Altenstadt, 4 juillet 2014. Le coup d’envoi du choc France-Allemagne en quart de finale de la Coupe du monde de football sera donné à 18h. La tension sera vive de part et d’autre du Rhin. Dans la famille franco-allemande Rehber-Boisset à Altenstadt aussi: chacun à déjà choisi son camp.
1. Wissembourg
Molsheim
Sarre-Union
Obernai
Sélestat
Haguenau
Saverne
Colmar
Mulhouse
Q VENDREDI 4 JUILLET 2014
dnawissembourg@dna.fr
LWI 06
ALTENSTADT Avant France–Allemagne, ce soir
Partagésentre
BleusetBlancs
I
l ne reste plus que quelques heu-
res avant le choc tant attendu, ici
sans doute encore davantage
qu’ailleurs, entre l’équipe de
France de football et son éternelle
rivale allemande. Avant le coup d’en-
voi de ce quart de finale du Mondial
brésilien, ce soir à 18 h, chez les Re-
hber-Boisset à Altenstadt, on se ré-
jouit de ce face-à-face qui a pour la
famille une saveur toute particulière.
Maman est Française, papa est Alle-
mand, et les enfants baignent dans les
deux cultures voisines. Mais en matiè-
re de foot, chacun a choisi son camp
—d’ailleurs, ce soir, ils ne regarderont
pas le match ensemble.
Si la mère, Anne Boisset, professeure
d’éducation physique et sportive au
lycée Stanislas de Wissembourg, sou-
tiendra la France par « effet de patrio-
tisme », le père, Carsten, et leurs deux
enfants Thomas et Anouk, 14 ans, ont
eux pris parti pour la Mannschaft.
« Vous l’avez compris, chez nous, c’est
une contre trois. Je regarderai le
match probablement au lycée même,
mon mari ira quant à lui de l’autre
côté de la frontière et les enfants le
regarderont sur écran géant dans une
commune — française — voisine »,
s’amuse Anne Boisset.
Pour autant, ce n’est que du foot : il
n’y a « pas d’animosité particulière »
entre la supportrice des Bleus et les
aficionados des Blancs : lundi soir,
lors des duels France–Nigeria et Alle-
magne–Algérie, toute la famille a vi-
bré ensemble, dans le salon familial,
dans le « respect mutuel ».
Ce n’est que du foot, mais les Rehber-
Boisset en connaissent un rayon. Les
arguments fusent : « Le style de jeu de
l’équipe allemande est bien meilleur
que celui de la France », assène Tho-
mas, 14 ans, grand fan du Bayern de
Munich qui est très représentée dans
l’effectif de Joachim Löw. Anouk,
quant à elle, retient surtout « la men-
talité de l’équipe allemande et l’effet
de groupe qui est plus fort que dans la
sélection adverse ».
Défendre les valeurs du foot
Anne, la « résistante », réplique :
« C’est vrai que la France a toujours eu
en son sein plus d’individualités. Par
contre, il faut reconnaître que Didier
Deschamps a réussi à réintroduire cet-
te notion d’esprit d’équipe qui a man-
qué aux Bleus il y a quatre ans. »
Dans la famille, on l’aura compris, on
est « très foot ». Fière que son fils le
pratique, Anne Boisset continuera de
défendre ce sport autour d’elle, même
sur les bancs de l’école. « Le foot jouit
d’une image négative et est dénigré à
tort, je trouve, à cause de toutes ces
affaires d’argent qui font polémique.
Pourtant avec l’athlétisme, le football
reste l’une des seules activités sporti-
ves populaires », étaye-t-elle. Elle ap-
précie surtout les valeurs d’esprit
d’équipe, d’entraide et de fair-play qui
en émanent et qu’elle inculque à ses
élèves.
N’empêche que ces grands événe-
ments sportifs cachent une autre réa-
lité, particulièrement au Brésil com-
me ne manque pas de le rappeler
Thomas, réaliste. « Ce qui m’énerve,
c’est qu’il y a toujours plus de dépen-
ses et qu’on met à la rue les gens qui se
trouvent autour des stades… »
Pour autant, tous s’accordent à dire
que le Mondial reste un grand rendez-
vous fédérateur, qui soude une na-
tion.
Vient l’heure des pronostics. Alors,
qui va l’emporter ce soir ? Anne ne se
mouille pas ; « Les deux équipes ont
été des diesels lors des huitièmes de
finale, donc c’est difficile à dire… » En
cas de défaite française, elle soutien-
dra « naturellement » l’Allemagne
pour la demi-finale. A contrario, si la
France ressort victorieuse de ce choc
fratricide, Thomas se résoudra à sup-
porter… les Pays-Bas. RFRANCK BRUCKER
Pour Thomas et Anouk, pas d’hésitation : ils espèrent bien voir triompher la Mannschaft ce soir. PHOTO DNA – F.B.
Lecoupd’envoiduchocFrance–AllemagneenquartdefinaledelaCoupedumondedefootball
seradonnéà18 h.Latensionseravivedepartetd’autreduRhin.Danslafamillefranco-allemande
Rehber-BoissetàAltenstadtaussi :chacunadéjàchoisisoncamp.
« Chez nous c’est simple,
c’est une contre trois ! »
ANNE BOISSET, LA MAMAN, SEULE
À SOUTENIR L’ÉQUIPE DE FRANCE
EN RELIEF
Le magazine
municipal relooké
Nouvelle ma-
quette, nouveau
nom et nouvelle
périodicité :
le magazine
municipal consa-
cré à l’actualité
de Wissembourg,
Weiler et Altens-
tadt change
de look.
« On profite
d’entamer
un nouveau mandat avec une nouvelle
équipe pour améliorer notre communica-
tion », résume le maire Christian Gliech.
Rebaptisée W magazine, la publication
joliment illustrée, bénéficie d’une ma-
quette agréable et plus moderne —« c’est
plus joli et pas plus cher »— et adopte
un style plus actuel, « plus journalisti-
que dans la mesure où on donne davan-
tage la parole aux intervenants et aux
associations ». Chaque groupe du conseil
municipal y bénéficie d’une tribune
d’une taille proportionnelle à son poids
dans l’assemblée, et, « à la demande des
professionnels du secteur », le magazine
est ouvert aux annonces publicitaires (*).
Surtout, il devient trimestriel, à raison
de quatre fois seize pages dans l’année,
contre deux fois trente-deux jusqu’à
présent. « L’idée, c’est d’être plus proche
des événements pour rendre compte
régulièrement de la vie de la cité, argu-
mentent Christian Gliech et la responsa-
ble du service communication de la Ville
Audrey Impedovo. Ça donne de la crédi-
bilité à l’action municipale, mais aussi à
Wissembourg vis-à-vis de l’extérieur. »
W magazine complète le lancement
mi-2013 du nouveau site internet
(www.wissembourg.fr) et de sa newslet-
ter à laquelle 230 personnes se sont déjà
abonnées. Il est d’ailleurs consultable en
ligne, et les 4 500 exemplaires de cha-
que numéro sont diffusés dans les boîtes
aux lettres des Wissembourgeois et dans
les lieux publics.
Q (*) Contact :
communication@mairie-wissembourg.fr
WISSEMBOURG
Une urne chez
les pompiers pour les
sinistrés de Lauterbourg
Les initiatives de solidarité se multiplient
pour soutenir les sinistrés de l’incendie
qui a ravagé la caserne des pompiers de
Lauterbourg dans la nuit du lundi de
Pentecôte. Les pompiers de Wissembourg
ont mis à disposition à la caserne une
urne destinée à recueillir des dons en
faveur de leurs collègues lauterbourgeois.
Elle est accessible aux horaires d’ouver-
ture, du lundi au samedi de 8 h à 17 h.