1. L'ÉCHO RÉPUBLICAIN VENDREDI 26 AVRIL 2013 15
Dreux Vivre sa ville
Sénégal. Il explique venir fré­
quemment aider l’association
dans le domaine culturel. « J’ai
souhaité les faire bénéficier de
mon savoir­faire.»
Un spectacle cet après-
midi et un repas ce soir
Après une semaine d’entraîne­
ment, un spectacle est prévu cet
après­midi. Les enfants présen­
teront à leurs familles et à leurs
amis deux morceaux de djembé,
une danse sur une chanson
d’Abdou Guité Seck et un chant
issu du répertoire de l’artiste.
« Je l’ai choisi spécialement
L’association La Pirogue a organi-
sé une initiation au djembé, à la
danse et au chant sénégalais cet-
te semaine.
28 jeunes et 5 adultes du quar­
tier des Bâtes ont profité de cet­
te animation. Khady et Didier
Bordeau, chargés d’organiser
cette semaine, ont fait appel à
Babacar Sall pour donner les
cours de djembé et de danse.
Concernant le chant, les parti­
cipants ont la chance de pou­
voir bénéficier des conseils
d’Abdou Guité Seck, l’un des
chanteurs les plus célèbres du
pour l’occasion car il parle des
enfants et de leurs droits. »
Ensuite, ce soir, à la maison
Sainte Ève, l’association organi­
se un repas musical aux cou­
leurs, aux saveurs et aux ryth­
mes du Sénégal.
Abdou Guité Seck animera le
dîner avec ses danseurs et ses
musiciens, qui sont venus spé­
cialement du Sénégal pour l’oc­
casion. ■
Y.L.N.
èè Rendez-vous. Ce soir à 20 h 30 à la
maison Sainte-Ève.
ANIMATION ■ L’association La Pirogue organise un repas musical ce soir à la maison Sainte­Ève
Un grand chanteur sénégalais a initié les jeunes des Bâtes
CHANT. Les enfants répètent avant le spectacle prévu cet après-midi.
EXPOSITION ■ L’amicale des Facel Vega présente dimanche des voitures de la marque de luxe drouaise à Luray
« C’était les voitures des rois et des stars »
Yoann Le Ny
Q
uel est le point commun
entre la série télévisée
Les petits meurtres
d’Agatha Christie, les
films OSS 117 : Le Caire nid d’es­
pions, Cloclo, Le Petit Nicolas,
Les Lyonnais et les bandes des­
sinées Spirou, Michel Vaillant,
Gaston Lagaffe et Achille Talon ?
Dans chacune de ces œuvres,
on peut apercevoir une Facel
Vega, marque d’automobiles de
prestige produites entre 1954
et 1964 à Dreux. Même Disney a
souhaité en représenter une
dans le dessin animé Rata­
touille.
« Ce sont les dernières voitures
grand tourisme françaises. Un
grand luxe », explique Claude
Hervier, membre de l’amicale
Facel Vega, délégué pour les an­
ciens travailleurs et chargé de
l’historique de l’usine de Dreux.
« À l’époque, c’était le haut du
pavé. Les Facel Vega étaient su­
périeures aux Ferrari. Elles con­
tribuaient au prestige national.
Depuis, il n’y a rien eu en Fran­
ce dans cette catégorie. »
Dimanche, l’amicale organise
une exposition dédiée à la mar­
que à Luray. « 21 voitures seront
présentes. On a réussi à rassem­
bler toutes les Facel Vega, sauf
la Facel II. Dans la salle des fê­
tes, on expose des panneaux
avec des photos et des docu­
ments d’époque. Il reste une
centaine d’anciens ouvriers,
certains seront présents et
pourront partager leurs souve­
nirs. »
Le coupé 4 places le plus
rapide du monde
Parmi les dix modèles pro­
duits, Claude Hervier a sa préfé­
rée. « La Facel II, c’est la derniè­
re, elle a été produite à 181
exemplaires dès 1962. C’était la
voiture favorite de Jean Dani­
nos, le fondateur de la marque.
La carrosserie est magnifique. À
l’époque, c’était le coupé 4 pla­
ces le plus rapide du monde, on
avait relevé 257 km/h sur une
autoroute à Anvers. Une voiture
grand luxe, qui rivalisait avec les
Rolls Royce et les Aston Martin.
L’intérieur était en cuir, il y avait
un téléphone et des valises
adaptées au coffre étaient ven­
dues avec le modèle. »
Une marque d’exception com­
me Facel Vega a forcément de
nombreuses anecdotes à dévoi­
ler. Claude Hervier en raconte
quelques­unes. « C’était les voi­
tures des rois et des stars. Entre
autres, les chefs d’État du Ma­
roc, du Mexique et du Cambod­
ge en avaient. Le roi du Maroc
possédait trois Facel. Un ouvrier
est allé là­bas lui changer son
pare­brise en 1962 car il souhai­
tait qu’il soit teinté. En France,
la seule Facel Vega officielle ap­
partenait à un ministre de l’In­
térieur. De Gaulle n’en a pas
voulu car le moteur était amé­
ricain. »
La marque a aussi marqué le
Salon de l’Automobile de Paris.
« En 1964, Facel­Vega a eu un
stand avec quatre voitures. Mais
elle avait l’interdiction d’en ven­
dre car elle était en faillite,
après des tentatives de soutien
de la part du gouvernement. Il y
avait donc des hôtesses qui pré­
sentaient les véhicules, mais qui
ne pouvaient pas en vendre.
L’usine a fermé quelques jours
plus tard, le 30 octobre 1964. »
De Gaulle
ne voulait pas
d’un moteur
américain
Un livre­bible en deux tomes,
écrit par l’amicale et sorti il y a
quelques mois, retrace l’histoire
de la marque. Il a remporté le
prix Bellecour, qui récompense
le plus beau livre automobile de
l’année. « Mais il est déjà épui­
sé. L’engouement autour des Fa­
cel Vega est toujours présent,
même auprès des jeunes.
L’ouvrage est exhaustif, tout est
dedans. Je ne pense pas qu’un
jour on puisse rajouter quelque
chose. »
Des passionnés travaillent sur
un nouveau modèle, la Facel
Vega Concept. Des images sont
déjà disponibles sur Internet.
Mais il faudra l’accord de l’ami­
cale, qui détient les droits de la
marque, avant d’envisager une
éventuelle production. À titre
personnel, Claude Hervier est
contre. « Facel Vega est une bel­
le marque avec de beaux modè­
les, on risque de la dénaturer en
la remettant à la mode. » ■
èè Pratique. Exposition Facel Vega
dimanche de 10 à 12 heures et de 14 à
17 heures à la salle des fêtes de Luray. Entrée
gratuite.
Les Facel Vega, voitures
de luxe construites à
Dreux entre 1954 et 1964,
attirent toujours les
amateurs. Une exposition
est organisée dimanche à
la salle des fêtes de Luray.
VOITURES. Claude Hervier, passionné de Facel-Vega depuis 1954, présente quelques-unes de ses 70 miniatures.
RENDEZ-VOUS
GOLF. Et solidarité. Les Lions club de Dreux, Doyen
et Cité Royale s’unissent pour organiser dimanche
au golf du Bois­d’Ô, à Saint­Maixme­Hauterive, la
10e
édition du Grand Trophée Lions au profit d’En­
fants et Santé. Cette association s’occupe des en­
fants atteints de cancer et de leucémie. Plus de
10.000 joueurs vont participer cette année, sur plus
de deux cents golfs en France et dans les Dom Tom.
Un droit de jeu de 15 € sera reversé par chaque par­
ticipant. Un buffet sera offert au trou 10, servi par
les membres du Lions club et des lots seront remis
à un grand nombre de joueurs. En neuf ans, 2 mil­
lions d’euros ont déjà été récoltés grâce à cette
compétition caritative. ■
voudrait jumeler
Dreux à Delft
Le jumelage avec Todi, avec
Bautzen, Melsungen ou Evesham, c’est très bien, toutes
ces histoires d’amitié. Mais le P’tit Canard aimerait, lui
aussi, avoir son mot à dire dans le choix des villes
sœurs. Si on l’écoutait, il choisirait de marier Dreux à
Delft, en Hollande. Une ville célèbre pour ses faïences
bleues mais surtout parce que les canards y sont les
rois de la ville, un peu comme ils le sont à Dreux. C’est
un lointain cousin voyageur du P’tit Canard qui lui a
raconté cela. Ce serait sympa, des rendez-vous de
canards drouais et hollandais sur la Blaise !
LEP’TIT
CANARD