2. Il y a un quart de siècle, le plus grand symbole de la propagande soviétique chutait. Cette nouvelle
a eu l’effet d’un tsunami de joie, que les jeunes adultes actuels auront du mal à comprendre. Cet
événement majeur a été suivi par la réunification de l’Allemagne qui était depuis la fin de la guerre
sous administration américaine, britannique, française et bien sûr soviétique. Berlin devient un lieu
stratégique et majeur dans le guerre froide. Enclavée dans la zone d’occupation soviétique, Berlin-
Ouest se retrouve coupé de tout et survit grâce à un pont aérien organisé par les Américains.
3. La RFA (République fédérale d’Allemagne) voit le jour en 1949. Très peu de temps après naît la
RDA (République démocratique d’Allemagne). Berlin est donc à l’ouest RFA et à l’est RDA. Des
patrouilles commencent à délimiter fortement les deux côtés de la ville. Les Allemands
continuent de pouvoir aller et venir dans tous ses secteurs.
4. Les événements du 27 novembre 1958 vont aggraver la situation des Berlinois. En cet automne
1958, Nikita Khrouchtchev envoie une demande de retrait aux trois «occupants» occidentaux pour
selon lui permettre à l’ancienne capitale du Reich de devenir une ville libre. L’«Ultimatum de
Khrouchtchev» est refusé par les alliés.
Photo: En 1962, des enfants jouent «à la construction du mur».
5. Entre 1949 et 1961, le nombre d’Allemands ayant fui la RDA se chiffre entre 2,6 et 3,6 millions. Dès
les premières rumeurs de construction de mur, ce sont environ 47.000 Berlinois qui ne vont jamais
rentrer chez eux en Allemagne de l’Est.
6. Tracé du Mur sur une image satellite (ligne jaune).
7. Photo : Des Berlinois de l'Ouest saluent les Allemands restés de l'autre côté avant que le mur
ne soit trop haut.
8. Le projet du mur est un
vrai secret. Dans la nuit
du 12 au 13 août 1961,
plus de 14.000 soldats
des forces armées se
regroupent pour bloquer
tous les accès à Berlin-
Ouest. Tous les moyens
de transport sont fermés
et la construction du mur
commence. Au départ,
grillages et barbelés sont
érigés, le mur en béton
arrive dans les semaines
qui suivent.
9. Le 15 août, les alliés adressent une note contre la construction du mur de la honte. Kennedy dira
de ce mur que c’est une «solution peu élégante, mais mille fois préférable à la guerre».
Deux soldats aux frontières communiquent au moment de Noël 1961.
10.
11. Après trois heures d'attente, une vieille dame passée au secteur
Ouest fait signe à ses connaissances restées à l'Est, 1961.
12. Dès la fin de l’année 1961, il ne reste plus que sept points de passage entre les deux
Berlin.
Le maire de Berlin-Ouest Willy Brand (3e en partant de la droite) passe près de
la Porte de Brandebourg le 15 août 1961 avant que celle-ci ne soit emmurée.
13. En tout, plus de 150.000 Berlinois perdent leur emploi qui se situait de l’autre côté du mur.
Une voiture passe entre deux chars américains au fameux Checkpoint Charlie en octobre
1961.
14. Poste frontalier de Checkpoint Bravo, au sud-ouest de Berlin, non loin de Potsdam.
15. Kennedy et Adenauer le long du mur de Berlin,
le 26 juin 1963. Et mon pote Michel P .. Qui monte la garde …
16. En 1963, John Kennedy prononce son fameux
discours où il déclare «Ich bin ein Berliner» pour
montrer son soutien aux Berlinois.
( Je suis de Berlin )
17. La même année, un accord de visite familial entre Berlinois de l’ouest et de l’est est signé pour une
durée de trois semaines. D’autres ouvertures seront réalisées pour permettre aux familles de se
voir, mais au compte-gouttes. Il faudra attendre 1970 pour que la frontière devienne un peu plus
ouverte.
La Porte de Brandebourg en 1986.
18. En 1987, un autre président américain tient
un discours qui restera dans l’histoire.
Ronald Reagan y défie Mikaïl Gorbatchev en
lançant «Tear down this wall!» (Abattez ce
mur!) devant la Porte de Brandebourg.
20. 1989, année de la chute du mur. Les Soviétiques retirent leurs troupes d’Afghanistan, la Hongrie
ouvre sa frontière avec l’Autriche. Les Allemands de l’Est commencent à fuir en masse. Des
manifestations d’ampleur ont lieu dont celle du 4 novembre 1989 où un million de Berlinois de l’Est
se rassemblent ainsi que des milliers de personnes dans d’autres villes de la RDA.
21. Ce fameux 9 novembre 1989, Günter Schabowski, secrétaire du Comité central chargé des médias
en RDA, lit un projet devant la presse qui annonce l’autorisation de voyager sans présentation de
justificatifs sans critère de durée.
22. Les médias retransmettent l’information
sans annoncer qu’il s’agit d’un projet. Les
Berlinois entendent sur les ondes radios:
«Le mur est ouvert!».
23. Des milliers de Berlinois se pressent devant les postes-frontières alors même que les gardes ne
sont au courant de rien et exigent de passer. Les premiers postes-frontières s’ouvrent vers 23h
après vingt-huit ans d’existence.
24. La journée du 10 novembre sera la plus marquante avec des milliers d’Allemands de l’Est qui se
ruent à l’Ouest à pied ou en voiture. Ils sont accueillis par la joie des Allemands de l’Ouest. C’est
dans la soirée du 10 novembre que le mur commence à être investi par les Berlinois. Il faudra
attendre un an pour que le mur disparaisse entièrement du paysage du centre berlinois.
25. Et deux ans pour qu’il soit totalement démoli. Il ne reste que six sections de mur qui ont été
conservées pour mémoire. Des miradors subsistent aussi dans la ville.
foule devant le mur de Berlin le 11 novembre 1989. Ils regardent les gardes-frontières est-
allemands démolir une partie du mur afin d'ouvrir un nouveau point de passage entre l'Est et
Berlin-Ouest , près de la place Potsdamer
26. Le mur n’est plus mais l’urbanisation n’a pas tout avalé. Il reste encore aujourd’hui une large
bande d’espace vide qui était le lieu de la trouée entre les deux murs. Cette bande comporte
aujourd’hui des espaces verts et des lieux de commémoration.
27. Pour marquer les 20 ans de la chute du mur en 2009, un millier de dominos sont installés sur le
tracé du mur et renversés par Lech Walesa.
28. Des morceaux de mur sont conservés comme souvenirs par des personnes qui étaient là le jour J
ou par des Etats. Souvent installés dans des musées, les portions de mur ont été redécorées par
des artistes ou ont gardé les marques de l’époque. Ici, un pan du mur à Los Angeles en Californie.
30. Encore une parcelle de béton. Celle-ci a été
peinte par l'artiste français Thierry Noir et
se situe au Battery Park City de New York.
Ce morceau se trouvait entre Potsdamer
Platz et Leipziger Platz.
31. Autre vestige de l'époque, le mirador. Ce symbole est d'autant plus fort que c'est de là que les
gardes-frontières avaient le droit de tirer sur les fuyards. 421 auraient été tués, mais les chiffres
diffèrent. Celui-ci se trouve dans le centre commercial Potsdamer Platz Arkaden à Berlin.
32. Le paysage urbain a beaucoup
changé en 25 ans. Mais les deux
Berlin sont encore identifiables.
En haut, les gardes restent sur le mur
le 11 novembre 1989 devant la Porte
de Brandebourg. En bas, la Porte de
Brandebourg en 2016.
33. Quand on visite Berlin, l'architecture des
deux anciennes parties est très différente.
Berlin-est a gardé nombre de symboles de
l'époque soviétique: Architecture
démesurée, faucille, marteau.
Checkpoint Charlie en 1976 en haut et en
2016 en bas.
34. A Berlin, le mémorial du mur de Berlin est un haut lieu stratégique pour le souvenir. Il a été
aménagé sur la Bernauer Strasse qui était coupée en deux par le mur. Sur le mémorial est inscrit
«En souvenir de la division de la ville du 13 août 1961 au 9 novembre 1989 et à la mémoire des
victimes de la tyrannie communiste».
35. Sur cette carte, un petit cercle en plastique contient une pierre du mur de Berlin .La partie peinte en
bleu représente la RFA ( Allemagne de l'ouest) et la rouge la RDA( Allemagne de l'est) avant la
réunification de 1990.
36.
37.
38.
39. Mémorial dédié aux victimes du Mur près de Checkpoint Charlie.
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