2. UNE DIMENSION DE LA PRÉSENCE NUMÉRIQUE
#2
1/ De la vidéosphère
à l’hypersphère
1.Abondance et disponibilité
2.Mise en scène
des individualités
2/ Une nouvelle ressource
communicationnelle
1.Sociabilité de proximité
2.Une archive
d’un genre nouveau
3.Stratégies relationnelles
3. DE LA RARETÉ…
#3
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des individualités
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d’un genre nouveau
3.Stratégies relationnelles
4. …À LA PROLIFÉRATION
#4
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3.Stratégies relationnelles
5. DÉMOCRATISATION DES OUTILS #1
#5
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[picasa]
6. DÉMOCRATISATION DES OUTILS #2
#6
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3.Stratégies relationnelles
[tiragesphoto.fnac.com - picnik.com – picasa.com]
7. PRATIQUES SANS SAVOIR
#7
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8. AUTOPRÉSENTATION
#8
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[Apple – options de
présentation dans
Netvibes]
9. NOUVEAUX PROTOCOLES ANCIENS
#9
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[]
10. MASQUES ET SIGNAUX
#10
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[Ynfab]
11. IMAGES LIENS
#11
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12. TRAÇABILITÉ LUDIQUE
#12
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13. PRÉSENCES NON IDENTIFIÉES
#13
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14. MÉMOIRES PRIVÉES PUBLIQUES (DEVENIR-
ILLUSTRATION DE TOUTE IMAGE)
#14
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15. IMAGES ÉPHÉMÈRES ET JETABLES (BLOC-NOTES,
PENSE-BÊTE…)
#15
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16. UNE ARCHIVE LACUNAIRE ET ILLIMITÉE
#16
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17. LA PRISE ET L’ENVOI PLUS QUE LA
CONTEMPLATION
#17
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19. LES PÉRIMÈTRES DU PHOTOGRAPHIABLE
#19
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20. MONTRÉ/CACHÉ : CONVERSATION, RÉPUTATION
#20
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3.Stratégies relationnelles
[Dominique
Cardon]
21. RECYCLAGES ET REMIX
#21
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22. DES IMAGES COMMENTÉES AUX IMAGES
COMMENTAIRES
#22
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23. VERS UNE NOUVELLE INTELLIGENCE DES IMAGES ?
[André Gunthert, culturevisuelle.org]
#23
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Conclusion
24. #24
vous pouvez téléchargez
• le plan,
• la bibliographie
• le diaporama de cette intervention
sur : www.merzeau.net
ou me contacter en écrivant à :
Notes de l'éditeur
civilisation de l’image pensée sur le modèle de la culture du livre changement de statut de l’image, qui n’est plus tant un objet à contempler qu’une dimension de la présence numérique
Bien qu’elle ait popularisé l’audiovisuel, la vidéosphère l’a maintenu dans une forme de rareté, en réservant son contrôle aux professionnels.
L’hypersphère fait au contraire basculer l’image dans un régime d’abondance et de disponibilité. La consommation comme la prise de vue n’étant plus soumises à l’économie, c’est d’abord quantitativement que l’usager numérique manifeste son penchant pour le multimédia : 4 milliards de photos sur Flickr en 2009, plus de 3 milliards par mois sur Facebook, 2 milliards de vidéos vues chaque jour sur YouTube… Cette prolifération ne peut évidemment pas être uniquement pensée en terme quantitatif (tout come ‘imprimerie na pas slt multiplié le nbre des livres : elle a changé leur forme, leur statut, leur valeur, leur mode de production, etc.)
numérique facilite les opérations qui demeuraient peu accessibles en analogique : sélection, classement, impression, montage et même retouche sont désormais à la portée de tout usager. logiciels de retouche gratuits souvent liés à plateformes de partage en ligne
fonction d’éditorialisation nouveaux modes de consommation, nouveaux produits passerelles entre les produits
L’usager numérique n’est pas un érudit de l’image (ni l’école ni les médias n’enseignent sa pratique ou son histoire). Mais le multimédia est devenu pour lui plus qu’un support : une pratique en soi, ludique, identitaire et stratégique.
La mise en scène des individualités, qui remonte aux premières applications de la photographie, trouve dans la plasticité des flux numériques un vecteur bien plus efficace. L’autoreprésentation ne profite pas seulement de la démocratisation de l’accès aux techniques. Elle se nourrit de l’aptitude des interfaces à formaliser instantanément les contenus design, habillage, choix des fonds, patterns… approche graphique des interfaces, valeur éditoriale, propice à l’autopromotion
Loin d’avoir fait disparaître les modes d’échange et de mémorisation traditionnels, comme l’album de famille, la carte postale ou la célébration photographique d’événements intimes, le numérique les a réactivés en renouvelant leurs conditions techniques et pragmatiques.
Dans les réseaux sociaux, l’usager peut affiner cette mise en scène, en jouant des différents degrés de visibilité de son profil. Dans les clair-obscur et les intermittences de sa présence numérique, il peut distribuer quantité d’images de son univers, sans qu’aucune ne le circonscrive complètement. jouer de la ressemblance et de l’exhibition (autoportraits, instantanés intimes), comme du simulacre et de la dissimulation (figures ou objets fétiches, floutages…). Et il peut puiser dans ses stocks personnels, comme dans la réserve illimitée des contenus en ligne.
Le développement du mail et du MMS, associés aux appareils photo numériques, favorise cette sociabilité de proximité à base d’images. Sur le mode de l’aparté ou de la private joke, les individus s’envoient des photos et des vidéos qui n’ont d’autre sens que celui du clin d’œil, du contact et de l’élection. Images-liens qui ne montrent que la mécanique répétitive et joyeuse de séquences ordinaires, elles entretiennent l'incorporation de l’individu dans ses groupes d’appartenance.
dispositifs de géolocalisation, elles jouent simultanément un rôle phatique et signalétique, permettant aux membres d’un réseau affinitaire de se rencontrer. Ce versant ludique de la traçabilité favorise la socialisation des surveillances numériques, en désamorçant leur caractère anxiogène. Les interfaces de programmation de Twitter et Flickr peuvent désormais communiquer entre elles : après l'envoi d'une photo, un message sur Twitter sera automatiquement publié ainsi qu'une URL redirigeant vers le cliché hébergé sur Flickr. Les images seront également partageables sur Twitter directement depuis la plateforme de Flickr. La version mobile de Flickr pour iPhone et Android s'enrichit également d'une nouvelle fonctionnalité de géolocalisation qui permet de découvrir les lieux les plus populaires dans le quartier où se trouve précisément le mobinaute.
Certaines pratiques peer to peer , où des images sont encapsulées avec les fichiers échangés, contribuent au contraire à déjouer le traçage des individus tout en misant sur la propagation virale des données. Au gré du flux qui les duplique, ces clichés racontent des présences numériques non identifiées, à la fois abandonnées et données.
mémoires privées publiées en ligne organismes publics commencent à rejoindre plateformes de partage Gunthert : - ouverture de l’espace de publication non-marchand du web 2.0 folksonomies moteurs de recherche spécialisés devenir-illustration (publique) de toute image privée Dans le contexte médiatique, trouver la bonne image est le facteur crucial. La création de valeur s’effectue sur la capacité à donner rapidement accès au contenu. le fichier devient un outil bien plus décisif que l’appareil photo. l’indexabilité nouvelle de la photo numérique principal facteur de déstabilisation de l’économie des images. ce qui a de la valeur n’est pas la photo, mais l’information qui lui est associée,
À travers ces images circulantes, s’écrit une mémoire à court terme, qui n’est plus de l’ordre de la commémoration mais du bloc-note. Éphémères et jetables, morceaux de vie L’image peut même retrouver ainsi une valeur strictement utilitaire – de pense-bête, de plan, de schéma, sans parler des messages griffonnés que les jeunes Japonais photographient et se transmettent avec leur téléphone mobile…
généralisation des moteurs de recherche d’image multiplication des outils de recherche d’image par l’image Tineye, Gazopa…) concurrencent les banques d’images avec thesaurus ou langage contôlé
Dans ces usages, la prise et l’envoi priment sur la contemplation. Les photos numériques sont devenues si nombreuses qu’on ne prend plus guère le temps de toutes les regarder. C’est le monde qui est regardé différemment, dans l’anticipation d’une capture visuelle.
publicité pour le Nikon COOLPIX S1000pj, vidéo de Matt Uhry
le numérique a changé les périmètres du photographiable. Désormais, le moindre micro-événement peut donner lieu à une image (plus ou moins inventive) et un envoi (son animal de compagnie, un nouveau vêtement, le contenu de son assiette…). Le groupe “I ate this” sur Flick est l’un des plus importants et des plus actifs avec plus de 300 000 photos provenant de plus de 19 000 membres. Un phénomène de documentation de soi qu’on retrouve sur la plupart des plates-formes sociales. Signaler ce qu’on aime, tweeter, décrire et évaluer nos moindres faits et gestes sont des comportements habituels Pour l’obsessionnel du Web, manger ne se résume plus à savourer un repas , c’est aussi prendre des photos et les mettre en ligne
les services de stockage et d’exposition intéressent davantage s’ils sont associés à une activité conversationnelle. Parallèlement à l’organisation de ses “galeries”, l’usager veut pouvoir lier des contacts et former des groupes autour de ses images. Dans ces réseaux, les contenus sont informés par des règles, des contraintes, des jeux. Surtout, ils sont validés par les communautés qu’ils contribuent à structurer. La réputation numérique dépend de la densité de ces échanges plus que de la qualité intrinsèque des images ou de l’audience. formats identitaires se déplacent d’un ancrage réaliste vers une logique de démonstration de soi. Les signes culturels (goûts, pratiques, productions, etc.) deviennent des marqueurs identifiant des proximités potentielles avec des inconnus. Les utilisateurs les plus actifs doivent constamment signaler aux autres qu’ils sont en mouvement, en faisant référence à des goûts, des attitudes, des produits, à l’actualité médiatique ou musicale ou encore aux dernières informations virales en circulation sur la toile. On comprend ainsi le développement de comportements « à risque », comme la révélation de situations intimes, le mélange de cercles relationnels différents ou la tendance à toujours exagérer une attitude, une prise de position ou une déclaration d’humeur. Ces actes d’exhibition ne sont pas seulement un effet de la méconnaissance des risques : L’exposition de soi est une ressource permettant de signaler une certaine forme d’aisance sociale. remarque : les outils de mise en réseau trop souvent abordés à l’aune d’une logique purement instrumentale (du genre : facilité=avantage ; complexité= inconvénient ou ouverture=avantage vs fermeture=inconvénient) si on part réellement des usages, on comprend au contraire que les réseaux numériques ne se créent pas ex nihilo mais sur du réseau déjà existant (c’est celui-là qu’il faut d’abord évaluer) que, en fonction du réseau d’où l’on part et des objectifs qu’on se donne, la facilité ou l’ouverture pourront être aussi bien des avantages que des inconvénients L’intérêt d’une approche comme celle de Dominique Cardon, autour de la notion de clair-obscur) est de traiter des usages en termes de tactiques relationnelles et d’insister sur la notion de degré
l’intelligence des outils qui se développe à partir de ces pratiques concerne moins le traitement de l’image proprement dit que sa redocumentarisation. si le numérique facilite les opérations de sélection, classement, impression, montage et même retouche c’est moins dans la production des images que dans leur recyclage que les usagers numériques innovent. Avec le web 2.0, signaler, annoter, dupliquer, remixer sont devenues les principales activités audiovisuelles.
Les API, les contenus embarqués ( embeded ), le tagging et les cartes font du multimédia une matière malléable, indéfiniment reprise, renseignée, appropriée. Les images peuvent même servir de commentaires à d’autres images, pour des conversations avec des photos et des vidéos et non plus seulement à leur propos.