1. Me revoilà pour la deuxième partie de cette réflexion
mais la troisième réflexion pour ce temps de confinement.
Seconde partie. troisième réflexion. J'espère que vous suivez.
Je remercie ceux qui m'ont fait un retour sur ces petites
réflexions.
Dans le première partie, je parlais de deux choses qui
m'avaient marqué lorsque je suis devenu adventiste. La
première était l'accent mis sur la fin du monde. Aujourd'hui,
je vous parlerai du jugement.
Oui, le jugement. Dans l'Eglise catholique d'où je sortais,
certes, on parlait de l'enfer, du purgatoire. Mais il y avait
toujours un moyen d'en sortir. Et puis, j'avais l'impression
que tout le monde en sortait finalement. Quelques prières, et
hop, on va au paradis.
À mon arrivée dans l'Eglise adventiste, les choses étaient
différentes. Il y a avait sans cesse cette notion de jugement
qui avait commencé en 1844. J'avoue avoir eu beaucoup de
mal avec ce concept et à entrer dans la prophétie des 2 300
soirs et matins de Daniel 8. J'en ai dévoré des livres sur le
sujet.
Là encore, je ne contestai pas la validité du jugement,
mais l'usage que l'on en faisait. A chaque fois que l'on faisait
une erreur, une faute, un péché, surgissait l'idée du jugement.
Avec la fameuse question: qui sait si ton nom ne passe pas en
ce moment au jugement? Je me souviens encore de cette
réunion de jeunesse où les discussions avaient tournés autour
de cette question: et si notre nom était déjà passé en
jugement et que nous étions là à nous battre alors que nous
n'étions pas sauvés finalement ? Grosse question. Grande
angoisse. Je ne souviens pas de la conclusion, je l'avoue.
Il m'a fallu du temps pour sortir de cette angoisse. Oui,
quelques années pour sortir de la peur. La religion n'était plus
une joie, mais une sorte de fardeau. Une foi vécue avec une
Numéro 1, Mars, 2020Numéro 1, Mars, 2020
Réflexions pour un temps comme celui-ciRéflexions pour un temps comme celui-ci
Porter un espoir vrai et solide (2)Porter un espoir vrai et solide (2)
sorte d'épée de Damoclès sur la tête. Cette peur avait
engendrée chez moi une mauvaise vision de Dieu.
Je m'étais mis à considérer Dieu comme un Dieu punisseur,
guettant mes moindres erreurs pour me punir. Et comme je ne
savais pas si mon nom était déjà passé en jugement... je vous
laisse imaginer mon état d'esprit. Je devenais donc légaliste.
D'ailleurs, cette impression était conforté par l'attitude de
l'Eglise fasse à ceux qui commettaient des erreurs.
La peur. Le chrétien peut-il vivre dans une perpétuelle
peur pour son salut et son avenir ? Dans ce cas, comment être
pleinement heureux ? Que faire alors des versets: "Soyez
toujours joyeux" (1 Thessaloniciens 4:18) "Un coeur joyeux est
un bon remède." (Proverbes 17:22) ?
Vivre sa foi dans la peur, c'est ignorer la grâce. Christ
nous a libéré. Christ nous a délivré. Il a pris notre place. Il a
accepté la peine que nous méritions. Il nous a à nouveau
donné accès au ciel. Comment alors vivre dans la peur?
Jésus lui-même dit ce que suit: "En vérité, en vérité, je
vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui
m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement,
mais il est passé de la mort à la vie." (Jean 5: 24) Quelle vérité!
Lorsque j'ai compris cette vérité, ma peur a commencé à
diminuer. J'ai compris que pour vaincre le péché, il me fallait
vivre avec Jésus. Lui laisser prendre toute la place dans mon
existence. Me soumettre entièrement à sa volonté. Il ne s'agit
pas de faire un décompte de mes péchés et d'en faire moins
qu'hier. Car plus je regarde mes péchés, moins je regarde à
Jésus. Plus je regarde mes péchés, plus je déprime. Plus je
regarde à Jésus, plus il me transforme à son image.
Il y a une règle importante dans la vie chrétienne: je suis
transformé par ce que je contemple. Plus Jésus est ma priorité,
plus ses enseignements, plus ses principes sont l'objet de mes
pensées, plus je vis une vie chrétienne vivante et dynamique.
par Guy Emyl SAXEMARD
2. Je vis alors cette expérience que l'apôtre Paul souligne dans
Galates 2: 20: "J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est
plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant
dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et
qui s'est livré lui-même pour moi."
Ainsi, lorsque nous vivons notre foi dans cette assurance
forte en Christ, dans une communion totale avec Lui, nous
n'avons pas cette vie chrétienne qui fluctue selon les signes.
Qu'il y ait ou pas de signes, j'avance et progresse dans ma foi.
Lorsque vient l'adversité, je peux tenir debout car je connais
celui qui peut me soutenir. Je ne le découvre pas. Je n'apprends
pas à le connaitre dans la crise. Je le connais déjà. Lorsque des
événements semblent aller dans le sens du calendrier
prophétique, je reste serein, car je sais en qui j'ai cru.
La vraie réflexion que nous devons avoir dans ce temps de
confinement est la suivante: Suis-je un simple bon membre
d'église ou est-ce que je vis une relation entière, pleine et
complète avec Jésus chaque jour ? C'est une réflexion
importante qui mérite toute notre attention. Suis-je transformé
à l'image du Christ? Ai-je développé les sentiments qui étaient
en jésus-Christ? Suis-je différent depuis ma rencontre avec
Jésus? Ai-je rencontré Jésus ou ai-je simplement changé d'église?
Je crois que Dieu nous envoie un message pour un temps
come celui-ci. Il nous permet de mettre toutes nos activités de
côté pour mieux réfléchir. Pour évaluer notre vie spirituelle.
Pour une introspection personnelle. Il ne s'agit plus de regarder
le frère ou la soeur. Ni de penser que nous sommes mieux que
les autres. Nous sommes face à nous-mêmes. Il ne s'agit plus de
se draper dans notre propre justice, mais de réfléchir
sérieusement.
C'est le moment du pardon et de la confession. Pardon à
ceux qui nous ont offensés et à ceux que nous avons offensés.
Confession à Dieu de nos errements.
Il ne s'agit pas pour moi de vous faire peur. Ce serait
improductif et cela irait à l'extrême opposé de ce que je veux
faire. Non pas la peur, mais la responsabilité. Non par la peur,
mais un discernement renouvelé. Une attention particulière
pour notre salut mais surtout; oui surtout, une attention
particulière pour ceux qui ne connaissent pas encore le
bonheur. Oui, nous avons cette responsabilité de faire connaître
le Christ. Oui, nous avons la responsabilité de dire que tout n'est
pas fini. Qu'il y a de l'espoir. Comment le faire si nous sommes
nous-mêmes dans la peur ? Si nous sommes pessimiste. Si nous
ne partageons que des mauvaises nouvelles. Si nous nous
trompons de combat en attaquant ceux qui nous dirigent, les
médecins et même les leaders religieux.
Dans un moment comme celui-ci, Dieu nous invite à la
retenue. A fixer les regards sur Jésus et à fixer le regard de tous
ceux que nous connaissons sur Jésus. Evitons les querelles sur ce
qui auraient du être faits, sur la validité des décisions prises.
C'est le moment du pardon et de laC'est le moment du pardon et de la
confession.confession.
Restons sereins et soyons responsables!
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guy.saxemard@live.fr
Suis-je un simple bon membre d'église ouSuis-je un simple bon membre d'église ou
est-ce que je vis une relation entière, pleineest-ce que je vis une relation entière, pleine
et complète avec Jésus chaque jour ?et complète avec Jésus chaque jour ?