3. Éditorial
Dans le football, ce n'est pas la qualité individuelle qui fait la différence, mais l'esprit
d'équipe. C'est avec cette ferme conviction que les Pays-Bas, la Belgique et l'Alle-
magne se portent conjointement candidats à l'organisation de la Coupe du Monde
2027. Il s'agit d'un projet remarquable à plusieurs égards : jamais la Coupe du Monde
Féminine n'a été organisée par trois pays et jamais nos trois fédérations amies n'avai-
ent collaboré aussi étroitement. Nous voulons accueillir les équipes du monde entier
dans les meilleures conditions et donner une impulsion significative au développe-
ment du football féminin non seulement dans nos trois pays, mais aussi au-delà de
nos frontières – et nous sommes convaincus que nous pouvons réussir, ensemble, en
équipe. Ceux qui rêvent ensemble peuvent accomplir de grandes choses : « Three
Nations. One Goal. » Le mini-tournoi qui aura lieu prochainement s’inscrit dans la lig-
née de notre candidature. Malgré la pandémie, ce tournoi suscitera l'enthousiasme
pour un événement très spécial. Pour chacun d'entre nous – et pour nous tous.
Fritz Keller
Président de la DFB
Just Spee
Président de la KNVB
Mehdi Bayat
Président de l‘URBSFA
Chers lecteurs,
chères lectrices,
4. Téléchargez la nouvelle app ING Banking
C’est le moment
de payer
plus facilement
L’accès aux services Home’Bank, Business’Bank, ING Smart Banking ou ING Banking est gratuit (hormis les frais de votre opérateur de télécommunications et les frais applicables pour
certaines opérations comme par exemple pour les virements internationaux) pour tous les détenteurs d’un abonnement Home’Bank, Business’Bank, ING Smart Banking ou ING Banking
(sous réserve d’acceptation par ING et d’accord mutuel). Les conditions et dispositions des services Home’Bank, Business’Bank, ING Smart Banking (en annexe du Règlement général des
opérations d’ING), les conditions générales d’ING Banking, tarifs des opérations et toutes les autres informations complémentaires sont disponibles sur ing.be, dans votre agence ING ou par
téléphone au numéro + 32 2 464 60 02.
ING Belgique SA – Banque – Avenue Marnix 24, B-1000 Bruxelles – RPM Bruxelles – TVA: BE 0403.200.393 – BIC: BBRUBEBB – IBAN: BE45 3109 1560 2789 – www.ing.be – Contactez-nous via
ing.be/contact. Éditeur responsable : Sali Salieski – Cours Saint-Michel 60, B-1040 Bruxelles – 01/2021.
do your thing
5. 06 Voici les sélections
10 Les entraîneurs et entraîneures attendent
le tournoi avec impatience
13 Qui ? Quand ? Où ?
14 Les frontalières : Biesmans | Hendrich | Janssen
21 Comparaison directe des équipes
22 Perspective 2027 : Bühl | Eurlings | Van Oosten
26 Création du spot
28 « Le football est le sport qui nous relie. »
34 Réseaux sociaux et mentions légales
Sommaire
6. 21
Nicky
Evrard
Date de naissance :
04/10/1996
KAA La Gantoise
Caps : 39
Buts : 0
Davina
Philtjens
Date de naissance :
26/02/1989
US Sassuolo
Caps : 93
Buts : 10
Julie
Biesmans
Date de naissance :
04/05/1994
PSV Eindhoven
Caps : 76
Buts : 3
Féli
Delacauw
Date de naissance :
04/04/2002
KAA La Gantoise
Caps : 0
Buts : 0
Janice
Cayman
Date de naissance :
12/10/1988
Olympique Lyonnais
Caps : 107
Buts : 40
Jody
Vangheluwe
Date de naissance :
15/07/1997
Club YLA
Caps : 2
Buts : 0
Lenie
Onzia
Date de naissance :
30/05/1989
Oud-Heverlee Louvain
Caps : 49
Buts : 4
Jarne
Teulings
Date de naissance :
11/01/2002
RSC Anderlecht
Caps : 1
Buts : 0
Lola
Wajnblum
Date de naissance :
22/01/1996
Standard de Liège
Caps : 8
Buts : 0
Diede
Lemey
Date de naissance :
04/10/1996
US Sassuolo
Caps : 4
Buts : 0
Charlotte
Tison
Date de naissance :
21.04.1998
RSC Anderlecht
Caps : 7
Buts : 0
Laura
De Neve
Date de naissance :
09/10/1994
RSC Anderlecht
Caps : 42
Buts : 2
Aster
Janssens
Date de naissance :
12/03/2001
Standard de Liège
Caps : 0
Buts : 0
Tine
De Caigny
Date de naissance :
09/06/1997
RSC Anderlecht
Caps : 57
Buts : 25
Silke
Vanwynsberghe
Date de naissance :
25.04.1997
KAA La Gantoise
Caps : 4
Buts : 0
Justine
Vanhaevermaet
Date de naissance :
22/04/1992
LSK Kvinner
Caps : 23
Buts : 1
Chloé
Vande Velde
Date de naissance :
06/06/1997
KAA La Gantoise
Caps : 17
Buts : 2
Tessa
Wullaert
Date de naissance :
19/03/1993
RSC Anderlecht
Caps : 94
Buts : 50
Lisa
Lichtfus
Date de naissance :
28/12/1999
Standard de Liège
Caps : 0
Buts : 0
Amber
Tysiak
Date de naissance :
26/01/2000
Oud-Heverlee Louvain
Caps : 16
Buts : 0
Laura
Deloose
Date de naissance :
18/06/1993
RSC Anderlecht
Caps : 52
Buts : 4
Marie
Minnaert
Date de naissance :
05/05/1999
Club YLA
Caps : 12
Buts : 1
Elena
Dhont
Date de naissance :
27/03/1998
FC Twente
Caps : 19
Buts : 3
Sarah
Wijnants
Date de naissance :
13/10/1999
RSC Anderlecht
Caps : 11
Buts : 0
Ella
Van Kerkhoven
Date de naissance :
20.11.1993
KAA La Gantoise
Caps : 13
Buts : 7
Justien
Odeurs
Date de naissance :
30/05/1997
RSC Anderlecht
Caps : 38
Buts : 0
Shari
Van Belle
Date de naissance :
22/12/1999
KAA La Gantoise
Caps : 11
Buts : 0
Isabelle
Iliano
Date de naissance :
02/03/1998
Club YLA
Caps : 1
Buts : 0
Kassandra
Missipo
Date de naissance :
03/02/1998
RSC Anderlecht
Caps : 33
Buts : 0
Hannah
Eurlings
Date de naissance :
01/01/2003
Oud-Heverlee Louvain
Caps : 1
Buts : 0
Davinia
Vanmechelen
Date de naissance :
30/08/1999
Standard de Liège
Caps : 36
Buts : 7
Ives
Serneels
Date de naissance :
16/10/1972
Belgique
GARDIENNES
DÉFENSE
MILIEU
ATTAQUE
ENTRAÎNEUR
12
20 18 22 25
2
27
11
7
25
15
28
8
6
19
9
24
26
16
10
13
3
4
5
23
29
14
17
30 1
7. Loes
Geurts
Date de naissance :
12.01.1986
BK Häcken FF
Caps : 125
Buts : 0
Lize
Kop
Date de naissance :
17.03.1998
Ajax Amsterdam
Caps : 5
Buts : 0
Jackie
Groenen
Date de naissance :
17.12.1994
Manchester United
Caps : 65
Buts : 5
Lineth
Beerensteyn
Date de naissance :
11.10.1996
Bayern Munich
Caps : 60
Buts : 11
Vivianne
Miedema
Date de naissance :
15.07.1996
Arsenal WFC
Caps : 91
Buts : 70
Inessa
Kaagman
Date de naissance :
17.04.1996
Brighton & Hove Albion
Caps : 10
Buts : 0
Sisca
Folkertsma
Date de naissance :
21.05.1997
FC Twente
Caps : 9
Buts : 0
Katja
Snoeijs
Date de naissance :
31.08.1996
Girondins Bordeaux
Caps : 6
Buts : 7
Merel
van Dongen
Date de naissance :
11.02.1993
Atlético Madrid
Caps : 45
Buts : 1
Victoria
Pelova
Date de naissance :
03.06.1999
Ajax Amsterdam
Caps : 8
Buts : 0
Renate
Jansen
Date de naissance :
07.12.1990
FC Twente
Caps : 45
Buts : 3
Sherida
Spitse
Date de naissance :
29.05.1990
Ajax Amsterdam
Caps : 182
Buts : 41
Joëlle
Smits
Date de naissance :
07.02.2000
PSV Eindhoven
Caps : 3
Buts : 0
Sari
van Veenendaal
Date de naissance :
03.04.1990
PSV Eindhoven
Caps : 69
Buts : 0
Kika
van Es
Date de naissance :
11.10.1991
FC Twente
Caps : 65
Buts : 0
Jill
Roord
Date de naissance :
22.04.1997
Arsenal WFC
Caps : 58
Buts : 8
Lieke
Martens
Date de naissance :
16.12.1992
FC Barcelona
Caps : 118
Buts : 47
Daniëlle
van de Donk
Date de naissance :
05.08.1991
Arsenal WFC
Caps : 108
Buts : 24
Sarina
Wiegman
Date de naissance :
26.10.1969
Pays-Bas
GARDIENNES
DÉFENSE
MILIEU
ATTAQUE
ENTRAÎNEURE
Anouk
Dekker
Date de naissance :
15.11.1986
HSC Montpellier
Caps : 86
Buts : 7
6
Danique
Kerkdijk
Date de naissance :
01.05.1996
Brighton & Hove Albion
Caps : 18
Buts : 0
18
Aniek
Nouwen
Date de naissance :
09.03.1999
PSV Eindhoven
Caps : 10
Buts : 1
2
14
21
9
Stefanie
van der Gragt
Date de naissance :
16.08.1992
Ajax Amsterdam
Caps : 69
Buts : 9
3
22
8
20
17
4
12
10
13
7
Lynn
Wilms
Date de naissance :
03.10.2000
FC Twente
Caps : 8
Buts : 1
15
5
19
11
1
23 16
8. Laura
Benkarth
Date de naissance :
14/10/1992
Bayern Munich
Caps : 10
Buts : 0
Lena
Oberdorf
Date de naissance :
19/12/2001
VfL Wolfsburg
Caps : 16
Buts : 2
Sara
Doorsoun
Date de naissance :
17/11/1991
VfL Wolfsburg
Caps : 34
Buts : 1
Merle
Frohms
Date de naissance :
28/01/1995
Eintracht Francfort
Caps : 12
Buts : 0
Felicitas
Rauch
Date de naissance :
30/04/1996
VfL Wolfsburg
Caps : 14
Buts : 1
Marina
Hegering
Date de naissance :
17/04/1990
Bayern Munich
Caps : 14
Buts : 3
Stina
Johannes
Date de naissance :
23/01/2000
SGS Essen
Caps : 0
Buts : 0
Pia-Sophie
Wolter
Date de naissance :
13/11/1997
VfL Wolfsburg
Caps : 1
Buts : 0
Kathrin
Hendrich
Date de naissance :
06/04/1992
VfL Wolfsburg
Caps : 36
Buts : 4
Sophia
Kleinherne
Date de naissance :
12/04/2000
Eintracht Francfort
Caps : 3
Buts : 0
Martina
Voss-Tecklenburg
Date de naissance :
22/12/1967
Allemagne
GARDIENNES
DÉFENSE
MILIEUETATTAQUE
Nicole
Anyomi
Date de naissance :
10/02/2000
SGS Essen
Caps : 0
Buts : 0
25
Laura
Freigang
Date de naissance :
01/02/1998
Eintracht Francfort
Caps : 3
Buts : 4
14
Sydney
Lohmann
Date de naissance :
19/06/2000
Bayern Munich
Caps : 5
Buts : 1
8
Alexandra
Popp
Date de naissance :
06/04/1991
VfL Wolfsburg
Caps : 108
Buts : 53
11
Klara
Bühl
Date de naissance :
07/12/2000
Bayern Munich
Caps : 13
Buts : 7
19
Svenja
Huth
Date de naissance :
25/01/1991
VfL Wolfsburg
Caps : 54
Buts : 10
9
Lina
Magull
Date de naissance :
15/08/1994
Bayern Munich
Caps : 46
Buts : 14
20
Lea
Schüller
Date de naissance :
12/11/1997
Bayern Munich
Caps : 23
Buts : 12
7
12 1 21
Sara
Däbritz
Date de naissance :
15/02/1995
Paris Saint-Germain
Caps : 72
Buts : 16
13
Dzsenifer
Marozsán
Date de naissance :
18/04/1992
Olympique Lyonnais
Caps : 102
Buts : 33
10
Tabea
Waßmuth
Date de naissance :
25/08/1996
TSG 1899 Hoffenheim
Caps : 2
Buts : 2
15
6 17 22
23 5 3 2
Linda
Dallmann
Date de naissance :
02.09.1994
Bayern Munich
Caps :30
Buts : 7
16
Jana
Feldkamp
Date de naissance :
15/03/1998
SGS Essen
Caps : 0
Buts : 0
24
Lena
Lattwein
Date de naissance :
02/05/2000
TSG 1899 Hoffenheim
Caps : 9
Buts : 0
26
Sjoeke
Nüsken
Date de naissance :
22/01/2001
Eintracht Francfort
Caps : 0
Buts : 0
18
ENTRAÎNEURE
08
Maximiliane
Rall
Date de naissance :
18.11.1993
TSG 1899 Hoffenheim
Caps : 2
Tore: 0
4
10. « Un excellent
coup d'envoi,
une belle
déclaration »
Trois pays pour montrer l'exemple : le mini-tournoi
entre la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas qui
témoigne de l'engagement des trois nations à organiser
conjointement la Coupe du Monde 2027 poursuit aussi
un objectif sportif qui tient à cœur aux entraineurs/
entraîneuses.
« Je me réjouis d'affronter deux nations de haut rang. L'Allemagne
est deuxième au classement mondial de la FIFA et les Pays-Bas
figurent en quatrième position. Notre objectif est de préparer au
mieux les qualifications pour la Coupe du Monde 2023 et la phase
finale de l'Euro 2022. Les matches contre de telles équipes sont
donc une excellente préparation. De plus, les courtes distances
constituent un réel avantage, surtout au vu de la crise que nous
connaissons actuellement. »
Ives Serneels
(Belgique)
11. « Ce tournoi est une magnifique occasion de montrer qu'il est pos-
sible d'accomplir de grandes choses avec la créativité et la flexibi-
lité nécessaires, tant d'un point de vue sportif que par rapport à la
situation actuelle dans le monde. Nous allons disputer deux mat-
ches internationaux contre des équipes fortes et ambitieuses, tout
en restant près de chez nous – c'est un excellent coup d'envoi pour
notre année olympique. »
Sarina Wiegman
(Pays-Bas)
« Ces deux matches représenteront des défis à tous les niveaux.
Ce genre de rencontre est particulièrement important pour notre
développement. Même contre ces adversaires, nous voulons appli-
quer notre philosophie de jeu avec notre jeune équipe. Par ailleurs,
ce tournoi constitue également une belle déclaration commune
pour notre candidature à l'organisation de la Coupe du Monde
féminine de 2027. Nous voulons souligner une fois de plus nos
ambitions pour ce projet. »
Martina Voss-Tecklenburg
(Allemagne)
11
12. UN SEUL BUT:
LE PLAISIR.
Fier partenaire des Belgian Red Flames
BMW Belgium Luxembourg SA • Lodderstraat 16, 2880 Bornem • contact.be@bmw.be • www.bmw.be
13. 18février, 20 h
Belgique – Pays-Bas
Stade Roi-Baudouin,
Bruxelles
21février, 18 h
Allemagne – Belgique
Tivoli,
Aix-la-Chapelle
24février, 18 h 30
Pays-Bas – Allemagne
Covebo Stadion – De Koel,
Venlo
Bruxelles
Venlo
Aix-la-
Chapelle
14. Aller-
retour
Julie Biesmans traverse la frontière
belgo-néerlandaise en voiture presque
tous les jours. Il y a 85 kilomètres entre
Lier, où elle vit, et Eindhoven, où elle joue.
Mais l'autoroute n'est pas la seule chose
qui la relie à son voisin du nord.
15. Quand vous grandissez
près d'une frontière,
vous apprenez aussi
à connaître le pays voisin. Il n'en
a pas été autrement pour Julie
Biesmans. Un bus parcourait les
15 kilomètres qui séparent Bil-
zen en Belgique de Maastricht
aux Pays-Bas. « Nous nous y
rendions régulièrement pour
faire du shopping », explique
cette jeune femme de 26 ans.
Aujourd'hui, elle fait la navette
entre les deux pays et a trouvé
un foyer sportif au PSV Eindho-
ven. Elle a rejoint ce grand club
néerlandais en 2019 après avoir
passé deux ans à Bristol City.
Dès la saison suivante, elle y
remportait le championnat des
Pays-Bas. Tout va donc bien
pour elle.
Elle a déjà joué dans trois pays
différents. Les prétendues dif-
férences régionales en termes
de style de jeu existent-elles
toujours ? Est-ce vraiment
interdit de jouer de longs bal-
lons aux Pays-Bas alors qu'il
s'agit de la mission principale
d'une défenseuse en Angle-
terre ? Ou ces clichés sont-ils
dépassés ? « Je pense que le
sport a tellement évolué partout
qu'on ne peut plus dire ça »,
estime Julie Biesmans. « Il faut
tenir compte des forces de son
équipe et des faiblesses de l'ad-
versaire pour développer son
propre style de jeu. » De son
passage au Standard de Liège,
Julie Biesmans se souvient qu'à
l'époque, ses collègues néer-
landaises n'appréciaient pas
beaucoup la course lors des
entraînements, « mais
aujourd'hui au PSV, nous devons
aussi courir beaucoup », dit-elle
en riant.
Elle se sent chez elle aux Pays-
Bas, et pas seulement en raison
de la proximité avec l'endroit où
elle a grandi. « Je joue dans un
club du top niveau, ça se voit à
nos conditions d'entraînement.
Et au nombre impressionnant
de membres qui compose le
staff à nos côtés. Cela crée de
nombreuses possibilités. Par
exemple, les compétences indi-
viduelles des joueuses peuvent
être travaillées dans les détails,
ce qui constitue une réelle
valeur ajoutée. » C'est tout profit
pour l'équipe nationale, avec
laquelle elle vient de se qualifier
pour la deuxième fois consécu-
tive pour le Championnat d‘Eu-
rope. Avec ses 76 sélections,
Julie Biesmans est l'une des jou-
euses les plus expérimentées de
l'équipe de l'entraîneur Ives
Serneels.
Dans six ans, son pays d'origine
souhaite organiser la Coupe du
Monde avec les Pays-Bas et
l'Allemagne. « C'est une excel-
lente initiative », déclare Julie
Biesmans. « Cela ferait égale-
ment plaisir à nos fans. » Pour
les jeunes aussi, la perspective
de jouer un tournoi aussi
important dans leur propre
pays pourrait être une grande
motivation. Et ce n'est pas tout :
« C'est une bonne chose pour le
football féminin belge en géné-
ral. » Il a clairement évolué
favorablement ces dernières
années. Les matches de février
contre les deux voisins seront
un bon indicateur. L'Allemagne
occupe la deuxième place du
classement mondial actuel de la
FIFA, tandis que les Pays-Bas
sont en quatrième position.
La Belgique est actuellement
dix-septième. Julie Biesmans
explique l'importance des com-
paraisons sportives et formule
les objectifs d'apprentissage
sous forme de questions :
« Comment pouvons-nous
inquiéter les nations du top
niveau ? Que devons-nous
encore travailler en particu-
lier ? En bref : Comment pou-
vons-nous combler l'écart avec
les meilleures équipes du
monde, voire les rattraper ? »
Les jours qui viennent devrai-
ent fournir des réponses à ces
questions.
15
16. U
n match international contre la Belgique,
qui plus est à Aix-la-Chapelle, tout près de
l'endroit où elle est née : pour Kathrin
Hendrich, c'est un double motif de réjouissance.
Ayant grandi dans la ville belge d'Eupen, la
joueuse de l'équipe nationale allemande rêvait
depuis longtemps de jouer contre son pays natal.
« La dernière fois que j'ai joué contre la Belgique,
c'était avec les U20, à Bitburg », se souvient la
jeune femme de 28 ans. C'était il y a neuf ans.
Kathrin Hendrich vit en Allemagne depuis 2009,
année où elle a rejoint le Bayer Leverkusen à l'âge
de 17 ans. Mais sa double nationalité – sa mère est
belge, son père allemand – a une grande import-
ance pour elle. « J'ai encore de nombreux
contacts avec mon pays natal, presque toute ma
famille vit en Belgique. Dès que j'en ai l'occasion,
je rentre passer quelques jours chez moi. Le lien
est donc encore assez fort. C'est pourquoi ce
match est si important pour moi. » Au cours de
ses jeunes années, la défenseuse du VfL Wolfs-
burg a joué dans différentes équipes de sélecti-
ons régionales belges. Mais ses idoles portaient le
maillot allemand. « À la maison, nous regardions
surtout la télévision allemande, qui transmettait
souvent les matches de l'équipe nationale fémi-
nine. Quand j'étais petite, je n'en manquais pas
un », raconte Kathrin Hendrich. Ces moments l'ont
marquée : « À l'époque, je le répétais sans cesse :
c'est là que je veux vraiment jouer, c'est mon
objectif, c'est mon rêve. »
Les appels réguliers lancés par l'entraîneur nati-
onal belge aux Hendrich installés en Communauté
germanophone de Belgique sont donc toujours
restés lettres mortes. « J'ai toujours dit : non, je
veux jouer pour l'Allemagne ! On voit également à
quel point la présence médiatique est importante.
17. C'est pour cette équipe que je voulais jouer. »
Après cinq années passées dans les équipes nati-
onales de jeunes, dont la victoire à l'Euro 2011 des
moins de 19 ans en Italie, le souhait de Kathrin
Hendrich s'est réalisé : le 5 mars 2014, elle a fait
ses débuts en équipe nationale senior lors d'un
match de l'Algarve Cup contre l'Islande, la pre-
mière des 36 sélections au compteur de Kathrin
Hendrich à ce jour.
Son CV ne comprend pas encore de confronta-
tion avec la Belgique – Kathrin Hendrich a vécu la
dernière rencontre de l'équipe féminine de la DFB
contre les « Red Flames » depuis les gradins.
Elle était présente le 7 mai 2008 à Eupen, à deux
pas de chez elle, lorsque l'Allemagne a battu la
Belgique 5-0 dans le cadre des qualifications
pour l'Euro. La veille du match, « Kathy » avait
déjà assisté au dernier entraînement. « J'ai pu voir
cette équipe légendaire à l'entraînement. Je me
rappelle encore Silvia Neid, et je garde en
mémoire le souvenir de Kerstin Garefrekes. Quel-
ques années plus tard, je participais moi-même
à l'entraînement. À l'époque, je n'aurais évidem-
ment jamais imaginé cela », se souvient l'étudiante
en sciences de l'éducation.
Elle se projette aussi dans l'avenir. La candidature
de l'Allemagne pour organiser la Coupe du Monde
féminine de 2027 avec la Belgique et les Pays-Bas
la réjouit. « Quand j'en ai entendu parler, je me
suis tout de suite dit : trop bien ! Puis j'ai vite cal-
culé l'âge que j'aurais à ce moment-là », dit Kathrin
Hendrich en riant : « En 2027, j’aurai probable-
ment fait mon temps en tant que footballeuse. »
Néanmoins, elle espère de tout cœur que ce pro-
jet commun aboutira, « même si je raccroche les
crampons d'ici là ».
Racines belges, équipe nationale allemande :
Pour Kathrin Hendrich, née à Eupen, les matches
contre les « Red Flames » constituent toujours un
moment particulier. Lors de la dernière confrontation
il y a presque 13 ans, elle n'était encore que spectatrice.
Le monde
de Kathy
18. Si une « Oranje Leeuwin »
incarne particulièrement les
bonnes relations entre les
Pays-Bas et l'Allemagne, c'est
bien Dominique Janssen ,
actuellement blessée. La
femme de 26 ans originaire
de Horst, à dix kilomètres de
Venlo, joue pour les champi-
onnes du VfL Wolfsburg et
s'y sent comme chez elle.
Louve
parmi les
Lionnes
19. Quand elle était jeune, Dominique
Janssen a joué dans les équipes de
garçons du RKSV Wittenhorst.
Aujourd'hui encore, elle en tire les avan-
tages. Comme son idole Daphne Koster,
capitaine de l'équipe nationale des Pays-
Bas à l'époque, elle a fait tout son possi-
ble pour devenir footballeuse professi-
onnelle et intégrer l'équipe nationale. En
2013, lors d'un match amical entre le SGS
Essen et les Queens Park Rangers sur le
terrain du RKSV Wittenhorst, Domi-
nique, alors âgée de 18 ans, a saisi sa
chance et demandé à participer. Résul-
tat : trois buts inscrits et une proposition
de contrat. Sans parler un mot d'all-
emand ni jouer au plus haut niveau aux
Pays-Bas, et malgré une offre du PSV
Eindhoven, elle a pris la direction de la
Bundesliga à l'été 2013. En deux ans, elle a
disputé près de 50 matches officiels et a
atteint la finale de la Coupe féminine de
la DFB avec le SGS Essen (0-3 contre le
1. FFC Francfort).
Après deux saisons passées en Bundes-
liga, Dominique Janssen s'est envolée
pour l'Angleterre. À Londres, elle a joué
quatre ans pour le FC Arsenal avec ses
coéquipières de l'équipe nationale des
Pays-Bas Daniëlle van de Donk, Sari van
Veenendaal et (plus tard) Vivianne Mie-
dema. Après avoir remporté le titre nati-
onal en 2019, Dominique Janssen a
retrouvé la Bundesliga pour rejoindre le
VfL Wolfsburg, bien qu'Arsenal aurait
aimé la garder. Mais Janssen, qui a
grandi dans la province du Limbourg
non loin de la frontière, a préféré retour-
ner en Allemagne. « J'aime la culture alle-
mande », explique-t-elle. « Je m'y sens
chez moi, notamment en raison des simi-
litudes entre les Néerlandais et les All-
emands. De plus, la Bundesliga est un
championnat fantastique ». Dès le début,
elle s'est sentie à l'aise chez les « Lou-
ves ». D'autant plus que le succès a été
immédiatement au rendez-vous. Lors de
la saison 2019/2020, seul l'Olympique
Lyonnais a empêché les Vert et Blanc de
réaliser le triplé (défaite 1-3 en finale de
la Ligue des Champions). L'équipe avait
déjà remporté le championnat allemand
et la coupe de la DFB.
Dominique Janssen est devenue interna-
tionale alors qu'elle jouait encore à
Essen. Le 5 mars 2014, elle a fait ses
débuts internationaux à l'âge de 19 ans
lors d'un match de la Cyprus Cup contre
l'Australie en remplaçant Stefanie van
der Gragt à la 65e minute. Elle ne faisait
pas encore partie des titulaires de
l'équipe lors de la Coupe du Monde 2015
au Canada et de l'Euro 2017 aux Pays-
Bas, mais elle n'a pas raté une seule
minute de la Coupe du Monde 2019.
Dominique Janssen affiche désormais
67 sélections et deux buts au compteur.
Elle fait partie des joueuses les plus utili-
sées par l'entraîneure nationale Sarina
Wiegman.
Janssen est également active en dehors
du football. Depuis 2020, elle est l'am-
bassadrice de « Spieren voor Spieren »
(Des muscles pour les muscles). Comme
Louis van Gaal et Frank de Boer, elle
vient en aide aux quelque 20 000 enfants
néerlandais qui souffrent de maladies
musculaires. Elle peut également être
sollicitée comme conférencière pour
« Sports Speakers ». Dans le cadre de
ces conférences, elle explique comment
elle fait pour s'améliorer un peu chaque
jour : en se concentrant sur les détails.
Elle est la preuve vivante de la réussite
de cette approche : cette footballeuse
qui a un jour poliment demandé si elle
pouvait participer à un match amical
parle désormais couramment l'allemand,
mais est aussi devenue l'une des meilleu-
res défenseuses d'Europe.
22. Une Coupe du Monde à domicile,
pour moi c'est ...
… une étape supplémentaire majeure pour le
développement du football féminin : le tournoi de
2027 sera un événement marquant de son his-
toire.
Mon objectif pour la Coupe du
Monde 2027, c'est …
… arriver en pleine forme avec l'équipe et tout
faire pour donner le meilleur de nous-mêmes,
permettre au public de suivre un tournoi pass-
ionnant et, en tant que modèles, aider le football
féminin à prendre un réel essor.
Nous sommes de bons pays hôtes,
parce que …
… tous les sites sont proches en raison de notre
situation centrale en Europe, et nous avons une
grande expérience dans l'organisation d'événe-
ments sportifs. Et parce que nos fans soutiennent
le football féminin avec une conviction inébranla-
ble et de toutes leurs forces.
Pour notre pays, le football
signifie ...
… cohésion, respect, unité et compréhension
internationale, reconnaissance économique et
sociale, passion, ambition et émotions.
Klara
Bühl
22
23. Hannah
Eurlings
Une Coupe du Monde à domicile,
pour moi c'est ...
… une motivation pour travailler encore plus dur
et pour faire mes preuves. Depuis mon enfance,
je suis chaque Coupe du Monde. C'est un rêve de
pouvoir représenter un jour les « Red Flames »
dans un tournoi aussi important. Et ce rêve se
rapproche de plus en plus. Nous allons pouvoir
montrer à quelle vitesse le football féminin s'est
développé en Belgique.
Mon objectif pour la Coupe du
Monde 2027, c'est …
… avant toute chose, faire partie de la sélection.
J'espère même pouvoir jouer un rôle majeur dans
l'équipe. J'aurai 24 ans, c'est un bon âge pour faire
mes preuves dans un si grand tournoi. Ensuite,
l'objectif principal doit être d'aller le plus loin pos-
sible dans la compétition. Nous espérons être en
mesure de rendre la tâche difficile à toutes les
autres équipes, même les meilleures.
Nous sommes de bons pays hôtes,
parce que …
… nous avons des supporters passionnés, qui vont
au stade et créent une atmosphère fantastique.
L'ambiance est toujours excellente dans les stades
belges et il n'en sera pas autrement en 2027 !
Parce que, par ailleurs, la Belgique n'a pas accu-
eilli un tel événement depuis longtemps. Nous
avons aussi de belles villes et de beaux stades,
dont nous pourrons pleinement profiter.
Pour notre pays, le football
signifie ...
… beaucoup. Il suffit de voir la solidarité qu'engen-
dre le football. Lors d'une Coupe du Monde ou
d'un Championnat d'Europe, tous les Belges se
serrent les coudes et sont fiers de leur équipe.
Tout le pays est en ébullition quand les « Diables
rouges » obtiennent de bons résultats. Et comme
ils sont numéro un mondial, on s'attend à un foot-
ball de qualité. Il en va de même avec les « Red
Flames » : comme nous progressons bien, les
attentes vis-à-vis de nos résultats augmentent
elles aussi.
24. Louise
van
Oosten
Une Coupe du Monde à domicile,
pour moi c'est ...
… un rêve qui devient réalité. C'est évidemment un
grand plaisir de pouvoir jouer dans son propre
pays et devant son public. Cela donne encore plus
de motivation.
Mon objectif pour la Coupe du
Monde 2027, c'est …
... être au meilleur de ma forme et la mieux prépa-
rée possible pour pouvoir participer au tournoi
et démontrer la qualité de notre équipe au monde
entier. Et bien sûr, nous voulons gagner la finale et
le titre.
Nous sommes de bons pays hôtes,
parce que …
... grâce à la petite taille de notre pays, les temps
de trajet ne sont pas trop longs, même par rapport
à l'Allemagne et la Belgique. Et nous avons de bon-
nes infrastructures et de beaux grands stades.
Pour notre pays, le football
signifie ...
... énormément. C'est le sport le plus populaire
aux Pays-Bas qui est une grande nation de foot-
ball. Il y a toujours de grands rassemblements
populaires quand notre équipe nationale participe
à un Championnat d’Europe ou une Coupe du
Monde.
26. La Belgique, l'Alle-
magne et les Pays-
Bas ont présenté
leur candidature
conjointe au moyen
d'un spot commun.
Dans les rôles princi-
paux : des héros et
héroïnes d'hier et
d'aujourd'hui – et
des stars de demain.
Plein feu
sur le
spot !
Voici le
spot :
29. Wiegman : Je suis très fière
que nous puissions poser notre
candidature pour l'organisation
du plus important tournoi de
football féminin au monde.
Il y a quelques années encore,
cela aurait été inimaginable.
Quel bonheur ce serait de se voir attribuer l'orga-
nisation avec les fédérations allemande et belge.
Mais la route est encore longue.
Maes : Il s'agit là d'une occasion unique. L'organi-
sation d'un tournoi d'une telle envergure dans
notre pays, c'est exactement ce qu'il faut à la Bel-
gique pour franchir la dernière étape vers le
sommet du football féminin au niveau mondial.
C'est pourquoi il est crucial de réussir. Je ferai
tout mon possible pour que cela fonctionne.
Neid : Jamais encore trois pays n'avaient organisé
une Coupe du Monde ensemble ; c'est ce qui rend
cette candidature si spéciale. Cet objectif me tient
vraiment à cœur. Dans le football féminin, l'équipe
nationale est le principal moteur de développe-
ment de la discipline dans le pays. Le rayonne-
ment et l'impulsion donnée par un tel événement
sont incomparables – avant, pendant et après la
compétition.
Trio d'expertes : Femke Maes (40 ans), Silvia Neid
(56 ans) et Sarina Wiegman (51 ans) sont des
figures de proue du football féminin dans leurs
pays respectifs. Ensemble, elles soutiennent
aujourd'hui l'organisation de la Coupe du Monde
de football féminin 2027 en Belgique, en Alle-
magne et aux Pays-Bas.
Que signifie pour
vous la candidature
pour l'organisation
de la Coupe du Monde
féminine de 2027 ?
29
30. Selon vous, quelles
sont vos chances ?
Maes : À ce stade, il est très dif-
ficile de répondre à cette ques-
tion, car nous ne sommes qu'au
tout début de la procédure de
candidature. De mon point de
vue, il est important que l'Alle-
magne soit de la partie. La DFB
sait parfaitement comment
organiser de grands tournois.
Les Pays-Bas constituent égale-
ment un partenaire très solide,
c'est une nation de football fémi-
nin en plein essor. Je pense que
cette combinaison pourrait très
bien fonctionner.
Wiegman : Nous avons appris
que des pays d'Amérique du
Sud et de Scandinavie envisa-
geaient également de se porter
candidats. Il s'agit évidemment
de sérieux concurrents. Mais je
pense que nous avons beau-
coup d'arguments de notre côté.
Nous disposons d'excellentes
infrastructures et les stades ne
sont pas très éloignés les uns
des autres. Pour les fans qui
veulent assister aux matches,
c'est l'idéal. Je suis vraiment très
confiante.
Neid : Femke et Sarina ont rai-
son : nous aurons une forte con-
currence, mais nous avons
aussi toutes les raisons d'être
confiantes. L'Allemagne a déjà
accueilli la Championnat d'Eu-
rope en 1989 et 2001 ainsi que la
Coupe du Monde en 2011, tandis
que les Pays-Bas ont organisé
l'Euro 2017. Nous avons donc
engrangé une expérience signi-
ficative qui nous aidera égale-
ment dans notre candidature
commune avec la Fédération
belge.
Wiegman : De mon point de
vue, c'est la combinaison par-
faite. Nous pouvons accomplir
de grandes choses pour le foot-
ball féminin.
Neid : Les deux tournois organi-
sés chez nous font partie des
étapes importantes dans le
développement du football
féminin en Allemagne. Lors de
l'Euro 1989, le grand public s'est
intéressé pour la première fois
au football féminin, et c'était
aussi la première fois que des
matches étaient retransmis en
direct à la télévision et que nous
jouions dans des stades pleins.
Cette compétition a énormé-
ment contribué à l'acceptation
et au développement de ce
sport. Avec la Coupe du Monde
2011, tout s'est encore amplifié.
Je me souviens en particulier de
notre match d'ouverture contre
le Canada, pour lequel plus de
75 000 spectateurs s'étaient
rassemblés dans le stade olym-
pique de Berlin. Nous n'avions
jamais rien vécu de tel. L'impact
au-delà du tournoi a également
été remarquable, notamment en
ce qui concerne le développe-
ment des équipes féminines. De
nombreuses filles ont trouvé le
chemin des clubs.
Wiegman : Avec la Coupe du
Monde, nous pouvons créer un
nouvel essor pour le football
féminin dans notre pays. Cet
événement pourra également
accélérer le développement du
jeu. Nous l'avons déjà vécu lors
de l'Euro 2017. Tout d'un coup,
les rues étaient remplies de
petites filles et de petits gar-
çons portant les maillots de jou-
euses telles que Vivianne Mie-
dema et Lieke Martens. Cela
aurait été inimaginable 15 ans
plus tôt, quand je jouais encore.
Des portes jusque-là fermées à
double voire triple tour s'ouv-
raient soudainement. Nous avi-
ons enfin l'attention du public,
ce qui n'a pas de prix. Dans ce
contexte, il faut bien sûr que les
performances de l'équipe sur le
terrain soient à la hauteur. Heu-
reusement, ce fut le cas pour
nous. Une Coupe du Monde,
c'est bien plus qu'un simple
tournoi de football. Je dirais
même que cette compétition
peut renforcer la position de la
femme dans la société.
Maes : En fait, les Néerlandaises
ont précisément suivi la voie
que nous visons maintenant.
Après l'attribution de l'organi-
sation de l'Euro 2017 aux Pays-
Bas, le football féminin y est
devenu extrêmement impor-
tant. Cela a déclenché un boom
dont le pays profite aujourd'hui.
Grâce à ce tournoi, un nombre
incroyable de jeunes joueuses
de qualité se sont mises au foot-
ball. Les Pays-Bas ont ainsi jeté
les bases de leur réussite actu-
elle. Nous aussi, nous devons
maintenant réussir à susciter
l'intérêt des filles pour le foot-
ball. Si nous y parvenons, nous
serons en mesure de jouer un
rôle similaire dans dix à quinze
ans. Nous avons également
besoin d'héroïnes et de joueuses
connues auxquelles les filles
peuvent s'identifier.
Quel impact ce tournoi
peut-il avoir sur le
football féminin dans
votre pays ?
32. Maes : Nous nous sommes rencon-
trées une fois à Eindhoven avant
l'annonce de notre candidature.
C'était formidable de les revoir
toutes les deux. Nous avons passé
une excellente journée, et nous
avons aussi beaucoup parlé du bon vieux temps.
Nous nous connaissons, mais nous n'avions
encore jamais eu l'occasion d'échanger des idées.
C'est pourquoi cette rencontre était essentielle.
Nous avons discuté de nos idées et nous sommes
mises d'accord sur la manière de procéder. Elles
sont toutes les deux aussi enthousiastes que moi
à l'idée d'organiser ce tournoi dans nos pays.
Wiegman : J'ai tout de suite senti qu'il y avait une
bonne connexion entre nous. Nous avons les
mêmes idées. Et nous avons beaucoup de respect
les unes envers les autres. Ce que Silvia Neid a
accompli pour le football féminin allemand pen-
dant des décennies est fantastique. Il en va de
même pour Femke Maes en Belgique. Nous n'avi-
ons pas besoin de mots pour nous comprendre.
Le football est notre vie. Le football est le sport
qui nous relie. Et maintenant, nous avons un
objectif commun pour nos trois pays.
Neid : J'ai ressenti exactement la même chose. Nos
échanges d'idées étaient très inspirants. Cette
envie commune de nos trois nations d'organiser
ensemble le plus grand tournoi de football fémi-
nin, c'est l'Europe en action. Je suis convaincue
qu'ensemble, nous pouvons accomplir de gran-
des choses.
Comment vos
échanges se dérou-
lent-ils jusqu'à
présent ?
Sarina Wiegman
Silvia Neid
« De mon point de vue, c'est la combi-
naison parfaite. Nous pouvons
accomplir de grandes choses pour le
football féminin. »
« Les tournois à domicile
ont énormément contri-
bué à l'acceptation et au
développement de ce
sport. »
33. Wiegman : Non
seulement cela
peut fonctionner,
mais cela va
fonctionner. C'est
comme jouer à
un jeu de société
en famille. Tout le monde veut gagner. C'est égale-
ment le cas ici. Bien entendu, les équipes nationa-
les s'affronteront sur le terrain. Ici aussi, tout le
monde veut gagner. Et c'est bien normal. C'est ce
qui fait vivre le sport, c'est ce qui fait vivre le
football. Mais en dehors du terrain, nous poursui-
vons le même objectif : nous voulons faire avan-
cer le football féminin, nous voulons le dévelop-
per. Avec les Allemands et les Belges, nous
pouvons aller loin. Je n'en doute pas une seconde.
C'est toujours comme ça dans la vie : il est plus
facile de faire avancer les choses à plusieurs que
tout seul.
Neid : Il ne faut pas oublier qu'une Coupe du
Monde se joue aujourd'hui avec 32 équipes. Si
nous réussissons, la tâche qui nous attend sera
d'autant plus grande. Et un travail d’équipe per-
mettra de la mener à bien plus aisément. Et en ce
qui concerne la rivalité, elle reste sur le terrain. Et
seulement là. Nous avons tant de choses en com-
mun. Nous profitons de cette collaboration : cha-
cun pour soi, mais aussi tous ensemble.
Maes : C'est un projet fantastique qui peut nous
permettre d'accéder à une nouvelle dimension.
Quand on m'a demandé si je voulais soutenir la
candidature commune pour la Coupe du Monde,
j'ai immédiatement accepté. Et concernant la Bel-
gique, l'organisation d'un grand tournoi comme la
Coupe du Monde de football féminin nous aiderait
à rendre ce sport encore plus populaire dans
notre pays.
Une Europe représen-
tée par trois nations
qui ont toujours été
rivales sur les terrains
de football – cela
peut-il fonctionner ?
Femke Maes
« Nous avons besoin d'héroïnes et
de joueuses connues auxquelles
les filles peuvent s'identifier. »
33
34. Éditeur : Deutscher Fußball-Bund (DFB), Otto-Fleck-Schneise 6,
60528 Francfort-sur-le-Main, téléphone +49 (0)69/6788-0, www.dfb.de
en collaboration avec la Union Royale Belge des Sociétés de
Football-Association (URBSFA) et le Koninklijke Nederlandse Voetbal
Bond (KNVB)
Responsable du contenu : Mirjam Berle
Coordination/conception : Thomas Dohren, Michael Herz,
Annette Seitz, Gereon Tönnihsen (DFB), Jonathan Vanooteghem (RBFA),
Lotte Pieterse, Stéfanie Witvliet (KNVB)
Collaboration rédactionnelle : Jana Lange, Remco van Dam
Crédits photos : Thomas Böcker, Getty Images, imago, KNVB Media,
Sevil Oktem (Sportpix.be), PhotoNews, Picture Alliance
Conception : One:Nil, www.onenil.com
Mise en page, production technique générale :
Ruschke und Partner, Gattenhöferweg 32, 61440 Oberursel,
téléphone 06171/693-0, www.ruschkeundpartner.de
https://www.instagram.com/oranjeleeuwinnen
https://www.facebook.com/OranjeLeeuwinnen
https://twitter.com/oranjevrouwen
https://www.instagram.com/belgianredflames
https://www.facebook.com/BelgianRedFlames
https://twitter.com/BelRedFlames
https://www.instagram.com/dfb_frauenteam
https://www.facebook.com/DFB.Frauen
https://twitter.com/DFB_Frauen
MENTIONS LÉGALES
35. SUIVEZ LA SCOOORE SUPER LEAGUE EN LIGNE
SCOOORE SUPER LEAGUE
@SCOOORE_SL
@SCOOORESUPERLEAGUE