Le Haut conseil des professions paramédicales : L’outil de manipulation du ministère de la Santé Nouveau scandale à l’occasion de la présentation du projet de décret sur le développement professionnel continu.Le Haut Conseil des Professions Paramédicales est convoqué le vendredi 29 avril pour se réunir le 4 mai et débattre du projet de décret sur le développement professionnel continu. Bâtie par des orthophonistes pour des orthophonistes, la formation continue va échapper à la profession, et devenir un nouvel instrument de l’Etat pour maîtriser l’avenir de la profession et lui donner unilatéralement et arbitrairement les orientations qu’il souhaite. La FNO dénonce la mainmise du ministère de la Santé sur la formation continue des orthophonistes et son instrumentalisation. Stop ! Les simulacres de concertation, le déni de démocratie, ça suffit ! Avant sa création en 2007, la FNO a dénoncé le projet de création du Haut Conseil dont le but inavoué mais prévisible était de dresser un contre pouvoir face aux syndicats professionnels comme aux ordres professionnels des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues récemment créés. Parfaite réussite ! Les seuls interlocuteurs légitimes, porteurs des réflexions et propositions de leurs professions ne sont plus consultés qu’à travers une assemblée dans laquelle ils sont noyés et ne disposent d’aucun pouvoir de décision pour leur propre profession. Diluer pour mieux régner, telle pourrait être désormais la devise du ministère de la Santé et de direction générale de l’offre de soins. La représentante de la FNO s’est opposée à tous les textes concernant l’orthophonie et qui ont été soumis à l’avis du haut conseil. Soit ces textes n’avaient fait l’objet d’aucune concertation avec la profession, soit ils avaient reçu un avis négatif. Instance interprofessionnelle, la profession ne dispose que d’une voix parmi celle des 47 membres qui le composent. Ainsi, ce sont des représentants d’autres professions de santé, d’employeurs de professions de santé, de professions de santé non médicales, qui se prononcent sur des textes concernant des professions qu’ils ne connaissent pas. Les dispositions concernant une profession particulière sont noyées dans des textes généraux de manière à être approuvées dans un vote global.