs), des
bénéfices de plus en plus importants (125 milliards de
lires - 362 millions de francs- en 1994) une capitalisation
boursière estimée à plus de 2.000 milliards (5,8 milliards
de francs): en l'espace d'une génération, Del Vecchio a
réalisé son rêve: être le numéro un.
10.
11. Le succès imaginaire de del vecchio
Avec Luxottica, Leonardo Del Vecchio a effacé, dans l'imaginaire
italien, la superbe des géants industriels lombards et piémontais.
Agordo, envoyé spécial S'il ne fallait choisir qu'un seul symbole de la vitalité de
l'économie italienne, ce serait lui: Leonardo Del Vecchio, roi des lunettes, fondateur
et patron de Luxottica. Il a pris la place des ces condottieri qui, dans l'Europe des
années 80, avaient incarné l'Italie séduisante, la grande entreprise conquérante. Les
médias de l'époque avaient fait des Agnelli, des Benedetti des stars de l'imaginaire.
Alors, voilà Leonardo Del Vecchio. Prêt à prendre la relève. Celui qui «voit plus loin
que les autres» campe désormais dans les premières pages des magazines
internationaux, et Forbes lui a trouvé une place dans le classement des hommes les
plus riches du monde.